person:dan fante

  • Song to Woody : Demande à la poussière

    Le Cri du Gonze

    Par Émilien Bernard

    http://jefklak.org/?p=2997

    Au fond, ce qu’il y a de plus sympathique dans la figure de Woody Guthrie, c’est sans doute sa modestie. Ce côté rustique mis en avant, assumé, revendiqué comme un gage d’honnêteté. « On va montrer à ces fascistes ce qu’une bande de péquenauds peuvent faire », lâche-t-il, rigolard, en introduction de « All You Fascists Bound to Loose ». Comme si la solution n’allait pas venir d’une posture théorique élitiste, mais plutôt d’un bon sens populaire qui finirait forcément par triompher. Goguenard, béret de travers, clope au bec, le petit barde se frayait son propre chemin, loin des mondanités et des tentations de reconnaissance, convaincu que ses semblables, un jour, feraient ravaler leurs méfaits à tous les patrons de ce monde.

    • Ecoutez Woody Guthrie en relisant Demande à la poussière de John Fante.
      – Dans les années trente, Arturo Bandini, fils d’ immigrés italiens, quitte le Colorado pour l’Eldorado, Los Angeles, avec son unique roman en poche et un rêve : devenir un écrivain reconnu. Vénérant les femmes et la littérature, il débarque dans une chambre d’hôtel miteuse, prêt à saisir la vie à bras-le-corps. Une errance sublime parmi les laissés-pour-compte du rêve américain.-

      « Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l’Ouest sauvage. Elle se termine sur l’océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. »

      Sophie Cachon, Télérama

      Préface de Charles Bukowski écrite le 5 juin 1979. L’ivrogne céleste dit qu’il a découvert - demande à la poussière - en 1940 et que trente neuf ans plus tard ce récit tient toujours le coup, comme tous les autres Fante. Celui-ci était son préféré car il fut sa première découverte de la magie.

    • ça t’as plu, tu en redemandes encore ! Je te charrie @touti J’ai découvert John Fante, dans les années 90, sur les conseils d’un copain. Pleins de vie, Mon chien stupide, Bandini, Les compagnons de la grappe. La route de Los Angeles , son premier roman écrit en 1933 est refusé car jugé trop cru et trop provocant. Il ne sera publié qu’après sa mort en 1986. John Fante, avant les beatniks, a raconté l’aventure des laissés-pour-compte, des ivrognes, des hobos.
      Un jour j’achète La tête hors de l’eau , celui-ci n’est pas de John Fante mais de son fils, #Dan_Fante. C’est son premier roman publié à 45 ans par l’éditeur C.Bourgois grâce à la chanteuse April March. Son travail est essentiellement autobiographique et reste fortement marqué par la confrontation au succès de son père. Il a connu 20 ans d’alcoolisme au cours desquels ses mésaventures, assorties de malentendus juridiques, lui valurent de fréquentes arrestations. Son frère Nick, de 2 ans son aîné, alcoolique aussi, est écrasé dans la rue le 21/02/97.
      Auteur de romans, de poèmes, de nouvelles et de pièces de théâtre. L’oeuvre de Dan Fante est traduite intégralement chez 13è Note. Cette maison d’édition a malheureusement mis la clef sous la porte. Tout comme Dan Fante décédé le 23/11/2015. En laissant comme forme d’épitaphe que ses cendres soient larguées au-dessus de L.A , mêlées à des excréments de chien.

      Le salut par l’écriture
      John Fante, scénariste prolifique d’Hollywood, fut aussi un joueur et un buveur invétéré, un père cruel, un mari infidèle et surtout un écrivain talentueux. Son fils Dan revisite son propre passé à la lumière de l’héritage paternel : un alcoolisme morbide et la plume d’un écrivain.
      On retire de cette chronique familiale acide, l’envie de lire ou relire en miroir les œuvres de ces deux écrivains.
      Ill., © 13e Note Editions
      http://bukowski.net/photos
      Des photos du tonton de la famille.

    • Fils de l’écrivain américain John Fante, il avait réussi sur le tard à se faire un prénom en littérature. Le romancier, poète et dramaturge Dan Fante, l’un des représentants de l’underground littéraire aux Etats-Unis, est mort lundi 23 novembre à Los Angeles. Il était âgé de 71 ans.

      Son nom exact était Daniel Smart Fante, et sa vie, très tôt, fut tissée de dérives et de violences. Né le 19 février 1944 à Los Angeles, Fante est le petit-fils d’un maçon italien des Abruzzes parti au XIXe siècle chercher une vie meilleure en Amérique. Et le fils de John Fante (1909-1983), devenu romancier et scénariste à Hollywood, considéré comme un précurseur de la Beat Generation, admiré de Charles Bukowski, et auteur notamment du célèbre Demande à la poussière (Ask the Dust, 1939, traduit en France chez Christian Bourgois en 1986).
      Comme si grandir dans l’ombre d’une telle personnalité ne suffisait pas, Fante est vite confronté à une autre malédiction. Un lourd atavisme qui court de génération en génération dans la famille, l’alcool. Dans ses Mémoires intitulés en anglais, Ecrire, boire... ( ... )

      Plus tard, comme pour se mettre lui-même en garde, il portera sur l’avant-bras cette inscription tatouée en hommage à son frère : « Nick Fante, dead from alcohol ». Pourtant, il ne vaincra vraiment ce fléau que tard dans sa vie. « J’ai été saoul et barjot pendant de nombreuses années, confiait-il au Monde en 2014. Puis je me suis réveillé. Ce fut un long et terrible voyage. »

      Autodidacte

      A 12 ans, Dan Fante s’était promis de devenir écrivain. Mais la vie en décide d’abord autrement. Autodidacte, il quitte la Californie et s’installe à New York où il enchaîne les métiers alimentaires. Il devient colporteur, conducteur de limousine, chauffeur de taxi, laveur de carreaux, vendeur par téléphone, détective privé, gardien de nuit dans un hôtel... Il tâte de la poésie, des nouvelles, du théâtre. Ses « icônes littéraires » sont Hubert Selby Jr, Charles Bukowski et... John Fante. Il appartient au courant du « réalisme sale » (« dirty realism »), mais peine à se faire éditer aux Etats-Unis. Les uns le jugent « trop réel », les autres « pornographiques ». C’est en France qu’il trouvera son premier éditeur. En 1996, Robert Laffont publie Les anges n’ont rien dans les poches, réédité en 2011 aux éditions 13e Note. Suivront chez Bourgois En crachant du haut des buildings (1999), La Tête hors de l’eau (2001) puis Limousines blanches et blondes platine (13e Note, 2010).

      Ces quatre volumes constituent la tétralogie Bruno Dante. Du nom de cet alter ego romanesque que Fante s’était lui-même forgé. Suivre Dante-Fante, c’était trébucher sans cesse le long d’un parcours autobiographique gravement accidenté, passer de la drogue à l’alcool et du sevrage aux crises de « folie » où, chaque jour, l’homme envisage de se suicider. C’est finalement l’écriture qui le sauvera. « Pour faire cesser les hurlements dans mon cerveau, j’ai commencé à écrire. J’ai pris conscience que je ne pouvais pas me tuer quand je tapais à la machine. Donc j’ai continué comme un fou... et la folie s’est évanouie. »

  • Dan Fante est mort et tout le monde s’en fout
    http://imprimerienocturne.com/2015/11/30/dan-fante-deces

    Dan Fante est mort et personne n’en parle. Pas un article sur internet. Rien, que dalle… merde… pas un putain d’article sur internet… ou plutôt si… un seul… sur Libération, mais qui n’est plus accessible, allez savoir pour quelle putain de raison.

    Dan Fante ne mérite pas ça.

    Dan Fante est mort, qui veut prendre sa place ? Hein ? Qui veut ?

    Je vais être franc avec vous, ça sera pas une partie de plaisir… ça sera du grand délire tellement ça ne sera pas une partie de plaisir… faudra s’accrocher sévère.

    #Dan_Fante #littérature #RIP