person:danièle obono

  • Les députés rejettent l’interdiction de mineurs en rétention - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2018/04/05/les-deputes-rejettent-l-interdiction-de-mineurs-en-retention_1641334

    Plusieurs députés de gauche, mais aussi Modem et La République en marche, le proposaient via des amendements. Le ministre de l’Intérieur s’y est opposé, promettant seulement des travaux pour améliorer les conditions d’accueil dans les centres.

    En coulisses, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb n’avait guère laissé d’espoirs à sa majorité. S’il était prêt à concéder quelques ajustements à son projet de loi sur l’#asile et l’immigration, discuté cette semaine en commission des lois, il camperait en revanche sur sa position concernant les mineurs en rétention : pas question d’interdire l’enfermement de familles sous le coup d’une procédure d’éloignement, même avec des enfants.

    Plusieurs amendements avaient été déposés dans ce sens. Et pas seulement par les insoumis, communistes et socialistes, mais aussi par des députés du Modem et plus d’une trentaine de La République en marche. Tous ont été rejetés, mercredi, à l’issue d’une longue discussion en présence du ministre.

    Si les mineurs sans famille sur le territoire ne peuvent séjourner en centre de rétention administrative (#CRA), il est permis de placer des enfants avec leurs parents. Une situation que dénoncent depuis longtemps les associations comme l’Unicef mais aussi le Défenseur des droits Jacques Toubon. Ce dernier a encore alerté le Premier ministre, début mars, lui rappelant « l’impérieuse nécessité de protéger en toute hypothèse les droits et l’intérêt supérieur des enfants ».

    Une circulaire du 6 juillet 2012 demande de privilégier l’assignation à résidence des familles dans le cas de la préparation d’une procédure d’éloignement, plutôt que la rétention. Si la recommandation a été relativement suivie au départ, le nombre de familles placées en CRA a explosé ces dernières années. « En 2017, la France a enfermé, pour la seule métropole, 275 enfants dont de nombreux nourrissons, soit presque autant que durant les années 2012, 2013, 2014 et 2015 réunies », a constaté Jacques Toubon. Et ils ont été plus de 4 000 à Mayotte en 2016. Cette même année, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme, dans cinq dossiers pour « traitement inhumain ou dégradant » en violation de la Convention européenne des droits de l’homme.

    « Inconcevable de voir une enfance derrière les barbelés »

    « Il est inconcevable de voir une enfance derrière les barbelés dans le pays des droits de l’homme », a tenté de faire valoir, en commission des lois, la députée communiste Elsa Faucillon. Suivie par sa collègue de La France insoumise, Danièle Obono : « C’est injustifiable de dire que cette situation est intolérable mais qu’on la tolère. » Plusieurs députés de la majorité ont aussi pris la parole, comme Martine Wonner (LREM), pour inciter le ministre à « réfléchir ensemble à une solution » d’ici au débat dans l’hémicycle prévu à partir du 16 avril. Ou comme Erwan Balanant (Modem), suggérant de « trouver un système d’hôtels à proximité des aéroports ».

    La rapporteure, Elise Fajgeles (LREM), tout en reconnaissant « qu’il est insupportable à tous de voir des mineurs en rétention », n’a pas jugé possible d’aller vers une prohibition. Elle soulève deux obstacles : la situation à Mayotte et le risque que « les enfants deviennent un enjeu aux mains des passeurs et des filières ». D’autres députés de la majorité ont aussi estimé que le fait de séparer les enfants des parents serait pire encore. Quant à s’en tenir simplement à l’assignation à résidence pour ces familles, le ministre a redit niet. Cela reviendrait, selon lui, à « généraliser le fait que, dès qu’il y a un enfant dans une famille, celle-ci ne puisse plus jamais être éloignée ». Affirmant « comprendre les cas de conscience de chacun », Collomb s’est engagé à entreprendre des travaux (pour 1,5 million d’euros en 2018) « pour que les conditions d’accueil soient dignes pour tous ». « Si nous ne les accueillons pas dans ces centres, le risque de fuite sera extrêmement important et nous ne résoudrons pas le problème », a-t-il averti, prétendant encore « agir dans la dignité mais agir ».
    Laure Equy

    Dieu seul sait la force du mépris que je ressens à l’égard de ces responsables politiques qui s’acharnent sur les plus faibles et bafouent le droit, qu’ils n’hésitent par contre pas à revendiquer quand il sert leurs intérêts.
    #immigration #centre_de_rétention #mineurs #enfants #enfermement

  • Chasse aux militants antiracistes : jusqu’à quand ?
    http://contre-attaques.org/magazine/article/chasse-aux

    Créer l’ennemi et imposer la rupture

    En réalité, on le sait, à travers Houria Bouteldja et le PIR, c’est tout l’antiracisme politique qui est visé - même si par ailleurs, ce dernier ne se résume pas à leur parti. Aussi, si les Indigènes de la République cristallisent les tensions et une bonne partie des attaques, aucune des organisations partageant tout ou partie de ces thèses n’est épargnée. Nous avons tous fait les frais, chacun à notre niveau et dans nos domaines respectifs, de ces cabales visant à étouffer une critique radicale de la colonialité du pouvoir et à freiner des projets d’émancipation.

    En réalité, on le sait, ce que l’on ne pardonne pas à ces militants c’est la mise en cause du système raciste à l’oeuvre dans nos sociétés, du traitement colonialiste et guerrier contre d’autres peuples et des politiques sionistes au dépend des droits inaliénables du peuple palestinien. Aussi, non seulement faut-il veiller à ce que ces critiques ne puissent s’exprimer nulle part (d’où les pressions successives pour faire annuler des interventions, conférences, couvertures médiatiques…) mais il faut aussi s’assurer qu’elles ne pénètrent pas les réseaux progressistes. C’est comme cela qu’il faut traduire la focalisation sur la députée Danièle Obono qui, en plus d’être une femme noire, porte un antiracisme qui tranche avec l’idéologie dominante. C’est comme cela qu’il faut traduire les injonctions faites à Mediapart, Sud Éducation et la France Insoumise - pour ne citer que les polémiques les plus récentes - de se désolidariser de l’antiracisme politique. Ces injonctions sont simplifiées par les campagnes de criminalisation menées tout au long de l’année contre les militants et organisations décoloniales. C’est effectivement plus simple de se « désolidariser » de ceux qui ont déjà publiquement été érigés au mieux en groupes « infréquentables », au pire en « ennemis de l’intérieur ».

    Nous refusons de céder à ces injonctions, et nous refusons de nous taire. Au-delà d’exprimer toute notre solidarité aux différents militants de l’antiracisme politique, nous enjoignons les forces progressistes à ne reculer sous aucun prétexte. Les débats politiques, absolument nécessaires et légitimes, ne doivent pas être réduits à néant par d’abjectes campagnes de marginalisation et de sabotage. Nous valons tous mieux que ça. Nous avons surtout urgemment besoin de mieux que ça.

  • Contrairement à ses collègues Insoumis, Danièle Obono défend les stages « non-mixtes »
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2017/11/24/25001-20171124ARTFIG00103-contrairement-a-ses-collegues-insoumis-daniele-ob

    La prise de position de Danièle Obono rentre en contradiction avec la ligne portée par ses collègues Insoumis. Mercredi sur LCP, le député de la France insoumise de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière avait déjà condamné l’initiative. « Si on rentre dans un système, fût-ce au nom du fait qu’il y a des discriminations qu’il faut combattre, où des réunions sont ouvertes à certains et pas d’autres, je crois que nous avons perdu », a-t-il estimé. « Si on veut traiter la question du racisme, ce n’est pas en triant les gens à l’entrée d’une réunion syndicale », avait également tonné le député du Nord Adrien Quatennens. Loin donc du discours porté par sa collègue insoumise.

    Je ne savais pas que les insoumis avaient ce discours raciste et anti-mixité.
    Au passage je relève que Monsieur Quatennens "tonne".
    #racisme #non_mixité #fraternité #whitesplanning #mansplanning

  • « Nul ne doit accepter le déferlement de haine raciste dont est victime Danièle Obono »
    http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/18/daniele-obono-est-victime-de-la-france-raciste_5202754_3212.html

    L’hebdomadaire français d’extrême droite Minute a mis une photo de la députée insoumise Danièle Obono à sa « une » avec le titre choquant « Mais qu’on la fasse taire, bordel ! ». Il s’agit du dernier acte d’une campagne lâche et nauséabonde de dénigrement et d’injures menée depuis plusieurs mois à l’encontre de la députée de 37 ans.

    Danièle Obono est née au Gabon et y a vécu jusqu’à la préadolescence avant de rejoindre la France, pays dont elle a acquis la nationalité en 2011. Lors des dernières législatives, elle est devenue députée du mouvement La France insoumise. Depuis cette élection qui l’a propulsée sur le devant de la scène politique nationale, elle fait face à des agressions racistes quotidiennes.

    #Racisme #France

  • DÉBAT HOULEUX À L’ASSEMBLÉE SUR LE VERROU DE BERCY - Corbière, Obono, Mélenchon, Coquerel
    La France insoumise - Groupe parlementaire
    https://www.youtube.com/watch?v=35PAzV860V0&feature=youtu.be

    Le 25 juillet 2017 dans le cadre du débat sur le projet de loi pour redonner confiance dans la vie publique, les députés insoumis ont lancé le débat sur le verrou de Bercy. Un débat houleux dans lequel la ministre et la rapporteuse En Marche ont défendu ce verrou qui permet au ministre des Finances de bloquer une enquête sur des fraudeurs du fisc. Sont intervenus pour les insoumis : Alexis Corbière, Éric Coquerel, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono.

    • http://www.liberation.fr/france/2017/07/25/verrou-de-bercy-l-assemblee-rejette-toute-remise-en-cause-meme-partielle_

      L’offensive inédite de six groupes de l’Assemblée, de la gauche de la gauche à LR en passant par le MoDem, pour ouvrir partiellement le « verrou de Bercy », a échoué mardi avec le rejet d’amendements identiques, mais à 20 voix et avec une première faille dans la majorité.

      Le « verrou de Bercy » donne à l’administration fiscale le monopole des poursuites pénales en matière fiscale, et empêche les poursuites pour fraude fiscale sans l’accord du ministère des Finances.

      Premier saisi des projets de loi pour la confiance dans la vie publique, le Sénat à majorité de droite avait adopté, contre l’avis gouvernemental, un amendement du communiste Éric Bocquet demandant un déverrouillage partiel de ce dispositif, dans le cas de poursuites pénales incidentes déjà engagées.

      Mais la commission des Lois de l’Assemblée a adopté mercredi un amendement gouvernemental pour revenir dessus, par 25 voix contre 24, lors d’un vote « assis-debout », exceptionnel pour départager les députés.

      Dans un arc rarissime, « fait politique » selon Jean-Luc Mélenchon, des députés de six groupes se sont relayés plus de deux heures dans l’hémicycle pour « ouvrir une brèche » dans une « anomalie française » d’« Ancien Régime » du « verrou de Bercy », « injuste et inefficace » pour rétablir la version « pas révolutionnaire » du Sénat. Quatre groupes (LFI, PCF, Nouvelle Gauche, Constructifs avec Charles de Courson) avaient amorcé le mouvement en conférence de presse.

      Même Alain Tourret (ex-PRG devenu REM) a joint sa voix, refusant la « transaction qui encourage la fraude fiscale ». Nicolas Dupont-Aignan a lancé : « Vous seriez tous choqués si pour poursuivre un trafiquant de drogue, il fallait demander l’autorisation du ministre de l’Intérieur ».

      Les amendements identiques ont été finalement rejetés, par 153 voix contre 133.

      Mais, première division notable dans l’hémicycle, 12 députés REM (dont deux ex-écologistes) ont voté pour, 12 se sont abstenus, dont Aurore Bergé, l’une des porte-parole du groupe, 147 voté contre. Et 30 MoDem ont aussi apporté leurs suffrages.

      – ’Manque de courage’ -

      Insoumis et communistes ont échoué à supprimer totalement le verrou « empêche la lutte efficace contre la fraude » et permet à des multinationales comme Google de « négocier » contrairement à un « artisan ou commerçant », avec un écart de voix nettement plus large.

      Opposée à tous ces amendements, la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (REM), a annoncé, « en accord avec le président de la commission des Finances » Éric Woerth, une mission d’information sur le sort à réserver au « verrou de Bercy », où seront représentés tous les groupes. Le rapporteur général du Budget Joël Giraud l’a appuyée.

      Après avoir retracé l’histoire « très ancienne » de cette procédure « assez singulière », la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a longuement exposé quatre objections à la remise en cause même partielle.

      Elle a évoqué ainsi « la technicité de la matière fiscale et des garanties apportées au contribuable » par la saisine de la commission des infractions fiscales, le fait qu’en cas de « fraude grave » l’administration « ne transige pas » et qu’une plainte peut être déposée par le ministre, « une vision nationale et homogène des dossiers » ou des « rentrées fiscales pas négligeables ».

      « Qui peut penser que le ministre peut faire ce qu’il veut ? C’est l’administration fiscale qui va lui dire vous devez transmettre », a assuré l’ex-ministre du Budget Éric Woerth (LR).

      Ces arguments n’ont pas convaincu les défenseurs du déverrouillage partiel.

      L’ex-magistrate Laurence Vichnievsky (MoDem), critique d’« une anomalie judiciaire » ou d’« une atteinte à la séparation des pouvoirs », s’est interrogée sur une « défiance à l’égard du procureur », récusée par la ministre.

      « Faisons en sorte que cette loi de moralisation ne soit pas entachée par votre manque de courage », a exhorté Philippe Vigier (Constructif UDI). Maintenir le verrou serait « une tache sur le début de quinquennat », selon Alexis Corbière (LFI).
      AFP

  • cinq belles réponses à une vilaine question
    À propos du « débat sur l’identité nationale »

    http://lmsi.net/Cinq-belles-reponses-a-une-vilaine

    En soutien à Danièle Obono, qui subit aujourd’hui l’intégrisme francophile, et tout simplement le racisme, nous republions ce texte, qui revient notamment sur l’impossibilité, aujourd’hui, de clamer Vive la France, et la légitimité, a contrario, d’une réponse comme Nique la France.

    Au terme du « débat sur l’identité nationale » organisé par Éric Besson, l’heure est au bilan, non pas sur la nature de ladite identité nationale mais sur la signification d’un tel « débat », sa fonction, ses effets sociaux et enfin la réponse politique qu’il appelle. Si en effet une identité nationale doit aujourd’hui être interrogée, ce n’est pas une identité raciale, confessionnelle ou culturelle mais une identité politique. Non pas une identité immémoriale et éternelle (cet improbable « Occident judéo-chrétien » autour duquel on voudrait nous faire communier) mais une forme historique singulière. La question à se poser n’est pas « Qu’est-ce que la France ? » mais « Qu’est-ce, politiquement, que la France de 2010 ? » Non pas « Que sommes nous ? » mais « Que sommes nous devenus pour accepter d’être réduits à une nationalité ? ». Non pas « Comment promouvoir la fierté d’être français ? » mais « Pourquoi faudrait-il être fier d’être français ? Qui veut qu’on le soit, et pour quoi faire ? ».

    Il n’y a bien évidemment aucune raison d’être fier d’être français, premièrement parce que nous ne sommes pour rien dans cette nationalité dont nous ne faisons qu’hériter ; deuxièmement parce que Pétain et Lacoste sont aussi français que Jean Moulin et Franz Fanon, parce qu’à côté des innombrables oeuvres artistiques, culturelles, sociales ou politiques admirables produites par des Français existent aussi des guerres, des oppressions, des bassesses et des lâchetés tout aussi innombrables et tout aussi françaises ; troisièmement parce que, de Samuel Beckett et Pablo Picasso à Missak Manouchian et Olga Bancik, des étrangers, de passage ou installés en France, ont eux aussi marqué positivement l’histoire du pays ; enfin parce que les Françai-se-s les plus admirables ont toujours été celles et ceux qui ont fait passer avant la nation leur appartenance à une autre communauté, transnationale : la communauté scientifique, celle des artistes, des musiciens, des philosophes, des antifascistes, des femmes, des prolétaires, des damnés de la terre, des nègres ou des créoles…

    Une fois rappelées ces évidences, cinq leçons peuvent être tirées de cette séquence de « débat », que synthétisent cinq contre-mots d’ordre, apparus dans le mouvement social et la culture populaire ces dernières semaines, ces derniers mois ou ces dernières années.

    #racisme #nationalisme #neo-colonialisme #identité_nationale #obono