person:daniel schneidermann

  • BFM : au paradis perdu du fait-divers - Par Daniel Schneidermann - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=18248

    Breaking news : braquage, course-poursuite et prise d’otages, « en plein Paris », à l’heure des avant-soirées télé. Et pas dans n’importe quels quartiers parisiens : la bijouterie braquée est située rue François Ier, la mythique rue des locaux d’Europe 1, à un jet de sarbacane de RTL, et la prise d’otages du coiffeur en direct se situe dans une rue sans nom du 15e arrondissement, tout près des anciens locaux de iTélé, non loin de BFM, bref au coeur de l’audiovisuel palpitant.

    ...

    Et c’est fascinant. Car au coeur de la boursouflure ordinaire du dispositif mis en place, c’est le journalisme originel qui se donne à voir dans toute sa pureté, un journalisme imaginaire d’avant les perversions, avant la connivence avec les puissants, avant la compromission avec les sources, avant la soumission aux idéologies, avant les loges de maquillage, avant les coupures pub, bref avant qu’il soit chassé du paradis terrestre, le journalisme à la Tintin, houpette aux vents, qui n’a encore besoin ni de sources policières manipulatrices, ni de sociologues bidon, ni d’économistes de plateau, ni de spécialistes de la sécurité, ni d’éditocrates politiques disputant de savoir si ça va être meilleur pour Sarkozy ou pour Le Pen, un journalisme qui ne s’assigne pour but que de répondre aux questions essentielles, les fameux « w » mythiques (what ? who ? when ? where ? why ?), en dénichant les meilleurs témoins, rien d’autre que les plus pertinents.

    #journalisme #presse

    • Le serpent a force de se mordre la queue s’est bouffé la tête !
      Schneiderman n’a que le dérisoire qu’il mérite, ce type n’aurait d’ailleurs jamais du quitter les pages du Monde qui lui assuraient quelques distances avec lui-même, ses écrits étaient alors fort remarquables et intéressants. C’est un juste retour des choses que je ne peux m’empêcher de savourer.
      Ma petite annalyse est que la télévision est un système ou le narcissisme médiatique est comme une bulle spéculative, l’auto-congratulation permanente qu’elle exerce permet à quiconque en franchissant le pas, de s’illusionner sur la valeur de son immense pouvoir en lui enfonçant la tête dans un égo aveugle et de plus en plus surdimensionné. L’impunité vient de là. On peut raconter n’importe quoi, le paravent télévision est censé faire écran. Dommage pour Schneiderman qu’avec internet les cartes aient été rebattues ! On ne remonte pas les rushs du film comme on veut en éliminant les acteurs indésirables sans se faire prendre la main dans le sac.

      http://www.monde-diplomatique.fr/1996/04/BOURDIEU/5425

  • Philippe Martinez, héros inconnu - Par Daniel Schneidermann - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=18021

    Vous ne connaissez pas Philippe Martinez. Vous ne l’avez jamais vu à la télé. Jusqu’à ce matin, je ne le connaissais pas non plus. Il faut dire qu’il n’y aurait pas vraiment de raison. Capitaine du remorqueur de haute mer Leonard Tide, dont la mission consiste à raviltailler une plateforme pétrolière semi-submersible au large de la Libye, Philippe Martinez a sauvé à deux reprises, cet été, des centaines de migrants en perdition, en Mediterrannée.

    interview de 7 minutes :
    http://www.europe1.fr/mediacenter/emissions/l-interview-verite-thomas-sotto/videos/migrants-en-mediterranee-un-capitaine-temoigne-2248303

    ...

    Pour quelles raisons le système médiatique ne s’est-il pas emparé de ce héros ? Est-ce simplement du fait de cette allergie médiatique aux « bonnes nouvelles », à l’actualité positive, allergie que nous disséquons dans notre émission de la semaine ? Est-ce parce que les journalistes considèrent a-priori que leurs lecteurs, leurs auditeurs, seront allergiques à l’histoire de ce marin, qui a sauvé des centaines de migrants en détresse, pour les remettre sains et saufs aux garde-côtes italiens ? Sans doute un peu de tout cela. Sans doute l’histoire de Philippe Martinez (qui en rappelle d’autres) n’est-elle vraiment utile à personne. A propos de l’aide aux migrants en Mediterrannée, la polémique médiatico-politique se polarise autour de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes. Pour les adversaires de Frontex, pour les partisans d’une politique plus accueillante et plus transparente, le migrant utile est le migrant mort, échoué sur une plage italienne. Pas le migrant sauvé. Et à l’inverse, les partisans d’un renforcement de Frontex ne vont pas héroïser un acte qui a envoyé des centaines de naufragés supplémentaires dans les camps de rétention de Lampedusa et, ensuite, sur les routes d’Europe. Le capitaine Martinez et son équipage naviguent simplement dans les eaux internationales des récits.

    #immigration #presse

  • Mermet lance « Là-bas de plus belle » à la Fête de l’Humanité !
    http://www.humanite.fr/node/550221

    #Daniel_Mermet sera au stand des Amis de l’Humanité, samedi à 17 heures, pour en débattre. Et tout le week-end, ses collègues devraient rencontrer les auditeurs potentiels, pour les rallier à leur projet, au stand des #Mutins_de_Pangée. - See more at : http://www.humanite.fr/node/550221#sthash.Vw2Ljpen.dpuf

    Daniel Mermet envisage un “Là-bas si j’y suis” sur le Web
    http://www.telerama.fr/radio/daniel-mermet-envisage-un-la-bas-si-j-y-suis-sur-le-web,116188.php

    Dans la salle, on ne peut manquer de remarquer #Daniel_Schneidermann, fondateur d’@rrêt sur images : aucun partenariat n’a encore été noué, mais les deux Daniel semblent faits pour s’entendre ; ils ont traversé la même épreuve, à quelques années d’écart [Daniel Schneidermann a vu son émission arrêtée par France 5 en 2007, avant de rebondir sur le Web]. C’est de lui, de son pure player et de quelques autres médias (Mediapart, Basta, l’émission américaine #Democracy_Now !, la station milanaise #Radio_Popolare…), que Mermet prétend aujourd’hui s’inspirer.

    [...]

    Il souhaite animer chaque matin un « 7-9 neuf », sur Internet, dont la hiérarchie de l’information et les invités sont différents des grandes radios, et proposer reportages audio, vidéo, ainsi que des débats. Confiant, l’ancien producteur de France Inter promet de donner du travail, dès que possible, aux reporters de Là-bas si j’y suis qui n’ont pas trouvé de nouvel employeur (trois de ses ex-collaborateurs historiques, #Antoine_Chao, #Charlotte_Perry et #Giv_Anquetil animent, eux, Comme un bruit qui court le samedi à 17h sur Inter). #Frédéric_Lordon, économiste orienté à gauche, et #Franck_Lepage, militant et théoricien de l’ #éducation_populaire, sont évoqués comme chroniqueurs.

    [...]

    #Là-bas_si_j'y_suis version web sera lancé le 21 janvier 2015, date anniversaire de la mort de Louis XVI.

  • Daniel Mermet veut poursuivre « Là-bas si j’y suis » sur Internet

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/08/22/daniel-mermet-veut-poursuivre-la-bas-si-j-y-suis-sur-internet_4475452_3246.h

    Supprimée de la nouvelle grille de France Inter qui démarre lundi 25 août, l’émission « Là-bas si j’y suis », animée depuis 1989 par Daniel Mermet, devrait connaître une nouvelle jeunesse dès le début 2015 sur Internet. En effet, le producteur a décidé de poursuivre l’aventure à travers un site « Là-bas si j’y suis », construit sur le modèle d’arretsurimages.net créé par le journaliste Daniel Schneidermann.

    Dès septembre, Daniel Mermet lancera une souscription pour financer cette nouvelle structure. Ultime provocation : il devrait la détailler devant la presse et les internautes le mercredi 27 août, le même jour que la conférence de presse de Radio France où seront présentées en détail les grilles de toutes les radios du groupe public.

    • A la suite de la publication d’une chronique de Daniel Schneidermann dans Libé, intitulée « Le lynchage des cheminots », nous avons reçu le témoignage d’une femme de cheminot qui décrit son quotidien et celui de son mari, en égratignant au passage les médias qui ont véhiculé, pendant les grèves, intox et idées reçues sur un métier souvent dénigré.

      Mon mari est conducteur de train et nous avons passé une période vraiment très difficile lors de la dernière grève.
      Ça fait énormément de bien qu’un professionnel des médias parle ainsi et dise les choses telles qu’elles le sont vraiment. Être conducteur de train, c’est beaucoup de sacrifices et de renoncements et ça fait du bien de lire des articles comme le votre. Ça ne vous intéresse sans doute pas mais je vous copie quelque chose que j’avais écrit lors des dernières grèves. Ça n’a pas beaucoup d’importance mais ça vous aidera peut être à comprendre pourquoi votre article était important pour moi et ce qu’il représente.

      "Tous ces moments de couple, de famille, que nous avons perdus, toutes ces nuits ensemble que nous ne rattraperons jamais... Ces vacances qu’on n’arrive pas à poser en même temps, ces Noël ou ces réveillons sans lui, ces moments où il finit tard et où je m’inquiète, cette pression quotidienne qu’on lui inflige et qui s’éparpille dans notre maison, le mépris de sa hiérarchie, les intimidations des syndicats, les remarques des usagers, les insultes.

      Il est simplement conducteur de train. Avec modestie, dévotion, intelligence et fatalité, il conduit vos trains. Il se lève parfois à 2h30 pour chauffer ceux qui vous amèneront au boulot le matin. Il se couche parfois aussi tard pour vous ramener chez vous quand vous rentrez de soirée. Il peut commencer à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, sans aucune régularité. Et ça le samedi, le dimanche, les jours fériés, les jours de fête...

      Copyright Frédéric Bisson (Flickr)

      Non, il n’y a pas de jours de « rattrapage ».
      Non, la prime de charbon n’existe plus depuis 1970.
      Non, les jours de grève ne sont pas payés.
      Non, il n’est pas payé plus lorsqu’il travaille le dimanche ou les jours fériés.
      Non, il ne travaille pas moins de 35 heures par semaine.
      Non, il n’y a pas non plus toutes ces primes fantaisistes qui dépassent mon imagination et dont je n’ai sans doute pas encore entendu parler (il paraitrait que le trajet entre la maison et la gare serait compris (et payé) dans le temps de travail des cheminots ! les gens débordent d’imagination...).

      Quand il n’est pas là, il dort dans des hôtels ou des foyers miteux et bruyants. Il dort peu et mal. Il mange comme il peut des sandwichs à droite à gauche quand il a le temps. Son sommeil, son alimentation, tout est déréglé. Et que dire du stress permanent, des pressions et des responsabilités... Il va mourir jeune.

      « J’ai accepté que la base de notre quotidien repose entièrement sur moi »

      Je n’écris pas tout ça pour me plaindre. J’ai choisi de me marier avec lui en toute connaissance de cause. Je savais que deux à trois nuits par semaine, on ne dormirait pas ensemble. Je savais qu’il y aurait parfois dix ou quinze jours de suite où on se croiserait à peine. En ayant un enfant avec lui, j’ai accepté que la base de notre quotidien repose entièrement sur moi. Je suis là, tout le temps. Lui est là quand il peut et quand il n’est pas trop fatigué. Implicitement, il est convenu que ce soit moi qui arrive en retard au travail pour amener le petit. Que j’y parte aussi 15 minutes plus tôt le plus discrètement possible pour courir chez la nounou. Que ce soit moi qui m’arrête s’il est malade. Que je m’arrête tout court si nous n’avons pas de mode de garde. S’il m’arrive quelque chose, s’il se retrouve seul avec le petit, il devra changer de métier.

      Je serais très fière que mon fils prenne le chemin de son père plus tard. Je serais fière qu’il soit courageux, travailleur et qu’il n’ait pas trop souffert de tout ça. Mais sincèrement, je ne le lui souhaite pas.

      J’ai accepté patiemment les complaintes de mes collègues qui me parlaient de leurs trains en retard, du prix de leur billet, j’ai pris le temps de répondre point par point à toutes les inepties que j’ai pu entendre sur nos prétendus avantages et privilèges, sur les conditions de travail apparemment merveilleuses qu’aurait mon mari.

      Alors c’est vrai il y en a des avantages : j’ai 8 billets de train presque gratuits par an. Et surtout chaque moment que nous passons ensemble est précieux. Peut être qu’on se rend mieux compte du temps qui passe et qu’on ne peut pas rattraper. Notre destinée comporte un certain nombre de jours ainsi qu’un certain nombre de nuits et chaque moment que nous ne passons pas ensemble est gâché et perdu à jamais. Vous ne rêvez peut être que de ça, une soirée en solitaire, une nuit avec toute la place dans le lit. Je vous les donne ces moments.

      Parfois je lui demande s’il ne voudrait pas changer de métier, qu’on soit ensemble plus souvent, qu’on n’ait plus les pressions ni le mépris. Mais il est fait pour ça. Il mourra jeune de ce quotidien mais il mourra tout aussi tôt s’il est enfermé dans un bureau.

      « Nous n’avons pas les moyens d’être grévistes »

      Ce quotidien, je l’ai choisi. Je l’assume pleinement. Il n’est pas évident mais je crois qu’on ne le gère pas trop mal.

      Usagers agacés le 11 juin

      Ce que je gère de moins en moins ce sont les absurdités que sortent les journalistes et leur manque de professionnalisme (non, un micro trottoir n’est pas du journalisme et laisser les gens dire n’importe quoi n’en est pas non plus). Ce sont les remarques l’air de rien des gens qui sont sensés être proches de nous mais qui en fait n’ont absolument pas compris quel était notre quotidien et tous les sacrifices qu’il impliquait. Des remarques de la famille parfois très très proche ("ah bon je croyais qu’il avait des jours des récupérations quand il se levait tôt !"...wtf ?).

      Lui s’en fiche, il est blasé et ça le fait même rire. Moi ça me blesse profondément.

      Et j’avoue aussi que ça commence à me gonfler ces histoires d’avantages. Je m’en contrecarre de ces 8 billets de train gratuits dont je ne me sers pas. Je n’aurai pas la bassesse de citer certains qui ont des avantages qui me semblent quand même beaucoup plus importants et parfois aberrants. Hey les mecs, pas de haine, moi je suis contente pour vous si vous avez un abattement fiscal ou si vous voyagez en avion gratuitement, si vous ne payez pas l’EDF, si vous avez des prêts imbattables ou si vous avez des billets de train gratos alors que votre boulot n’a absolument rien à voir avec la SNCF. Alors en échange, n’ayez pas la bassesse de me répondre que d’autres professions sont encore plus dures et qu’eux n’ont pas de moyen de faire pression. Parce que la grève, je m’en fous. Mon mari aussi. Il n’est pas gréviste. Nous n’avons pas les moyens d’être grévistes. La vérité, c’est que tout ce qu’on a, on l’a parce qu’on mange des coquillettes carrefour discount depuis 7 ans. La vérité, c’est que le sujet du rapprochement de RFF et de la SNCF nous dépasse complètement. La vérité, c’est que les mecs qui sacrifient leur paye et que vous voyez comme des gros bourrins, défendent, en partie, VOTRE service public. Ils se battent aussi pour vous. Et le jour où vous le comprendrez peut être enfin, il sera trop tard."

  • Vidéo de Tareq, Américain de 15 ans (cousin de Mohammad Abou Khdeir, ado brûlé vif) battu par la police israélienne - Daily Mail

    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2681654/Shocking-footage-shows-Israeli-police-savagely-beating-Palestinian-yout 

    Un tribunal de Jérusalem a condamné l’adolescent à 9 jours d’assignation à résidence. Les Etats-Unis « profondément inquiets » http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140705

    Sur le traitement médiatique (sur lequel il y a beaucoup à dire) : Les trois adolescents israéliens et les trois mineurs palestiniens
    Daniel Schneidermann @rrêt sur images http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/02/les-trois-adolescents-israeliens-les-trois-mineurs-palestiniens-253

  • « TerraIncognita.net » de Daniel Schneidermann (celui d’Arrêt sur Images) est un joli petit livre (ou plutôt une petite brochure) où l’auteur/héros qui aime bien parler de lui et de ses doutes se dédouble : il s’imagine qu’au lieu de se faire virer du Monde et de devenir « pure player » en faisant une émission uniquement sur le Web, il est devenu directeur du Monde. Les deux Schneidermann dialoguent sur l’avenir des médias, et sur le réseau, l’un, sûr de lui, défendant les médias traditionnels, l’autre, doutant face à la nouveauté, appelant à visiter la « Terra Incognita », l’Internet, « là où il y a des dragons » (les internautes, avec leurs mœurs curieuses).

    La partie la plus intéressante n’est pas celle de la critique des médias traditionnels (je suppose qu’elle est bien connue aujourd’hui encore que Caroline Fourest ait récemment encore fait le coup de « la presse, contrairement au Web, c’est sérieux et ça vérifie les sources »). J’ai plutôt préféré la partie sur la visite de la Terra Incognita, en compagnie d’un Schneidermann-directeur-du-Monde qui a peur de tout ce qu’il voit. Visite lucide, sans indulgence pour les internautes-dragons mais sans donnage de leçons. Un des rare textes non-manichéens sur la dialectique entre les médias classiques et ceux du Web.

  • RAGEMAG | Daniel Schneidermann : « Les classes politiques nationales n’ont plus aucun pouvoir. »
    http://ragemag.fr/daniel-schneidermann-les-classes-politiques-nationales-nont-plus-aucun-pouvo

    Le rôle des médias n’est pas le même dans ce contexte, même s’il découle de la période précédente. Est-ce qu’ils s’en rendent compte ?

    Vous savez, ce sont des gens qui vivent dans le déni. À un moment, j’étais assez proche de Pujadas. On déjeunait souvent ensemble, on se parlait, ce qui ne m’empêchait pas de toujours critiquer très violemment son journal dans mes écrits. Je lui disais : « tu te rends compte que quand tu choisis d’ouvrir sur un fait divers, plutôt que sur un événement diplomatique, tu fabriques l’opinion. » C’est quelque chose que, je pense, en toute sincérité, il ne pouvait pas admettre. « Ce n’est pas moi, c’est l’actu ». C’étaient des discussions off, on était à table, il était sincère. Je raconte ça aussi dans mon dernier livre, quand j’avais les mêmes discussions avec Colombani au Monde.

    C’est l’actu qui décide de l’ordre des titres dans le 20 heures ?

    J’ai toujours intégré que quand je décide de consacrer l’émission de la semaine à tel ou tel sujet, quand je fais ma chronique de Libé ou ma chronique du 9 : 15 sur tel ou tel sujet, je choisis. Pour moi, c’est évident. Mais pour d’autres journalistes, non. Ça, c’est une grosse lacune des écoles. On ne les met pas face à leurs responsabilités. On leur enseigne plutôt cette espèce de fadaise, de fable, selon laquelle il y a l’actu. Une espèce d’actu immanente, qui comporte dans un ordre immuable, le sport, les embouteillages, le fait div’, le politique, le spectacle de la semaine à la fin. Pourquoi la rubrique culture arrive toujours à la fin dans les journaux, dans les JT ?

  • Les médias et l’ouragan Sandy : de Port-au-Prince à New York | Daniel Schneidermann (Rue89)
    http://www.rue89.com/2012/10/30/les-medias-et-louragan-sandy-de-port-au-prince-new-york-236639

    Des dizaines de morts, de disparus, et de blessés ; des familles ensevelies dans des maisons écroulées ; plusieurs villes encore coupées du monde, inaccessibles aux secours ; des routes et des ponts endommagés ; le Premier ministre lui-même allant distribuer, devant les caméras, des vivres aux victimes : en Haïti, Sandy a été encore plus meurtrière que ce que l’on pouvait redouter. D’autant que certaines victimes ne s’étaient pas encore remises du passage de l’ouragan Isaac, en août. (...) Source : Rue89