person:david gaborieau

  • Geodis Gennevilliers en grève ! - http://www.platenqmil.com/blog via @paris, Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/geodis-en-greve-11381
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton11381.jpg?1546000537

    Les camarades de Geodis sont en #grève depuis le 26 décembre. L’entrepôt est paralysé, aucun colis ne sort, besoin de soutien !

    Depuis quelques années, on a l’habitude de croiser les ouvriers Geodis Gennevilliers dans nos #luttes. Contre la Loi Travail, contre la casse du rail, dans les AG et les blocages de facs, avec les #gilets_jaunes...ils sont devenus des piliers du mouvement social en Île-de-France !

    Depuis le 26 décembre 2018, à 19H30, ils sont en grève ! Après des mois passés à préparer le terrain, ils parviennent à déjouer les difficultés d’un secteur - la #logistique - où les luttes sont cassées par la #précarité et la répression antisyndicale.

    Le mouvement est très suivi, avec plus de 90% de grévistes dans certaines équipes. Même les chefs d’équipe suivent la grève ! L’entrepôt est paralysé, plus aucun colis ne sort. Les #intérimaires suivent ce qui se passe et soutiennent les grévistes, qui se battent aussi contre la précarité.

    Les revendications sont les suivantes :

    Prime de fin d’année de 1000 euros
    Augmentation générale de 200 brut + 100 euros pour celles et ceux qui n’ont jamais été augmentés
    Revalorisation de la prime transport à 50 euros net
    Plan contre la précarité (embauche de 30 intérimaires) et pour faciliter l’évolution professionnelle

    Ils ont besoin de soutien pour tenir !
    La caisse de grève qui est en ligne
    https://www.lepotcommun.fr/pot/x6tt2a10
    servira à compenser les pertes de #salaire et à financer les attaques juridiques dont les patrons GEODIS sont des habitués.

    Si par hasard vous n’avez pas encore entendu parler des Geodis, voir les articles sur les conditions de travail dans l’entrepôt
    http://www.platenqmil.com/blog/2018/04/18/geodis-cest-degueulasse
    ou sur le fameux blocage à 300 000 balles d’avril 2018
    http://www.platenqmil.com/blog/2018/06/18/une-soiree-a-300-000-balles

    Le mouvement des Gilets Jaunes maintien un climat de tension sur lequel ces grèves peuvent s’appuyer. Dans les boites, dans les facs et les lycées, sur les Champs, les ronds-points ou ailleurs...luttes partout !

    Je précise (contexte Gilets jaunes oblige...) que la plupart des #ouvriers de chez Géodis Genevilliers n’ont pas grand chose de Gaulois, contrairement aux contremaîtres de cette taule.

    • La bataille du flux : récit de grève chez Geodis Genneviliers- Pateforme d’Enquêtes Militantes
      http://www.platenqmil.com/blog/2019/01/15/la-bataille-du-flux--recit-de-greve-chez-geodis-genneviliers

      Dans l’entrepôt GEODIS à Gennevilliers, une drôle de grève bat son plein depuis la fin décembre. Une grève des ouvriers de la logistique, ceux qui déplacent les flux de marchandises du capitalisme contemporain dans ces bâtiments en tôle ondulé : « les plateformes logistiques ». Entre les fournisseurs qui fabriquent les biens et les points de vente qui les écoulent, ils réceptionnent, trient puis renvoient des colis par dizaines de milliers chaque jour. Ils occupent donc une position stratégique pour bloquer les flux et leurs grèves soulèvent des enjeux importants pour les luttes actuelles. Mais contrairement aux unités productives, les directions des entrepôts ont la possibilité de contourner les grèves en déplaçant rapidement les flux vers d’autres sites. Ce à quoi les ouvriers ont répondu en lançant un jeu du chat capitaliste et des souris prolétaires qui mérite quelques explications...

      GILET-JAUNONS les entreprises ! Ce mardi soir, le plus gros entrepôt GEODIS de la région, à Bonneuil-en-France (95) a été bloqué de 19H30 à 23h30 par une centrante [centaine] de personnes, salariés de Géodis et #Gilets_Jaunes et autres manifestants solidaires.
      https://twitter.com/PlatEnqMil/status/1085101655417413632

      Au hasard de la logistique - Quand les mobilités ouvrières passent par l’entrepôt, Carlotta Benvegnù & David Gaborieau
      https://laviedesidees.fr/Au-hasard-de-la-logistique.html

      Loin d’avoir disparu de la société française, le monde ouvrier s’est en partie déporté sur de nouveaux espaces dont on connait mal les contours. Le déclin de l’industrie manufacturière s’est accompagné d’un déplacement de l’emploi ouvrier vers des activités qui, sans être comprises dans le secteur secondaire au sens strict, n’en demeurent pas moins industrielles dans les formes de travail qu’elles impliquent. La logistique occupe une part importante dans ce déplacement : elle concentre désormais 13% des emplois ouvriers, contre 8% au début des années 1980.

      #solidarité #blocage

  • Les réalités occultées du « progrès » technique : inégalités et désastres socio-écologiques (par Celia Izoard) – Le Partage
    http://partage-le.com/2017/07/les-realites-du-soi-disant-progres-technique-inegalites-et-desastres-soc

    Si les #robots ne sauraient remplacer la main-d’œuvre en totalité, à terme, ils menacent en revanche nécessairement une partie des emplois. Et le mythe de l’#automatisation totale remplit une fonction centrale dans la gestion managériale, les machines incarnant une armée de réserve susceptible de prendre la place des récalcitrants. « Si tu ne travailles pas assez dur, on va te remplacer par un robot », menace-t-on régulièrement les salariés de Foxconn. En renvoyant les travailleurs à l’idée qu’ils sont déjà superflus, la robotisation joue aussi un rôle #démoralisateur pour s’organiser et faire valoir ses droits : la force idéologique de l’automatisation, « c’est de délégitimer la défense du métier, l’idée même de discuter comment on fait le travail, puisqu’il a vocation à disparaître très rapidement », note le sociologue David Gaborieau. À quoi bon lutter quand on n’a pas d’avenir ?

    #surnuméraires #chantage #capitalisme #progrès #technologie

  • Robots et Travail - Le progrés sans le peuple ?
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article911

    L’Université Populaire deToulouse, le TétaLab et ComUniTIC vous invitent le samedi 11 mars à 14H30 à Mix’Art Myrys, 12 rue Ferdinand Lassalle, Toulouse. « Toute main d’œuvre mise en concurrence avec un esclave, humain ou mécanique, doit accepter les conditions de travail de l’esclave. » Norbert Wiener Avec : Célia Izoard, journaliste pour la Revue Z, auteure et traductrice (Luddites en France, Le Progrès sans le Peuple, Un futur sans avenir, La machine est ton seigneur et maitre…) David Gaborieau, (...)

    #Programme_d'activités

  • David Gaborieau :« La chimère de l’usine sans ouvrier occulte la réalité du travail »
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5203

    Dans les coulisses des grandes centrales d’achat (Amazon, Fnac) et des grands centres commerciaux, des ouvrières et des ouvrières s’échinent dans d’immenses entrepôts, qui poussent en périphérie des villes et dans les territoires ruraux. Invisibles, ces salarié-e-s sont aussi téléguidé-e-s par un logiciel via un casque audio. À quoi ressemble le travail quotidien dans ces entrepôts ? Quels sont les effets politiques de l’automatisation ? (...) Source : Revue Z via Terrains de Luttes

    • La santé au travail, voilà un thème dont les syndicats peuvent s’emparer ?

      Ils le font, mais restent relativement démunis, car une action syndicale offensive sur le front des accidents du travail est complètement dépendante des indicateurs chiffrés. Pour faire ressortir des chiffres précis il faut avoir des outils, et c’est l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) qui les possède. Dès qu’ils arrivent ils mettent des caméras partout : sur des chariots, sur des casques qu’ils font porter à des ouvriers. Ils filment l’activité, ils mesurent le pouls cardiaque, etc. Le passage d’une taxinomie populaire (« ça fait mal ») à un langage technicisé est immédiat. Ce qui débouche souvent sur des catégorisations de types de maladies très individualisantes. Le stress par exemple. Un autre concept important est celui d’ « auto-accélération » : l’accent est mis sur le fait que les travailleurs accélèrent tout seul, ce qui dédouane la direction. Le gros risque pour les syndicats, c’est de se laisser embarquer dans ce type de définition du problème, et de se retrouver à accompagner la mise en place de nouvelles formations aux gestes et postures, ou à la gestion du stress. Sans compter les délais des études épidémiologiques : le temps d’arriver à prouver l’impact d’une technologie sur la santé, elle a de fortes chances d’être de toute façon dépassée.

      Et, plus loin :

      C’est clairement le thème de la santé au travail qui pousse à mettre en avant la perspective de l’automatisation. La mécanisation est présentée comme le moyen de résoudre les problèmes amenés par la mécanisation.

      Quand tu lances les travailleurs là-dessus en entretien, c’est très fort ce que les gens disent : « De toute façon on est des robots, on ne sert plus à rien. Et puis dans dix ans ce sera automatisé. C’est pas grave, on fera autre chose. » Ce que je trouve frappant, c’est la force idéologique de cette idée d’automatisation – parmi les employés, et aussi dans les syndicats. Ça change la façon dont on va discuter du travail : ça délégitime la défense du métier, l’idée même de discuter comment on fait le travail, puisqu’il a vocation à disparaître très rapidement. L’usine sans ouvrier est pour l’instant une chimère qui a pour principal effet d’occulter la réalité du travail dans les entrepôts.