person:denis colombi

  • Comme je suis bloqué par jonkheer depuis fort longtemps je peu pas commenter les commentaires sur ses blagues sur les dyslexiques et les viols alors je le fait ici .
    https://seenthis.net/messages/718631
    Je remet le commentaire qui me fait réagir ;

    Marie-Lou Chatel :
    Risible, avec tout ce qu’il ingurgite par jour en vin et alcool, il y a longtemps que le kiki est rikiki, avec la langue peut-être...C’est tout de même saisissant toutes ces femmes qui soudain se souviennent avoir été violées par des hommes toujours (très) riches - et donc solvables - et célèbres ...Bon ! Je retourne à mes occupations.... :-))

    @marie_lou Le viol c’est pas obligatoirement avec un penis, le définition légale parle de « tout acte de pénétration » ca veut dire qu’un doigt, un objet suffit et que Depardieu puisse bander ou pas c’est pas le problème.
    Pour tes soupçons de mensonges de la part des accusatrices, est-ce que tu connait des noms de victimes de viol qui se sont enrichie en France en passant par les tribunaux ? On est pas aux USA, il y a pas des millions en dommages et intérêts, seulement éventuellement une condamnation de l’agresseur (très très rare entre 2 et 5% des plaintes https://www.bastamag.net/En-France-moins-de-2-des-affaires-de-viols-aboutissent-a-une-condamnation- ) et une humiliation publique de la victime y compris par tes soins.

    Avec le peu d’info qu’on a dans les journeaux, spontanément tu blâme la plaingante et tu innocente l’accusé. Sans aucun élément, tu prend parti non seulement contre une femme dont tu ignore tout, mais tu en profite pour jetter le discredit sur les femmes qui dénoncent des agressions contre des hommes puissants ("toutes ces femmes qui soudain ..."). Je te conseil de lire sur le stress post-traumatique pour que tu comprenne ce qui provoque ces plaintes « soudaines » et parfois longtemps après les faits. https://www.memoiretraumatique.org/assets/files/v1/Articles-Dr-MSalmona/2018-l-amnesie-traumatique.pdf

    Pour ta remarque tu la richesse des accusés, c’est un peu normal que seuls les cas d’hommes riches et puissants soient médiatisé, les 150000 agressions sexuelles par an commises en France ne sont pas toutes l’objet d’une médiatisation. La presse ne s’interesse qu’aux cas impliquant des célébrités.

    Sur les fausses accusations , Les études sur les fausses accusations faites en Angleterre, disent qu’il y en a autour de 2% à 8% des plaintes, c’est très peu mais ca en fait quant même un peu.
    Par contre se servir de ces cas minoritaires pour traiter de menteuses cupides les 95% des victimes c’est pas une démarche neutre, c’est une démarche qui perpétue les intérêts des violeurs et agresseurs sexuels. Même si c’etait plus que 5%, mettons 20%, ca reste de toute façon minoritaire vu la galère de porter plainte (va voire paye ta police pour les témoignages de comment les flics traitent les femmes qui viennent porter plainte https://seenthis.net/messages/716099 ), partir du principe que les victimes sont des maitresses chanteuses ca reste l’expression d’un parti pris pro-violeurs.

    Ici un article fait le point sur la culture du viol
    https://seenthis.net/messages/523508

    1) Qu’est-ce que la culture du viol ?
    La culture du viol est un concept féministe utilisé pour caractériser une société (la nôtre) où le viol, l’agression sexuelle et le harcèlement sexuel sont banalisé.e.s, voire encouragé.e.s. Une telle société crée un climat propice au contrôle du corps des femmes par les hommes. Voici certains de ses présupposés et conséquences :

    · Le viol est fréquent et banalisé, et ce, même si on prétend que le viol est un crime grave (double discours)

    · Les victimes de viol sont blâmées (victim blaming)

    · Les victimes de viol ne sont pas crues

    · Les stéréotypes sur le viol sont très présents

    · Le système exige des victimes de viol qu’elles rapportent le crime, tout en leur fournissant un processus hostile

    · Le viol est encouragé subtilement (ou pas) dans la culture populaire

    · Les violeurs sont glorifiés, ou du moins excusés (notamment, en raison de leur statut)

    · L’habillement et la présentation des femmes et des petites filles est contrôlé

    · Un sentiment d’insécurité est cultivé chez les femmes relativement aux inconnus et au monde extérieur (malgré que 80% des agresseurs soient connus de leur victime)

    · Les femmes ont la responsabilité de prévenir le viol

    · Beaucoup, beaucoup de personnes ignorent ce que signifie le consentement...

    #culture_du_viol #sexisme #vitctime_blaming

    • Sur les fausses allégations voire ceci :

      Alors, comprenez : je suis fais partie des statistiques de “fausses accusations de viol”. Lorsqu’ils ont écrit leurs rapports et ont envoyé les nombres au département de la justice pour compiler les informations, j’y suis inscrite comme une menteuse, une fausse accusation, même si aucune plainte n’a été portée à mon égard. (Je ne sais pas si c’est parce qu’ils ne pensaient pas pouvoir me faire un procès, ou parce qu’ils ne voulaient pas faire un procès à une fille de flic.) Et vous savez quoi ? Je ne suis pas la seule. C’est horrifiant, le nombre de femmes que j’ai rencontrées en groupes d’entraide et à des réunions d’activistes qui partagent des expériences très similaires. Elles aussi, elles sont des statistiques de fausses accusations de viol. Nous avons toutes été violées.
      Alors gardez cela en tête, lorsque vous citez le nombre de 6-8%, les statistiques de “fausses accusations”. Je sais qu’on doit se fier aux informations qu’on a, et j’utilise aussi cette statistique lorsque je discute de ça. Mais je me souviens toujours que ce nombre n’est certainement pas une représentation exacte. (Peut-être qu’elle devrait toujours être accompagnée d’un astérisque ?)
      S’il vous plaît, souvenez-vous de mon histoire lorsque vous voyez des statistiques de “fausses accusations de viol”. Souvenez-vous de mon amie, qui a avoué une fausse accusation dans le but de garder ses prestations d’ancien combattant après avoir été réformée (le bon pote de son violeur et supérieur direct a traité l’affaire ; un acquittement était inévitable). Souvenez-vous de cette femme d’âge moyen que j’ai rencontrée, encore traumatisée, qui, adolescente, s’est rétractée lorsque son violeur (et beau-père) a menacé de tuer sa famille. Et les nombreuses, nombreuses autres, toutes inconnues, toutes oubliées - même dans les strictes statistiques, qui sont souvent le seul testament de nos expériences. Au lieu de cela, nos histoires, nos traumatismes, sont utilisés pour stigmatiser et traumatiser davantage les nouvelles victimes. Ça me rend malade de savoir que les masculinistes peuvent prendre nos nombres et les utiliser pour justifier leur “ces salopes mentent, comme d’hab”. Je ne peux pas trouver les mots tant c’est dévastateur.

      http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/104337680803/alors-comprenez

      et le texte de Crèpe Georgette
      http://www.crepegeorgette.com/2014/10/13/fausses-allegations-viol

      La réalité autour des fausses accusations de viol

      En Angleterre, un rapport du Crown Prosecution Service relève qu’il y a eu 5651 procès engagés pour viol déposées entre 2011 et 2012 et 35 pour de fausses allégations de viol. Il y a eu au départ 121 personnes accusées de fausses accusations et sur ces 121 personnes, 35 ont été poursuivies. On constate que face à l’important nombre de personnes poursuivies pour viol, seul un très petit nombre de personnes est poursuivie pour avoir menti.La plupart des cas où les personnes étaient poursuivies pour avoir menti étaient des personnes très jeunes souvent vulnérables : 8% avaient moins de 16 ans. 13%entre 16 et 17 ans et 30% entre 18 et 21 ans.
      Le British Home Office sponsorisa une enquête sur les 348 cas de viol durant les 3 premiers mois de 1985. 8.3% furent déterminés comme faux.
      Une autre étude menée en 2005 souligna que 8% des accusations étaient fausses. les chercheurs remarquèrent que de nombreux préjugés de la part des policiers les avaient amenés à classer des affaires (victime ivre ou droguée, malade mentale etc). En retravaillant sur les cas, ils tombèrent à 2.5% de fausses déclarations.
      Une étude américaine de 2008 révisée en 2013 tend à démontrer qu’il y aurait entre 2 et 8% de fausses allégations. Sur les 2059 cas collectés par les services de police et de justice, 7% (240 cas) étaient faux.
      Une étude de 2010 menée auprès d’une université américaine en étudiant les archives de la police de l’université sur 10 ans, entre 1998 et 2007 révèlent que 5.9% des accusations étaient fausses.
      Une étude australienne a été menée sur 850 cas de viol : 2.1% étaient faux.
      Une étude menée par Theilade et Thomsen en 1986 à l’Institut de médecine légale de Copenhague entre 1981 et 1985 montrent qu’on oscille entre 1.5% et 10% de fausses déclarations.

      Une enquête, constatée rapportée, menée par Eugène Kanin en 1994 a étudié les plaintes pour viol dans une ville du midwest américain ; sur 109 étudiés, 40% seraient faux. De nombreuses études contradictoires ont montré que seuls les policiers avaient jugé de la véracité des témoignages sans que Kanin réétudie leurs critères pour classer une affaire. La proposition de faire passer les victimes au polygraphe peut, aussi, les intimider et les pousser à se rétracter. Kanin le dit lui même "Rape recantations could be the result of the complainants’ desire to avoid a « second assault » at the hands of the police. " (la rétractation peut être dû au désir de la plaignante d’éviter « un deuxième viol » de la part de la police).

      Des accusations de viol ont été jugées fausses car la victime était soûle ou droguée, avait tardé à porter plainte, avait omis des détails, ou était mentalement déficiente ou souffrait d’une maladie mentale. La sexualité de la victime, son passé avec celui qu’elle accuse sont aussi des éléments à charge pour dire qu’une accusation est fausse. Un manque de preuve peut aussi servir à déclarer qu’il y a eu mensonge.

      Une fausse accusation n’est pas le fait de ne pouvoir prouver qu’il y a eu viol. Une fausse accusation de viol sera avérée si et seulement on peut prouver qu’il n’y a pas eu viol.

    • @mad_meg Je n’ai pas de leçons à recevoir de toi.
      « Je crois qu’on a le droit de rire de tout. Mais rire avec tout le monde, ça, peut-être pas. Le rire est un exutoire et je ne comprends pas qu’on dise qu’il ne faut pas rire de ce qui fait mal . Ça fait moins mal quand on en a ri. » Pierre Desproges.

    • @mad_meg merci de nous amener à réfléchir sur notre soumission commune (les hommes comme les femmes) à la #culture_du_viol. Ces principes éducatifs de merde nous ont été si profondément entrés dans la chair que même des jeunes femmes peuvent ne pas se rendre compte qu’elles participent à glorifier les prédateurs sexuels et à humilier les victimes de viol.

      @marie_lou, je ne te connais pas, mais le fait de tenir de tels propos témoigne d’une certaine immaturité, en tout cas j’espère que tu es jeune ! Je vais donc y aller mollo pour que tu puisses relire sans animosité ce qu’a écrit @mad_meg et peut-être les propos que nous avons sur seenthis, sur le tag #féminisme. Ne rejette pas ces propositions en pensant que tu as de meilleures occupations, il me semble que c’est d’abord à toi que cela va servir et pendant longtemps :)

    • Bien bien, j’ai fait un gros effort, je me suis farcie Badinter :)
      Pauvre Elisabeth Badinter qui nage en pleine confusion, elle se pose en experte du harcèlement sexuel lorsqu’on lui parle des mouvements #metoo & Co, fait cet amalgame curieux et le dénonce dans le même temps, faudrait savoir de quoi on parle effectivement. Elle distribue les bons points, ce qu’il faut ou pas faire, mais surtout ne pas dénoncer, c’est mal, juste témoigner ça va suffire (scandaleux quand on connait les difficultés à porter plainte pour viol). Peu après elle hiérarchise le harcèlement en 3 catégories de lieu (public/travail/intime) comme si celui de la sphère intime n’était pas le plus dangereux pour les femmes. Comme si elle ne considère à aucun moment le sexisme comme systémique, elle tient un discours où « chaque femme est différente, chaque homme est différent » ce qui évite d’évoquer la #culture_du_viol ou le #patriarcat.
      Et pour finir, voila le #backslash avec le #blame_the_victim soit l’accusation du « discours victimiste des victimes » et descente direct vers « Les femmes ne sont pas des anges … les femmes sont aussi des harceleuses » "j’ai même entendu des femmes qui se plaignent de leur patronne."

      Elle n’a pas l’excuse de l’âge, parce qu’après tout, elle a toujours tenu ce discours accusateur contre les femmes (capture d’écran au-dessus) . Ici encore elle veut diviser les femmes. C’est très symptomatique que le terme « les femmes » l’irrite alors que pour beaucoup de féministes c’est le terme « la femme » qui est insupportable.
      Cette distinction individualistes entre les femmes qu’elle voudrait effectuer « car certaines femmes aiment se faire siffler dans la rue » lui permet d’éviter de parler du soutien du capitalisme au patriarcat, du système d’asservissement dans lequel LES femmes sont maintenues. Elle est même incapable de considérer si il faut ou non légiférer sur une question féministe et répond qu’elle ne sait pas, comme si encore une fois la réponse ne devait surtout pas venir du politique.

      Je ne sais sincèrement pas comment on peut l’écouter en trouvant constructif ce qu’elle dit, à part en rideau de soutien au patriarcat.

    • T’est bien courageuse @touti , @Marie-Lou n’a probablement lu aucun lien que j’ai fournis.

      @marie_lou Si tu m’interpelle et que tu me propose de débattre c’est pas possible que tu me bloque par ailleurs. https://seenthis.net/messages/719014
      Quand je suis bloqué je ne peu pas te répondre. J’ai pas spécialement envie de débattre avec toi, j’ai du travail et c’est pas interessant ce que tu dit sur la bite de Depardieu ou sur la vénalité des femmes. Je réagit seulement à tes propos misogynes et anti-féministes car ca me heurte en tant que femme. Je te bloque pas aujourd’hui au cas ou tu veuille répondre encore ici, mais je vais bientôt faire comme toi tu l’a deja fait.
      Sur ce bonne journée

    • Même chose que @mad_meg ! @marie_lou tu fais semblant de vouloir débattre avec moi et dans le même temps tu me bloques ? J’en conclus que tu es incapable de défendre les propos que tu tiens et qu’il vaut mieux que tu t’isoles pour t’en rendre compte par toi même.

    • Cette manie de coller des étiquettes sur tout le monde, beaucoup trop à droite, trop libéral, trop directrice...
      Si je vous ai bloqué, ce n’est pas, par malhonnêté. D’abord, c’est mon droit. Je ne supporte pas l’intolérance, je ne supporte pas non plus le féminisme de la troisième vague qui tire sur tout ce qui n’est pas d’accord avec elles.
      Juger les autres parce qu’elles ne parlent pas comme vous, n’utilisent pas les mêmes terminologies féministes, n’aident pas la cause.
      @mad_meg Tu me demandes la nuance ?
      Je suis pour défendre les intérêts spécifiques des femmes avec les hommes plutôt que contre eux, et en faisant passer le réel avant l’idéologie. Certaines y arrivent très bien, même en ayant vécu des situations pénibles, je suis fière d’en faire partie.
      Le féminisme victimaire, paranoïaque, obsédé par la théorie du genre et sa lecture patriarcale de la société, profondément sexiste. NON MERCI ! Avec ce féminisme, il n’y a plus de revendications d’une place égalitaire dans notre société, vous choisissez de déshumaniser, d’intimider et d’abuser des hommes en raison de vos propres insécurités.
      Donc en tant que femme, je ne me reconnais pas du tout dans ces discours. Je dois être d’une autre génération ou anti féministe... et donc, forcement voué aux gémonies.
      Ce sera ma dernière intervention, je n’ai plus de temps à perdre avec ces débats stériles et stupides. @touti

    • @marie_lou tu es gentille de faire la démonstration que tu te prends les pieds dans ton propre tapis. Tu apparais maintenant comme une gamine inculte et fière d’être aussi une conservatrice acariâtre. Revendiquer d’être antiféministe, hihi, excellent. Bon vent :)

    • Le seen à l’origine de cette discussion a été supprimé par @philippe_de_jonckheere et il explique pourquoi il l’a supprimé
      https://seenthis.net/messages/718977
      Pour la fonction du bloquer/débloquer sur Seenthis, indispensable à bon escient, pour ne pas se laisser submerger où couper court à la conversation et aussi censurer. J’en ai bloqué 2 ou 3 pour la première raison ou ne plus les suivre, ce qui est plus soft. Bloqué @touti (et réciproquement) une fois pour des broutilles. Merci @touti d’avoir résumé l’extrait de La Grande Librairie proposé par @marie_lou , j’ai essayé de me le fader au réveil et je suis un peu plus convaincu que madame Badinter est une #philosophe_sénile.
      Le flot de @mad_meg et ses nombreux seen sur le viol, le féminisme, les violences sexistes, le mégérisme... peut paraître rébarbatif pour certains·es mais pour un mec comme moi il est roboratif et m’évite de penser avec ma bite. J’ai bien quelques copines et des échanges avec elles au sujet de toute cette violence mais c’est plus construit avec @mad_meg et pertinent car je peux lire, relire, réfléchir et admirer ses dessins qui parlent beaucoup aussi.
      Merci mesdames et merci @seenthis

      https://www.heyheyhey.fr/fr/events

    • Merci @vanderling j’avais pas vu la réponse sur la dyslexie. J’ai pas mon mot à dire vu que je suis bloqué et de toute façon c’est comme je disait des le début : c’est le commentaire misogyne de Marie lou qui m’a fait réagir et j’ai expliqué longuement pourquoi. J’ai pas demander la censure du message d’origine et j’ai copié la partie sur laquelle je réagissait et j’ai bien fait vu que l’histoire a été ré-écrite. Sinon je pense que ça serait bien d’en rester là. Je vais bloqué Marie lou vu qu’elle a pu répondre et que je vais éviter de la lire dirénavant.
      Bonne fin de journée

    • @raspa Et autour de toutes les discussions du moment sur la place des hommes dans le féminisme, voilà un bel article de Denis Colombi : https://web.archive.org/web/20160402000131/http://uneheuredepeine.tumblr.com/post/53693897240/moi-%C3%A7a-va

      J’ai vu beaucoup d’hommes qui se posent la question de leur place dans le féminisme. J’en ai même fait partie. On réfléchit à qu’est-ce qu’on fait là, on se plaint que c’est pas facile, on discute de nous, de nous, de nous. On essaye de montrer qu’on est gentil. Et on occupe beaucoup d’espace. Surtout de l’espace de discussion. On devrait peut-être moins se demander quelle est notre place dans un mouvement féministe qui ne nous a pas attendu, et un peu plus quelle est notre place dans le patriarcat. Et la réponse, c’est que nous sommes l’oppresseur.

      “Moi, je suis pas oppressé”.

      Non, vraiment, moi, ça va. Alors si on parlait un peu de vous ?

  • L’origine des #inégalités d’origine - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.com/2017/03/lorigine-des-inegalites-dorigine.html
    Super article de Denis Colombi, au sujet des inégalités entre les élèves selon leur origine dans le système scolaires français. Ça part d’une prise de parole foireuse et assez lamentable de Villani il y a quelques mois. Sources et chiffres très complets à l’appui.
    #éducation #racisme #discriminations #classes_sociales

  • Affiches de Bagelstein : prison ferme pour des militants féministes à Rennes - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/06/02/affiches-de-bagelstein-prison-ferme-pour-des-militants-feministes-a-renne

    « Il ne faut pas jouer avec le cœur d’une femme mais plutôt avec ses seins, elle en a deux ». « Pouffe en bon état. A peine utilisée. Peu de conversation. » Ce genre d’inscriptions se retrouvent sur les plateaux, les murs ou encore les packagings de l’enseigne de restauration Bagelstein, implantée dans plusieurs villes de France. Une communication jugée sexiste et homophobe par des militants féministes qui ont protesté jeudi 26 mai dans la franchise de Rennes, peu après une mobilisation contre la loi travail, relate un groupe militant féministe de l’université de Rennes 2 sur Facebook.

    Les quatre jeunes hommes – trois de 19 ans, un de 24 ans – ont été interpellés par la brigade anticriminalité (BAC) après une altercation avec le patron. Ils ont été condamnés le lendemain pour « violences en réunion lors de manifestation sur la voie publique » à des peines de prison ferme allant de un à trois mois par le juge du Tribunal correctionnel de Rennes. Ils ont tous les quatre été incarcérés à la maison d’arrêt de Rennes, indique BuzzFeed France, qui revient sur l’ensemble de l’affaire.

    Dans cet article, l’avocate des quatre jeunes Jennifer Cambra dénonce des peines « absolument pas justifiées » et rappelle que les quatre condamnés avaient « tous des casiers vierges et n’ont jamais été placés en garde à vue ». Selon l’avocate, les faits n’ont « rien à voir avec la loi Travail », précise 20 Minutes, contrairement à ce qui a été évoqué lors de l’audience en comparution immédiate.

  • Histoire et pseudo-histoire : petit précis d’analyse théorique et contextuelle. - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2014/02/invite-histoire-et-pseudo-histoire.html

    Le sens de cet article est celui non seulement d’une réponse, mais aussi d’une tentative de mise à disposition de certaines clés méthodologiques, d’outils, pour les non-historiens. Une réponse à la résurgence progressive depuis quelques années, et surtout depuis quelques mois, du travestissement de la pensée historique, et surtout, du métier d’historien.

    Article de Clément Salviani invité chez Denis Colombi (@uneheuredepeine) - J’ai appris plein de trucs \o/

    #histoire #pseudo-histoire

  • Apologie de l’#humour
    http://uneheuredepeine.tumblr.com/post/66774789648/apologie-de-lhumour

    « Parce que reconnaître que l’humour est une arme de domination, qu’il peut servir à écraser, à détruire, à exclure, à blesser, est la condition indispensable pour comprendre que l’humour est aussi une arme pour se libérer et s’émanciper. Si l’humour ne compte pas, alors l’humour ne peut pas aider ceux qui souffrent à se sentir mieux, il ne peut pas aider à mettre à bas la domination et le pouvoir, il ne peut pas redéployer les rapports de pouvoir pour montrer que d’autres sont possibles. Affirmer la (...)

    #f #t

  • A qui appartiennent les seins d’Angelina Jolie ? Et ceux des femmes en général
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/chroniques-articles-section/chroniques/2940-qui-appartiennent-seins-angela-jolie-femmes-en-general

    Une « désappropriation » qui trouve ses racines dans l’histoire, comme l’explique aux Nouvelles NEWS Denis Colombi, blogueur et doctorant en sociologie : « Le corps des femmes a toujours été conçu, historiquement et juridiquement, comme ne leur appartenant pas, puisque les femmes elles-mêmes appartenaient d’abord à un homme, père ou mari - au point qu’un viol a longtemps été conçu juridiquement comme une atteinte au père ou au mari et non à la femme (la punition du viol pouvait ainsi frapper également la victime, pensée comme femme adultère, ou consister à l’obligation pour le violeur d’épouser sa victime pour "réparer" sa faute...). Peut-être parce qu’il est un corps "partagé" le temps de la maternité ? Il est d’ailleurs intéressant de regarder nos mythes sur la reproduction : généralement, on se représente le corps de la femme comme le réceptacle du spermatozoïde qui deviendra l’enfant (à l’image du spermatozoïde dans la bande-dessinée "Titeuf" qui a le visage déjà constitué du héros). C’est évidemment biologiquement faux, puisque l’ovule participe à la constitution de l’enfant et ne se contente pas d’un rôle passif. Cette représentation - qui n’a rien à envier aux mythes de ceux que nous considérons comme primitifs - est sans doute pour beaucoup dans l’appropriation du corps des femmes par des groupes sociaux divers ».

  • Le genre et l’expérience de la boîte
    Texte enervé (et pessimiste) de Denis Colombi sur la contestation de la « théorie du #genre » (sic)
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/06/jenseigne-le-genre-et-je-continuerais.html

    Il cite l’exemple qu’il utilise pour faire comprendre à ses élèves l’absurdité de tenter de fonder l’ensemble des différences hommes/femmes sur les données biologiques. Ca s’appelle l’expérience de la boîte, et c’est à la fois simple et très efficace, me semble-t-il

    Pour faire l’expérience que je vais décrire, nous aurions besoin d’une paire de nouveau-nés, des vrais jumeaux. Nous aurions aussi besoin d’une grande boîte dans laquelle un des jumeaux pourrait vivre sans aucun contact avec un autre être humain. La boîte devrait être telle qu’elle lui fournirait à boire et à manger, et évacuerait les restes, de façon mécanique. Elle devrait aussi être opaque et isolée, de telle sorte qu’il ne puisse y avoir d’interactions au travers de ses parois.
    L’expérience est simple : un des enfants est élevé normalement et l’autre est mis dans la boîte. Au bout de dix-huit ans, on ouvre la boîte et on compare les deux enfants pour voir s’il y a quelques différences entre eux. S’il y en a, nous pourrons conclure que grandir avec d’autres personnes a son importance. Si les deux enfants sont les mêmes au bout de dix-huit ans, il nous faudra conclure que la socialisation (ce que l’on apprend en étant avec d’autres personnes) n’a que peu d’importance et que la personnalité est génétiquement programmée.
    Vous vous dites sans doute « Bien sûr que la socialisation fait une différence ! Il n’y a pas besoin d’élever un enfant dans une boîte pour prouver cela ! ». Mais il y a beaucoup de gens qui disent que ce qu’une personne devient dépend de ses gênes. Si c’est vrai, alors cela ne devrait pas avoir d’importance qu’un enfant soit élevé dans une boîte. Son patrimoine génétique devrait faire de l’enfant ce qu’il ou elle est destiné(e) à être, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de la boîte.

    #Théorie #Peillon #S.E.S.

    • Intention louable, expérience foireuse. D’abord l’enfant de la boite ne pourrais pas parler et aurait du mal a se faire comprendre. Et certainement il mourraient.
      Ensuite cela ne prouverai pas que ce qu’une personne devient ne dépend pas de ses gênes. Ce que l’on deviens dépend certainement en partie de nos gênes, car comme le dicton le dit : la nature propose, le vivant choisie. C’est parceque l’on a certains gènes qu’on peu parler etc...
      Le fait, que l’on puisse prouver que notre devenir est lié au gênes ou pas, ne change pas le problème qui est en fait avant tout « social ». C’est une question de pouvoir vivre les uns avec les autres.

    • Même avis que @bug_in : le propos est maladroit. Comme en physique, il sera peut-être temps de sortir de la démarche déterministe, pour passer à la démarche probabiliste. Quand la réalité est trop complexe pour l’esprit humain, vouloir construire un modèle qui excluent les autres approches au lieu de les inclure est un simplisme regrettable..

      Dans les commentaires, l’auteur déclare

      En un mot, je n’exclus pas a priori un facteur biologique d’un problème comme le viol, mais je refuse de l’inclure tout aussi a priori. Or, c’est cela qui est le plus souvent exigé.

      Je ne suis pas d’accord avec lui. Pourquoi ne pas l’inclure à priori ? Dans une analyse, il est plus facile de procéder par élimination, d’écarter une hypothèse que l’on a inclue à priori, que de piocher en dernier lieu dans ce qui semble être une réticence idéologique...
      Derrière je crois qu’il y a une confusion. Celle que la biologie ferait autorité, que l’on doit se plier à l’ordre naturel, que la biologie viendrait innocenter un comportement, donc excuser un comportement, bref que la biologie pourrait anéantir nos valeurs morales. Ce qui est faux. Nos valeurs morales doivent rester supérieures à nos prédispositions biologiques.
      Ce n’est pas parce qu’un mec a des pulsions de viol héritées de sa physiologie que l’on doit les tolérer, les excuser, les accepter.
      Les facteurs d’explications ne peuvent pas être considérées comme des circonstances atténuantes. Au contraire, plus on explique, plus on doit prévenir, plus on peut et on doit sanctionner la transgression..

    • Pourquoi ne pas l’inclure à priori ? Dans une analyse, il est plus facile de procéder par élimination, d’écarter une hypothèse que l’on a inclue à priori, que de piocher en dernier lieu dans ce qui semble être une réticence idéologique...

      Euh non mais c’est un peu n’importe quoi, scientifiquement, on inclut pas par défaut ! Par défaut on doute que tel truc existe, et si à un instant T on a une preuve ou un début de preuve qu’il y a un lien entre deux choses, là on approfondit, on fait des hypothèses et on vérifie. Mais tant qu’on a pas un début de preuve qu’une chose existe, on en fait pas une hypothèse en l’incluant par défaut... Sinon on peut passer sa vie à faire des hypothèses dans le vide, juste pour s’amuser à les écarter ensuite. C’est rigolo hein, mais ce n’est pas très productif. :D

      Sinon par défaut on dit que Dieu existe, et ensuite on écarte ? Non, par défaut « on n’en sait rien », et si quelqu’un apporte un soupçon qu’il existe, on vérifie ce soupçon.

      Or plus précisément pour la culture du viol, ou tous les trucs de genre entre « nature/culture » on a aucune preuve que la biologie implique des comportements particuliers. Les biais de raisonnement sont tellement énormes qu’on peut rarement partir dans ces directions : on ne peut pas tester ces hypothèses sur un humain adulte ou ado déjà développé, déjà éduqué, puisque du coup on ne peut pas savoir si c’est en fait sa culture qui le pousse déjà dans telle ou telle direction plutôt que telle production hormonale.

      Sinon @bug_in, peut-être que je me trompe, mais je crois que l’expérience de la boite telle qu’expliquée ci-dessus était un raisonnement par l’absurde : la personne ne pense a aucun moment que ce test pourrait être fait et pourrait prouver quelque chose. C’est juste qu’en disant ça, la plupart des gens finissent par dire « mais non, on va pas faire ça car évidemment que la socialisation joue un rôle » (ce que tu dis toi-même pour le langage).

      En fait en proposant ce truc horrible (car cette expérience serait horrible), les gens repensent leur « bon sens » à l’envers : avant ils disaient « mais on sait bien que les hommes sont plutôt comme ceci, les femmes comme cela », et finalement là ils se disent « mais on sait bien que l’éducation, la socialisation, va faire des personnes différentes », ce qui est totalement l’inverse. C’est pour faire penser les élèves autrement quoi.

    • @Rastapopoulos :

      on a aucune preuve que la biologie implique des comportements particuliers.

      Bien entendu. Mais on a des présomptions, des statistiques, qui montrent qu’il « peut » y a avoir une corrélation entre le sexe biologique et un comportement. Accepter à priori cette potentialité ne signifie pas que mon approche est biaisée par mon idéologie. La rejeter en revanche me semble plus problématique.

      L’observation, l’intuition, la statistique sont la matière première du chercheur. S’il n’est pas trop débile, il va déjà trier. Il ne s’agit pas pour moi d’inclure à priori n’importe quelle hypothèse farfelue. Je parle d’hypothèse, donc par définition, cela signifie qu’on cherche des preuves, qu’on n’en dispose pas encore à ce stade de l’enquête.
      Quand tu écris cela, je ne peux pas être d’accord :

      Mais tant qu’on a pas un début de preuve qu’une chose existe, on en fait pas une hypothèse en l’incluant par défaut...

      Les preuves n’existent jamais « à priori », il faut aller les chercher justement, en se basant sur l’observation, l’intuition, la modélisation et enfin la vérification de la validité de l’hypothèse.

      Comme je disais, je crois à l’existence du genre, je crois qu’il faut enseigner ce qui correspond pour moi à une réalité, et combattre ceux qui veulent la nier.
      Simplement dans cette façon de combattre, on n’a pas besoin d’opposer systématiquement nature et culture comme nos adversaires nous y invitent sans cesse.

    • Même s’il est vrai que les gênes ont une influence sur nos comportements, les gènes en ont aussi une :)
      Plus sérieusement, l’idée de la boîte est pas mal bien qu’elle amène inévitablement le débat sur des pentes un peu glissantes comme on le constate ici, mais au moins on est sûr que ça provoque la réflexion, donc j’approuve !

    • On peut ajouter que l’enfant dans la boîte opaque ne pourrait pas développer sa vue et serait donc aveugle (si j’en crois les recherches scientifiques sur la question), ce qui prouve encore une fois que nos fonctions même « primitives » (génétiques donc) dépendent de notre environnement.

  • La lutte irrationnelle contre la #délinquance | Denis Colombi (Une heure de peine)
    http://owni.fr/2011/12/29/la-lutte-irrationnelle-contre-la-delinquance

    En cette période pré-électorale, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant cible la délinquance des étrangers. Problème, son raisonnement ne tient pas debout. La preuve par A + B grâce au sociologue Denis Colombi.

    #Politique #Pouvoirs #claude_guéant #démonstration #identité_nationale

  • Sexe, marchés et jeux vidéo | Denis Colombi (Une heure de peine...)
    http://uneheuredepeine.blogspot.com/2011/03/sexe-marches-et-jeux-videos.html

    Sur le blog Sociological Images, un post s’intéresse à l’inflation poitrinaire de certaines héroïnes de jeux vidéo (pour voir l’image, cliquez sur « lire la suite », bande de pervers). On pourrait en conclure à un sexisme très fort dans les jeux vidéo. Mais alors comment expliquer que ce même univers ait pu fournir quelques exemples d’héroïnes féminines beaucoup plus « positives » ? Pour le comprendre, il faut se pencher sur l’organisation du marché (attention : ce qui est après le saut est No Safe for Work comme disent les anglo-saxons). Source : Une heure de peine...

  • Piss Christ, les néo-réacs réécrivent le monde | Denis Colombi (Une heure de peine)
    http://owni.fr/2011/06/14/piss-christ-les-neo-reacs-reecrivent-le-monde

    En s’attaquant à l’oeuvre Piss Christ, les catholiques traditionalistes emploient une vieille méthode bien à eux : réécrire le monde pour imposer leur mode de pensée... quitte à nier toute science, comme le démontre Denis Colombi.

    #catholique #Christine_Boutin #intégrisme #piss_christ