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  • Le chômage, la dette, la Grèce des affaires bien rentables ! – Le Blog de Denis Garnier
    https://denisgarnier.blog/2017/11/19/le-chomage-la-dette-la-grece-des-affaires-bien-rentables

    Les mesures « en faveur » de l’#emploi s’accumulent depuis 40 ans sans effet durable et c’est normal. La France a connu une fulgurante ascension du #chômage à partir des années 70 et un maintien dans un tunnel de 8% à 10% depuis 1980. Un enchaînement machiavélique va donner les pleins pouvoirs au marché. La déréglementation des marchés financiers des années 70 provoque une explosion des #dettes et place les Etats dans une totale dépendance. La révolution #numérique des années 90 amplifie formidablement les outils spéculatifs qui permettent de transformer le monde de l’entreprise en un produit financier.
    Il existe pourtant des réponses qui permettraient d’infléchir ces constats. Trois méthodes principales sont soutenues par Thomas Piketty dans son dernier livre : « l’impôt sur le #capital, l’inflation et l’#austérité », en soulignant immédiatement que l’impôt exceptionnel sur le capital privé est la solution la plus juste et la plus efficace »
    Mais l’emploi n’est pas une priorité pour l’#Europe. La Grèce est un laboratoire d’expériences ratées conduisant les peuples dans la plus grande désespérance. C’est une volonté délibérée des dirigeants européens de privilégier les rentiers au détriment des travailleurs. Le chômage et la dette sont devenus leurs outils essentiels pour abaisser les #salaires, précariser l’emploi et rendre plus servile le monde du travail. Pour justifier cette austérité, il est dit que la France vivrait au-dessus de ses moyens. C’est vrai ! La multiplication des cadeaux fiscaux et des niches fait chuter les recettes de l’Etat de 100 milliards d’euros par an. Depuis 30 ans, ce sont quelques 200 milliards d’euros qui sont détournés chaque année du monde du travail pour satisfaire les envies toujours plus insatiables des #rentiers.
    L’Europe se trompe mais persiste. Lorsque les spéculateurs demandent un rendement de 10% par an aux entreprises alors que les richesses produites n’évoluent que de 1% ou 2%, la différence est forcément prélevée sur le restant produit. C’est pourquoi, sans changement radical du système actuel, les politiques qui se succèdent au pouvoir depuis plus de 40 ans maintenant continueront de contenir le chômage dans la fourchette des 8% à 10% car c’est vraiment une affaire trop rentable.

  • Si le #management reprenait le chemin du bon sens ? – Le Blog de Denis Garnier
    https://denisgarnier.blog/2015/05/01/si-le-management-reprenait-le-chemin-du-bon-sens

    Depuis les années 70 le rôle des femmes et des hommes qui encadrent et organisent le travail d’autres femmes et d’autres hommes, s’est progressivement transformé en un métier qui pressurise des ressources humaines pour des objectifs souvent inatteignables. L’ascenseur social est en panne et le travail est en crise. Son évaluation est biaisée par le prisme de procédures imposées par des exigences d’efficacités spéculatives qui dépassent souvent le cadre de l’entreprise. L’#organisation de la production du #travail conduit à gérer ces ressources sans humanité et, dans ce cadre, nous verrons qu’il n’est pas nécessaire d’être le diable pour le devenir.

    D’autres méthodes existent pour organiser la production en ménageant les femmes et les hommes au travail. Le slow management est-il une réponse ? Le management doit-il rester un métier à part entière ? L’ascenseur social peut-il repartir ? Le travail a-t-il besoin de hiérarchie ? La qualité ne doit-elle pas devenir son nouveau centre ?
    Cet article souhaite présenter l’inévitable impasse dans laquelle s’échoue un management trop mathématique des ressources humaines. Pour promouvoir des échanges respectueux du travail entre des managers apaisés et des travailleurs reconnus, il devient indispensable d’aménager un nouveau paradigme. Pour l’auteur de cet article, le management, avec son entreprise, va progressivement reprendre le chemin du bon sens.

    #DRH

    • Si le management des entreprises avait jamais eut un jour du bon sens, on le saurait.
      Exemple, la catastrophe de Courrières (1906).

      L’accident fit officiellement 1 099 morts sur près de 1 800 mineurs descendus ce jour-là, mais le bilan réel est probablement supérieur en raison de la présence de travailleurs « irréguliers » dont le décès n’a pas été imputé à cet accident.

      Une des causes indirectes serait un feu de mine qui s’était déclenché les jours précédents dans des vieux travaux.
      Pierre Simon, plus connu sous le nom de Ricq1, délégué mineur depuis 1891, demande que personne ne descende tant que le feu ne sera pas éteint. Poursuivre l’exploitation du charbon dans ces conditions est en effet trop dangereux. Mais son avis n’est pas suivi.

      Trois jours après l’explosion, les recherches pour retrouver les survivants sont abandonnées toujours par le management
      Le 30 mars, soit vingt jours après l’explosion, treize rescapés réussissent à retrouver le puits par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres, un quatorzième fut retrouvé quatre jours plus tard.

      l’article de Monsieur Denis Garnier me semble hors de toute réalité

  • Pour la création d’un réseau de #santé publique à la santé au #travail. – Le Blog de Denis Garnier
    https://denisgarnier.blog/2017/09/17/pour-la-creation-dun-reseau-de-sante-publique-a-la-sante-au-travail

    Pour apprécier les écarts entre le travail prescrit et le travail réel, le CHSCT, comme l’employeur, ont besoin de « sentinelles », de lanceurs d’alertes, d’une interface entre ceux qui décident et ceux qui exécutent. Yves Clot parle de « référents du travail » pour qu’une « coopération conflictuelle »(2) alimente le débat sur les éléments qui empêchent de bien faire le travail. Au Québec, par exemple, un Comité Santé Sécurité au Travail existe dans toutes les entreprises de plus de 20 travailleurs. Il désigne parmi les salariés le « représentant à la prévention ».
    La réalité du travail, ses exigences de qualité, ses imprévus, son environnement, ses difficultés et son évolution, sont le quotidien de ceux qui l’effectuent. Il faut les écouter et les entendre. La proximité des relations entre les salariés et leurs représentants, la confiance entre ces représentants et leurs employeurs sont les premières bases de toute production de qualité, y compris dans le domaine de la santé au travail. Le CHSCT aurait dû s’intégrer dans un ensemble cohérent, ce que la réforme du code du travail n’a pas abordé.