person:derrick jensen

  • Que feriez-vous si des extraterrestres avaient envahi la planète, vidaient les océans, rasaient les forêts, construisaient des barrages sur toutes les rivières, bouleversaient le climat, contaminaient à l’aide de dioxines et de divers produits cancérigènes le lait maternel, la chair même de vos enfants, celle de votre partenaire, de votre mère, père, frère, soeur, de vos amis, ainsi que la vôtre ?
    Si des extraterrestres commettaient tout cela, résisteriez-vous ? S’il existait un mouvement de résistance, le rejoindriez-vous ?
    Si ce n’était pas le cas, pourquoi ne le feriez-vous pas ? À quel point la situation devrait-elle empirer avant que vous ne vous décidiez à arrêter ceux qui détruisent la planète, qui tuent ceux que vous aimez, et vous tuent vous-même ?

    (Derrick Jensen, in Écologie en résistance , vol 1, p 15).
    #livre #not_SF

  • « Tous système social basé sur l’utilisation de ressources non renouvelables n’est par définition pas durable. »

    « Toute culture basée sur la surexploitation de ressources renouvelables est tout aussi non viable. »

    Derrick Jensen

  • Ze Thread de la mort qui tue
    ... et qui a raison, hélas, malgré tout le bien que je pense de la vidéo en question et de la plupart de celleux qui y participent, et d’ailleurs ça n’empêche pas d’y participer... mais avec lucidité ?

    Depuis lundi et la sortie du rapport du GIEC ("résumé pour les décideurs" en fait), des youtubeureuses ont fait une vidéo qui a pas mal tourné (4,6 millions sur FB et 120k YT) sur les questions d’#écologie.
    https://youtu.be/SVPcRqdoAVg


    Elle pose vraiment problème, pour plusieurs raisons⬇️

    À lire entièrement par ici : https://threadreaderapp.com/thread/1050010410609463297.html par @TerTerEtLiberte #ilestencoretemps

  • Lire, écrire et la révolution (par Derrick Jensen) – Le Partage
    http://partage-le.com/2018/08/lire-ecrire-et-la-revolution-par-derrick-jensen

    Comment entretenir des relations qui ne soient pas coercitives dans un système qui ne l’encourage pas  ? C’est très complexe. Je sais que mes élèves se rebellent contre leur propre expérience de l’oppression, mais j’en subis les conséquences. Et puis il y a des étudiants qui ont été tellement blessés par leurs parents, leurs enseignants, et d’autres figures d’autorité que tous mes efforts pour les atteindre sont vains. Que puis-je faire  ? Un de mes élèves les plus malpolis, par exemple, a prononcé un excellent discours de fin d’année sur le thème de la violence psychologique à l’encontre des enfants et de la manière dont elle est ressentie. Je n’avais pas réussi à l’atteindre dans mes cours — il avait été impoli de bout en bout — et soudain, je comprenais pourquoi. Et j’en étais désolée. J’imagine que tout cela nous mène à trois questions : 1– La matière qui émane du patriarcat capitaliste et suprémaciste vaut-elle d’être enseignée  ? 2– Je sais que la raison d’être d’une véritable éducation est de permettre aux gens d’en apprendre sur eux-mêmes et sur le monde, mais, alors, concrètement, qu’est-il essentiel d’apprendre  ? Et 3– Comment cela peut-il fonctionner  ? »

    #école #oppression #domination

  • Ecologie en résistance : stratégies pour une terre en péril (vol. 1) – Editions LIBRE

    http://editionslibre.org/produit/ecologie-en-resistance-strategies-pour-une-terre-en-peril-vol-1-2

    Si vous vous intéressez aux trois questions suivantes, ce livre est pour vous : « Peut-on résister ? Pourquoi résister ? Comment résister ? ».

    La #civilisation industrielle est en train de détruire la Terre ; le nier, c’est subir la domination d’une idéologie dont l’ambition est d’annihiler le vivant ou de le réduire en esclavage. Ce recueil de discussions porte sur le changement de stratégie et de tactiques qui doit se produire si nous voulons construire une résistance efficace. Il y est question d’interposer nos corps et nos existences entre le système industriel et toute vie sur la planète. Il y est question de contre-attaque.

    Dans ce premier volume, vous trouverez des textes et discours de Vandana Shiva, Derrick Jensen, Stephanie McMillan, Lierre Keith et Aric McBay. Livre de poche, 148 pages. 10 euros.

    #écologie #anticiv

  • Du changement individuel à la #résistance organisée (par Derrick Jensen) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/12/du-changement-individuel-a-la-resistance-organisee-par-derrick-jensen

    Ceux qui croient en l’invincibilité des agresseurs et de leurs systèmes se trompent. Les systèmes de pouvoir sont des créations humaines qui peuvent être détruites par des humains. Ceux au pouvoir n’ont rien de surnaturel ou d’immortel, et peuvent être destitués. Des gens qui disposaient de ressources bien moins importantes que n’importe lequel des lecteurs de ce site se sont battus contre des systèmes de #domination, et l’ont emporté. Il n’y a aucune raison pour laquelle il en irait autrement de nous. Cependant, la résistance commence par le fait d’y croire, et pas par croire qu’on en est incapable. Et certainement pas par la tentative d’en dissuader les autres.

  • Nous vivons en kleptocratie (par Derrick Jensen) – Le Partage
    http://partage-le.com/2016/06/nous-vivons-bel-et-bien-en-democratie-par-derrick-jensen

    Les États-Unis ne sont pas une démocratie. Il est plus rigoureux de dire que nous vivons dans une ploutocratie — un gouvernement des riches, par et pour les riches — ou plus exactement encore, dans une kleptocratie — un gouvernement qui a pour principe premier d’organisation le vol ; qui vole les pauvres, qui vole la Terre, et qui vole le futur. Nous nous exprimons et agissons pourtant souvent publiquement comme si nous vivions en démocratie.

    Mais il y a un problème bien plus profond que le fait que nous ne vivions pas en démocratie, un problème plus profond encore que notre incapacité à reconnaître le fait que nous ne vivions pas en démocratie : le fait qu’il y ait véritablement un aspect selon lequel nous vivons vraiment en démocratie. Ses implications sont de très mauvais augure pour la planète. Ce n’est pas tant lié à la façon dont nous sommes gouvernés qu’à ce que nous voulons, et faisons. S’il est vrai que, comme quelqu’un l’a dit il y a longtemps, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez, il devient clair que, pour reprendre l’expression de ma mère, la majorité des gens de ce pays se moquent de la santé de la planète comme de l’an quarante. Quelques exemples devraient suffire à illustrer cela.

    • Trop de gens prétendent — ou plutôt, ne prétendent pas, mais supposent allègrement — que nous n’avons pas à choisir entre les rivières vivantes et les barrages, que nous n’avons pas à choisir entre une planète vivante et l’économie industrielle. Mais je ne fais pas ici référence à la pensée magique. Je parle de la réalité, où, comme Bill McKibben le souligne si fréquemment et si éloquemment, vous ne pouvez pas débattre avec les lois physiques. Des millions de barrages et des centaines de milliers de rivières et de cours d’eau ruinés après, nous devrions tous le comprendre. Tout comme nous devrions savoir que brûler des substances carbonées émet du carbone dans l’air ; et que les objets qui nécessitent des matériaux industriellement extraits — les iPods, les ordinateurs portables, les éoliennes, les cellules de solaire photovoltaïque, les réseaux électriques, et ainsi de suite — requièrent des mines, ce qui signifie qu’ils détruisent des territoires.

      #collapsologie

  • Derrick Jensen café : La vérité, c’est comment vous faire sauter dans des cerceaux
    http://derrickjensenfr.blogspot.fr/2012/06/la-verite-cest-savoir-faire-sauter-dans.html

    Si nous sommes tous seuls, et que la planète compte pour nous, nos actions deviennent claires : nous devons faire le nécessaire pour faire tomber définitivement cette civilisation avant qu’elle tue encore plus cette planète. Parce que si cette perspective scientifique matérialiste instrumentaliste est vraie, cette culture va poursuivre son petit train-train quotidien et sa nécessaire propension à détruire jusqu’à l’effondrement ou son arrêt. Les seules réponses réelles que les civilisés donnent à cette propension à détruire sont toujours les mêmes : il s’agit essentiellement d’appeler tout le monde à compter sur la générosité, la miséricorde et les compétences des civilisés (et de tuer ou punir sévèrement ceux qui ne tiennent pas compte de cet appel). Le nom moderne pour cette générosité, cette miséricorde et ces compétences concernant le monde naturel (et les humains les plus ouvertement exploités) est le « développement durable ». Mais bien sûr le « développement durable » échouera pour bien des raisons à aider matériellement le monde naturel (et les humains les plus ouvertement exploités). C’est un oxymore, puisque « développement » est un euphémisme pour industrialisation, qui est par définition n’est pas durable ; en fait industrialisation est complètement, irrévocablement, et fonctionnellement antithétique à la durabilité. ndlt Cet oxymore aussi absurde qu’évident reste dans l’usage commun pour trois raisons : (1) promouvoir ce genre de mensonge sert bien ceux qui sont au pouvoir ; (2) beaucoup de gens sont trop occupés, émotionnellement épuisés et vaincus, trop effrayés, trop ancrés et métabolisés dans le système, incapables de penser par eux-mêmes, trop bien récompensés financièrement par le système, trop malhonnêtes, trop avides, trop insensés, trop sur la défensive sur tout ce qui touche à cette culture, et/ou trop stupides pour voir cette expression pour ce qu’elle est manifestement (et bien sûr différentes personnes peuvent avoir de multiples raisons pour leur inaptitude à percevoir l’absurdité de l’expression « développement durable » ; Georges W.Bush, par exemple, tomberait dans au moins dix des catégories ci-dessus ; et le Président Barrack Obama tomberait dans au moins 9 de ces catégories) ; et (3) le « développement durable » n’est de plus, ou de moins, que la version contemporaine du « Fardeau de l’homme Blanc ».

  • Détruire le monde… et y prendre du plaisir (Derrick Jensen) – Le Partage
    http://partage-le.com/2015/07/detruire-le-monde-et-y-prendre-du-plaisir-derrick-jensen

    Et enfin, à propos de « l’#extrémisme » environnemental. Je crois effectivement qu’il existe des extrémistes environnementaux. Je crois que fabriquer des quadrillions (avec un q !) de doses létales de plutonium relève de l’extrémisme. Je crois que bombarder la lune relève de l’extrémisme.

    Je crois que construire tant de barrages — plus d’un grand barrage par jour pendant des centaines d’années — jusqu’à ce que 25 % des rivières du monde n’atteignent plus l’océan, relève de l’extrémisme. Je crois que construire plus de 70 000 barrages de plus de 2 m de haut aux États-Unis seulement (si nous enlevions un seul de ces barrages chaque jour, cela prendrait plus de 200 ans pour se débarrasser de tous : les saumons n’ont pas tout ce temps ; les esturgeons n’ont pas tout ce temps), relève de l’extrémisme. Je crois que faire disparaître tant de montaisons de saumon, des montaisons si importantes que les rivières entières étaient « noires et grouillantes » de poissons, des montaisons si importantes que vous pouviez les entendre plusieurs kilomètres avant de les voir, relève de l’extrémisme.

    Je crois qu’avoir provoqué l’extinction du pigeon migrateur, un pigeon dont les nuées étaient si imposantes qu’elles assombrissaient le ciel pendant plusieurs jours d’affilée, relève de l’extrémisme. Je crois que faire disparaître 200 espèces par jour relève de l’extrémisme. Je crois que causer, comme le dit le biologiste Michael Soulè, la fin de l’évolution des vertébrés, relève de l’extrémisme. Je crois que faire baigner le monde dans les perturbateurs endocriniens relève de l’extrémisme. Je crois que déverser tellement de plastique dans les océans, qu’on y retrouve 10 fois plus de plastique que de phytoplancton (imaginez que sur 11 bouchées que vous prenez, 10 soient du plastique), relève de l’extrémisme.

    Je crois qu’avoir une économie basée sur une croissance infinie sur une planète finie, relève de l’extrémisme. Je crois qu’avoir une culture basée sur l’incitation « Soyez féconds et multipliez-vous » sur une planète finie, relève de l’extrémisme. Je crois que détruire 98 % des forêts anciennes, 99 % des zones humides natives, 99 % des prairies, relève de l’extrémisme. Je crois que continuer à les détruire relève de l’extrémisme.

    • Mais tous les récits ne sont pas égaux. Par exemple, imaginez que quelqu’un vous vante histoire après histoire les bienfaits de manger de la merde de chien. Qu’on vous raconte ces histoires depuis tout petit. Vous les croyez. Vous mangez des hot-dogs à la merde de chien, de la glace à la merde de chien. Votre enculturation sera peut-être si profonde que la merde de chien vous semblera vraiment bonne. Mais vous avez un corps physique, et peu importe les histoires que vous vous racontez, ce régime vous rendra malade ou vous tuera. Pour rendre cet exemple un peu moins absurde, remplacez « merde de chien » par « Big Mac », « Whopper » ou « Coca-Cola ».

      Voilà l’idée : la réalité physique finit par prévaloir sur les récits. C’est inévitable. Cela peut prendre longtemps. Dans le cas de la destruction de la planète par cette culture, il aura fallu quelque 6000 années (considérablement moins, bien sûr, pour ses victimes).

  • Le silence des pandas (ce que le WWF ne dit pas) | Le Partage
    http://partage-le.com/2015/06/le-silence-des-pandas-ce-que-le-wwf-ne-dit-pas


    https://vimeo.com/129958368

    Partout dans le monde, le WWF passe des partenariats avec de grosses entreprises de l’énergie et de l’agrobusiness. Même le soja manipulé génétiquement du géant de la chimie Monsanto a reçu la bénédiction du Panda. Est-ce que l’accord entre le WWF et l’industrie aide à sauver les quelques écosystèmes de la planète encore intacts ou est-ce qu’il accélère leur anéantissement ?

    #greenwashing #écologie #propagande #film #documentaire

  • Lettre ouverte : Pour se réapproprier l’écologie | The official Derrick Jensen site
    http://www.derrickjensen.org/lettre-ouverte-pour-se-reapproprier-lecologie

    Il fut un temps, le mouvement écologiste œuvrait à protéger le monde naturel de l’insatiable exigence de cette culture extractive. Une partie du mouvement y œuvre encore : sur toute la planète des activistes de terrain et leurs organisations luttent désespérément afin de sauver telle ou telle créature, telle ou telle plante, ou champignon, tel ou tel lieu, et cela par amour.

    Comparons cela à ce que certains activistes appellent le complexe conservato-industriel – des grands groupes écolos, des énormes fondations « environnementales », des néo-environnementalistes, quelques universitaires – qui ont coopté une trop grande partie du mouvement vers la « soutenabilité », un mot dont le sens s’est perdu, et qui signifie aujourd’hui « faire en sorte que cette culture continue le plus longtemps possible ». Au lieu de lutter afin de protéger notre seule et unique maison, ils essaient de « soutenir » cette même culture qui est en train de tuer la planète. Et ils sont souvent très explicites dans leurs priorités.

    #écologie #énergie #nucléaire #anticiv

  • Oubliez les douches courtes ! (Derrick Jensen) | Le Partage
    http://partage-le.com/2015/03/oubliez-les-douches-courtes-derrick-jensen

    Alors, comment, et particulièrement avec cet enjeu planétaire, en sommes-nous arrivés à accepter ces réponses tout à fait inappropriées et insuffisantes ? Je pense que c’est en partie du au fait que nous soyons pris dans une double contrainte. Une double contrainte apparait lorsque nous faisons face à des options multiples mais que, peu importe laquelle nous choisissons, nous y perdons, et quand ne rien choisir n’est pas une option. Dès lors, il pourrait être assez facile de reconnaître que toutes les actions impliquant l’#économie industrielle sont destructrices (et nous ne devrions pas prétendre, par exemple, que les panneaux solaires nous en exemptent : ils nécessitent des infrastructures minières et des infrastructures de transport à toutes les étapes du processus de production ; on peut dire la même chose de toutes les soi-disant technologies vertes). Donc si nous choisissons l’option 1 – si nous participons activement à l’économie industrielle – nous pouvons penser, à court terme, que nous gagnons, puisque nous accumulons des #richesses, signe de réussite dans notre #société. Mais nous perdons, parce qu’à agir ainsi, nous abandonnons notre empathie, notre humanité animale. Et nous perdons vraiment parce que la #civilisation industrielle tue la planète, ce qui signifie que tout le monde est perdant. Si nous choisissons la solution « alternative » de vivre plus simplement, et donc de causer moins de mal, mais sans encore empêcher l’économie industrielle de tuer la planète, nous pouvons penser, à court terme, que nous gagnons, parce que nous nous sentons purs, et que nous n’avons pas eu à abandonner notre empathie (juste assez pour justifier de ne pas empêcher ces horreurs), mais, encore une fois, nous sommes perdants parce que la civilisation industrielle tue toujours la planète, ce qui signifie que tout le monde est perdant. La troisième option, agir délibérément pour stopper l’économie industrielle, est très effrayante pour un certain nombre de raisons, notamment mais pas seulement le fait que nous perdrions ces luxes (comme l’électricité) auxquels nous sommes habitués, ou le fait que ceux qui ont le pouvoir pourraient essayer de nous tuer si nous entravions sérieusement leur faculté d’exploiter le monde – rien de tout ça ne change le fait que ça vaut toujours mieux qu’une planète morte.

    #industrie #pollution #ressources #écologie #activisme

  • Entre les révolutions violentes et non violentes, qui gagne ? - Psychology Today
    http://www.psychologytoday.com/blog/sex-murder-and-the-meaning-life/201404/violent-versus-nonviolent-revolutions-which-way-wins

    Au cours de sa formation de politologue, comme tant d’autres, la chercheuse Erica Chenoweth - http://www.ericachenoweth.com (blog : http://rationalinsurgent.com ) - a appris que l’outil le plus efficace pour atteindre ses objectifs en #politique était la violence. Dans le cadre d’un atelier sur les origines de la violence qui se tenait à l’université d’Etat de l’Arizona, elle a pourtant démontré le contraire. En étudiant plusieurs centaines de manifestations politiques depuis 1900, elle a montré que les campagnes non-violentes avaient un taux de réussite de 53%, alors que les campagnes violentes ne parvenaient à leur fin que 23% du temps. Dans son livre « Pourquoi la résistance civile marche » elle explique que les campagnes non violentes attirent plus de participants, que la répression d’un (...)

    #démocratie

    • Pour un discours contre l’action pacifique, il y a Derrick Jensen. Il s’attaque surtout au pacifisme gnagna newage mais je trouve ça intéressant car on entend pas souvent cette opinion.
      Dans un de ses livres il racontait qu’à côté de l’action de Gandhi en Inde, il y avait aussi des personnes qui luttaient violemment et dont les actions ont compté. Je ne me souviens plus en détail, et je n’ai pas vérifié, mais ça reste très plausible que le discours majoritaire ait surtout repris la partie qui mettait le moins en danger les élites.

    • Jensen parle souvent de l’exemple des saumons, qui sont en train de crever entre autre à cause des barrages, dont beaucoup sont inutiles ou illégaux. Il disait que la mobilisation faisait enlever quelques barrages, mais que devant les chiffres et l’urgence, si les gens voulaient que les saumons survivent à l’effondrement de la civilisation, il fallait commencer à enlever les barrages maintenant et sans demander l’approbation des autorités.

  • J’ai toujours été gêné par certains aspect métaphysique douteux sur la permaculture, d’autant plus que l’on en trouve dans des approches du même « genre » comme l’anthroposophie de Steiner. J’ai juste trouvé un blog d’un éco-pragmatiste australien, en anglais (qui semble être bel et bien un sceptique spécialisé dans l’écologie ! [une trouvaille]) qui a posté un article sur la part de spiritualité et de métaphysique que l’on peu trouver autour de cette question.
    http://skepteco.wordpress.com/2012/01/09/does-the-spiritual-have-a-place-in-permaculture
    Pour la petite histoire, il pratique lui même la permaculture, et son approche critique lui a valu d’être viré du mouvement des villes en transition (il l’indique dans un autre de ces textes).
    #permaculture #scepticisme

    • « Toute une série de livres librement (d’après le site) consultables et téléchargeables dans le domaine du #potager » Outre les éventuels ;-) problèmes de droits, il y a aussi un gros problème d’absence de relecture après la
      reconnaissance optique de caractères (O.C.R.)... Du coup des noms (y compris de plantes...) sont souvent faussés, etc.

      Quant à Terraéco, lisez tout en bas à droite : site conçu avec
      Euro RSCG (hautement écolos, comme chacun sait).

      (en espérant ne pas avoir disposé ce commentaire tout de travers car je suis nez au phyte ;-)).

    • Pas convaincu par le texte.

      D’abord parce que je me méfie de plus en plus de l’athéisme, qui véhicule tout un bagage idéologique même si à première vue c’est une belle nappe débarrassée de toutes les choses stupides des religions. Un peu comme la démocratie participative dont on pourrait penser que c’est la panacée ou le sommet de l’évolution des sociétés.

      Pour moi il est essentiel à terme qu’il y ait de la spiritualité dans nos sociétés. Pas de la spiritualité des religions de la libération ou new age, mais de la spiritualité comme on en trouve chez tous les peuples tribaux. Car ici la spiritualité (rituels, tabous, mythes fondateurs, représentation de leur lieu) est ce qui sert à faire tourner leur société et à la perpétuer. Ça remplace les textes de lois, les livres d’agriculture ou d’écologie, d’éthique animale ...
      (cf. http://seenthis.net/messages/204047)

      Aude V (@aude_v) :

      de ne se servir de l’histoire que pour tracer un avenir au milieu de cette merde

      Et je rebondis là dessus, c’est la même choses pour les primitivistes qu’on taxe de vouloir causer la mort de 99% de la population alors que le propos est ici d’étudier pourquoi les sociétés tribales étaient plus égalitaires et ne détruisaient pas leur lieu pour voir ce qui peut être adapter ici et maintenant.

    • Je ne partage pas ton avis @nicolasm ce genre de spiritualité empêcherai la discussion et le remaniement le sacré, les tabous). Je suis plutôt partisan de convention élaboré de manière égalitaire par l’ensemble des participants et qui peut-être rediscuté.
      Quand a ta vision de ce que sont les primitivistes elle est très soft, et notamment détaché de ce que dit Zerzan. Il ne promeut pas l’élimination de la population (je l’ai pas vu chez les primitivistes, ça fait un peu argu. épouvantail), mais bien par contre de se libérer de toute technique pour échapper a l’aliénation, y compris le langage et les chiffres. Une telle pensée ne se résume pas a l’intérêt pour les pratiques alternatives des peuples dit « primitif » (ce qui en dit long aussi sur les préssuposé d’une vision linéaire du progrès, y compris chez ceux qui le combattent), mais bien a une négation des capacité de notre corps qui nous permet de se servir de nous même parfois comme technique (comme le rappelle marcel mauss dans les technique du corps) que ce soit à travers le pouce préhenseur, qu’a travers la danse, le théâtre, et beaucoup d’autres activités plus physiques.

    • @bug_in : Je ne veux pas imposer du sacré ou des tabous (effectivement je n’aime pas trop les tabous, je pense qu’on peut les remplacer par du « sacré du complémentaire ») mais je pense que si la société se dirige vers quelque chose de viable, du sacré va émerger.

      J’ai l’impression que le sacré a été utilisé dans les sociétés agricoles pour expliquer le manque de connaissance et consolider la domination, et c’est pour ça que les livres saints sont assez faiblards face à la science.
      Alors que dans les sociétés pré-agricoles, j’ai l’impression que le sacré émerge d’une connaissance pointue de leur milieu*. Et qu’à un moment les peuples tribaux ont bien vu l’étendu de l’interconnexion du monde qui les dépassaient et de loin. D’où un sentiment de respect de d’humilité (comme le fait de ne pas pêcher plus de poisson que nécessaire).

      Pour la vision soft des primitivistes, peut être bien, disons naïve. Zerzan va loin dans la critique, mais je ne me rappelle pas ce qu’il préconise comme plan d’action. Derrick Jensen veut détruire la civilisation, c’est radicale mais il a des arguments. Certains comme Daniel Quinn proposent de vivre de manière tribale dans la société, par exemple en créant une entreprise au fonctionnement tribal.

      Perso je pense que l’écriture est apparue comme outils de domination dans les sociétés agricoles, que c’est très utile pour apprendre et comprendre plein de choses grâce à sa démocratisation dans la période industrielle, mais que finalement ça ne sera peut être pas utile dans une société post-industrielle qui a réussit. Ça ne veut pas dire que détruire les livre ou interdire l’écriture donnera plus de chance d’arriver à cette future société, mais que peut être que si la connaissance est enseignée sur le terrain et pas dans les écoles, qu’on a une technologie simple de type artisanat et pas industrie, et que le rapport au monde est donné dans les mythes et les rituels et pas dans les bouquins sacrés ou scolaire, et plus d’état pour s’approprier la richesse par les taxes, ça commence à me plaire.

      *tiens ça me fait penser que j’exècre le mot « environnement » ("c’est que qui reste quand on a détruit la nature" disait quelqu’un dans le reportage SV & décroissance), que j’ai de plus en plus de mal avec « nature » (c’est plus du décor mais des trucs vivant, mais toujours sous-entendu extérieur à l’humain), et que milieu finalement c’est pas plus mal, car ce n’est plus sur les côtés, en que le milieu, on baigne dedans. Dommage que le français n’est pas l’équivalent du mot place en Anglais.

    • @aude_v : je ne crois pas. J’ai hâte de lire ton article. Je me dis que quand on commence à connaître beaucoup de chose sur l’écologie, à un moment on devrait trouver le monde beau et magique. Et que l’écologie nous montre qu’on ne pourra jamais comprendre vraiment comment tout ça marche, donc on ne sait jamais dans quoi on met les pieds lorsqu’on touche à son milieu, et que du coup la notion de sacré vient assez naturellement. Peut être que pour moi la spiritualité c’est de se dire qu’il y a quelque chose dont on fait partir qui nous dépasse.

      Tu coupes les forêts, et le sol devient moins fertile, les canaux de navigation ou d’irrigation se bouchent, il y a moins de pluie un peu plus loin dans les terres. Les forêts sont sacrées.

    • Personnellement, vu le plus grand nombre de problème qu’il y a avec la spiritualité, le sacré et le taboo qu’en son absence, et l’ambiguité que tu penses qui peu résider dans le mot sacré ; je préfère continuer de choisir de ne pas rechercher la spiritualité. Si jamais elle arrive, c’est que les personnes l’aurons voulu, mais je n’écrirai pas de texte pour la soutenir, dire qu’elle est bien etc. Jugement sur pièce. ;)

    • @aude_v : merci c’est trop d’honneur.

      Sur le spirituel j’ai bien un problème pour dire ce qu’il y a derrière, mais ce n’est pas du mystique. Ton exemple sur la santé est bien trouvé. Perso ça me va bien si on considère son corps comme sacré, tout comme celui des autres humains et animaux non humains. D’ailleurs c’est ce qui doit se passer chez les tribaux. Mais ça reste toujours terre à terre. Si j’ai besoin de manger, je vais tuer cet animal, mais cet animal reste sacré, d’ailleurs aussi car j’en ai besoin pour vivre, et je ne vais pas exterminer l’espèce juste pour de la peau ou des défenses par exemple. Même plus, comme dirait Jensen, je suis alors responsable de la perpétuation de l’espèce, en faisant tout pour que son habitat soit conservé.

      J’ai l’impression qu’un émerveillement peut être une porte d’entrée, mais que c’est la notion de sacré qui a à voir avec la spiritualité.
      Ça me fait penser à un extrait d’un Derrick Jensen dans lequel il citait un journal qui relatait la découverte d’une nouvelle espèce d’oiseau, et que cet oiseau était prometteur pour des expériences scientifiques sur je ne sais plus quoi. Il concluait en gros qu’on étaient fous si la première chose à laquelle on pensait en découvrant une espèce c’était de la torturer pour tester des produits. Peut être que mettre du sacré c’est enlever de la suprématie de l’humain.

  • Petit condensé sur une prise de position à propos du concept de non-violence, concept bien utile à tous ceux qui veulent nos asservir

    Derrick Jensen café : Non-violence non
    http://derrickjensenfr.blogspot.fr/2010/12/non-violence-non.html

    La question est qu’il me semble douloureusement (et superbement) clair qu’il ne s’agit pas d’éradiquer la colère, mais de rester clair sur le pourquoi et le comment de ma colère, d’en être conscient. Quand c’est approprié, laisser cette colère s’exprimer tant qu’elle ne me consume pas, tout comme je peux laisser ma peur et ma joie s’exprimer tant qu’elles ne me consument pas. (…)
    Tenter de « transcender » la colère vient de cette peur, et aussi de cette bonne vieille traditionnelle haine du corps qui veut nous débarrasser de notre nature animale « viciée » : l’esprit de transcendance (la conscience cosmique, les sourcils de Dieu etc...), c’est bien ; l’animalité, la nature, c’est mal.
    Hors de ce contexte violent, bien sûr, rien de tout cela ne fait sens.

    http://derrickjensenfr.blogspot.fr/2011/12/pacifisme-part-2.html

    J’ai trop entendu de pacifistes dire que la violence ne faisait qu’engendrer la violence. Ce n’est manifestement pas vrai. La violence peut engendrer bien des choses. La violence peut engendrer la soumission, comme quand un maître bat son esclave ( certains peuvent finalement se révolter, dans ce cas la violence engendrera plus de violence ; mais certains se soumettent pour le reste de leur vie, et comme nous le voyons, certains vont même créer une religion ou une spiritualité qui tente de tourner leur soumission en vertu, comme nous le voyons également ; certains écriront et d’autres répèteront que la paix la plus désavantageuse est meilleure que la guerre la plus juste ; certains parleront de la nécessité d’aimer son oppresseur ; et certains diront heureux sont les dociles car ils posséderont ce qui restera de la terre). La violence peut engendrer un gain matériel, comme quand un voleur ou un capitaliste vole quelqu’un. La violence peut engendrer la violence, comme quand quelqu’un attaque quelqu’un d’autre qui riposte. La violence peut engendre une cessation de la violence, comme quand quelqu’un repousse ou tue un assaillant (et c’est totalement absurde et insultant de dire qu’une femme qui tue un violeur engendre plus de violence).

    • Ce Derrick est d’une platitude renversante, son catalogue de raisonnements enfonce des portes ouvertes et il n’avance en rien une éventuelle discussion profitable. Voilà bien un type qui ne sait pas penser, je ne le connaissais pas, je pense qu’il est stupide

    • Hombre, pure illusion de perspective, le gonze dégoise, additionne des choses très différentes au profit d’on ne sait quoi, de « quelle violence » ou de quelle colère, la sienne- qui serait légitime ou supérieure ? et de fait, je me demande d’où et pour quoi il cause. Grande prétention.

    • @paulo Amigo ! J’ai l’impression que tu cherches midi à 14 heures. @rastapopoulos vient de répondre à deux de tes questions. J’ajoute que même s’il puise dans l’anecdotique pour nous faire part de sa vision du monde, ce qui, reconnais-le, est une démarche propre à l’humaine nature -ne sommes-nous pas tous enclin à partager notre vision du monde au travers de nos expériences sensibles- Jensen a le mérite d’appeler un « chat » un « chat » et son appel à la résistance contre le salopage généralisé de notre environnement est sans ambigüité aucune. Voilà ce que veut dire sa colère et elle me semble tout à fait légitime. Maintenant si c’est une question de style, on ne peut te reprocher de ne pas aimer le bonhomme si tu es plus attaché à la rhétorique d’un discours qu’à son contenu.

    • D’accord ! alors qu’il sabote.
      Pour ce qui est de la rhétorique, tu vas fort Hermano ! please ne renverse pas les rôles, je cherche à comprendre, Derrick lui colmate le débat éventuel de la somme bavardes de ses « expériences sensibles » qui me paraissent la traduction de simples frustrations perso et ne sont en aucun cas convaincantes. D’ailleurs il n’a pas peur des contradictions : nous annonçant que les principes sont toujours plus petits que la réalité et dans le même temps défendant « la littérature morale et la vérité »...Ouf ! Il a les a certainement rencontrées. Quant à la non-violence, d’évidence il ne sait pas de quoi il parle.
      Qu’il sabote donc, mais il n’est pas nécessaire de gaver les autres de sa confusion.

    • qui me paraissent la traduction de simples frustrations perso

      À part anathémer péremptoirement de la psychologie à la va-vite, tu peux préciser ce qui te permet de penser ça ?

      Après, par un tour de passe passe, Derrick met sur le même plan la violence de vengeance (on a vu un proche se faire tuer, on s’est fait violer, etc), la violence d’auto-défense (on se fait attaquer par une personne et on réplique), la violence institutionnelle, et encore la violence de défense contre un système (industriel, technicien, etc). Sont-ce vraiment des choses à mettre sur le même plan et à discuter la même manière comme si elles étaient interchangeables ? Ça me paraît bizarre. D’autant que même si on suit au départ son raisonnement, il y a une sorte de malaise à finalement arriver exactement aux mêmes conclusions que la NRA, en gros : l’auto-défense : notre famille se fait agresser, on butte le mec d’en face. Toujours des solutions individuelles, donc, et non en passant par la communauté dans laquelle on vit (cela dit, beaucoup de communautés traditionnelles sont basées sur la vendetta aussi).

      Là où je le rejoins en tout cas, c’est que la réalité n’est pas simpliste, et que ce n’est ni facile ni naturel de savoir en telle ou telle circonstance si on doit user de la violence ou la réprimer.

    • Un maître d’arts martiaux japonais nous avait donné ce sage précepte : « Si on vous agresse, ne pensez qu’à une chose, fuir. Maintenant, si vous êtes acculés, si vous ne pouvez faire autrement, alors battez-vous, défendez votre vie et celles des autres ».
      Ghandi lui-même disait : « Je crois que s’il y a seulement le choix entre la lâcheté et la violence, je conseille la violence. »
      De toute évidence Derrick Jensen connaît mal le concept de « non-violence ». je ne voyais pas en son propos une justification à tout prix des actes violents, de l’auto-défense « citoyenne » style « NRA », ni de la vendetta personnelle. Ce que j’ai perçu dans les extraits que j’ai mentionnés n’était qu’un procédé narratif afin de mettre en contradiction les partisans de cette non-violence qui n’ont de ce concept qu’une approche dogmatique (semble-t-il).
      J’ai vu l’intérêt de partager ces textes comme une illustration de la situation de violence institutionnelle que nous subissons de la part du capitalisme mondialisé et destructeur de l’humain. Il n’est pas vain de faire le rapprochement avec les techniques « new age » proposées un peu partout dans le monde du travail pour nous apprendre à « gérer notre stress », à « positiver », nous « adapter », développer notre « créativité » etc ... Vous êtes déprimés par votre travail ? Vous êtes tendus, agressifs ? Allons, venez donc faire un peu de yoga, tai-chi, shiatsu, sophrologie et exercices respiratoires tout cela enrobé d’un salmigondis de philosophie taoïste, bouddhiste et autres fariboles alors qu’un simple pain dans la gueule de celui qui vient vous briser les noix quotidiennement serait tout aussi salutaire. Non, je n’ai aucun à priori sur ces cultures et pratiques mais ça ne s’apprend pas dans les livres genre le bouddhisme pour les nuls, ça s’intègre sur un très long terme et par une discipline rigoureuse et non par la voie du mercantilisme/consumérisme.

    • Dernier message sur ce type, adressé à Rastapofriend : je cite :
      "rester clair sur le pourquoi et le comment de ma colère, d’en être conscient. Quand c’est approprié, laisser cette colère s’exprimer tant qu’elle ne me consume pas, tout comme je peux laisser ma peur et ma joie s’exprimer tant qu’elles ne me consument pas. (…)
      Tenter de « transcender » la colère vient de cette peur, et aussi de cette bonne vieille traditionnelle haine du corps qui veut nous débarrasser de notre nature animale « viciée »

      Voilà, si on n’est pas en plein dans les miasmes psycho, je sais pas dans quoi on fiche le pied, ni si ça porte bonheur ...
      Mais je n’en veux plus

  • La montée de l’#écoterrorisme, au #Mexique, contre les #recherches en #nanotechnologie | Nature
    http://www.nature.com/news/nanotechnology-armed-resistance-1.11287

    around 2008, certain groups began to adopt an ’anarcho-primitivist’ perspective. (Locally, they are called primativistas, says Gerardo Herrera Corral.) This philosophy had won little notice until the past few years, but with increasing media reports of looming global climate disaster, some radical green activists have latched on to it. California-based environmental writer Derrick Jensen — whose popular books call for an underground network of ’Deep Green Resistance’ cells — is a highly influential figure in this otherwise leaderless movement, which argues that industrial civilization is responsible for environmental destruction and must be dismantled.

    In their writings, anarcho-primitivist groups often express deep anxiety about a range of advanced research subjects, including genetic engineering, cloning, synthetic biology, geoengineering and neurosciences. (...)

    “I think we are in just the moment for a social explosion,” says Méndez Rojas.

    Taken together, all these developments made Mexican universities, with their burgeoning nanotechnology industry, a target for #violence.

    #géoingénierie

  • Derrick Jensen café: Des mots chargés
    http://derrickjensenfr.blogspot.com/2012/03/des-mots-charges.html

    Récemment j’ai pensé à quelque chose que j’avais écrit il y a quatorze ans, et qui était devenu un de passages les plus cités : « Chaque matin quand je me réveille je me demande si je devrais écrire ou exploser un barrage. » Bien que j’aie foi en mon travail d’écrivain, je savais que ce n’était pas un manque de mots qui tuait les saumons dans le Nord-ouest. C’était la présence des barrages.

  • Derrick Jensen café: Pacifisme, part 2

    J’ai trop entendu de pacifistes dire que la violence ne faisait qu’engendrer la violence. Ce n’est manifestement pas vrai. La violence peut engendrer bien des choses. La violence peut engendrer la soumission, comme quand un maître bat son esclave ( certains peuvent finalement se révolter, dans ce cas la violence engendrera plus de violence ; mais certains se soumettent pour le reste de leur vie, et comme nous le voyons, certains vont même créer une religion ou une spiritualité qui tente de tourner leur soumission en vertu, comme nous le voyons également ; certains écriront et d’autres répèteront que la paix la plus désavantageuse est meilleure que la guerre la plus juste ; certains parleront de la nécessité d’aimer son oppresseur ; et certains diront heureux sont les dociles car ils posséderont ce qui restera de la terre). La violence peut engendrer un gain matériel, comme quand un voleur ou un capitaliste 214 vole quelqu’un. La violence peut engendrer la violence, comme quand quelqu’un attaque quelqu’un d’autre qui riposte. La violence peut engendre une cessation de la violence, comme quand quelqu’un repousse ou tue un assaillant (et c’est totalement absurde et insultant de dire qu’une femme qui tue un violeur engendre plus de violence).
    Retour à Gandhi : « Nous devons être le changement que nous souhaitons voir. » Cette affirmation complètement insignifiante représente la pensée magique et narcissique que nous sommes venus à attendre des pacifistes les plus dogmatiques. Je peux changer tout ce que je peux en moi-même, et si les barrages sont encore là, les saumons vont mourir. (…)
    Par rapport à la question sur le fait que de commettre des actes de violence détruit l’esprit. Il y a deux ans j’ai fait une conférence en même temps qu’un pacifiste dogmatique. Il a dit : « Frapper un autre être humain causera des dégâts irréparables dans votre intériorité. »
    Je ne pense pas que Tecumseh aurait été d’accord.
    J’ai demandé : « Comment le savez-vous ? »
    Il a secoué la tête : « Je ne comprends pas votre question. »
    « Comment savez-vous que frapper un autre être humain causera des dégâts irréparables dans votre intériorité ? »
    Il m’a regardé comme si je venais de lui demander comment il savait que la gravité existe.
    J’ai demandé : « Avez-vous déjà tué quelqu’un ? »
    « Bien sûr que non. »
    « Donc vous ne savez pas par une expérience directe. Est-ce qu’un de vos amis a déjà tué quelqu’un ? »
    Le dégoût se manifeste sur son visage. « Bien sûr que non. »
    « Avez-vous déjà discuté avec quelqu’un qui a tué quelqu’un d’autre ? »
    « Non. »
    « Donc votre affirmation est une profession de foi, qui n’est pas soutenu ou basée sur une expérience direct ou des conversations avec quelqu’un qui saurait. »
    Il a dit : « Mais cela va de soi. »
    Joli petit tour rhétorique, j’ai pensé. J’ai dit : « J’ai des amis en prison qui ont tué des gens, et j’en connais beaucoup d’autres qui ont tué. Et parce que j’ai entendu bien des pacifistes dire ça avant, je leur ai demandé si le fait d’avoir tué les avait vraiment changés. »

    http://derrickjensenfr.blogspot.com/2011/12/pacifisme-part-2.html