@bug_in : Je ne veux pas imposer du sacré ou des tabous (effectivement je n’aime pas trop les tabous, je pense qu’on peut les remplacer par du « sacré du complémentaire ») mais je pense que si la société se dirige vers quelque chose de viable, du sacré va émerger.
J’ai l’impression que le sacré a été utilisé dans les sociétés agricoles pour expliquer le manque de connaissance et consolider la domination, et c’est pour ça que les livres saints sont assez faiblards face à la science.
Alors que dans les sociétés pré-agricoles, j’ai l’impression que le sacré émerge d’une connaissance pointue de leur milieu*. Et qu’à un moment les peuples tribaux ont bien vu l’étendu de l’interconnexion du monde qui les dépassaient et de loin. D’où un sentiment de respect de d’humilité (comme le fait de ne pas pêcher plus de poisson que nécessaire).
Pour la vision soft des primitivistes, peut être bien, disons naïve. Zerzan va loin dans la critique, mais je ne me rappelle pas ce qu’il préconise comme plan d’action. Derrick Jensen veut détruire la civilisation, c’est radicale mais il a des arguments. Certains comme Daniel Quinn proposent de vivre de manière tribale dans la société, par exemple en créant une entreprise au fonctionnement tribal.
Perso je pense que l’écriture est apparue comme outils de domination dans les sociétés agricoles, que c’est très utile pour apprendre et comprendre plein de choses grâce à sa démocratisation dans la période industrielle, mais que finalement ça ne sera peut être pas utile dans une société post-industrielle qui a réussit. Ça ne veut pas dire que détruire les livre ou interdire l’écriture donnera plus de chance d’arriver à cette future société, mais que peut être que si la connaissance est enseignée sur le terrain et pas dans les écoles, qu’on a une technologie simple de type artisanat et pas industrie, et que le rapport au monde est donné dans les mythes et les rituels et pas dans les bouquins sacrés ou scolaire, et plus d’état pour s’approprier la richesse par les taxes, ça commence à me plaire.
*tiens ça me fait penser que j’exècre le mot « environnement » ("c’est que qui reste quand on a détruit la nature" disait quelqu’un dans le reportage SV & décroissance), que j’ai de plus en plus de mal avec « nature » (c’est plus du décor mais des trucs vivant, mais toujours sous-entendu extérieur à l’humain), et que milieu finalement c’est pas plus mal, car ce n’est plus sur les côtés, en que le milieu, on baigne dedans. Dommage que le français n’est pas l’équivalent du mot place en Anglais.