person:didier billion

  • La droite et l’extrême droite israéliennes en pleine radicalisation
    https://nantes.indymedia.org/articles/38713

    Le premier débat des « Géopolitiques de Nantes », organisées par l’IRIS, était consacré, vendredi 29 septembre, au Proche-Orient, avec Didier Billion, Samy Cohen, Alain Dieckhoff, Marianne Meunier et votre serviteur - devant un public impressionnant de centaines de personnes attentives qui frappaient par leur jeunesse. Voici mon intervention sur la radicalisation d’Israël...

    #Racisme #Répression #Resistances #antifascisme #XXXLIEN2LIENXXX #Racisme,Répression,Resistances,antifascisme

  • La #Turquie s’engage (finalement) contre Daesh : comment comprendre ses hésitations
    Par Didier Billion, Dir. adj. de l’IRIS
    http://m.leplus.nouvelobs.com/contribution/1245527-la-turquie-s-engage-finalement-contre-daesh-comment-comp

    Depuis plusieurs mois, il est de bon ton, chez de nombreux commentateurs, d’ironiser, de s’inquiéter pour certains, sur les évolutions de la politique extérieure de la Turquie.

    L’angle d’attaque de ces critiques est immanquablement de souligner la forte contradiction qui existe entre les déclarations passées, maintes fois répétées, de Ahmet Davutoglu, alors ministre des Affaires étrangères, sur le « zéro problème avec nos voisins » et la réalité actuelle de cette assertion.

    Quelques données basiques à rappeler

    Certes, la Turquie connaît aujourd’hui de réelles difficultés dans ses relations avec la plupart de ses voisins. Toutefois, deux remarques s’imposent.

    La première est que la formule forgée par l’ancien ministre des Affaires étrangères, même si elle a conjoncturellement de fortes difficultés à être mise en œuvre, représentait un formidable changement de paradigme par rapport à la formule « le Turc n’a pas d’autre ami que le Turc », qui a, durant des décennies, été l’un des adages de la politique extérieure turque. Modification donc essentielle dans la perception des Turcs de leur environnement géopolitique.

    La seconde, même si elle n’absout pas les erreurs de la Turquie, oblige à admettre qu’il est plus complexe d’articuler une politique régionale fluide et raisonnée lorsque que l’on possède pour voisin la Syrie, l’Irak ou l’Iran, plutôt que l’Espagne, l’Italie, la Suisse ou l’Allemagne.

    Inutile donc de prétendre donner des leçons à la Turquie sans prendre en compte ces données basiques, pourtant visiblement nécessaires à rappeler.

    Des raisons légitimes à l’hésitation turque...

    Au cours des dernières semaines, les interrogations se sont concentrées sur les hésitations de la Turquie à participer aux opérations militaires contre l’Etat islamique. De multiples raisons justifient cette posture.

    Parmi celles qui sont légitimes, on peut parfaitement comprendre que les autorités d’Ankara ne souhaitent pas se retrouver partie à une intervention sous l’égide des Etats-Unis, sans résolution explicite de l’Organisation des Nations unies (ONU) et sans que les objectifs politiques des opérations militaires aient été clairement annoncés.

    On peut aussi comprendre les inquiétudes turques devant la décision de quelques Etats occidentaux d’armer les groupes de combattants kurdes, notamment le Parti de l’union démocratique, projection syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation qui continue, dans le même temps, à être classée dans la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis et l’Union européenne.

    La contradiction n’est pas secondaire et nécessite que le processus de résolution politique, donc la mise en œuvre d’un compromis politique, entre l’Etat turc et ledit PKK puisse être mené à son terme dans les meilleurs délais. C’est la condition pour que la question kurde ne devienne pas un facteur supplémentaire de déstabilisation régionale.

    ... et d’autres qui le sont moins

    D’autres raisons qui permettent de saisir la décision turque sont, pour leur part, beaucoup plus problématiques.

    La première réside dans les liens tacites qui ont visiblement été établis avec les groupes djihadistes, tels le Front Al-Nosra et Daesh. Cette posture ne peut se comprendre que par l’obsession du gouvernement turc à faire tomber le régime de Bachar Al-Assad depuis l’été 2011. Cet objectif, le même donc que la plupart des Etats occidentaux, a entraîné la politique extérieure turque sur un terrain dangereux.

    Dans les relations internationales, les ennemis de nos ennemis ne sont pas toujours nos amis et, sur ce point, Ankara a commis une erreur. Les raisonnements binaires ne fonctionnent pas et sont incapables de fournir le cadre de décision prenant en compte tous les paramètres d’une situation infiniment complexe.

    Ainsi, les erreurs commises depuis plus de trois ans et demi quant à l’appréciation et la gestion de la crise syrienne ont été multiples. Ni Ankara, ni Paris, ni Washington ou Londres n’ont été capables d’évaluer précisément la réalité des rapports de forces en Syrie et de comprendre les dynamiques entre le pouvoir baassiste et les différentes composantes de la société syrienne.

    La tentation de confessionnaliser la politique extérieure ?

    Les positions politiques promues par Ankara sur le dossier syrien, de par leur radicalité et leurs outrances, ont entraîné la Turquie sur une ligne politique dangereuse et contraire à ses intérêts. D’autant que n’est probablement pas absente des préoccupations du gouvernement turc la volonté de constituer un axe sunnite, en d’autres termes la tentation de confessionnaliser, sur ce dossier, la politique extérieure du pays.

    Erreur funeste : nulle politique extérieure ne peut se construire à partir de considérations religieuses, seuls les intérêts nationaux doivent servir de boussole. La complaisance à l’égard des groupes extrémistes est ainsi devenue problématique, et l’affirmation des groupes terroristes-djihadistes depuis plusieurs mois est devenue incontrôlable.

    C’est probablement pour cette raison que le président de la République, Recep Tayyip Erdogan, a enfin clairement indiqué lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU prononcé, le 23 septembre, que la Turquie s’engageait à soutenir la coalition organisée par les Etats-Unis. Décision, en outre facilitée par la libération des 46 otages turcs aux mains de l’Etat islamique depuis le mois de juillet.

    Difficile de devenir la puissance centrale tant escomptée

    On le sait, les révoltes arabes ont été pour la Turquie un test quant à la viabilité de sa politique régionale, « zéro problème avec ses voisins », engagée par le Parti de la justice et du développement.

    Si son modèle – terme qui, au passage, n’a jamais été utilisé par les dirigeants turcs eux-mêmes – a, dans un premier temps, été mis en avant en tant que porteur des valeurs démocratiques et libérales, les soulèvements successifs dans le monde arabe, et notamment celui en Syrie, ont mis à jour les limites de l’influence turque.

    Les appels répétés d’Ankara à l’intervention de ladite communauté internationale dès la fin de l’année 2011 témoignent des difficultés de la politique étrangère turque à endosser le rôle qu’elle voulait incarner : celui d’une puissance centrale, garante de la paix, de la stabilité et de la prospérité de ses voisins, au premier rang desquels son allié syrien d’alors. Les oscillations à l’égard de ses différents partenaires mettent en relief le manque de relais turcs pour peser sur l’avenir de la Syrie.

    Pour des raisons principalement économiques, la Turquie ne peut en effet rompre avec ses partenaires que sont l’Iran et la Russie. De même, un alignement total sur ses alliés américains et européens mettrait à mal son image dans la région et pénaliserait donc sa marge de manœuvre sur la gestion du conflit syrien.

    Ses initiatives diplomatiques en faveur des oppositions syriennes, quitte à flirter avec les extrêmes, ses pronostics pour le moins hasardeux sur la chute programmée de Bachar Al-Assad et ses inflexions successives sur le dossier syrien ont réduit sa capacité à appréhender précisément son environnement proche et à devenir la puissance centrale tant escomptée.

  • Etonnant article du Nouvel Obs qui prend acte du retournement de conjoncture régionale (guerre déclarée contre Da3ech) et nationale en faveur d’Assad.
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140825.REU7805/bachar-al-assad-conforte-par-la-montee-de-l-etat-islamique.html

    « Il est clair qu’Assad est dans une dynamique de victoire et qu’il va finir par l’emporter », souligne Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l’Orient. « La question est de savoir à quelle vitesse il va rétablir son contrôle sur le territoire, si c’est sur l’ensemble du territoire ou s’il va laisser des zones autonomes ».

    On y critique, par le biais de la voix de divers spécialistes, les analyses qui le voyaient un peu vite à bas :

    « Bachar al Assad n’est plus considéré aujourd’hui de la même manière qu’en août 2013 », lorsque Paris et Washington étaient prêts à mener des frappes contre les positions du régime, selon Didier Billion, spécialiste Moyen-Orient et directeur-adjoint de l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).
    « On est revenu à un début de jeu diplomatique, il y a eu un changement substantiel puisque jusqu’alors personne ne voulait parler avec Bachar sauf ses soutiens », dit le chercheur.
    « Tous les va-t-en-guerre qui voulaient intervenir ou qui avaient des velléités d’intervention contre Assad se sont retrouvés gros-jean comme devant, la France en premier », après la volte-face américaine et l’accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien.

    Et on y éreinte même l’aveuglement de la ligne du quai d’Orsay :

    « La France est bien embarrassée », estime Fabrice Balanche. « Laurent Fabius est critiqué pour avoir manqué de prudence, avoir fait croire que le régime allait tomber et qu’il n’y avait que très peu d’islamistes dans les rangs des rebelles syriens. »
    "Aujourd’hui, il n’y a plus guère que la France et l’Arabie saoudite qui sont contre le régime syrien, les Etats-Unis ont dit que c’était une illusion de croire que l’opposition pourrait remplacer Bachar, on a compris depuis un an que le régime allait rester en place", estime-t-il.
    La marge de manoeuvre de la France, qui continue d’affirmer que Bachar al Assad n’a pas d’avenir, s’annonce donc limitée.
    « Quand on continue à exiger le départ de Bachar al Assad, ça nous rend un peu impuissant. On s’est engagés trop vite, trop loin et dans une fausse direction », déclaré Didier Billion. « On va peut-être changer de position, ça va être compliqué à expliquer et ça ne va peut-être pas être très crédible. »

    Et pour ce qui est des erreurs des journalistes ? Cela fera l’objet d’un article ultérieur, probablement...

    • Erreurs des journalistes et des spécialistes, autoproclamés ou estampillés made in France. Balanche (un proche collègue, je précise, on est dans le même labo) a eu le cran de s’en tenir à sa ligne et à ses analyses, en se faisant traiter (avec quelques autres) d’assassin de la liberté, de facho et autres gentillesses exquises... A mon sens, la véritable question qui devrait interroger ce n’est pas tant cela que le fait que journalistes et surtout « chercheurs » se sont comportés ouvertement en militants sur cette affaire, pas en observateurs, ou analystes, ayant naturellement des convictions, mais sans que cela n’obère leur faculté de penser. (Même chose pour les diplomates d’ailleurs. Au fait, on va garder le brillant Fabius ?)

    • @gonzo
      D’accord avec vous sur le caractère militant et sur le satisfecit donné à votre collègue Balanche - dont je lis régulièrement les interventions depuis le début de cette guerre. On pourrait parler aussi, chez les universitaires, de Pichon ou du libanais G. Corm.
      Du coup, ça m’intéresserait d’avoir votre avis sur la question que vous posez. A quoi attribuez-vous cela ?

    • Joker ;-) Sérieusement, je me pose la question depuis pas mal de temps sans trouver de réponse convaincante... Pour les diplomates, si, plus facilement : atlantisme hollandien, plus pro-sionisme viscéral socialiste, plus lobbyisme libano qq chose, plus affairisme pétromonarchien, plus vieux comptes à régler avec le très réaliste et cruel régime syrien... Ok, ça peut se comprendre... En revanche, pour les gens des médias et les collègues (dont quelques-uns que j’aime bien) qui se sont enragés pour une révolution sur laquelle, honnêtement, un peu de sens politique permettait d’avoir a minima des doutes dès avril, disons mai 2011, je n’ai toujours pas de réponse qui me satisfasse. Romantisme révolutionnaire ? Oui mais pourquoi cette révolution-là, avec ses Ghalioun, Kodmani et consorts ? Pourquoi s’enticher de barbus tout de même pas follement séduisants en oubliant si longtemps les minoritaires, à commencer par les chrétiens d’Orient, si souvent chéris des orientalistes ? Dérive d’une profession de plus en plus dirigée par les intérêts médiatiques et politiques (financements des recherches, postes) ? Cela constitue des arguments, mais pas suffisants me semble-t-il... Je veux bien d’autres suggestions !

    • Conjoindre dans le même satisfecit Corm, Balanche et Pichon illustre à mon avis les ambiguités d’établir de tels « palmarès » des bons observateurs en live, si je puis-dire... mais l’expression colle bien à la situation.
      Quoi de commun entre l’analyste politique et économique, mais tout autant homme politique à l’engagement arabiste assumé qu’est G. Corm, pourfendeur des chimères orientalistes et culturalistes que représentent les lectures confessionnelles des conflits actuels au Proche-Orient, et Balanche (mon proche collègue également) et Pichon : deux universitaires dont les travaux se fondent précisément, à la base, sur l’entrée confessionnelle ? Certes, tous les trois ont en commun un réalisme géopolitique qui a fait défaut à nombre d’autres analystes. Mais c’est tout à mon avis, et du coup, les raisons pour lesquelles leur arguments tombent juste à l’heure actuelle sont loin d’être convergentes et cohérentes. Une étude minutieuse de leurs prises de position successives et évolutives révélerait sans doute certaines contradictions, difficiles à éviter sans doute dans le flots de sollicitations et vu l’incertitude entourant les informations (in)disponibles.
      Douter contre l’opinion dominante est sain (et courageux en effet), mais douter systématiquement de ses propres cadres d’analyse, y compris dans les médias (que cela n’intéresse sans doute guère), permettrait aussi de calmer la course des surenchères médiatiques et politiques. Courir au même rythme que les sollicitations médiatiques se fait au détriment de cette prudence...
      J’en avais fait la remarque ici : http://rumor.hypotheses.org/?p=2601

    • @gonzo : merci de votre réponse. Je n’ai pas grand chose à ajouter à votre liste si ce n’est le lien de certains de vos collègues avec un étrange cénacle euro-atlantiste où se côtoient sionistes comme Moïsi et Kouchner, une Bassma Kodmani, un François Burgat et quelques politiciens libéraux ou socio-libéraux d’envergure : http://www.ecfr.eu/paris/post/edouard_tetreau_nouveau_directeur_de_lecfr_paris
      Etrange attelage ! Mais ça reste néanmoins insuffisant...

      @rumor : là on risque d’atteindre mes limites d’homme sans qualités. Mais je m’y risque quand même. D’abord la question bourdieusienne de savoir quel risque il y a pour des universitaires à accepter les sollicitations médiatiques sans recul et donc à voir l’immixtion d’une logique médiatique délétère dans le champ universitaire qui devrait être plus attentif à maintenir son autonomie, m’intéresse assez peu. Je ne suis pas un insider et, comme simple lecteur, la mise à l’épreuve des « cadres d’analyse » par les évènements à chaud me semble un bon critère (parmi d’autres) pour savoir quel auteur lire. J’aime les gens qui ont du nez et de cette intuition qui permet de pallier au manque de recul voire au défaut de cohérence de toute pensée, aussi sophistiquée soit elle.
      Je comprends ce que vous dîtes sur la différence entre un Corm d’un côté et un Balanche de l’autre quant à l’évaluation du poids du critère confessionnel dans cette crise et dans l’analyse du Moyen-Orient en général. Personnellement ma religion – pardonnez la boutade - sur la question de savoir si le pouvoir syrien peut-être dit alaouite, ce que cela peut bien signifier, et en quelle mesure cela serait à la racine de la crise syrienne, n’est pas faite. Mais je crois que ce n’est pas essentiel. Ce qui rapproche Corm, Balanche et Pichon, ce n’est pas ce qu’ils pensent du régime ou de la société syrienne, c’est plutôt ce qu’ils s’autorisent à penser de l’opposition et de ses soutiens – et que les autres se sont visiblement interdits.
      Ainsi je remarque que tous ceux qui ont orienté leurs analyses vers un soutien sans distance à l’instar de Boissière dans votre article - allant jusqu’à attribuer les slogans sectaires entendus très tôt dans certaines manifestations – à côté du « al-cha3b al-souri wahid wahid wahid » - à des agents infiltrés du régime (1er acte de ces théories du complot anti-Bachar dont @Nidal fait la recension) et à l’effet réactif regrettable, mais mineur, de l’opposition à la nature alaouite du régime et à sa propagande à teneur confessionnelle pour fidéliser les minorités. Ainsi des gens aussi différents dans leur évaluation de l’islamisme que Kepel, qui a préfacé et fait rééditer Seurat durant la crise syrienne, et les Burgat boys se rejoignent étonnamment sur ce point là – et d’ailleurs aussi dans leur référence à Seurat. La suite de cela sera le déni autour de l’effet prévisible du financement par hommes et gouvernement du Golfe de l’insurrection armée – vieille histoire que Labévière, dès 1999, évoquait dans d’autres contrées parlant par la suite d’un « benLaden Gate » encore pendant, dont la version 2.0 serait, il faut l’espérer un « Da3ch Gate » – sans trop y croire, le benLaden Gate, 15 ans plus tard, n’ayant pas encore vraiment eu lieu.
      Cela nous mène à l’autre point commun qui permet de conjoindre ces gens là – et donc négativement la minorité variée à qui j’adressais mon satisfecit – c’est la minoration du facteur géopolitique, chose que l’on ne peut reprocher ni à Corm, ni à Pichon. Cette minoration est d’ailleurs passée par le déni de la violence armée - car sinon, qui armait ? - présente dès avril parmi une partie de l’opposition (2e acte des théories du complot anti-Bachar : ce sont les officiers qui tuent les soldats de l’ « armée de Bachar »), puis quand cela n’a plus été possible, à sa justification comme simple moyen d’autodéfense des manifestants pacifiques, alors qu’il était déjà clair que des forces régionales (et internationales ?) poussaient à une guerre par proxy.
      Je vois bien que de mon point de vue cela ne tourne pas tant autour de la solidité conceptuelle des analyses et du plus ou moins grand recul face à des faits incertains mais de quelque chose qui relève plus du travers psychologique ou de l’idéologie - j’aperçois comme un refus d’envisager certains faits allant toujours dans le même sens. Bon, ok, c’est vague !
      A titre d’illustration on peut lire l’interview de Burgat en 2011 dont le discours formellement complexe tombe tout de même allègrement dès le début dans les travers relevés ici (lire notamment les questions-réponses 3 et 6) :
      http://oumma.com/L-Impasse-syrienne

      PS : désolé d’avoir été si long, les capacités de synthèse ne sont pas mon fort.

    • @ Souriyam. Intéressant débat ;-) Au premier abord, je me suis dit : Ah oui, l’oubli du géopolitique bien entendu ! J’aurais dû l’ajouter à la liste ! Sauf que, précisément, cet oubli est plus un symptôme qu’une explication à mes yeux tant cette dimension est en général la première traitée. Là, tout à coup, plus grand chose ou presque ! Ce n’est tout de même pas faire preuve de beaucoup de nez que de s’étonner de voir réunis, contre le régime syrien, différentes forces politiques qui n’ont pas craint de le dire très fort !
      Par ailleurs, je veux bien croire aux (collusions d’)intérêts qui « expliquent » des prises de position en général consensuelles... Mais, dans le cas syrien, le nombre de ceux qui les ont prises, leur diversité disciplinaire et idéologique, continue à m’intriguer et à me laisser sans réponse...