person:didier sornette

  • Cet homme peut prévoir les krachs boursiers. Et si les financiers l’écoutaient enfin ? | Slate.fr
    http://www.slate.fr/life/79126/pourrait-on-prevoir-les-catastrophes

    Fabriquer du chaos n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le croire. Prenez deux circuits électroniques identiques, chacun de la taille d’une carte de crédit et comprenant deux condensateurs, une bobine, une diode non linéaire et une source de courant. Chaque circuit est réglé pour produire des oscillations chaotiques de la tension et de l’intensité du courant qui les traverse. Etant donné qu’ils sont couplés, les deux circuits génèrent les mêmes oscillations. Les chercheurs parlent alors de « chaos synchronisé ».

    Dans la pratique, on observe néanmoins de subtiles variations des comportements de chaque circuit qui conduisent les tensions et intensités à ne plus être exactement identiques. A long terme, l’enregistrement des valeurs montre que le comportement chaotique traverse des sortes de « hot spots » dans lesquels peuvent se produire des événements extrêmes, similaires aux « bulles » financières qui finissent par exploser à la bourse, comme celle de l’an 2000 avec l’économie numérique. 

    Dans de telles situations, les deux circuits perdent leur brusquement et temporairement leur synchronisation. Parfois l’événement est bref, comme un minikrach boursier. Mais il peut se révéler également gigantesque, comme la crise financière de 2007. La taille des perturbations est presque toujours régie par une distribution suivant une loi de puissance. C’est-à-dire que l’un des variables change comme une puissance de l’autre. Mais dans les cas les plus extrêmes, que les chercheurs nomment des « rois-dragons », se produisent de très fortes déviations par rapport à la loi de puissance.

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    #prévision
    #anticipation
    #récession ;

    • <> Didier Sornette, le physicien de l’EPFZ qui prédit les crises économiques, montre que les crises ne sont ni des événements imprévisibles ni des chocs externes. Il recommande d’investir dans le capital humain...
      http://leblogalupus.com/2012/02/14/didier-sornette-le-physicien-qui-predit-les-crises-economiques

      <> Didier Sornette : Bienvenu au Paradi(gme) des Risques
      http://leblogalupus.com/2010/11/05/didier-sornette-profiler-de-bulle-bienvenu-au-paradigme-des-risques

    • Le papier, dont la référence http://arxiv.org/pdf/1301.0244v3.pdf est donnée dans l’article est très intéressant et, somme toute, assez élémentaire.

      Le gros bémol est fourni par un des co-auteurs qui précise bien :

      « La limite de notre article, c’est que nous n’avons pas montré que notre circuit électronique est applicable à la bourse qui possède un nombre de variables très supérieur », reconnaît Dan Gauthier. L’intérêt de ce travail réside sans doute dans le principe même de la détection des prémisses de l’arrivée d’un roi-dragon et dans la possibilité d’action pour le décourager.

      Pour l’application à la bourse, il « n’y a plus qu’à »
      • identifier les paramètres,
      • trouver le changement de repère qui sépare les composantes en fonctionnement « normal » et l’excursion dans la « bulle » (composantes invariante et transverse )
      • étalonner le détecteur ainsi obtenu (c’est un comportement anormal de l"invariante qui annonce la bouffée de la transverse) ce qui est fait empiriquement dans leur système.

    • La conférence est assez différente : D. Sornette a analysé les bulles récentes et indique avoir élaboré une technique lui permettant de savoir que la bulle arrive à maturité.

      Nota : dans ses exemples, à 10:37, non commenté, il y a le krach de #bitcoin en avril 2013.


      Il généralise aussi, sans trop insister, sur la bulle de l’anthropocène (population, production, température, …)

      Et c’est là qu’intervient l’article, puisqu’il montre la possibilité (dans le cas du système simple) d’injecter un signal qui permet de contrôler l’explosion de la bulle.

      En conclusion,
      – il sait prévoir l’éclatement d’une bulle,
      – il pense qu’il est possible théoriquement de le contrôler (il n’y a plus qu’à trouver comment élaborer et injecter le signal ad hoc )
      – il (se) propose d’appliquer ça aux marchés financiers.

      Quant à la bouilloire terrestre…

    • « En conclusion, il sait prévoir l’éclatement d’une bulle, »
      il faut faire attention aux prétentions des physiciens quand ils commencent à parler d’économie... pour avoir lu beaucoup d’autres articles (mais qui sont toujours assez similaire) il y a beaucoup d’effet d’annonce... enfin, je dis ça...

    • En tous cas, la conclusion résume toute la toxicité génétique du capitalisme. Le capitalisme véhicule la spéculation malveillante, comme le moustique véhicule le paludisme...
      Le capitalisme se nourrit de l’ignorance, il doit fabriquer de l’ignorance pour en tirer profit.. C’est le principe de la spéculation : miser sur ce qu’on sait et que les autres ignorent, en vue d’en tirer profit à leurs dépens..
      Alors si les capitalistes avaient la possibilité de nous protéger des crises du capitalisme, grâce à des prévisions météorologiques fiables, ils refuseraient de le faire. L’opacité est leur raison d’être..

      Nul doute que si la méthode se révèle efficace, la fortune de ces chercheurs sera faite. On se souvient des tentatives de Benoît Mandelbrot pour analyser les phénomènes chaotiques comme les fluctuations de la bourse. Si la perspective de pouvoir éviter de graves crises capables de plonger l’économie de la planète entière dans les affres de la récession devrait réjouir tout le monde, celle d’une prévisibilité de l’évolution des cours de bourse pourrait poser de graves problèmes. En effet, comment jouer en bourse, et donc gagner de l’argent, si tout le monde connaît le prochain cours d’une action ?

  • #Facebook ne vaut pas plus de 50 milliards, selon un chercheur suisse - L’Expansion
    http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/facebook-ne-vaut-pas-plus-de-50-milliards-selon-un-chercheur-sui

    Une valorisation largement exagérée pour Peter Cauwels, un chercheur au département de gestion, de technique et d’économie de l’Ecole polytechnique de Zurich, interrogé par le quotidien suisse Le Temps.
    Selon lui, « au-dessus de 50 milliards, c’est tout simplement une #bulle ». Le réseau social vaudrait intrinsèquement 25 milliards, et 25 milliards supplémentaires sont liés au potentiel de croissance de la société (qui ralentit).