person:didier

  • Quand Bourdieu démolit Macron, une rencontre avec Didier Eribon
    https://la-bas.org/5079

    Pour notre invité, l’écrivain et philosophe Didier ERIBON, ami et bon connaisseur de BOURDIEU, la politique de MACRON poursuit la pensée de RICŒUR et toute l’idéologie conservatrice qui soutient la domination des élites contre la masse qui ne comprend pas, en imposant une politique de violence sociale sous le déguisement d’un discours humaniste…Continuer la lecture…

    #Vidéo #La_Guerre_des_Idées #Luttes

  • E. Lilian Todd - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/E._Lilian_Todd

    Emma Lilian Todd (1865–1937), originally from Washington, D.C and later New York City, was a self-taught inventor who grew up with a love for mechanical devices. The New York Times issue of November 28, 1909,[1] identifies her as the first woman in the world to design airplanes, which she started in 1906 or earlier. In 1910, her latest design flew, test-piloted by Didier Masson.

    #femmes #historicisation #aviation

  • Didier Porte dévoile la maman de Christophe Castaner
    https://la-bas.org/5049

    AMI ABONNÉ, tu vas en apprendre de belles dans ce 31ème numéro de la revue de presse d’investigation de Là-bas si j’y suis, le journal en ligne qui les fait bouger (les lignes !). Tu découvriras (avec effroi) que le président de la Sorbonne, Georges Haddad, dit « Monsieur Georges », a transformé la fac de Tolbiac en boîte échangiste géante ; que Christophe Castaner n’est jamais le dernier quand il s’agit de dire une grosse connerie ; que les journalistes politiques s’adorent entre eux et surtout que le petit Daniel, le stagiaire de notre rédaction, a le verbe sacrément haut (quoique !).Continuer la lecture…

    #Vidéo #Médias

  • #Décès de #Mike

    Bonjour à toutes et tous,

    Comment exprimer un ressenti lorsque ce sont cent personnes qui parlent toutes en même temps, cent personnes qui vivent les choses, chacune à sa manière ? La mort de Mike laisse en chacune et chacun de nous une trace singulière, un vide ; que nous essayons ensemble et individuellement de ne pas laisser s’effondrer en trou noir. Colère rentrée, tristesse, sensation d’étouffer, incompréhension, sentiment d’#injustice : où se situer, quoi faire ?

    (...)

    Parallèlement, nous avons rendu plusieurs visites aux pompes funèbres et à l’ambassade du Nigeria, afin de préparer le transport du corps de Mike. Pour assurer sa conservation, il a été embaumé, un processus rendu plus difficile (et plus coûteux) par l’autopsie approfondie qui a été menée par la médecine légale. Son #corps se trouve maintenant en réfrigération, à #Lausanne.

    Le transport doit quant à lui être encore autorisé par les autorités nigérianes, lesquelles exigent un certificat spécifiant la cause exacte du décès — un document que nous ne pourrons obtenir qu’une fois établi par le médecin légiste le rapport définitif d’autopsie (et les analyses toxicologiques, notamment, peuvent encore prendre du temps). Ce n’est que depuis l’année passée que le Nigeria demande un tel document, après qu’un corps atteint par le virus Ebola a été introduit sans contrôle dans le pays. Nous espérons quant à nous que ce processus ira au plus vite, afin que le corps de Mike puisse être restitué à sa famille et enterré selon les rites qui ont accompagné sa vie.

    Nous demandons une fois de plus humblement votre aide pour faire face aux coûts de la garde du corps et de son rapatriement. Les Pompes Funèbres Générales ont établi un devis de CHF 9’136 (pdf joint à ce message). Nous leur avons déjà versé CHF 3’000 à titre d’acompte et avons envoyé CHF 500 à la compagne de Mike, à Valencia en Espagne. Heureusement, nous avons déjà reçu de nombreux dons et voulons dire un grand merci à toutes celles et ceux qui en sont la source : à travers le compte ouvert par Droit de Rester et deux soirées de soutien à Neuchâtel et à Lausanne, pas loin de CHF 3’500 nous sont arrivés. Restent donc un peu plus de CHF de 5’500 à rassembler. Pourriez-vous s’il-vous-plaît faire suivre ce message autour de vous, afin que d’autres personnes sensibles à cette situation puissent faire peut-être elles aussi un don de 50 ou 100 francs ? Les petits cours d’eau font les grandes rivières.

    CCP : 17-549478-7 / Coordination Asile Lausanne, Case Postale 5744, 1002 Lausanne / IBAN : CH21 0900 0000 1754 9478 7 / Mention : « Mike »

    Sur un autre plan, l’avocat engagé par la famille de Mike avec notre soutien, Me Simon Ntah, s’est saisi de l’affaire avec sérieux. Au cours des semaines qui ont suivi la mort de Mike, plusieurs témoins sont apparus, les policiers ont été auditionnés par le Ministère public en présence de l’avocat, un rapport préliminaire d’autopsie a été rendu. Les informations relatives à ces derniers points ont été relatées par la presse : nous vous renvoyons à l’article du 24Heures ci-dessous et au 19h30 de la RTS du 21 mars.

    https://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/policiers-lausannois-feront-face-justice/story/29578626

    https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/vd--deces-dun-nigerian-des-agents-de-police-sont-entendus-comme-prevenus?id=9429

    Le relatif soulagement qu’on peut ressentir à l’annonce de ces nouvelles – savoir que ces 6 policiers ont effectivement été prévenus d’#homicide par négligence – ne change cependant rien au fait que de nombreux autres événements impliquant racisme et violence ont pu et, à n’en pas douter, se sont produits dans le plus complet silence. L’ignorance dans laquelle se trouvent la plupart des gens, en Suisse, quant à ce qui se passe sous leurs fenêtres, de jour comme de nuit, est alarmante. Le déni de racisme, brandi encore par M. Hildebrand dans le Lausanne Cité la semaine dernière, doit interpeller et ne pas être laissé sans réponse. Le #racisme prospère précisément par le bais des institutions : la stigmatisation des personnes migrantes et en particulier des personnes racisées est renforcée par les directives et l’autorité du Secrétariat d’Etat aux Migrations, par les politiques cantonales de chasse aux personnes sans-papiers et, sur un autre plan, de chasse aux travailleurs précarisés de la drogue, dans les rues de Lausanne et ailleurs. Ne pas reconnaître qu’il existe des béances dans l’égalité d’accès aux droits pour des personnes étrangères précarisées et/ou racisées en Suisse est inadmissible.

    Face à ce déni, on se rend compte à quel point il est essentiel de pouvoir compter sur les oreilles et les voix de nombreuses personnes, qu’elles soient politisées ou non. À commencer par toutes celles et ceux qui sont venu-e-s à la manifestation du 10 mars, puis au rassemblement du 20 mars. Et ce sont aussi des soutiens politiques : il y a dix jours, David Payot, Karine Clerc, Didier Divorne et Marc Vuilleumier – pour le groupe POP & Gauche en mouvement – ont ainsi cosignés un communiqué qui rejoint certaines de nos prises de position et assume une ligne claire.

    http://www.popvaud.ch/2018/03/29/communique-deces-de-mike-a-lausanne

    Ce ne sont pas les seuls. Au cours du mois de mars, nous avons à nouveau joint nos forces avec SolidaritéS Vaud, le Collectif Afro-Swiss, l’Alliance contre le profilage racial, Droit de Rester, le groupe Ensemble à Gauche, le Collectif R ainsi que la Ligue suisse des droits de l’Homme section vaudoise, sans oublier le Collectif St-Martin ni l’association du Sleep-In ainsi que le Collectif Outrage. Et bien d’autres sont venus, des personnes nigérianes vivant à Lausanne ou ailleurs en Suisse, et des personnes suisses qui ne tolèrent pas que de tels actes de la part des forces de police puissent avoir lieu. Nous souhaitons que ces rassemblements portent des fruits et qu’ils se propagent à l’avenir au-delà des frontières du canton et de la Suisse. Together we stand.

    C’est un combat de longue haleine. La façon dont le postulat d’Ensemble à Gauche au Conseil communal a été repoussé le 27 mars le montre assez. Nous saluons la manière dont Pierre Conscience a défendu ce postulat, ainsi que les interventions de Claude Calame et le soutien d’une partie des Verts. Il est frappant de voir à quel point la majorité du Conseil refuse de considérer les problèmes de racisme et d’#abus_policier dans leur dimension systémique, à l’horizon de la politique suisse en matière d’immigration et d’asile, des rapports économiques et politiques de domination qui existent entre l’Europe et l’Afrique, ainsi qu’à l’intérieur des frontières de la Suisse. Pour les personnes que cela intéresse, il est possible de regarder l’enregistrement vidéo de ce débat sur internet : http://www.sonomix.ch/live/lausanne/996

    C’est un combat dont la valeur pour la vie s’éprouve au jour le jour et c’est là que nous trouvons nos forces. En continuant de rassembler des témoignages sur les discriminations, les #violences et/ou les abus policiers ; en communiquant, en refusant de fermer sa gueule, en écrivant aux journaux, en réagissant via des courriers de lecteur ou des lettres à la rédaction lors du traitement racisant de certains sujets ; en ne se laissant pas prendre au jeu de la haine sur les réseaux sociaux tout en dénonçant les cas de racisme, voire en portant plainte ; en prêtant attention à ce qui se passe autour de nous dans la rue, dans les magasins, sur les lieux de travail, dans les institutions, dans les milieux culturels ; en ouvrant de nouveaux lieux d’accueil respectueux et dignes ; en donnant la voix à ceux et celles qui en sont privés ; en s’investissant pour créer le changement.

    Merci pour votre lecture, et en vous souhaitant plein de bonnes choses pour ce début de printemps !!!

    Les membres du Collectif Jean Dutoit

    #police #violences_policières #Suisse #Vaud #asile #migrations #réfugiés #mourir_dans_la_forteresse_Europe

    Message reçu d’un membre du collectif Jean Dutoit, par email.

    • Communiqué sur le décès de Mike à Lausanne

      Le 28 février, Mike décédait dans une intervention de police. Les agents ont-ils une responsabilité dans ce décès ? L’enquête le dira d’ici quelques mois. Ce qu’il est possible de dire aujourd’hui, c’est que la réponse doit être politique et non judiciaire. Le combat contre le deal mérite mieux qu’une chasse aux petits trafiquants, et les difficultés de beaucoup de migrants africains ne résultent pas des écarts d’un ou de plusieurs policiers. Tant que ces migrants seront vus comme un problème à traiter par la répression, tant que nous n’aborderons pas les problèmes qu’eux-mêmes rencontrent et qui les amènent à Lausanne, notre politique restera largement inefficace.

      Ces personnes ont fui l’Afrique pour des motifs sociaux, politiques ou économiques ; elles ont passé des années sur le chemin vers l’Europe en y investissant souvent les ressources de tout leur entourage. Elles cherchent ici de la sécurité, un moyen de vivre, et de rembourser les dettes contractées sur leur chemin. La Suisse leur offre peu de possibilités d’asile – les accords de Dublin en sont la première cause – mais la situation est généralement pire dans les pays qu’ils ont traversé. Ils n’ont pas accès au logement ni au travail ; ils vivent donc là où ils risquent le moins d’être chassé, et assurent leur subsistance au mieux du travail au noir, au pire du trafic de drogue. Ils sont amendés lorsqu’ils dorment dans la rue, lorsqu’ils sont pris en train de travailler, ou lorsqu’ils trafiquent ; parfois emprisonnés selon la gravité des faits et la place dans les prisons. Si ces sanctions sont inefficaces, c’est surtout parce qu’ils ne trouvent pas d’alternative.

      Nous avons besoin d’une politique qui s’adresse aux problèmes de ces migrants africains, et qui ne se contente pas de les traiter comme un problème. Qui permette au plus grand nombre de vivre dans leur pays d’origine. Qui leur assure des conditions d’asile décentes dans les pays du Sud de l’Europe. Qui permette à ceux qui demandent l’asile en Suisse de vivre et de gagner leur vie, plutôt que de leur interdire le séjour et le travail.

      Ces problèmes ne trouveront pas leur solution à la seule échelle d’une ville ou d’un canton. Mais ces problèmes sont devant nous, et ils ne disparaîtront pas si nous fermons les yeux. Demander à la police de les résoudre par la seule répression, c’est mettre la police en échec, et c’est mettre encore plus de danger ou de précarité sur des personnes qui la fuient.

      Pour le POP
      David Payot, Municipal Lausanne
      Karine Clerc, Municipale Renens
      Didier Divorne, Municipal Renens
      Marc Vuilleumier, ancien Municipal Lausanne

      http://www.popvaud.ch/2018/03/29/communique-deces-de-mike-a-lausanne

    • Message du collectif Jean Dutoit (09.06.2018):

      C’est avec soulagement que nous vous annonçons que le corps de notre père, mari, frère et ami Mike Ben Peter Amadasun a été retourné à sa famille, à Benin City au Nigeria. Il est arrivé hier soir à Lagos, d’où il a été emmené jusqu’au lieu de son dernier séjour. La famille Amadasun se rassemble aujourd’hui et demain pour la veillée funèbre et l’enterrement.

      Nous aimerions exprimer notre profonde gratitude envers tou-te-s celles et ceux qui nous ont apporté leur aide et leur soutien pendant ces temps difficiles. Durant trois mois, depuis que Mike a perdu la vie, nous nous sommes attelés à rassembler tous les papiers nécessaires, et la pensée que Mike n’avait pas encore trouvé la paix fut pénible. Nombre d’entre vous ont été présent-e-s à un moment ou à un autre, et c’est grâce à votre solidarité, votre amitié et votre amour que ce jour est aujourd’hui réalité. Vos donations ont par ailleurs permis de rassembler suffisamment d’argent pour payer les services funéraires, la garde du corps, son transport par avion ainsi que les voyages de la famille. Nous en publierons ultérieurement un compte-rendu.

      Nous remercions en particulier son frère Roger, qui s’est tant investi entre la Suisse et l’Italie ; sa femme Bridget à Valencia, en Espagne, et leurs deux enfants, Nelly et Divine, qui ce mercredi sont venus et ont participé à la veillée funèbre de leur père à Lausanne ; tous les membres de la communauté Edo à Jean Dutoit, ainsi qu’ailleurs en Suisse et en Europe ; tous les membres du Collectif Jean Dutoit, qui ont donné le meilleur d’eux-elles-mêmes pour rendre ce retour possible ; Mme Luinetti aux Pompes Funèbres Générales à Lausanne, pour son aide et son soutien au long de tous ces mois ; toutes les personnes de Suisse et d’ailleurs qui ont partagé nos messages et nous ont envoyé leur dons, leurs mots de soutien, leur amour et leur amitié.

      QUE SON ÂME REPOSE EN PAIX

  • Je compile ici toutes les occurrences de Israfrique pour avoir une vue d’ensemble du racisme et de la négrophobie en israel, dans la rue comme à la tête de l’Etat, et des relations complexes entre l’entité sioniste et le continent africain...

    Israël et les diamants du sang : un secret bien gardé
    Patrick Galey, al-Akhbar, le 21 mai 2012
    https://seenthis.net/messages/347887

    Israel’s Ethiopians suffer different ’planned’ parenthood
    Efrat Yerday, Haaretz, le 11 décembre 2012
    https://seenthis.net/messages/102573

    Tel Aviv : Israelis Want Africans Out
    David Sheen, Youtube, le 22 décembre 2012
    https://www.youtube.com/watch?v=OOGSBHqRDuw

    Israël reconnaît avoir contrôlé les naissances des immigrées éthiopiennes
    Le Monde, le 29 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/110981

    Quand Israël impose la contraception à ses Éthiopiennes
    Armin Arefi, Le Point, le 30 janvier 2013
    https://seenthis.net/messages/337917

    Israel to probe birth control for Ethiopian immigrants
    Ma’an News, le 28 février 2013
    https://seenthis.net/messages/118273

    Afrique-Israël, Les liaisons dangereuses
    Afrique Asie N°92, Juillet-Août 2013, pages 16 à 28 :
    https://seenthis.net/messages/325947

    L’Israfrique passe aussi par la musique
    La Campagne BDS France, Le Courrier, le 14 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les immigrés illégaux africains en Israël seront expulsés vers l’Ouganda
    Michel Paul, RFI, le 31 août 2013
    https://seenthis.net/messages/325947

    Égypte, Sinaï, Libye, Israël : les routes sanglantes des migrations
    Séverine Evanno, Orient XXI, le 17 octobre 2013
    https://seenthis.net/messages/419810

    What Makes Nigeria Israel’s Strongest Ally in Africa ?
    Jonny Paul, Arutz 7, le 11 septembre 2014
    https://seenthis.net/messages/325947

    Les armes israéliennes du génocide des Tutsis
    Survie, le 1er février 2015
    https://seenthis.net/messages/347887

    L’histoire cachée des exportations militaires israéliennes vers le Sud-Soudan
    Itai Mack et Idan Landau, +972, 30 mai 2015
    https://seenthis.net/messages/517121

    La révolte des Israéliens noirs
    Michel Warschawski, Orient XXI, le 3 juin 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Israël expulsé du Sommet de l’Union africaine à Malabo
    Fouâd Harit, Afrik, le 2 juillet 2015
    https://seenthis.net/messages/390574

    Arnaque à l’israélienne : « Allô président ? Ici Jean-Yves »
    Jeune Afrique, le 10 août 2015
    https://seenthis.net/messages/397487

    Israël “relâche” des centaines de demandeurs d’asile dans le désert
    Courrier International, le 26 août 2015
    https://seenthis.net/messages/685698

    Les armes israéliennes alimentent les atrocités en Afrique
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 24 septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/411859

    Israeli mob attacks dying Eritrean refugee after soldier is killed
    Rania Khalek, The Electronic Intifada, le 19 octobre 2015
    https://seenthis.net/messages/419810

    Cameroun : Paul Biya sous protection israélienne
    Jeune Afrique, le 19 novembre 2015
    https://seenthis.net/messages/616208

    A la recherche d’un refuge en Israël : questionnement sur les demandeurs d’asile venus d’Erythrée
    Le carnet du CRFJ, le 13 janvier 2016
    https://seenthis.net/messages/620916

    Comment Israël se débarrasse de ses réfugiés africains
    Courrier International, le 18 février 2016
    https://seenthis.net/messages/685698

    Between Fences
    Avi Mograbi, Youtube, le 16 mars 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=ZFv0Oayk8vE

    Avi Mograbi : “Israël est un pays raciste où la question de la pureté de la race est sans cesse posée” -
    Mathilde Blottière, Télérama, le 25 mars 2016
    https://seenthis.net/messages/473494

    Israel is a racist country. Take it from me, an Ethiopian Israeli
    Revital Iyov, Haaretz, le 30 juin 2016
    https://seenthis.net/messages/505848

    Pour rendre hommage à Netanyahu, le président ougandais salue... la Palestine
    L’Express, le 4 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/508061

    Israël reçoit le soutien de l’Ethiopie pour un poste d’observateur à l’UA
    The Times of Israel, le 7 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/507675

    Hilarious speech by Ugandan President at Israel Entebbe Raid commemoration
    The Global Jewish Channel, Youtube, le 7 juillet 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=5TaJSMoC2oI

    Israël et l’Afrique
    Hicham Mourad, Ahram, le 13 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Le discours absurde du président Ougandais face à Benyamin Nétanyahou
    Laureline Savoye, Le Monde, le 18 juillet 2016
    https://seenthis.net/messages/510277

    Israël : pour le chef de la police, les Ethiopiens sont « naturellement suspects »
    Michel Paul, le 31 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520689

    A New York, Netanyahu en profite pour rencontrer 15 dirigeants africains
    Times of Israel, le 23 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Public Protector Thuli Madonsela shocks human rights activists by speaking at Israel event
    BDS South-Africa, le 26 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    Togo : Faure Gnassingbé s’offre la sympathie de Benyamin Netanyahou
    Rufus Polichinelle, Afrique Sur 7, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/527748

    The Rwanda the world doesn’t know
    Zahra Moloo, Pambazuka News, le 6 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/532773

    Le Togo abritera le sommet Israël-Afrique sur la « Sécurité et le Développement »
    French.xinhuanet, le 22 octobre 2016
    https://seenthis.net/messages/535691

    Israeli Rabbi Uses Ethiopians, Sudanese Infants for Circumcision Training, Report Shows
    Haaretz, le 29 novembre 2016
    https://seenthis.net/messages/546684

    Un rabbin israélien appelle les Africains de « la chair à canon » pour les étudiants en circoncision
    Middle East Eye, le 2 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/547692

    Israeli teens charged for brutally beating asylum seeker to death
    John Brown, +972 Magazine, le 4 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/548261

    Représailles diplomatiques d’Israël contre la Nouvelle-Zélande et le Sénégal
    Le Figaro, le 24 décembre 2016
    https://seenthis.net/messages/554553

    Israel urged to apologise for disappeared babies
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/556729

    Israël instamment prié de présenter ses excuses pour les bébés disparus
    Jonathan Cook, Al Jazeera, le 2 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/559618

    Lebanese president blames Israeli Mossad for assassinating businessman in Angola
    Jack Khoury, Haaretz, le 4 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/557556

    Rejetés par Israël, des Érythréens trouvent refuge en Allemagne
    Yermi Brenner, Al-Jazeera, le 3 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/576391

    Le Conseil adopte onze résolutions dont cinq sur les droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés
    ​Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 24 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583006

    L’Afrique draguée par Israël - Mondafrique
    Raouf Farrah, Mondafrique, le 28 mars 2017
    https://seenthis.net/messages/583180

    Empire Files : Anti-Black Racism Reveals Israel’s White Supremacy
    TeleSUR English, Youtube, le 31 mars 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=5YtaYX7Rstc

    Maroc : Mohammed VI annule sa participation au 51e sommet de la Cedeao, auquel est invité Benyamin Netanyahou
    Nadia Lamlili, Jeune Afrique, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    $1 billion Israeli solar commitment to ECOWAS
    Africa Newsroom, le 2 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603800

    Report de la rencontre entre Netanyahu et le président du Togo
    Times of Israel, le 4 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604139

    L’ambassadeur d’Israël de retour au Sénégal s’interroge : « Je ne comprends pas pourquoi le Sénégal se montre plus radical que les Arabes »
    Ayoba Faye, Press Afrik, le 15 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/607496

    Inside Israel’s Secret Program to Get Rid of African Refugees
    Andrew Green, Foreign Policy, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/613160

    En visite en Israël, Kagame salue une coopération « fleurissante »
    Afrique Expansion, le 11 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614307

    Torture and Detention in Cameroon
    Forensic Architecture, juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Cameroonian Troops Tortured and Killed Prisoners at Base Used for U.S. Drone Surveillance
    Robert Trafford, Nick Turse, The Intercept, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616208

    Haftar : Israeli secret aid to Libya’s strongman reveals a new friend in Africa
    Richard Silverstein, Middle East Eye, le 4 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620229

    En invitant Netanyahu, les dirigeants africains célèbreront le racisme, le colonialisme et l’apartheid
    Farah Najjar, Al-Jazeera, le 15 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    L’Afrique du Sud va-t-elle repousser l’offensive de charme d’Israël en Afrique ?
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 18 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    Sommet Afrique-Israël : une vingtaine de chefs d’Etat déjà annoncés à Lomé
    Africa Time, le 21 août 17
    https://seenthis.net/messages/623616

    En Afrique du Sud, l’ANC boycotte une délégation israélienne
    Pierre Magnan, Geopolis Afrique, le 23 août 2017
    https://seenthis.net/messages/623616

    High Court : State cannot detain migrants indefinitely
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 28 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israeli Supreme Court strikes down key part of African migrant policy
    Times of Israel, le 30 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    « Il existe aujourd’hui un momentum dans les relations entre Israël et l’Afrique »
    Cyril Bensimon, Le Monde, le 1er septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Le sommet Israël-Afrique repoussé face au boycott
    Ali Abunimah, Electronic Intifada, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/629169

    Foreign ministry says Africa-Israel Summit postponed due to Palestinian pressure
    Ma’an News, le 11 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/628937

    Eritrean Asylum Seekers in Israel Increasingly Turning to Prostitution
    Vered Lee, Haaretz, le 12 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Une mine de controverses (16 minutes)
    Radio Canada, Enquête, le 9 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/644776

    Netanyahu : It is time to deport African migrants
    Yonah Jeremy Bob, Jerusalem Post, le 19 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Israël durcit sa politique migratoire et veut expulser 38 000 migrants africains
    Michel Paul, RFI, le 20 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    Les propositions d’Israël pour la réinstallation préoccupent le HCR
    Asile, le 21 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israeli Minister tells asylum seekers to relocate or go to jail after detention centre closure
    Ecre, le 24 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/620916

    What’s in A Name ? Exploring the Role of Law and Bureaucracy in The Everyday Construction of Holot, an ’Open Detention Facility’ for ’Infiltrators’ in Israel
    Maayan Ravid, University of Oxford, le 28 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649886

    Rwanda says no to migrant deportation
    Sheldon Gellar, Jerusalem Post, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    Amnesty : EU-AU plan to help refugees in Libya ’unrealistic’
    Julia Vergin, DW, le 2 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/649717

    What happens to Refugees sent from Israel to Rwanda ?
    Reut Michaeli, Hotline for Refugees and Migrants, le 6 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646198

    Jérusalem : qui a voté quoi en Afrique ?
    Jules Crétois, Jeune Afrique, le 22 décembre 2017
    https://seenthis.net/messages/654571

    Israël lance un programme d’expulsion de dizaines de milliers de migrants
    Le Monde, le 3 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Après l’Ouganda, le Rwanda dément vouloir accueillir des migrants en provenance d’Israël
    Jeune Afrique, le 8 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël veut déporter en masse les réfugiés africains
    David Sheen, The Electronic Intifada, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/685698

    Israeli pilots refuse to deport Eritrean and Sudanese migrants to Africa
    Martin Plaut, Eritrea Hub, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel : Don’t Lock Up Asylum Seekers
    HRW, le 22 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Migranti : Israele, sopravvissuti Shoah contro espulsioni
    ANSA Med, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Israelske piloter nekter å fly deporterte asylsøkere til Afrika
    Aftenposten, le 23 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662638

    Doctors, Pilots and Rabbis : Opposition Grows to Israel’s Plan to Deport Asylum Seekers
    Haaretz, le 24 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662772

    Holocaust Survivors Implore Netanyahu : Don’t Send Asylum Seekers on a Journey of Pain, Suffering and Death
    Ilan Lior, Haaretz, le 25 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La lutte contre l’expulsion des réfugiés africains est un moment charnière dans l’histoire d’Israël
    Gideon Levy, Haaretz, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Holocaust Survivors Urge Israel Not to Deport 38,000 African Refugees
    Carlos Ballesteros, Newsweek, le 28 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    African Deportations Are Creating a Religious Controversy in Israel
    Emma Green, The Atlantic, le 30 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Prison or deportation : The impossible choice for asylum seekers in Israel
    Annie Slemrod, Irin, le 31 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel begins issuing deportation notices to thousands of African refugees
    Chris Baynes, The Independent, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Israel Starts Issuing Deportation Notices to African Asylum Seekers
    Ilan Lior, Haaretz, le 4 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Why is Israel expelling thousands of African refugees ?
    Al Jazeera, le 5 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Primi fogli di via a 200 eritrei : due mesi per partire o sarà carcere
    Franco Maria Fontana, Twitter, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    La prison plutôt que l’expulsion, disent des migrants en Israël
    Times of Israel, le 7 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    L’État sioniste n’a jamais été un refuge
    Yara Hawari, Al Jazeera, le 16 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671352

    Ruling gives a drop of hope for asylum seekers facing deportation in Israel
    Joshua Leifer, +972, le 19 février 2018
    https://seenthis.net/messages/670809

    African asylum seekers in Israel go on hunger strike to protest imprisonment
    JTA, le 21 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : le gouvernement Netanyahou a démarré l’emprisonnement des migrants africains
    Jeune Afrique, le 22 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671662

    Pair of Israelis Convicted of Beating African Asylum Seeker to Death
    Josh Breiner, Haaretz, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671895

    Documentary on Israeli racism against Africans
    Israeli Apartheid Week South Africa, le 23 février 2018
    https://seenthis.net/messages/671630

    Thousands of Africans protest Israeli deportation plan
    Daily News, le 24 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Condamnons l’expulsion forcée des requérants d’asile par Israël !
    Emmanuel Deonna, Dana Landau, Alon Plato, Ana Wild, Le Temps, le 27 février 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel’s big lie revealed : Deported asylum seekers in Uganda lament broken promises and a grim future
    Uzi Dann, Haaretz, le 4 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/673864

    Israël : la justice suspend un plan d’expulsion de milliers d’Africains
    Europe 1, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israel freezes deportations of asylum seekers after court challenge
    Times of Israel, le 15 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Le Grand Rabbin d’Israël traite les Afro-américains de « singes »
    Middle East Monitor, le 21 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/678950

    Over 20,000 rally in Tel Aviv in support of asylum seekers
    Times of Israel, le 24 mars 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël annonce l’annulation du controversé projet d’expulsions de migrants africains
    France 24, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël va réinstaller une partie de ses migrants africains dans des pays occidentaux
    RT France, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    UNHCR and Israel sign agreement to find solutions for Eritreans and Sudanese
    UNHCR, le 2 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Israel scraps plan to send African migrants to West
    BBC, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Italy ’unaware’ of migrant resettlement deal announced by Israel
    The Local, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/646198

    Israël : Netanyahu annule l’accord avec l’ONU sur les migrants africains
    Le Point, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682146

    Israël : Nétanyahou annule l’accord sur les migrants africains
    Le Figaro, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682336

    Migrants africains en Israël : Benyamin Netanyahu, machine arrière toute
    Guilhem Delteil, RFI, le 3 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    Migrants subsahariens en Israël : comprendre la volte-face de Netanyahou en quatre questions
    Arianna Poletti et Stefano Lorusso Salvatore, Jeune Afrique, le 5 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/682513

    #Palestine #recension #Israfrique #racisme #négrophobie #migrants #réfugiés #Apartheid #Profilage #Afrique #union_africaine #Ethiopie #Ouganda #Érythrée #Nigeria #Rwanda #Sud_Soudan #Afrique_du_Sud #Togo #Soudan #Darfour #Sénégal #Angola #Maroc #Kenya #Algérie #Égypte #Liberia #Cameroun #Libye #Tunisie #Mauritanie #Congo

  • Didier Bille, le sniper des RH | France Culture - Les Pieds sur terre
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/didier-bille-le-sniper-des-rh

    En vingt-cinq ans de carrière, Didier Bille a licencié plus de mille salariés au sein de grandes entreprises. Il raconte les pratiques des ressources humaines qui instaurent une « culture de la peur ».

    Il parle de son travail avec le vocabulaire d’un tueur à gage. Il dit faire le travail comme ceux qui acceptent un contrat, tuent froidement, sans état d’âme mais dans les règles, propre, sans bavures. Il lui importe que ça se passe bien, une mise à mort sans souffrance, sans cri, ni débordement, sans faire de tâche, un coup sec, rapide, efficace. Il fait un sale boulot, il le sait, mais en le faisant comme ça, en le faisant au mieux qu’il peux, il pense qu’il limite les dégâts, la casse, qu’un autre ferait ça plus mal.

    « Ce que j’ai fait, j’ai pu le faire parce que la loi l’autorise, que les sanctions sont insignifiantes, parce que les #syndicats ne s’opposent pas beaucoup, et que les salariés eux-mêmes ne se mobilisent pas pour se défendre les uns les autres ».


    #licenciement #ressources_humaines #management

  • Le grand Jacques est mort, qui qui dit mieux ?

    C’est le premier artiste dont j’ai été fan, celui qui m’a appris à être fan, à apprendre les paroles par coeur, à guetter les sorties de disque, les concerts, les festivals ou même les émissions de radio qu’on enregistrait ou même où l’on pouvait avoir l’occasion de le croiser et d’assister à l’une de ses imprévisibles performances, un de ses monologues drolatiques, une de ses improvisations interminable, et rater encore une fois le dernier métro...

    J’ai raté ses débuts au cinéma (dans Bébert et l’Omnibus, il jouait le grand frère de Bébert, je me souviens très bien de la scène) et son premier disque avec du jazz et des reprises de Boris Vian (de cette époque : les deux premières chansons fantastiques du best-of de l’INA que vous pouvez voir tout en bas de ce message).

    En revanche, à la maison on avait le disque Crabouif (1971), avec son pote Areski. Et c’est ainsi que je découvre un chanteur qui se permettait de déconner sur un disque (avec le jeune Arthur H.!) : Tiens j’ai dit tiens
    https://www.youtube.com/watch?v=dRjozdfB2xE

    Mais aussi la très jolie ballade, que j’ai déjà écoutée 14 fois aujourd’hui (faudra pas oublier de déposer des bottes de roses sur sa tombe) : Je suis mort qui qui dit mieux (...) Ceux qui ont jamais croqué d’la veuve (...), peuvent pas savoir ce qui gigote dans les trous du défunt cerveau quand sa moitié dépose une botte de rose sur l’chardon du terreau
    https://www.youtube.com/watch?v=RIgl2DioD7U

    Dans une France yéyé où la musique ne faisait pas le poids avec celle du reste du monde, la révolution Higelin s’appelait BBH75, qui fut peut-être le premier vrai disque de rock de ce pays, un trio sans concessions, comme avec ce Mona Lisa Klaxon psychédélique que je connaissais par coeur sans rien y comprendre (comme tout le reste du disque d’ailleurs, et des autres disques aussi !) :
    https://www.youtube.com/watch?v=iNEELFhPpdQ

    Et s’il se calmait, c’était quand même pour flatter le vice, Cigarette, dont on voit aussi une version dans la compilation de l’INA (je crois aussi me souvenir d’une excellente version du concert de Bercy en 1985, pas son meilleur par ailleurs, avec Pierre Chéreze à la guitare électrique, mais elle est introuvable sur youtube...).

    Mon disque préféré, il en faut bien un, c’était Alertez les Bébés (1976). La musique est plus sophistiquée, avec toujours de bons musiciens, comme Pierre Chéreze toujours, dans Le Minimum :
    https://www.youtube.com/watch?v=EWt7yrg9-9E

    Et il ose même me faire aimer l’accordéon dans un blues révolutionnaire, Coup de Blues :
    https://www.youtube.com/watch?v=hmvUZgRlhLg

    Mon frère avait acheté un 45 tours qui contenait une chanson inédite, Jaloux d’un Rêve, dont on peut voir un clip sur le best-of de l’INA (décidément très sympathique !). Et Vague à l’âme, qu’est-ce que je l’aimais cette chanson...
    https://www.youtube.com/watch?v=3G6cMwPVrdE

    A la sortie du triple album live à Mogador en 1981 (aussi mon préféré !), je suis dégoûté d’être trop jeune pour avoir raté ces concerts drôles et interminables. Sur la compile de l’INA on voit une version de Hold Tight, de Fats Waller s’il vous plaît, proche de qu’il faisait à l’époque. Mais écoutez ce Je Veux Cette Fille de 16 minutes, avec cette longue digression de blues de 13 minutes, Alain Guillard au sax...
    http://www.dailymotion.com/video/x2qgu8f

    Alors de fin 1981 à 1989, je pense que je n’ai raté quasiment aucun de ses passages à Paris. En plus, ce sont mes années lycée et, le chanteur dont on est fan au lycée correspond à une certaine identité. J’avais choisi Higelin quand d’autres avaient choisi Renaud ou Thiéfaine, c’était mon destin ! Dans cette décennie synthétique, l’humour, la sincérité et la générosité d’Higelin sont comme des bouffées d’air frais. C’est aussi Higelin qui m’a fait découvrir Youssou N’Dour, Mory Kanté, Ray Léma... et peut-être une ouverture vers d’autres musiques ?

    En 1988 sort Tombé du Ciel, un de ses plus grands succès, mais là c’est moi qui tombait du ciel. Higelin qui dans les annés 1970 s’adressait à des adultes pendant que la France entière s’adressait à des adolescents, retombait en enfance avec des chansonnettes, alors que moi j’allais bientôt rentrer à la fac... C’est là que nos chemins se sont séparés, et je réalise aujourd’hui qu’il n’en était alors qu’à la moitié de sa carrière, même si de l’avis de tous (et la compilation de l’INA en témoigne), le meilleur était déjà passé...

    J’ai continué à en entendre parler, et jamais je n’ai eu honte de mon idole passée (alors que Renaud...). Contrairement à ce que j’ai lu ici ou là, il n’a pas très longtemps été ni d’extrême gauche, ni très militant, ni très politisé, mais je l’ai quand même vu aux côtés des mal-logés ou des sans-papiers dans les années 1990 et 2000. A propos des flics, en 2000 :
    https://www.youtube.com/watch?v=2zCG29Tkguk

    Juste pour boucler la boucle, je vois qu’en 2015 il appelle son dernier disque Higelin75, et qu’il comporte une chanson testament, une réponse à Cigarette, 40 ans plus tard. Alors on va le laisser partir comme ça, en fumée : En attendant que le fossoyeur me creuse une tombe au père Lachaise (...) en attendant qu’le temps s’arrête et qu’le ciel me tombe sur la tête, je tire ma révérence, J’fume, une dernière taffe de provoque
    https://www.youtube.com/watch?v=0fCb7NwnLKY

    Autres liens :

    Jacques Higelin, le best of des Archives de l’INA
    https://www.youtube.com/watch?v=ExLnkqXCBYI

    Sur Arte, le film que Sandrine Bonnaire a tourné sur lui en 2014 :
    https://www.arte.tv/fr/videos/052426-000-A/jacques-higelin-par-sandrine-bonnaire

    A cette occasion, elle l’avait rejoint lors d’un de ses concerts, et on peut assister à son humour et à son talent d’improvisateur :
    https://www.youtube.com/watch?v=E_P7UwLYuDg

    Sur Arte, Higelin à la Philarmonie en 2015 (il a pris un sacré coup de vieux, là) :
    https://www.arte.tv/fr/videos/063875-000-A/higelin-symphonique-a-la-philharmonie-de-paris

    Et après ce concert, Higelin ne veut plus quitter la scène et remercie le public pendant 10 minutes, ému :
    https://www.youtube.com/watch?v=I6RXcI-zHLU

    Sur France Inter, du 15 au 26 aout 2016, 10 émissions d’une heure pour raconter l’histoire du Grand Jacques. Voici la première si ça vous dit, vous trouverez les autres ensuite :
    https://www.franceinter.fr/emissions/les-feuilletons-radiophoniques-des-mfp/les-feuilletons-radiophoniques-des-mfp-15-aout-2016

    Le message de @philippe_de_jonckheere et d’autres :
    https://seenthis.net/messages/683610

    #Jacques_Higelin #Higelin #Musique #Chanson #RIP #fan #concerts #mort_en_2018

  • Appel

    Au vu des grèves en cours dans le pays, et des déclarations de la ministre du travail comme quoi il faudrait que les auteurs de science-fiction s’emparent du thème du travail, nous avons eu l’idée de vous proposer un ensemble de textes relevant des genres de la science-fiction, du fantastique et de la fantasy.

    https://strike.ouvaton.org

    L’intégralité des bénéfices sera réversé pour des caisses de grève.

    Comment ça marche ?

    L’argent est collecté par Tanx via Paypal.

    Une fois le paiement effectué, vous serez redirigé vers une page permettant de télécharger tous les textes.

    L’argent collecté sera réversé de la manière suivante :

    Vous pouvez affecter une partie de votre don pour soutenir des grèves locales. Nous (c’est Tanx et Lizzie Crowdagger) redistribuerons ces sommes à des grèves locales qui bénéficient de moins de visibilité au niveau nationale.
    Le reste sera envoyé à la cagnotte existante pour les cheminots grévistes.

    Liste des textes

    Quelques nouvelles de science-fiction de Didier Gazoufer :
    Rencontre
    Démocratie ?
    Depuis le début du monde
    Heavy Metal !
    La chair & le sang, série de romance paranormale lesbienne de Lizzie Crowdagger
    Le clone, nouvelle de Tanx
    Marinière, nouvelle de Marie Causse
    et d’autres textes, au fur et à mesure que nous les recevrons !

    Proposer un texte

    Si vous êtes auteur ou autrice, si vous avez un livre numérique que vous voulez proposer dans ce cadre :

    qui parle du travail ou pas
    qui soit idéalement de la Science-Fiction/Fantastique/Fantasy mais on est pas hyper regardant·e·s si ça déborde un peu

    N’hésitez pas à le proposer ! Pour cela :

    Envoyer un mail à lizzie@crowdagger.fr.
    Dedans, indiquer votre nom d’auteur, site, et le nom du texte proposé.
    Mettre en pièce jointe le fichier PDF, EPUB, ... de ce texte (on peut mettre plusieurs versions !)
    Pas grave si le texte est dispo ailleurs, tant que vous avez le droit de le diffuser !

    @rezo

  • A La Poste, Pénicaud valide en force le licenciement d’un syndicaliste - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/27/a-la-poste-penicaud-valide-en-force-le-licenciement-d-un-syndicaliste_163

    Les services de Muriel Pénicaud ont autorisé, en son nom, la mise à la porte, pour faute grave, d’un responsable syndical de La Poste, demandé depuis 2010 par le groupe, et jusqu’alors refusé par l’inspection du travail.

    Xavier Bertrand, l’ancien ministre du Travail, lui avait sauvé la peau, en 2011, sous la présidence de Sarkozy. Sept ans plus tard, Muriel Pénicaud, la nouvelle locataire de la rue de Grenelle s’est montrée bien plus dure à l’égard de Gaël Quirante, secrétaire du syndicat Sud Poste (Union syndicale Solidaires) dans les Hauts-de-Seine, en autorisant son licenciement pour faute grave. Appelée à se prononcer sur cette procédure visant un salarié ayant des fonctions représentatives, dit « salarié protégé », l’inspection du travail avait pourtant jusqu’alors toujours refusé de valider sa mise à la porte.

    Pas de quoi arrêter la direction de la Poste, bien décidée à se débarrasser de cet employé, par ailleurs élu syndical zélé, et fer de lance de nombreuses mobilisations de postiers dans son département. Contestant la position de l’inspection du travail, le groupe a donc fait appel à la ministre qui, en dernier recours, peut trancher. Le 20 mars, elle a donné son aval.

    Recours contentieux

    « C’est une affaire qui remonte à loin », commente-t-on du côté de la Direction générale du travail (DGT), rattachée au ministère. En 2010, la Poste engage une procédure disciplinaire contre plusieurs postiers, dont Gaël Quirante. Elle leur reproche d’avoir séquestré des cadres, pendant deux heures, le 10 mai 2010, lors d’un mouvement de grève. Saisie, l’inspection du travail considère alors que les griefs ne sont pas suffisants pour justifier sa mise à la porte. La Poste se tourne vers le ministre du Travail de l’époque, Xavier Bertrand, mais ce dernier, pour des raisons de vices de procédures, ne valide pas, à son tour, la mesure disciplinaire. Sauf que l’employeur n’a pas dit son dernier mot : il fait un recours contentieux devant le tribunal administratif, en 2014. Sans succès.

    Finalement, un énième recours devant la cour administrative d’appel, en 2017, casse la décision du ministre. Le dossier fait alors son retour à l’inspection du travail. A nouveau, l’inspectrice du travail oppose un « refus implicite » au licenciement, décision que l’employeur conteste auprès de sa hiérarchie, le 17 juillet 2017. C’est là qu’arrive, huit mois plus tard, la décision de Muriel Pénicaud. Ou plutôt « la décision de la DGT, au nom de la ministre », précisent ses services.

    Amende de 1 500 euros avec sursis

    « La matérialisation des faits reprochés était bien là, ainsi que leur gravité. Cela a été reconnu par deux ordres juridictionnels », argumente la DGT. Car en parallèle, l’affaire a aussi été portée au pénal. En février 2013, le militant Sud a été condamné, avec deux autres postiers, à une amende de 1 500 euros avec sursis. Une condamnation plutôt symbolique. Mais qui, pour la DGT, a notamment permis montrer que « Gaël Quirante a eu le rôle le plus actif lors de cette séquestration ».

    Mais, dans une tribune publiée le 14 mars dans Libération, les soutiens de Gaël Quirante racontent une toute autre historie. Ils dénoncent un « véritable harcèlement disciplinaire » prenant racine dès 2004. Cette année-là, le postier, en CDI depuis un an, reçoit sa première lettre préalable à un licenciement. On lui reproche, dit-il, d’avoir fait sa tournée avec un tee-shirt floqué d’un message à caractère politique. La procédure n’aboutit pas. Mais depuis, selon la tribune, il a fait l’objet, au total, de « dix tentatives de licenciement en quatorze ans, et presque un an cumulé de mises à pied », notamment pour « intrusion » dans des locaux ou « prise de parole non autorisée ».

    « Un climat social très tendu »

    Pour Quirante, nul doute que ces procédures sont liées à ses activités syndicales commencées en 2004 avec la CGT, avant qu’il ne rejoigne Sud en 2006. « La Poste est dérangée par notre organisation très combative sur le département », pointe le militant, aussi membre du NPA. Les postiers du 92 sont en effet habitués à des actions fortes. Exemple en 2014, avec une grève record de cinq mois. Une ténacité qui aurait, selon le syndicaliste, des répercussions sur tout le groupe : « Nos combats ont permis par exemple que certains droits syndicaux, tels que le droit de circulation des représentants syndicaux dans les centres, soient respectés sur l’ensemble du territoire national. »

    La DGT, elle, assure qu’« il n’y a pas de lien démontré entre le licenciement et le mandat syndical. Nous avons été très attentifs. Le dossier est solide et argumenté ». Un discours qui ne colle pas tout à fait avec la contre-enquête que lui a envoyée l’inspection du travail, en amont du dernier recours hiérarchique. Cette dernière souligne le « contexte compliqué au sein de la société » de l’époque, avec « un climat social très tendu ». En parallèle, elle note un point troublant : des trois postiers condamnés au pénal, Quirante « a été le seul salarié dont le licenciement a été demandé ». Interrogée par Libération à ce sujet, la Poste explique que les deux autres condamnés « ont chacun eu un blâme » en 2010 et qu’ils « sont toujours dans l’entreprise à ce jour ». Pourquoi cette différence de traitement ? « Leur dossier était "vierge" avant cette sanction », précise l’employeur, qui insiste aussi sur le « rôle spécifique de Gaël Quirante » et « son comportement personnel pendant les faits ».

    « Volonté répressive »

    L’intéressé, rejoint par Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, crie pour sa part à la « décision politique ». Là où Didier Gelot, syndicaliste et responsable de l’Observatoire de la répression et de la discrimination syndicales, voit « une affaire emblématique de la volonté répressive et de la recrudescence de l’intervention des employeurs et des pouvoirs publics, alors que des tensions sociales se font entendre dans la rue aujourd’hui ».

    Désormais, le sort de Gaël Quirante, soutenu par de nombreux syndicalistes, mais aussi par Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot, est entre les mains de la Poste. « Techniquement, elle n’est pas obligée de me licencier, précise Quirante. Pour l’heure, nous sommes en grève reconductible dans mon centre et dans d’autres villes du département. Après, on utilisera tous les moyens juridiques à notre disposition contre ce licenciement ». Un recours administratif devant le tribunal administratif, voire devant le Conseil d’Etat est encore possible. L’histoire qui dure depuis des années, pourrait donc, encore, s’éterniser.
    Amandine Cailhol

    Mais quelle ministre plus que zélée dans la déconstruction du peu de droits qu’il nous reste dans le monde du travail ! Quand on sait en plus comment elle a été allégrement rémunérée pendant ses fonctions précédentes, ça donne juste envie de péter un plomb. Et encore une preuve que ce gouvernement destructeur utilise la justice quand ça l’arrange. Quand ses décisions ne lui conviennent pas il passe outre et l’invoque quand elles lui permettent d’imposer son contrôle massif.
    #syndicalisme #Pénicaud #travail #poste #droits_du_travail

  • Le vrai scandale Hulot.
    Analyse de Vincent Cheynet, rédacteur en chef de La Décroissance, pour le journal des objecteurs de croissance belges Kairos.


    « Je propose d’élever #Nicolas_Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le président de la République avec le pape, de le canoniser. Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice, qui risque de lui demander un jour des comptes : car c’est bien l’argent des grands spéculateurs les plus pollueurs qu’il blanchit, ou verdit, dans sa fondation ! »
    Une déclaration de Jean Lassalle, député de centre droit le 9 octobre 2008 à l’Assemblée nationale.
    http://www.kairospresse.be/article/le-vrai-scandale-hulot
    http://www.decroissance.org
    #écologie_politique #La_Décroissance #Vincent_Cheynet

  • Après l’ombre : le théâtre pour témoigner sur la vie pendant et après la prison
    https://www.bastamag.net/publication-lundi-26-03-Apres-l-ombre-le-theatre-pour-temoigner-sur-la-vie

    Après l’ombre, qui sort le 28 mars, nous plonge dans l’obscurité d’une salle de théâtre, au cœur du travail de mise en scène de Didier Ruiz, juste avant la première du spectacle « Une longue peine ». Quatre hommes et une femme sur scène, racontent tour à tour, et par morceaux, la manière dont ils ont vécu leurs longues années en détention. Par quoi commencer ? Que raconter ? Comment se raconter ? Ce film explore la construction collective de ces récits individuels. Avec Après l’ombre, qui sort en salles le (...)

    #Chroniques

    • Si jamais, pour la petite histoire, j’y étais. J’étais dedans. J’ai vu les manifestants manifester, cagoulés, mais pacifiquement (et un tag « Frontex tue » sur les parois de la salle, seule « violence » de leur part). La violence, était ailleurs.
      Ce que j’ai vu aussi c’est que quand la police est rentrée, les matraques étaient déjà bien levées. Et que la police a frappé à l’aveugle et avec une violence inouïe. D’autant plus qu’il n’y avait pas vraiment de possibilité de fuite pour les manifestants, coincés entre les flics, les tables et les parois de la salle.
      Ce que j’ai vu aussi, c’est les organisateurs préoccupés de savoir si oui ou non ils allaient pouvoir « continuer les travaux » (je cite) et aller voir les intervenant pour les rassurer que ça allait le faire...
      #Grenoble #Université_de_grenoble #frontex #université_grenoble_alpes #colloque #De_Frontex_à_Frontex

    • Un rassemblement contre Frontex dispersé par la police sur le campus de Grenoble

      Les militants de divers syndicats, collectifs et associations de soutien aux migrants se sont rassemblés sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, ce jeudi 22 mars dans l’après-midi. Leur objectif : protester contre la présence « d’acteurs de la militarisation des frontières » lors du colloque international sur Frontex qui se tient jusqu’à ce vendredi 23 mars à l’Université Grenoble-Alpes. Une mobilisation qui, commencée calmement, s’est vite terminée avec l’intervention de la police anti-émeute…

      « Frontières partout, justice nulle part », « tout le monde déteste les frontières », ou encore « Frontex expulse, expulsons Frontex ». Tels étaient les slogans scandés par la centaine de militants qui s’étaient réunis sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, ce jeudi 22 mars, suite à l’appel lancé par différents syndicats, collectifs et associations* de soutien aux migrants.

      Mégaphone et banderoles à la main, ils s’étaient donné rendez-vous à 15 heures devant les portes verrouillées** du bâtiment d’Imag. C’est en effet dans cet édifice qu’en début d’après-midi le Centre d’études sur la sécurité internationale (Cesice) et le Centre de recherche juridique (CRJ) avaient inauguré la première journée du colloque international « De Frontex à Frontex : vers l’émergence d’un service européen de garde-côtes ». Le coup d’envoi d’une série de rencontres qui, entre conférences et débats, s’enchaîneront jusqu’à ce vendredi 23 mars au soir.

      « Des technocrates et policiers » invités sur le campus

      Parmi les invités ? Outre des enseignants et chercheurs provenant de toute la France, les organisateurs ont choisi « de faire intervenir des technocrates et policiers responsables de la militarisation des frontières », dénonce un jeune militant, en se faisant porte-parole de l’indignation collective. Et celui-ci d’étayer ses propos : « Frontex n’est qu’un moyen dont l’Europe se sert pour expérimenter les technologies de guerre sur les migrants. »

      L’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes disposerait en effet, selon les associations à la tête du rassemblement, « d’un arsenal militaire répressif et d’un outillage sécuritaire de haute technologie », souvent financés par « des sociétés privées ». Parmi celles-ci, Thalès, EADS, Finmeccanica, Lockheed Martin, ou encore Aerovision.

      Raison pour laquelle les syndicats et collectifs isérois ont décidé de faire entendre leur voix. En ligne de mire : la présence au colloque d’Hervé Yves Caniard, le directeur de l’Unité des affaires juridiques de Frontex, ainsi que « la venue de Michel Quillé », ancien commissaire de police aujourd’hui aux manettes du projet Euromed Police IV. Entendez par là un programme lancé en 2016 afin de renforcer la coopération « sur les questions de sécurité » entre les pays du sud de la Méditerranée et les États membres de l’Union européenne.

      Migrants et associations : les grands absents au colloque

      « On regrette que les personnes réellement concernées par ces questions ne soient pas invitées », remarque par ailleurs un autre militant. Les grands absents de l’évènement ? Non seulement « les migrants et réfugiés qui risquent leur vie en mer pour rejoindre les côtes de l’Europe », mais aussi les « acteurs de terrain » engagés dans des missions d’aide et soutien aux réfugiés.

      Seule l’intervention d’une représentante du monde associatif figure en effet dans le programme du colloque. En l’occurrence, celle d’une activiste de La Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) qui évoquera, ce vendredi après-midi, le rôle des ONG face au renforcement des contrôles aux frontières.

      « Notre objectif est de parler de Frontex sous l’angle du droit, tout en prenant en compte différents points de vue » déclare pour sa part Romain Tinière, professeur de droit public à l’UGA et coordinateur du colloque. Qui se défend : « En plus de traiter les aspects institutionnels et juridiques de la question, dont la protection des droits fondamentaux de l’homme, nous cherchons également à porter un regard critique sur les actions de Frontex. »

      Un propos contesté par l’un des militants. « Ce colloque peut servir à se questionner sur comment Frontex viole le droit, mais cela ne suffira pas, car il faut aussi dénoncer le problème politiquement », rétorque-t-il. Et une autre manifestante de renchérir : « Tant que l’Europe exportera la guerre, il y aura toujours des refoulements aux frontières, en rendant les passages de plus en plus dangereux et mortels pour les migrants. »

      Une protestation pacifique… face à la police

      « Comment cette université, qui accueille depuis décembre nombre de demandeurs d’asile aux Patio, peut en même temps accepter de dialoguer avec les responsables de Frontex ? », interrogent les manifestants. D’où leur décision de manifester leur dissentiment… en « s’invitant » dans la salle des conférences de l’Imag. Leur objectif : empêcher que le président d’Euromed Police ne prenne la parole.

      Une protestation non violente qui a duré juste le temps de scander quelques slogans… et de sortir une bombe de peinture pour écrire « Frontex tue » sur le mur. Quelques minutes après, l’action s’est en effet terminée avec l’intervention des forces de l’ordre en tenue anti-émeute.
      « Ils nous ont bousculés pour nous forcer à sortir. Certaines personnes ont pris un coup de matraque dans le dos pendant qu’elles évacuaient alors qu’il n’y avait aucune violence et aucune animosité de leur part », relate, indigné, un jeune témoin. Entre temps, à l’intérieur du bâtiment Imag, le colloque a repris son cours normal.

      Au total, quatre personnes auraient été blessées, dont deux – dénoncent les militants – « ayant eu besoin de points de suture à la tête ».

      Contactée, l’Université Grenoble Alpes a affirmé ne pas être responsable de l’envoi de la police. Une information démentie par la préfecture de l’Isère*** qui a tenu à préciser que cette intervention n’avait pas été faite à son initiative mais bien à la demande de l’UGA.



      https://www.placegrenet.fr/2018/03/23/rassemblement-contre-frontex-disperse-police-campus-de-grenoble/183160

    • Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »

      Reçue par email, le 30.03.2018.

      Vous avez décidé d’organiser un colloque sur Frontex, à l’IMAG (Université de Grenoble Alpes), les 22 et 23 mars 2018. Revendiquant une approche juridique, vous affirmez que votre but n’était pas de débattre des politiques migratoires*. C’est un choix. Il est contestable. Il est en effet tout à fait possible de traiter de questions juridiques sans évacuer l’analyse politique, en assumant un point de vue critique. Vous vous retranchez derrière l’argument qu’il n’était pas question de discuter des politiques migratoires. Or, vous présentez les choses avec les mots qu’utilise le pouvoir pour imposer sa vision et justifier ces politiques. Vous parlez de « crise migratoire », de « lutte contre l’immigration illégale », etc. C’est un choix. Il est contestable. Les mots ont un sens, ils véhiculent une façon de voir la réalité. Plutôt que de parler de « crise de l’accueil » et de « criminalisation des exilé.e.s » par le « bras armé de l’UE », vous préférez écrire que « la crise migratoire » a « amené » l’UE à « renforcer les pouvoirs de son agence, Frontex ». Et hop, le tour de magie est joué. Si Frontex doit se renforcer c’est à cause des migrant.e.s. S’il y a des enjeux migratoires, la seule réponse légitime, c’est la répression. Ce raisonnement implicite n’a rien à voir avec des questions juridiques. Il s’agit bien d’une vision politique. C’est la vôtre. Mais permettez-nous de la contester.

      Vous avez décidé d’inviter des représentants d’institutions (Frontex/Europol) qui font la guerre au migrant.e.s. Et pas les migrant.e.s, traqué.e.s, harcelé.e.s, arrêté.e.s, enfermé.e.s, expulsé.e.s, mutilé.e.s qui subissent dans leur chair et leur tête les effets de cette guerre. Là encore, c’est un choix. Il est contestable. Rien ne vous obligeait à offrir une tribune aux acteurs de la militarisation des frontières qui appliquent les politiques anti-migratoires racistes et criminelles de l’UE. Les chercheurs n’invitent pas toujours les personnes, les groupes et institutions sur lesquelles portent leur recherche. Parfois, c’est même préférable. Vous trouveriez sans doute désagréable qu’un membre d’un groupuscule d’extrême droite sur lequel porte le travail de votre laboratoire de recherche viennent s’exprimer à un colloque. Non ? Vous pouviez donc discourir doctement entre « scientifiques » de considérations juridiques sur Frontex, sans donner la parole à l’un de ses représentants. Votre « événement scientifique » n’aurait pas perdu de son intérêt ni de son crédit.

      Vous avez appris que des personnes, des associations, des syndicats, des collectifs ne souhaitaient pas que des responsables de Frontex et Europol viennent servir leur propagande et légitimer leur action à l’Université. C’est leur droit. Leurs arguments et revendications sont légitimes. Mais vous avez préféré les balayer avec morgue et indignation, vous efforçant de faire passer les contestataires pour des ignares qui se trompent de combat. Se pencher un peu plus sur les critiques qu’on nous adresse et accepter de se remettre en question, c’est souvent salutaire. Vous avez fait le choix de ne pas vous prêter à cet exercice. C’est votre choix. Il est contestable. Vous pensez avoir raison, que les autres ont tort. La preuve, vous aviez également invité quelqu’un de la Cimade pour servir de caution critique à votre colloque. On ne pourrait donc décemment pas vous reprocher d’être d’un côté ou de l’autre. Tout le monde peut s’exprimer. Une minute pour la défense, une minute pour l’accusation. Et le tour de passe passe est joué, la pilule prête à être avalée.

      Vous avez décidé que ce colloque aurait lieu comme prévu, coûte que coûte. Même si cela devait se passer sous haute protection policière. Avec 2 policiers en civil à l’intérieur filtrant au faciès les entrées et des fourgons faisant la ronde autour de l’IMAG. Encore une fois, c’est un choix. Il est contestable. Faire appel à la police pour étouffer la contestation sur un campus universitaire, c’est osé. Transformer un lieu où s’élabore le savoir en bunker, tout autant. Mais alors empêcher, au nom de la« Démocratie », de la « Science », et de la « Liberté d’expression » une action contre des institutions répressives (Frontex/Europol) , avouez que c’est carrément cocasse. Vous avez décidé de « protéger » la tribune offerte à des représentants d’institutions criminelles dont vous reprochez vous-même l’opacité. Les protéger de quoi ? De quelques militant.e.s contre l’Europe-forteresse, solidaires des migrant.e.s persécuté.e.s par ces mêmes institutions. Et venu.e.s joyeusement exprimer leur colère en scandant des slogans. C’est ça votre rôle ? Défendre la liberté de parole des puissants et étouffer les voix minoritaires qui tentent de résister à ces puissants. Vous êtes sérieux , là ?

      Vous avez décidé d’assister passivement à un passage à tabac extrêmement violent dans l’enceinte même où vous discutiez poliment avec Frontex et consort. Des dizaines de personnes se sont faites défoncer à l’aveugle et sans sommations par des flics déchaînés qui ont pénétré en furie dans la salle des débats. Une dizaine de personnes blessées. 4 hospitalisées. Tout ça sous vos yeux. Ne rien faire face à ce déchaînement de violences que vous avez encouragé en vous mettant sous protection de la police est un choix. Il est contestable. J’espère que vous en avez un minimum conscience… parce que la pilule est de moins en moins facile à avaler.

      Et enfin, vous avez décidé de reprendre rapidement les « travaux » sans même attendre que le sang des manifestant.e.s n’ait séché. Comme si rien ne s’était passé. Et en donnant la parole à un autre flic qui n’avait pas été invité, lui, pour taper des militant.e.s, mais pour faire la promo d’Euromed Police : Michel Quillé. Vous avez fait le choix de continuer. Sans rien dire. Sans dénoncer l’usage disproportionné de la force et les violences policières dans la salle de votre colloque. Sans exprimer la moindre solidarité avec les personnes blessées ni chercher à vous enquérir de leur santé. Sans me trahir la moindre émotion. Rien, silence et blagues gênées quand ce n’était pas pour rappeler votre désapprobation de cette action. C’est votre choix, là encore. Il est contestable… mais la pilule ne passe vraiment pas.

      Pour finir en beauté et montrer comme vous êtes cohérent.e.s jusqu’au bout, vous vous êtes plaint.e.s. Vous avez pris le temps de faire une « mise au point ». Vous présentant comme des victimes. Décrivant les contestataires comme une dangereuse menace contre les « libertés universitaires », des gens « tout sauf pacifiques » munis d’un terrible accoutrement (gants, cagoules...). Justifiant l’intervention policière (tiens, rien n’est dit sur leur accoutrement à eux, casques, boucliers, gazeuses, tonfas...). Taisant le déchaînement de violences des flics. Regrettant la « tournure violente » des événements sans en mentionner les véritables auteurs...mais en en faisant porter la responsabilité aux militant.e.s. Bref, racontant les faits avec une rigueur pas très « scientifique ». Mais ce n’est pas grave, vous avez le choix de pouvoir dire n’importe quoi. Et vous avez le droit avec vous, vous qui êtes des experts du droit.

      Un ex-universitaire repenti, déserteur du monde académique

      Article du Daubé du 23 mars 2018
      *
      Mise au point des organisateurs.

    • Frontex invité à l’université : Compte rendu des violences policières

      Indymedia Grenoble fonctionne selon le principe de la publication ouverte, c’est à dire que chacun·e peut y publier une contribution (textes photos, liens). Le collectif de modération n’est pas l’auteur des contributions. Celles-ci n’engagent que leurs auteur·e·s. L’équipe d’administration − comme indiqué dans la charte − n’a pas à porter de jugement collectif sur les contenus publiés.

      https://grenoble.indymedia.org/2018-03-22-Frontex-invite-a-l-universite

    • Communiqué de la FSU - UGA (30 mars 2018)

      L’intervention brutale des forces de l’ordre dans le bâtiment universitaire IMAG le 22 mars 2018 à l’occasion d’un rassemblement de contestation de la politique mise en œuvre par l’agence Frontex a suscité une émotion légitime dans la communauté universitaire. On dénombre une dizaine de blessés par la police, dont 2 lourdement touchés à la tête.

      Une délégation des participants au rassemblement anti Frontex a été entendue par le Conseil d’administration de l’UGA réuni le 23 mars. Il ressort de leurs témoignages que

      1 ) les forces de l’ordre étaient déjà présentes aux abords du bâtiment IMAG, bien avant toute entrée des manifestants dans celui-ci ;

      2) les manifestants n’ont pas pénétré dans les locaux par effraction, les portes étant ouvertes au moment de la pause, leur action consistant à lancer des slogans anti Frontex et à tagger un mur, sans violence physique à l’encontre de quiconque et sans même interrompre le déroulement du colloque, qui était alors en pause.

      3) l’irruption des forces de l’ordre dans le bâtiment IMAG a été totalement disproportionnée par rapport à la gêne occasionnée et a été effectuée avec une brutalité et une violence injustifiables (pas de sommation, pas d’invite à quitter les locaux, coups délibérés, y compris sur les personnes déjà au sol).

      Lors du conseil d’administration, la FSU a interpellé le président Lévy sur les circonstances dans lesquelles la police avait été amenée à stationner sur le campus puis à intervenir dans des locaux universitaires, et demandé que les témoignages soient recueillis le plus largement possible pour faire la clarté sur le déroulement des faits.

      Plus particulièrement, aux questions : la présidence a-t-elle sollicité la présence de la police sur le campus ? a –t-elle été informée de cette présence ? si oui a t-elle donné son accord ? La présidence a-t-elle demandé l’intervention de la police dans les locaux de l’IMAG et l’évacuation des manifestants ?

      Le Président Lévy a répondu :
      – ne pas être à l’origine de la demande d’une surveillance des forces de l’ordre sur le campus dont il ignorait la présence ;
      – ne pas être à l’origine de la demande d’évacuation des manifestants ;
      – être prêt à rappeler au Préfet ses prérogatives en tant que président d’université sur la question de la présence policière sur le campus et dans les bâtiments universitaires ;
      – être prêt à recueillir tous les témoignages et à faire la vérité sur ce qui s’est passé.

      Dans un courrier du 27 mars adressé à Mme la Ministre, le Président Lévy livre une version des faits dont la FSU s’étonne vivement.

      D’une part, cette lettre donne des événements un point de vue unilatéral qui ignore délibérément les nombreux témoignages entendus lors du CA de vendredi 23 mars ; or ces témoignages donnaient des événements une appréciation sensiblement différente, notamment en ce qui concerne la chronologie des faits et l’attitude des policiers.

      D’autre part, elle reste très évasive quant à l’autorisation qu’aurait ou non donnée l’UGA pour une présence massive de policiers sur le campus, le Président Lévy se bornant à évoquer son ignorance du « dimensionnement des moyens déployés » tout en reconnaissant avoir été informé la veille de cette présence policière, contredisant ainsi ses propos tenus devant le CA.

      Ce courrier ne dit pas non plus qui a requis, une fois les manifestants entrés dans le bâtiment IMAG, l’intervention des forces de l’ordre, laissant sous entendre qu’il s’agit là d’une initiative de la police ayant pénétré de son propre chef dans les locaux avant que la décision d’évacuation ait été prise par l’université et signifiée aux forces de l’ordre. Or, la préfecture de l’Isère a tenu à préciser que son intervention n’avait pas été faite à son initiative mais bien à la demande de l’UGA.

      La FSU attend de la Présidence qu’elle s’exprime devant l’ensemble de la communauté universitaire en faisant toute la clarté, grâce à la prise en compte de tous les témoignages, sur le déroulement précis de ces événements et sur sa responsabilité.

      La FSU demande à la Présidence qu’elle respecte les engagements pris devant le CA.

      La FSU s’associe à la condamnation de l’intervention de la police dans des locaux de l’université lors du colloque FRONTEX.

      La FSU condamne le recours à la police par la présidence de l’UGA, en particulier lors des réunions du conseil d’administration les 27 octobre 2017 et 16 février 2018.

    • #Lettre_ouverte Doyen, Présidence et Ministre

      À Mme Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche,
      À M. Lionel Beffre, Préfet de l’Isère,
      À Mme Claudine Schmidt-Lainé, Recteur de l’Académie de Grenoble,
      À Mme Isabelle Lauraire,Chef de Division Enseignement Supérieur, Rectorat d’Académie,
      À M. Patrick Lévy, Président de l’UGA,
      À M. David Dechenaud, Doyen de la Faculté de Droit de l’UGA,

      Grenoble, le vendredi 23 mars 2018

      Objet : Rappel du code de l’éducation et demande d’enquête de responsabilités sur la violente intervention policière au sein du bâtiment IMAG lors du colloque “De Frontex à Frontex” sur le campus de Grenoble

      Madame la Ministre,
      Monsieur le Préfet,
      Madame le Recteur,
      Madame la Chef de Division,
      Monsieur le Président,
      Monsieur le Doyen,

      Par la présente, nous, enseignant.e.s-chercheurs.ses, étudiant.e.s et personnels de l’Université Grenoble-Alpes, tenons à attirer votre attention sur les faits suivants :

      – Un colloque organisé par la faculté de droit de Grenoble s’est déroulé ce jeudi 22 mars à l’Université Grenoble Alpes autour du “service européen des garde-côtes et garde-frontières”. Cette agence est responsable de la répression à l’encontre des migrant-e-s aux frontières de l’Europe, entraînant des centaines de morts chaque année. Outre les enseignant.e.s-chercheurs.ses, des intervenant.e.s de Frontex étaient présent.e.s à ce colloque.
      – Une centaine de personnes, notamment lycéennes, étudiantes, doctorantes, personnels et syndicalistes s’était rassemblée devant le bâtiment où avait lieu ce colloque dans le cadre d’une manifestation pacifique contre cette manifestation scientifique (tract en PJ). Les portes du lieu ayant été ouvertes, les manifestants sont entrés, s’en est ensuivie une intervention policière très violente, de nombreuses personnes présentes subissant de sévères blessures (voir le rappel des faits ci-dessous).
      – L’intervention des forces de l’ordre sur un campus lors d’une rencontre universitaire est intolérable. Seul le président de l’université, garant du maintien de l’ordre, peut demander leur intervention (Code de l’Education, article L712-2 et R 712-1 et ss), ce que la présidence de l’UGA a nié avoir fait publiquement lors du Conseil d’Administration du 23 mars, avant de publier un communiqué de démenti la semaine suivante apprenant l’existence de cette lettre.
      – Cette intervention n’est pas unique mais s’inscrit dans un contexte marqué par des interventions policières violentes sur les campus de Bordeaux, Dijon, Strasbourg, et des menaces d’intervention policière sur le campus de Toulouse.

      En conséquence :
      Nous condamnons l’ensemble des violences policières commises à l’UGA le 22 mars et tenons également à condamner celles ayant eu lieu sur les autres campus.
      Nous demandons à tous les destinataires de cette lettre de se positionner publiquement sur les motifs et la manière dont a été conduite cette intervention policière dans l’enceinte de l’université.
      Nous exigeons de tous les destinataires de cette lettre qu’ils fassent la lumière sur les responsables de cette intervention et les faits susmentionnés.
      Nous exigeons de tous les destinataires de cette lettre qu’ils veillent à ce que les responsables des violences commises par les agents de police à l’encontre des personnes présentes ne restent pas impunis.

      Rappel des faits :
      – Pendant une pause, les portes de la salle étant ouvertes, les manifestant.e.s se sont déplacé.e.s à l’intérieur du bâtiment pour poursuivre pacifiquement leur manifestation.
      – Toutes les portes, à l’exception de celles par lesquelles les manifestant.e.s sont entré.e.s, étaient closes avant même l’entrée des manifestant.e.s. 6 camions de police étaient présents avant même le début de la manifestation convoquée à 15h.
      – L’entrée des manifestant.e.s s’est faite de manière pacifique, ceux-ci continuant, comme ils l’avaient fait dehors, à lancer des slogans contre Frontex. Néanmoins, elle a visiblement créé la panique chez les organisateurs du colloque, des participant.e.s au colloque se voyant refuser de sortir du bâtiment lors de la pause - et ce, avant l’entrée des manifestant.e.s - ayant entendu deux personnes de l’organisation dire “il faut appeler” lors de l’entrée des manifestant.e.s.
      – Dans les minutes suivantes, plusieurs policiers nationaux de la brigade anti-émeute sont entrés dans la salle de conférences. Aucune sommation n’a été formulée par les forces de l’ordre avant usage de la violence. Les policiers ont immédiatement frappé les personnes présentes - en visant particulièrement et clairement les têtes -, des manifestant-e-s, mais également des personnes participant au colloque. Plusieurs personnes - manifestant.e.s et participant.e.s au colloque s’identifiant comme tels - ont été violemment mises dehors, sans qu’elles n’opposent de résistance, sans qu’il ne leur soit demandé de sortir et sans qu’il ne leur soit permis de récupérer leurs affaires. Des personnes battues à coup de matraque ont continué à être frappées par les policiers alors qu’elles étaient à terre et n’opposaient aucune résistance. Une dizaine de personnes a été blessée par la police, dont 4 ont été transportées à l’hôpital et 2 lourdement touchées à la tête.
      – Alors que les manifestant.e.s étaient sorti.e.s, de même que des participant.e.s doctorant.e.s de l’UGA s’identifiant comme tel.le.s alors qu’ils se faisaient sortir violemment de l’amphithéâtre, ils se sont entendus répondre “Ferme ta gueule” à plusieurs reprises par les policiers. Les policiers se sont d’abord placés face à eux en continuant à les provoquer, en insultant plusieurs d’entre eux et en continuant à utiliser leur matraque, y compris à l’encontre d’une personne portant dans ses bras son enfant de 4 ans.

      Signataires (partiel : au 30/3)

      Université Grenoble-Alpes :

      Lauriane Bouvet, ATER, UGA
      Isabelle Krzywkowski, PR, UGA
      Alice Carette, MCF, UGA
      Federico Bellido, ATER, UGA
      Cyril Trimaille, MCF, UGA
      Catherine Frier, MCF, UGA
      Thierry Soubrié, MCF, UGA
      Nicolas Galy, Doctorant, UGA
      Amélie NUQ, MCF, UGA
      Marinette Matthey, PR, UGA
      Fabrice Gilles, docteur, Académie de Dijon
      Charlotte Dejean, MCF, UGA
      Debora Barattin, Doctorante, UGA
      Ulysse Coutaud, Doctorant, UGA
      Fabienne Agasse, MCF, UGA
      Marie Thirion, Etudiante, UGA
      Olga Bronnikova, MCF, UGA
      Sarah Mekdjian, MCF, UGA
      Laurent Gallardo, MCF, UGA
      Jean-Yves Tizot, MCF, UGA
      Cristina Del Biaggio, MCF, UGA
      Caroline Rossi, MCF, UGA
      Franck Gaudichaud, MCF, UGA
      Emmanuelle Eggers, PRAG, UGA
      Olga Lobo, MCF, UGA
      Anna Claudia Ticca, ATER, UGA
      Nina Soleymani, ATER, UGA
      Claire Wolfarth, Doctorante, UGA
      Emmanuelle Puissant, MCF, UGA
      Benjamin Levy, Doctorant, UGA
      Murielle Chatel, BIATSS, UGA
      Alexandre Demeure, MCF, : UGA
      Eva Deront, Doctorante, UGA
      Ricardo Salas Rivera, DCE, UGA
      Charlotte Imbert, Etudiante, IEPG
      Grange Julia, Etudiante, LCE UGA
      Anthony Pecqueux, CR CNRS, ENSAG
      Philippe Flory, Doctorant, UGA
      Frédéric Gonthier, MCF, IEPG
      Marie Ducruet, BIATSS, UGA
      Manon Dié , Étudiante , LCE UGA
      Hélène Caune, MCF, IEPG
      Carole Durand, BIATSs, UGA
      Alicia Oudaoud, ATER, UGA
      Anne Cayuela, PR, UGA
      Lison Leneveler, Doctorante, UGA
      Belen Molina Concha, CGT-Ferc Sup Grenoble, CGT UD38
      Maria Ferraro MCF retraitée UGA
      Oriane Sulpice, Doctorante, UGA
      Jérôme Ferrand, MCF, UGA
      Paul Bourgues, Doctorant, UGA
      Amélie Stoecklé, Doctorante, UGA
      Zérah Brémond, ATER, UGA
      Elsa Guillalot, MCF, UGA
      Gwenaël Delaval, MCF, UGA
      Claire Barraud, PRCE, UGA
      Aurore Meyfroidt, post-doctorante, UGA
      Laurent Terrier, IGE, G-INP
      Souad HOUAMA, UGA
      Mitra KAFAI
      Eric GUINET, UGA
      Benoît Rey, UGA
      Marta Ruiz Galbete, MCF, UGA
      M.-H. Lachaud, docteure, UGA
      Théa Manola, ENSAG/UGA
      Mathilde Piau, Etudiante, UGA
      Bénédicte Fischer, MCF, UGA
      Jean-François Carcelen, PR, UGA
      Cornillon Françoise, PRAG, UGA
      Pierre Badin, DR, CNRS
      Sofia Laviola, étudiante, UGA
      Amélie Imbert, MCF, UGA
      Léa Garénaux, Etudiante, UGA
      Salomé Pairone, Etudiante, UGA et IEPG
      Mathilde Regad, Doctorante, UGA
      Grégoire Charlot, MCF, UGA
      Ilaria Taddei, MCF, UGA
      Alain Drillat, PRAG, UGA
      Mathilde Noëlle Mougin, Doctorante, UGA
      Raphaël Rossignol, MCF, UGA
      Naïma Ghermani, MCF, UGA
      Ethlinn Weber, Etudiante, UGA
      Jean-Loup De Saint-Phalle, Etudiant, UGA
      Lucas Vandendriessche, Etudiant, IEPG
      Elisa Santalena, MCF, UGA
      Jean-François Massol, PR, UGA
      Audrey Dominguez, Doctorante, UGA
      Marianne Prévost, bibliothécaire, UGA
      Didier Piau, PR, UGA
      Clémentine Martin, Etudiante, UGA
      Viviane Clavier, MCF, UGA
      Pascale Roux, MCF, UGA
      Rémi Clot-Goudard, MCF, UGA
      Pierre-André Cheminant, doctorant, UGA

      Signataires des autres universités :

      Matthieu Renault, MCF, Université Paris Vincennes Saint-Denis
      Anna Zaytseva, MCF, Université Toulouse 2 Jean Jaurès
      Anna Shapovalova, ATER, Université Lyon 2 ; doctorante Sciences Po
      François Valegeas, MCF, Université Paul-Valéry Montpellier 3
      Benjamin Ferron, MCF, Université Paris-Est Créteil
      Jérôme Valluy, MCF, Université Panthéon-Sorbonne - Paris 1
      Daria Saburova, doctorante, Université Paris Nanterre
      Baptiste Kotras, postdoc, Université Paris-Est
      Wenceslas Lizé, MCF, Université de Poitiers
      Julien Leers, BIATSS, Université de Paris 1
      Daphné Le Roux, doctorante, Université Paris Nanterre
      Isabelle Désert, professeur EPS Université Paris 1
      Maud Benayoun, BIATSS, Université Paris 1
      Tom Goldman, doctorant, Université Paris-Dauphine
      Hayat Benkhelifa, MCF, AgroParisTech
      Sarah Leperchey, MCF, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
      Pierre Sauvêtre, MCF, Université Paris Nanterre
      Paul Guillibert, doctorant, Université Paris Nanterre
      Hugo Dumoulin, doctorant, Université Paris Nanterre
      Enrique Klaus, postdoctorant ERC-TARICA, IRMC, Tunis
      Guillaume Gourgues, MCF, Université de Franche-Comté
      Chantal Jaquet, Professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
      Lucie Laplace, doctorante, Université Lumière Lyon 2
      Luc Vincenti, Université Paul Valéry Montpellier 3
      Morane Chavanon, ATER, Université Lyon 2
      Vaillant Zoé, MCF Paris Nanterre
      Garnoussi Nadia, MCF Université de Lille
      Cohen-Halimi Michèle, PR Université de Paris 8
      Victor Violier, doctorant, Université Paris Nanterre
      Iacopo Adda, doctorant, Université de Genève
      Bertrand Binoche, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
      Hélène Nessi, MCF Université Paris Nanterre
      Aurélie Quentin, MCF Université Paris Nanterre
      Hector Uniacke, Etudiant, Université Paris Vincennes Saint-Denis
      Aliènor Bertrand, CR, CNRS-Faculté de droit de Montpellier
      Sarah Sajn, doctorante, Sciences Po Aix / CHERPA
      Frédérique Leblanc, MCF, Université Paris Nanterre
      Camille Vergnaud, doctorante Université Paris Nanterre
      Pascal Bonnard, MCF, Université Jean Monnet de Saint-Etienne
      Hanna Perekhoda, étudiante, Université de Lausanne
      Raphaël Sablong, MCF, Université Lyon 1
      Sophie Roux, PR, Ecole normale supérieure
      Antoine Lévêque, Doctorant ATER, IEP de Lyon
      Antoine Renaud, Doctorant, ENS de Lyon
      Elena Smirnova, Doctorante, Université Paris Diderot - Paris 7
      Claire Thouvenot, Doctorante, Université Paris Nanterre
      Selim Nadi, Doctorant, Centre d’histoire de Sciences Po/Universität Bielefeld
      Selin Le Visage, Doctorante, Université Paris Nanterre
      Julie Marquet, Doctorante, Université Paris 7
      Soazig Le Bihan, Professeure Associée, Université du Montana
      Vinicius Kauê Ferreira, Doctorant, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
      Citlalli Dominguez, Doctorante, Sorbonne Université, Faculté des Lettres
      Anne Didelot, PRCE, Université de Lorraine
      Hélène Blaszkiewicz, Doctorante, Université de Lyon
      Jean-Pierre Terrail, professeur honoraire, université de Versailles-Saint-Quentin
      Sylvain Bertschy, Doctorant, Université Paul Valéry Montpellier III
      Sahar Aurore Saeidnia, Postdoctorante, IREMAM-MMSH, Aix-en-Provence
      Fanny Vincent, post-doctorante, CEET-CNAM
      Alice Simon, ATER, Université de Montpellier
      Tristan Poullaouec, MCF, Université de Nantes
      Julien O’Miel, MCF, Université de Lille
      Chowra Makaremi, CR, CNRS, IRIS
      David Do Paço, chercheur et enseignant, CHSP, Sciences Po
      Rachel Vanneuville, CR, CNRS, Triangle Lyon
      Antonio Ramos Ramírez, ATER, Université de Versailles-Saint-Quentin
      Kristina Kovalskaya, Doctorante, EPHE-PSL Paris
      Caroline Guibet Lafaye, directrice de recherche, Cnrs, Univ. de Bordeaux
      Dominique Glaymann, professeur de sociologie, Université d’Evry Paris-Saclay
      Grégoire Le Quang, ATER, Université Lyon 2
      Maria Emanovskaya, doctorante, INALCO
      Davide Gallo Lassere, postdoc, Sophiapol, Université Paris Ouest
      Tatyana Shukan, lectrice, Université Paris-Sorbonne
      Nataliya Puchenkina, doctorante, Université de Tours
      Josua Gräbener, chargé de cours, Université Lille 2 (docteur IEPG)

      Signataires citoyen.nes

      Pierre Gaillard LDH Délégué Régional
      Paola Bonilla, Isère
      Nathalie Durindel, enseignante dans le second degré, Isère
      Elsa Quintin, professeur agrégée Arts Plastiques
      Anaïs Coulin, enseignante dans le second degré, Isère
      Quentin Latasse, enseignant-stagiaire dans le second degré, Isère
      Marie Bouvet, adjoint du patrimoine, Rhône
      Hélène Bouvet, retraitée, Haute- Savoie
      Estelle Flory, éditrice, Seine-et-Marne
      Perrine Olff-Rastegar - UJFP Alsace - Strasbourg
      Christiane Vollaire - Programme Non-lieux de l’exil (EHESS-Inalco)

      https://docs.google.com/document/d/1bKh1uQqj83ZvmOBWhRsMK0nukhIJjb_oleft667f-ws/edit

    • Lettre ouverte aux organisateurs du colloque de « Frontex à Frontex »
      –-> résumé des faits et des opinions

      Pour faire suite à l’organisation de deux journées « Frontex » à l’université de Grenoble, leur perturbation et l’intervention des forces de l’ordre sur le campus...

      https://lundi.am/local/cache-vignettes/L1200xH554/arton1257-bd727.png?1522751525
      https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex

    • Au-delà de la loi ORE, les étudiants grenoblois sont mobilisés contre Patrick Lévy et demandent sa démission. Ils lui reprochent d’avoir demandé à la préfecture de l’Isère, le 22 mars dernier, l’évacuation d’un colloque sur l’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex), organisé sur le campus et envahis par des étudiants et militants protestataires. L’évacuation musclée par la police a été qualifiée de « violente » par les étudiants qui déplorent quatre blessés soignés à l’hôpital, dont deux pour des plaies ouvertes.

      http://www.liberation.fr/france/2018/04/05/grenoble-un-batiment-de-la-fac-bloque_1641355

  • « Le déguisement des mots et les mots aiguisés pour euphémiser les réalités par Didier Epsztajn

    https://scenesdelavisquotidien.com/2018/02/06/le-deguisement-des-mots-et-les-mots-aiguises-pour-euphemiser

    Quelques mots comme entrées : Abus, Blonde, Bon père de famille, Bouffe, Castration, Conquête, Délicate, Égalitarisme, Facile, Frigide, Gouine, Hystérique, Indisposée, Jacasser, Jouissive, Kilos, Lessivée, Mère, Nommer, Ornement, Prendre, Pro-vie, Querelle, Radicale, Sauvagesse, Suffixe, Tomber, Universel, Vache, Voile, Walkyrie, XY, Zone d’amitié. D’autres mots aussi, des exemples de l’ancrage profond du sexisme dans la langue.

    Dans un premier moment, je présente quelques unes des analyses, choisies subjectivement, de ce riche ouvrage. Puis j’entamerai une dispute démocratique sur certains développements que je juge très discutables.

    #vocabulaire #mansplanning #sexisme #langage

    • Les personnes se considérant comme « trans » subissent des formes de sexisme propres, des stigmatisations particulières… Reste que les termes utilisés par des activistes « trans » – mais qui ne disent rien ni sur leurs oppressions spécifiques ni sur les moyens de les combattre – me semblent plus que discutables. Des mots pour des « identités », pensées comme pré-existantes aux rapports sociaux. Ainsi des « transfemmes » appellent « cis » les femmes qui sont la majorité de la population mondiale, et, sont ainsi renommées, par d’autres qu’elles-mêmes.

      A la naissance sur la base d’un sexe considéré comme dichotomique, chacun·e subit une assignation, une identité officielle et sociale – elle-même marqueur du genre comme ensemble d’injonctions et d’interdictions. Toustes sont inclu·es dans ce système de bicatégorisation hiérarchisée et de contraintes qui peut prendre cependant des formes historiques différenciées et qui n’est pas exempt de contradictions. Un système d’inégalité systémique qu’il ne suffit pas de troubler mais bien de détruire. Et dans l’immédiat, les réassignations chirurgicales et hormonales des enfants devraient être interdites.

      Sauf à dire que les mots n’ont rien à voir avec les constructions sociales, la phrase suivante est au moins incompréhensible : « je dirais plutôt, par exemple, que j’ai un corps de femme, même si j’ai un pénis, car le simple fait d’être une femme fait de mon corps un corps de femme ».

  • Plus de 65.000 élèves français sont scolarisés dans une école alternative (Europe 1)
    http://www.europe1.fr/societe/plus-de-65000-eleves-francais-sont-scolarises-dans-une-ecole-alternative-337

    Il existe actuellement 605 écoles primaires et 563 collèges/lycées hors contrat, selon des chiffres du ministère de l’Education nationale […]. Au total, 61.515 élèves français étaient scolarisés cette année dans ces écoles dites « alternatives », contre 56.000 l’an dernier. « Il se crée une centaine de structures par an depuis trois ans » […].

    Les établissements et associations privées hors contrat ne bénéficient d’aucune aide de l’Etat, mais ils sont libres d’enseigner comme ils le veulent. Seule obligation : à 16 ans, leurs élèves doivent avoir le même niveau […] que les autres.

    […] 93 de ces établissements alternatifs créés en 2016 (soit 43% des créations) sont des écoles « Montessori » […]. 29% des écoles créées développent des pédagogies alternatives du même type, à l’instar des écoles « Freinet » ou « Steiner-Waldorf ». Seules 28% des créations concernent des écoles de type « confessionnel » (catholiques, juives et musulmanes) ou spécialisées, comme le réseau Espérance banlieue.

    Aujourd’hui, il suffit, pour ouvrir une école primaire privée par exemple, d’être bachelier, âgé d’au moins 21 ans, de disposer de locaux et de faire une déclaration en mairie. La municipalité et l’Etat peuvent ensuite effectuer des contrôles a posteriori pour vérifier que l’école respecte ses engagements en matière de formation des élèves.

    Pédagogies alternatives : à la recherche d’une autre école (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/pedagogies-alternatives-a-la-recherche-d-une-autre-ecole-30-06-2017-70993

    #éducation #pédagogies_alternatives #écoles_différentes #écoles_hors_contrat #écoles_privées

    Le débat : les établissements alternatifs sont-ils un gage de réussite pour les élèves ? (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/le-debat-les-etablissements-alternatifs-sont-ils-un-gage-de-reussite-pour

    Les méthodes d’éducation alternatives et les établissements qui les transmettent se multiplient en France. Sont-elles pour autant une assurance de réussite pour les enfants qui les suivent ? Débat avec deux experts de l’éducation.
    […]
    Oui, pour Marie-Hélène Place : « Je crois que le système de Jules Ferry ne correspond plus aux attentes d’aujourd’hui. Il avait été conçu pour répondre à des besoins économiques, former des jeunes à des métiers, avec un professeur qui détient la connaissance et la transmet aux élèves. Beaucoup de pédagogies alternatives proposent plutôt d’accompagner l’enfant dans ce qu’il est, pour accéder à l’autonomie, la connaissance, la culture. Tous les enfants ont besoin d’être respectés dans ce qu’ils sont. Quand on est heureux de faire ce qu’on fait, on est plus concentré et on va beaucoup plus loin. »
    Non, pour Didier Pleux : « Ce que proposent la plupart de ces établissements hors contrat n’a rien de nouveau. C’est même souvent de la poudre aux yeux. Et si l’on prend l’exemple de la pédagogie Montessori, il faut savoir qu’elle a déjà été intégrée en partie à l’enseignement public, essentiellement dans les classes de maternelle. […] Nous parlons quand même d’une méthode qui date de 1906, créée pour des enfants déshérités de Rome, abusés, battus, malmenés. Même s’il y a dans cette pédagogie de bonnes choses, elle peut s’avérer inadaptée. A l’heure où les enfants que l’on voit passer dans nos cabinets ont surtout des problèmes avec la discipline, l’encadrement, la contrainte, il est par exemple curieux de leur proposer un modèle horizontal, dans lequel ils peuvent à peu près tout choisir. […] De mon point de vue, c’est un schéma qui convient essentiellement aux enfants très anxieux, de milieux défavorisés. Tout le contraire en fait de la plupart des élèves que l’on retrouve dans ces établissements. Derrière tout cela, il y a évidemment un juteux business […].

    Pédagogie alternative : « Donner aux enfants la joie d’apprendre », selon un papa (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/pedagogie-alternative-donner-aux-enfants-la-joie-d-apprendre-selon-un-pap

    Sur son site, l’école précise admettre les enfants « de toute couleur, nationalité et origine ethnique ». Elle est pourtant loin d’être accessible à tous. La scolarité est facturée entre 8 300 euros et 12 500 euros par an, selon l’âge.
    […]
    Tout est à la carte : chacun fait à peu près ce qu’il veut quand il le veut, en utilisant le matériel conçu par Maria Montessori au siècle dernier : du célèbre boulier pour apprendre à compter aux « lettres rugueuses » — en papier de verre collées sur des planchettes — pour découvrir la lecture.
    […]
    Enfants regroupés par tranches d’âge (2-3 ans, 3-6 ans et 6-9 ans), absence de notes, emplois du temps souples... Les différences avec l’enseignement classique sont multiples. Au point que Delphine appréhende le retour de son fils à une scolarité classique (en CM2).

    #témoignage #Montessori

    Une première école alternative ouvre ses portes dans le Gers (Le Journal du Gers)
    https://lejournaldugers.fr/article/22166-une-premiere-ecole-alternative-ouvre-ses-portes-dans-le-gers

    #territoires #ruralité

    Ces écoles survendent des "recettes" mais qu’en est-il des principes pointés par les recherches ?
    https://seenthis.net/messages/672299

  • Du mercure marin dans les lacs de montagne pyrénéens / Actualités scientifiques / Actualités / OMP - OMP
    http://www.obs-mip.fr/actualites/actualites-scientifiques/mercure_poisson_pyrenees

    Le mercure marin ayant pour origine la nourriture utilisée en pisciculture peut se retrouver dans les lacs de haute montagne alevinés en truites élevées en plaine. C’est que vient de publier une équipe pluridisciplinaire toulousaine (CNRS-Université de Toulouse) associée à un biogéochimiste de l’IPREM (CNRS-Université de Pau) dans la revue Scientific Report. Ces résultats s’appuient sur des traceurs isotopiques qui ont permis de reconstruire l’histoire écologique individuelle de chaque truite ainsi que les processus ayant conduit à l’intégration du mercure dans leurs tissus.

    #mercure #truite #pyrenees #CNRS
    Et #effet_rebond ?

    Même pas besoin d’attendre la fonte du pergelisol…

  • Didier Lockwood, quand l’oiseau s’endort
    https://la-bas.org/4942

    Didier Lockwood est mort brusquement à 62 ans, et c’est surtout les oiseaux qui ont le cœur lourd. Aucun ne s’attendait à une chose pareille, il vivait avec eux, tous les jours, toutes les nuits, il volait comme eux, il était comme eux, il n’y avait plus de différence depuis longtemps, aussi bien les grands oiseaux de mer que les cigognes manouches, aussi bien les oies sauvages que les oiseaux de nuit, aussi bien les oiseaux bariolés que les oiseaux de feu, tous se reconnaissaient dans son violon et sa #Musique, les couleurs, la mer, les arbres, le ciel autour, toute la vie, au moindre coup d’archet tous décollaient, tous s’envolaient, et nous avec.Continuer la (...)

    #Radio

  • « La Vie : mode d’emploi critique » - entretien avec #Didier_Fassin - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

    https://www.nonfiction.fr/article-9244-la-vie-mode-demploi-critique-entretien-avec-didier-fassin.ht

    Didier Fassin vient de publier La Vie. Mode d’emploi critique, où il réfléchit à la manière de rendre compte du traitement inégal des vies humaines dans les sociétés contemporaines, à partir d’enquêtes de terrain qu’il a réalisées principalement en France et en Afrique du Sud et de concepts élaborés par des philosophes.

    Sa démarche, qui lie un travail sur les concepts et leur mise à l’épreuve à partir de situations vécues pour élaborer un cadre d’analyse qui permette d’en rendre compte, prend quelques libertés par rapport à ce en quoi consiste habituellement la discussion philosophique. En conséquence, sa pertinence doit s’évaluer en fonction de l’intérêt du cadre proposé pour décrire les situations évoquées ou d’autres situations comparables, mais également nous aider à nous positionner par rapport à celles-ci.

    Il a accepté de répondre aux questions de Nonfiction à l’occasion de la sortie de ce livre.

    #inégalités #société

  • Le plan du voiturier
    https://la-bas.org/4928

    Notre employé de la semaine dans la revue de presse de Didier Porte, c’est le petit Dany, le stagiaire de la rédaction, qui nous dévoile un bon plan Là-bas… ah, il ira loin, le gamin ! Vous êtes dans la galère, vous êtes dans la misère ? Voilà un bon plan pour en sortir, pour frimer et même pour vous balader en amoureux dans une bagnole de luxe le jour de la Saint-Valentin : c’est le plan du voiturier.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Economie

  • Finances publiques : une fois de plus, la #Cour_des_comptes avait noirci le tableau
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080218/finances-publiques-une-fois-de-plus-la-cour-des-comptes-avait-noirci-le-ta

    Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, en janvier. © Reuters Le déficit public sera sans doute en 2017 en deçà des 3 % du PIB et le déficit de l’État sera inférieur au niveau prévu dans la loi de finances. On est loin du scénario alarmiste décrit par la Cour des comptes en juin dernier. Cette dernière défend cependant son bilan, mais elle peine à cacher plusieurs biais idéologiques.

    #France #Economie #audit_des_comptes_publics #budget_2017

  • Au CHU de Besançon, les épisios ne sont plus lésion - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/01/30/au-chu-de-besancon-les-episios-ne-sont-plus-lesion_1626275

    Le centre hospitalier du Doubs a, depuis quinze ans, cantonné le bistouri aux cas exceptionnels. La pratique, encore régulière en France, est décriée pour son manque de respect des femmes.

    L’été dernier, en pleine polémique sur les violences obstétricales, elle dit avoir ressenti le besoin de « se mettre dans une bulle ». A 32 ans, Amandine attendait alors son premier enfant. « J’avais déjà entendu pas mal de récits pas forcément drôles de copines, et avec tout ce qui se disait alors sur l’épisiotomie, j’avais très, très peur de l’accouchement, d’être déchirée, d’avoir mal », se souvient la jeune femme.

    Pour conjurer cette peur, cette employée de banque a appliqué une méthode singulière : « Je me disais : "Tu as de la chance, tu accouches à Besançon." » Car dans la maternité du centre hospitalier universitaire (CHU) de la préfecture du Doubs, le taux d’épisiotomies est le plus bas de France : moins de 1 % des femmes accouchant par voie basse subissent cette incision chirurgicale partielle du périnée, (entre le vagin et l’anus), censée agrandir la zone de passage du bébé. Rien à voir avec la moyenne nationale qui, quoiqu’en baisse, atteint tout de même les 20 % (34,9 % pour les premières naissances et 9,8 % pour les autres) d’après les dernières données parues en octobre (1). A la maternité du CHU de Besançon, à l’inverse, seules 12 épisiotomies ont été pratiquées en 2016 pour 2 900 naissances.

    De quoi rassurer les futures mères, telle Amandine : « J’avais fait part de mes craintes à la sage-femme libérale qui me suivait, se souvient-elle. Elle avait justement été formée dans cet hôpital et elle m’a assuré que si cela devait arriver, c’est que c’était "ultra-nécessaire". J’ai aussi choisi cet établissement pour sa réputation en la matière. »

    « Poids des habitudes »

    Ce jour-là, assise à côté de son lit dans l’une des quarante chambres individuelles du service, la jeune femme brune, tout sourire, peut souffler : la naissance de sa petite Louison trois jours plus tôt n’a « pas du tout été la catastrophe qu’[elle] appréhendait ». Et de louer le « respect de la femme et du bébé » qui règne dans la maternité, ainsi que la disponibilité et la pédagogie du personnel.

    N’en jetez plus ! Aurait-on déniché un paradis de l’enfantement, loin du sang et des larmes, où les vagins vivraient heureux tout en ayant beaucoup d’enfants ? Mollo tout de même, tempère le chef du pôle « mère-femme », le Dr Didier Riethmuller. « On ne peut pas promettre qu’il y aura zéro épisiotomie, mais seulement que s’il doit y en avoir une, c’est qu’elle était absolument indispensable », avertit le médecin. Comment, dès lors, expliquer que l’incision polémique soit si peu pratiquée dans son service, et même plus largement en Bourgogne-Franche-Comté (8,8 %), quand l’Ile-de-France, par exemple, est à 24 % d’épisiotomies ? « Je crois que la région bénéficie de l’héritage d’un patrimoine obstétrical basé sur le bon sens, avance le Dr Riethmuller. Je pense aussi que le poids des habitudes et des croyances est déterminant. »

    Ainsi, depuis sa première description par le praticien irlandais Sir Fielding Ould, en 1742, l’épisiotomie a été longtemps perçue comme une manière d’anticiper, par une incision nette car chirurgicale, d’éventuelles lésions graves, pouvant aller jusqu’à la déchirure du sphincter anal. « Pendant très longtemps, protéger la continence des femmes a été une problématique essentielle. Jugez plutôt : au XIXe siècle, même la comtesse de Lavalette s’est carrément fait répudier à cause de son incontinence », conte le Dr Riethmuller. A tel point que le geste est devenu quasi systématique au fil du temps : il y a vingt ans, le taux d’épisiotomies culminait à 55 % dans l’Hexagone. A la même époque, le CHU bisontin, bien en dessous de la moyenne nationale (30 %), avait déjà entrepris de moins dégainer son bistouri en salle de naissance. L’élément déclencheur : une étude argentine publiée dans la revue médicale The Lancet, en 1993. Sa conclusion est sans appel : l’épisiotomie systématique n’empêche pas la survenue de lésions du périnée, et peut même compliquer les suites pour la mère.

    « Tire-chieurs »

    « Dès le début des années 2000, la consigne dans notre service était claire. Avant de pratiquer une incision, demandons-nous : "Est-ce que cela va rendre service à la femme ?" » se souvient le Dr Riethmuller. D’abord accueillie avec une pointe d’inquiétude par l’équipe, cette nouvelle philosophie est très vite adoptée : « On a publié au fil du temps une série de travaux attestant que les effets délétères redoutés n’étaient pas là », précise le chef de service. Puis, en 2005, à l’issue d’un groupe de travail dont le Dr Riethmuller était membre, le Conseil national des gynécologues et obstétriciens français publie des recommandations en faveur de pratiques plus « restrictives ». Le pourcentage d’épisiotomies n’a depuis eu de cesse de dégringoler à Besançon : rien qu’entre 2003 et 2010, il est passé de 18,8 % à 1,3 %.

    Se pose alors la question de la formation continue à ce geste si peu pratiqué dans ce CHU. Pour ce faire, mannequins, vidéos et autres parties intimes de porcs sont mis à contribution. Mais il n’empêche que, dans certaines situations, bien réelles cette fois, l’équipe n’a pas d’autre choix que d’inciser : quand il y a un « risque de délabrement » des parties génitales de la mère, notamment quand l’utilisation de forceps s’impose ou en cas de danger pour le nouveau-né.

    Sinon, c’est la règle du « respect périnéal » prônée par Didier Riethmuller qui fait foi. Ce qui implique tout de même quelques ajustements : « Prendre le temps : c’est le principe que j’essaie d’enseigner aux jeunes, à qui je dis qu’ils ne sont pas des "tire-chieurs" », plaisante le chef de service. Le temps nécessaire à l’élongation naturelle du périnée, donc, de telle sorte que la sortie de l’enfant soit contrôlée afin d’éviter tout effet « boulet de canon ». « Vous faites du sport ? » nous demande-t-il. Affirmatif. Explication en image : « Ce qu’il faut, c’est l’équivalent d’un stretching pour éviter les claquages. »

    Au premier étage de l’immense et moderne bâtiment, c’est un peu cet entraînement qui vient de se jouer, lors d’une séance de préparation à l’accouchement. « Le périnée est tellement méconnu que c’est très important de donner aux femmes l’accès à ce muscle », détaille la sage-femme qui anime ces séances, Patricia Moyne. Et de déplorer que cet inconnu soit « quasiment absent des programmes de sciences et vie à l’école ». Alors, cette professionnelle qui exerce ici depuis presque trente ans, essaie de « donner un sens à tout ce qui se passe au cours de l’accouchement, de la perfusion aux contractions, en passant par le périnée, pour que les femmes ne se sentent plus dépossédées de ce moment ». Cela passe bien sûr par des explications, y compris anatomiques, des exercices de visualisation, de contractions-décontractions du muscle, ou encore par des massages au cours du dernier mois.

    « Coups de bistouri »

    Assise sur un des ballons de grossesse colorés disséminés dans la salle, Coralie, ingénieure de 32 ans, a découvert lors de son premier rendez-vous à la maternité que cette dernière avait une pratique restrictive de l’épisiotomie. « J’y reste », a-t-elle immédiatement pensé. Car pour cette troisième grossesse, la jeune femme espère bien ne pas revivre certains traumatismes. « J’ai mis presque quinze jours à pouvoir me rasseoir après mon premier accouchement. C’est un peu la honte de se trimballer avec un petit plaid à mettre sous ses fesses, souffle-t-elle en rougissant. D’autant qu’on ne m’a pas vraiment expliqué ce qui se passait. »

    « On entend parler de "point du mari" [une suture du périnée plus serrée que nécessaire, ndlr], de coups de bistouri systématiques… Ça fait vraiment flipper », abonde Soraya, 32 ans, dont c’est la première grossesse. « Quand j’ai entendu parler du CHU, ça m’a enlevé un poids », affirme cette prof. Pour Pauline, laborantine de 25 ans, pour qui c’est aussi une première, il est même question de « préserver notre féminité : au départ, je me disais qu’on allait forcément me charcuter. J’ai eu trois rendez-vous dans une clinique, et puis j’ai entendu parler de la manière dont cela se passait ici, et j’ai décidé d’y accoucher ».

    La maternité risque-t-elle d’être victime de son succès ? Que nenni, rétorquent les professionnels qui y travaillent, pour qui les cas de femmes prêtes à engloutir des kilomètres pour venir y mettre au monde leur enfant demeurent « anecdotiques » : certaines viennent des départements limitrophes, et une petite poignée de la Suisse voisine, voire de la région lyonnaise. Quant à dupliquer le modèle comtois sur tout le territoire, le Dr Riethmuller est sceptique : « Je ne suis pas certain que cela soit transposable partout… Pour ma part, j’ai la chance d’avoir une équipe médicale au sein de laquelle tout le monde rame dans le même sens. » Et sans trop de galères.
    (1) Selon la dernière enquête nationale périnatale, menée sur 14 142 naissances survenues entre le 14 et le 20 mars 2016 dans les 517 maternités de métropole et d’Outre-mer.
    (2) Friese K, Labeit D, Runkel S, Melchert F, « Routine vs selective episiotomy : a randomised controlled trial ; Argentine Episiotomy Trial Collaborative Group, The Lancet, 1993.
    Virginie Ballet

  • Nestlé veut fermer un labo après avoir touché 68 millions € de crédit d’impôt
    https://la-bas.org/4911

    Notre employé de la semaine dans le vingtième numéro de Didier Porte Hebdo, c’est Jérémie Younes ! Jérémie en profite pour passer un amical coucou aux salariés en lutte de Galderma, à Nice. Galderma, ça ne vous dit sans doute rien, c’est un centre de recherche en dermatologie, le meilleur du monde même, qui emploie 550 personnes sur le site de Sophia Antipolis. Pas de chance, le seul actionnaire de Galderma, c’est la charmante multinationale Nestlé…Continuer la lecture…

    #Vidéo #Luttes

  • French fear losing control of Louvre in Middle East

    The Times & The Sunday Times
    https://www.thetimes.co.uk/article/french-fear-losing-control-of-louvre-in-middle-east-097n8nvxl

    When the Louvre opened its first outpost in November, President Macron declared that the £3 billion museum in Abu Dhabi would be the repository of “creation, reason, intelligence and fraternity”.

    Less than two months later, the custodians of one of the world’s most famous art collections are accused of losing control of the Louvre of the Sands, as it has been nicknamed, and becoming a tool in the hands of Abu Dhabi’s ruling Al Nahyan family, which also owns Manchester City football club. Far from bringing Renaissance values to the Gulf, the new museum is enveloping the Louvre in Middle Eastern culture, critics have argued. Didier Rykner, founder of La Tribune de l’Art, an art news website, said: “The Louvre has been kidnapped by diplomatic issues in the Middle East. It’s scandalous.”

    The criticism came after the Abu Dhabi gallery omitted Qatar from a map next to an exhibit. Officials claimed it had been an oversight, but detractors said it was a deliberate slight borne of the diplomatic row between Qatar and the United Arab Emirates, of which Abu Dhabi is the capital.

    h
    Inside the Louvre Abu Dhabi
    “It’s like publishing a map of France and leaving off Brittany,” Mr Rykner said. “No one seriously believes it was a mistake.” The omission showed that the Louvre had little control over the Arab museum to which it has lent its name, he said. His concerns are shared by Jean Lebrun, a historian and radio presenter, who said Mr Macron had fallen into a trap laid by Abu Dhabi’s “ruling clan”. He said: “At the precise moment that it is extending its absolute monarchy, Paris has declared it to be the guarantor of tolerance and progress.”

    Concerns first arose when the Louvre Abu Dhabi said that it was due to exhibit Salvator Mundi, the painting by Leonardo da Vinci which sold for a record $450.3 million in November.

    The buyer was reported to be Bader bin Abdullah bin Mohammed bin Farhan al-Saud, a Saudi prince who is close to Saudi Arabia’s crown prince, Mohammed bin Salman. Prince Bader is thought to have acquired the work for Abu Dhabi, although there has been no official confirmation.

    Alexandre Kazerouni, a researcher at the Institute of Political Studies, Paris, said France was “not informed about this purchase, about which we know nothing of the details. This is a sign that the UAE authorities have politically appropriated the museum.”

    The Arab world’s first universal museum was borne of a treaty between Paris and the UAE in 2007. France lent 300 artworks, including Monet’s La Gare Saint-Lazare, Leonardo’s La Belle Ferronnière and Edouard Manet’s The Fife Player, along with cultural expertise and the Louvre’s brand, for 30 years.

    In return, Abu Dhabi agreed to pay €400 million for the right to use the name, along with other fees that could push the total sum up to €1.3 billion. The treaty says the museum will “work towards a dialogue between the East and the West, with each party respecting the cultural values of the other”.

    Mr Rykner said: “Jean-Luc Martinez [the Louvre’s president] is very afraid of upsetting the authorities in Abu Dhabi, so he lets them do what they like.”

    The Louvre declined to comment.

  • Le garde du corps du président de la république insulté par emmanuel macron

    Vu par les journalistes le titre est : Emma­nuel Macron insulté par son garde du corps voici.fr - 27 Janvier 2018

    http://www.voici.fr/tele/video-emmanuel-macron-insulte-par-son-garde-du-corps-decouvrez-pourquoi-643383

    Comme une #rock-star, Emma­nuel Macron s’est par exemple prêté à l’exer­cice des #auto­graphes face à des enfants ravis. Problème, il fallait au Président une surface dure pour que ses écrits ne se trans­forment pas en vilains gribouillis. Il a donc demandé à sa #garde-person­nelle un « un truc pour signer dessus ». Immé­dia­te­ment, un garde du corps d’Emma­nuel Macron lui a alors genti­ment présenté sa sacoche.

    Malheu­reu­se­ment, cette dernière était un peu trop molle pour l’exer­cice, ce qui a inspiré une drôle de vanne à Emma­nuel Macron. En guise de réponse à l’agent de sécu­rité qui venait de dire que sa valise était « de la daube », le président de la Répu­blique a expliqué dans un calme olym­pien que si son garde du corps n’avait pas une sacoche assez dure pour servir d’écri­toire, c’était parce que « ils n’en ont jamais trouvé un qui sait écrire ».

    Une pique person­nelle qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Immé­dia­te­ment, l’agent de sécu­rité a répondu avec un sourire au président de la Répu­blique en le trai­tant d’abord d’« #enfoiré », avant d’enchaî­ner par un « Oh le #salaud  ! ».
    https://www.youtube.com/watch?v=Iv28w1NPyFU