person:dmitri peskov

  • L’affaire Baring Vostok jette une ombre sur le Davos russe
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/05/l-affaire-baring-vostok-jette-une-ombre-sur-le-davos-russe_5471774_3234.html


    Le fondateur américain de Baring Vostok, Michael Calvey, sortant du tribunal à Moscou le 11 avril 2019. Il a été placé depuis en résidence surveillée.
    KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

    Au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, qui se tient de jeudi à samedi, l’arrestation des dirigeants du fonds d’investissement privé le plus réputé de Russie sera au cœur des discussions de couloir.

    S’il a l’oreille du président Vladimir Poutine sur l’économie, le directeur général du fonds souverain russe RDIF, le libéral Kirill Dmitriev, reconnaît que son influence a aussi ses limites. Il en est ainsi du dossier Baring Vostok qui alimentera les discussions en marge du forum de Saint-Pétersbourg, organisé du jeudi 6 au samedi 8 juin. Les soudaines poursuites judiciaires contre le plus ancien et le plus réputé des fonds d’investissement privés en Russie, avec l’arrestation le 14 février de son fondateur américain, Michael Calvey, de son directeur financier français, Philippe Delpal, et de quatre employés non occidentaux, ont jeté un froid sur le climat des affaires. Un coup de semonce pour beaucoup. « Un problème sérieux », résume laconiquement M. Dmitriev, qui, à la veille du « Davos russe », a confié au Monde son inquiétude.

    Comme l’ancien ministre des finances Alexeï Koudrine, le président du patronat Alexandre Chokhine ou le PDG de la Sberbank, principale banque du pays, German Gref, M. Dmitriev a dès le début exprimé son soutien à Baring Vostok. Au nom de RDIF (Russian Direct Investment Fund, clef de voûte des investissements publics avec un capital de dix milliards de dollars, soit 8,9 milliards d’euros), il a envoyé des lettres au parquet pour rappeler la bonne réputation du fonds privé. Et demander que la détention préventive de ses dirigeants soit remplacée par de la résidence surveillée. A ce jour, seuls Michael Calvey et l’un de ses employés russes ont bénéficié d’un tel allégement. Le 21 mai, un juge a rejeté au contraire l’appel de Philippe Delpal.

    « J’ai fait tout ce que je pouvais. On espère une fin rapide de cette affaire », dit M. Dmitriev. Il ne commente pas les poursuites pour fraude d’au moins 33 millions d’euros qu’aurait initiées contre Baring Vostok un ex-allié du fonds, soupçonné d’avoir réussi, grâce à des contacts haut placés, à faire emprisonner ses anciens partenaires. Mais il regrette qu’un différend commercial se retrouve au pénal. Un scénario fréquent dans la Russie des affaires, faute d’indépendance de la justice. Mais, jusque-là, aucun Occidental n’avait été arrêté.

    A Saint-Pétersbourg, Kirill Dmitriev signera un accord avec Baring Vostok sur l’entrée de RDIF au capital d’un des actifs du fonds dans les nouvelles technologies. Pour pouvoir se rendre au « Davos russe », Michael Calvey a demandé au comité d’enquête de bénéficier d’une dérogation à s[a résidence surveillée ?]

    #paywall

    • L’affaire Baring Vostok jette une ombre sur le Davos russe

      Au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, qui se tient de jeudi à samedi, l’arrestation des dirigeants du fonds d’investissement privé le plus réputé de Russie sera au cœur des discussions de couloir.

      S’il a l’oreille du président Vladimir Poutine sur l’économie, le directeur général du fonds souverain russe RDIF, le libéral Kirill Dmitriev, reconnaît que son influence a aussi ses limites. Il en est ainsi du dossier Baring Vostok qui alimentera les discussions en marge du forum de Saint-Pétersbourg, organisé du jeudi 6 au samedi 8 juin. Les soudaines poursuites judiciaires contre le plus ancien et le plus réputé des fonds d’investissement privés en Russie, avec l’arrestation le 14 février de son fondateur américain, Michael Calvey, de son directeur financier français, Philippe Delpal, et de quatre employés non occidentaux, ont jeté un froid sur le climat des affaires. Un coup de semonce pour beaucoup. « Un problème sérieux », résume laconiquement M. Dmitriev, qui, à la veille du « Davos russe », a confié au Monde son inquiétude.

      Comme l’ancien ministre des finances Alexeï Koudrine, le président du patronat Alexandre Chokhine ou le PDG de la Sberbank, principale banque du pays, German Gref, M. Dmitriev a dès le début exprimé son soutien à Baring Vostok. Au nom de RDIF (Russian Direct Investment Fund, clef de voûte des investissements publics avec un capital de dix milliards de dollars, soit 8,9 milliards d’euros), il a envoyé des lettres au parquet pour rappeler la bonne réputation du fonds privé. Et demander que la détention préventive de ses dirigeants soit remplacée par de la résidence surveillée. A ce jour, seuls Michael Calvey et l’un de ses employés russes ont bénéficié d’un tel allégement. Le 21 mai, un juge a rejeté au contraire l’appel de Philippe Delpal.

      « J’ai fait tout ce que je pouvais. On espère une fin rapide de cette affaire », dit M. Dmitriev. Il ne commente pas les poursuites pour fraude d’au moins 33 millions d’euros qu’aurait initiées contre Baring Vostok un ex-allié du fonds, soupçonné d’avoir réussi, grâce à des contacts haut placés, à faire emprisonner ses anciens partenaires. Mais il regrette qu’un différend commercial se retrouve au pénal. Un scénario fréquent dans la Russie des affaires, faute d’indépendance de la justice. Mais, jusque-là, aucun Occidental n’avait été arrêté.

      Demande de dérogation

      A Saint-Pétersbourg, Kirill Dmitriev signera un accord avec Baring Vostok sur l’entrée de RDIF au capital d’un des actifs du fonds dans les nouvelles technologies. Pour pouvoir se rendre au « Davos russe », Michael Calvey a demandé au comité d’enquête de bénéficier d’une dérogation à son strict régime de résidence surveillée à Moscou. « C’est la loi russe et il faut la suivre », a déclaré lundi 3 juin le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a cependant apporté son soutien à Michael Calvey. « Bien sûr, nous aimerions voir Michael au forum car il en a été un participant actif depuis quinze ans. Nous le connaissons en homme d’affaires fiable, très dévoué au marché russe. » Ces propos ont semé le doute sur la position du Kremlin.

      Alors que la Russie peine à booster les investissements étrangers directs, l’affaire Baring Vostok assombrit le climat des affaires. M. Dmitriev en redoute les méfaits sur les partenariats étrangers. « Lors des rencontres, mes interlocuteurs français évoquent ce dossier », témoigne-t-il.
      Deux nouveaux accords devraient pourtant être signés, avec Schneider Electric. L’un d’eux se fait dans le cadre d’un fonds de 300 millions d’euros créé en 2013 par RDIF et la Caisse des dépôts. Depuis, les investissements croisés tardent à se concrétiser à cause des effets par ricochet des sanctions occidentales contre Moscou. « Il y a une méfiance générale en France et en Europe qui, du coup, perdent de nombreuses opportunités d’affaires en Russie », regrette le patron du RDIF. Des négociations sont en cours, notamment avec Dalkia et Veolia.

      Le fonds souverain russe profitera aussi du rendez-vous de Saint-Pétersbourg pour consolider les coopérations avec ses partenaires d’Asie et du Moyen-Orient, en particulier les fonds d’Arabie saoudite (PIF, 10 milliards de dollars de projets communs), des Emirats arabes unis (Mubadala, 7 milliards) et de Chine (CIC, 2 milliards). Des montants bien plus élevés que les 300 millions d’euros avec les Français. Et des coopérations bien plus aisées. Ces partenaires-là ne parleront guère de l’affaire Baring Vostok au forum…

  • Russia-Ukraine tensions rise after #Kerch Strait ship capture - BBC News
    https://www.bbc.com/news/world-europe-46340283

    Ukraine’s parliament is to decide whether to bring in martial law, after Sunday’s capture of three of its naval vessels and 23 crew members by Russia.

    The three ships were sailing off the coast of Crimea, which was annexed by Russia in 2014, when they were seized.

    Russia opened fire, before its special forces stormed the vessels. Between three and six Ukrainians were injured.
    Ukraine said it was a Russian “act of aggression”. Moscow said the ships had illegally entered its waters.

    On Monday, Ukrainian President Petro Poroshenko said he was proposing that parliament back a 30-day martial law - half the length of that recommended by Ukraine’s security and defence council a day earlier.

    In a televised address, Mr Poroshenko said he did not want martial law to affect presidential elections set for 31 March 2019. If backed by MPs, martial law would enter into force at 09:00 local time (07:00 GMT) on 28 November.

    Sunday’s clash between Russian and Ukrainian vessels marks a major escalation of tension between the two countries.
    This is the first time the two militaries have come into open conflict in recent years, although Ukrainian forces have been fighting Russian-backed separatists and Russia volunteers in the east of the country.

    #Crimée

    https://www.youtube.com/watch?v=PpxNuTlwwEA

    • La Russie bloque le passage en mer d’Azov en immobilisant un pétrolier sous le pont de Crimée.

      Russian jet fighters fly over a bridge connecting the Russian mainland with the Crimean Peninsula with a cargo ship beneath it after three Ukrainian navy vessels were stopped by Russia from entering the Sea of Azov via the Kerch Strait in the Black Sea - H24info
      https://www.h24info.ma/monde/la-russie-capture-trois-navires-ukrainiens-escalade-de-tensions-entre-kiev-et-moscou/attachment/russian-jet-fighters-fly-over-a-bridge-connecting-the-russian-mainland-with-

      Russian jet fighters fly over a bridge connecting the Russian mainland with the Crimean Peninsula with a cargo ship beneath it after three Ukrainian navy vessels were stopped by Russia from entering the Sea of Azov via the Kerch Strait in the Black Sea

    • Détroit/Kertch : la Russie a agi « en stricte conformité avec le droit international »
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/26/97001-20181126FILWWW00122-detroitkertch-la-russie-a-agi-en-stricte-conformi

      Les gardes-frontières russes qui ont arraisonné dimanche trois navires ukrainiens dans le détroit de Kertch ont agi «  en stricte conformité avec le droit international  », a assuré aujourd’hui le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov au lendemain de cet incident sans précédent. «  La partie russe a agi en stricte conformité avec la législation, à la fois le droit international et le droit intérieur_ », a-t-il déclaré aux journalistes, précisant qu’il s’agissait d’une «  intrusion de navires de guerre étrangers dans les eaux territoriales de la Fédération de Russie  ».

    • Occasion de clarifier (à chaud !) le statut de la mer d’Azov et du détroit : s’il s’agit d’eaux internationales, la Russie n’a pas le droit de bloquer l’accès,…

      Tensions en mer d’Azov | Grip
      https://www.grip.org/fr/node/2634

      Statut juridique de la mer d’Azov

      Le statut juridique de la mer d’Azov est complexe pour deux raisons : la chute de l’URSS et l’annexion russe de la Crimée. Cet espace maritime était considéré du temps de l’URSS comme une mer intérieure et la question se pose de savoir si ce statut aurait pu être transmis à la fois à l’Ukraine et à la Russie après 1991. Selon cette hypothèse, la mer d’Azov serait donc une mer intérieure partagée entre l’Ukraine et la Russie. Dans un autre scénario, la mer d’Azov aurait perdu ce statut de mer intérieure lors de l’indépendance de l’Ukraine et le régime classique du droit de la mer s’appliquerait donc avec des zones économiques exclusives pour la Russie et l’Ukraine et un régime d’eaux internationales au centre de la mer d’Azov. L’annexion de la Crimée complexifie l’équation puisque les deux États revendiquent des zones économiques exclusives autour de la Crimée. Pour compliquer davantage le casse-tête juridique, plusieurs accords bilatéraux ont été signés entre l’Ukraine et la Russie garantissant la liberté de navigation sur cette mer. En 2003, un Accord de coopération sur l’usage de la mer d’Azov et du détroit de Kertch a été signé entre l’Ukraine et la Russie réitérant le statut de « mer interne partagée ». L’Ukraine pourrait cependant dénoncer cet accord au vu des incidents récents et revenir au régime classique de partage des eaux territoriales selon les définitions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Cette question du statut de la mer d’Azov est importante car elle conditionne la possibilité pour l’Ukraine d’intenter une action devant la justice internationale.

    • Russia Ignores Western Calls to Free Captured Ukrainian Ships

      Ukraine introduces martial law citing threat of Russian invasion | Reuters
      https://uk.reuters.com/article/uk-ukraine-crisis-russia-idUKKCN1NV0MW


      Seized Ukrainian ships, small armoured artillery ships and a tug boat, are seen anchored in a port of Kerch, Crimea November 26, 2018.
      REUTERS/Pavel Rebrov

      The crisis erupted when border patrol boats belonging to Russia’s FSB security service seized two small Ukrainian armoured artillery vessels and a tug boat after opening fire on them and wounding three sailors on Sunday.

      The Ukrainian vessels had been trying to enter the Sea of Azov from the Black Sea via the narrow Kerch Strait that separates Crimea from the Russian mainland.

      Interfax news agency quoted Russia’s human rights commissioner, Tatyana Moskalkova, as saying on Monday that 24 Ukrainian sailors were being detained. Three of the sailors were wounded but were not in a serious condition and were recovering in hospital.

      The FSB said the Ukrainian ships had ignored warning shots, forcing Russian vessels to open fire for real, after they illegally entered Russian territorial waters.

      A Reuters witness in Kerch, a port in Crimea, said the three Ukrainian vessels were being held there on Monday.

    • Trump Says He Does Not Like Russia-Ukraine Situation
      http://themoscowtimes.com/news/trump-says-he-does-not-like-russia-ukraine-situation-63606

      U.S. President Donald Trump on Monday said he does not like what is happening between Russia and Ukraine, a day after Russian crews seized Ukrainian vessels near Crimea.

      We do not like what’s happening either way. And hopefully it will get straightened out,” Trump told reporters as he left the White House.

      Trump said European leaders were working on the situation. “They’re not thrilled. We’re all working on it together,” he said.

    • Et donc, il s’agit des canonnières Nikopol (P176, le nom est très clairement lisible sur le côté de la passerelle) lancée en novembre 2015 et Berdiansk (P175) lancée en juin 2017, de la classe Gurza-M.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Gyurza-M-class_artillery_boat


      P175 Berdiansk
      Ministry of Défense of Ukraine, via WP

      et du remorqueur Yani Kipu, A947 (bizarre, c’est un nom turc !?)

      EDIT : non, le nom donné par liveuamap
      https://liveuamap.com/en/2018/26-november-photo-tugboat-yani-kipu-a947-and-2-armored-boats
      n’est pas le bon…

      il s’agit du Krasnoperekopsk, A947 de la classe Prometey
      http://www.shipspotting.com/gallery/photo.php?lid=1091579


      Photographer : Igor Terokhin
      shipspotting.com

      EDIT (bis) ben si, Yani Kapu et Krasnoperekopsk sont deux noms pour désigner les mêmes choses :

      • une ville du nord de la Crimée (juste à l’ouest de l’isthme de Perekop) nommée donc, Perekop la rouge
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Krasnoperekopsk

      • qui a donné son nom à un remorqueur « d’attaque » ("de raid" disent les versions en anglais) soviétique en 1974
      https://uk.wikipedia.org/wiki/Яни_Капу_(буксир)

      La ville a été rebaptisée par l’Ukraine Yani Kapu (Yañı Qapı, la nouvelle porte en tatar) le 12 mai 2016, deux ans après l’annexion de la Crimée par la Russie… Et le remorqueur a suivi.

    • Vladimir Poutine qualifie les incidents en mer Noire de « provocation »
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/28/vladimir-poutine-qualifie-les-incidents-en-mer-noire-de-mousse-politique_538

      Jusqu’ici plutôt en retrait, Vladimir Poutine a, pour la première fois, commenté en public, mercredi 28 novembre, les incidents survenus quatre jours plus tôt en mer Noire entre la marine ukrainienne et les forces de sécurité russes. Interrogé sur le sujet en marge d’un forum d’investissement organisé par la banque VTB à Moscou, le chef du Kremlin a répondu : « C’est une provocation, bien sûr ! »

      Sans jamais prononcer le nom de Petro Porochenko, le chef du Kremlin a ouvertement accusé son homologue ukrainien de calculs politiques. « C’est une provocation organisée par les autorités actuelles, je pense même par son président actuel, à l’approche de l’élection présidentielle en Ukraine au mois de mars de l’année prochaine », a souligné M. Poutine. Qui ajoute : « Les sondages, si je ne me trompe pas, placent le président au cinquième rang, il y a même des chances qu’il ne passe pas au second tour, donc, il fallait faire quelque chose pour exacerber la situation et créer des obstacles infranchissables pour ses concurrents. (…) Je suis sûr de cela. »

      A aucun moment, le président russe n’a évoqué les trois navires ukrainiens saisis par les forces de sécurité russes – sauf pour déclarer qu’elles avaient accompli « leur mission » et respecté « les ordres » – ni même le sort des 24 marins capturés à leur bord. Ces derniers comparaissent depuis mardi devant un tribunal russe pour être placés, les uns après les autres, en détention provisoire pour deux mois.

      « C’est un incident frontalier, pas plus », a-t-il minimisé, en évoquant des éléments récents « d’une autre envergure » tels que « le rattachement de la Crimée à la Russie » en 2014, ou « la guerre civile » dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine qui opposent les séparatistes prorusses soutenus par Moscou et les forces armées de Kiev. « Une guerre de facto, a poursuivi M. Poutine, et pourtant, aucune loi martiale n’avait été instaurée. Et là, un petit incident et on instaure la loi martiale ! C’est évident que c’est organisé à l’approche de l’élection présidentielle. »

    • Un avion espion US mène une reconnaissance près du détroit de Kertch - Sputnik France
      https://fr.sputniknews.com/russie/201811281039082977-vol-reconnaissance-boeing-detroit-kertch

      Au surlendemain de l’incident en mer Noire, où trois navires militaires ukrainiens ont violé les eaux territoriales russes, un avion de lutte anti-sous-marine Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy a effectué un vol de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée, selon le portail de suivi des vols PlaneRadar.

      Le mardi 27 novembre un Boeing P-8A Poseidon américain a mené une mission de reconnaissance dans la région du détroit de Kertch et de la Crimée, a annoncé le site PlaneRadar via Twitter.


      Un avion de patrouille maritime, Boeing P-8A Poseidon de l’US Navy, immatriculé 168848, effectue un vol de reconnaissance le long des côtes russe de la mer Noire, a annoncé le site.

      L’appareil, appartenant à la 26e escadrille de patrouille de la marine américaine est passé à une distance de 31 km des côtes de la Crimée.

      Plus tôt le même jour, cette même région a été espionnée par un drone stratégique RQ-4A Global Hawk de l’US Air Force, qui avait également été repéré à proximité de la ligne de séparation dans le Donbass.

    • Un excellent article de synthèse antérieur à la crise (12 septembre 2018) par Igor Delanoë.

      Jeux dangeureux en mer d’Azov - Le portail des forces navales de la Fédération de Russie
      http://www.rusnavyintelligence.com/2018/09/jeux-dangeureux-en-mer-d-azov.html

      Voilà plusieurs mois que la tension monte en mer d’Azov entre Russes et Ukrainiens au sujet de la liberté de navigation. Pour l’instant, les escarmouches n’ont pas dégénéré en accrochages, mais l’Ukraine a commencé à transférer par chemin de fer des vedettes armées depuis la mer Noire vers la mer d’Azov.

      Depuis le printemps derniers, des chalutiers ukrainiens et autres navires étrangers souhaitant se rendre dans les ports d’Ukraine situés en mer d’Azov sont régulièrement arraisonnés par les gardes-côtes russes. La Russie fait en outre attendre parfois pendant plusieurs jours les navires qui souhaitent transiter par le détroit de Kertch depuis la mer Noire à destination des côtes ukrainiennes de la mer d’Azov. Depuis l’annexion de la Crimée par Moscou, cette mer est de facto sous contrôle de la Russie qui en commande l’accès par le détroit de Kertch, situé entre la péninsule criméenne et la presqu’île russe de Taman. Russes et Ukrainiens ont signé en 2003 un accord selon lequel les eaux de la mer d’Azov et celles du détroit de Kertch sont considérées comme des eaux intérieures. Toutefois, depuis l’annexion de 2014, Kiev souhaite déchirer ce papier et internationaliser le régime de la mer d’Azov, en espérant ainsi que l’arrivée de nouveaux acteurs maritimes étrangers fera contrepoids à l’hyper-influence russe dans cette sous-région du bassin pontique.

      L’inauguration du pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie continentale en mai dernier a aiguisé les tensions. La Russie, qui n’écarte pas la possibilité que l’Ukraine tente une opération de sabotage contre l’édifice, a transféré depuis la flottille de la mer Caspienne, via le canal Volga-Don, 2 canonnières fluviales ainsi que des petits navires lance-missiles, qui ont rejoint plus tard le détachement opérationnel russe en Méditerranée. Kiev, de son côté, a transféré 2 vedettes du Projet 58155 faiblement armées depuis la mer Noire vers le port de Berdiansk par chemin de fer. La première unité est arrivée le 8 septembre et la seconde, le 11 septembre. Une troisième vedette doit prochainement être basculée en mer d’Azov. L’idée pour les Ukrainiens est de pouvoir assurer la protection des deux principaux ports de commerce que sont Marioupol et Berdiansk. A terme, Kiev souhaite établir une division de vedettes en mer d’Azov. Compte-tenu du peu de profondeur de cette mer - 6 mètres en moyenne - seules des unités de faible tonnage peuvent y être engagées. Toutefois, pour Moscou, le bassin de la mer d’Azov demeure fermé à toute activité des flottes de l’OTAN - qui ont en revanche accès à la mer Noire selon les conditions énoncées dans la Convention de Montreux (1936). Aussi, en cas de conflit dans le Donbass, ce « lac russe » constituerait une plateforme de tir potentiel pour des missiles Kalibr ainsi qu’un point de départ pour des opérations amphibies.

      Quels sont les objectifs recherchés par les uns et par les autres à travers ces escarmouches ? Pour Kiev, il s’agit de maintenir à l’ordre du jour le sujet « Crimée » qui est une affaire classée - outre la question des sanctions criméennes - par nombre de chancellerie occidentale. Par ailleurs, l’année 2019 sera une année charnière en Ukraine : l’élection présidentielle à lieu en mars, et le contrat de transit gazier qui lie Kiev à Gazprom depuis la fin des années 2000 arrive à son terme. Aussi, ces escarmouches visent potentiellement à renforcer la position de négociation de Moscou tout autant que la rhétorique patriotique à Kiev. L’Ukraine ne se satisfait pas du statu quo en mer d’Azov et souhaite mettre sur la table la question de la délimitation des frontières maritimes, sans être pour autant prête à sérieusement négocier. Rappelons par ailleurs que l’Ukraine a coupé les canaux d’alimentation d’eau fraîche vers la Crimée. Il pourrait y avoir là une monnaie d’échange potentielle.

      Contrairement à ce que pourrait laisser croire le nom de son blog, Le portail des forces navales de la Fédération de Russie, il ne s’agit pas d’un site officiel.

      A propos - Le portail des forces navales de la Fédération de Russie
      http://www.rusnavyintelligence.com/pages/A_propos-4830107.html

      A propos
      Igor Delanoë est docteur en histoire moderne et contemporaine de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, et chercheur associé au Harvard Ukrainian Research Institute (Harvard University) ainsi qu’au Center for International and European Studies (université Kadir Has, Istanbul). Il est le directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, le centre d’analyse de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe depuis septembre 2015.

    • Pour mémoire, l’accord russo-ukrainien de décembre 2003 sur la circulation en mer d’Azov (il est parfois – pas systématiquement – cité) est officiellement toujours en vigueur malgré l’annexion de la Crimée en 2014.

      Et personne ne semble réellement se soucier de savoir si l’Ukraine avait demandé l’autorisation préalable de franchissement du détroit, étant entendu que, des deux côtés, on renforce les (faibles) moyens militaires…

      Il est difficilement concevable que la Russie ait pu arraisonner les navires ukrainiens si l’autorisation avait été demandée et, a fortiori, accordée…

      Accord russo-ukrainien sur la mer d’Azov - Libération
      (article du 27 décembre 2003)
      https://www.liberation.fr/planete/2003/12/27/accord-russo-ukrainien-sur-la-mer-d-azov_456591

      La conclusion, mercredi [24 décembre], d’un accord russo-ukrainien sur la mer d’Azov était interprétée, à Kiev, comme une nouvelle concession du président Léonid Koutchma à Vladimir Poutine. Selon le texte signé par les deux chefs d’Etat, la mer d’Azov et le détroit de Kertch (en Crimée, sud de l’Ukraine), qui la sépare de la mer Noire, seront désormais « gérés conjointement ». Les bateaux ukrainiens et russes jouiront de la liberté de navigation. En revanche, les bâtiments militaires des pays tiers ne pourront y entrer que sur autorisation des deux pays, ce qui permettra à Moscou d’empêcher l’entrée de navires de l’Otan. « Cette mesure est peu compatible avec l’intention de l’Ukraine d’adhérer à l’Alliance atlantique », relève l’hebdomadaire Zerkalo Nedeli. Un différend a récemment éclaté après que la Russie a mis en doute l’appartenance à l’Ukraine de l’île de Touzla, dans le détroit de Kertch.

    • J’aime bien le double discours – dès les éléments soulignés après le titre… _ la part du trafic qui passe par Kertch est marginale (moins de 5% et déplorable vers d’autres ports) mais le blocus (temporaire) souligne le risque sur les approvisionnement en blé ukrainien (qui sera très abondant cette saison)

      Chokepoint Blockade Exposes Supply Risk for Black Sea Grain - Bloomberg
      https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-11-26/russian-flareup-with-ukraine-brings-focus-on-shipping-chokepoint

      • Access cut to Kerch Strait between Black Sea and Sea of Azov
      The ports handles a relatively small share of Ukrainian grain
      • Access cut to Kerch Strait between Black Sea and Sea of Azov
      The ports handles a relatively small share of Ukrainian grain

      Russia’s brief blockade of a key shipping channel for Black Sea grain highlights the risk of disruption to an important source of global supply.

      Russia cut off access to the Kerch Strait between the Sea of Azov and the Black Sea after tensions with Ukraine flared up over the weekend, and has since reopened the passage. Still, the conflict means some traders will likely reroute cargoes to avoid passing through the strait, according to the Ukrainian Grain Association.

      We are expecting a record harvest this season, and we plan record exports,” said Mykola Horbachov, head of the Ukrainian Grain Association. “So any window that is being closed for us means heavier pressure on our infrastructure, both seaport and railway. We are stretched to the limit.

      Ukraine ranks among the world’s biggest corn and wheat producers, supplying food to major markets in Europe, the Middle East and Asia. Analysts said they didn’t expect much market impact because the proportion of Ukrainian grain that moves from ports on the Sea of Azov is relatively small, and the incident seems limited so far.

      Grain markets largely shrugged off the news. Benchmark prices in Chicago rose 1 percent and milling wheat futures in Paris added 0.2 percent.

      Shipments from the Ukraine ports of Mariupol and Berdyansk make up about 5 percents of the country’s grain exports, and cargoes that had previously planned to leave those areas may instead move by rail or other ports, Horbachov said. The two ports are on the Azov Sea and rely on the Kerch Strait.

      In terms of grain exports, it won’t have a big impact because I don’t think that Russia will stop their boats in the Kerch Strait, and in terms of Ukraine exports, there is not a lot of exports from the Azov Sea,” said Gautier Maupu, a Black Sea grains analyst with Agritel in Kiev. “Russian exports will not slow down, so there will not be a strong impact on markets.

      Still, the blockade highlights the threat of disruption to Black Sea supplies just as global grains markets are buffeted by the trade war between the U.S. and China. Wheat has jumped about 20 percent this year in Chicago as heat and dryness worldwide curbed output, including in the Black Sea.

    • Poutine défend sa version des affrontements avec l’Ukraine en mer Noire
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/03/poutine-avance-sa-version-des-affrontements-avec-l-ukraine-en-mer-noire_5391


      Vladimir Poutine, à Buenos Aires, le 1er décembre.
      MARCOS BRINDICCI / REUTERS

      Privé de rencontre bilatérale avec Donald Trump, en représailles après les incidents survenus le 25 novembre au large de la Crimée qui ont abouti à la capture de trois bateaux et de vingt-quatre marins ukrainiens par la Russie, M. Poutine a livré sa version des faits au président américain « debout », comme il a lui-même décrit l’échange, en marge d’un dîner.

      Face à son homologue français, Emmanuel Macron, ou avec la chancelière allemande, Angela Merkel, avec lesquels il a pu s’entretenir en aparté, il a même sorti un stylo pour dessiner sur le papier sa chronologie des événements. Aux journalistes ensuite, M. Poutine a assuré que « la guerre va continuer » dans l’est de l’Ukraine, tant que les autorités actuelles de Kiev « resteront au pouvoir ».

      Version de VVP dont la seule chose que l’on ait le droit de savoir est qu’il qualifie l’événement de provocation. Absolument rien sur le déroulement des faits, ni en gros, ni en détail.

    • Ukraine resumes grain shipments from Azov Sea | Reuters
      https://af.reuters.com/article/worldNews/idAFKBN1O30M5


      FILE PHOTO: Cranes are seen in the Azov Sea port of Mariupol, Ukraine December 2, 2018.
      REUTERS/Gleb Garanich/File Photo

      Ukraine said on Tuesday it had resumed grain shipments from the Azov Sea, blocked for around 10 days after a military standoff with Russia in the Kerch Strait off Crimea.
      […]
      Earlier, Ukraine’s infrastructure minister Volodymyr Omelyan had said the two ports - vital for eastern Ukraine’s economy - had been “partially unlocked” with the restoration of some free movement through the Kerch Strait.

  • « Nous irons au Paradis comme les martyrs » : les propos de Vladimir Poutine expliqués
    https://www.crashdebug.fr/international/15198-nous-irons-au-paradis-comme-les-martyrs-les-propos-de-vladimir-pout

    Le porte-parole du Président russe a expliqué à quoi faisait référence Vladimir Poutine, lorsqu’au Club de discussion Valdaï, il évoquait la possibilité d’une frappe nucléaire, le « Paradis » et « les martyrs ». Selon lui, il s’agit d’une image puisque la Russie « n’attaquera jamais personne en premier ».

    La Russie « n’attaquera jamais personne en premier » en cas de guerre nucléaire, a assuré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en commentant les propos tenus par Vladimir Poutine dans le cadre du Club de discussion Valdaï. « Nous, en tant que victimes de l’agression, nous irons au Paradis comme les martyrs, alors qu’eux [les agresseurs, ndlr], ils crèveront tout simplement, sans même avoir eu le temps de se repentir », a alors lancé le dirigeant russe.

    « Il n’était principalement pas (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • La Russie va fournir rapidement les missiles aériens plus modernes dont la livraison à la Syrie avait été suspendue en 2013 à la demande d’Israel. Mais également meilleure intégration des systèmes anti-aériens russe et syrien et contre-mesures électroniques contre les systèmes de navigation.

    Russia to supply S-300 to Syria within 2 weeks after Il-20 downing during Israeli raid – MoD — RT World News
    https://www.rt.com/news/439190-russia-il20-downing-reaction


    FILE PHOTO : S-300 air defense system
    © Uliana Solovyova / Sputnik

    Within two weeks Russia will complete the delivery to Damascus of an S-300 air defense system previously suspended on a request by Israel as part of response to the downing of a Russian plane amid an Israeli air raid on Syria.

    Russia will supply the weapons to the Syrian side as part of response to the downing of a Russian Il-20 aircraft amid an Israeli air raid on Syrian territory, the Russian defense ministry announced.
    […]
    The system was purchased by Damascus several years ago, but never delivered.

    In 2013 on a request from the Israeli side we suspended the delivery to Syria of the S-300 system, which was ready to be sent with its Syrian crews trained to use it,” the statement said.

    The situation has changed, and not due to our fault.

    The S-300 is a relatively modern system capable of engaging targets at the range of up to 250 km. Syria’s current anti-aircraft systems are older models that didn’t stop Israel from attacking targets on Syrian territory.

    The Russian military will also supply better control systems to Syrian Air Defense Troops, “which are only supplied to the Russian Armed Forces,” defense chief Sergei Shoigu elaborated. This will allow integration of Syrian and Russian military assets, allowing the Syrian to have better targeting information. “The most important thing is that it will ensure identification of Russian aircraft by the Syrian air defense forces.” Potentially it would also expose Israeli aircraft tracked by Russian radar stations to Syrian fire.

    The third measure announced by the Russian defense ministry is a blanket of electronic countermeasures over Syrian coastline, which would “suppress satellite navigation, onboard radar systems and communications of warplanes attacking targets on Syrian territory.

    • https://fr.sputniknews.com/international/201809241038205410-russie-syrie-catastrophe

      « Je (Choigou, le ministre de la Défense) souligne qu’en 2013, à la demande de la partie israélienne, nous avons suspendu la livraison d’un complexe S-300 à la Syrie, étant prêt à être envoyé et le personnel militaire syrien ayant suivi la formation nécessaire », a-t-il déclaré en ajoutant : « Aujourd’hui la situation a changé. Et ce n’est pas de notre fait ».

    • La Russie va livrer des systèmes antiaériens S-300 à l’armée syrienne
      LE MONDE | 24.09.2018 à 12h39 • Mis à jour le 24.09.2018 à 14h24
      https://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/09/24/la-russie-va-livrer-des-systemes-antiaeriens-s-300-a-l-armee-syrienne_535937

      La Russie a annoncé lundi 24 septembre qu’elle livrerait prochainement des systèmes modernes de défense antiaérienne S-300 à l’armée syrienne. Cette annonce du ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou, intervient quelques jours après la destruction par erreur d’un avion russe à la suite d’un raid de l’aviation israélienne.

      « Les forces armées syriennes seront fournies d’ici à deux semaines en systèmes modernes S-300. Ils sont capables d’intercepter des appareils sur une distance de plus de 250 km et peuvent frapper en même temps plusieurs cibles dans les airs », a précisé M. Choïgou. Moscou va également brouiller les communications de tout avion voulant frapper la Syrie depuis la mer Méditerranée.

      « Nous sommes convaincus que la réalisation de ces mesures va refroidir les têtes brûlées et empêchera les actes irréfléchis constituant une menace pour nos soldats, a déclaré le ministre de la défense. Dans le cas contraire, nous réagirons de manière appropriée face à la situation. »
      (...)
      Lundi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a renchéri en assurant que « les actes prémédités des pilotes israéliens sont en cause » dans la destruction de l’avion russe. « Ce qui ne peut que porter préjudice à nos relations » avec Israël, a-t-il regretté. « L’avion n’a pas été abattu par un missile israélien, Dieu merci », mais cela « a été rendu possible par les actes des pilotes israéliens », a-t-il ajouté. Il a cependant souligné que les livraisons de S-300 n’étaient « dirigées envers aucun pays tiers, mais destinées à défendre les militaires » russes.

      L’armée israélienne nie depuis le début la version russe, répondant dimanche dans un communiqué que ses avions ne « s’étaient pas cachés derrière un quelconque appareil et que les appareils israéliens se trouvaient dans l’espace israélien au moment où l’avion russe a été abattu ».

      #Russie-Israël-Syrie

  • Cannes 2018 : l’hiver forcé du réalisateur russe assigné à résidence Kirill Serebrennikov

    http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2018/05/09/cannes-2018-l-hiver-force-de-kirill-serebrennikov_5296481_766360.html

    Absent sur la Croisette, le cinéaste russe est en compétition avec son film « Leto » (l’été), consacré à une figure de l’underground.

    Absent à Cannes, invisible à Moscou. Arrêté une nuit d’août 2017 à Saint-Pétersbourg en plein tournage de son film Leto (« l’été »), Kirill Serebrennikov n’assistera pas à l’entrée en compétition sur la Croisette, mercredi 9 mai, de ce long-métrage consacré au chanteur rock Viktor Tsoi, figure underground des temps soviétiques crépusculaires. Depuis neuf mois, le metteur en scène et cinéaste russe, accusé de détournements de fonds ­publics, vit reclus dans son petit appartement moscovite, en ­résidence surveillée. Ses amis soupirent, son public se désole. C’est un « maître » de la scène russe, disent-ils, que l’on contraint à jouer dans une mauvaise pièce.

    Une farce qui éreinte cet artiste de 48 ans à l’énergie redoutable, muselé par un procès à l’issue incertaine, malgré ses plaidoyers d’innocence. « Je n’ai commis aucun crime », répète-t-il à ­chacune de ses audiences au ­tribunal, visage tendu derrière des lunettes sombres.

    Il est si ­facile, en Russie, de poursuivre n’importe quel dirigeant artistique, dépendant comme tout un chacun, ici, des subsides de l’Etat… La preuve en est : hormis des témoignages de solidarité, aucune révolte n’a éclaté. Et, comme si de rien n’était, le ministère de la culture a envoyé un Tweet, le 8 mai, pour souhaiter « bonne chance » aux deux films russes présentés en compétition à Cannes, qui n’en avait plus accueilli depuis 2007. Dont Leto.

    « Un jeune homme de Rostov »

    « Le théâtre russe a été toujours un monument, une cathédrale, et aujourd’hui on peut jouer, faire des expériences, mais, si vous allez trop loin, on vous met dans la “chambre des enfants”, au coin… », dit doucement Alla Demidova. A 81 ans, l’actrice, connue et respectée en Russie, est aussi la « marraine » de Serebrennikov, fière d’exposer chez elle tous les objets qu’il lui rapportait de ses voyages à l’étranger, comme ce collier ­africain de perles noires.

    « A la fin des années 1990, narre-t-elle avec une diction impeccable, je jouais chez Ariane Mnouchkine, à Paris, avec Vassiliev [Anatoli, fondateur du Théâtre-Ecole d’art dramatique de Moscou], quand il m’a tendu les cassettes des spectacles d’un jeune homme de Rostov. C’était… une vision ­inhabituelle du théâtre. » Une ­série pour la télévision sur Les Allées sombres, d’Ivan Bounine [écrivain et Prix Nobel de littérature en 1933], achève de convaincre Alla Demidova : l’inconnu a du talent. « Lorsque Bob Wilson [metteur en scène américain] m’a proposé de travailler sur Le Journal d’un fou, de Gogol, j’ai appelé à Rostov. Au nom de Bob, Kirill m’a tout de suite répondu : “J’arrive.” Il parle l’anglais, il lui a montré ­Moscou, la statue de Gogol. Finalement, le projet ne s’est pas réalisé, mais Kirill est resté. »

    Rien ne prédisposait ce fils ­unique diplômé en sciences physiques, né en septembre 1969 à Rostov-sur-le-Don, tout près de la frontière avec l’Ukraine, d’un père urologue réputé et d’une mère ukrainienne enseignante de russe, à se passionner pour la mise en scène ; rien si ce n’est peut-être ce grand-père maternel réalisateur de documentaires et grand amateur de cinéma. Et, très vite, Kirill Serebrennikov est parvenu à se faire un nom dans un Moscou où le théâtre, avec ses 211 salles et ses 150 troupes, est bien davantage qu’un art, une institution.

    Il devient l’assistant du directeur artistique du MKhAT, le ­Moskovski Khoudojestvenni Teatr, fondé au XIXe siècle par le maître Konstantine Stanislavski, dirige sa propre troupe, le 7e Studio, enchaîne séries télévisées et films, s’inspire du théâtre pour faire du cinéma, ou le contraire, et prend les rênes du vieux théâtre Gogol, qu’il transforme en centre moderne. Ce touche-à-tout, passionné de lecture et de culture, en fait un lieu où les jeunes et la ­société huppée se côtoient, un endroit convivial où l’on peut boire un café, admirer une exposition, consulter un livre, avant de profiter du spectacle. « Je n’ai jamais vu une telle capacité de travail, s’anime Alla Demidova. Il y a beaucoup de théâtres à Moscou mais, pour moi, en cent ans, seuls trois se sont imposés, Taganka avec Loubimov, Sovremennik avec Efremov et Gogol avec ­Serebrennikov. »

    « J’engage des kamikazes »

    Un bel hommage partagé par la jeune génération. Nikita ­Koukouchkine, 27 ans, a joué dans plusieurs de ses pièces après avoir suivi ses cours au 7e Studio. « Quand il m’a recruté, moi et d’autres, il nous a dit : “J’engage des kamikazes.” On a rigolé et puis on a oublié. Ce qui se passe aujourd’hui est une suite logique dans un pays où les réflexes soviétiques n’ont pas encore disparu, bien qu’ils soient à l’agonie », confie l’acteur, en partance pour une tournée à Baden-Baden. « C’est un maître, un enseignant, presque un père, poursuit-il. Avant, le théâtre moderne, avant-gardiste, était plutôt confidentiel. Lui, il organise l’espace, dirige les énergies, ­rassemble des éléments éparpillés et les restitue. » Kirill Serebrennikov dessine même les costumes de ses pièces. C’est un homme pressé, sans cesse sous pression.

    Un trublion critique, aussi, qui n’hésitait pas à se revendiquer homosexuel, à se dire prêt à défiler avec une pancarte « Je suis géorgien » lors de la guerre éclair de 2008 entre la Russie et la Géorgie, à signer des lettres ouvertes pour demander la libération des Pussy Riot, ou à manifester contre le retour au Kremlin de Vladimir Poutine en 2012. « La Russie se comporte comme un gopnik, un loubard pauvre », assénait-il dans la version russe du magazine Esquire, en septembre 2014. « 86 %, c’est le pourcentage de la peur, ajoutait-il, à propos du taux record de popularité de Poutine après l’annexion de la Crimée. Ce n’est même pas du soutien, mais une demande : “Défendez-nous, s’il vous plaît, de la réalité, nous ne voulons rien savoir de terrible ou de mauvais”, car ces gens effrayés devinent que la réalité pourrait entraîner l’effondrement de leur vision du monde. »

    Ces positions n’ont pas empêché le Tout-Moscou, dont le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, de se précipiter à la première du ballet Noureev. Déprogrammé en juillet 2017, le spectacle, consacré à la vie du danseur étoile soviétique, mort du sida en 1993 à Paris, avait finalement eu lieu six mois plus tard au ­Bolchoï, où il avait remporté un triomphe. Kirill Serebrennikov était déjà en résidence surveillée. Absent aussi, en février, lors du cinquième anniversaire du Centre Gogol, il avait fait parvenir un enregistrement audio. « Il présentait chacun, il blaguait et cela a duré deux heures !, rapporte Alla Demidova. Mais beaucoup aussi pleuraient. » L’artiste, dont l’assignation à demeure a été prolongée jusqu’en juillet, encourt toujours jusqu’à dix ans de prison.

  • La #RUSSIE dit ne pas être intéressée par une amitié avec l’UE aux dépens des États-Unis
    http://vilistia.org/archives/13257

    La Russie dit ne pas être intéressée par une amitié avec l’UE aux dépens des États-Unis Thu Dec 15, 2016 4:4PM Accueil Europe Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. ©BBC Moscou n’est pas intéressé par une coopération avec l’Union européenne … Lire la suite →

  • Le Parti démocrate voit la main de la Russie derrière la publication d’e-mails par WikiLeaks
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/07/25/le-parti-democrate-voit-la-main-de-la-russie-derriere-la-publication-d-e-mai

    A quelques heures de l’ouverture de la convention du Parti démocrate à Philadelphie (Pennsylvanie), lundi 25 juillet, qui va officiellement désigner Hillary Clinton comme sa candidate à la présidentielle du 8 novembre, l’affaire dite des e-mails du Democratic national committee, (DNC, la plus haute instance du parti) continue de rebondir. La publication de milliers de courriels internes du DNC par le site WikiLeaks, qui montrent notamment que les élites du parti ont favorisé l’ancienne secrétaire d’Etat par rapport à son adversaire Bernie Sanders, avait déjà fait une victime majeure : Debbie Wasserman Schultz, la présidente du DNC, qui a annoncé sa démission dimanche.

    Mais l’affaire a aussi pris de faux airs de guerre froide : dimanche matin, lors de l’émission « This Week » de la chaîne ABC, le responsable de la campagne de Mme Clinton, Robby Mook, a accusé WikiLeaks d’avoir publié des documents « fournis par les Russes pour aider Donald Trump ». Une thèse largement défendue par l’entourage et les partisans de Mme Clinton, qui s’appuient sur plusieurs rapports d’experts ayant travaillé sur des piratages qui ont ciblé le DNC cette année.

    Selon la société spécialisée Crowdstrike, embauchée par le DNC pour mener l’enquête sur les piratages, au moins deux groupes sont parvenus à s’introduire dans les serveurs du parti. Et selon l’entreprise, les deux groupes seraient liés à d’autres piratages d’ampleur visant des ministères et des administrations américaines, et considérés comme proches du pouvoir russe.

    • Les infos communiquées par #Crowdstrike (le 15 juin 2016, pour des attaques en mai)

      Bears in the Midst : Intrusion into the Democratic National Committee »
      https://www.crowdstrike.com/blog/bears-midst-intrusion-democratic-national-committee

      CrowdStrike Services Inc., our Incident Response group, was called by the Democratic National Committee (DNC), the formal governing body for the US Democratic Party, to respond to a suspected breach. We deployed our IR team and technology and immediately identified two sophisticated adversaries on the network – COZY BEAR and FANCY BEAR. We’ve had lots of experience with both of these actors attempting to target our customers in the past and know them well. In fact, our team considers them some of the best adversaries out of all the numerous nation-state, criminal and hacktivist/terrorist groups we encounter on a daily basis. Their tradecraft is superb, operational security second to none and the extensive usage of ‘living-off-the-land’ techniques enables them to easily bypass many security solutions they encounter. In particular, we identified advanced methods consistent with nation-state level capabilities including deliberate targeting and ‘access management’ tradecraft – both groups were constantly going back into the environment to change out their implants, modify persistent methods, move to new Command & Control channels and perform other tasks to try to stay ahead of being detected. Both adversaries engage in extensive political and economic espionage for the benefit of the government of the Russian Federation and are believed to be closely linked to the Russian government’s powerful and highly capable intelligence services.

      #COZY_BEAR (also referred to in some industry reports as CozyDuke or APT 29) is the adversary group that last year successfully infiltrated the unclassified networks of the White House, State Department, and US Joint Chiefs of Staff. In addition to the US government, they have targeted organizations across the Defense, Energy, Extractive, Financial, Insurance, Legal, Manufacturing Media, Think Tanks, Pharmaceutical, Research and Technology industries, along with Universities. Victims have also been observed in Western Europe, Brazil, China, Japan, Mexico, New Zealand, South Korea, Turkey and Central Asian countries. COZY BEAR’s preferred intrusion method is a broadly targeted spearphish campaign that typically includes web links to a malicious dropper. Once executed on the machine, the code will deliver one of a number of sophisticated Remote Access Tools (RATs), including AdobeARM, ATI-Agent, and MiniDionis. On many occasions, both the dropper and the payload will contain a range of techniques to ensure the sample is not being analyzed on a virtual machine, using a debugger, or located within a sandbox. They have extensive checks for the various security software that is installed on the system and their specific configurations. When specific versions are discovered that may cause issues for the RAT, it promptly exits. These actions demonstrate a well-resourced adversary with a thorough implant-testing regime that is highly attuned to slight configuration issues that may result in their detection, and which would cause them to deploy a different tool instead. The implants are highly configurable via encrypted configuration files, which allow the adversary to customize various components, including C2 servers, the list of initial tasks to carry out, persistence mechanisms, encryption keys and others. An HTTP protocol with encrypted payload is used for the Command & Control communication.

      #FANCY_BEAR (also known as Sofacy or APT 28) is a separate Russian-based threat actor, which has been active since mid 2000s, and has been responsible for targeted intrusion campaigns against the Aerospace, Defense, Energy, Government and Media sectors. Their victims have been identified in the United States, Western Europe, Brazil, Canada, China, Georgia, Iran, Japan, Malaysia and South Korea. Extensive targeting of defense ministries and other military victims has been observed, the profile of which closely mirrors the strategic interests of the Russian government, and may indicate affiliation with Главное Разведывательное Управление (Main Intelligence Department) or #GRU, Russia’s premier military intelligence service. This adversary has a wide range of implants at their disposal, which have been developed over the course of many years and include Sofacy, X-Agent, X-Tunnel, WinIDS, Foozer and DownRange droppers, and even malware for Linux, OSX, IOS, Android and Windows Phones. This group is known for its technique of registering domains that closely resemble domains of legitimate organizations they plan to target. Afterwards, they establish phishing sites on these domains that spoof the look and feel of the victim’s web-based email services in order to steal their credentials. FANCY BEAR has also been linked publicly to intrusions into the German Bundestag and France’s TV5 Monde TV station in April 2015.

      At DNC, COZY BEAR intrusion has been identified going back to summer of 2015, while FANCY BEAR separately breached the network in April 2016. We have identified no collaboration between the two actors, or even an awareness of one by the other. Instead, we observed the two Russian espionage groups compromise the same systems and engage separately in the theft of identical credentials

    • GRU ou pas, le contenu de ce qui a fui n’est pas bidonné.

      Quoiqu’il en soit, le Parti démocrate a présenté lundi, à l’ouverture de la convention, ses excuses à Bernie Sanders. « Nous voulons présenter nos excuses sincères au sénateur Sanders, à ses soutiens et au Parti démocrate dans son ensemble pour les remarques inexcusables » contenues dans les emails internes publiés par Wikileaks, indiquent les responsables du parti dans un communiqué. Ils ont souligné que certains propos ne reflètent pas l’engagement de « neutralité » auxquels ils sont attachés.

      (mise à jour de cette nuit, 26/07 à 0h37, me semble-t-il)

    • Le Kremlin dément toute implication dans le piratage des emails du Parti démocrate américain
      http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/07/26/le-kremlin-dement-toute-implication-dans-le-piratage-des-emails-du-parti-dem

      Des « informations absurdes » et des « tentatives maniaques d’utiliser la Russie dans la campagne électorale aux Etats-Unis » : le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a vivement démenti les accusations du Parti démocrate américain, selon lesquelles Moscou a fourni à WikiLeaks les emails internes du parti que le site a publiés.

      … au passage…

      Mais les deux piratages, détectés ce printemps, semblent ne pas avoir de lien avec les emails que s’est procurés WikiLeaks – une partie de ces derniers ont été envoyés après que les deux piratages aient été découverts. Le site, qui affirme d’ordinaire ne pas connaître l’identité de ses sources, affirme que les documents ne proviennent pas de ces deux piratages.

      Mais, c’est pas grave, de toutes façons #c'est_Poutine

  • Le premier lancement d’une fusée depuis le nouveau cosmodrome russe Vostotchni retardé
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/04/27/le-premier-lancement-d-une-fusee-depuis-le-nouveau-cosmodrome-russe-vostotch

    Le lancement du vaisseau russe Soyouz 2.1a, qui devait être le premier effectué depuis le nouveau cosmodrome Vostotchni, situé dans l’Extrême-Orient russe, a été reporté mercredi 27 avril matin de vingt-quatre heures, a annoncé l’agence spatiale du pays, Roskosmos. « Il y a eu un arrêt par le système de contrôle automatisé », a expliqué son directeur, Igor Komarov, aux agences de presse russes, les seules autorisées sur le site. Cet ordre a été donné « deux minutes et demie » avant l’heure prévue du décollage, 11 h 1 heure locale (4 h 1 à Paris).
    […]
    Le décollage aurait dû avoir lieu en présence de Vladimir Poutine, a révélé mercredi matin son porte-parole, Dmitri Peskov, alors que la présence du chef de l’Etat n’avait pas été confirmée jusque-là. « Le président est arrivé ce matin à Blagovechtchensk [la principale ville des environs] et s’est rendu au cosmodrome Vostotchni afin de participer au lancement. » Après ce contretemps, il a décidé de reste au cosmodrome.

  • Le commentaire d’Abdel Bari Atwan (relayé généralement par @gonzo) sur les déclarations de Kerry quant à un plan B impliquant la partition de la Syrie en quand d’échec de l’accord de cessez-le-feu. Les déclarations de Kerry signalées par @kassem ici : http://seenthis.net/messages/463930
    Le commentaire d’Atwan (en anglais) là :
    http://www.raialyoum.com/?p=396000
    Atawan voit dans ces déclarations la confirmation de l’existence d’un agenda caché comportant la partition confessionnelle de la Syrie et rappelle qu’un certain nombre d’aventures militaires américaines ont fini ainsi :

    Kerry did not suggest that partition would be a solution to the Syria crisis but by linking it firmly to the success or failure of the Cessation of Hostilities agreement placed ongoing efforts to form a transitional government on the back burner.
    Wherever the US has intervened or become involved in a civil conflict partition has often followed. We are thinking of Korea, Vietnam, Sudan, Ossetia, Ukraine and so on.

    Il rappelle les éléments relevés maintes fois sur seen this récemment dont la proposition de « boots on the ground » de la coalition islamique et de la Turquie :

    Military preparations are already in place for a pincer operation involving Saudi-led forces entering Syria from the South via Jordan, and Turkish troops entering from the North, attacking Islamic State and driving out regime forces. This would pave the way for a Sunni entity in the North and East of Syria. A problem here would be the Kurds who are seeking autonomy in the North East- something Turkish President Erdogan resolutely opposes.

    Il s’interroge sur la possibilité que Moscou en vienne à acquiescer à un tel plan et se demande si les élections législatives convoquées pour avril par Assad ne seraient pas à comprendre comme une tentative d’écarter ce risque. Enfin il rappelle à juste titre qu’une partition de la Syrie menacerait tous les Etats de la région, y compris ceux qui en font la promotion comme l’Arabie saoudite (voir ici : http://seenthis.net/messages/459465).

    Where does this leave Russia? The Kremlin is now speaking of ‘similarities’ with Damascus over the future of Syria rather than an identical, indivisible stance. Putin may not oppose the idea of a partition and may have discussed it with Obama without the involvement of Assad.
    If Plan A for Syria was disastrous for the nation and the region, how would you like Plan B?
    Even thinking about partition is a red line for us at Rai al-Youm as it must be for all Syrians and Arabs, including those who have pumped billions of dollars into arming the opposition in an apparently thwarted bid to overthrow Assad.
    If Syria is partitioned this could just be the first of many fragmented Arab states, including Saudi Arabia.

    De fait, tout le monde a vu sur les cartes de 2006 de Ralph Peters, comme sur celle publiée dans le New York times en 2014, que l’Etat saoudien était lui aussi désigné comme candidat à la partition...

    • Et la réponse de Lavrov, pour dissiper les interrogations d’Atwan sur la position des Russes :
      https://francais.rt.com/international/16268-lavrov--il-n-a

      Lavrov : il n’y a pas de plan B en Syrie, et il n’y en aura pas
      Le ministre russe des Affaires étrangères a exclu l’existence, présente ou future, d’un plan B concernant le règlement de la crise en Syrie, contrairement à ce qu’a commenté John Kerry, qui a prévu la partition de la Syrie en cas d’échec.
      « On a tout dit sur ce plan B : il n’y en a pas, et il n’y en aura pas. Personne [ni la Russie, ni les Etats-Unis] ne l’envisage », a martelé Sergueï Lavrov, en répondant à la question des journalistes lui demandant de commenter la proposition des Etats-Unis sur les différents scénarios possibles pour l’avenir de la Syrie. [...]
      La Russie et la Syrie ont réagi négativement à cette proposition ambiguë. Ainsi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov a déclaré que Moscou ne prévoyait aucun plan alternatif. « Nos partenaires occidentaux nous rendent perplexes, notamment les Etats-Unis, qui mentionnent l’existence d’une sorte de plan B », a-t-il indiqué. Quant à Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, il a déclaré que la priorité russe restait de « réaliser le plan, l’initiative exprimée par les deux présidents »

  • Décidément, c’est la saison des manœuvres…

    Russie : Vladimir Poutine ordonne des manoeuvres militaires en mer Noire - Flash actualité - Monde - 28/03/2013 - leParisien.fr
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/russie-poutine-ordonne-de-vastes-manoeuvres-militaires-en-mer-noire-28-03

    Le président russe Vladimir Poutine a ordonné d’entamer jeudi des manoeuvres militaires inattendues en mer Noire, visant notamment à tester les capacités de combat des forces russes, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence ITAR-TASS.
    Au total, 36 navires basés à Sébastopol, base navale russe en Crimée (Ukraine) et à Novorossiïsk (sud de la Russie) et jusqu’à 7.
    000 hommes vont participer à ces manoeuvres, a précisé M. Peskov.
    L’ordre du président russe de lancer les manoeuvres a été remis au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, jeudi à 04H00 (00H00 GMT).
    Ces manoeuvres « non planifiées » ont pour objectif de tester les capacités de combat et le niveau de coopération entre différentes unités des forces russes, a expliqué M. Peskov.

     
    La Russie n’a pas informé préalablement ses partenaires étrangers de ces manoeuvres, a-t-il ajouté, en précisant que ce n’était pas nécessaire dans les cas où le nombre de militaires y participant est inférieur à 7.000, selon les agences russes.