person:domenico quirico

  • Lettre ouverte : À la recherche d’une autre Tunisie http://www.tunisiainred.org/tir/?p=6328

    Cette initiative est née de l’indignation provoquée par l’énième article orientaliste et simpliste qui a été publié sur la presse italienne à propos de la Tunisie. La lettre ouverte à « La Stampa » ci-dessous est donc une réponse pour dénoncer la mauvaise presse, mais aussi pour motiver un débat sur cette question.

    https://www.facebook.com/TunisiaInRed/posts/437705889760525

    L’article « Dans les montagnes de la Tunisie les anciens jeunes de la révolution désormais rêvent du Califat”, publié par Domenico Quirico dans le journal italien La Stampa le 28 janvier dernier, est à notre avis, un exemple de désinformation et une interprétation instrumentalisée de la période historique à laquelle le Pays est confronté. Si on s’arrête aux mots du journaliste, il semblerait que la révolution tunisienne, après avoir éclairée d’espoir la Méditerranée en 2011, serait maintenant en train de virer vers un chemin sombre qui conduirait à une « terrible révolution islamique »ayant son épicentre dans la ville de Kasserine. Quirico décrit les nouveaux leaders de la révolution comme des « hommes audacieux avec des langues tranchantes et des longues barbes.” Avec un climat général de soutien et l’apologie de Daesh, qui selon Quirico règne dans la ville au point que les murs de Kasserine seraient tapissés de slogans de soutien au Califat.

    En tant que citoyens et citoyennes, adhérant-e-s d’associations, professionnels, chercheurs/euses qui travaillons en Tunisie et sur la Tunisie depuis de nombreuses années, en tant que journalistes et experts de la région Maghreb et Mashrek, nous tenons à offrir à l’opinion publique notre point de vue sur la réalité de Kasserine et de la Tunisie.

    #Tunisie #Medias #Désinformation #Kasserine

  • Le journaliste Domenico Quirico, libéré de Syrie : « J’ai rencontré le pays du Mal »
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/09/10/j-ai-rencontre-le-pays-du-mal_3473937_3208.html

    Le créateur et chef du groupe de nos ravisseurs était un soi-disant émir qui se fait appeler Abou Omar, vraisemblablement un surnom. Il a formé sa brigade en recrutant des gens du coin, plus bandits qu’islamistes ou révolutionnaires. Cet Abou Omar couvre ses trafics et activités illicites d’un vernis d’islamisme et collabore avec le groupe qui nous a récupérés ensuite, Al-Farouq. Cette faction très connue de la révolution syrienne fait partie du Conseil national syrien et ses représentants rencontrent les gouvernements européens. Elle a été créée par un général rebelle qui a enrôlé ses troupes parmi les gens les plus pauvres de Homs, les laissés-pour-compte du régime mafieux syrien. L’Occident leur fait confiance, mais j’ai appris à mes dépens qu’il s’agit aussi d’un groupe assez emblématique d’un phénomène nouveau et préoccupant pour la révolution : l’émergence de bandes de malfrats, comme en Somalie, qui profitent du vernis islamique et du contexte révolutionnaire pour s’emparer de pans entiers du territoire, rançonner la population, enlever des gens et se remplir les poches.

    […]

    Les combattants du Jabhat Al-Nosra mènent une vie très simple. Ce sont des guerriers radicaux, des islamistes fanatiques qui ont pour ambition de faire de la Syrie un Etat islamique et de transformer tout le Moyen-Orient, mais en face de leurs ennemis – parce que nous, chrétiens, occidentaux, nous sommes leurs ennemis –, ils ont le sens de l’honneur et du respect. Al-Nosra a beau être inscrite sur la liste des organisations terroristes dressée par les Américains, c’est le seul groupe qui nous ait respectés. Mais nous sommes revenus aux mains d’Abou Omar.

    […]

    Les géôliers. Ils appartenaient à un groupe qui se prétend islamiste mais qui, en réalité, est composé de jeunes déséquilibrés qui sont entrés dans la révolution parce que, désormais, la révolution, c’est ces groupes à mi-chemin entre banditisme et fanatisme.

  • Le journaliste Domenico Quirico, libéré de Syrie : « J’ai rencontré le pays du Mal »
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/09/10/j-ai-rencontre-le-pays-du-mal_3473937_3208.html

    Domenico Quirico, journaliste à La Stampa détenu en Syrie pendant cinq mois avec le Belge Pierre Piccinin, a regagné l’Italie lundi. Il a livré à son journal le récit de sa captivité. (traduit de l’italien par Florence Djibedjian)

    VERS HOMS

    Nous sommes descendus vers Homs depuis le haut-plateau. Je me souviens avoir pensé que j’étais en train de rêver, tant la scène était irréelle. Nous avancions de nuit vers cette grande ville, là où la révolution a débuté. Une partie de la cité était déserte, déjà détruite par les bombardements. L’autre était encore habitée, en proie à d’incessants combats. Par un effet d’optique aussi étrange qu’incroyable, l’immense étendue de maisons blanches se reflétait dans le ciel : une partie de la ville, celle en ruines, avait l’immobilité et le silence d’un cimetière, quand l’autre n’était que lumières, rafales, fusées et bruits. Nous avons continué vers la plaine de Homs. Nous marchions entre deux rangées de feu entourés d’ombres : les gens couraient en baissant la tête car les mitraillettes tiraient à hauteur d’homme, nous trébuchions sur les cadavres, jusqu’à finalement arriver dans une petite ville de ciment, l’une de ces innombrables et affreuses petites villes syriennes, mal construites et approximatives.

    TEL ULYSSE

    Après cette nuit-là, nous avons été ramenés là où notre voyage avait commencé, un peu comme dans l’Odyssée. Ulysse se dirige vers Ithaque, aperçoit sa maison, son île, là, au loin, mais le Dieu féroce, implacable – le destin – s’acharne et une tempête le repousse loin de chez lui et c’est son châtiment. Il nous est arrivé la même chose. De retour à Reabrook, la ville d’où nous étions partis, nous avons été vendus à Al-Farouq. Le périple a recommencé parce qu’après deux jours, ils nous ont dit que nous irions vers le Nord, à la frontière turque, et que là, nous serions libérés.

    Nous avons voyagé deux nuits sur leurs pick-up à travers les montagnes. Les chauffeurs se servaient de temps en temps de jumelles à infrarouges pour vérifier que les militaires ne préparaient pas de guet-apens sur la route. Après une seconde nuit de voyage et de froid assis à l’arrière d’un pick-up, recouverts de poussière, nous avons atteint la zone d’Idleb, où nous avons été retenus encore trois ou quatre semaines sur une base militaire.

    • Le créateur et chef du groupe de nos ravisseurs était un soi-disant émir qui se fait appeler Abou Omar, vraisemblablement un surnom. Il a formé sa brigade en recrutant des gens du coin, plus bandits qu’islamistes ou révolutionnaires. Cet Abou Omar couvre ses trafics et activités illicites d’un vernis d’islamisme et collabore avec le groupe qui nous a récupérés ensuite, Al-Farouq. Cette faction très connue de la révolution syrienne fait partie du Conseil national syrien et ses représentants rencontrent les gouvernements européens. Elle a été créée par un général rebelle qui a enrôlé ses troupes parmi les gens les plus pauvres de Homs, les laissés-pour-compte du régime mafieux syrien. L’Occident leur fait confiance, mais j’ai appris à mes dépens qu’il s’agit aussi d’un groupe assez emblématique d’un phénomène nouveau et préoccupant pour la révolution : l’émergence de bandes de malfrats, comme en Somalie, qui profitent du vernis islamique et du contexte révolutionnaire pour s’emparer de pans entiers du territoire, rançonner la population, enlever des gens et se remplir les poches.

    • eh oui....waohhh.

      Do warmongers dream of playing chess ?
      By Pepe Escobar
      http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MID-03-100913.html

      I talked to a very close friend at La Stampa who spoke directly with Quirico. He confirmed that Quirico and Piccinin overheard a Skype conversation between a “rebel” speaking very bad English, who introduced himself as a “FSA General”, and somebody speaking very good English on the other side of the line. It was clear from the conversation that the Assad government was NOT responsible for the gas attack in Ghouta. So Quirico is admitting exactly what Piccinin told Belgian TV. It may not be conclusive; yet as proof goes, it certainly beats the Israeli-fed White House intel.

      Unlike Piccinin, Quirico cannot tell the whole true story; most of all because La Stampa, a newspaper owned by the Agnelli family, very close to Henry Kissinger, is staunchly pro-"rebel".

  • Les ex-otages en #Syrie accusent les rebelles d’atrocités
    http://fr.myeurop.info/2013/09/09/les-ex-otages-en-syrie-accusent-les-rebelles-d-atrocit-s-12193

    Ariel Dumont

    Enlevé en avril dernier en Syrie par l’#Armée_syrienne_libre, le journaliste italien Domenico Quirico a été libéré dimanche soir, en compagnie d’un autre #otage belge. Ils décrivent la face sombre d’une rébellion sanguinaire, bien éloignée de l’esprit révolutionnaire des débuts. Récit.

    Enlevé en (...)

    #Société #Politique #Belgique #Italie #Bachar_Al_Assad #gaz_sarin #guerre_en_Syrie #intervention_militaire

  • Gaz sarin : divergence entre les deux otages de retour de Syrie
    http://www.liberation.fr/monde/2013/09/09/gaz-sarin-dissension-entre-les-deux-otages-de-retour-de-syrie_930519

    « C’est un devoir moral de le dire. Ce n’est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise », a lancé Pierre Piccinin aux médias belges. Après avoir raconté les conditions terribles de sa détention, l’enseignant belge, enlevé par l’Armée syrienne libre en avril puis livré à la brigade Abou Ammar, s’est mis en devoir de défendre, sur ce point-là, le régime baasiste. Sans donner de détails sur les circonstances ou les auteurs de cette conversation qu’il dit avoir surprise.

    Son compagnon de cellule, le journaliste italien Domenico Quirico, est lui beaucoup plus nuancé et prudent sur cette question. Au journal La Stampa, dans l’après-midi, il a estimé que c’était « fou de dire que je sais que ce n’est pas Assad qui a utilisé le gaz ». « Nous étions dans l’ignorance de tout ce qui arrivait en Syrie pendant notre détention et donc aussi de l’attaque de gaz près de Damas », a-t-il continué. « Cependant, un jour, depuis la pièce dans laquelle nous étions emprisonnés, à travers une porte entrouverte, nous avons écouté une conversation en anglais via Skype entre trois personnes dont je ne connais pas les noms. L’un deux s’était présenté à nous comme un général de l’Armée syrienne libre. Un deuxième, avec lui, était une personne que je n’avais vue. Du troisième, via Skype, nous ne savons rien », a-t-il détaillé.

    Domenico Quirico a reconnu que ces personnes en conversation estimaient que les rebelles étaient les auteurs de l’attaque, pour pousser les Occidentaux à intervenir.