person:dominique a

  • Hadopi 9 ans après ... (1)

    Hadopi et les artistes - 1ère partie : Ceux qui sont pour Hadopi - Le terrier de Meghann
    http://le-terrier-de-meghann.over-blog.com/article-hadopi-et-les-artistes-1ere-partie-ceux-qui
    C’est une vielle histoire maintenant. Il serait intéressant de comparer les positions actuelles des artistes avec celle qu’ils ont défendu à l’époque.

    4 octobre 2010
    Hadopi et les artistes - 1ère partie : Ceux qui sont pour Hadopi
    Ils veulent lister les internautes ? ALors listons les artistes !

     

    Je me suis amusée à rechercher les célébrités qui se sont prononcés pour ou contre Hadopi. Ici, la liste des partisans de la loi.

     

    Cette liste est non exhaustive, et peut être sujette à caution (la pétition qui prétendait avoir recueilli 10 000 signatures d’artistes a été jugée controversée et n’est plus disponible sur le web aujourd’hui)

     

    Si vous en voyez d’autres, pro ou anti, n’hésitez pas à le faire savoir !

     

    Liste pro-hadopi :

     

    “(…)Certains veulent faire croire que cette loi serait "liberticide". C’est scandaleusement faux. Pourquoi ne le considèrent-ils pas lorsqu’un FAI coupe l’accès à internet de celui qui n’a pas payé son abonnement ? Les valeurs du commerce sont-elles supérieures à celles de la création ? La suppression du permis de conduire de celui qui a commis trop d’infractions est-elle "liberticide" ?
    Rappelons à ce propos que la loi n’envisage qu’une suspension, brève, de la possibilité de télécharger, sans toucher aux autres offres liées.
    Rappelons aussi que celui dont la suspension provisoire est effective – parce qu’il a récidivé malgré les démarches et les avertissements – a toujours la possibilité de consulter ses mails ou de naviguer sur Internet chez quelqu’un d’autre ou dans les lieux d’accès collectifs.
    Rappelons enfin que, contrairement à la situation actuelle, les ayants droits lésés ne connaitront jamais l’identité de l’internaute concerné.(…) »

     
    Extrait de la lettre des cinéastes pro-hadopi

     

    Les artistes ne s’adressent pas à leur public, mais politisent le débat... Ils font du chantage au parti de gauche (Parti Socialiste) et cela démontre où se situent leurs intérêts...

     

    CINEMA ET TELE :

     

    – Michel ANDRIEU

     

    – Thierry Lhermitte :

    Il y a quelques temps, l’acteur a investi 50 000 euros dans l’entreprise TMG, qui vient d’être choisie par quatre organisations (l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, la Sacem, la SCPP et la SPPF) pour faire la chasse aux internautes qui téléchargent illégalement.

    « Quand un producteur nous apporte un film à protéger, nous en relevons l’empreinte numérique, et nous allons ensuite en rendre le téléchargement illégal cauchemardesque. Exemple ? Nous allons inonder les sites illégaux de fichiers leurres : vous croyez télécharger Micmacs à tire-larigot, et, en fait, le fichier contiendra autre chose. »

    http://o-pied-humide.over-blog.com/article-thierry-lhermitte-investit-dans-l-hadopi-43807357.h

    http://www.pcinpact.com/actu/news/54335-thierry-lhermitte-tmc-trident-guard.htm?ca=&vc=1&p=7&#c2848229

     

    Et pourtant : http://www.numerama.com/magazine/17107-hadopi-actionnaire-de-tmg-thierry-lhermitte-telecharge-sur-megauploa

    Thierry Lhermitte reconnaît avoir téléchargé un film récemment.

    – Jean BECKER

     

    – Michel Blanc :

    "Les pirates pensent voler les riches producteurs ? Ce sont les auteurs qu’ils volent"

    http://www.dailymotion.com/video/x7l7nu_michel-blanc-ce-sont-les-auteurs-qu_creation

    http://www.dailymotion.com/video/xaonxr_michel-blanc-et-hadopi_webcam

    – Jean-Jacques BEINEIX
    – Djamel BENSALAH
    – Michel BOUJENAH
    – Patrick BRAOUDE

    – Lionel Delplanque

    – Gérard Krawczyk
    – Guillaume CANET
    – Christian CARION

     

    – Alain CORNEAU
    "La loi n’est peut-être pas parfaite. Elle est certainement modulable. Mais quand j’entends dire qu’elle est liberticide, cela me rend fou furieux"

     

    – Jean-Loup DABADIE
    – Costa GAVRAS
    – Agnès JAOUI
    – Pierre JOLIVET
    – Cédric KLAPISCH
    – Georges LAUTNER
    – Patrice LECONTE
    – Claude MILLER
    – Jean-Marie POIRE 
    – Bertrand TAVERNIER 
    – Francis VEBER

    – Nadine Trintignant

     

    – Jean-Claude Carrière :
    "C’est une bonne loi, probablement incomplète". Pour certains, "il semblerait que voler une oeuvre de l’esprit ne soit pas un vol !"

     

    – Luc Besson :
    Le producteur-réalisateur Luc Besson avait été parmi les soutiens les plus engagés sur le front de la riposte graduée, en comparant certaines plate-formes à des dealers de drogue. Il avait même regretté la décision du Conseil constitutionnel de confier à un juge le soin de vérifier la fiabilité des preuves du piratage et la proportionnalité des sanctions, en assurant que la solution antérieure était préférable pour les internautes. "Les gens ne se rendent pas compte que ce que propose le Conseil est pire", avait-il réagi. "Là maintenant il y a un juge qui va venir, et qui va mettre des amendes, parce qu’un juge ça coûte de l’argent à l’Etat, et obligatoirement il y aura des amendes et ça va coûter très cher aux internautes. La solution avant était bien meilleure, pour eux". Nous verrons s’il avait raison, et nous sommes prêts à ouvrir les paris.
    http://www.numerama.com/magazine/15825-apres-avoir-soutenu-hadopi-luc-besson-veut-impliquer-les-internautes

     

    – Pierre Arditi :

     « La loi Hadopi n’est pas parfaite, loin s’en faut, mais elle essaie tout bêtement de freiner la destruction de la création cinématographique et musicale, peut-être même littéraire, par les opérateurs de télécoms ».

    – Michel Piccoli
    – Alain BENGUIGUI
    – Bruno PUTZULU
    – Coline SERREAU
    – Danièle DELORME
    – Danièle THOMPSON
    – Edouard MOLINARO
    – Gabriel AGHION
    – Gaspard de CHAVAGNAC
    – Gérard JUGNOT
    – Guy BEDOS
    – Jean ROCHEFORT
    – Jean-Jacques ANNAUD
    – Jean-Paul RAPPENEAU
    – Jean-Paul SALOMÉ
    – Marc THONON
    – Pascal THOMAS
    – Philippe LIORET
    – Sarah BIASINI
    –Véra BELMONT
    – Catherine Benguigui

    – Daniel Herzog (imitateur - doubleur voix des Guignols de l’Info)
    – Marc Toesca (ex-présentateur du Top
    – Michaël Youn (présentateur TV/acteur)
    – Nagui - animateur TV/producteur

     

    – Milos Forman :

    « les pirates se voient comme des Robins des bois modernes, volant aux riches pour donner aux pauvres. En réalité ils volent à des milliers et milliers de gens lambda, souvent pauvres, tout autour du monde »

     

    – Dominique Farrugia :
    "Je suis pour la loi Hadopi pour une seule raison : derrière chaque oeuvre, de n’importe quel artiste, se trouve de l’argent, et l’argent, il faut le trouver, et si on télécharge sur des offres gratuites (pirates), l’artiste et le producteur ne percevront jamais cet argent, donc ils ne pourront faire que des choses de moins en moins bonnes. Un exemple simple - je ne suis pas un spécialiste du disque, mais Arthur H me l’expliquait : l’album le plus cher de Gainsbourg (« L’homme a la tête de chou ») n’a pas du tout marché. Il fallait bien que quelqu’un trouve l’argent pour faire cet album et celui d’après, sinon Gainsbourg n’enregistrait pas. L’industrie du cinéma français est une industrie qui vivote, si demain l’ensemble du cinéma français est téléchargé gratuitement, c’est une industrie qui mourra. Il faut pas croire que dans l’année, il n’y a que les « Ch’tis », y a aussi un film comme « La première étoile », un film difficile à montrer, qui a coûté quand même 3 millions d’euros, et sans l’argent des producteurs, des distributeurs il n’aurait jamais vu le jour. Il a tout de même dépassé le million d’entrée."
    http://www.20minutes.fr/article/322177/vous-interviewez-Vous-avez-interviewe-Dominique-Farrugia.php

     

    MUSIQUE :

     

    – Etienne Perruchon (compositeur de musiques de films - Les Bronzés 3, …)
    – Mathieu Boogaerts

    – Matmatah (groupe de musique)
    – Maurane
    – Michel Delpech
    – Michel Fugain
    – Michel Jonasz
    – Pascal Nègre
    – Passi
    – Paul Personne
    – Superbus
    – Tryo
    – Viktor Lazlo
    – Ycare de la Nouvelle Star 2008
    – Enrico macias

    – Amadou et Mariam

     

    – Bono (U2) :

    "La seule chose qui protège les industries du cinéma et de la télévision du destin qu’ont connu la musique et les journaux est la taille des fichiers" écrit Bono dans sa tribune. Selon lui, le développement des bandes passantes laisse imaginer que dans "à peine quelques années, on pourra télécharger une saison entière de "24 heures chrono" en 24 secondes".
    Pour mettre un terme à "une décennie de partage et de vol de fichiers musicaux", dont les victimes sont "les créateurs, et plus précisément les jeunes compositeurs débutants qui ne peuvent pas vivre des ventes de tickets de concerts et de t-shirts", le chanteur de U2 estime qu’il n’y a pas d’autre moyen que de renforcer le filtrage et la surveillance des réseaux. Évoquant les efforts mis en œuvre aux États-Unis pour lutter contre la pédopornographie comme "les pratiques ignobles de la Chine pour supprimer la dissidence en ligne", Bono en conclut qu’il est tout à fait possible de surveiller les contenus diffusés sur Internet.

    Et le chanteur d’espérer que les magnats du cinéma réussiront "là où ceux de la musique ont échoué", en mobilisant les États-Unis pour secourir "l’économie la plus créative du monde".

    http://www.maxisciences.com/t%E9l%E9chargement-ill%E9gal/le-chanteur-bono-s-039-engage-contre-le-telechargement-illegal_art5176

     

    – Françoise Hardy :
    « Je suis scandalisée et espère ne pas être la seule, non seulement que la loi Hadopi ait été rejetée par l’Assemblée nationale, mais qu’elle l’ait été de cette façon.
    C’est incroyable que les députés, de gauche comme de droite, ne réalisent pas que le piratage Internet est en train de détruire notre profession et toutes les professions qui sont autour, en nuisant davantage encore aux « petits » qu’aux « gros ». Pour le cinéma, c’est la même chose. Quand on pense à ce que coûte un disque, à ce que coûte un film, à tous les gens qui en vivent, c’est vraiment dramatique. Comme le dit Thomas [Dutronc], on peut comprendre que si les gens ont l’opportunité d’avoir une voiture gratuitement, ils s’en foutent de contribuer ainsi à la mort de l’industrie automobile. L’objectif premier de cette loi était de faire prendre conscience de ce genre de chose. Objectif utopique, sans doute.
    Je déplore que des Cabrel, Goldman, Renaud et autres ne soient pas montés au créneau, comme Alain Corneau, par exemple. Je ne sais plus si c’est Corneau ou Jean-Claude Carrière qui, excédés par le qualificatif de « liberticide » à propos de cette loi, a utilisé l’image d’un poulailler libre avec des renards libres : libres de manger toutes les poules qu’ils veulent et quand il n’y a plus de poules, ils meurent eux-mêmes d’inanition"

    "C’est notre gagne-pain que nous défendons", a-t-elle dit, ajoutant que "ce sont les artistes les moins connus qui subissent les conséquences du piratage".
    http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/chanson/20090410/11904/loi-hadopi-le-coup-de-gueule-de-francoise-hardy

     

    – Mylène farmer
    http://www.mylene.tv/actualite-mylene-farmer/mylene-soutient-la-loi-hadopi

     

    – Dany

    – Aldebert

    « J’ai soutenu cette loi essentiellement pour le principe. Mon métier et beaucoup d’autres étant en danger, il me paraissait normal de réagir (...) malheureusement, cette loi parait inadaptée et elle n’aura qu’un effet marginal »

     

    – Jenifer
    – Louisy Joseph

     

    – Sanseverino :
    "Il va bien falloir faire des menaces pour que les gens arrêtent de télécharger". Le chanteur s’agace que l’on puisse faire passer les défenseurs de cette loi pour une "bande de gros bourgeois" qui ont peur de se faire voler. 

    – Stanislas

     
    – Alain Chamfort

    Une position cependant pas très claire : "Cette loi n’est pas la solution, c’est une étape. il faut que les gens prennent conscience. Il y a seulement 7 centimes d’euro pour les créateurs (parolier, musicien, chanteur) sur un téléchargement légal d’une chanson vendu 0.99 euros. Les FAI, les fournisseurs d’accès, ils gagnent des fortunes avec tout ce qui transite par leurs tuyaux, un jour c’est à leur porte qu’on ira frapper, il faudra qu’il soient responsabilisés sur ce qui circule dans leurs circuits".

    http://www.lemondedublog.com/2009/03/alain-chamfort-et-la-loi-hadopi.php

    – Gotan Project

    – M Pokora
    – Da Silva

    – Bertrand Burgalat

     

    – Thomas Dutronc :
    "L’Hadopi est très bien, je ne comprends pas le choix de la gauche de boycotter cette loi ! Elle est nécessaire et c’est facile à comprendre : depuis 6 ans le téléchargement à augmenté au détriment de la vente de disques. Si plus personne n’achète de CD, les labels indépendants vont disparaître et il ne restera que les Majors américaines. Je ne défends pas mes propres intérêts mais ceux de la profession en général et surtout ceux des jeunes artistes qui vont avoir de plus en plus de mal à trouver des professionnels pour les entourés, une maison de disque... (...) Il faut que les mentalités changent et que les gens se disent "J’aime, alors j’achète". La survie de la musique est en jeu."

    – Jean-Patrick Capdevielle
    – Eddy Mitchell
    – Philippe Laville

    – Isabelle Boulay
    – Tété
    – Daphné

     

    – Maxime Le Forestier : 
    Alors qu’il était invité de Marc-Olivier Fogiel pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à co-signer une lettre remplie de contradictions à Martine Aubry, le chanteur a estimé que laisser faire le piratage était une attitude "pétainiste".
    "Les Allemands sont là on les laisse", a-t-il lancé en risquant un parallèle glissant entre les nazis confortés par le Maréchal Pétain et les internautes confortés par ceux qui, comme les députés socialistes, estiment qu’il n’est plus possible de revenir en arrière pour supprimer le piratage.
    http://www.numerama.com/magazine/12839-maxime-le-forestier-compare-les-internautes-aux-nazis.html

    http://www.lepost.fr/article/2009/05/05/1523262_hadopi-maxime-le-forestier-estime-la-position-du-ps-petainiste.html

    – Yves Simon

    – Martin Solveig

     

    – Zazie :
    Extrait de la lettre ouverte d’un internaute à Zazie : "Mais là où ca ne va plus pour moi, c’est que toi tout comme pas mal de tes copains "enfoirés" tu défends HADOPI...et ce que" j’aime" c’est que les "défendeurs" disent tous quand on les interroge sur HADOPI : "il y a peut être à revoir la loi sur certains points mais c’est une avancée"...
    "Il y a peut etre à revoir la loi sur certains points"...ne trouves tu pas qu’il y a opposition ? Une loi est par essence la plus juste et parfaite, donc pourquoi défends-tu une loi qui faudrait déjà revoir ???..".
    http://www.lepost.fr/article/2009/05/06/1524097_lettre-a-zazie-et-autres-enfoires.html

    – Damien Saez
    – Marc Lavoine

     

    – Bénabar :

    "Je suis libertaire, mais bon, je suis pour un code de la route. Ça fait peut-être père de famille bourgeois de dire ça, mais je pense qu’on ne devrait pas conduire bourré."

    "Hadopi, j’en dis un mot, je passe tout de suite pour l’horrible gros chanteur cupide qui défend ses intérêts et les intérêts des maisons de disques."

    "Pourquoi les sites d’information ne parlent-ils jamais des autres lobbys, comme Google ou les fournisseurs d’accès ?"

    "J’ai conscience qu’il y a des zones d’ombre dans cette loi. Mais il faut bien quelque chose pour réguler Internet. C’est affligeant de passer pour un mec de droite que de dire cela ! Réguler, c’est de gauche !"

    "Moi je n’ai jamais traité personne de voleur ! Je suis bien conscient qu’un père de famille qui galère à cause de la crise, il ne va pas emmerder ses fils parce qu’ils téléchargent."

    "Mais il faut arrêter avec la démagogie ambiante, la loi Hadopi n’était pas liberticide : celui qui télécharge illégalement reçoit d’abord un mail, puis une lettre…"

    "Quand on parle de ces questions sur Internet, on ne parle que des intérêts de Madonna. Mais pendant ce temps, celle qui se fait virer chez Sony, c’est la standardiste. Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui se retrouve au chômage chez Warner ou Sony, c’est moins grave que chez Dunlop ou Michelin !"

    "Certes, qu’il y ait des abus, je suis d’accord. Quand je vois que mon disque est en vente à 18 euros chez Virgin, je pète un plomb. Mes places de concert sont parmi les moins chères (30 euros tarif normal, 25 euros tarif réduit)."

    "Je suis le seul con à parler de cela, je vais encore me faire insulter. Ça ne vous choque pas les insultes anonymes, vous ? Il faut s’attaquer à cette question, l’anonymat, c’est sérieux. Internet est l’endroit où peuvent vivre le plus tranquillement tous les corbeaux du monde. Ce qu’on y voit parfois, c’est honteux. "

    "Si j’évoque Hadopi, on dit “encore ce Bénabar, ce bobo richissime”, alors que tout ce que je défends, c’est juste que “tout travail mérite salaire”. Si les gens pensent qu’ils se font arnaquer, qu’ils regardent leurs factures de téléphone portable !"

    "Mais ce sont ceux qui rapportent, dans les maisons de disques, qui permettent aux autres musiciens de se développer. Si j’ai pu faire mon premier album, c’est parce que la maison de disques [Sony Music, ndlr] avait Britney Spears"
    http://www.wikio.fr/article/114774528

    – DJ Cam
    – Calogero

    http://www.numerama.com/magazine/15388-calogero-soutien-de-la-loi-hadopi-condamne-pour-contrefacon-de-droit

    http://www.lepost.fr/article/2010/12/01/2325243_sarkozy-aime-mes-chansons-et-cela-me-touche-calogero.html ("Il (Sarkozy) connait mes chansons ! Il le dit de temps en temps lors de ses interviews ! (...) Pour moi qui suis un fils d’immigré, vous vous rendez compte de ce que ce serait si j’étais invité à l’Elysée ? Vous croyez que je vais refuser ça ?")

     

    – Jacques Dutronc :
    « Il n’y a aucune raison de ne pas payer des droits. Ou alors qu’on file l’eau gratuite, le téléphone aussi. Je vais chez le boulanger, je prends une baguette et je dis que j’ai faim. La musique appartient à tout le monde mais faut que ce soit quand même protégé. »

     

    – Gérard Darmon
    – Juliette Gréco
    – Alain Bashung
    – Anggun
    – Doc Gyneco
    – Bernard Lavilliers
    – Axel Bauer
    – Rachid Taha
    – Booba
    – Faudel
    – Fonky Family
    – Bob Sinclar
    – Eric Serra
    – Psy4delarime
    – Garou
    – Gilles Servat
    – Abd Al Malik
    – Hélène Segara
    – Hocus Pocus
    – Renan Luce
    – Hubert-Félix Thiéfaine
    – La Grande Sophie
    – Hugues Aufray
    – Etienne Daho
    – Indra
    – Jean-Louis Murat

     

    – Raphaël :

    Pourtant, le groupe Les Fatals Picards l’accuse de plagiat : http://www.ozap.com/actu/fatals-picards-plagiat-raphael-patriote-proces/372618 

     

    – Juliette : 
    http://www.zdnet.fr/actualites/juliette-auteur-interprete-les-gens-qui-telechargent-a-mort-quand-ecoutent-ils

    – Khaled
    – Keren Ann
    – Lara Fabian
    – Laurent Voulzy
    – André Manoukian
    – Lorie
    – Charles Aznavour
    – Marina (chanteuse - Star Academy 6)
    – Alain Souchon
    – Liane Foly
    – Shine
    – Diam’s

     
    – Renaud :

    Début 2005, son engagement dans une campagne contre le téléchargement illégal lui vaut quelques réactions de la part de ses fans. Sa position sera contradictoire sur le sujet. À la fin de l’année, le chanteur revient sur sa décision, s’explique avoir été mal informé sur le peer to peer et « embobiné » par Virgin, et distribue gratuitement sa chanson militante Dans la jungle sur un forum internet d’un site de fans sans la permission de sa maison de disque. Il met d’ailleurs par la suite à disposition des enregistrements rares ou inédits sur ce même site. Cependant, en juin 2008 il s’engage, aux côtés de 51 autres artistes, pour la loi Hadopi réprimant le téléchargement illégal.

     

    – Romane Cerda

     

    – Francis Cabrel :

    La position de Cabrel n’est pas vraiment clair, il ne s’est jamais exprimé clairement pour ou contre Hadopi. Il répond à la question sur le téléchargement illégal dans cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=KnmapCNrzEA&feature=player_embedded

     

    En même temps, il n’a jamais exprimé le désir de voir son nom effacé de la liste des signatures pro-hadopi. A voir donc...

    – Patrick Bruel :

    "Vous rentrez dans une boulangerie, vous passez derrière le comptoir, vous prenez une baguette de pain, vous partez sans payer. Le boulanger vous dit : ’Eh oh, qu’est-ce que vous faîtes ?’ Et vous lui dites ’Oh ça va c’est bon, pour un pain tu vas pas mourir’...", raconte-t-il.
    "Non, je vais pas mourir pour un pain mais pour qu’il y ait ce pain sur cette étagère, il a fallu quelqu’un pour construire cette boulangerie, il a fallu quelqu’un pour récolter le blé..."

    http://www.dailymotion.com/video/x9jy79_bruelhadopi-cest-un-revers-pour-tou_news

     
    – Jean-Jacques Goldman

    – Pascal Obispo

    – Elie Semoun

    http://www.dailymotion.com/video/x8fsc7_elie-semoun-temoigne-sur-le-piratag_music

    http://www.linternaute.com/humour/humoriste/chat/elie-semoun-elie-semoun-a-repondu-a-vos-questions/le-telechargement-la-loi-hadopi-est-utile.shtml

    – Emmanuelle Seigner
    – Ridan
    – Christophe Maé
    – Sinik
    – BB Brunes
    – Johnny Hallyday

    – Kenza Farah
    – K-Maro
    – Jacob Desvarieux (Kassav)

     

    – Matthieu Chedid (M) :

    M n’a jamais voulu donner son avis sur Hadopi, mais des éléments de réponse peuvent se trouver dans cette interview : http://www.lepost.fr/article/2009/08/27/1671721_matthieu-chedid-si-la-musique-est-gratuite-alors-tout-est-gratuit-le-

     

    Notez l’ironie :

    En février 2005, 70 signataires, aux côtés de quelques (trop rares) députés socialistes dont Ségolène Royal et de nombreux artistes (Manu Chao, Matthieu Chedid, Mickey 3D, Jean Louis Aubert, Jeanne Cherhal, Bénabar, Tryo, Dominique A, Yann Tiersen, Art Mengo, Bob Sinclar, Khaled, Debout sur le Zinc, Le peuple de l’Herbe ...) de l’appel "Libérez la musique" lancé par le Nouvel Obs et qui demande l’arrêt des poursuites contre les internautes qui téléchargent illégalement de la musique.

    Y a une paire d’hypocrites dans la liste qui ont depuis retourné leur veste !!

    http://marc.vasseur.over-blog.com/article-31257430.html

    http://www.numerama.com/magazine/16945-maj-novlang-hadopi-le-pirate-est-celui-qui-exploite-la-negligence-ca

    http://www.numerama.com/magazine/1690-le-nouvel-obs-donne-le-coup-d-envoi-d-un-vrai-debat.html

    #France #droit_d_auteur #hadopi

  • A Toulouse, sur fond de gilets jaunes, resurgit le spectre d’une affaire Tarnac - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170219/toulouse-sur-fond-de-gilets-jaunes-resurgit-le-spectre-d-une-affaire-tarna

    Début février, une mise en examen pour association de malfaiteurs et deux perquisitions mobilisant plusieurs dizaines de policiers ont visé des militants de la sphère autonome. Un coup de pression, malgré un dossier vide, sur des éléments classés « anarchistes » et supposés actifs au sein des « gilets jaunes ».

    • Samedi 2 février, R. garde la fille d’une amie chez elle, dans un appartement situé dans le
      quartier de la préfecture. C’est le milieu de la journée, la manifestation de l’acte XII va bientôt démarrer.

      Voyant des policiers contrôler un groupe de personnes dans la rue, il descend fumer une cigarette et observer ce qui se passe. Interpellé pour une vérification d’identité, R. refuse de la décliner et de donner son ADN. Il en a le droit mais il s’agit d’un délit. Il est placé en garde à vue.

      Le 4 février, R. est présenté à la juge d’instruction Élodie Billot, l’un des deux magistrats qui, en janvier 2018, avaient rendu une ordonnance de non-lieu dans le dossier de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Il est mis en examen pour association de malfaiteurs et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Seysses.

      Mardi 19 février, la cour d’appel du TGI de Toulouse examinera son ordonnance de placement en détention provisoire. « On veut qu’il bénéficie au moins de mesures de contrôle judiciaire » lui permettant de sortir de prison, annonce son avocate Claire Dujardin.

      Qu’y a t-il dans le dossier ? Le procureur du TGI de Toulouse, Dominique Alzeari, nous oppose le secret de l’instruction en cours. Tout en confirmant l’interpellation, puis la mise en examen de R. pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de destruction et des dégradations graves » et pour « plusieurs délits connexes, dont le refus de se soumettre aux relevés d’empreintes, le refus de se soumettre aux examens génétiques ou encore l’usurpation d’identité d’un tiers ».

      Mais selon les informations que nous avons pu recueillir auprès de diverses sources proches de l’enquête, rien ne justifierait ce placement en détention. De nombreux « PV de contextes » relatant les manifestations depuis novembre figurent dans le dossier, mais aucune infraction, même mineure, impliquant R. n’y apparaît.

      « Cette association de malfaiteurs n’est caractérisée par aucun fait matériel, déplore son avocate. Pour une instruction pénale, il faut des indices sérieux et concordants ; là, il n’y a même pas le début d’un commencement. On sait que l’association de malfaiteurs est une infraction fourre-tout mais en général, il y a quand même quelques faits caractérisés permettant de faire le raccord. Là, non. » En lieu et place figurent surtout des notes blanches et des « éléments de contexte », dont certains évoquent, de fait, un mauvais remake de « l’affaire Tarnac ».

      Ainsi cette évocation d’un « groupe de 7 personnes, porteuses de sacs volumineux et présentant les caractéristiques des membres de l’ultragauche… »

      Des sacs qui s’avèreront dissimuler des duvets et des « denrées alimentaires sans intérêt »,
      mais peu importe : « Au vu des éléments de
      contexte, des renseignements recueillis et du profil de certains interpellés depuis les 12 samedis de manifestations toulousaines, il est permis de penser que les activistes d’ultragauche et des mouvements
      anarchistes constituent le noyau des casseurs “black bloc” et semblent constituer les leaders du mouvement insurrectionnel », est-il noté dans un procès-verbal.

      « Ce sont des fantasmes complets à coups de “il est permis de penser que…”, s’emporte Claire Dujardin. C’est du prédictif pur ! On suppose qu’il a peut- être, et probablement avec d’autres, commis des infractions… » Au cœur de ces supputations, un « jeu de clefs et de passes » trouvé sur le détenu qui serait, selon la police, « caractéristique du fonctionnement
      des activistes d’ultragauche pilotant le mouvement des gilets jaunes et leurs manifestations, en tout cas sur la
      ville de Toulouse ».

      Consultée par Mediapart, une avocate pénaliste ayant 20 ans d’expérience dans ce type de dossier s’étrangle :
      « C’est une honte absolue, je n’ai jamais vu un
      truc pareil ! Ce n’est pas un dossier de procédure pénale, ce sont des notes blanches déguisées en procédure pénale ! Je ne comprends pas comment un juge d’instruction peut mettre en examen sur de tels éléments. Mais on est où, là ? »

      Il semble que l’appartenance à la sphère autonome de R., de nationalité suisse et n’ayant jamais été condamné, et de G., la femme dont il gardait la fille le jour de son arrestation, ait suffit à éveiller les soupçons
      des enquêteurs. « Ça les excite… » soupire G. Au point que quatre jours après l’interpellation de R., mercredi 6 février, deux perquisitions sont simultanément menées dans leurs domiciles respectifs.

      Il est 20 heures lorsque la fille de G. et sa baby-sitter rentrent de la piscine. L’accès à l’immeuble est bouclé et les policiers ont commencé à s’attaquer aux serrures de la porte de l’appartement. « La personne qui accompagnait ma fille a tout d’abord
      souhaité repartir avec elle, mais ils ont menacé de l’embarquer ; ma fille a donné les clefs. » S’ensuit une perquisition qui va durer une heure et demie, en l’absence de G. « Ils ont saisi tout le matériel informatique, raconte cette dernière. Y compris celui de la baby-sitter, des brochures sur les gilets jaunes, un carnet de notes… Des policières ont demandé à ma
      fille si elle voulait jouer “au jeu des questions”… », provoquant l’incrédulité de l’adolescente de 13 ans, à qui ils ont aussi demandé si sa mère « écrivait ».

      Durant cette perquisition, bien obligés de constater qu’il n’y avait pas grand-chose, les policiers ont fait savoir qu’ils décommandaient les chiens ».

      Ce qui n’a pas été le cas à l’autre bout de la ville,sensiblement à la même heure. Dans la maison où R. vit en colocation avec des amis, ce même 6 février, vers 20 h 30, des policiers s’annoncent et pénètrent dans l’appartement en brandissant un bouclier. « On était en train de préparer à manger, ils sont entrés, non cagoulés, sans trop crier, sur un air du Velvet
      Underground », raconte L., l’une des trois colocataires présentes sur place à ce moment-là.

      Trois chiens sont déployés (a priori pour
      les stupéfiants, les explosifs et l’argent) dans
      l’appartement, dont les habitants sont cantonnés dans la cuisine sous la surveillance de deux policiers et en présence de R., menotté, leur pote détenu depuis deux jours et avec lequel ils n’ont pas le droit de communiquer.

      « Les autres policiers ont investi toutes les
      chambresau rez-de-chaussée et à l’étage, raconte L. D’autres étaient dans le jardin, sûrement pour sécuriser les accès. Il devait y avoir une quarantaine de policiers. Ils ne nous ont d’abord rien dit de ce qui se passait, aucun document ne nous a été présenté.

      À la fin, celui qui semblait être le chef, en civil avec un brassard de police, a fini par nous dire que c’était une perquisition pour une affaire qui concernait notre ami et une association de malfaiteurs. » Les policiers photographient, filment (« Ils nous ont filmés dans la cuisine pendant une heure et demie », assure L.) et finissent par emporter tout le matériel informatique et téléphonique présent dans la maison. « Et aussi des bouquins et des documents administratifs et personnels », ajoute D., un colocataire qui, absent
      ce jour-là, a pu sauver son téléphone mais n’a pas retrouvé son ordinateur en rentrant.

      À 23 h 30, les policiers s’en vont, puis reviennent quelques minutes plus tard et font un dernier tour au garage, avant de quitter définitivement les lieux.

      Deux perquisitions simultanées, des dizaines d’agents déployés, des attitudes intimidantes, des saisies massives, pour quel résultat ? « Les éléments résultant des perquisitions n’ont pas à ce jour donné lieu à mise en examen supplétive ou à des mises en examen d’autres personnes. L’instruction se poursuit », nous
      a répondu par mail, vendredi soir, 10 jours après les faits, le procureur Dominique Alzeari.

      Les paramètres très brumeux de cette séquence toulousaine résonnent avec les récentes consignes du parquet à Paris. Révélées par LeCanard enchaîné le 30 janvier dernier, elles invitent les magistrats à
      inscrire les personnes interpellées dans le cadre du mouvement des gilets jaunes au fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ), « même lorsque les fait ne sont pas constitués ».

      À l’échelle locale, cette focalisation sur une
      « ultragauche » qui serait à la manœuvre parmi les gilets jaunes semble faire écho aux préoccupations du maire de la ville qui s’est imposée comme l’un des principaux foyers du mouvement. Jean-Luc Moudenc, après s’être glissé en décembre dans le cortège « en tenue de motard », avait assuré avoir vu
      de ses yeux l’alliance des militants d’extrême droite et d’extrême gauche : « J’ai été frappé par le mano a mano entre extrémistes de gauche et de droite, unis pour lancer des projectiles contre les forces de l’ordre », expliquait-il à Libération début janvier.
      Une intuition assez nettement contredite samedi 9 février, lors de l’acte XIII, où une trentaine de militants d’extrême droite (notamment de Génération identitaire) ont attaqué le cortège, et précisément des
      militants de gauche. Mais c’est bien sur la sphère dite « autonome » que se sont abattues les foudres policières et judiciaires ces derniers jours, pas sur la « fachosphère » toulousaine.

      Mercredi 13 février, G. a adressé à la juge d’instruction un courrier demandant la restitution de ses affaires saisies et contenant une facture de la dégradation de la porte. Concernant R., des requêtes pour nullité de
      procédure sur son interpellation et sa mise en examen ont été déposées vendredi 15 février par son avocate, qui résume : « Je ne sais pas ce que l’on reproche à mon client. »

      La justice a deux mois pour se prononcer.

      Boite noire
      Nous avons rencontré à trois reprises plusieurs des personnes concernées par ces perquisitions et échangé ensuite par téléphone. Elles n’ont pas souhaité que leurs noms apparaissent dans l’article.

    • Wanted Serial Casseurs

      Au-delà des arrestations en flagrant délit, et face aux difficultés pour arrêter les vrais adeptes de la guérilla urbaine, deux cellules d’enquêtes spéciales ont été créés mi-décembre. Depuis la mi-janvier, elles ont déjà permis plus de 40 interpellations.

      Ce qui est inédit en Occitanie et pour la Nouvelle-Aquitaine, c’est le fait de mettre ensemble, dans un même bureau, des agents du renseignement territorial, des brigades anti-criminalité et des enquêteurs de la Sûreté départementale, rassemblés pour analyser des centaines d’heures de vidéos. Il faut y ajouter des profils en cybercriminalité qui ont pu infiltrer, selon nos informations, certains groupes d’activistes en gilet jaune. Au début, certains enquêteurs n’y croyaient pas vraiment, c’était un peu considéré comme le « bureau des punis » affirme l’un d’eux. Mais maintenant, selon l’un de leurs supérieurs, certains ne veulent plus en partir au vu des résultats qu’ils obtiennent.

      Les agents partent de séquences vidéo où l’on aperçoit des manifestants masqués au moment où ils attaquent. L’objectif est alors d’essayer de remonter en amont de leur arrivée sur place, ou de les repérer plus tard, même s’ils ont changé de vêtements. C’est exactement comme cela que plusieurs dizaines de manifestants qui s’étaient affrontés aux gendarmes et aux policiers à Paris début décembre se sont fait rattraper par la patrouille.

      Quatre ou cinq suspects sont désormais interpellés chaque semaine à Toulouse et Bordeaux. Et selon nos informations, à Bordeaux encore une vingtaine de personnes a été repérés, mais ils ne sont toujours pas identifiés formellement. « On en a nous aussi plusieurs dizaines » affirme un enquêteur haut-garonnais, « on distribue chaque samedi leurs portraits au cas où, car ce sont ceux qui ont cherché à fracasser des collègue et on ne les lâchera pas ».

      source : franceinter.fr
      #police

  • Paris, terrain de jeu de l’innovation, Laetitia Van Eeckhout et Claire Legros
    https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/01/28/paris-terrain-de-jeu-de-l-innovation_5415624_4811534.html

    Si la capitale fait tout pour séduire les entreprises de pointe, elle doit aussi faire face aux plates-formes numériques de l’économie de partage, qui déstabilisent les politiques de la ville.

    Avec sa structure de bois et de métal, ses façades largement vitrées, ses toitures végétalisées et sa cheminée solaire, le bâtiment ressemble à une proue de navire. Il accueillera en 2022, dans le 13e arrondissement de Paris, le nouveau campus parisien de 9 700 mètres carrés de l’université de Chicago (Illinois).

    Si le fleuron universitaire américain a choisi Paris pour construire son siège pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, c’est pour « sa concentration de pôles de recherche » et ses « sources culturelles et intellectuelles extraordinaires ». « Un signe fort de l’attractivité croissante de la métropole parisienne », se félicite Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé de l’urbanisme, du développement économique et de l’attractivité.

    L’élu en a fait l’objectif de ses deux mandatures : transformer Paris en « hub mondial de l’#économie de l’innovation ». Depuis dix ans, l’équipe municipale déploie les grands moyens pour séduire chercheurs et entrepreneurs, en particulier dans le domaine du numérique. Entre 2008 et 2014, plus d’un milliard d’euros ont été investis dans l’accompagnement de start-up, selon les chiffres de la Ville de Paris. Les programmes se sont multipliés pour attirer les entreprises innovantes : fonds Paris Innovation Amorçage, lancé en 2009 en partenariat avec la Banque publique d’investissement pour offrir un financement aux start-up qui choisissent un incubateur parisien ; création en 2015 de l’agence de développement économique Paris & Co, puis de l’Arc de l’innovation pour promouvoir l’innovation au-delà du périphérique en partenariat avec une vingtaine de communes du Grand Paris…

    « Ingénieurs bien formés »
    A la course aux podiums des #métropoles_mondiales, la capitale se hisse désormais dans le peloton de tête des villes les plus attractives, de la troisième à la neuvième place selon les classements. Une dynamique dopée par le contexte international. « Le coût de la vie et le niveau élevé du prix du foncier et des salaires à San Francisco amènent des entrepreneurs à se tourner vers Paris, de même qu’avec le Brexit, beaucoup renoncent à se lancer à Londres », constate Roxanne Varza, directrice de #Station_F, l’incubateur fondé par Xavier Niel, patron de Free (et actionnaire à titre personnel du Monde). Dans ce paradis des geeks et de l’innovation, un tiers des 3 000 #start-up accueillies sont portées par des entrepreneurs étrangers, venant principalement des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, mais aussi de Chine et d’Inde.

    Le contexte international n’explique pas à lui seul le succès de la capitale. Avec son maillage d’universités et de laboratoires publics de recherche, Paris bénéficie d’atouts. « Ce qui fait l’attractivité de la métropole, ce sont ses pôles de recherche et la population des 25-45 ans qui va avec », estime Dominique Alba, directrice de l’Atelier parisien d’urbanisme, qui audite la capitale pour le compte de la Ville de Paris.

    « Pour une start-up, Paris, riche d’une culture scientifique et technique très forte, avec des ingénieurs bien formés, offre un environnement bien plus bénéfique que Londres », assure l’entrepreneur Bertrand Picard, qui a lancé en 2013 Natural Grass, une start-up de fabrication de gazon hybride pour stades de football. Cet ancien banquier chez Rothschild, à Londres, pensait initialement créer son entreprise outre-Manche, mais il a trouvé à Paris le soutien de laboratoires publics de recherche, comme le CNRS ou l’université Pierre-et-Marie-Curie.

    Incubateurs spécialisés
    Selon la dernière étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France, Paris compte quelque 150 #incubateurs, souvent spécialisés, dans tous les secteurs ou presque, du tourisme au sport, de l’alimentation à l’aéronautique, en passant par la santé. Peu à peu, les fonds privés ont pris le relais. Et les grandes entreprises, comme Renault ou la SNCF, viennent y frotter leurs unités de recherche et développement aux méthodes agiles des start-up, dans une démarche d’open innovation.

    Pour autant, Paris souffre aussi de faiblesses. Les sociétés d’investissement y sont moins nombreuses qu’à Londres ou New York. Si l’écosystème parisien s’est fortement renforcé en fonds d’amorçage, « il reste difficile d’y trouver des partenaires pour grandir », observe Bertrand Picard. Pour lui, « à la différence des entreprises californiennes comme Uber qui, de #levée_de_fonds en levée de fonds, peuvent étendre leurs services, les boîtes parisiennes qui atteignent un chiffre d’affaires de quelques dizaines de millions d’euros sont souvent amenées à être rachetées pour continuer de croître. » La multiplication des champs d’innovation peut conduire à disperser les forces. « On a d’excellentes boîtes mais on ne les valorise pas, confirme Stéphane Distinguin, président du pôle de compétitivité Cap Digital. Plutôt que d’investir en masse dans un domaine où l’on déciderait d’exceller, on saupoudre. On est encore très loin du modèle qui a permis à la Silicon Valley d’exister. »

    En matière d’emploi, le bilan est aussi mitigé. L’attractivité profite surtout à l’ activité non salariée, en progression de 19 % dans la métropole du Grand Paris de 2011 à 2016 . Au sein de l’Arc de l’innovation, qui concentre la moitié des lieux d’innovation de la métropole, près de 60 000 établissements ont été créés en 2017, la majorité sous le régime de #micro-entrepreneur. Des emplois pour partie portés par le développement des #plates-formes numériques de l’économie de partage.

    « En 2016, en à peine quatre ans d’existence, les sociétés de VTC [voiture de transport avec chauffeur] avaient créé 22 000 emplois en Ile-de-France, ou plutôt 22 000 autoentrepreneurs. Uber occupe le premier rang des créations d’emploi en Seine-Saint-Denis. Certes, aucune entreprise traditionnelle n’aurait été capable d’en faire autant. Mais ces nouveaux emplois d’#autoentrepreneurs posent une sérieuse question de #précarisation et de couverture sociale », relève Thierry Marcou, de la Fondation Internet Nouvelle Génération, coauteur de l’étude « Audacities », parue en avril 2018, sur le thème « Innover et gouverner dans la ville numérique réelle ».

    Crise du logement
    Car de l’innovation, Paris connaît aussi le revers de la médaille. Si son dynamisme séduit les start-up, il profite également aux plates-formes numériques, souvent d’origine américaine, qui ont transformé Paris en terrain de jeu de l’économie de partage. Créatrices de nouveaux services mais aussi d’emplois souvent précaires, celles-ci viennent déstabiliser les politiques de la ville.

    En dix ans, le nombre d’appartements entiers proposés sur le site de location de courte durée Airbnb a explosé dans la capitale, passant de 56 544 en octobre 2016 à 88 670 en mars 2018 (sur 101 873 offres totales) selon l’Observatoire-airbnb.fr, fondé par Matthieu Rouveyre, conseiller municipal de Bordeaux. Un phénomène qui accentue la crise du logement, même si, pour Airbnb, « la forte hausse de la part de logements inoccupés date en réalité de la fin du XXe siècle, bien avant l’arrivée des plates-formes de locations meublées touristiques ».
    Entre la start-up californienne et la Ville de Paris, la guerre est déclarée. Depuis le 1er décembre 2017, les règles se sont durcies : les loueurs doivent être enregistrés auprès de la mairie et ne pas dépasser cent vingt nuitées par an, faute de quoi ils encourent une amende. Mais ces mesures restent largement inappliquées : à peine 10 % des loueurs ont obtempéré.

    La collectivité s’en prend donc maintenant à Airbnb, qu’elle a assigné en justice afin qu’il supprime les annonces illégales, sous peine d’une astreinte de 1 000 à 5 000 euros par jour et par annonce. « Airbnb a des effets positifs, bien sûr. Il représente un complément de revenus pour les Parisiens et a obligé les hôtels à se réinventer mais, en même temps, il ne respecte pas les règles et représente un danger majeur pour le centre de Paris », souligne Jean-Louis Missika, tandis que Ian Brossat, le maire-adjoint au logement, va plus loin et plaide pour l’interdiction de la plate-forme dans les arrondissements du centre.

    Gouvernance de l’espace public
    Comment #gouverner_la_ville quand on ne dispose pas des leviers de régulation nécessaires ? L’irruption des services de partage de véhicules en free floating (ou « sans station ») rebat aussi les cartes de la gouvernance de l’espace public. Pas moins de six applications de partage de trottinettes se sont lancées sur le bitume parisien en 2018, offrant « une alternative à la voiture individuelle en diminuant les risques de congestion », soutient Kenneth Schlenker, directeur de Bird France, société californienne installée à Paris depuis cinq mois. Mais ces nouveaux services posent aussi de sérieux problèmes de sécurité, sur les trottoirs ou les voies de circulation.

    Contrairement à celle des Vélib’, l’activité des plates-formes ne fait pas l’objet d’une délégation de service public. « Aujourd’hui, on n’a aucun moyen d’obliger Amazon à utiliser des véhicules propres pour ses livraisons au dernier kilomètre. Dans la mesure où elle sous-traite la livraison, l’entreprise ne règle même pas ses contraventions », relève Jean-Louis Missika.

    Une charte de bonnes pratiques pour les véhicules en free floating est en chantier. La future loi d’orientation sur les mobilités, dont la présentation au Parlement est prévue fin mars, devrait aussi apporter de nouveaux leviers de régulation, que Jean-Louis Missika verrait bien aller jusqu’à la création de « licences délivrées par la Ville ». A Londres, ce dispositif a permis d’imposer à Uber des contraintes plus strictes en matière de sécurité du public. Une façon aussi d’accéder aux données et de peser sur l’impact environnemental des véhicules.

    Economie circulaire
    En attendant, des acteurs alternatifs tentent de trouver leur place dans le grand bazar parisien des plates-formes. Ils revendiquent une autre vision, non plus collaborative mais coopérative, où les données sont vraiment partagées et les revenus, plus équitablement répartis. C’est le cas de CoopCycle, une coopérative de livreurs à vélo qui vient de se lancer dans la capitale et se revendique comme une alternative à Deliveroo et Foodora.

    Selon Antoinette Guhl, maire-adjointe à l’économie sociale et solidaire (ESS) et à l’économie circulaire, il existe « une vraie demande des habitants de nouveaux modes de production, de distribution et d’entrepreneuriat ». Avec un poids non négligeable sur l’économie : toutes structures confondues (associations, entreprises, mutuelles), l’ESS contribue à 10 % du PIB de la capitale, tandis que l’économie circulaire représente 70 000 emplois directs. « L’urgence climatique nous oblige à penser l’innovation dans une logique plus locale, à taille humaine et qui répond aux grands défis sociaux et écologiques », insiste l’adjointe.

    La #Ville_de_Paris mise désormais sur la chaîne de production, source de création d’emplois, en favorisant l’émergence de fab labs et de makerspaces, dont une partie travaille dans le secteur de l’économie circulaire. En 2018, elle a intégré le réseau des fab cities qui testent de nouveaux modèles urbains pour développer les productions locales.

  • « Au milieu, il y a tant de choses qui repoussent la mort, d’images qui saisissent et rendent presque heureux. Souvent, je n’ai besoin que d’un vieux chien qui dort, d’une image à sauver ». Oui, Dominique A se positionne toujours là où il faut par rapport à son sujet et à ce qu’il veut en transmettre. La chanson, c’est ce vieux chien qui dort et toutes ces images qui lui passent par la tête, au creux des songes.

    #DominiqueA #Musique

    http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7482

  • Acte IV : Gilets Jaunes des Luttes, via @paris
    https://paris-luttes.info/acte-iv-gilets-jaunes-des-luttes-11225

    Appel commun à un cortège massif des collectifs et des luttes pour un Acte IV, samedi 8 décembre, au départ de la Gare Saint Lazare et en direction des Champs-Élysées. Soyons plus nombreu.ses que jamais !

    Samedi 1er décembre, au milieu des nombreux affrontements entre Gilets jaunes et forces de police, un cortège hors du commun a vu le jour : à l’appel des Cheminots de l’Intergare, du Comité Adama, de la Plateforme d’Enquêtes Militantes, de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et du Comité de Libération et d’Autonomie Queer, nous avons défilé ensemble au départ de Saint-Lazare, vers les Champs-Élysées.

    Samedi 8 décembre, nous appelons à reproduire ces alliances pour faire front commun...

    Les banlieues hésitent à rejoindre le mouvement des « gilets jaunes », Louise Couvelaire (mais les lycéens du 93 et bien d’autres avant eux dès le 24 novembre ont déjà tranché, ndc)
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/05/les-banlieues-hesitent-a-rejoindre-le-mouvement-des-gilets-jaunes_5392966_32

    Les #banlieues hésitent à rejoindre le mouvement des « gilets jaunes »
    Après être restées à l’écart des #manifestations, des associations des quartiers populaires tentent de mobiliser.

    Pendant plusieurs semaines, elles n’ont pas bougé. Elles ont pris soin de rester à l’écart, « par prudence », expliquent-elles. D’abord parce qu’elles ont pensé que le mouvement était principalement conduit par des groupes d’extrême droite. Ensuite parce qu’elles ne voulaient pas qu’on impute aux banlieues les violences lors des manifestations. « Heureusement que les Noirs et les Arabes des cités n’y étaient pas dès le départ ! On leur aurait tout mis sur le dos », lance un associatif.
    Passé les premières réticences, certaines associations de banlieue tentent désormais de mobiliser les troupes. L’objectif ? Que les quartiers populaires rejoignent les « gilets jaunes » « massivement ». Un scénario que redoutent les pouvoirs publics. D’autant plus que les lycéens ont commencé à s’arrimer au mouvement.

    Les académies de Créteil et Versailles, en région parisienne, ont été parmi les premières à être touchées par les blocages, vendredi 30 novembre, sur fond de contestation autour de la réforme du baccalauréat et de Parcoursup. Ils étaient plus nombreux ce lundi à Aubervilliers et à Gagny (Seine-Saint-Denis), et à Chelles (Seine-et-Marne). Mardi, la contestation s’est poursuivie en Ile-de-France ainsi que dans plusieurs agglomérations de province, dont Marseille, Toulouse et Lyon, où des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre.

    « Nous, ce qu’on veut surtout, avant de pouvoir faire un plein d’essence, c’est du travail », lâche un résident des Yvelines
    « L’idée que les banlieues puissent se mettre en mouvement inquiète tout le monde, commente Stéphane Peu, député PC de Seine-Saint-Denis, sollicité ces derniers jours par plusieurs ministères anxieux de l’état d’esprit des quartiers. Je constate un soutien aux “#gilets_jaunes” mais pas de connexion directe. »
    Jusqu’à présent, nombre d’habitants des quartiers populaires se sont contentés d’observer ou de soutenir le mouvement à distance. « Pour une fois qu’on ne se retrouve pas en première ligne, lâche un résident des Yvelines, âgé d’une trentaine d’années, qui a participé, plus jeune, à des échauffourées dans sa ville. Et puis nous, ce qu’on veut surtout, avant de pouvoir faire un plein d’essence, c’est du travail. » D’autres ont participé dès la première journée de mobilisation, le 17 novembre, à des blocages, mais sans se revendiquer des « banlieues ». Ils l’ont fait au titre de leur activité professionnelle (contrats précaires, chauffeur VTC…) ou de leur situation personnelle (mère célibataire, chômage…), comme tout autre manifestant. « Le mouvement est né dans les zones rurales et les villes moyennes, alors forcément, les habitants des cités étaient moins représentés », précise un « gilet jaune » de Seine-Saint-Denis.

    La semaine dernière, le comité Vérité pour Adama – du nom d’Adama Traoré, 24 ans, mort en juillet 2016 à la suite d’une interpellation par des gendarmes dans le Val-d’Oise – a lancé un premier appel à rejoindre la manifestation du samedi 1er décembre, à la gare Saint-Lazare, à Paris, où se sont retrouvés ses alliés habituels : cheminots, étudiants proches de l’ultragauche et antifascistes. Etaient aussi présents le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Eric Coquerel, et le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Oliver Besancenot. « Du MIB [Mouvement de l’immigration et des banlieues] au Larzac… Au comité Adama. En jaune », était-il inscrit sur l’une des banderoles.

    Cette semaine, le comité Adama, qui appelle à une « alliance des luttes », veut passer à la vitesse supérieure en activant tous ses réseaux. « Nous ne sommes pas porte-parole des quartiers ni représentatifs, il est essentiel que d’autres acteurs viennent grossir les rangs, on ne peut pas le faire tout seul : nous sommes donc en lien avec des associations en Ile-de-France mais aussi en province prêtes à suivre », affirme Assa Traoré, sœur d’Adama et figure de la lutte contre les violences policières.
    « Grave erreur »
    « On se sent une lourde responsabilité par rapport aux risques de violences et c’est en partie pour cela que l’on a hésité à y aller, explique Almamy Kanouté, militant politique et membre du comité Vérité pour Adama. Mais si nous restons plus longtemps absents de cette révolte légitime, cela va nourrir encore un peu plus le sentiment d’exclusion des habitants des quartiers. » Pour l’association, il s’agit avant tout d’« emmerder l’Etat » en essayant de « canaliser les énergies » sur des opérations précises : sièges de bâtiments institutionnels, opérations de péages gratuits…
    « Inciter les jeunes des quartiers à se joindre aux manifestations est une grave erreur, tempête un associatif. On sait très bien que certains ne viendront pas pour marcher ni bloquer, et personne ne pourra rien maîtriser. » « Parce que des “gilets jaunes” ont été violents, alors les quartiers n’auraient plus le droit d’y aller, sous prétexte qu’ils le seront forcément ? Et encore une fois on serait mis de côté ! Non », s’insurge Assa Traoré.
    Lire aussi Face à la crise du mouvement des « gilets jaunes », les préfets sonnent l’alerte politique
    La contestation actuelle, « déstructurée », leur permet de se joindre au mouvement « sans avoir à demander l’autorisation ni à attendre une invitation ». Estimant que les quartiers populaires urbains sont confrontés aux mêmes problématiques que les territoires ruraux et périurbains – vie chère, fins de mois difficiles, injustice sociale… –, le comité Adama – associé au collectif des cheminots de l’Intergare, à l’Action antifasciste Paris-banlieue et au site Plate-forme d’enquêtes militantes –, veut également « faire remonter » certaines revendications propres aux habitants des banlieues, qui ne figurent, à l’heure actuelle, dans aucun des cahiers de doléances de « gilets jaunes », telle que la lutte contre le racisme, les discriminations et les violences policières.
    « L’enjeu pour les habitants des banlieues, c’est avant tout d’avoir un boulot, souligne Anasse Kazib, du collectif des cheminots de l’Intergare et militant à SUD-Rail. Il y a une rage dans les quartiers, mais ils ne se mobilisent pas facilement. » « Pour l’instant, ça n’a pas l’air de prendre, mais personne ne sait comment la situation peut évoluer, conclut Stéphane Peu. Les phénomènes déclencheurs sont toujours imprévisibles. »
    Louise Couvelaire

    « Les “gilets jaunes”, la mèche qui allume l’incendie », Bertrand Bissuel et Raphaëlle Besse Desmoulières
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/05/les-gilets-jaunes-la-meche-qui-allume-l-incendie_5392928_823448.html

    Alors que les lycéens et les routiers se mobilisent, historiens et observateurs analysent le risque de coagulation.

    Le mouvement des « gilets jaunes » va-t-il s’éteindre ou donner des idées à d’autres composantes du corps social ? La question reste totalement ouverte, en dépit des annonces faites, mardi 4 décembre, par Edouard Philippe pour répondre aux attentes de milliers de personnes, engagées dans la bataille depuis près d’un mois. « Je suis très inquiète », confie au Monde Danielle Tartakowsky, historienne et auteure de plusieurs ouvrages sur les manifestations de rue en France. Pour elle, les mesures dévoilées mardi ne sont pas de nature à faire retomber la tension : « Ça vient beaucoup trop tard, il aurait fallu faire ça au début. » Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l’université de Bourgogne, n’est guère plus optimiste, et considère que « le gouvernement joue la montre en escomptant que la mobilisation pourrisse sur pied ».

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    Si le blocage des dépôts pétroliers de Lorient et de Brest a été levé après le discours de M. Philippe, les lycéens ont continué, mardi, à s’opposer à la réforme du lycée et à Parcoursup, avec plusieurs incidents à la clé. Deux sites d’universités parisiennes ont également été gagnés par le vent de fronde. Et l’UNEF appelle à défiler, le 13 décembre, contre l’augmentation des frais d’inscription infligée aux étudiants venus de pays extérieurs à l’Europe. La FNSEA, de son côté, brandit la menace de manifestations d’agriculteurs, la semaine prochaine.

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    Fronts ouverts
    A ce stade, la jonction n’a pas été établie entre ces nouveaux foyers de contestation. Mais ils représentent autant de fronts ouverts pour l’exécutif. D’autres pourraient surgir, à un échelon plus local. « Dans les entreprises, ça crée un appel d’air, avec une montée des revendications salariales, comme l’illustre le conflit en cours chez BNP Paribas », observe Jean-Dominique Simonpoli, directeur général de l’association Dialogues. Les « gilets jaunes » sont « la mèche qui allume l’incendie », déclare Yves Veyrier, numéro un de FO : « S’agrège dessus des mécontentements rentrés qui voient une opportunité de se faire entendre. » Espéré par la gauche de la gauche, dès le lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron à la présidentielle, « le troisième tour social est là », considère un haut fonctionnaire, familier de ces problématiques. Et « la révolte vient de loin », ajoute-t-il, en faisant référence au titre d’un ouvrage de Charles Tillon, une figure du PCF au XXe siècle.

    Si la comparaison avec Mai-68 a pu être faite, Mme Tartakowsky ne la juge pas forcément pertinente. « A l’époque, il s’agissait de violences de la part d’étudiants qui défendaient leurs universités qu’ils considéraient comme leur territoire, dit-elle. Ça n’a rien à voir avec la violence de certains “gilets jaunes” qui est offensive et qui intervient sur le #territoire de l’autre – Paris et dans les quartiers riches. »

    L’issue du bras de fer est tributaire d’un élément : le soutien de l’opinion publique, resté élevé même après les violences de samedi. Un sondage BVA, réalisé lundi et mardi, révèle cependant que, pour près de sept personnes sur dix, un report de la hausse des prix des carburants justifierait l’arrêt de la confrontation.

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    « Ovni social »
    Mais personne ne peut prédire ce qui va se passer. « La forme du mouvement ne se prête pas à une sortie de crise classique car il n’y a pas d’interlocuteur, ce qui est désarmant », souligne un ex-conseiller de l’exécutif, qui a servi sous une précédente législature. « Les “gilets jaunes” représentent un phénomène que l’on n’a jamais connu, une sorte d’ovni social et politique qui a vu le jour à la faveur d’une #cyber-contestation, lancée sur les réseaux sociaux par des inconnus », complète Raymond Soubie, président de la société de conseil Alixio.

    Pour le moment, les organisations de salariés sont en dehors ou à côté des « gilets jaunes », mais elles peuvent difficilement rester spectatrices. Quelques-unes se mettent d’ailleurs en mouvement. Ainsi, les fédérations CGT et FO, dans le monde du transport, exhortent les salariés à cesser le travail, à partir du 9 décembre, estimant que les dispositions prises mardi en faveur du pouvoir d’achat sont trop faibles. La section cégétiste de l’entreprise Lafarge a de son côté annoncé qu’elle allait rejoindre les « gilets jaunes » samedi. A l’échelon confédéral, la CGT appelle à une « grande journée d’action », le 14 décembre « pour les salaires, les pensions et la protection sociale ». Mais les autres centrales, qui critiquent une façon de faire « unilatérale », ne semblent pas emballées.

    « L’ensemble des organisations syndicales ont un coup à jouer, il y a un espace à prendre face à un mouvement qui n’est pas parvenu à s’organiser, commente Jean-Marie Pernot, de l’Institut de recherches économiques et sociales. Mais chacun y allant de son couplet, elles sont inaudibles. » « La conjoncture devrait justifier un front commun et de s’entendre sur quelques propositions-clés », appuie M. Andolfatto, qui rappelle que la désunion ne date d’hier. C’est d’autant plus regrettable pour elles que le mouvement social actuel constitue « un moment unique », décrypte M. Pernot. Toutefois, les numéros uns des confédérations syndicales doivent se retrouver jeudi pour une réunion informelle au siège de la CFDT.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Gérard Collomb : « La situation appelle à se rassembler plus qu’à se fractionner »

    Mais la séquence d’aujourd’hui montre qu’une partie des actifs ne compte pas sur les corps intermédiaires pour exprimer leurs doléances. Un tel phénomène « commence à émerger dans certaines entreprises où il y a pourtant une présence syndicale », rapporte M. Simonpoli, en évoquant « des salariés qui s’organisent entre eux », sans passer par les canaux traditionnels. « C’est inquiétant pour les syndicats et les directeurs de ressources humaines, poursuit-il. Avec qui va s’organiser la négociation, en interne ? »
    Au fond, tout se passe comme si les « gilets jaunes » révélaient la fragile légitimité des #partenaires_sociaux « établis ». « La question se pose mais elle n’a pas été mise au jour par la mobilisation en cours, objecte Philippe Louis, le président de la CFTC. Nos organisations doivent faire leur mue, inventer de nouvelles méthodes pour aller au-devant des salariés et leur proposer d’autres services. »
    En attendant, des milliers de personnes crient leur colère et le rejet de nos institutions. Toutes sont jetées dans un même sac, aux yeux de M. Soubie : les partis politiques, les corps intermédiaires… « C’est très préoccupant pour le fonctionnement de notre démocratie », conclut-il

    .

  • Le papier de soie ou serpente utilisé pour protéger les gravures dans les livres
    https://bibliomab.wordpress.com/2015/04/14/le-papier-de-soie-ou-serpente-utilise-pour-proteger-les-gravure

    Avec cette feuille diaphane – mais aucun adjectif ne convient tout à fait : elle laisse entrevoir, elle est moins que diaphane, bien plus que translucide –, me voilà devant ce qui m’aimante : le pâle, les transparences imparfaites, le palpable dans sa fragilité, la macule, l’empreinte.

    Dominique Autié

  • Écrire condamne-t-il à la pauvreté ? | Spla$h
    https://www.nouvellesecoutes.fr/splash

    Dans cet épisode de Spla$h, Laureen Melka et Etienne Tabbagh s’intéressent à la condition des auteurs, en réaction au mouvement ’Auteurs en colère’. Combien gagne vraiment un auteur ou une autrice ? Est-ce assez et est-ce juste ? Pour répondre à cette question, Etienne Tabbagh a rencontré l’autrice Audrey Alwett et l’agent littéraire Dominique Artus. Durée : 28 min. Source : Nouvelles écoutes

    https://content.production.cdn.art19.com/episodes/f7672b18-653d-49af-aa9c-76a40a8ccae4/ac1ba601f3ab39a4ef48c4a8af16347cae0fefb11cb0ec0f13969937befc278d5fc9497bdf17beebac7725ce9620e2a0d378b50063d224cb71114b089ddd6f4e/SPLASH%20ECRIRE%20MIX%20021118.mp3

  • À quoi servent encore les manifs en 2018 ? | Radio Parleur
    https://www.radiocampusparis.org/radio-parleur-a-quoi-servent-encore-les-manifs-en-2018

    Après les mouvements sociaux du printemps 2018, le sentiment d’échec était fort pour certains corps de métier en lutte, comme les cheminot.es, les postier.es, les étudiant.es, les soignant.es. Qu’est-ce qui les pousse aujourd’hui à redescendre dans la rue, alors que de leur propre aveu, face à eux, le gouvernement se montre inflexible ? Pour en discuter, nous recevons Xavier Piemont, syndicaliste de SUD Rail, et Dominique Andolffato, professeur de sciences politiques à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté, chercheur au Credespo et spécialiste du syndicalisme. Durée : 1h. Source : Radio Campus Paris

    https://www.radiocampusparis.org/podcasts/radioparleur/Mensuelle%209%20oct%202018.wav

  • Voici mon palmarès des 30 chansons les plus tristes du monde :
    https://www.youtube.com/watch?v=XmygnicYLIA&list=PLkeA_mTMOkTt1UMWHWjnQks3r8oqM7BcD

    1) Trouble of the World, Mahalia Jackson (USA, 1959)
    2) Gloomy Sunday, Billie Holiday (USA, 1947)
    3) I Wish I Knew How it Would Feel to Be Free, Nina Simone (USA, 1967)
    4) Petenera, Pepe de la Matrona (Espagne 1957)
    5) Double Trouble, Otis Rush (USA, 1958)
    6) Part Time Love, Clay Hammond (USA, 1982)
    7) Walking the Backstreets and Crying, Little Milton (USA, 1983)
    8) Let Me Down Easy, Bettye Lavette (USA, 2000)
    9) Mara Beboos, Hassan Golnaraghi (Iran, années 1960)
    10) Aatini Al Nay Wa Ghani, Fairouz (Liban, 1965)
    11) Please Come Home for Christmas, Charles Brown (USA, 1960)
    12) Lost Someone, James Brown (USA, 1961)
    13) Walk on By, Dionne Warwick (USA, 1963)
    14) Unfair, Barbara Lynn (USA, 1964)
    15) Crying Time, Ray Charles (USA, 1965)
    16) Nothing Takes The Place Of You, Toussaint Mc Call (USA, 1967)
    17) Inner City Blues, Marvin Gaye (USA, 1971)
    18) In the Rain, The Dramatics (USA, 1972)
    19) In the Ghetto, Candi Staton (USA, 1972)
    20) Ne Me Quitte Pas, Jacques Brel (France, 1966)
    21) Te Recuerdo Amanda, Victor Jara (Chili, 1969)
    22) Chega de Saudade, Joao Gilberto (Brésil, 1959)
    23) Sodade, Bonga (Angola, 1974)
    24) Tezeta, Mahmoud Ahmed (Ethiopie, 1974)
    25) Assouf, Tinariwen (Mali, 2006)
    26) Time, Tom Waits (USA, 1985)
    27) Nothing compares 2 U, Sinead O’Connor (USA-Irlande, 1990)
    28) Hurt, Johnny Cash (USA, 2002)
    29) Hate, Cat Power (USA, 2006)
    30) Pause, Rafeef Ziadah (Palestine, 2015)

    J’en ai fait deux chroniques :
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/09/elo341-les-chansons-les-plus-tristes-du.html
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/11/elo348-les-chansons-non-americaines-les.html

    Spotify s’y était essayé aussi :
    https://seenthis.net/messages/716771

    Voici aussi le « top 20 » des chansons les plus gaies du monde :
    https://seenthis.net/messages/731244

    #Musique #Playlist #Tristes #Gospel #Flamenco #Blues #Saudade #Sodade #Tezeta #Assouf #Soul #Jazz

  • Dominique a changé
    De percussionniste italien
    Le nouveau joue comme un métronome

    En fait le nouveau percussionniste
    Joue comme la pendule
    Francomtoise de ma chambre !

    Je dépose Zoé au théâtre
    Elle se moque de moi et mime
    Mon interview sur France Culture

    Zoé
    Le théâtre
    C’est dans dix minutes

    A l’État-Civil
    J’ai une côté inaltérable
    Avec la préposée bulgare

    Elle me fait des photocopies à l’œil
    Me dépanne d’une enveloppe
    J’enchaîne avec la poste

    En chemin pour retrouver Clément
    Je suis hélé par Hélène
    Je lui annonce que Raffut sort en mai !

    On parle
    Choix iconographiques
    (Difficulté des)

    Je croise une anthropologue
    De ma connaissance pas vue depuis un mois
    Je me serais presque inquiété, elle sourit !

    Et, décidément
    Baptiste aussi au BDP
    On parle de Tall man

    Limite Baptiste me commanderait une chanson
    Limite je dirais oui, genre le gars
    Qui a déjà joué de la guitare à Beaubourg

    Je me fais
    Des raviolis
    Sur le pouce

    Raviolis
    Huile d’olive
    Sel

    Émile rentre
    Chose promise
    Chose due

    Nous partons pour l’aquarium
    Émile vibre d’un plaisir inhabituel
    Il est à la recherche de souvenirs d’enfance

    Il s’inquiète presque
    Du réaménagement
    De l’aquarium de l’escalier

    Précision
    De ses souvenirs
    Visuels

    Nous commençons par les crocodiles
    Comme quand j’étais petit
    Précise-t-il

    L’immobilité des trois crocos
    N’est plus source de questions
    Parfaitement comprise et crainte par lui

    Puis, pour la première fois
    Je profite du nouvel affichage
    Pour lui montrer son principe

    Pour la première fois
    Il fait de cette visite
    L’occasion des questions

    Véliféra
    Xipho
    Cochonius

    Pléco
    Ancistrus
    Corydoras

    Dénisonii
    Botia
    Cichildés

    Tétras
    Silures
    Perches

    Scalaires
    Discus
    Une très grosse crevette

    Poisson-chat
    Poisson chirurgien
    Poisson clown

    Balanto
    Mélano
    Colisa

    Rascasses volantes
    Murène
    Piranhas

    Paracheirodon
    Cyprinidés
    Rasbora

    Hemigrammus
    Lebiasinidés
    Feu de position

    Aphyocharax rubripinnis
    Prionobrama filigera
    Popomdetta furcata

    Ancistrus
    Plecostomus
    Rineloricaria parva

    Raies
    Esturgeons
    Poisson-licorne

    Je note
    Des noms de poissons
    Sur mon téléphone de poche

    Sur le chemin du retour
    On passe par la pâtisserie orientale
    Émile se fait gâter par la pâtissière

    J’ai rendez-vous
    Avec la merveilleuse
    Orthophoniste des enfants

    Elle me donne des conseils
    D’accessibilité pour dyslexiques
    Contraires aux usages typographiques !

    Pour un ou une dyslexique
    Limite Comic Sans
    Ce serait le fin du fin

    Thomas Bernhard
    Serait le cauchemar
    D’un dyslexique autrichien !

    Aérer
    Dit-elle
    À qui a écrit Une Fuite

    J’ai aussi rendez-vous
    Avec Sophie pour une soupe-ciné
    Phantom Thread de Paul Thomas Anderson

    Méfiante envers la soupe
    Méfiante envers les perles du Japon
    Méfiante envers mon choix de film

    Elle ne commente pas la soupe
    Elle dit pis que pendre des perles
    Elle est surprise (en bien) par le film

    Paul Thomas Anderson
    Virtuose du récit
    Qui prend son temps

    Paul Thomas Anderson
    Virtuose de l’invisible
    L’invisible au cinéma !

    On discute en marchant
    On marche en discutant
    On tourne un peu en rond

    Il est tard
    Je trouve le mot de Sarah
    Qui me dit le devoir de se lever tôt, trop tard

    Sarah, cet amour de jeune femme
    Tu ne peux pas être vraiment
    Ma fille ? Si ?

    #mon_oiseau_bleu

  • La plainte pour viol visant Gérald Darmanin classée sans suite - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/16/la-plainte-pour-viol-visant-gerald-darmanin-classee-sans-suite_1630239

    L’enquête n’a pas établi l’absence de consentement de la plaignante, a annoncé le parquet de Paris vendredi. Le ministre reste visé par une autre enquête, pour des faits présumés d’abus de faiblesse.

    Un souci de moins pour Gérald Darmanin : le parquet de Paris a classé sans suite, vendredi, l’enquête pour viol visant le ministre de l’Action et des Comptes publics. Révélée fin janvier, la procédure faisait suite à la plainte d’une femme de 46 ans pour des faits remontant à 2009. Celle-ci affirmait avoir sollicité le jeune élu pour qu’il intervienne dans un dossier judiciaire la concernant, ce qu’il aurait accepté contre des faveurs sexuelles acquises « par surprise ». Une accusation qui n’a pas résisté à l’enquête, a expliqué le parquet de Paris auprès de l’AFP : « Les actes d’enquête réalisés n’ont pas permis d’établir l’absence de consentement de la plaignante et n’ont pas caractérisé davantage l’existence d’une contrainte, d’une menace, d’une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit. »

    « Il est hors de question qu’on en reste là. Nous contestons l’appréciation portée à ce stade sur l’impossibilité de prouver l’absence de consentement », a cependant réagi auprès de l’AFP l’avocate de la plaignante, Elodie Tuaillon-Hibon. Gérald Darmanin, de son côté, avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse ».

    C’est la deuxième fois qu’une enquête sur ces faits est classée sans suite. Une première procédure s’était éteinte en juillet 2017, car la plaignante n’avait pas répondu aux convocations des enquêteurs. C’est une nouvelle plainte de sa part qui avait relancé le dossier, sans plus de résultats. L’un des avocats de Gérald Darmanin, Mathias Chichportich, avait dénoncé « des accusations qui ne traduisent qu’une seule intention de nuire » et « ne résistent ni à l’analyse des faits, ni à l’application du droit ». Le Premier ministre avait apporté un franc soutien au jeune ministre, lui manifestant « toute sa confiance ». Alors que Les Républicains réclamait la démission de Gérald Darmanin, Édouard Philippe avait rappelé qu’un ministre peut rester au gouvernement tant qu’il n’est pas mis en examen.

    Cette hypothèse n’est pourtant pas totalement levée pour Gérald Darmanin, qui fait l’objet depuis mardi d’une autre enquête pour des faits présumés d’« abus de confiance ». La procédure vise des faits datés de 2015 et 2016. La plaignante occupait alors un logement insalubre à Tourcoing, ville dont Gérald Darmanin a été le maire entre 2014 et 2017. Elle affirme que l’élu lui a proposé un relogement en échange de faveurs sexuelles. Celui-ci a dénoncé « une nouvelle calomnie ». Edouard Philippe a de nouveau écarté, à ce stade, l’idée d’un départ du gouvernement, appelant à respecter aussi bien la présomption d’innocence que « la parole des plaignantes ».
    Dominique Albertini

    Ce qu’il y a de bien avec la justice française c’est qu’on est rarement surpris. On y trouve un tropisme raciste, un tropisme sexiste et un tropisme classiste. Et le tropisme sexiste n’est abandonné que si cela peut participer à la continuité du tropisme raciste, qui semble primer (cf l’incarcération de Ramadan)
    #impunité #justice #Darmanin #viol

  • Gérald Darmanin accusé d’« abus de faiblesse », une enquête ouverte - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/14/gerald-darmanin-accuse-d-abus-de-faiblesse-une-enquete-ouverte_1629709

    Déjà visé par une enquête pour viol, Gérald Darmanin est accusé par une habitante de Tourcoing de lui avoir proposé un relogement en échange de faveurs sexuelles.

    Déjà visé par une enquête pour viol, le ministre de l’Action et des Comptes publics fait l’objet d’une deuxième procédure pour des faits présumés à caractère sexuel, affirme le Point ce mercredi. Selon le magazine, une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris après le dépôt, mardi, d’une plainte pour abus de faiblesse. Domiciliée à Tourcoing, commune du Nord dont Gérald Darmanin a été maire d’avril 2014 à septembre 2017, la plaignante, qui occupait un logement insalubre, se serait vue proposer un relogement en échange de faveurs sexuelles. Elle a été auditionnée par les enquêteurs dans la foulée de son dépôt de plainte. Contactés par Libération, le cabinet et l’avocat du ministre n’ont pas encore donné suite.

    Auprès de l’AFP, le Premier ministre Edouard Philippe a appelé à respecter « la parole du plaignant comme la présomption d’innocence ». Il a réaffirmé la doctrine posée en début de quinquennat, selon laquelle seule une mise en examen doit entraîner le départ d’un ministre mis en cause. Cette règle n’avait cependant pas valu pour les ministres François Bayrou et Richard Ferrand : objets de simples enquêtes, ceux-ci n’en avaient pas moins quitté l’exécutif peu de temps après leur entrée en fonction.

    Fin janvier, le Monde avait déjà révélé l’existence d’une enquête préliminaire pour « viol » à l’encontre du ministre de 35 ans, pour des faits datant de 2009. Gérald Darmanin est accusé par la plaignante de lui avoir imposé une relation sexuelle en échange de son intervention dans un dossier judiciaire. Le ministre a été entendu lundi par les enquêteurs, dans le cadre d’une audition libre. Niant le caractère contraint du rapport, il avait indiqué avoir lui-même porté plainte pour « dénonciation calomnieuse ». Il a reçu, dans cette affaire, le soutien du chef de l’Etat et du Premier ministre. Edouard Philippe avait manifesté « toute sa confiance » à Gérald Darmanin. Quant à Emmanuel Macron, il s’est inquiété mardi soir, devant la presse présidentielle, de l’avènement d’une « République du soupçon ».

    Les nouvelles accusations visant Gérald Darmanin affaire s’ajoute aux soupçons d’abus sexuel visant le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. Le magazine Ebdo a notamment rapporté l’existence d’une plainte pour « viol » déposée à son encontre en 2008, et classée sans suite.
    Dominique Albertini

    Le personnage commence à se préciser. Tous des éléments qui dévoilent une personnalité plutôt encline à utiliser son pouvoir dans un but de domination sexuelle. Face à quelqu’un dans un logement insalubre en plus ! On attend quoi pour qu’il subisse le même sort que Ramadan ? J’éprouve une grande admiration pour le courage de ces femmes qui osent raconter ces méfaits. J’espère qu’elles sont bien entourées.
    #Darmanin #viol #domination_masculine #abus_de_faiblesse

  • Le Grand Mix a 20 ans et compte 1500 abonnés - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/224682/article/2017-09-28/le-grand-mix-20-ans-et-compte-1500-abonnes

    Boris Colin, le directeur, et Vincent Nocrékul, directeur de la communication, sont au Grand Mix depuis presque dix ans. Ils se sont inscrits dans la continuité de leurs prédécesseurs visant à valoriser la scène internationale indé, pop, folk, etc.
    Par Christian Vincent | Publié le 28/09/2017

    « On récolte aussi ce que d’autres ont semé ! (…) Le but est aussi de faire découvrir les gros artistes de demain », sans fermer la porte au rap, à l’électro, à la chanson et aux musiques du monde. « On est les seuls à avoir programmé Petit Biscuit au départ ». Ils se doivent d’avoir une programmation équilibrée entre découvertes et artistes en phase de confirmation, car il y a aussi un équilibre budgétaire à respecter.

    Un de leurs challenges reste celui de faire venir plus de Tourquennois au Grand Mix car la fréquentation en est encore fortement métropolitaine, ce qui est un avantage pour la réputation de la ville.

    Il est rare que l’on prenne de gros fours

    Le boulot du programmateur est bien de ne jamais être déconnecté. Mais comment rester connecté ? « On a des enfants ado ; ce sont nos radars. Et ça fonctionne bien », s’amusent-ils. « Il est rare que l’on prenne de gros fours (une salle quasi vide). » Julien Guillaume, le programmateur, constate qu’avec la crise de l’industrie du disque, les concerts sont devenus vitaux pour les artistes mais qu’en même temps les niveaux des cachets augmentent. Les grands festivals sont devenus de très gros business et cassent un peu les codes pour les petites structures. En France, impossible de tenir des tarifs bas sans aides publiques ; leur plus élevé a été pour Dominique A avec des places à plus de 26 euros… « Avec 650 places, on est les plus petits des gros et les plus gros des petits… On ne doit pas se permettre de perdre de l’argent. » Il y a aussi beaucoup de fidélité chez les artistes comme les Canadiens de Timber timbre. « On a aussi eu du nez avec Agnès Obel, même si on est parfois passé à côté de certains. » On leur propose régulièrement des groupes, et des gros coups comme Marina and the Diamonds, seule date en France. Julien a commencé comme spectateur du Grand Mix, puis il a « tout appris auprès de Patrice Budzinski », l’ancien programmateur, qui l’a pris en stage.

    Pour Vincent, c’est une alchimie globale. « On peut parler artistique avec les barmen, la comptable, tout le monde connaît le projet. Il y a aussi un réseau de bénévoles, une soixantaine, dont certains sont là depuis le début. On a des ambassadeurs qui parlent du lieu, de leur attachement. » Ils utilisent plus les réseaux sociaux que l’affichage classique « où il faut lutter pour ne pas être décrochés ». Et ils ont développé leur système autonome de billetterie en ligne.

    Aujourd’hui, le Grand Mix, c’est quatorze salariés, plus des intermittents. Une équipe stable, c’est important. Ils comptent 1 500 abonnés contre 450 en 2008, ont fait 80 ouvertures pour 30 000 entrées.

    Des actions significatives, moins visibles que les concerts

    Au Grand Mix, au-dela de la programmation, des projets sont menés par Juliette Callot, à la conquête de nouveaux publics. « On s’est fait piquer nos idées souvent  », s’amuse Boris Colin. « Ce sont les goûters concerts démarrés en 2008, on en retrouve partout en France. On est complet ; ça apporte une vraie plus value. »

    Il y a aussi des projets initiés avec le monde de la santé, comme des concerts en séances de dialyse, des interventions avec des ateliers d’écriture de textes pour des prisonniers, en milieu carcéral. Il y a aussi la chorale des seniors et celle des kids, un gros travail intergénérationnel très efficace. « Leurs membres viennent à de nombreux concerts et sans la chorale, ils n’auraient jamais poussé la porte… »

    Des concerts dans des crèches

    Il y a aussi le SMAC, réseau des scènes de musiques actuelles, avec un travail d’accompagnement d’artistes et de groupes en voie de professionnalisation, des aides au travail de la scène. Ainsi, le choix se porte sur deux groupes en plus d’un compagnonnage. Ceux de cette année sont Human et Uno.

    « On fait des concerts dans des crèches, des appartements, des entreprises. » Depuis plusieurs années, s’y ajoutent des missions contrat de ville avec le collège Mendes-France et sa SEGPA, le collège Lucie-Aubrac, le lycée Colbert. Il y a un projet d’écrire avec des élèves de 1re qui viennent à la salle, réalisent des interviews, des chroniques musicales. On compte encore nombre de visites du lieu pour des scolaires, des stages d’insertion, de la médiation...

    Sans oublier les partenariats, avec le Tourcoing jazz festival, le Festival Sauce Jack, l’Hospice d’Havré, l’Institut du monde arabe, le Théâtre du Nord, etc.❞

  • Le Grand Mix aura tous les jours vingt ans - Nord Eclair
    http://www.nordeclair.fr/93958/article/2017-09-21/le-grand-mix-aura-tous-les-jours-vingt-ans

    La salle de concert fête ce week-end ses vingt ans. Qui aurait dit en septembre 1997 que la salle porterait le nom de Tourcoing sur toutes les affiches de la Région et serait incontournable dans l’univers musical ? Retour sur une aventure.
    Par ANNE COURTEL


    1 L’idée.
    Peut-être un jour le Grand Mix attribuera le nom d’une de ses salles à Jean-Pierre Balduyck. C’est l’ancien maire socialiste qui a eu l’idée d’une structure pour répondre aux demandes des jeunes. « C’est vrai que l’on cherchait des locaux de répétition et on avait l’impression que la priorité était alors donnée aux sports », se remémore Patrick Dallongeville qui sera un des artisans du Grand Mix.

    Le projet est confié à Christian Odoux, alors adjoint à la culture. « Bon pour tout avouer, je ne connaissais pas grand-chose aux musiques nouvelles mais je me suis lancé. » Il voyage jusqu’à Agen pour visiter une structure de musiques actuelles. « Et là le maire m’a dit : « je vous souhaite bon courage ». J’ai compris après : c’est un dossier sur lequel j’ai eu le plus de réticences. »

    2 Le défrichage.
    Depuis déjà quelques années, le Groupe de recherche et d’animations du Nord organise des concerts notamment à la salle Georges-Daël. C’est ainsi que des spectateurs de toute la métropole ont déjà vu Loudblast, Miossec (première tournée), DeUs, Dominique A… mais aussi Jeff Buckley au théâtre municipal.

    « On savait qu’il y avait un public prêt à venir à Tourcoing », souligne Patrick Dallongeville. Christian Odoux charge le GRAN de trouver un lieu. « Je voulais un endroit sympa en ville, pas une friche industrielle excentrée qui deviendrait un ghetto. L’ancien cercle Notre-Dame était désaffecté et en plein centre-ville. L’idéal ! »

    3 Les résistances.
    1997, cela paraît hier, pourtant l’annonce de musiques actuelles en plein centre de Tourcoing provoque une levée de boucliers. « On a en eu des pétitions sur le dos. La musique actuelle avait mauvaise réputation, les gens imaginaient un lieu de perdition, de la drogue… J’avais les parents d’élèves sur le dos, sans parler du voisin qui tenait une solderie. Il était fou furieux », raconte Christian Odoux.

    L’adjoint et le maire seront ensuite convoqués par la justice. Le président du Gran contestait l’attribution de la gestion de la salle à Marc Tison. Même si les deux élus ont été blanchis, ils garderont un souvenir amer de cet épisode.

    4 La mise en place.
    Ce sont les lycéens de Tourcoing qui baptisent le futur lieu, le Grand Mix. Côté financements, les élus déposent des dossiers tous azimuts… « L’argent ne coulait pas à flots mais c’était quand même plus facile qu’aujourd’hui. On a réussi à décrocher 80 % de subventions », souligne Christian Odoux.

    5 L’ouverture.

    C’était le 23 septembre 1997 et Arno est le premier à fouler la scène. Patrick Dallongeville découvre ce lieu dessiné par Thierry Baron, architecte. « Il avait la modernité de l’Aéronef sans le côté froid, une salle à taille humaine (650 places) avec une acoustique soignée. Les conditions d’accueil étaient remarquables. » En route pour la joie !

    « On ne peut plus débrancher le Grand Mix »
    Vingt ans de vie, des milliers de concerts, des piliers de bar et de scène (Bertrand Belin, I’m From Barcelona, Fink ou Dominique A que l’on a aussi croisé comme spectateurs)… Dès ses premières années, le Grand Mix s’est imposé au niveau régional. « Quand naît une nouvelle structure, il faut donner du temps au temps et là, ça a démarré très vite. En plus le public a toujours été là et il n’y a jamais eu de gros dérapages, c’est sans doute dû à la qualité de l’équipement et de l’équipe », constate Christian Odoux. Peter Maenhout qui est aujourd’hui adjoint à la Culture et qui va mener l’extension prochaine du Grand Mix le dit aussi : « Le Grand Mix contribue au rayonnement de Tourcoing. Il a une dimension régionale incontestable. »

    L’extension du Grand Mix (qui devrait ouvrir en 2019) va également panser les regrets des pionniers comme Patrick. « Il manque au Grand Mix des lieux de répétition. C’est dommage, il y a tellement de talents à Tourcoing. Il nous faudrait une structure comme l’ARA de Roubaix. Mais vingt ans après sa création, l’équipement va être complété. »

    Vingt ans, c’est aussi l’âge de la maturité, comme le souligne Christian Odoux. « Il a fallu une vraie volonté politique il y a vingt ans. Il fallait trouver un équilibre subtil entre l’artistique et l’économique. Il y a eu beaucoup de rumeurs, beaucoup de choses mais aujourd’hui une chose est sûre : il est trop tard pour débrancher le Grand Mix. »

    Trois jours de festivités ce week-end
    Ce vendredi, après une cérémonie d’anniversaire officielle, place à la musique avec le concert de Isaac Delusion, L’Impératrice, Weval et Azelek. Le premier est un groupe de cinq personnes qui font de la musique instrumentale. Weval est la caution électro de ce mini-festival avec un duo de Néerlandais. Attention concert à 20 h 15 mais complet.

    Le samedi 23, l’ouverture des portes à 18 heures avec The KVB, Fugu Mango, Ulrika Spacek, Diet Cig et les Belges de BRNS (notre photo lors de leur passage au Main Square). Et là il reste des places !

    Dimanche, le Grand Mix s’ouvre au mini mix avec un programme spécial rockeurs de demain. Ciné-concerts GaBLé Comicolor, NuméROBé, Loup Blaster ; des ateliers, un tour à biclou, des food truck... de 11 heures à 18 heures. Il reste des places et c’est 2 € !

  • Comme le Fresnoy, le Grand Mix fête ses 20 ans - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/189751/article/2017-07-10/comme-le-fresnoy-le-grand-mix-fete-ses-20-ans

    Le 23 septembre 1997, le chanteur Arno est le parrain de la salle du Grand Mix et y donne un concert inaugural. Vingt ans plus tard, la structure se lance dans de gros travaux jusqu’en 2019. À partir de décembre, la saison sera « hors les murs ».
    Par Christian Vincent | Publié le 10/07/2017

    L’idée de la salle avait germé en 1996 sous la majorité emmenée par Jean-Pierre Balduyck, le maire socialiste de l’époque, Christian Odoux, adjoint à la culture et Michel-François Delannoy, adjoint à la jeunesse. Ils sont partis de l’idée que si la culture était bien servie à Tourcoing, il restait un créneau à occuper au plan musical plus orienté vers les musiques amplifiées et la jeunesse.

    Le Grand Mix s’installe donc alors dans un ancien foyer catholique où une grande croix trône au-dessus de l’actuelle scène.

    Les dix premières années furent marquées par de grands moments musicaux avec des artistes comme Tinariwen, Dominique A, Feist, etc. mais aussi des difficultés d’ordre financier et judiciaire. En 2000, on évoque l’ouverture d’un espace dédié à l’accueil du public. Il sera réalisé en octobre 2003, mais rue Saint-Jacques. Ce n’est pas totalement satisfaisant du fait que la salle est coupée de son administration et que l’accueil du public au Grand Mix n’y est possible que les soirs de concerts. Avec les grands travaux qui s’ouvrent, ce sera chose faite dans de bonnes conditions d’ici deux ans !

    Gros travaux
    À partir de décembre, ils s’engagent dans une saison « hors les murs » qui les abritera au théâtre de l’Idéal avec qui ils sont particulièrement heureux d’avoir tissé un partenariat bien compris, à l’Hospice d’Havré, à La Condition publique, peut-être l’ancienne église Saint-Louis, etc. Les travaux compliquent la construction de la saison. « Cela provoque beaucoup de frustrations, on va être moins dans le « confort » mais ce sera pour la bonne cause », explique Boris Colin, son directeur. Ils ne pouvaient pas avoir une saison vide. « On a imaginé l’installation d’un Magic mirrors permanent mais cela coûterait trop cher », alors ils se sont débrouillés jusqu’à la possibilité d’ouvrir de nouveau la salle en octobre 2018.

    Connecter la salle à la ville
    Le nouvel espace sera ouvert sur la façade avec possibilité d’un vrai accueil du public et une petite restauration rapide, un bar sans alcool ouvert toute la journée, du lundi au vendredi. « On entend y faire un espace ouvert et sympa pour le public et pas forcément que pour des concerts. Cela permettra aussi de connecter la salle avec la ville et ses habitants, être un meilleur outil de production de concerts mais aussi d’augmenter la surface des stocks de matériel et un espace de projet culturel et de rayonnement artistique. On pourra y asseoir 120 personnes. » Si tout va bien, tout sera terminé pour avril 2019, hypothèse optimiste.

    Trois jours de concerts pour un anniversaire
    Exactement vingt ans aprè le concert inaugural d’Arno, le Grand Mix propose trois jours de concerts avec le vendredi 22 septembre : Isaac Delusion (France), L’Impératrice (France), Weval (Live) (Pays-Bas), Azekel (Royaume-Uni). Samedi 23 septembre : BRNS (Belgique), Traams (Royaume-Uni), The KVB (Royaume-Uni), Ulrika Spacek (Royaume-Uni), Diet Cig (USA). Dimanche 24 septembre :Mini Mix, journée jeune public, programme à définir.

  • L’huître bio, seule garantie d’une huître naturelle
    14 juin 2017 / Dominique Agniel (Reporterre)
    https://reporterre.net/L-huitre-bio-seule-garantie-d-une-huitre-naturelle

    La grande majorité des huîtres élevées en France proviennent de croisements réalisés en laboratoire. Or, en l’absence d’une obligation d’affichage, seul le label bio garantit une reproduction naturelle. Mais les éleveurs ne se bousculent pas : si les huîtres bio sont plus résistantes et plus parfumées que leurs congénères manipulées, elles rapportent moins.

  • Albertini (Libération) : « Le FN voit les journalistes comme des adversaires »
    http://www.davduf.net/albertini-liberation-le-fn-voit-les-journalistes

    Comment la presse écrite travaille-t-elle sur le Front National ? Que reste-t-il des engagements des années 1980 ? Quelles sont ses armes, ses méthodes, ses finalités, ses forces et ses faiblesses ? Petite série en forme d’hommage à ceux qui vont au front, pour de bon. Premier à tirer : Dominique Albertini, spécialiste pour Libération, responsable du mini-site Un Œil sur le Front, et co-auteur de plusieurs ouvrages de référence. Dix millions de votants pour Le Pen. Et une couverture médiatique (...)

    #médiArmes

    / Une, #Extrème_Droite, #Paris, Presse & FN

    #Presse_&_FN
    "https://oeilsurlefront.liberation.fr"
    "http://www.lesinrocks.com/2017/04/news/29-societes-de-journalistes-sinquietent-pour-leur-liberte-dexpression-en"
    "http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/21/voyage-au-c-ur-de-la-fachosphere_5001001_823448.html"
    "https://www.mediapart.fr/biographie/marine-turchi"
    "http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/10/17/eternel-front-national_3497695_3232.html"
    "http://www.society-magazine.fr/ambiance-au-chalet-du-lac"
    "https://www.marianne.net/auteur/mathias-destal"

  • Albertini (Libération) : « Le FN voit pas les journalistes comme des adversaires » - davduf.net
    http://www.davduf.net/albertini-liberation-le-fn-ne-voit-pas-les
    http://www.davduf.net/local/cache-gd2/8c/ae6770fcc0b64c729a3ab90953fc34.png?1494775083

    Comment la presse écrite travaille-t-elle sur le Front National ? Que reste-t-il des engagements des années 1980 ? Quelles sont ses armes, ses méthodes, ses finalités, ses forces et ses faiblesses ?

    Petite série en forme d’hommage à ceux qui vont au front, pour de bon. Premier à tirer : Dominique Albertini, spécialiste pour Libération, responsable du mini-site Un Œil sur le Front, et co-auteur de plusieurs ouvrages de référence.

    #Presse #FN #Fachosphere

  • Bêtise stratosphérique chez Bombardier | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/495399/betise-stratospherique-chez-bombardier

    Pour l’année 2016, le président « exécutif » du conseil d’administration de Bombardier, Pierre Beaudoin, et le chef de la direction, Alain Bellemare, ont empoché respectivement des bonis et primes de 5,3 millions et 7,6 millions en sus de leur salaire.

    Or, cette même année, la multinationale québécoise a annoncé la suppression de 7500 postes et essuyé une perte nette de 981 millions $US.

    Toujours en 2016, Bombardier, en faillite technique, obtenait de l’aide du gouvernement du Québec, qui a injecté 1,3 milliard dans le capital de la division CSeries, tandis que la Caisse de dépôt et placement du Québec a versé tout près de 2 milliards pour acquérir 30 % de la filiale ferroviaire Bombardier Transport. Ces sommes dépassaient l’avoir des actionnaires de l’entreprise.

    Cela s’appelle un sauvetage public d’une entreprise qui, à l’échelle du Québec, est trop grosse pour faire faillite (« too big to fail », comme le veut l’expression américaine).

    La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, a affirmé qu’elle comprenait que la population et les travailleurs soient choqués. Elle-même ne semblait pas avoir d’état d’âme. Même réaction détachée de la part du premier ministre, Philippe Couillard, qui s’est dit persuadé que les dirigeants de Bombardier « sont à l’écoute de la communauté ». Vraiment ?

    Le gouvernement est impuissant, a concédé le premier ministre. C’est une décision qui revient aux actionnaires de Bombardier, a-t-il dit. En principe. Mais dans les faits, les politiques de rémunération sont fixées par le conseil d’administration. Jean Monty, qui préside le comité de rémunération, et Daniel Johnson, qui a conseillé Philippe Couillard, y siègent. Les deux notables quittent le navire en mai.

    L’héritier Pierre Beaudoin, qui, à titre de chef de la direction de 2008 à 2015, a mené Bombardier à l’impasse, est toujours au CA de l’entreprise. Le plus étonnant, c’est qu’il touche des millions pour ses services, ce qui est hors norme pour un tel poste.

    Il semble que le gouvernement Couillard n’a pas prévu que les dirigeants de Bombardier s’enrichiraient de façon éhontée à la suite de l’apport de fonds publics dans l’entreprise.

    Bombardier : Premier site industriel ferroviaire français, maintenant :

    Le site de Bombardier, à Crespin (59) près de Valenciennes dans le Nord-Pas de Calais, regroupe les Centres d’Excellence des Bogies, de fiabilité et de l’informatique embarquée, ainsi qu’un centre d’essais de crash accrédité COFRAC. 
    Bombardier emploie près de 2000 salariés, dont 500 ingénieurs et techniciens.
    http://www.newsbombardierfrance.com/p/bombardier-transport-en-france.html

    #Bombardier #apparatchik #pillage #Canada #faillite #néo_libéralisme #fonds_publics #SNCF

  • Pas de vie sans eau
    http://www.radiopanik.org/emissions/radioclash/pas-de-vie-sans-eau

    Sans eau, pas de vie... L’eau est l’élément le plus important de notre planète : elle recouvre plus des 3/5ème de la surface du globe terrestre. 99% des molécules constituant notre corps sont des molécules d’eau. Mais quel est donc cet élément que nous connaissons tous mais dont nous ne savons finalement pas grand-chose. Au menu 100% H2 0 : des fictions, des reportages, du mashup et du bon son. C’est parti pour une plongée en immersion dans les eaux troubles de notre capitale.

    Durent l’émission, vous entendrez :

    Marc Moulin - Tohu-Bohu (Part I) (1975) - Sam’ Suffy

    Chassol - La route de la trace (2015) - Big Sun

    Chassol - Générique Big Sun (2015) - Big Sun

    Dominique A - L’océan (2015) - Eléor

    Cornelius - Drop (2002)

    #Radioclash
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/radioclash/pas-de-vie-sans-eau_03349__1.mp3

  • La #ville_intelligente n’aime pas les #pauvres ! | InternetActu
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/02/25/la-ville-intelligente-naime-pas-les-pauvres

    « Mais si on parle beaucoup de la Smart City, force est de constater qu’on parle assez peu des pauvres », rappelle Paul Citron. A qui sont réservées ces solutions technologiques ? En ville, les réseaux concernent-ils tout le monde, même les plus pauvres… Quels vecteurs de démocratisation proposent ces nouveaux outils ?

    Dominique Alba se fait un peu mordante, en soulignant que le réseau de fibre optique se déploie à l’Ouest de Paris, mais pas à l’Est, hormis notamment autour de Plaine Commune. Les opérateurs ne s’intéressent pas aux gens qui n’ont pas les moyens de se raccorder. Le risque, c’est le développement d’#inégalités_territoriales au regard de l’accès lui-même. La Smart City n’aime pas la #pauvreté sociale. Qu’offre-t-on comme services au bout de la fibre aux gens, à part d’être chez eux avec leur bouquet de chaîne télé ? On propose des produits finis à des habitants qui n’ont pas d’espace pour bricoler. Ouvrir une capacité de résistance, de résilience, dans un monde qui semble en proposer de moins en moins, c’est certainement ce qui explique le succès de l’#urbanisme transitoire que propose le plateau urbain. Reste que si elle ouvre des possibilités, elle ne résout pas le risque de développement et de renforcement de l’inégalité territoriale.

  • La #ville intelligente n’aime pas les #pauvres ! | InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2017/02/20/la-ville-intelligente-naime-pas-les-pauvres
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    La ville moderne n’aime pas les pauvres, les femmes, les bouseux, etc.

    Dominique Alba se fait un peu mordante, en soulignant que le réseau de fibre optique se déploie à l’Ouest de Paris, mais pas à l’Est, hormis notamment autour de Plaine Commune. Les opérateurs ne s’intéressent pas aux gens qui n’ont pas les moyens de se raccorder. Le risque, c’est le développement d’#inégalités territoriales au regard de l’accès lui-même. La Smart City n’aime pas la pauvreté sociale. Qu’offre-t-on comme services au bout de la fibre aux gens, à part d’être chez eux avec leur bouquet de chaîne télé ? On propose des produits finis à des habitants qui n’ont pas d’espace pour bricoler. Ouvrir une capacité de résistance, de résilience, dans un monde qui semble en proposer de moins en moins, c’est certainement ce qui explique le succès de l’urbanisme transitoire que propose le plateau urbain. Reste que si elle ouvre des possibilités, elle ne résout pas le risque de développement et de renforcement de l’inégalité territoriale.

    #territoire
    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/571408

  • Comment l’extrême droite a pris son envol dans la fachosphère
    http://www.regards.fr/web/article/comment-l-extreme-droite-a-pris-son-envol-dans-la-fachosphere

    Qu’est-ce qui rassemble l’islamophobie du site Fdesouche, le catholicisme réactionnaire d’un Salon beige porté par la Manif pour tous, le think thank identitaire Polémia et un pôle Dieudonné-Soral (Égalité & Réconciliation) à la recherche du « complot juif » ? À première vue, pas grand-chose. Dans un récent ouvrage, les journalistes David Doucet et Dominique Albertini mettent pourtant en lumière une fachosphère aux contours cohérents.

    « Gramscisme de droite »
    Les dénominateurs communs entre les pôles de cette galaxie hétéroclite les classent, sans doute aucun, sous la bannière de l’extrême droite classique : xénophobie et/ou racisme, thème de la décadence d’une communauté nationale essentialisée, vision complotiste des rapports sociaux, rejet des médias mainstream représentés comme défenseurs du « système », parole décomplexée… Ainsi qu’une certaine russophilie – à l’instar du Front national. De plus, de nombreuses passerelles et relations entre ces acteurs les lient les uns aux autres.

    Surtout, ces sites s’inscrivent dans une démarche claire, celle d’un « gramscisme de droite » initié à la fin des années 1960 par le courant de la Nouvelle droite avec le Grece puis le Club de l’horloge, dont certains membres font d’ailleurs partie intégrante de la fachosphère en ligne. L’idée est simple : la conquête du pouvoir politique ne peut passer que par l’obtention préalable d’une hégémonie culturelle qui imposerait la prédominance des thèmes et du vocabulaire de l’extrême droite dans le débat public.

    Dans cette lutte, l’outil Internet devient arme. Ses atouts sont redoutables : l’anonymat libère la parole, l’absence de règles permet la mise en place de pratiques originales et agressives et le format en lui-même offre un fort pouvoir de diffusion à faible coût. À la pointe de l’innovation du Web politique depuis la fin des années 1990, la fachosphère s’est affirmée comme une véritable machine de guerre, aux pratiques multiples et complémentaires, tendues vers un objectif revendiqué de « réinformation »(...)

    #Extrême_droite #médias

  • Facebook, faux ami de la démocratie

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/11/01/facebook-faux-ami-de-la-democratie_5023701_3236.html

    Quand Susanna Lazarus s’est éveillée, ce vendredi 24 juin, et qu’elle a allumé la télévision, la stupeur l’a envahie. Son pays, le Royaume-Uni, venait de choisir de quitter l’Union européenne, à près de 52 %. Pourtant, dans les jours qui précédaient, cette Londonienne de 27 ans n’avait rien vu venir. Sur Facebook, presque tous ses amis, issus comme elle de la cosmopolite capitale économique du pays, avaient partagé les arguments du « remain ». La campagne adverse, celle du « Leave », était absente de son flux. « Quand je suis allée me coucher, hier soir, je me sentais optimiste, et une grande part de cet espoir venait de l’état d’esprit que je percevais sur mes fils sociaux », a confessé cette journaliste dans un article du magazine Radio Times, au lendemain du vote. Et de conclure, amère : « Hier, mon fil Facebook m’a fait un gros mensonge ».

    Un tel témoignage prêtait bien sûr le flanc à la critique. « Franchement, si vous êtes assez bête pour faire confiance aux réseaux sociaux pour vous informer et vous forger un avis, vous méritez ce genre de surprise », l’a sévèrement tancée Rosemary, de Genève, dans les commentaires. Un autre internaute, David, a pris un peu de hauteur : « Nous avons tous tendance à échanger en priorité avec des gens qui partagent nos points de vue. » Susanna n’avait pas caché vivre dans une espèce de « bulle », entourée de gens qui lui ressemblent. Dans la région de Londres, 40 % des votants ont pourtant choisi le Leave. Mais Susanna comptait sans doute très peu d’entre eux parmi ses « amis numériques ».
    Plus d’un milliard d’utilisateurs

    Facebook nous « ment »-il, comme l’a écrit la jeune Londonienne après son douloureux réveil ? La question est devenue extrêmement sensible, à mesure que le réseau social dominant s’est mué en un lieu d’information et de débat – alors qu’il n’était à l’origine qu’une espèce de répertoire, inspiré des trombinoscopes des facs américaines. Douze ans après sa création par Mark Zuckerberg, The Social Network – pour reprendre le titre du film qui narre ses origines – compte 1,13 milliard d’utilisateurs quotidiens (dont 24 millions de Français). Et parmi eux, 44 % déclarent l’utiliser pour s’informer, selon le Reuters Institute for the Study of Journalism, de l’université d’Oxford (Royaume-Uni).

    Sur le réseau, l’intérêt pour le débat public et la politique est encore plus grand pendant les campagnes électorales, comme actuellement en France ou aux Etats-Unis. De janvier à septembre, 103 millions de personnes – soit la moitié des membres américains de Facebook − ont interagi avec des contenus concernant la présidentielle du 8 novembre. Fin 2015, la plate-forme a même mesuré que l’élection était, aux Etats-Unis, le premier sujet de conversation de ses utilisateurs, devant les attentats ou la crise des réfugiés.

    « Une chose est sûre : le débat public est sur ces plates-formes », résume Axel Calandre, responsable de la campagne numérique de Nicolas Sarkozy. Pour preuve, ces milliers de pages partisanes, outre-Atlantique, dont l’audience cumulée rivalise sur Facebook avec celle de CNN ou du New York Times, selon une enquête du New York Times Magazine. Les grands médias ne sont plus qu’une partie d’un espace public bien plus vaste, au sein duquel le réseau social américain occupe une place de plus en plus centrale.

    Or, quels que soient leurs biais, les médias traditionnels fonctionnent avec des règles qui reflètent celles des sociétés démocratiques : ils font entendre différents points de vue, s’attachent à proposer un équilibre dans les sujets qu’ils abordent, à respecter le principe du contradictoire… Dans certains cas, ils sont même soumis à une régulation, à l’image des radios et télévisions en France, qui se voient imposer par le CSA de respecter le pluralisme et l’équilibre des temps de parole en politique.

    Aucune responsabilité éditoriale

    Autant de principes qui sont étrangers à Facebook. Ce dernier n’a pas été conçu comme un média. C’est « avant tout un service qui vous permet de vous connecter avec vos amis et votre famille », prêche son responsable produit, Chris Cox, proche de Mark Zuckerberg et apôtre de Facebook parcourant le monde entier. Conséquence formulée par sa responsable des relations avec les politiques, Katie Harbath : « Nous sommes agnostiques sur le contenu, nous n’avons pas d’avis éditorial ». Facebook se présente comme « une plate-forme neutre et ouverte », insiste-t-elle.
    Facebook est avant tout une usine à publicité ciblée. Sur mobile, elle rivalise avec Google pour la première place et dégage environ 6 milliards d’euros de revenus… par trimestre.

    Le réseau réfute toute notion de responsabilité éditoriale. En revanche, il exerce bien une forme de sélection des contenus, par le biais d’un algorithme. « Notre but est de montrer à chaque personne le genre d’histoires qu’elle veut le plus voir, d’après nos indications », expose un document de référence publié en juin par Facebook pour expliciter les « valeurs » du fil d’actualité – ce flux de contenus choisis par un algorithme, que chacun voit quand il se connecte au réseau. Et de préciser : « Nous agissons ainsi non seulement parce que nous pensons que c’est la bonne chose à faire, mais aussi parce que c’est bon pour notre business ». Un rappel salutaire : Facebook est avant tout une usine à publicité ciblée. Sur mobile, elle rivalise avec Google pour la première place et dégage environ 6 milliards d’euros de revenus… par trimestre.

    Il y a donc un hiatus entre ce qu’est Facebook et ce pour quoi il est utilisé, en tout cas quand il s’agit d’information. Ce hiatus explique la mésaventure de Susanna Lazarus, et une série de prises de parole récentes pointant des effets de cloisonnement. En France, ce sont les opposants à la loi travail qui sur Facebook voient surtout des contenus confortant leur vision, sans vraie porosité avec les défenseurs du texte. Ou les adversaires du burkini qui échangent en cercle fermé, comme le font, dans le camp opposé, ceux qui dénoncent l’islamophobie. Faute d’une information commune, ces différents groupes risquent de se retrouver dans l’incapacité à débattre ensemble, ce qui est pourtant un fondement de la culture démocratique.

    Ni médiation ni équilibre

    Parfois, la logique communautaire de Facebook épouse les fractures de conflits bien plus terribles. C’est le cas en Syrie, selon le chercheur Yves Gonzalez-Quijano, spécialiste des cultures numériques du monde arabe. A l’origine, pointe-t-il, Facebook est associé à une « mythologie positive », celle des « printemps arabes » de 2011. Mais cette année-là, un faux blog, « A gay girl in Damascus », en fait tenu par un Américain, crée le trouble. Et puis, à mesure que la guerre civile s’intensifie, les fils sociaux deviennent « un cocktail explosif où les discours de haine s’entre-alimentent de vidéos glaçantes de corps en morceaux, de tortures, et autres images invérifiables ». Les clichés et les points de vue défilent, sans médiation, sans notion d’équilibre. D’où le constat posé par cet enseignant-chercheur de l’université Lumière-Lyon-II, dans un entretien à Big browser, un blog du Monde, au printemps 2016 : « On navigue à travers une succession de filtres générés par les gens que l’on “suit” ou que l’on a ajoutés à sa liste d’“amis”. On ne s’ouvre pas à tous les possibles, au contraire, on a accès à des informations filtrées par un réseau coopté. On fonctionne en circuit fermé. »

    A des milliers de kilomètres des affres syriennes, la campagne présidentielle américaine a elle aussi révélé la puissance de ces « filtres ». Aux Etats-Unis, Facebook range ses utilisateurs parmi 98 catégories politiques, afin de pouvoir vendre un ciblage très fin aux annonceurs. En mai, le Wall Street Journal a créé un outil permettant de comparer le fil d’un utilisateur classé comme « très libéral » à celui d’un autre, « très conservateur ». Résultat : deux visions du monde radicalement différentes. Par exemple, sur une question clivante comme celle de l’avortement, le fil « bleu » (libéral) remonte une vidéo des manifestations en Pologne contre son interdiction, tandis que le fil « rouge » (conservateur) renvoie vers une pétition contre le financement public du planning familial.

    Comment Facebook en vient-il à nous montrer des contenus aussi différents ? Avec son algorithme, l’entreprise californienne veut répondre à l’abondance des publications. Il s’agit de les écrémer en détectant, pour chaque utilisateur, les plus pertinentes. Pour cela, le réseau exploite les informations dont il dispose, en temps réel, pour déterminer, parmi toutes les publications des « amis » d’un utilisateur, celles avec lesquels il a la plus grande « affinité » ; mais aussi à quelle place il faut les afficher sur son fil de contenus Facebook. Parmi les milliers de critères utilisés, les plus importants dépendent du comportement individuel de l’utilisateur : ses clics, ses partages, ses likes… Mais les actions de ses amis sont aussi prises en compte. Accepter un ami sur Facebook, c’est donc accepter d’être influencé par ses choix.

    S’il ne dévoile pas le détail de son algorithme, par ailleurs quotidiennement affiné, le réseau n’en cache pas la logique générale : « Les actualités qui s’affichent dans votre fil d’actualité sont sélectionnées en fonction de votre activité et de vos contacts sur Facebook », explique l’une de ses pages d’aide, ajoutant : « Si vous avez l’impression que vous ne voyez pas toutes les actualités ou que vous voyez dans votre fil d’actualité des actualités qui ne vous intéressent pas, vous pouvez régler vos paramètres. »

    Dans les faits, peu d’utilisateurs utilisent cette possibilité. Et selon une étude publiée en 2015 par des chercheurs américains, 63 % des quarante utilisateurs interrogés ignoraient même que leur fil d’actualité était filtré par un algorithme. Ils couraient donc le risque de croire que ce qu’ils voyaient était une vision fiable de l’actualité à un instant T, alors qu’il s’agissait d’une sélection fondée sur leurs actions et celles de leurs amis.

    La création d’une « auto-propagande »

    Activiste politique et homme de médias, l’Américain Eli Pariser a donné un nom à ce phénomène : les « filter bubbles » (bulles de filtres) – titre de son ouvrage paru en 2012 (The Filter Bubble, Penguin, non traduit). Ces bulles créent selon lui une « auto-propagande ». « Vous vous endoctrinez vous-même avec vos propres opinions. Vous ne réalisez pas que ce que vous voyez n’est qu’une partie du tableau, a exposé, dans un entretien au magazine Time, l’activiste cofondateur des sites Upworthy et Avaaz.org. Et cela a des conséquences sur la démocratie : pour être un bon citoyen, il faut que vous puissiez vous mettre à la place des autres et avoir une vision d’ensemble. Si tout ce que vous voyez s’enracine dans votre propre identité, cela devient difficile, voire impossible. »

    Or, Facebook est le réseau social le plus propice aux « filter bubbles ». « Toutes les plates-formes à algorithmes sont concernées, mais Facebook concentre deux effets d’enfermement, analyse Benoît Thieulin, membre du Conseil national du numérique. Le premier effet est lié à sa nature de réseau social symétrique, qui relie des amis qui vous acceptent eux aussi comme amis, à la différence de Twitter, qui est un peu plus ouvert et vous permet de suivre des gens qui ne vous suivent pas. Le second est l’effet de l’enfermement algorithmique. »

    « La bulle, c’est nous qui la créons. Par un mécanisme typique de reproduction sociale. Le vrai filtre, c’est le choix de nos amis, plus que l’algorithme de Facebook. » Dominique Cardon, chercheur
    Pour contrer ces critiques, le réseau social a fait publier dans la prestigieuse revue Science, en mai 2015, une vaste étude mesurant « l’exposition à une information diverse sur Facebook », fondée sur l’observation de ses utilisateurs se déclarant « conservateurs » ou « libéraux » (soit 9 % des membres de Facebook aux Etats-Unis). Ses résultats confirment une polarisation de la circulation des contenus, mais battent aussi en brèche certaines idées reçues.

    Selon l’étude, s’ils étaient exposés de façon aléatoire aux contenus partagés sur Facebook, les « conservateurs » en verraient 45 % qui ne sont pas majoritairement partagés par les gens de leur bord politique, et les « libéraux » 40 %. Mais comme les membres n’ont accès qu’aux publications partagées par leurs « amis », cette proportion de contenu « différent » tombe à 34 % pour les « conservateurs » et 23 % pour les « libéraux ». Ensuite, la sélection opérée par l’algorithme rabote encore les chiffres à 33 % et 22 %. Enfin, si l’on ne compte que les liens sur lesquels les utilisateurs cliquent finalement, les proportions descendent à 29 % et 20 %.

    Quelles conclusions tirer ? « Sur Facebook, vous êtes exposé à une large diversité de contenus, interprète Katie Harbath. Il n’y a pas que des pro-Clinton et des pro-Trump discutant entre eux. Il y a une zone commune. » Et l’effet de bulle ? « Il est proche de celui qu’on rencontre dans la vraie vie, répond cette ancienne de la campagne présidentielle du républicain Rudy Giuliani. Chacun a des amis qui pensent comme lui mais aussi d’autres qui ont des opinions différentes. »

    « La leçon de l’étude de Facebook, c’est que le filtre est en nous, sourit Dominique Cardon, chercheur au laboratoire des usages d’Orange et auteur de A quoi rêvent les algorithmes ? (Seuil, octobre 2015). La bulle, c’est nous qui la créons. Par un mécanisme typique de reproduction sociale. Le vrai filtre, c’est le choix de nos amis, plus que l’algorithme de Facebook. »

    Une reproduction de la société

    Selon certains travaux, le cercle des amis Facebook, souvent acceptés rapidement et sans engagement, est plus large que celui des gens régulièrement côtoyés dans la vraie vie, et donc plus hétérogène, sauf pour les individus les plus politisés. En revanche, comme l’indique une étude du Pew Research Center parue fin octobre, une majorité d’Américains jugent « stressant et frustrant » le fait de parler de politique, sur les réseaux sociaux, avec des gens d’un autre bord, en raison notamment du ton.

    Historien des médias, Patrick Eveno rappelle que la recherche d’un entre-soi est ancienne : « Le lecteur assidu de L’Humanité dans les années 1950 ne regardait ni Le Figaro, ni Le Monde, ni La Croix ; et réciproquement ». Une différence de taille, toutefois : le cloisonnement entre lecteurs de journaux était un choix actif, une inscription assumée dans une famille de pensée politique. Celui de Facebook est subi et parfois inconscient.

    Les défenseurs du réseau estiment donc qu’il ne fait que reproduire la société : « Cela fait vingt ans que les Etats-Unis se polarisent de plus en plus politiquement », souligne Katie Harbath. Le logiciel ne ferait que refléter un champ démocratique fracturé, composé de différentes tribus antagonistes, comme le Tea Party ou le courant Alt-Right américains.

    Cette fragmentation est accentuée par les effets du marketing politique, devenu intense sur Facebook, même si, pour les groupes qui l’utilisent, il est aussi un moyen de sortir de leur cercle d’habitués. Une partie de la publicité est en effet acquise par des partis, candidats ou lobbies qui « sponsorisent » des billets adressés à des internautes ciblés en fonction de leur âge, leur sexe, leurs centres d’intérêt, leur lieu de résidence, leur profession… Par exemple, dans la campagne française, à droite, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon peuvent faire parvenir leur programme sur la santé à des gens qui ont aimé la page d’une organisation de médecins généralistes, ou la vidéo d’un discours sur l’éducation à des enseignants.

    Massive aux Etats-Unis, cette publicité politique est également généralisée en France, mais interdite dans les six mois qui précèdent une élection – en l’occurrence depuis le 1er octobre pour ce qui concerne la présidentielle de 2017 (dont le premier tour aura lieu le 23 avril). « En période de campagne, Facebook permet surtout d’augmenter la mobilisation au sein d’une bulle, pas forcément de propager ses idées à des poches très variées », estime Elliot Lepers, spécialiste des campagnes en ligne, notamment contre la loi El Khomri ou pour la candidate écologiste Eva Joly. « Avec le jeu des partages, les communautés qu’on peut toucher sont malgré tout plus larges qu’avant l’arrivée des réseaux sociaux », nuance Gautier Guignard, responsable numérique de la campagne de François Fillon, qui comme Alain Juppé a 150 000 fans sur sa page Facebook officielle, Nicolas Sarkozy culminant, lui, à près d’un million.

    L’algorithme n’a pas de « conscience politique »

    En matière politique, la quête d’audience se fait avec les mêmes règles que dans d’autres domaines, et la plate-forme a la réputation de favoriser les contenus les plus simplistes ou les plus tranchés. Un travers lié à la mécanique du share : les contenus déclenchant une émotion chez l’utilisateur sont plus partagés que les autres, et donc mieux traités par l’algorithme. Cette « règle du jeu » a un impact sur la production des médias, mais aussi l’expression des politiques. Jusqu’à l’Elysée, où François Hollande s’est mis depuis l’été à publier, sur Facebook, des messages personnels, rompant avec son registre de communication précédent, plus institutionnel.

    Certains acteurs sont des spécialistes de ces logiques de buzz : les milliers de pages militantes non officielles qui, aux Etats-Unis ou en France, se sont taillé une place centrale sur certains créneaux, par exemple la Manif pour tous ou l’antihollandisme – une page comme « Hollande dégage » rassemblant plus de 800 000 fans. « Sur Facebook, la prime au partage et aux commentaires s’applique aux contenus qui génèrent une joie hors-norme ou une rage profonde, ou qui deviennent viraux, qu’il s’agisse de canulars, de théories du complot, de photos de bébés ou d’informations importantes », a décrit Zeynep Tufekci dans une chronique parue, en mai, dans le New York Times. La professeure assistante à l’université de Caroline du Nord souligne, comme une conséquence, que sur le réseau créé par Mark Zuckerberg, « Donald Trump s’en sort mieux que les autres candidats ».

    « Actuellement, on a l’impression que ceux qui profitent le plus de la situation, c’est Trump et Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] », résume abruptement Benoît Thieulin. En France, a été mise en évidence de longue date l’importance de la « fachosphère », cette nébuleuse d’extrême droite très active en ligne, à laquelle les journalistes Dominique Albertini et David Doucet viennent de consacrer un livre (La Fachosphère, Flammarion, 336 pages, 20,90 euros). Or ceux qui se vivent comme les soldats de ce qu’ils appellent la « réinformation » ont intégré le fait que les algorithmes « n’ont pas de conscience politique » et traitent toutes les opinions sur un pied d’égalité. Avant l’extrême droite, d’autres groupes minoritaires dans les médias, comme les altermondialistes, le camp du « non » au référendum européen de 2005 ou les défenseurs des libertés sur Internet, ont aussi profité des réseaux pour bénéficier de relais qu’ils trouvaient difficilement ailleurs, rappelle Benoît Thieulin, qui, comme les responsables numériques des candidats à la primaire de droite, pointe le « progrès démocratique » d’abord apporté par Facebook.

    Sensible aux pressions

    La radicalité constatée sur les réseaux sociaux est le fruit d’un travail d’occupation mené par des militants s’estimant lésés par les médias traditionnels. Dans cette bataille souterraine, Facebook pose peu de limites et la popularité des contenus prime sur leur véracité – c’est là un autre travers du réseau. Au point qu’est évoquée l’émergence d’une société de la « post-vérité », selon le titre d’une tribune remarquée de Katherine Viner, rédactrice en chef du Guardian. Certes, les fausses informations ne datent pas d’hier, reconnaît-elle dans ce texte écrit après le traumatisme d’une campagne du Brexit pleine de faux-semblants : « Ce qui est nouveau, c’est qu’aujourd’hui, les rumeurs et les mensonges sont autant lus que les faits gravés dans le marbre – et parfois même plus. » La conclusion fait écho à la vérification menée par le site Buzzfeed sur 1 000 publications de six grandes pages Facebook ultra-partisanes américaines : 38 % des contenus étaient « partiellement faux ou trompeurs » sur les pages de droite, 19 % sur celles de gauche.

    En France, un candidat à la primaire de la droite et du centre s’est ouvertement plaint d’être la cible de « fadaises » sur Facebook, notamment : « Les réseaux sociaux sont, en quelque sorte, la poubelle de l’univers, a osé Alain Juppé, dans le Journal du dimanche. A les lire, je serais “Ali Juppé”, je serais “marié avec une musulmane”, je serais “le grand mufti de Bordeaux”, j’aurais construit “la plus grande mosquée d’Europe”… » L’équipe du candidat songe d’ailleurs à lancer une « cellule » de démontage de rumeurs inspirée des rubriques de « fact-checking » de la presse, comme Les Décodeurs du Monde ou Desintox de Libération, explique Eve Zuckerman, la responsable de sa campagne numérique.

    Face aux critiques, Mark Zuckerberg campe jusqu’ici sur ses positions : « Nous sommes une entreprise de technologie, pas un média », a répété le tutélaire fondateur de Facebook, fin août, alors qu’en Allemagne, certains l’accusaient de ne pas combattre assez activement les propos haineux. Mais la question des responsabilités que doit assumer l’entreprise, en contrepartie de son rôle croissant dans l’information et le débat public, est désormais clairement posée. Et malgré son discours invariant, Facebook n’est pas insensible aux pressions : il a fini par assouplir sa ligne en autorisant la circulation de « La petite fille au napalm », célèbre photographie de Nick Ut, symbole de la guerre du Vietnam, après une censure initiale pour cause de nudité. Il s’est aussi lancé avec Google et une large coalition de médias – dont Le Monde – dans le projet Firstdraft, qui vise à combattre les informations manipulées.

    Une « maladie infantile » des réseaux sociaux

    Au-delà, certains réclament une forme de régulation ou de « pondération », des logiciels des plates-formes. « Vos algorithmes doivent donner une place aux opinions opposées et aux informations importantes, pas seulement à ce qui est le plus populaire ou le plus auto-convaincant », avait lancé Eli Pariser aux patrons de Facebook ou Google, lors de sa conférence de 2011. Mais les utilisateurs le veulent-ils ?

    La connaissance du fonctionnement des algorithmes, et donc de Facebook, est pour beaucoup devenu un enjeu démocratique. « Je suis d’avis que les algorithmes doivent être plus transparents afin que les citoyens soient conscients des effets qu’ils peuvent avoir sur leur utilisation des médias », a ainsi tenu à déclarer la chancelière allemande Angela Merkel lors de l’ouverture des journées des médias à Munich, le 25 octobre. « Il faut connaître leur préconception du monde », argumente Bruno Patino, directeur éditorial d’Arte. MM. Thieulin et Cardon, comme d’autres, insistent sur le besoin de développer en France une « culture critique » et une « éducation » aux algorithmes.

    « Après une période où les technologies ont amené un grand progrès dans le débat public, on vit une période de ressac, pense Benoît Thieulin. On a l’impression d’être face à une maladie infantile des réseaux sociaux, avec des débats en temps réel superficiels, du complotisme… On n’a pas encore trouvé comment la soigner. Mais ça ne veut pas dire que les réseaux sont en soi mauvais pour le débat démocratique. »