person:dominique jamet

  • Robert Ménard lâché en rase campagne La Marseillaise - Marine Desseigne - 1 Septembre 2017
    Et son site boulevard voltaire frappé au portefeuille

    http://www.lamarseillaise.fr/herault/politique/63236-robert-menard-lache-en-rase-campagne

    Le maire est vertement critiqué par les responsables du FN. Son site, Boulevard Voltaire à Bézers, est aussi la cible d’activistes qui ont réussi à plomber ses recettes publicitaires.

    La lettre ouverte de Robert Ménard à ses "amis du Front national" publiée le 22 août dernier dans les colonnes du Figaro lui avait déjà valu d’être vertement rabroué par les caciques du parti à la flamme. Lâché par sa famille politique, le maire de Béziers semble désormais aussi perdre du terrain sur le plan médiatique. Dans sa dernière édition, Télérama révèle en effet que Boulevard Voltaire, le site réactionnaire fondé par Robert Ménard et Dominique Jamet, a perdu ces derniers mois près de 500 annonceurs et donc une grande partie de son financement.

    Aux manettes de ce vaste désistement, la branche française de Sleeping Giants. Ce groupe d’activistes, créé aux États-Unis suite à l’élection de Donald Trump, mène une campagne contre Breitbart News, le site ultra-conservateur de son ancien conseiller spécial, Steve Bannon (aujourd’hui remercié). Avec un slogan - « Stop au financement de la haine par la pub » - ils interpellent les annonceurs dont les publicités apparaissent (indépendamment de leur volonté) sur le site pour les convaincre de les faire retirer.

    Le procédé, qui s’est avéré particulièrement payant, a été reproduit en France avec le site Boulevard Voltaire. Interpellées, de grandes enseignes ont fait la démarche de « black lister » le site : Carrefour, Nestlé, BNP Paribas, Citroën ou Decathlon. Selon les activistes de Sleeping Giants, contactés par Télérama, le site de Robert

    Ménard aurait ainsi perdu 90% de ses recettes publicitaires. Un chiffre que Boulevard Voltaire refuse de commenter.

    C’est donc un nouveau revers pour Robert Ménard. Après sa tentative ratée de création d’un mouvement transpartisan Oz ta droite (on se souvient du départ précipité de Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, les seules têtes d’affiche du FN à avoir accepté d’y participer), l’idée de tirer à boulets rouge sur Marine Le Pen - qu’il compare à « un leader de la CGT » et dont il remet en cause le leadership - l’a encore un peu plus isolé des rangs frontistes.
    « Je croyais que "l’ami" Ménard serait plus modeste, prudent, et respectueux », l’a taclé Louis Alliot, vice-président du FN, compagnon de Marine Le Pen et récemment élu député dans les Pyrénées-Orientales. « Je serais curieux de savoir comment Ménard aurait gagné à Béziers sans le soutien de l’inefficace FN et de l’incompétente Marine Le Pen... », a commenté le sénateur maire de Fréjus David Rachline.

    Mais peut-être la démarche de Robert Ménard vise-t-elle justement à prendre ses distances avec le FN ? Bien qu’élue députée dans la 6e circonscription de l’Hérault, Emmanuelle Ménard n’a pas engrangé autant de voix que son mari sur Béziers lorsqu’il a gagné la mairie en 2014 avec le soutien du parti frontiste (et face à l’inconséquence de la droite et de la gauche, déjà en déroute). L’érosion avait commencé dès les Départementales (même si Robert Ménard a réussi à faire élire ses candidats), puis aux Régionales.

    A l’heure où le FN tente de se reconstruire suite à l’échec de la Présidentielle, à défaut d’avoir réussi à s’imposer dans le mouvement, Robert Ménard pense certainement assurer sa réélection en 2020 en se détachant de la flamme. Il ne faut pas s’y tromper : derrière les manoeuvres politiques, c’est la même idéologie qui est à l’oeuvre.
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=39&v=xtaaUrZ0Z6A

    #Sleeping_Giants #publicité #publicité_programmatique #financement #boulevard_voltaire #robert_ménard #dominique_jamet #fn #front_national #emmanuelle_Ménard

    • Très intéressant sur le pouvoir de #censure de la #publicité, mais ne pas oublier que c’est lié à la capacité qu’ont ces gros sites de droite extrême à utiliser tous les stratagèmes (jusqu’aux plus atroces) pour faire des pages vues et du fric. S’il y avait un sleeping giants anti-seenthis il irait pas loin.

  • Le pacte de Dupont-Aignan avec Le Pen : les dessous d’un « accord de gouvernement » - Challenges.fr
    https://www.challenges.fr/cs-articlebig/le-pacte-de-dupont-aignan-avec-le-pen-les-dessous-d-un-accord-de-gouverne

    Mais il y a d’autres réalités plus triviales à prendre en compte. Son parti est très divisé sur la question. Le vice-président Dominique Jamet, cofondateur en 2012 du site Boulevard Voltaire avec Robert Ménard, a déjà exprimé publiquement son opposition à tout accord. Mais nombre de dirigeants poussent au contraire à s’allier au FN avec les élections législatives en ligne de mire : eux y voient l’ultime chance d’être élus députés, de constituer même peut-être un groupe à l’Assemblée. Et le calcul n’est pas que politique, mais aussi financier. En ratant de peu les 5% au premier tour, NDA n’obtiendra pas le remboursement de ses frais de campagne par l’Etat. Il ne peut compter que sur les 800.000 euros attribués aux candidats qui ont obtenu les 500 parrainages… ce qui lui laisse près de 800.000 euros d’ardoise à payer. Or l’Etat finance les partis selon leur nombre de parlementaires : un accord aux législatives permettrait donc à «  Debout la France  » de se renflouer.

    Reste que les électeurs sont aussi très divisés : selon l’institut OpinionWay qui est le seul à mesurer les reports de voix du vote Dupont-Aignan, moins d’une moitié d’entre eux semblaient tentés par Marine Le Pen, contre un quart pour Emmanuel Macron et le reste s’abstenant.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN #Fachosphere

  • Tous les chevaliers sauvages ; Tombeau de l’humour et de la guerre
    http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782848762012

    Six mois après l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, Droit de Réponse, l’émission de Michel Polac, est consacrée à la fin de Charlie Hebdo. Dominique Jamet et Jean-François Kahn plastronnent, un groupe de lycéens bafouillent que l’époque est formidable, Desproges, Gainsbourg, Renaud sont trop inconscients pour mesurer le sens de ce qu’ils sont en train de vivre. Au fond du plateau, quatre figures sortent de l’ombre : Cavanna, accablé par la mauvaise conscience ; le Professeur Choron, le seul à saisir l’abjection absurde dans laquelle ils sont tombés, hurlant sans micro ; Jean Bourdier de Minute à qui Siné décide de casser la gueule ; Bernard Tapie, enfin, le jeune patron de Manufrance, monstre froid venant de l’avenir. Personne ne saisit alors qu’il est leur véritable fossoyeur. L’esprit Hara-Kiri disparut ce soir-là, et avec lui un rire jaune, désormais ringardisé par des adversaires ayant cyniquement appris le langage de la provocation « bête et méchante » (de Tapie à Besson), et récupéré par des gagmen limités dans leurs visions comme dans leurs expressions (de Canal + à Ruquier). L’humour n’était certainement plus une arme de lutte ou de déstabilisation du monde politique, il devenait - des Bronzés à Philippe Val - la pilule pour nous faire avaler... la pilule. Il y a deux types de rire : le petit rire né de la soumission aux limites, et le grand rire né de la confrontation à l’illimité, de la mise en pièces de nos conditionnements. Choron provoquait un grand rire. Il était un samouraï, une figure théâtrale de violence et de distinction. De 1982 à 2012, s’est installé un système qui a déposé les armes de l’humour. Preuve en est la forme privilégiée du « chroniqueur », mi-humoriste, mi-valet du pouvoir, nul en tout mais présent partout, ne sachant rien faire mais parlant tout le temps très fort, et toujours dans la bonne humeur. D’une puissance illimitée pour détruire les impostures des années Pompidou-Giscard, Choron, Reiser et Gébé auront été mille fois moins forts pour analyser les nouvelles formes de violence incarnées par Mitterrand et son staff, acquis aux ruses de l’autodérision et de la provocation. Jouer la violence anarchique quand le pouvoir est représenté par des boulangères (Nadine Morano) ou des profs de natation (Frédéric Lefebvre) n’a plus beaucoup de sens. Il faut renoncer à l’humour quand le rire ne provoque plus que le petit rire de l’acceptation des choses. Tous les Chevaliers sauvages est un voyage dans la France et les États-Unis de l’après-guerre, de leurs plus grandes créations jusqu’à leurs plus grands leurres. C’est également un tombeau de Choron, Reiser, Gébé, Andy Kaufman, valeureux héros d’une époque révolue où l’humour fonctionnait comme un substitut à la guerre. Or, il faut renoncer à l’humour comme à la guerre parce que désormais nous attend quelque chose de bien plus violent et de beaucoup plus drôle...

    Un extrait (qui évoque en plus Mahomet) :

    Ainsi, dans Rideau, un texte originellement publié en 1990 dans le numéro 37 de L’Idiot international , dirigé par Jean-Edern Hallier, et qu’accompagnent des images de Gébé, Placid et Pascal, Marc-Édouard Nabe a raison de dire des comiques de son époque, Guy Bedos en tête, que « leur cible est devenue leur public ». La provocation, la transgression, la violence verbale et l’humour salace sont désormais devenus les modes opératoires de communication de toutes et tous. C’est vrai de tous les imitateurs, toujours moins stupides et agressifs que leurs cibles à mesure que la « garde » politique se renouvelle. Face à des as de la provocation comme les politiciens actuels, disposant des techniques de communication les plus efficaces qui soient, le principe du stand-up est devenu un mode opératoire si grossier que Trey Parker et Matt Stone ont pu le représenter dans la quinzième saison de South Park sous la forme de Funnybot, un robot accumulant les blagues selon un algorithme automatique simplifié. Dans un épisode de la saison 10, Cartoon Wars , Parker et Stone avaient également montré les scénaristes de Family Guy, un dessin animé à l’origine d’une « affaire » comparable à celle du pseudo-Charlie à la même époque – la représentation « humoristique » du prophète Mahomet –, comme un gigantesque aquarium où des lamantins composent leurs sketchs à partir de ballons colorés balancés dans un ordre ou dans l’autre... On ne peut dès lors s’empêcher de voir la rédaction du pseudo-Charlie actuel comme une cage où des cochons d’Inde répondant à des petits noms monosyllabiques drolatiques s’occupent à une besogne analogue, dans une ignorance béate, sous le regard tendre des policiers et des politiques.

    cc @klaus, qui se questionne sur l’humour de cette époque :
    http://seenthis.net/messages/333269

    #Hara-Kiri #Charlie_Hebdo #Pacôme_Thiellement #humour #Histoire