person:dominique lecourt

    • Pétition pour la réouverture immédiate du carnet Russeurope, par Jacques Sapir
      Pour une science ouverte à la liberté d’expression des chercheurs.
      Demande de réouverture du Carnet en ligne de Jacques Sapir

      https://www.change.org/p/marin-dacos-demande-de-r%C3%A9ouverture-du-carnet-en-ligne-de-jacques-sapir?

      Le 26 septembre 2017, les responsables de la plateforme Hypotheses.org et de OpenEdition décidaient de suspendre le carnet de recherche (blog) de Jacques Sapir, Russeurope.

      Cette décision, que de nombreux juristes considèrent comme sans fondements et arbitraire, a immédiatement suscité une grande émotion dans le monde universitaire et au-delà. Cette décision met en cause le principe de la liberté des chercheurs.
      Elle s’avère contradictoire avec le fait que ces chercheurs, et en particulier dans les sciences humaines et sociales, sont directement et immédiatement insérés dans l’espace politique. Enfin, cette mesure est de nature à porter un immense préjudice aux institutions de recherches en France, et à les déconsidérer aux yeux des chercheurs étrangers.
      Des protestations très nombreuses ont été envoyées à M. Marin Dacos, responsable d’Hypotheses.org ainsi qu’à son supérieur au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, M. Alain Beretz. Pour l’instant, M. Marin Dacos se refuse de répondre.

      Cette pétition sera remise à Marin Dacos, OpenEdition

      Premiers signataires
      *M. Denis Alland, Professeur en Droit Public, Université de Panthéon-Assas (Paris-2)

      *Bernard Cassen, Professeur émérite d’Anglais à l’Université de Paris-8.

      *David Cayla (Maître de Conférences en économie à l’université d’Angers).

      *Franck Collard, Professeur d’Histoire Médiévale à Paris-Ouest (Paris-10, Nanterre)

      *Daniel Bachet, Professeur des Universités, Sociologie, Université Paris-Saclay

      *Michel Bergès, Professeur de Sciences Politiques, Université de Bordeaux

      *Olivier Berruyer, actuaire et blogueur (Lescrises.fr)

      *Bernard Bourdin, Professeur à l’Institut Catholique de Paris, Historien des idées, philosophe politique.

      *Coralie Delaume, écrivain et blogueur (l-arene-nue.blogspot.fr)

      *Eric Desmons, Professeur de Droit Public, Université de Paris-XIII

      *Marcel Gaucher, Directeur d’études (retraité) à l’EHESS, Philosophe.

      *Jacques Généreux, économiste, maitre de conférences des Universités, professeur à l’IEPP – Sciences Po.

      *Jacques A. Gilbert, Professeur de Littérature comparée, Université de Nantes

      *Brigitte Granville, Professor of International Economics and Economic Policy, Chevalier des Palmes Academiques, Fellow of The Higher Education Academy (FHEA), School of Business and Management, Queen Mary University of London

      *Alain Guery, Directeur de recherche au CNRS, Historien.

      *Éric Guichard, Philosophe de l’internet et du numérique, Enssib-Ens, Ancien Directeur de programme au Collège international de philosophie

      *Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 7.

      *Dominique Lecourt, Philosophe, professeur émérite des universités, ancien recteur d’académie, président d’honneur des Presses Universitaires de France.

      *Laurent Loty, Historien des imaginaires et des idées scientifiques et politiques au CNRS, Président d’honneur de la Société Française pour l’Histoire des Sciences de l’Homme

      *Roseline Letteron, Professeur des Universités, professeur de Droit à Paris-Sorbonne.

      *Laurent Loti, Chargé de recherche au Centre d’Étude de la Langue et des Littératures Françaises (CNRS—Université Paris-Sorbonne)

      *Jérôme Maucourant, Maître de conférences (HDR) en sciences économique à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne

      *Laurent Pinsolle, blogueur (gaullistelibre.com)

      *Nicolas Pons-Vignon, Senior researcher in development economics, University of the Witwatersrand, Afrique du Sud

      *Benedetto Ponti, professeur de Droit administratif au département de Science Politique de l’Université de Perugia, professeur de droit des médias numériques.

      *Bertrand Renouvin, Journaliste et écrivain.

      *Stéphane Rials, professeur de relations internationales et de philosophie politique à Panthéon-Assas (Paris 2).

      *Claude Roddier, Professeur des universités, retraitée depuis 2001. Professeur d’astronomie à l’université Aix-Marseille

      *François Roddier, Professeur des universités, retraité depuis 2001. Directeur du département d’Astrophysique de l’Université de Nice

      *Antoni Soy, Honorary Professor of Applied Economy, University of Barcelona. Former Deputy Minister of Industry and Business, Government of Catalonia. Former Mayor of Argentona

      *Serge Sur, Professeur émérite à l’Université Panthéon-Assas (Paris 2)

      *Pierre-André Taguieff, philosophe et historien des idées, directeur de recherche au CNRS

      *Véronique Taquin, écrivain, normalienne et agrégée de Lettres modernes, professeur de chaire supérieure en khâgne au lycée Condorcet.

      *Bruno Tinel, économiste, Maître de conférences, HDR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

      *Michèle Tribalat, démographe

      *Jérôme Valluy, Maître de Conférences (HDR) de Sciences Politiques à Paris-1

      *Alain Venturini, archiviste-paléographe, conservateur général du patrimoine, directeur des Archives départementales de l’Aveyron

  • Censure : Jacques Sapir, privé de son blog publiera sur le site https://www.les-crises.fr

    Comme l’explique Jacques Sapir dans cet article, il s’est vu privé de l’accès à son blog.

    C’est donc tout naturellement que Les-Crises hébergera ses prochains billets, le temps que la situation se résolve – espérons au plus vite…

    Olivier Berruyer

    Russeurope en exil (forcé), par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/invite-russeurope-en-exil-force-par-jacques-sapir

    Mon carnet scientifique, ouvert en septembre 2012 sur Hypotheses.org vient d’être suspendu. Je ne puis plus installer de notes ni faire des modifications sur les textes publiés. Le communiqué, signé par Marin Dacos, directeur d’Open Edition dit :
    « Le carnet que vous consultez est désormais une archive et ne sera plus alimenté. Les droits d’accès en écriture ont été retirés à son auteur par l’équipe d’OpenEdition.

    À de nombreuses reprises, l’auteur du carnet y a publié des textes s’inscrivant dans une démarche de tribune politique partisane, déconnectés du contexte académique et scientifique propre à Hypothèses et constituant une condition indispensable pour publier sur la plateforme. »

    Je conteste formellement cette affirmation et cette procédure, dont on peut s’étonner qu’elle survienne maintenant alors que je publie tout type de textes depuis l’ouverture du carnet, fin septembre 2012. Mais, tous les textes publiés sont en relation avec mes recherches, qu’il s’agisse d’articles scientifiques, de notes de travail, ou d’articles de réaction à l’actualité. Tous ces textes s’inscrivent dans le contexte de mes recherches. De plus, et il faut l’ajouter, de nombreux carnets réagissent eux-aussi à l’actualité.

    Parme les textes qui me sont reprochés il y a les textes suivants qui servent de prétextes à ce blocage sont les suivants :

    Candidats du passé, candidats du futur (8 avril 2017)

    https://russeurope.hypotheses.org/5888

    Ce texte est la version française de l’interview que j’avais donnée à Russia Today (RT). Je souhaitais mettre cette contribution à la disposition de mes lecteurs francophones sous une forme écrite..

    Times of change for French politics (24 avril 2017)

    https://russeurope.hypotheses.org/5929

    Ce texte correspond à la version anglaise d’un article publié dans la revue russe Ekspert. Cette pratique de republier un texte paru dans un journal est fréquente sur Hypothèses.org . Par exemple, sur le carnet de Michel Wieviorka on trouve la version française de l’intéressant article qu’il a publié dans le quotidien espagnol La Vanguardia (L’autonomie du politique / https://wieviorka.hypotheses.org/818 ), ou encore un article publié dans le New-York Times (https://wieviorka.hypotheses.org/826 ) ou enfin dans Libération (https://wieviorka.hypotheses.org/831 ). Que Michel Wieviorka puisse publier des articles, parus dans la presse, est une fort bonne chose et, quand on ne peut pas suivre les journaux, on est fort heureux de pouvoir retrouver ces textes. Mais pourrait-on m’expliquer ce qui justifie la différence de traitement avec moi ? Est-ce la revue russe, pourtant considérée dans son domaine comme une revue de référence ? Ou alors, faut-il croire que ce sont les opinions ?

    Macron, Ferrand et la « propagande » (30 mai 2017)

    https://russeurope.hypotheses.org/6052

    Ce texte correspond à un point d’application de mes travaux dus la légitimité et la légalité. J’ai d’ailleurs publiés de nombreuses notes sur cette question[1].

    Le président Potemkine ? (2 juin 2017)

    https://russeurope.hypotheses.org/6067

    Ce texte dresse un parallèle entre la situation actuelle et l’histoire de la Russie sur la question de la communication et des représentations, et s’inscrit à la confluence de mes travaux, tant sur la Russie que sur le couple légalité/légitimité.

    La phrase du communiqué « l’auteur du carnet y a publié des textes s’inscrivant dans une démarche de tribune politique partisane, déconnectés du contexte académique et scientifique propre à Hypothèses » apparaît, alors, comme un pur prétexte. On se souvient du vieil adage « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». On comprend immédiatement que pour tout auteur, et c’est mon cas, qui estime que la recherche ne se fait pas dans les limbes, les travaux scientifiques me conduisent à prendre parti dans l’agora électronique. Par ailleurs, rien dans la charte des contenus sur Open Edition ne mentionne l’interdiction d’une démarche « de tribune politique partisane ». On consultera, en annexe l’article 10 de cette dite charte.

    Alors, peut-être est-ce tout simplement le succès du carnet Russeurope qui m’attire les foudres de Marin Dacos et d’Open Edition. Et il est vrai que Russeurope a connu un développement auquel je ne m’attendais pas quand je l’ai créé. Le nombre de connexions mensuelles, tout comme le nombre de visiteurs, a atteint des chiffres étonnants.

    Tableau 1

    Chiffres de fréquentation de Russeurope pour les 4 premiers et les 4 derniers mois
    Mois Visiteurs différents dans le mois Nombre de connexions dans le mois Nombre de notes dans le mois Nombre de connexions/notes
    10-2012. . . 10 856 . . . 26 111 . . . 13. . . 2009
    11-2012 . .. 14 770. . . 36 802. . . 12. . . 3067
    12-2012. . . 13 456. . . 36 225. . . 10. . . 3623
    01-2013. . . 14 019. . . 38 771. . . 13. . . 2982
    05-2017. . . 134 198. . . 315 938. . . 33. . . 9574
    06-2017. . . 97 286. . . 234 556. . . 18. . . 13031
    07-2017. . . 102 137. . . 231 402. . . 18. . . 12856
    08-2017. . . 94 822. . . 213 146. . . 17. . . 12538

    Alors, on peut penser que ce qui aurait été toléré pour un carnet connaissant mois de 40 000 connexions par mois était devenu insupportable pour un carnet connaissant plus de 200 000 connexions mensuelles. Ne soyons pas naïf ; la jalousie, sous ses formes les plus mesquines, existe aussi dans le monde universitaire. Et ce d’autant plus qu’il était de nature publique que les articles et notes de Russeurope étaient repris sur d’autres blogs, que ce soit en France, en Belgique, en Italie. Il est, bien entendu, impossible de tenir une comptabilité précise, mais je pense que le nombre réel des lecteurs dépassait de 50% à 100% suivant les occasions les lecteurs enregistrés par Hypothèses.org. Oui, cela était de nature à fâcher les fâcheux… D’autant plus que Russeurope représentait entre 10% et 15% du flux total de la plateforme.

    Graphique 1
    Etat des connexions et des lecteurs, par mois, depuis octobre 2012

    Graphique 2

    Il y a un autre point dérangeant dans la démarche d’Open Edition. Tous les articles cités datent de 2017, et de la période dite de « campagne présidentielle », alors que j’ai publié des prises de position dès l’ouverture du carnet. Or, je constate qu’en 2017 M. Marin Dacos est devenu « Conseiller scientifique pour la science ouverte auprès d’Alain Beretz, Directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ». Ceci correspond à une position officielle. Elle est de nature à induire un conflit d’intérêts avec sa position de directeur d’Open Edition qui, par nature, est une plate-forme ouverte à toutes les opinions.

    Surtout, elle pourrait me fonder à penser qu’il y a là la source de la mesure qui me frappe. Ce n’est point tant le fait de publier des textes politiques, ou s’inscrivant dans une lecture du politique découlant de recherches scientifiques que l’on me reproche, mais bien les opinions de ces textes. Ce serait donc un procès d’opinion, chose que l’on croyait bannie dans un pays se disant démocratique, procès sans doute mélangé des effluves de la jalousie.

    Devant cet état des faits, et devant les multiples soutiens que j’ai reçus, dont celui de Dominique Lecourt et d’autres noms, que ce soit en France ou en Italie, je demande donc solennellement à Open Edition d’annuler sa mesure arbitraire à mon encontre.

    Si, vous aussi, êtes choqués par ce comportement de M. Dacos et d’Open Edition, je vous invite à le faire savoir à M. Dacos, à demander que l’usage du carnet Russeurope me soit rétabli, et à faire remonter vos commentaires à M. Alain Beretz, le supérieur hiérarchique de M. Dacos.

    Par Jacques Sapir le 28 septembre 2017

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    Contacts (merci de rester poli et courtois, c’est très important) :

    Marin Dacos  : marin.dacos@openedition.org ou https://twitter.com/marindacos (page Wikipedia)

    Alain Beretz  : alain.beretz@recherche.gouv.fr ou https://twitter.com/alain_beretz?lang=fr /alain_beretz

  • Le Collège International de Philosophie en danger :
    suite à un non renouvellement de subvention, il se pourrait que le Collège dépose le bilan en novembre.
    Pour ceux qui l’ignoreraient, c’est une institution à but non lucratif, accessible gratuitement à tous, et d’une très haute qualité philosophique.
    On peut signer la pétition pour le sauver ici :
    http://www.change.org/p/sauvons-le-coll%C3%A8ge-international-de-philosophie-pour-le-droit-%C3%A0-la
    Signez, c’est bête comme n’importe quelle pétition, mais comme on ne peut pas envoyer les chars pour sauver des colloques de philo...

    Voici le texte explicatif :

    Association à but non lucratif, reconnue d’intérêt général, le Collège international de philosophie est né en 1983 de la conjugaison d’une volonté politique de l’État français et d’une exigence inconditionnelle de pensée, portée par des intellectuels et des philosophes : parmi eux figuraient François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye et Dominique Lecourt. À côté des institutions d’enseignement supérieur et de recherche, le Collège a toujours tenu ses engagements. Il ne défend aucune philosophie officielle. Il développe ses activités avec des moyens dérisoires, si on les rapporte au nombre et à la qualité de ses productions ainsi qu’à leur impact dans la vie intellectuelle, la philosophie et les sciences humaines. Sans autre condition que l’exigence de penser, il favorise des échanges entre des philosophes, des intellectuels, des écrivains, des scientifiques, des artistes, et avec la société civile. Il participe à la construction d’un espace public où la pensée critique s’exerce et se renouvelle en toute liberté, surmontant les frontières nationales, linguistiques et disciplinaires.

    L’année dernière, il a offert 720 heures de séminaires publics et gratuits. Il a organisé des colloques, des journées d’études, des débats sur des livres avec leurs auteurs. Avec quatre livraisons par an, sa revue Rue Descartes, entièrement en ligne et en libre accès, voit ses taux de fréquentation grimper.

    Le Collège est désormais membre associé de l’Université Paris Lumières, composée des Universités Paris 8 et Paris Ouest Nanterre, le CNRS et d’autres institutions. La dotation de 240.000 euros promise par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, via l’Université Paris Lumières n’a finalement pas été versée, sans justification, ce qui place le Collège au bord du dépôt de bilan. Le Collège a instamment besoin de cette somme pour payer quatre salariés de la cellule administrative qui, sans cela, se retrouveront au chômage. Il en a besoin pour son fonctionnement minimal, afin d’appuyer les activités en France et à l’étranger de 50 directeurs de programme non rémunérés.

    En novembre 2014, si une décision du pouvoir d’État n’intervient pas, le Collège international de philosophie fermera ses portes après 30 ans d’activité et de création au sein de réseaux internationaux solides. Un espace d’expérience, de recherches novatrices et de formation originale disparaîtra. Or existe-il aujourd’hui en France une volonté politique claire, prête à s’engager pour la défense d’une recherche libre et ambitieuse ? Nous demandons le maintien du financement « Recherche » de 240 000 euros par an, qui permet au Collège de fonctionner. Au nom du droit à la philosophie pour toutes et tous, dans une société démocratique, nous demandons aussi la pérennisation des conditions de vie du Collège. Notre souhait est que le Collège, pour de nombreuses années encore, accueille d’autres générations de penseurs, venus du monde entier, œuvrant à la production d’une pensée critique et libre, ouverte à tous.

    Et j’ajoute puisque visiblement le monde entier s’en fout, qu’on en parle quand même ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/gwenael-glatre/191014/college-international-de-philosophie-la-pensee-francaise-ne-peut-pas

    #philosophie