person:dominique voynet

  • Affaire Baupin : le procès des plaignantes et de la presse - Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010219/affaire-baupin-le-proces-des-plaignantes-et-de-la-presse

    Douze personnes, dont des journalistes de Mediapart et de France Inter, vont être jugées à partir de lundi pour diffamation à la suite d’une plainte de Denis Baupin. Dans une enquête publiée par les deux médias en 2016, plus d’une dizaine de femmes témoignaient des violences sexuelles qu’elles avaient subies de la part de l’ancien député. Mediapart a pu consulter le rapport d’enquête préliminaire, dans lequel de nouveaux témoignages apparaissent, dont celui de Cécile Duflot.

    La loi sur la prescription est vraiment bien faite pour garantir l’impunité des agresseurs. Comment ces femmes peuvent-elles prouvé qu’elle ne diffament pas si la precription interdit à la justice de faire la part des choses. Les défenseurs de la prescription prétendent que les victimes seraient très peu nombreuses à obtenir justice, mais ca permettrais aux victimes d’être protégé du harcelement judiciaire comme c’est le cas ici. Le minimum serait qu’en cas de préscription les procès en diffamation qui les accompagnent soient eux aussi prescrits de fait.

    #patriarcat #injustice #prescription #domination_masculine

    • Le procès intenté par Denis Baupin se retourne contre lui
      https://www.mediapart.fr/journal/france/060219/le-proces-intente-par-denis-baupin-se-retourne-contre-lui

      Mardi après-midi et jusque tard dans la soirée, les dépositions poignantes se succèdent. Laurence Mermet, qui a longtemps milité et exercé des responsabilités de communicante dans la galaxie écologiste, explique à la barre pourquoi elle a fini par tout plaquer. « En mai 2016, j’écoute France Inter, et j’entends des femmes témoigner sur les agissements de Denis Baupin. Je deviens blême. Les choses remontent. J’entends parler des femmes que je ne connais pas, sauf une ; je suis stupéfaite, et en même temps je ne suis pas surprise. Je réfléchis, et je décide de contacter volontairement Mediapart. »

      Laurence Mermet poursuit. « Jusque-là, mon histoire me semblait dérisoire. J’avais classé ça comme un geste déplacé. » Un jour, alors qu’elle travaillait à la mairie de Paris (après avoir été l’attachée de presse de Dominique Voynet au ministère de l’environnement), elle a eu la surprise de subir une caresse dans la nuque de la part de Denis Baupin. Geste « d’une grande douceur et d’une grande violence », car non consenti, explique-t-elle.

      « La nuque est un lieu de mon corps extrêmement intime. Je me suis raidie, puis j’ai eu les jambes flageolantes. Denis Baupin était quelqu’un que j’admirais et que je respectais, il était mon supérieur hiérarchique. Je me suis dit : tu es pas dans la merde… Je n’étais pas à l’aise à mon poste à la mairie de Paris, et ça a participé à achever de me déstabiliser. J’ai fini par quitter ce monde-là au bout de quelques mois. C’était une énorme déception. J’ai quitté Paris et j’ai changé de vie. »

      Sandrine Rousseau est maintenant à la barre. Cette universitaire a exercé d’importantes responsabilités politiques (porte-parole d’EELV et vice-présidente de conseil régional), avant de tout envoyer balader elle aussi. Lors d’une réunion de son parti, Denis Baupin l’a subitement plaquée contre un mur, lui a empoigné les seins et a essayé de l’embrasser, explique-t-elle. « Je l’ai repoussé, j’étais flageolante. J’animais une réunion ce jour-là, et rien ne m’avait préparée à ça », raconte Sandrine Rousseau. Elle a confié cette scène à plusieurs responsables de EELV, en vain. Quand un micro s’est tendu, elle a parlé à visage découvert.

      « Ça a bouleversé ma vie. J’ai quitté la politique. Je l’ai vécu de façon très violente. Surtout qu’au congrès qui a suivi l’article de Mediapart et de France Inter, tous les postes régaliens du parti ont été confiés à des hommes », poursuit Sandrine Rousseau. Elle subit maintenant un feu nourri de questions hostiles de la part d’Emmanuel Pierrat. Il lui faut se justifier sur tout, expliquer pourquoi elle a poursuivi un temps des activités politiques aux côtés de son agresseur, pourquoi elle a répondu à ses SMS par des smileys, pourquoi elle n’a pas porté plainte.

      « On est en 2011. À l’époque, les cadres du parti me renvoient l’idée que ça existe, et que d’en parler pourrait me nuire. Quel était l’intérêt de me mettre en danger avec une plainte ? Je n’avais aucune chance. Et je n’avais pas l’idée à l’époque que c’était une agression sexuelle. On met du temps à comprendre ce qui s’est passé, on ne met pas les bons mots dessus, même si j’ai toujours su que c’était inadmissible. »

      En larmes, Sandrine Rousseau explique que cette affaire lui a fait quitter la politique et a aussi provoqué son divorce. « On ne touche pas impunément le corps des femmes sans qu’il y ait des conséquences. On est ramenée à l’état d’objet, ça laisse des traces, des cicatrices. Ce n’est pas des gestes anodins. Plusieurs femmes ont quitté la politique à cause de comportements comme celui-là. C’est un scandale. »

      Lire aussi

      Affaire Baupin : le procès des plaignantes et de la presse Par Lénaïg Bredoux et Michel Deléan
      Usul. Affaire Baupin : l’invraisemblable procès Par Morgane Jacob, Rémi Liechti et Usul
      Notre dossier : l’affaire Baupin Par La Rédaction De Mediapart

      Au tour d’Elen Debost d’être interrogée. Entrée en politique chez les Verts notamment pour leur « obligation de féminisme », elle est aujourd’hui élue écologiste au Mans. Quand elle commence à s’impliquer dans la vie interne de son parti, elle connaît à peine Denis Baupin mais ils échangent dans le cadre des échéances à venir d’EELV.

      De sympathiques, les messages deviennent vite insistants et de plus en plus gênants. Elen Debost a en effet envoyé par erreur un SMS à caractère privé à Denis Baupin. Excuses et explications n’y changent rien. Elle devient victime de harcèlement. « Il m’envoie des messages très embarrassants. Je lui répète que je ne suis pas intéressée, il est le compagnon d’Emmanuelle Cosse, mais les messages à caractère sexuel continuent. Je suis sidérée. J’ai déjà dit non dix fois, et il continue. Les hommes violents, je sais ce que c’est, les signaux d’alerte arrivent. Je parle des messages à deux personnes, qui me disent : “Il a recommencé”… À l’époque, personne ne me conseille de porter plainte. »

      Une tribune de femmes dénonçant le sexisme en politique, puis une campagne médiatique contre les violences faites aux femmes décident Elen Debost à parler. « Quand j’ai vu la photo de Denis Baupin avec du rouge à lèvres, j’ai vomi. J’ai réfléchi, et j’ai fait un post [un billet – ndlr] Facebook. Les commentaires montrent que les gens savaient, dans le parti. Cyril Graziani, de France Inter, m’a contactée, et j’ai parlé. »

      Avec le recul, Elen Debost est amère. « On était de petites figurines, avec le même profil psychologique un peu fragile. Notre silence a fait que des femmes ont subi ça pendant plus de quinze ans. L’enquête des deux journalistes de France Inter et Mediapart a été magistrale. Ils nous ont aidées à casser l’impunité de cet homme qui osait se présenter en défenseur des femmes. Il faut que cette omerta cesse. »

      Après cette déposition, Me Pierrat lance des questions agressives à Elen Debost, lui jetant à la figure des SMS sortis de leur contexte, comme si elle avait participé à un jeu de séduction, alors qu’elle répète inlassablement qu’elle tentait de contenir les avances insistantes de Denis Baupin en jouant sur tous les registres. Malaise.

      Isabelle Attard s’avance à la barre. Élue députée EELV en 2012, elle a, elle aussi, reçu des messages de Denis Baupin – dès son premier jour à l’Assemblée nationale. Messages qui se multiplient et prennent rapidement un caractère sexuel. Elle n’avait jamais été confrontée au harcèlement sexuel auparavant. « J’en parle à mon équipe, je suis mal à l’aise, c’est un collègue de travail sur lequel je veux compter, notamment sur les questions nucléaires. Du coup, je passe un temps fou à réfléchir à comment lui répondre, pour ne pas me brouiller avec quelqu’un que j’estime et continuer à avoir des relations de travail normales. J’essaye de rester polie en exprimant mon non-consentement. Je deviens de plus en plus gênée. Je mets en place des méthodes pour ne jamais me retrouver seule avec lui. »

      Isabelle Attard apprend qu’elle n’est pas la seule. D’autres députées, et de jeunes collaboratrices ayant un lien de subordination, reçoivent des SMS identiques de Denis Baupin, devenu entretemps vice-président de l’Assemblée nationale. Certaines s’enferment à clé dans leur bureau. Isabelle Attard évoque cela lors d’un déjeuner avec Edwy Plenel, directeur de la publication de Mediapart. Notre collègue Lénaïg Bredoux commence son enquête, et recueille quantité de témoignages sur les agissements de Denis Baupin.

      Isabelle Attard se tient bien droite face au tribunal, et lance ceci : « Je voudrais remercier Denis Baupin. Ce procès nous permet de dire ici tout ce que nous avons vécu. On a pu parler publiquement, et on va pouvoir passer à une autre étape de notre vie. J’espère aussi que ça éclairera certains hommes sur ce qu’est le consentement. »

      L’avocat du plaignant tente encore de la déstabiliser, en lisant des SMS qui ne montreraient aucun harcèlement. Isabelle Attard tient bon. Un incident d’audience éclate lorsqu’il apparaît qu’Emmanuel Pierrat fait du “live tweet” (microblogging en direct) pendant les débats, et rend publics des SMS envoyés par certaines des prévenues à Denis Baupin. Le président et la procureure sont stupéfaits, les avocats de la défense scandalisés. Il est tard, et le tribunal interroge encore Annie Lahmer, Geneviève Zdrojewski, Frédric Toutain et Jean-Claude Biau.

      Lundi, les journalistes prévenus ont expliqué comment ils avaient travaillé sur l’affaire Baupin. Lénaïg Bredoux a raconté ses enquêtes sur le sexisme en politique, avant Weinstein et #MeToo, et celle sur l’élu écologiste, d’abord menée en solo puis avec Cyril Graziani, de France Inter. Celui-ci avait notamment appris que Denis Baupin n’était pas devenu ministre « à cause de ses casseroles ». Edwy Plenel a rappelé pour sa part que « la presse est là pour révéler les affaires cachées ». Éreintants, les débats doivent s’achever vendredi soir.

      Il semble que le backlash lui revienne un peu à la figure.

  • Le réchauffement climatique, un enjeu majeur pour la paix dans le monde, selon des responsables réunis à Paris
    http://information.tv5monde.com/en-continu/le-rechauffement-climatique-un-enjeu-majeur-pour-la-paix-dans-

    Il devient « indispensable d’anticiper les impacts du réchauffement climatique sur le plan sécuritaire », ont souligné plusieurs participants, dont M. Fabius, même si des pays comme la France ont déjà intégré le climat dans leur politique de défense.

    Je découvre le concept de #défense_verte.

    Le chef d’état-major des armées françaises, le général de Pierre de Villiers, a assuré que l’armée partageait ce « même attachement à la planète », assurant que des efforts étaient aussi faits sur les matériels, la consommation d’énergie, pour rendre les armées plus propres.

    Militaires et écologistes fraternisent contre le dérèglement climatique
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/10/14/01016-20151014ARTFIG00273-militaires-et-ecologistes-fraternisent-contre-le-

    Entre le général cinq étoiles et l’éternel insoumis, le rendez-vous aurait pu tourner court. Il s’est révélé plus que cordial. Le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers et le militant altermondialiste - et député européen - José Bové ont souligné leur intérêt commun pour la cause du climat, mardi au Sénat, à la veille de la rencontre international des ministres de la Défense qui s’est tenue jeudi à l’Ecole militaire et à l’approche de la COP21.
    [...]
    Côté écolos, Jean-Vincent Placé et l’ancienne ministre Dominique Voynet avaient aussi répondu présents.
    [...]
    Face au défi global du déréglement climatique, ces partenaires improbables ont décidé d’amorcer un dialogue. Une première rencontre avait eu lieu l’an dernier entre Daniel Cohn-Bendit et le général Bertrand Ract-Madoux, alors chef d’état-major de l’Armée de terre.
    [...]
    « Les Français ont toujours su se retrouver dans les moments difficiles », a conclu le général de Villiers, évoquant un « pays de Gaulois » et se tournant vers son voisin moustachu en déclenchant des sourires. José Bové lui a fait écho. Le porte-flambeau du mouvement du Larzac, dans les années soixante-dix, ne s’émeut même pas de l’arrivée prochaine de Légionnaires sur le Causse.

    #climat-sécurité #militarisation

    • « Le lien entre changement climatique et conflits n’est ni à surévaluer ni à négliger »
      http://www.liberation.fr/futurs/2015/10/14/le-lien-entre-changement-climatique-et-conflits-n-est-ni-a-surevaluer-ni-

      Quand on regarde le nombre de publications américaines et britanniques sur le changement climatique et la sécurité, comparé aux publications françaises, il n’y a pas photo. Le premier travail français sur le sujet date de 2011. Et nous sommes peu à travailler dessus. On y vient tout doucement. Il y a dix ans, cela faisait sourire tout le monde ; dans dix ans, ce sera normal. La recherche va s’amplifier car nous avons tous compris qu’il s’agit là d’un vrai enjeu.

      [...]

      [Katrina] a accéléré la prise de conscience des Etats-Unis. Ils se sont rendu compte que le changement climatique posait aussi des questions de #sécurité intérieure et favorise l’apparition de troubles à l’ordre public. Les pays les plus pauvres sont les plus vulnérables, mais cela ne veut pas dire que les plus riches ne le sont pas.

      [...]

      L’accaparement des terres peut être perçu indirectement comme une politique d’adaptation.

  • Sondages prophétiques - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Sondages-prophetiques.html

    Sondages prophétiques
    jeudi 12 décembre 2013
    Les sondeurs ont sans cesse répété que les sondages ne faisaient pas de prédictions. Ils ne le pensaient pas. Au moins dans le cas où les intentions de vote dissuadaient des candidats de se présenter. Vaincus avant d’avoir combattu. Et ils ont tous effectué ce genre d’opération où les sondages déterminent la candidature ou non.

    Le Canard Enchaîné vient de révéler (11 décembre 2013) la raison de Dominique Voynet, maire de Montreuil, de ne pas se représenter : elle serait battue (sondage BVA réaliser le 18 novembre 2013) [1]. Les intentions de vote font apparaître une telle avance à son principal adversaire qu’elle a préféré renoncer . Au premier tour, elle recueillerait 18% des intentions de vote, contre 32% pour Jean Pierre Brard, l’ancien maire communiste, qu’elle avait battu en 2008. Au second tour elle obtiendrait 38% des intentions de vote et Jean Pierre Brard 62%. Sans doute d’autres questions de popularité, d’évaluation de l’action municipale ont-elles conforté la certitude d’une bataille perdue d’avance. Dans combien d’autres batailles municipales, les candidats auront-ils été changés par la grâce des sondages ? Nous ne le saurons pas. Ils sont confidentiels.

    Notes
    [1] A noter que ce sondage demeure discret, il ne figure pas jusqu’à présent sur le site du sondeur.

    #sondages

  • La Collecterie redonne vie aux objets et crée des emplois - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4968

    « Ici, on prend soin des objets brisés, délaissés, déclassés. Et on fait ça avec des gens brisés, délaissés, déclassés. C’est par la médiation des objets qu’on redonne un élan humain à notre territoire ». Léon Wisznia a le sens de la formule. Président de la Collecterie, inaugurée fin octobre par Dominique Voynet, maire de Montreuil, il a aussi l’énergie du militant et les cheveux grisonnant de son expérience dans l’engagement associatif. Ancien soixante-huitard, ce professeur d’économie rêvait depuis plusieurs années de ce projet pour la ville où il vit depuis plus de quinze ans.

    ...

    A l’origine, une rencontre entre deux artisans, Séverine et Giuseppe. Celui-ci, surnommé le ’’danseur-ébéniste’’, raconte : « Nous en avions marre de travailler de manière isolée, chacun de notre côté. J’étais menuisier, elle était tapissière, on se croisait souvent sur les brocantes, et nous nous sommes dit qu’en mutualisant ces compétences et notre débrouillardise, on pouvait monter une structure autour de la récupération ». Des enseignants, des éducateurs et quelques motivés se joignent au projet et, en mars 2012, l’idée prend tournure : le collectif de la Collecterie est né.

    #déchets #recyclage #récupération #économie #société

    • Ca y est, j’ai trouvé pourquoi ça me gave ce genre de trucs.
      J’ai toujours beaucoup de mal avec cet anthropomorphisme qui se veut soit-disant drôle que l’on retrouve dans cette affiche mais ne fait que conforter l’idée qu’on peut aussi nommer déchets des personnes.


      C’est symptomatique d’une société de charité basé sur la reconnaissance par le travail et l’argent ou il faut rentabiliser dans la morale et objets et personnes.
      C’est très joli, bien présenté, ça retourne bien dans le système monétaire, on décroche des subventions, on fait bosser des pauvres, on est loué pour son action planétaire et sociale.
      Et souvent, et là ce sont mes amis de galère qui en parlent, la difficulté à sortir de cette étiquette pauvres=déchets=corvéables dans laquelle personne n’a de profit à les faire sortir.
      Et j’ajouterais, la difficulté à penser réellement la société autrement que dans des schémas capitalistes.

    • Vous avez la dent dure !
      Si c’est un schéma capitaliste à proscrire que de retrouver un sentiment d’utilité sociale grâce à une action à priori vertueuse (pour l’environnement), que pouvons-nous espérer alors ? Je crains que la haine du capitalisme nous fasse tomber dans le nihilisme parfois.

      Je pense que ce genre d’initiative est un schéma d’avenir, et si aujourd’hui il est encore « dégradant » du point de vue social de collecter, réparer et recycler, j’espère qu’un jour le vent tournera. De toutes façons on n’aura pas le choix.
      Viendra un jour, quand les dernières matières premières de la planète se trouveront dans les décharges, où les ingénieurs neuneus et bobos qui comme moi ne savent rien faire de leur dix doigts seront la risée du monde..

    • @petit_ecran_de_fumee
      Je n’ai rien contre la récup, les activités collectives et l’apprentissage des savoirs, voir d’un métier, bien au contraire.

      Ca dépend comment et par qui c’est fait, comme toujours.

      Seulement, comme les pauvres, les déchets sont un secteur porteur sur lequel se greffe des acteurs institutionnels et privés avec bonne conscience et subventions à l’appui.
      Rien qu’un exemple : celui de l’interdiction et la suppression des bennes municipales, tout du moins dans les campagnes, qui a empêché la récupération des déchets de façon autonome. Pour le jeteur, il faut prévenir la mairie pour déposer devant chez lui le jour venu ce qu’il a déclaré vouloir jeter. Une association ou entreprise de revalorisation des déchets vient alors les prendre. Pour ceux qui souhaitent récupérer gratuitement c’est devenu illégal, il faut payer pour pouvoir accéder à cette manne.

      La revalorisation des déchets n’a pas attendu le grenelle pour se faire ! C’était un revenu de subsistance non négligeable pour beaucoup de gens. Une façon de se débrouiller bon an mal an, de se meubler et même d’en faire de la vente.

      A ces mêmes « pauvres » on sert maintenant le discours de l’écologie, de la réinsertion et de la solidarité pour leur bien, pour les sortir de l’état de déchets et qu’ils retrouvent de la dignité, encadrés par des gens qui savent, eux.

      Je trouve ça sacrément dissonant !

    • @aude_v : ce « sentiment d’utilité sociale » est effectivement subjectif, il dépend de notre conscience politique. Pour certains, rendre service à quelqu’un est suffisant et une activité bénévole nous comble. Pour d’autres, plus aliénés je trouve, cela se mesure par un nombre de chiffres sur un compte en banque. J’ai juste la conviction que l’humain est un être malgré tout « social », qui dépérit si son activité n’engendre aucun feedback, même un feedback totalement déshumanisé comme des grandeurs financières. Voilà pourquoi je considère qu’aider les chômeurs à sortir de leur isolement social est une bonne chose à priori, car ils sont les moins bien placés en général pour s’extirper de leur isolement. Bien évidemment, si c’est pour leur faire fabriquer des mines anti-personnel, c’est mal, mais ce n’est pas le cas ici.

    • Je crois qu’on est globalement d’accord de toutes façons, faut juste voir si le diable se cache ou pas dans les détails. Je lutte comme vous contre toute forme de paternalisme, et je considère que toute forme de charité est nocive car c’est la rustine providentielle et narquoise du capitalisme le plus cynique. Il me semble que la Collecterie n’est pas dans ce registre, mais je n’ai pas assez d’éléments pour juger.

      Sur la question de l’auto-gestion, c’est également ma préférence donc, mais dans l’immédiat je ne sais pas me prononcer. L’auto-gestion peut-elle se concrétiser spontanément ou bien doit-elle passer par une phase de gestion autocratique pour se pérenniser ?

      Chez moi comme ailleurs, à côté de la déchetterie y a des campements de Roms (à priori de ma part, je ne sais pas si ce sont des roms) et ils « bossent » de façon non officielle me semble-t-il, mais avec l’aval des employés municipaux à la récup des objets recyclables que les gens déposent en déchetterie (électroménager, appareils electriques..) Si bien que quand un appareil tombe en panne, plutôt que (avoir l’impression de) me faire dépouiller par Darty, j’en rachète un neuf, et je dépose l’ancien à la déchetterie sachant que les gens qui collecte en feront surement un bon usage.
      Ils sont en auto-gestion, et la collectivité profite bien de leur action (sinon elle leur interdirait l’accès à la déchetterie croyez-moi) du coup on est un peu dans le meilleur des mondes libéral où chacun y trouve son intérêt et tant pis pour le statut de ces travailleurs.
      Est-on sur la bonne voie (développement social par la cohabitation de structures sociales parallèles, bref du communautarisme) ou sur un écueil (société de castes) ?

    • Le souci c’est que tu pars du principe que les chômeurs/ses sont désocialisé-e-s. Mais d’où est-ce que ça te vient, comme idée ?

      comme beaucoup de jeunes, mon premier emploi a pas été facile à trouver malgré mon diplôme, et je me suis senti socialement assez esseulé, j’ai passé un an à donner 10h de cours particuliers par semaine en cherchant du boulot et malgré toutes les bonnes idées que j’avais pour me rendre utile, sans aide extérieure je me sentais incapable de les mettre en oeuvre. Je m’appuie aussi sur les témoignages de proches au chômage qui disent leur inconfort 1 de ne pas pouvoir faire de projets, 2 de la culpabilité d’être chômeurs donc assistés, au crochet de la société etc..
      Voilà ce qui peut expliquer l’origine de mes « préjugés », je suis d’accord pour dire que je ne peux pas généraliser, ni penser à la place des autres, ni leur dire ce qu’ils doivent faire.

  • A #Montreuil, les dérives sécuritaires des hommes en bleu de Voynet
    http://www.lesinrocks.com/2013/06/02/actualite/video-derives-agents-tranquilite-publique-montreuil-voynet-11400139

    Mardi 21 mai, le journaliste Mikaël Lefrançois porte plainte pour violences aggravées contre Denis Hochard, le directeur de la Tranquillité publique de Montreuil et quelques uns de ses agents. Les Inrocks produisent aujourd’hui une vidéo de l’altercation qui met en doute la défense des agents municipaux. Derrière ce fait divers, on découvre un service à qui la mairie avait, petit à petit, confié des missions de police. Des dérives violentes ont été, depuis quatre ans, maintes fois signalées à la maire Dominique Voynet par son ancien premier adjoint en personne, des Roms, des opposants politiques et des militants. Sans effet jusqu’à présent. Rencontrée ce matin, l’ex-ministre promet désormais des sanctions.

    Un autre article sur mediapart sur le même sujet aujourd’hui :
    http://www.mediapart.fr/journal/france/290513/les-agents-de-surveillance-tres-speciaux-de-la-mairie-de-montreuil
    #police #squats

    • De gros dossiers qui ressortent...

      Les méfaits du directeur de la sécurité publique à Montreuil, Denis Hochard

      http://paris.indymedia.org/spip.php?article13647

      jeudi 30 mai 2013
      impression 2 réactions

      La meilleure des polices ne porte pas d’insigne

      Récapitulatif non-exhaustif des méfaits du directeur de la tranquillité publique à Montreuil, Denis Hochard.

      La responsabilité de la mairie, la responsabilité de la police.

      Ce n’était ni un rrom, ni un squatteur, ni un sans-papier, ni un gréviste, mais un journaliste.

      Cela s’est passé le week-end du 18, 19 mai 2013. Mikaël Lefrançois s’étonnait que des ASVP (« agents de surveillance de la voie publique ») de Montreuil, plus particulièrement son directeur, Denis Hochard, soient munis d’une bombe lacrymogène. Il le prit en photo. Celui-ci et ses agents, le plaquèrent au sol, lui donnèrent un coup de taser dans la main pour qu’il lâche son téléphone, le menacèrent pour obtenir son mot de passe, et effacèrent la photo compromettante. Rappelons que les ASVP n’ont pas le droit d’être armés.

      Sauf que la personne violentée était journaliste et n’hésita pas à porter plainte pour violence aggravée et à saisir les médias. Devant le scandale, la mairesse a du provisoirement suspendre son directeur de la sécurité, Denis Hochard, tout en précisant bien qu’il ne s’agissait pas d’une sanction, et qu’il garderait son salaire... (...)

      et la suite précise : "En réalité, Hochard est une pièce maîtresse du projet de restructuration de la ville de Montreuil. Il permet de gagner du temps en passant au dessus de la légalité. Toutes ces expulsions illégales sont autant d’années gagnées dans la transformation de la ville. La mairie se comporte comme ces promoteurs qui embauchent des hommes de main pour expulser en toute illégalité, des occupants, ceux qui gênent les profits à venir."

      Voilà qui est tout à fait clair !

  • Les agents de surveillance très spéciaux de la mairie de Montreuil - Page 4 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/290513/les-agents-de-surveillance-tres-speciaux-de-la-mairie-de-montreuil?page_ar

    Après la triste affaire du Melies, autres nouvelles de Montreuil et de sa maire Dominique Voynet...

    Pour Frédéric Foncel, secrétaire général du SNPM-FO, il s’agit ni plus ni moins que d’« une équipe de gros bras mise en place pour faire le ménage dans une municipalité ». « Il est certain qu’il est plus facile d’utiliser ces personnes pour des missions particulières que des policiers municipaux, qui ont un statut et refuseraient des tâches illégales », estime-t-il.

    Dans un courrier envoyé au ministre de l’intérieur et à la garde des Sceaux, l’USPPM et le SNPM FO ont demandé « le démantèlement immédiat de cette milice constituée par Madame Voynet », ainsi que « l’interpellation sur-le-champ de tout fonctionnaire territorial qui, sans droit, se servirait à l’occasion de l’exercice de ses fonctions d’une arme ».

    Car pour Bernard Vellutini, président de l’USPPM, les responsabilités sont plus que partagées. « Il paraît peu probable que l’administration ou même les services de l’État puissent ne pas avoir remarqué que ces fonctionnaires étaient porteurs à l’occasion de leur service, ce de manière ostensible, d’armes de la 6e catégorie, en l’occurrence des bombes lacrymogènes incapacitantes d’une taille respectable et difficilement dissimulables… », s’étonne-t-il.

    #vigiles

  • Lettre ouverte de Dominique Voynet, ancienne ministre de l’environnement à Jacques Auxiette, Président de la région des pays de la Loire. | Site de Dominique Voynet

    Cher Jacques Auxiette,

    Nous nous connaissons bien, et depuis longtemps.
    Nous avons eu à travailler ensemble sur bien des sujets qui relevaient de nos compétences respectives. Tu étais considéré, parmi les présidents de région, comme l’un des plus attentifs aux questions soulevées par les écologistes ; et moi, parmi les écologistes, comme l’une des plus capables – sans doute faut-il y voir la raison pour laquelle Lionel Jospin m’a proposé de rejoindre son gouvernement – de concilier des exigences jusque là considérées comme incompatibles : l’égalité des territoires, la qualité des emplois, la qualité de la vie, la responsabilité écologique.

    Nous avons affronté des coups durs ensemble, nous avons conduit des campagnes électorales ensemble, et convaincu les militants de nos partis de poursuivre côte à côte, pendant un mandat de plus, le travail engagé dans la Région… ce qui supposait que soit mise de côté la loi du plus fort, au profit d’échanges intellectuels nourris, entre pairs respectueux les uns des autres.

    Quelle mouche t’a donc piqué ? Pourquoi a-t-il fallu que tu exhumes, sorties du contexte, des phrases du siècle dernier pour (tenter de) disqualifier ceux qui, aujourd’hui et dans un contexte économique, social et énergétique radicalement différent, tentent d’alerter sur l’inutilité de ce projet conçu à une époque où ni toi, ni moi n’avions l’âge de voter ?

    http://dominiquevoynet.eelv.fr/lettre-ouverte-de-dominique-voynet-ancienne-ministre-de-lenviro

  • Compassion & stigmatisation, un double langage permanent, le cas Voynet à Montreuil | Yves Pagès (Pense-bête)
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=1826

    Une série d’événements touchant à divers aspects du mal-logement ont eu lieu à Montreuil dans le mois écoulé. Et il suffit de les mettre en regard, de les analyser de front, pour y voir converger le lot commun des arbitraires sociaux, des discriminations insidieuses, bref de la barbarie économique, mais aussi des terrains de lutte transversaux d’ordinaire voués à la défaite silencieuse. On y distingue aussi, outre les réflexes glaçant de la répression étatique, les traits récurrents du double discours de l’équipe municipale dirigée par Dominique Voynet. En cette période de crise locale à répétition, on l’aura vue jouer sur les deux tableaux de la compassion médiatique (dans les prises de parole publiques) et du dénigrement culpabilisant face à toutes sortes d’expulsés en sursis (lors de réunions à huis clos, de face à face informels ou par rumeurs instillées de bouche à oreille). Aucune obsession sur la personne de Madame la Maire, mais l’examen d’un véritable cas d’école rhétorique de la gauche gestionnaire qui, ici comme ailleurs, semble tellement à bout de souffle qu’elle en vient à adopter la duplicité cynique et émotionnelle des politiques du fait divers qui gouvernent aujourd’hui nos consciences radiotélévisées. Pour en juger (sur pièces), un rappel détaillé de quelques faits bruts, aussitôt suivis de belles paroles en l’air ou de légendes mensongères.

  • Montreuil : Dominique Voynet croit-elle lutter contre la précarité en faisant expulser les squatteurs ? (CIP-IDF)
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5675

    « Je vous informe que votre propriété, sise 234 rue de Rosny, est occupée par des personnes sans domicile fixe. (…) Je vous demande de me faire savoir si vous avez entamez une procédure [d’expulsion]. (…) Sachez qu’en cas de non réponse et en vertu des pouvoirs de police du Maire, la ville peut se substituer aux propriétaires défaillants. » Lettre de Dominique Voynet, le 9 octobre 2009.