person:ed harris

  • Knightriders Part 1/8 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=jIEnT-vnf9U

    Knightriders is an 1981 Bikersploitation film directed by George A. Romero. It stars Ed Harris as Billy, the leader and King of a Renaissance Faire troupe who’s main gimmick is jousting via motorcycles. Billy constantly injures himself jousting others and ingrains a deep sense of fear within his friends, he’s even been having dreams of a Raven who will someday take his life. This causes an eventual split between the troupe, some choosing to stay by Billy’s side and the others opting to go off with Morgan, The Black Knight

    Pour l’hommage, un film peut-être un peu moins connu (et sans zombies (mais avec des joutes de chevaliers à motos)) de #Roméro le Grand.

  • Westworld – Humains, trop humains | Le Monde Des Séries
    http://seriestv.blog.lemonde.fr/2016/10/01/westworld-humains-trop-humains

    Série réflexive

    La série se veut aussi réflexive car dans l’imaginaire américain, le Wild West est avant tout un espace de conquête et d’émancipation. Celui où l’homme peut affirmer son statut et sa masculinité, celui où sa connaissance empirique des lieux et la maîtrise de son environnement lui offrent la liberté qu’il est venu chercher. Contre-pied intéressant, le parc est l’exact contraire de la mythologie du pionnier. Il est un espace en forme d’impasse duquel personne ne peut sortir.

    Pour nourrir les fantasmes et la progression dramatique, cet univers verrouillé doit (forcément) contenir un secret, une explication ou un graal qu’il convient de découvrir afin de reprendre la marche en avant de l’humanité. C’est ce que cherche l’homme en noir (Ed Harris) lancé dans une quête destructrice pour laquelle il est prêt à toutes les violences. Sur un plan plus mesuré, c’est aussi cette recherche qui anime William (au stetson blanc, restons dans les clichés) qui, après quelques moments d’hésitation et de rejet, va tenter de comprendre les tréfonds narratifs du parc.

    La mise en abyme pour le spectateur est impressionnante car il se trouve séparé de la narration par une distance équivalente à celle qui sépare les clients du parc des humanoïdes. L’interrogation porte alors sur la capacité à réduire cette distance et donc à éprouver une proximité pour les personnages, comme les clients éprouvent une attraction ou une répulsion pour les humanoïdes qu’ils croisent. L’attachement est moins évident que pour les cylons de Battlestar qui étaient sincèrement aimés par des personnages humains et plus difficiles à démasquer.

    La série porte en elle la transgression et la provocation, les deux piliers de la fidélité du spectateur, mais celles-ci sont peut-être trop clairement affichées, trop revendiquées. Westworld est sans doute trop consciente d’elle-même. Elle force la main du public et l’oblige à s’impliquer : une attention soutenue pour suivre des intrigues alambiquées, une curiosité intacte, un goût pour les jeux de l’esprit et une exploitation de notre attrait pour les spectacles mêlant la violence, la sexualité et la remise en cause des règles morales.

    Cela ne manque pas d’ambition, bien au contraire. La réalisation est somptueuse et le récit revendique une portée universelle voire intemporelle. La série entend présenter un tableau complet, passant alternativement du décor grandeur nature aux coulisses de la réalisation de ce spectacle unique. Le parallèle est tentant – et la série est à nouveau réflexive sur ce point – entre ce Westworld et l’industrie de l’entertainment américain. Entre l’écran et les studios.

    La question sous-jacente devient alors une interrogation sur ce que nous attendons des séries télé, sur la fonction qu’on souhaite qu’elles remplissent, sur la manière dont on souhaite qu’elles fonctionnent et sur ce que nous aimerions voir si nous avions les pouvoirs du Dr. Ford. Plus de sexe, plus de violence, plus de transgression de la morale ? Ou autre chose ?

    L’ébauche d’une réponse est peut-être que nous n’avons qu’en partie le choix, que nous sommes conditionnés par ce que nous regardons et que nous regardons ce pour quoi nous sommes conditionnés. Une sorte de boucle, en somme, de laquelle nous ne pouvons pas sortir. Nous sommes, nous aussi, dans une impasse et ce n’est pas le moindre des mérites de Westworld que celui de nous piéger, sans même essayer de nous faire croire le contraire.

    #Westworld #Série #Fiction