person:edgar poe

  • soundtrack du 04/02
    http://www.radiopanik.org/emissions/soundtrack-de-minuit/soundtrack-du-04-02

    Guest playlist by Moonshine Maverick

    AMM - What Is There In Uselessness To Cause You Distress? İlhan Mimaroğlu - Le Tombeau d’Edgar Poe Oren Ambarchi - Girl With The Silver Eyes Christopher Gunning - Karaoke Suite (In Love with Sandra/Obsession/End Titles) Joseph Jarman - Non-Cognitive Aspects Of The City Annea Lockwood - Immersion Luc Ferrari - Untitled 1 & 2 (Cycle Des Souvenirs 1995-2000) Jim O’Rourke - He Who Laughs Eiko Ishibashi & Darin Gray - Ichida Part 1 (excerpt) Beth Orton - Rectify #2

    Moonshine Maverick is a Finnish artist and musician currently residing in London. He was a longtime contributor and programmer for RTBF’s (now defunct) Musiq3 -show ‘Autour de Babel’, co-organised a tribute to filmmaker Harry Smith at Brussels’ Cinema Nova back in 2007 and (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/soundtrack-de-minuit/soundtrack-du-04-02_06138__1.mp3

  • Génie de la conscience apocalyptique en Amérique
    http://www.dedefensa.org/article/genie-de-la-conscience-apocalyptique-en-amerique

    Génie de la conscience apocalyptique en Amérique

    « Ces Américains, ils ont quand même Tex Avery. »

    Plus je vieillis, plus je me rends compte que les américains ont mieux perçu que nous le contenu apocalyptique de notre/leur civilisation. Après tout Schuon est allé mourir là-bas, avec les indiens sioux de Walsh et de John Ford.

    Voyez les Tex Avery dans cette perspective (la télé du futur, l’automobile du futur…), et relisez bien sûr Edgar Poe ou Lovecraft. Et là je me mets enfin à lire au bout de quarante ans de cinéphilie le livre qui inspira le meilleur film américain de Welles, la splendeur des Amberson.

    Le génie américain face au viol automobile du monde ? On connait Mumford et sa fabuleuse histoire de la cité dans l’histoire qui explique dans sa partie eschatologique que la bagnole a recouvert « la (...)

  • Le Tour du monde en quatre-vingts jours
    http://www.lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/verne_TM.html

    En 1936, Jean Cocteau (1889–1963) entreprend avec son ami Marcel Khill (alias Passepartout) un tour du monde en 80 jours qu’il relate dans les colonnes de Paris-Soir, puis dans son livre Mon premier Voyage (1936, Gallimard). Même plus de 60 ans après le Tour du monde de Jules Verne, il n’était pas si facile de rester dans les temps (les voyageurs s’étant interdit toute étape en avion). Voici ce que Cocteau raconte sur le jour fantôme :
    « 21 mai – La semaine des deux mardis.

    C’est demain que se produit un phénomène que la science explique fort bien mais qui reste une énigme poétique comme la longueur d’onde et le pigeon voyageur. Demain mardi 28 au soir, les passagers s’endorment et... se réveillent mardi matin. Le 28 se prolonge jusqu’à devenir un jour anonyme. La semaine des deux mardis. La semaine des trois dimanches permet à un personnage d’Edgar Poe, capitaine de corvette, d’épouser une jeune fille. Le père refusait ce mariage. « Vous l’épouserez », criait-il, « la semaine des trois dimanches. » Grâce à ses calculs le capitaine parvint à rendre cette imposibilité possible. Il est à noter que Poe et Verne se ressemblent souvent. (Arthur Gordon Pym.)

    Donc, demain, notre marche à la rencontre du soleil nous fera vivre un jour fantôme. Phénomène qui trompa Philéas Fogg et lui fit croire son pari perdu. On touche du doigt la notion conventionnelle du temps humain. »
    (Jean Cocteau, Mon premier Voyage.)

    On pourrait conclure en portant le problème dans le cadre relativiste avec le paradoxe des jumeaux de Langevin (L’Évolution de l’espace et du temps, 1911, Scientia, 10, 31–54) et le boulet de Jules Verne.

    Chronologie du jour fantôme
    http://www.lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/chrono_jour_fantome.html

    1321 – Le sultan kurde Ismail Abu’l-Fida (1273–1331) et le Taquin al-Buldan. (Considérations théoriques sur le jour fantôme. Selon R. R. de Freitas Mourão.)

    ca 1377 – Nicolas Oresme (ca 1325–1382) et le Traité de la sphère. (Considérations théoriques sur le jour fantôme. Selon R. R. de Freitas Mourão.)

    1522 – Les compagnons de Magellan (ca 1480–1521) achèvent leur tout du monde et constatent avec surprise un écart d’un jour par rapport à leur journal de bord.

    1524 – Antonio Pigafetta publie le récit de ce voyage Premier voyage autour du monde sur l’escadre de Magellan (traduction de C. Amoretti, Jansen imprimeur-libraire, Paris, 1801.) [Voir pp. 228–229.]

    1580 – Le corsaire anglais Francis Drake (ca 1545–1596) achève son tour du monde (historiquement le deuxième après celui de Magellan), clôturant plus de deux ans de rapines et de dévastation des possessions espagnoles. Il constate un écart d’un jour en arrivant à Plymouth le 26 septembre 1580. (F. Drake, 1652, The World encompassed, edt. F. Fletcher. [Voir p. 108.])

    1629 – Publication posthume de l’ouvrage de Nicolas Bergier (1567–1623) Le Point du jour, ou Traité du commencement des jours, et de l’endroit où il est établi sur la Terre (Reims, 1629).

    1692 – Pierre Bayle (1647–1706) publie la première version de ce qui deviendra sa Dissertation sur le jour dans son Projet et fragments d’un dictionnaire critique (pp. 322–353, Rotterdam, 1692). « Ceux qui font le tour du monde gagnent ou perdent un jour. Il n’est pas nécessaire d’expliquer ceci ; car personne n’ignore que ceux qui ont fait le tour du monde par l’Orient, se sont trouvés à leur retour plus avancés d’une journée, que ceux qui avaient demeuré dans le pays, & que le contraire est arrivé à ceux qui ont fait le tour du monde par l’Occident. » [Voir p. 330 ff.]

    1825 – L. Ciccolini, dans une lettre au baron de Zach, présente une étude bibliographique du problème du jour fantôme. (1825, Correspondance astronomique, géographique, hydrographique et statisitique du baron de Zach, 13, pp. 363–362.)

    1833 – L’astronome John F. W. Herschel (1792–1871) publie A Treatise on Astronomy (Longman et al. & John Taylor, Londres ; première édition américaine : 1836, Carey, Lea & Blanchard, Philadelphie). [Voir paragraphe 211.]

    1834 – Parution du Traité d’astronomie de John F. W. Herschel en traduction française par Augustin Cournot (Paulin, libraire-éditeur, Paris). [Voir également paragraphe 211.]

    1841 – Edgar A. Poe (1809–1849) publie A Succession of Sundays dans le Saturday Evening Post du 27 novembre. La nouvelle deviendra Three Sundays in a Week dans les éditions ultérieures (1845–).

    1852 – Hervé Faye (1814–1902) publie ses Leçons de cosmographie (librairie Hachette, Paris). [Voir Chap. VII, pp. 119–121 (2ème édition, 1854).]

    1856 – Publication de La Semaine des trois dimanches, traduction de Léon de Wailly, dans L’Ami de la Maison (1(14), pp. 217–219).

    1862 – Publication de La Semaine des trois dimanches, traduction de William L. Hugues, dans les Contes inédits d’Edgar Poe (Hetzel, pp. 141–153).

    1864 – Jules Verne publie son essai Edgard Poë et ses œuvres dans Le Musée des Familles (31(7), pp. 193–208) où il commente La Semaine des trois dimanches.

    1866–1867 – Armand Audoy (1825–1891) publie sous le pseudonyme X. Nagrien Prodigieuse Découverte (qui évoque le jour fantôme ; voir Chap. 7) dans la Revue Moderne (Vol. 39 (1 dec. 1866), pp. 511–540 et Vol. 40 (1 jan. 1867), pp. 129–162), puis chez Hetzel.

    1872 – Une série de lettres dans le courrier des lecteurs de la revue britanique Nature discutent le problème des méridiens et changements de date. Question posée par James Pearson le 12 décembre (Vol. 7, p. 68) suivie le 28 novembre des réponses de George Greenwood, J. K. Laughton et Edward Roberts (Vol. 7, p. 105).

    1872–1873 – Jules Verne publie Le Tour du monde en quatre-vingts jours dans Le Temps (6 nov. au 22 dec. 1872), puis chez Hetzel.

    1873 – Le 4 avril, Jules Verne lit à la Société de géographie de Paris son rapport sur Les Méridiens et le Calendrier (1873, Bull. Soc. Géog., 6, pp. 423–428). Son article, avec variantes, sera repris dans le Journal Officiel (12 avril 1873, No 101, pp. 2559–2570), le Journal d’Amiens (14–15 avril 1873, No 4968), La Presse (29 avril 1874), L’Explorateur (1er avril 1875, 1(9), pp. 207–209). (Voir également V. Dehs, À propos d’une communication, Bull. Soc. Jules Verne 182, 31–32, avril 2013.)

    1874 – La communication de Jules Verne est en partie reproduite dans l’article Méridien du Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse (tome 11, pp. 75–76).

    1878 – Jules Verne publie Découverte de la Terre – Les premiers explorateurs (Hetzel), incluant le voyage de Magellan. [Voir p. 325.]

    1883 – A. Lepaute publie sur le même sujet, mais sans référence à Jules Verne, l’article Où commence lundi ? — Où finit dimanche ? (L’Astronomie, 2, pp. 97–102). Selon P. Scheinhardt, c’est Camille Flammarion lui-même qui a écrit cet article pour la revue qu’il éditait, prenant comme pseudonyme le nom de l’horloger Lepaute.

    1901 – Alphonse Allais (1854–1905) évoque le jour fantôme dans l’une de ses chroniques, Un curieux cas de conscience (Le Sourire, 17 août 1901, republié dans Œuvres posthumes, coll. Bouquins, Laffont, 1984, pp. 664–666.) [Alphonse Allais a également publié Le Tour du monde en pas tout à fait quinze jours (Le Journal, 13 août 1901, republié dans Œuvres posthumes pp. 663–664). Il y propose de construire des autoroutes sur viaducs tout autour de la Terre. Des auomobliles roulant à 120 km/h (pas mal pour l’époque) feraient ainsi le tour du monde en environ 14 jours. Il conclut « Sur la route, dame, il ne faudra pas perdre de temps à embrasser l’excellent papa Jules Verne, en passant... », évoquant ainsi le détour de Nellie Bly à Amiens lors de son tour du monde en 1889.]

    1936 – Jean Cocteau (1889–1963) relate son tour du monde dans Paris-Soir (août-septembre 1936), puis dans Mon premier Voyage (1936, Gallimard). Le jour fantôme y tient une bonne place (La semaine des deux mardis).

    1994 – Umberto Eco (1932–2016) publie son roman L’Île du jour d’avant (L’isola del giorno prima).

    Jour perdu ou jour gagné ? Fin d’une controverse.

    On lit, au fil des différents textes, que le voyageur partant vers l’est (ou vers l’ouest) gagne (ou perd) un jour – ou l’inverse. Ces incohérences qui ont fait couler beaucoup d’encre ont été mises sur le compte d’erreurs de traduction ou de recopie. À notre avis il n’en est rien. Ce n’est qu’une question de point de vue et d’imprécision du language. Au jeu, ce qui est gain pour une partie est perte pour l’autre. Un jour de moins peut être considéré comme une perte (par rapport au nombre de jours) ou un gain (de temps). Et comme rien n’est clairement explicité, que la règle du jeu n’est pas donnée, tout le monde a raison !

    Jacques Crovisier

    #littérature #géographie #horaire #date

  • Dostoïevski et la prophétie du Nouvel Ordre Mondial
    http://www.dedefensa.org/article/dostoievski-et-la-prophetie-du-nouvel-ordre-mondial

    Dostoïevski et la prophétie du Nouvel Ordre Mondial

    Dostoïevski a annoncé dans ses Possédés le bric-à-brac souffreteux de notre enseignement avancé, des magistrats subversifs et de l’avant-garde ploutocratique qui rêve de parader humanitaire dans les soirées milliardaires et philo-entropiques. Notre société ne se renouvelle pas, elle fait du surplace depuis longtemps en fait, et Tocqueville, Edgar Poe, Tolstoï ou Dostoïevski s’en rendaient très bien compte.

    Toute cette théologie les pieds dans l’eau aura liquidé notre bonne vieille civilisation en un siècle et demi ; et ce qui reste de monde libre n’a qu’à bien se tenir, car le feu nucléaire n’est pas loin. On devient, si l’on n’est pas un dégénéré, une menace pour la sécurité nationale américaine.

    Dostoïevski décrit le basculement occidental vers l’adoration (...)

  • Poe et Baudelaire face à « l’erreur américaine »
    http://www.dedefensa.org/article/poe-et-baudelaire-face-a-lerreur-americaine

    Poe et Baudelaire face à « l’erreur américaine »

    Les deux fondateurs de l’anti-américanisme philosophique sont Edgar Poe et Charles Baudelaire ; le premier dans ses contes, le deuxième dans ses préfaces. La France et sa petite sœur Amérique sont les deux pays à avoir fourni les plus belles cohortes d’antimodernes depuis les révolutions. Souvent du reste on retrouve le thème commun de la nostalgie dans les grands films américains (voyez Naissance d’une nation, la Splendeur des Amberson, l’Impasse de De Palma). Et la rage de Baudelaire contre « la barbarie éclairée au gaz » vaut celle d’Henry Miller avec son « cauchemar climatisé ».

    On laisse parler Baudelaire, traducteur et préfacier de Poe. Dans un élan rebelle et réactionnaire, il écrit :

    « De tous les documents que j’ai lus en (...)

  • Les entreprises ne créent pas l’emploi
    Frédéric Lordon
    http://blog.mondediplo.net/2014-02-26-Les-entreprises-ne-creent-pas-l-emploi

    La prise d’otages du capital
    Contrairement à ce qu’exclamerait dans un unisson d’horloges synchronisées la cohorte éditorialiste, scandalisée qu’on puisse parler de « prise d’otages », il n’y a pas une once d’outrance dans le mot, dont il faut même soutenir qu’il est analytiquement dosé au plus juste. Il est vrai que l’altération perceptive qui fait voir les droites sous l’espèce de la courbure est en accord avec cette autre distorsion qui conduit à voir des « prises d’otages » partout — chez les cheminots, les postiers, les éboueurs, et plus généralement tous ceux qui se défendent comme ils peuvent des agressions répétées dont ils sont l’objet —, sauf où il y en a vraiment. Il est vrai également que le capital a pour lui tous les privilèges de la lettre volée d’Edgar Poe, et que sa prise d’otages, évidente, énorme, est devenue invisible à force d’évidence et d’énormité.

    • Or, comme Marx l’avait remarqué, le capitalisme, c’est-à-dire le salariat, est une prise d’otage de la vie même ! Dans une économie monétaire à travail divisé, nulle autre possibilité de reproduire la vie matérielle que d’en passer par l’argent du salaire... c’est-à-dire l’obéissance à l’employeur. Et s’il n’y avait eu la conquête de haute lutte des institutions de la protection sociale, on ne voit pas bien ce qui séparerait la logique profonde de la mise au travail capitaliste d’un pur et simple « marche ou crève ».