person:edward snowden

  • Edward Snowden, la grâce présidentielle et le débat sur le statut de « traître »

    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/09/20/edward-snowden-la-grace-presidentielle-et-le-debat-sur-le-statut-de-traitre_

    Le Washington Post a été, comme il l’a lui-même annoncé, « à la pointe » de ce scoop en 2013. Sa rédaction a eu accès, avec The Guardian et, plus tard, The Intercept, aux documents de Snowden. Cela lui a valu un prix Pulitzer, partagé avec le Guardian, pour « service d’intérêt public » en 2014.

    Dans le débat relancé sur le rôle et le futur de M. Snowden, ces publications, ainsi que le New York Times et bien d’autres, ont demandé la grâce présidentielle pour permettre à Edward Snowden de revenir aux Etats-Unis. Sauf le Washington Post, ou plus précisément son comité éditorial qui, dans un texte publié le 17 septembre, demande qu’il soit poursuivi. Qu’un journal jette ainsi sa propre source en pâture, publiquement, peut sembler contradictoire, voire aberrant.

    « Pas de pardon pour Snowden. » Le titre de l’éditorial ne souffre d’aucune ambiguïté. Constatant qu’il n’y a aucune possibilité de concessions entre M. Snowden, pour qu’il « accepte une mesure de responsabilité criminelle pour ses excès », et le gouvernement fédéral, pour qu’il « considère une certaine clémence au vu de ses contributions », ses auteurs optent pour le statu quo : « Un pardon absolu ne serait pas équilibré. »

    Edward Snowden, qui ne mérite pas le statut de « lanceur d’alerte » puisqu’il est entre guillemets, « a violé la loi » en « copiant 1,5 million de documents classés secret » (le chiffre est disputé par ses avocats et la communauté du renseignement). Certaines informations contenues dans les documents ont mis en danger « des opérations de renseignements internationales défendables » et des programmes de surveillance, comme Prism, « clairement légaux et ne représentant pas une menace claire de la vie privée ».

    Comme beaucoup de médias, mais avec un peu plus de férocité, Glenn Greenwald a démonté, dans The Intercept, les arguments et critiqué l’attitude « lâche » et l’hypocrisie des éditorialistes washingtoniens :

    « Ce qu’ils ont omis de préciser, c’est que ce n’était pas Edward Snowden, mais leurs propres rédacteurs en chef qui ont décidé de révéler l’existence de ces programmes (…) Snowden lui-même n’a eu aucun rôle dans la décision d’exposer tel ou tel programme, à part fournir les documents aux journaux. Il ne se sentait pas capable de faire de tels choix journalistiques. »

    « Ils devraient au moins avoir le courage d’admettre que c’est le Washington Post – et pas Edward Snowden – qui a pris la décision éditoriale et institutionnelle de rendre publics ces programmes » qualifiés de « clairement légaux », comme Prism, écrit encore M. Greenwald. La logique voudrait qu’au lieu d’accabler M. Snowden, ils présentent leurs excuses à leurs lecteurs et rendent leur prix Pulitzer.

  • 9月20日のツイート
    http://twilog.org/ChikuwaQ/date-160920

    My Tweeted Times tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=rgp - top stories by @johnmoe, @johnrobinson posted at 12:00:10

    Top story: Donald Trump Jr. on Twitter: “This image says it all. Let’s end the … twitter.com/donaldjtrumpjr…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 11:40:09

    Top story: The Washington Post is wrong: Edward Snowden should be pardoned | Tr… www.theguardian.com/commentisfree/…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 09:44:59

    The latest Papier! paper.li/ChikuwaQ/13277… Thanks to @youtopos @KinoScript @GilesDuke posted at 09:18:08

    RT @holdengraber: “I am not interested in living in a city where there isn’t a production by Samuel Beckett running” Edward Albee pic.twitter.com/gI2dRrXzmo posted at 08:24:09

    RT @Telanova_: Twitten Apparition..., Photo by Nigel (...)

  • #jeff_bezos dirigeant d’#amazon
    Le Washington Post veut voir Snowden (sa source) condamné - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-09-19/Le-Washington-Post-veut-voir-Snowden-sa-source-condamne-

    Le Washington Post appelle à condamner sa propre source. Dans un éditorial remarqué outre-Atlantique, le quotidien de Jeff Bezos, qui avait publié en 2013 plusieurs documents fournis par le lanceur d’alerte et reçu un prix Pulitzer pour son travail sur ce sujet, appelle à ne pas pardonner à Snowden

    [...]
    Ce n’est pas l’avis du Washington Post. Dans un éditorial publié samedi 17 septembre, intitulé « Pas de pardon pour Edward Snowden », l’équipe d’éditorialistes du quotidien répond « non » à cette « question compliquée ». Si le journal reconnaît que la fuite orchestrée par le lanceur d’alerte a ouvert la voie à une réforme utile des agences de renseignement américaines, il reproche à l’ancien employé de la NSA d’avoir fait fuiter des informations sensibles autour du programme de surveillance PRISM, « causant ainsi des dommages importants à la sécurité nationale des Etats-Unis ». « Il a aussi rendu publics les détails d’opérations internationales de renseignement : la coopération avec les services scandinaves contre la Russie ; l’espionnage de la femme d’un assistant d’Oussama Ben Laden ; et certaines cyber-attaques contre la Chine », écrit le Post.

  • Washington Post criticized for opposing Snowden pardon
    http://money.cnn.com/2016/09/18/media/washington-post-criticism-snowden-pardon/index.html

    The Washington Post is facing criticism after its editorial board argued that Edward Snowden, the source of the paper’s Pulitzer Prize-winning reporting on the National Security Agency, should accept some “criminal responsibility” for the leaks.

    The editorial, which was published Saturday, called on Snowden to either stand trial on espionage charges or take a plea bargain from the U.S. government.

    While the editorial called the issue of a presidential pardon “complicated,” it said “President Obama’s answer should continue to be ’no.’”

    Supporters of Snowden have since blasted the Post.

    Glenn Greenwald called the Post “the first-ever paper to explicitly editorialize for the criminal prosecution of its own paper’s source.”

  • Pour la fondatrice du Parti pirate islandais, « il est toujours possible de hacker le système »

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2016/09/17/pour-la-fondatrice-du-parti-pirate-islandais-il-est-toujours-possible-de-hac

    « LES GENS ONT L’IMPRESSION QUE LE SYSTÈME EST TRÈS COMPLIQUÉ ET QU’ILS NE PEUVENT RIEN Y CHANGER. MOI JE PENSE QU’IL EST TOUJOURS POSSIBLE DE HACKER LE SYSTÈME. PERSONNE NE S’ATTENDAIT AU BREXIT, PERSONNE NE S’ATTENDAIT À CE QUE TRUMP DEVIENNE UN CANDIDAT CRÉDIBLE À LA PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE. ALORS POURQUOI PAS DES CHOSES CHOUETTES ? MAIS SI VOUS N’ESSAYEZ PAS DE CHANGER LES CHOSES, EH BIEN VOUS POUVEZ AUSSI BIEN RESTER CHEZ VOUS À REGARDER LA SÉRIE “MR ROBOT”. »

    Il n’est donc pas étonnant qu’une des priorités de l’élue consiste à protéger les lanceurs d’alerte et « leur faciliter la tâche pour qu’ils nous disent si quelque chose ne va pas dans notre système ». Non, elle veut pas offrir l’asile à Edward Snowden. Mais la nationalité islandaise : « L ’asile, ce n’est pas assez sûr, il pourrait être extradé ». L’ancienne porte-parole de WikiLeaks a aussi lourdement insisté sur le cas de Chelsea Manning, ancienne militaire américaine emprisonnée pour avoir fourni des centaines de milliers de documents secrets de l’armée au site de Julian Assange.

    « Il ne faut pas l’oublier. Elle a récemment essayé de se suicider. C’est elle qui a permis à WikiLeaks de décoller. Il n’y aurait pas eu de Snowden, de Panama Papers et autres sans Chelsea Manning. Si vous soutenez Snowden, à chaque fois que vous pensez à lui, pensez aussi à elle. »

  • #Edward_Snowden: ’I’m willing to make a lot of sacrifices for my country’ – video interview | US news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/video/2016/sep/13/edward-snowden-im-willing-to-make-a-lot-of-sacrifices-for-my-country-vi

    NSA whistleblower Edward Snowden tells the Guardian’s Ewen MacAskill why he should be granted a pardon by the US government. He also discusses the dangers of Donald Trump’s rhetoric on mass surveillance – and what he makes of Oliver Stone’s new movie

  • Allemagne : le gendarme de la vie privée étrille les services de renseignement

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/09/06/allemagne-le-gendarme-de-la-vie-privee-etrille-les-services-de-renseignement

    En Allemagne, les révélations d’Edward Snowden sur les activités de surveillance des Etats-Unis n’en finissent pas de faire des vagues. La très grande proximité et la collaboration entre la National Security Agency américaine (NSA) et le Service fédéral de renseignement (BND) a notamment déclenché une enquête du commissaire fédéral pour la protection des données (BfDI).

    Il a pu se rendre dans l’une des installations conjointes de la NSA et du BND, à Bad Aibling, dans le sud du pays. Il en a tiré une analyse juridique, classifiée, que s’est procurée le site allemand spécialisé Netzpolitik.

    Une analyse au lance-flammes

    Cette analyse est extrêmement sévère pour le BND : le commissaire a dénombré 18 violations sévères de la loi, et a adressé 12 plaintes formelles liées à ces manquements. Netzpolitik note qu’il s’agit du nombre de plaintes adressé par le commissaire sur une année entière pour tout l’appareil fédéral allemand.

    Selon le BfDI, le BND a créé et utilisé au moins sept bases de données sans aucun fondement légal. Ces bases, écrit-il, doivent être détruites immédiatement. Une sacrée épine dans le pied des services allemands et américains : parmi celles-ci figure XKeyscore, le « Google » pour espions, l’outil qui leur permet de chercher dans la masse de trafic internet intercepté. Il s’agit de l’un des instruments les plus utilisés par les services américains et leurs plus proches alliés. Cet outil, écrit le commissaire, permet de « scanner l’intégralité du trafic internet dans le monde, à la fois les métadonnées [qui communique avec qui, quand et combien de temps] et le contenu ».

  • Secret Report : German Federal Intelligence Service BND Violates Laws And Constitution By The Dozen
    https://netzpolitik.org/2016/secret-report-german-federal-intelligence-service-bnd-violates-laws-by-

    The German Intelligence Service BND illegally collected and stored mass surveillance data and has to delete those data immediately, including XKeyscore. This is one of the results of a classified report of the German Federal Data Protection Commissioner that we are hereby publishing. In her report, she criticizes serious legal violations and a massive restriction of her supervision authority. When Edward Snowden exposed the global system of mass surveillance by secret services three years (...)

    #BND #XKeyscore #web #surveillance #NSA

  • Les confessions d’un maître de l’espionnage français

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/09/03/les-confessions-d-un-maitre-de-l-espionnage-francais_4991935_3224.html

    C’est une intrusion inespérée dans un monde interdit aux regards extérieurs, celui du renseignement et des guerres secrètes. Face aux élèves de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec, dont il est issu, Bernard Barbier, l’un des personnages les plus importants de l’espionnage français des dix dernières années, a levé le voile sur des mystères qu’on pensait insolubles. Au cours de cette causerie, il a ainsi fait œuvre de transparence sur certaines des principales affaires d’espionnage récentes ayant touché la France. Il a brisé des tabous, notamment en relatant l’attaque chinoise sur Areva et en confirmant la responsabilité de la France derrière une attaque informatique mondiale détectée par les services canadiens.

    M. Barbier, qui fut de 2006 à 2014 l’homologue du directeur de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, en tant que chef de la direction technique de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a commencé sa carrière au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Au sein de la DGSE, il obtient, en 2008, une enveloppe de 500 millions d’euros et 800 nouveaux postes pour l’une des plus formidables révolutions du renseignement français : créer un système de collecte massive de données replaçant la France dans la course à l’espionnage moderne.

    De façon surprenante, le contenu de son intervention, faite en juin sur le campus de l’école à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et dont nous avons pu consulter l’enregistrement filmé, n’a eu aucun écho public. En revanche, le milieu du renseignement et sa principale figure, Bernard Bajolet, le chef de la DGSE, ont eu tout l’été pour s’offusquer de ces déclarations qui montrent, sans doute, que les vrais secrets ne sont peut-être pas là où l’on croit. Extraits choisis.

    A ce jour, il ne s’agissait que de soupçons. Les Américains auraient pu jouer un rôle dans le piratage, découvert entre les deux tours de l’élection présidentielle, en mai 2012, des ordinateurs des collaborateurs du chef de l’Etat français, alors Nicolas Sarkozy. Une note interne de la NSA, dévoilée par Le Monde à l’automne 2013 et préparant la visite, le 12 avril 2013, de deux hauts responsables français, dont M. Barbier, venus demander des comptes aux Américains, orientait plutôt les soupçons vers les services secrets israéliens…

    « Le responsable de la sécurité informatique de l’Elysée était un ancien de ma direction à la DGSE, relate M. Barbier. Il nous a demandé de l’aide. On a vu qu’il y avait un “malware” [logiciel malveillant] qui avait une signature identique à celui que nous avions identifié lors d’une attaque contre la Communauté européenne en 2010. Il n’y avait que les Américains et les Russes qui avaient pu faire cette première opération. En 2012, nous avions davantage de moyens et de puissance techniques pour travailler sur les métadonnées. J’en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les Etats-Unis.

    Ce malware avait aussi attaqué d’autres pays avec une méthode révolutionnaire qu’a révélée, en 2013, Edward Snowden : la “quantum attack”. Quelqu’un de l’Elysée allait sur Facebook, mais au lieu d’aller directement sur le serveur du réseau social, cette consultation était interceptée par une machine de la NSA qui répondait à la place de Facebook (…), lui permettant d’entrer dans votre ordinateur. Ce malware trouvait la faille et permettait de prendre le contrôle de votre ordinateur.

    J’ai reçu l’ordre du successeur de M. Sarkozy d’aller aux Etats-Unis les engueuler. Ce fut le 12 avril 2013 et ce fut vraiment un grand moment de ma carrière professionnelle. On était sûrs que c’était eux. A la fin de la réunion, Keith Alexander [directeur de la NSA de 2005 à 2014], n’était pas content. Alors que nous étions dans le bus, il me dit qu’il est déçu car il pensait que jamais on ne les détecterait. Et il ajoute : “Vous êtes quand même bons.” Les grands alliés, on ne les espionnait pas. Le fait que les Américains cassent cette règle, ça a été un choc.
    Quand Le Monde s’apprêtait à publier le document interne de la NSA préparant notre visite du 12 avril 2013, j’ai demandé à mon correspondant de la NSA à Paris de m’en donner une copie. Il me répond qu’il ne peut pas, car le niveau de secret de la note est tel que seul le président Obama peut le déclassifier. J’ai réagi en disant que dix millions de Français allaient lire cette note alors que je n’y ai pas accès. Je l’ai finalement eue un jour avant sa publication. »

    Babar ou la fin d’un secret d’Etat

    En 2013, Le Monde publie une note dévoilée par Edward Snowden révélant que les services secrets canadiens suspectent leurs homologues français d’être derrière une vaste opération de piratage informatique lancée en 2009. Si l’attaque vise une demi-douzaine d’institutions iraniennes liées au programme nucléaire de ce pays, elle cible également le Canada, l’Espagne, la Grèce, la Norvège, la Côte d’Ivoire, l’Algérie et même certains objectifs en France. Sur ses auteurs, les Canadiens restaient flous : « Nous estimons, avec un degré modéré de certitude, qu’il s’agit d’une opération sur des réseaux informatiques soutenue par un Etat et mise en œuvre par une agence française de renseignement. » Du côté français, silence absolu. Paris admet s’être doté de capacités défensives, mais dément toute activité offensive, un tabou. Jusqu’au récit de M. Barbier.

    « Les Canadiens ont fait du “reverse” [remonter la trace informatique] sur un malware qu’ils avaient détecté. Ils ont retrouvé le programmeur [le codeur] qui avait surnommé son malware “Babar” et avait signé “Titi”. Ils en ont conclu qu’il était français. Et effectivement, c’était un Français (…). On a franchi un seuil énorme entre 1990 et 1995 quand on a acheté un supercalculateur américain Cray. On s’est aperçu qu’avec une très grande puissance de calcul, on pouvait casser les mots de passe.

    On a commencé à faire du hacking en 1992. J’ai monté les premières équipes de hacking étatique, les premiers soldats de la cyber-armée française. Les meilleurs n’ont pas de formation universitaire. Ce n’est pas un problème de connaissance, c’est un problème de cerveau. C’est quelqu’un qui, à partir de 15-16 ans, a commencé à bidouiller. Il va trouver des choses et donc des failles. Aujourd’hui, ce n’est pas 100 personnes qu’il faudrait recruter, il en faut 200 à 300. »
    La fusion de la DGSE et de son homologue allemand, le BND
    M. Barbier ne s’est pas contenté de relater des opérations. Il a également évoqué la frilosité du pouvoir politique face à ses propositions visant à répondre plus efficacement aux nouvelles menaces, et notamment son projet audacieux esquissant un embryon de renseignement européen.

    « Il est impossible de construire un seul service de renseignement européen avec vingt-huit pays qui n’ont pas les mêmes moyens ni la même culture. Les meilleurs, par rapport à leur nombre d’habitants, ce sont les Suédois. Les Italiens sont mauvais. Les Espagnols sont un peu mieux, mais n’ont pas de moyens. Et les Britanniques, avec 6 500 agents au sein du GCHQ [le renseignement électronique britannique], sont forts, mais sont-ils européens ? Et la France est la première force de renseignement technique en Europe continentale.

    Restent les Allemands, qui sont de solides partenaires. J’ai beaucoup travaillé avec eux, à la fois en transmettant notre savoir-faire mais aussi en leur apportant des moyens techniques. Les ingénieurs allemands et français travaillent très bien ensemble. En revanche, l’ingénieur britannique avec l’ingénieur français, c’est compliqué.
    Pour être plus efficaces, j’ai dit aux politiques en France qu’il fallait fusionner le BND [le Service fédéral allemand de renseignement] et la DGSE. C’est la seule solution. Cela ferait un service de 15 000 personnes. La NSA compte 60 000 personnes, et la direction technique de la DGSE, seule, c’est 3 000 agents. Mais les politiques français n’ont jamais donné suite. »

    Une révolution dans le secret de la DGSE

    Au cours de son exposé, Bernard Barbier a illustré le rôle primordial joué désormais par la direction technique dans la lutte contre les milieux djihadistes et l’espionnage moderne.
    « Pour avoir du renseignement humain sur les réseaux djihadistes, c’est quasiment impossible. Leurs membres [de ces réseaux] ne travaillent qu’avec des gens qu’ils connaissent. Dans la direction, on était déjà bien conscient en 2012 que des Français voulaient revenir faire le djihad en France. A plusieurs reprises, en 2013, mes équipes m’avaient déjà fait écouter des interceptions de Français de Syrie parlant à leur famille ou à des proches, en évoquant clairement leur projet de venir en France (…).

    J’ai réussi à convaincre le service “action” de travailler avec ma direction technique lors d’une première opération conjointe en juillet 2010 sur une équipe qui voulait faire sauter l’ambassade de France à Nouakchott, en Mauritanie. On a montré aux militaires que, grâce aux satellites, on pouvait faire une maquette 3D de leur lieu d’intervention [le campement djihadiste] au milieu de dunes, et donc leur permettre de choisir virtuellement leur chemin. Ils les ont éliminés à leur réveil.
    Cette collaboration a été une vraie révolution au sein de la DGSE. Pour moi, en tant qu’ingénieur, c’était fondamental. Pour les commandos, faire venir des gens d’autres services avec eux, c’était une révolution. Car leur règle absolue, c’est : “Je fais tout moi-même.” En guise de remerciement pour le succès de l’opération, le chef du service action m’a offert une des kalachnikovs prises aux djihadistes. »

    Edward Snowden, « un traître qui nous a plutôt aidés »

    Enfin, interrogé sur le lanceur d’alerte le plus connu de l’histoire du renseignement, M. Barbier a apporté une nuance inattendue au discours officiel tenu habituellement sur Edward Snowden, soulignant les services rendus à la France.

    « Pour moi, Snowden est un traître à son pays, mais il n’a rien à voir avec Julian Assange [fondateur de WikiLeaks]. Les Américains ont fait de Snowden, contractuel extérieur de la NSA, un administrateur système. Alors que ceux qui font ce métier à la DGSE sont des fonctionnaires qui ont entre quinze et vingt ans d’ancienneté. La probabilité d’avoir un Snowden en France est très faible. Snowden a montré que l’espionnage entre alliés existait et que le matériel était piraté par les Américains comme celui vendu par l’entreprise Cisco, ce qui pose un problème d’indépendance pour la technologie. A ce titre, Snowden nous a plutôt aidés. »

    https://www.youtube.com/watch?v=dkCf_nwT07E

  • on the NSA Leak #Shadow_Brokers (tweets du 6/08/16)
    #Shadow_Brokers (tweets du 6/08/16)
    (via @baroug (merci !))

    Edward Snowden ( Snowden) | Twitter on the NSA Leak
    https://twitter.com/Snowden

    The hack of an NSA malware staging server is not unprecedented, but the publication of the take is. Here’s what you need to know: (1/x)

    1) NSA traces and targets malware C2 servers in a practice called Counter Computer Network Exploitation, or CCNE. So do our rivals.

    2) NSA is often lurking undetected for years on the C2 and ORBs (proxy hops) of state hackers. This is how we follow their operations.

    3) This is how we steal their rivals’ hacking tools and reverse-engineer them to create “fingerprints” to help us detect them in the future.

    4) Here’s where it gets interesting: the NSA is not made of magic. Our rivals do the same thing to us — and occasionally succeed.

    5) Knowing this, NSA’s hackers (TAO) are told not to leave their hack tools ("binaries") on the server after an op. But people get lazy.

    6) What’s new? NSA malware staging servers getting hacked by a rival is not new. A rival publicly demonstrating they have done so is.

    7) Why did they do it? No one knows, but I suspect this is more diplomacy than intelligence, related to the escalation around the DNC hack.

    8) Circumstantial evidence and conventional wisdom indicates Russian responsibility. Here’s why that is significant:

    9) This leak is likely a warning that someone can prove US responsibility for any attacks that originated from this malware server.

    10) That could have significant foreign policy consequences. Particularly if any of those operations targeted US allies.

    11) Particularly if any of those operations targeted elections.

    12) Accordingly, this may be an effort to influence the calculus of decision-makers wondering how sharply to respond to the DNC hacks.

    13) TL;DR: This leak looks like a somebody sending a message that an escalation in the attribution game could get messy fast.

    Bonus: When I came forward, NSA would have migrated offensive operations to new servers as a precaution - it’s cheap and easy. So? So...

  • The NSA Leak Is Real, Snowden Documents Confirm
    https://theintercept.com/2016/08/19/the-nsa-was-hacked-snowden-documents-confirm

    On Monday, a hacking group calling itself the “ShadowBrokers” announced an auction for what it claimed were “cyber weapons” made by the NSA. Based on never-before-published documents provided by the whistleblower Edward Snowden, The Intercept can confirm that the arsenal contains authentic NSA software, part of a powerful constellation of tools used to covertly infect computers worldwide. The provenance of the code has been a matter of heated debate this week among cybersecurity experts, and (...)

    #NSA #malware #hacking

    • The evidence that ties the ShadowBrokers dump to the NSA comes in an agency manual for implanting malware, classified top secret, provided by Snowden, and not previously available to the public. The draft manual instructs NSA operators to track their use of one malware program using a specific 16-character string, “ace02468bdf13579.” That exact same string appears throughout the ShadowBrokers leak in code associated with the same program, SECONDDATE.
      SECOND DATE plays a specialized role inside a complex global system built by the U.S. government to infect and monitor what one document estimated to be millions of computers around the world.

      [...]

      SECONDDATE is a tool designed to intercept web requests and redirect browsers on target computers to an NSA web server. That server, in turn, is designed to infect them with malware. SECONDDATE’s existence was first reported by The Intercept in 2014, as part of a look at a global computer exploitation effort code-named TURBINE. The malware server, known as FOXACID, has also been described in previously released Snowden documents.

      https://www.documentcloud.org/documents/3031639-07-Introduction-to-BADDECISION-Redacted.html

  • #Edward_Snowden, un Genevois si discret

    Pour ce premier article de notre série d’été consacrée à Genève et ses liens avec le monde de l’espionnage, retour sur le cas d’un éphémère résident genevois pas tout-à-fait comme les autres, Edward Snowden. Sans refaire toute une chronologie du personnage et de ses faits d’armes plus qu’abondamment relayés par la presse du monde entier, l’objet de cet article est plutôt de se focaliser sur une période que l’ancien agent de la NSA invoquera lui-même comme charnière dans sa prise de décision et les choix qui l’ont amené à rendre publiques des informations classées secret-défense par le gouvernement des Etats-Unis. Chronique de deux années formatrices à Genève.

    https://www.gbnews.ch/edward-snowden
    #Genève #Snowden

  • Comment la NSA a espionné un militant pro-démocratie pour le compte de la Nouvelle-Zélande
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/08/16/comment-la-nsa-a-espionne-un-militant-pro-democratie-pour-le-compte-de-la-no

    L’existence de Prism, le programme de surveillance de la NSA, a été révélée en 2013 par Edward Snowden. Mais jusqu’ici, aucune information n’avait filtré sur l’identité des personnes ciblées par ce programme. Lundi 15 août, le site spécialisé The Intercept et Television New Zealand ont révélé, pour la première fois, le nom d’un homme visé, pendant plusieurs mois, par l’espionnage de la National Security Agency (NSA) américaine, en se basant sur des documents dévoilés par Edward Snowden.

    Il s’agit du Néo-Zélandais Tony Fullman, soupçonné un temps par les autorités de son pays de fomenter une révolution aux Fidji, dont il est originaire. Ces deux médias se basent sur plus de 190 pages de communications privées, interceptées par l’agence américaine entre mai et août 2012. Ce militant pro-démocratie, né aux Fidji avant de s’expatrier en Nouvelle-Zélande à 21 ans, où il a été naturalisé, s’opposait au régime militaire qui régnait sur son pays natal. Prenant part à des réunions de militants pro-démocratie, ami d’enfance d’un Fidjien soupçonné de comploter contre le pouvoir, il a attiré l’attention des services de renseignement néo-zélandais en 2012.
    […]
    Bien que les soupçons se soient révélés infondés, Tony Fullman continue, dit-il, à subir les conséquences de cette affaire : il doit systématiquement passer par des contrôles de sécurité plus poussés dans les aéroports, et affirme que les perquisitions de 2012 continuent à peser sur sa réputation, ce qui a compliqué sa recherche d’emploi.

  • #Technologie. #Snowden a imaginé un dispositif pour échapper à la #surveillance

    Le 21 juillet 2016, lors de la conférence annuelle du MIT Media Lab, un laboratoire de recherche interdisciplinaire, l’ancien analyste de la NSA, Edward Snowden, a présenté un nouveau projet : un outil pour empêcher la surveillance des téléphones.


    http://www.courrierinternational.com/article/technologie-snowden-imagine-un-dispositif-pour-echapper-la-su

  • Une coque iPhone anti-espionnage
    Inventée en collaboration par Edward Snowden et Andrew « bunnie » Huang.
    http://www.futura-sciences.com/magazines/high-tech/infos/actu/d/smartphone-edward-snowden-invente-coque-iphone-anti-espionnage-6365

    On sait en effet que, même éteint ou mis en « mode avion », un téléphone peut être écouté s’il a été modifié ou piraté pour activer le microphone ou la caméra, ou pour transmettre des informations copiées sur le smartphone, pendant qu’il semble en sommeil. C’est cela que l’invention cherche à contrer.

    Une coque de smartphone avec batterie, en l’espèce pour un iPhone 6 de 4,7 pouces, dans laquelle est inséré un oscilloscope miniature. Le dispositif va alors surveiller en permanence l’activité électrique du circuit utilisé par le modem sans fil et détecter lorsque le modem est utilisé pour écouter ou transmettre des informations alors que le téléphone est censé être en « mode avion » et ne plus émettre ni recevoir aucune donnée. L’activité des modules Wi-Fi, GPS, NFC et Bluetooth est également vérifiée par la même méthode.

  • Edward Snowden and Andrew Huang design iPhone cover that warns you when you are being spied upon.
    https://www.wired.com/2016/07/snowden-designs-device-warn-iphones-radio-snitches

    Snowden and well-known hardware hacker Andrew “Bunnie” Huang plan to present designs for a case-like device that wires into your iPhone’s guts to monitor the electrical signals sent to its internal antennas. The aim of that add-on, Huang and Snowden say, is to offer a constant check on whether your phone’s radios are transmitting. They say it’s an infinitely more trustworthy method of knowing your phone’s radios are off than “airplane mode,” which people have shown can be hacked and spoofed.

    [...]

    Huang’s and Snowden’s solution to that radio-snitching problem is to build a modification for the iPhone 6 that they describe as an “introspection engine.” Their add-on would appear to be little more than an external battery case with a small mono-color screen. But it would function as a kind of miniature, form-fitting oscilloscope: Tiny probe wires from that external device would snake into the iPhone’s innards through its SIM-card slot to attach to test points on the phone’s circuit board. (The SIM card itself would be moved to the case to offer that entry point.) Those wires would read the electrical signals to the two antennas in the phone that are used by its radios, including GPS, Bluetooth, Wi-Fi and cellular modem. And by identifying the signals that transmit those different forms of radio information, the modified phone would warn you with alert messages or an audible alarm if its radios transmit anything when they’re meant to be off. Huang says it could possibly even flip a “kill switch” to turn off the phone automatically.

    [...]

    Huang and Snowden’s iPhone modification, for now, is little more than a design.

    [...]

    The two collaborators have never met face-to-face

    The paper in which they discuss their approach & design:
    https://assets.pubpub.org/aacpjrja/AgainstTheLaw-CounteringLawfulAbusesofDigitalSurveillance.pdf

    #surveillance

  • Un premier fournisseur de VPN fuit la Russie et sa Loi renseignement
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/business/31973-un-premier-fournisseur-de-vpn-fuit-la-russie-et-sa-loi-rens

    Si vous suivez un peu l’actualité, vous savez déjà que le gouvernement russe a décidé de sanctionner le chiffrement des données et de durcir sa politique au sujet du transit d’information via outil informatique. Des décisions qui ont fait bondir Edward Snowden et qui ne risquent pas d’être bien accueillies par les acteurs russes du milieu, puisque les FAI et autres services ont maintenant pour obligation de stocker un an d’informations sur leurs utilisateurs, sans aucune aide de l’état pour amortir les dépenses que cela va engendrer... [Tout lire]

    #Business_&_internet

  • Edward Snowden n’apprécie pas la nouvelle politique Russe sur le chiffrement
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/business/31860-edward-snowden-napprecie-pas-la-nouvelle-politique-russe-su

    Peut-être avez-vous lu la semaine dernière que la Russie compte durcir sa politique au sujet de la circulation de données chiffrées, sous couvert de lutte contre le terrorisme. De la même façon que notre gouvernement l’a fait avec la Loi Renseignement, sur demande de l’état, les services de messagerie doivent déchiffrer les documents de leurs utilisateurs sous peine d’amende en cas de refus... [Tout lire]

    #Business_&_internet

  • Non ?

    Russie : Snowden dénonce une loi « Big Brother » de « surveillance de masse » . . . en Russie
    http://www.lorientlejour.com/article/993250/russie-snowden-denonce-une-loi-big-brother-de-surveillance-de-masse.h

    L’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, réfugié en Russie, a dénoncé samedi des lois antiterroristes adoptées par les députés russes qui relèvent selon lui de « Big Brother » et de la « surveillance de masse », demandant qu’elles ne soient pas promulguées.

  • Entre « aubaine » et « cauchemar », la NSA se penche sur les objets connectés
    http://www.nextinpact.com/news/100241-entre-aubaine-et-cauchemar-nsa-se-penche-sur-objets-connectes.htm

    La NSA s’intéresse de près aux objets connectés. L’agence américaine de renseignement indique qu’ils pourraient s’avérer être une source précieuse de données. Elle reconnait cependant que la pluralité de ces appareils pourrait être à la fois aussi bien une opportunité qu’un vrai problème. Le travail de la NSA (National Security Agency) comporte deux facettes. La première est la plus connue depuis le passage d’Edward Snowden : le renseignement. L’agence doit recueillir toutes les informations susceptibles (...)

    #NSA #Internet_of_things #surveillance #hacking

  • L’« infobésité » des services secrets britanniques
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/06/08/l-infobesite-des-services-secrets-britanniques_4942305_4408996.html

    L’accumulation massive de données personnelles renforce-t-elle la sécurité des Etats ? Le site The Intercept s’est procuré une présentation confidentielle qui met en lumière l’inflation des données collectées par l’un des programmes secrets du GCHQ, les services secrets britanniques. « Contrairement à [l’attentat de] Mumbai, la majeure partie des données utiles lors du G20 de Londres ont été recueillies par les moyens classiques », se félicite la présentation. Mais elle révèle aussi une ombre – de taille – au tableau : seule une infime partie (3 %) des informations collectées a été réellement « vue » par des agents.
    […]
    Ce document et d’autres, fournis par le lanceur d’alerte Edward Snowden, montrent que les services britanniques souffrent depuis la fin des années 2000 d’« infobésité » : trop de données, trop peu d’agents, et trop de « bruit » numérique qui ne permet pas d’isoler les informations significatives.
    « A l’exception des enquêtes les plus prioritaires, le manque d’effectifs et d’outils fait que les enquêteurs se retrouvent confrontés à des données brutes et non filtrées, note un autre rapport britannique datant de 2010. La plupart du temps, ces informations ne sont pas traitées complètement, en raison du temps nécessaire pour les analyser. »
    […]
    Mais un autre document Snowden, publié lundi 6 juin, montre qu’en 2012, les services de renseignements britanniques estimaient ne pas avoir besoin d’un nouveau cadre légal, notant toutefois que d’autres agences de maintien de l’ordre, dont la police, étaient confrontées à davantage de difficultés.Pour la police, qui ne dispose pas des mêmes capacités que les espions, les surveillances des flux Internet, plus complexes à mettre en place que les surveillances téléphoniques, se traduisaient par un « déclin significatif » des capacités d’écoutes, estimait alors le GCHQ.
    […]
    Ces révélations mettent en difficulté une partie de l’argumentaire utilisé par la ministre de l’intérieur, Theresa May, pour défendre le nouveau projet de loi sur la surveillance électronique. Le texte prévoit toute une batterie de mesures, dont la plus emblématique est l’obligation faite aux fournisseurs d’accès à Internet de tenir à la disposition de la police l’historique Internet de tous leurs abonnés, sur une durée d’un an.

  • Comment les services de renseignement ont mis en place une #Surveillance générale du Net dès 2009
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060616/comment-les-services-de-renseignement-ont-mis-en-place-une-surveillance-ge

    Bien avant les révélations d’Edward Snowden, la #France avait mis en place un dispositif de surveillance automatisé de son réseau internet via l’installation de sondes sur l’ensemble du réseau ADSL. Ce programme, baptisé « IOL » pour Interceptions obligatoires légales, permettait de détourner le trafic d’un usager en entrant simplement son identifiant. Il permettait également de collecter « en temps réel », et potentiellement en masse, les métadonnées, pratique pourtant non autorisée à l’époque.

    #libertés_publiques #Renseignement_Qosmos

  • D’anciens hauts responsables américains reconnaissent l’apport des révélations de Snowden

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/05/31/d-anciens-hauts-responsables-americains-reconnaissent-l-apport-des-revelatio

    « On peut discuter de la manière dont il l’a fait, mais je pense qu’Edward Snowden a rendu un service public en ouvrant le débat. » Cette déclaration, qui émane de l’ancien ministre de la justice des Etats-Unis Eric Holder, est loin d’être anodine. En 2013, lorsque M. Snowden avait révélé l’existence du système de surveillance de masse d’Internet mis en place par la NSA, l’agence gouvernementale américaine chargée de la sécurité intérieure, et par ses alliés, Eric Holder était en poste, et avait mené les négociations avec la Russie pour tenter d’obtenir l’extradition d’Edward Snowden.

    Etonnamment, l’ancien directeur de la NSA et de la CIA (l’agence gouvernementale américaine chargée du renseignement extérieur) entre 1999 et 2009, Michael Hayden, semble partager la même analyse. Dans son livre Playing to the Edge (non traduit en français), publié en février, il explique que « d’une certaine manière, et de façon limitée, Snowden a aussi été un cadeau. Je ne lui souhaite pas le sort réservé aux canaris dans les mines, mais il a eu le même rôle – il est la conséquence visible (mais pas la cause) d’un changement culturel majeur qui a redéfini la légitimité du secret, les nécessités de la transparence, et les fondements du consentement des gouvernés ».

    Aux Etats-Unis, de nombreux responsables administratifs et politiques – dont Hillary Clinton – expliquaient depuis trois ans que, quelle que soit la portée des révélations d’Edward Snowden, ce dernier aurait dû passer par la voie hiérarchique pour dénoncer les débordements qu’il avait constatés. Cet argument a été mis à mal ces dernières semaines, après les révélations d’un ancien responsable du programme encadrant les lanceurs d’internes au Pentagone : John Crane. Cet ancien responsable du Pentagone, qui s’est exprimé pour la première fois à visage découvert, a expliqué dans le détail comment le lanceur d’alerte Thomas Drake, cité en exemple par Edward Snowden, avait été trahi par l’administration et poursuivi en justice. Thomas Drake avait finalement été innocenté après de longues années de procédures judiciaires.

    http://seenthis.net/messages/492309