person:elias murr

  • (1) Quand le Hezbollah conforte en Syrie ses positions au Liban - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/05/25/quand-le-hezbollah-conforte-en-syrie-ses-positions-au-liban_1455166

    A l’été 2015, un sondage, réalisé auprès de Libanais chiites, avançait que 78,7 % des personnes interrogées « soutenaient l’intervention du Hezbollah en Syrie », et 79,9 % estimaient que les actions du Hezbollah en Syrie « leur permettaient de se sentir davantage en sécurité » (Hayya Bina, « 15 Questions For The Lebanese Shia Community », juillet 2015). Connaissant l’idéologie dogmatiquement antichiite des radicaux sunnites, les chiites du Liban ont majoritairement estimé que leur soutien au Hezbollah n’était qu’un prétexte au déchaînement de la violence jihadiste, qu’ils sont haïs pour ce qu’ils sont avant de l’être pour ce qu’ils font - le cas des Yézidis d’Irak étant régulièrement avancé pour appuyer l’argument.

    • En particulier, l’attaque massive des deux organisations jihadistes contre la localité libanaise de Ersal, en août 2014, a amené beaucoup de Libanais à prendre conscience du danger que représentent ces deux groupes. Les chrétiens du 14 Mars ne sont plus aussi rassurés devant l’hypothèse d’un nouveau régime plus ou moins islamique qui prendrait le pouvoir à Damas. Dans les milieux politiques, médiatiques, universitaires, ils perdent en influence au profit de leurs coreligionnaires pro-Hezbollah.

      Déjà en mai 2013, j’avais signalé les propos inquiets d’al Joumhouria (le quotidien d’Elias Murr), déjà à propos d’Ersal et d’une attaque contre l’armée :
      http://seenthis.net/messages/143322
      et je demandais :

      Cela témoigne-t-il de l’inconfort des chrétiens du 14 Mars face aux actions des islamistes syriens (pourtant soutenus ouvertement par leur camp) ?

      À mon avis, au Liban, dès la fin 2012 l’opinion publique était largement faite, même si en France on n’interviewait que le fan-club de la rébellitude syrienne.

    • Du monde virtuel médiatique…

      Lorsque les attentats contre les régions chiites du Liban ont commencé, de nombreux observateurs ont annoncé un effondrement imminent de la popularité du parti : les chiites allaient bientôt réaliser que le seul moyen de se prémunir contre les représailles des groupes jihadistes sunnites était de se démarquer officiellement et publiquement du Hezbollah. La réalité allait mettre en avant un tout autre scénario…

      Pas très intéressant de commenter « de nombreux observateurs » (Hayya Bina = Lokman Slim, bien connu ici) qui disent ce qui, déjà à l’époque, est une grossière falsification : des gens payés pour annoncer l’effondrement prochain de la popularité du Hezbollah, ça constitue un secteur industriel au Liban. C’est même un axe fondamental de la communication du 14 Mars.

  • Selon Angry Arab, interdiction de couvrir l’arrestation d’un prince séoudien dans les médias arabes :
    http://angryarab.blogspot.fr/2015/10/the-saudi-prince-in-beirut-jail.html

    Savez-vous que la plupart des journaux en arabe ont l’ordre stricte de ne pas mentionner qu’un prince séoudien avait été arrêté alors qu’il tenter de faire passer 2 tonnes de drogues illégales depuis l’aéroport de Beyrouth dans son jet privé ? Certains médias libanais n’ont pas mentionné un mot à ce sujet (comme les médias du groupe Futur de Hariri, télé et journaux), tandis qu’al-Joumhouria (la République) d’Elias Murr a mentionné que « des Séoudiens » avaient été arrêtés. Seuls des journaux yéménites, tunisiens et libanais en ont parlé.

    (J’ai traduit rapidement le billet d’Angry Arab.)

  • Les « Saudi Cables » révèlent comment Riyad achète l’élite libanaise
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/06/23/les-saudi-cables-revelent-comment-riyad-achete-l-elite-libanaise_4659822_321
    Enfin l’article du Monde sur les #saudileaks. Délai sans doute du à la nécessité de se voir opposé une série de démenti et de non-confirmation de l’information par les principaux intéressés, ainsi que d’un politologue libanais qui confirme ce que tout le monde sait. On notera aussi la dernière phrase...

    On apprend par exemple que Samir Geagea, un ténor de la droite chrétienne, a sollicité les faveurs sonnantes et trébuchantes du royaume en 2012. Dans une lettre envoyée à sa hiérarchie, l’ambassadeur saoudien à Beyrouth, Ali Awad Asiri, décrit la mauvaise passe financière du chef des Forces libanaises, en mentionnant notamment qu’il est « sur le point de ne plus pouvoir payer le salaire de ses gardes du corps ».

    La réponse donnée par l’Arabie saoudite à cette requête n’apparaît pas dans les documents de WikiLeaks. Un conseiller de M. Geagea, contacté par Le Monde, s’est refusé à faire tout commentaire sur le sujet. A en juger par la fréquence de ses voyages à Riyad et par son ardeur à critiquer le Hezbollah, la milice chiite libanaise, qui est l’une des bêtes noires du royaume saoudien, défenseur autoproclamé du monde sunnite, il est probable que l’ex-chef de milice de la guerre civile ait obtenu gain de cause.
    Ingérence patente

    Selon les « Saudi Cables », trois autres responsables politiques libanais, tous chrétiens, de droite, et membres de la coalition dite du 14-Mars, opposée à Damas et Téhéran, se sont livrés à des démarches similaires, en vue des législatives de 2013, entre-temps reportées à 2017 : Elias Murr, un ex-ministre de l’intérieur, propriétaire du quotidien Al-Joumhouria ; l’avocat Boutros Harb, candidat malheureux à la présidence de la République ; et Dory Chamoun, le président du Parti national libéral, héritier de l’ancien chef de l’Etat Camille Chamoun.

    L’ingérence de l’Arabie saoudite dans les salles de rédaction libanaises est patente dans une lettre de trois pages consacrée en juin 2012 au quotidien de centre gauche As-Safir. L’ambassadeur Asiri y éreinte Talal Salman, le directeur de la rédaction, jugé coupable d’avoir publié un article critiquant la politique saoudienne dans la région, en affirmant que « son identité chiite éclipse son objectivité journalistique ».

    En guise de réaction, l’ambassadeur recommande de « continuer à soutenir » Al-Joumhouria, An-Nahar, un quotidien de centre droit, et Al-Moustakbal, l’organe du parti de Saad Hariri, à charge pour eux « d’attaquer quiconque salit l’image » du royaume. Il propose également d’inviter M. Salman à Riyad, présumant, sans expliquer pourquoi, qu’une telle visite serait susceptible de remettre son titre sur le droit chemin.
    « Pas étonné par ces révélations »

    Pareille offre est aussi suggérée dans le cas de Pierre Daher, le patron de LBC, la première chaîne de télévision libanaise, à qui il est reproché, dans un autre câble, d’avoir laissé passer à l’antenne un reportage défavorable à la monarchie. Asiri, le très entreprenant émissaire des Saoud, va jusqu’à émettre l’idée de pénaliser LBC, en lui retirant des budgets publicitaires.

    Un autre document, daté de mai 2012 et classé top secret, fait état d’une demande de financement de MTV, une télévision privée propriété de la famille Murr. « Le montant demandé est 20 millions de dollars. C’est un peu exagéré. On devrait proposer 5 millions », précise le courrier. Le Monde n’a pas été en mesure de recueillir la réaction de la chaîne.

    « Je ne suis pas étonné par ces révélations, confie le politologue libanais Hilal Khashan. Notre système est structurellement corrompu. Nos médias ne cherchent pas à informer le public. Ce sont des laquais, ils dépendent tous de fonds étrangers. » Al-Akhbar, le complice de WikiLeaks, proche des positions du Hezbollah et de son parrain iranien, échapperait-t-il à cette règle ?

    • Pour l’instant, les Jordaniens se réjouissent de ne pas être accusés de recevoir de l’argent saoudien. (revue de presse de l’Ambassade de France en Jordanie)

      Fahd Khitane (GD 28) : Les télégrammes du Ministère saoudien des Affaires Etrangères, révélés par Wikileaks, n’ont pas apporté de surprises retentissantes comme celles du Département d’Etat américain, publiés il y a quelques années. Peut-être que les prochaines informations seront plus surprenantes. Toute personne qui connait le Liban, son élite politique et médiatique, ainsi que sa place dans le conflit entre les forces régionales concurrentes ; à savoir l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Syrie, sait qu’une grande partie des hommes politiques et des journalistes libanais reçoivent de l’argent de l’Arabie Saoudite. Certains touchaient des sommes de Riyad le matin et de Damas le soir. L’Egypte, après la révolution de janvier 2011, a semblé suivre la même voie que le Liban, à la seule différence que l’Iran n’est pas directement entré en ligne en Egypte où la concurrence se limite à des pays du Golfe divisés entre un soutien à l’armée ou aux Frères Musulmans. La Tunisie et la Libye ont eu leur part de concurrence ; la Libye en particulier est l’arène de conflit d’argents du Golfe. Quant à la Syrie, c’est l’arène la plus sanglante où sont entrés en jeu les fonds turc, iranien, occidental et du Golfe. C’est cet argent qui dessinera les traits de la nouvelle Syrie, avec son régime et sa révolution. Mais dans le cas saoudien, le problème de la politique est plus flagrant. Les télégrammes montrent que l’entente « confessionnelle » entre Riyad et ses alliés ne peut se maintenir, à la différence du cas iranien, sans argent. La part de la Jordanie dans la première vague de télégrammes est très maigre et leur contenu ne diffère pas de celui des télégrammes des différentes ambassades. Mais Wikileaks dispose de plus de 400 000 télégrammes qui pourraient apporter du nouveau, non en ce qui touche aux relations entre les deux pays sur le plan officiel, mais en ce qui concerne les aspects confidentiels des relations entre les élites, les cheikhs, les hommes politiques et les journalistes.

  • Il y a une amusante colonne sans intitulé dans le tableau Wikipédia sur la composition du parlement libanais:
    http://en.wikipedia.org/wiki/Members_of_the_2009–17_Lebanese_Parliament

    En voici le contenu intégral:

    – Daughter of Gebran Tueni, grandchild of Michel Murr
    – Son of Bachir Gemayel, nephew of Amine Gemayel
    – Son of Pierre Pharaon
    – Son of Rafik Hariri, Nephew of Bahia Hariri
    – Son of Saeb Salam
    – Son of Fawzi Hobeiche
    – Son of Mohammad Alameddine
    – Cousin of Omar Karami and Rachid Karami
    – Son of Maurice Fadel
    – Son of Georges Saadeh
    – Son of Tony Frangieh, grandson of Sleiman Frangieh
    – Son of Youssef Salim Karam
    – Nephew of Semaan Douaihy
    – Son of Fouad Ghosn
    – Wife of Samir Geagea, niece of Gebran Tawk
    – Son of Najib Khoury, cousin of Nazem Khoury
    – Father-in-law of Gebran Bassil, uncle of Alain Aoun
    – Daughter of Maurice Zouein, Granddaughter of Georges Zouein
    – Son of Amine Gemayel, nephew of Bachir Gemayel
    – Nephew of Albert Moukheiber
    – Father of Elias Murr, Grandfather of Nayla Tueni
    – Nephew of Michel Aoun
    – Nephew of Mahmoud Ammar
    – Son of Majid Arslan
    – Son of Pierre Helou
    – grandson of Habib Pacha Es-Saad
    – Son of Kamal Jumblatt
    – Brother-in-law of Ghassan Tueni, Uncle of Gebran Tueni
    – Son of Camille Chamoun
    – Sister of Rafik Hariri, aunt of Saad Hariri
    – Son of Adel Osseiran
    – Son of Youssef Zein, Brother of AbdelMajid Zein and AbdelKarim Zein
    – Son of Nazem el Kadiri
    – Son of Iskandar Ghanem
    – Brother of Ismail Succariyeh
    – Nephew of Morched Habchi

    (et encore, on doit pouvoir largement compléter cette colonne)

  • Swiss Leaks : les Libanais doivent-ils déclarer leurs comptes en Suisse ? - Muriel ROZELIER Cyrille NEME - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/910684/swiss-leaks-les-libanais-doivent-ils-declarer-leurs-comptes-en-suisse

    Parmi les noms mentionnés dans les pages du Monde ou sur le site d’Icij figurent celui de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances Mohammad Safadi (avec un compte de 75 millions de dollars), l’ancien vice-Premier ministre libanais Élias Murr (42 millions de dollars), l’ancien député et ministre Georges Frem, décédé en 2006 (3,37 millions de dollars), ainsi que celui d’Edmond Safra (5,3 millions de dollars), assassiné en 1999 à Monaco.

    #swissleaks #Liban

    • Ce qui est important, au-delà des noms (Edmond Safra n’a pas grand intérêt ici) :

      (1) le montant extraordinaire des sommes concernées par rapport au PIB du pays :

      Pour le Liban, les 4 450 comptes répertoriés représentent au total 4,8 milliards de dollars, ce qui positionne le Liban en 12e place dans le classement du Monde et de l’Icij. Un montant considérable qui représente près de 10 % du PIB national et un peu plus de 7 % de la dette publique.

      (2) le fait qu’il n’y a pas réellement de justification économique à placer de l’argent en Suisse quant on est fiscalement domicilié au Liban (qui est déjà un paradis fiscal) :

      Mais l’enjeu est-il le même pour les contribuables libanais ? Car, contrairement à d’autres pays, le Liban n’impose pas le patrimoine de ses contribuables, mais leurs revenus. « Hors succession, le contribuable n’est pas tenu explicitement de déclarer l’ensemble de son patrimoine », explique à L’Orient Le Jour l’avocat et fiscaliste Karim Daher, du cabinet HBD-T Law Firm. « En l’absence de convention fiscale avec la Suisse et sur la base des articles 69 et 82 de la loi de l’impôt sur le revenu, les résidents fiscaux libanais sont toutefois tenus de déclarer et de payer l’impôt sur les revenus de capitaux mobiliers générés par les fonds ou sur les revenus de placements déposés, voire gérés dans ces comptes suisses », précise-t-il. Ce taux d’imposition correspond à 10 % des revenus déclarés.

      De ce fait, l’OLJ prend soin de ne pas chercher à répondre à la question : quelle est l’intérêt de planquer autant d’argent à l’étranger pour l’élite libanaise ?

      Le seul « enjeu » réel, ce n’est pas l’optimisation fiscale, mais le besoin de cacher de l’argent mal acquis :
      – classiquement, la corruption économique et le détournement de fonds ;
      – plus intéressant : la corruption politique – une partie de ces gens sont achetés non seulement pour « fluidifier » certains business, mais surtout pour adopter telle ou telle ligne politique.

      Dans cette logique, je parie qu’il y a aussi des journalistes et des « intellectuels » parmi les 4500 comptes libanais en Suisse (pas seulement des politiciens et des industriels).

    • en voyant les infographies dans le monde j’étais en effet tout à fait frappé par le poids considérable des comptes libanais, relativement à sa taille - seulement dépassé par Israël ! Du coup, on peut sans doute poser des questions similaires (corruption, réseaux politiques) concernant Israël...

  • #Lebanon: #Elias_Murr and the Forty Thieves
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanon-elias-murr-and-forty-thieves

    Murr even promised some surprises, unveiling live via LBCI just one of the many ideas he has up his sleeve, like the introduction of machines and a simple phone application that will soon be the cornerstone of #interpol’s global security strategy. (Photo: Haitham Moussawi) Murr even promised some surprises, unveiling live via LBCI just one of the many ideas he has up his sleeve, like the introduction of machines and a simple phone application that will (...)

    #Opinion #Articles

  • Tiens, oui, dis-donc, que devient Elias Murr?
    http://angryarab.blogspot.fr/2013/10/another-lebanonese-achievement-ilyas.html

    Let me tell you a story. Ilyas Murr was elevated to the position of minister because 1) he was married to [the daughter of] then president Emile Lahhud in 1998, [who] wanted to reward his son-in-law; 2) Ilyas Murr’s father was very close to Syrian intelligence in Lebanon and showered its men with bribes. So Ilyas Murr was a key lackey of Syrian intelligence. After the assassination of Hariri, he tried to switch like many others to March 14. And when he survived an assassination attempt in 2007, he first claimed that the culprits were Sunni fundamentalist extremists in ‘Ayn Hilwi, but later claimed that it was Syrian intelligence. But Murr’s political career came to an end after #Wikileaks: the release of the documents was so damaging to him personally and to his political ambition (he had the biggest mouth and emerged during the July War as a mere servant to Israel). His career came to an end. Jeffrey Feltman felt horrible and had tried ever [since] to find him a ceremonial international job fitting for his incompetence and stupidity. So yesterday, it was announced that he was appointed head of a silly little organization called “Interpol Fund for A Safer World”. The PR apparatus of Mr. Murr issued a press release that Murr became the head of Interpol. I mean, it is so easy to verify that but the Lebanese media (either out of bribery or for political considerations or for sheer laziness) presented the news that he actually became head of Interpol itself. Murr himself issued a press release to that effect. When Lebanese can’t get honors and titles, they simply invent them.

  • Michel et Elias Murr… et le Figaro :
    http://www.lecommercedulevant.com/node/19791

    Al-Joumhouria, propriété du groupe de Michel el-Murr et de son fils Elias, a racheté fin septembre le mensuel mondain Spécial. Ce rachat s’inscrit dans une logique d’expansion du pôle média du groupe de l’actuel député.

    […]
     
    Al-Joumhouria a par ailleurs obtenu la représentation exclusive du quotidien français le Figaro : « Depuis environ un mois, nous sélectionnons les articles qui nous y intéressent et les traduisons vers l’arabe », explique Rony Sabbagha, d’Al-Joumhouria. Le groupe est également en négociation avec quatre autre publications pour soit les racheter, soit obtenir les droits pour les publier au Liban.

  • Attention, #cablegate super-poilant: 06BEIRUT647 - All In The (first) Family: Lahoud Threatens Son-in-law After Murr’s Cabinet Intervention - 6 mars 2006
    http://www.cablegatesearch.net/cable.php?id=06BEIRUT647

    In a 3/3 meeting with the Ambassador, Deputy Prime Minister and Defense Minister Elias Murr said that he had been threatened by his father-in-law, President Emile Lahoud, in front of friends and relatives over dinner the previous evening. Lahoud, according to Murr, ordered Murr to recant publicly his 3/1 cabinet intervention, in which Murr — asking that Lahoud do something to make his grandchildren proud — told the president he should resign. Murr refused to withdraw his statement, and Lahoud warned Murr that he will “see what we can do to you.” While he broke down into tears at one point in recounting the story, Murr felt that Lahoud’s theatrics were intended for Hizballah and Syrian ears as much as for his. Even First Lady Andree Lahoud got into the act, attacking Murr for hurting Lahoud.

  • 08BEIRUT459 - Lebanon : Defmin Murr On Transforming The Laf To Support Ct Operations, Unscr 1701, Camps - 3 avril 2008 #cablegate
    http://wikileaks.org/cable/2008/04/08BEIRUT459.html

    Elias Murr dans ses œuvres.

    Ici, il explique sa vision de l’armée libanaise : clairement il ne s’agit pas d’une armée de défense, mais uniquement d’une force spéciale de lutte contre le terrorisme.

    Murr was firm when he said, “we don’t need this heavy army that was trained and equipped by the U.S. in 1983. Things have changed since 9/11 and we need to rely more on special forces and fewer heavy brigades. We need light and medium weapons and attack helicopters to back up the grond troops.” Murr surmises that he needs 10-15,000 Special Forces troops organized in 10-15 Special Forces regiments supported by 20-25,000 conventional troops. He thinks that the army’s current end strength of 60,000 is too large for the missions assigned.

    Pour lutter contre le terrorisme, une vision rigoureusement confessionnelle de l’armée libanaise. Donc : pour Murr, beaucoup plus de chrétiens.

    In a somewhat odd exchange, Murr explained that he wanted to increase the number of Christians in the army by recruiting them for SF units. Citing their reliability, trustworthiness and eagerness to apply for SF, Murr (a Greek Orthodox) told us that Christians are ideal for the mission. Noticing some inquisitive looks from his guests, Murr moved to explain why he needs to focus on recruiting Christians.

    Et beaucoup moins de chiites (qui représenteraient une « menace » pour l’armée libanaise) :

    Murr told us that his recruitment efforts over the last two years have netted 20,000 new troops for the Army at the same time that many draftees have been leaving the army. When this process began, the Shia accounted for 58% of the enlisted force; now they comprise 25% of the enlisted ranks. At the same time, Murr has been able to bring the Christians to 25% and the Sunni/Druze component to 50% of the enlisted ranks. Murr assesses that the Shia no longer “pose a threat” to the LAF, even if Nasrallah were to call on them to leave the army.

    Mais bon, c’est une vision du monde toute bushiste qui est à l’œuvre ici :

    According to Murr, “when you want to fight terrorists, you are fighting Sunni and Shia; you need Christians in special forces to do this mission. If you maximize Christians, you will have the best results.”

  • Puisque le 14 Mars multiplie à nouveau les postures autour de l’armée libanaise et les accusations contre les armes (inutiles) du Hezbollah, je vous invite à relire l’effarante affaire des dizaines de chars et de mortiers que les russes voulaient offrir gratuitement en 2008-2009 à l’armée libanaise, offre devenue, suite aux manigances (assez minables) du ministre de l’intérieur Elias Murr, un don de 10 avions de chasse MIG29 !

    Et comment Murr s’arrangea pour faire capoter cette offre. L’affaire est presque drôle.

    J’avais publié ce billet il y a cinq mois lorsque le Akhbar avait révélé cette affaire lors de sa publication des câbles du #cablegate :
    http://seenthis.net/messages/15453

  • Liban : Mirza s’apprête à transmettre au TSL les dossiers de Murr, Hamadé et Haoui | L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/category/Dernières+Infos/article/719120/Liban_:_Mirza_sapprete_a_transmettre_au_TSL_les_dossiers_de_Murr,_Ham

    Le procureur Saïd Mirza transmettra prochainement les dossiers relatifs aux attentats contre Elias Murr, Marwan Hamadé et Georges Haoui au Tribunal spécial pour le Liban. Des sources ont confirmé mercredi au quotidien an-Nahar que les procédures sont désormais en cours.

    Le Tribunal spécial pour le Liban, chargé de faire la lumière sur l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri en février 2005, s’est déclaré compétent pour enquêter sur trois autres attentats qui pourraient être liés au premier.

    Le juge de la mise en état Daniel Fransen avait demandé aux autorités libanaises de se dessaisir de ces trois affaires.

  • Liban/Tribunal spécial : Murr et Hamadé rencontrent les enquêteurs | Dernières Infos | L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/category/Dernières+Infos/article/717172/LibanTribunal_special:_Murr_et_Hamade_rencontrent_les_enqueteurs.html

    Deux anciens ministres libanais victimes de tentatives d’assassinat ont reçu des informations « troublantes » de la part des enquêteurs de l’ONU en charge de leur dossier, a déclaré jeudi à l’AFP l’ancien ministre des Télécommunications, Marouan Hamadeh.

    M. Hamadeh, blessé en 2004 dans l’explosion d’une voiture piégée, et l’ancien ministre de la Défense Elias Murr, blessé par un engin explosif en 2005, ont rencontré les enquêteurs à Beyrouth du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), basé aux Pays-Bas.

    « Le TSL nous a dit que l’enquête avait avancé et qu’il ferait bientôt une annonce à ce sujet », a dit M. Hamadeh, également membre du Parlement. « L’information qui nous a été donnée est regrettable parce qu’elle révèle l’ampleur du complot », a-t-il ajouté, refusant de donner plus de précision.

    Je sais tout mais je ne dirai rien. (Noter que ces deux individus ne sont plus membres du gouvernement libanais. Il est donc très positif que les fuites organisées par le TSL se fassent désormais ouvertement.)

    http://streambot.net/files/thumbs/1300347002d10d3.jpg

  • Al Joumhouria (qui est, sauf erreur de ma part, le quotidien d’Elias Murr) publie un « document secret » : le dernier entretien entre Rafic Hariri et Walid Mouallem, le ministre syrien des affaires étrangères. Le document est repris sur le site officiel du 14 Mars.

    Pour l’instant, deux parties du document ont été publiées :
    http://www.aljoumhouria.com/articles/view/8508/84
    http://www.aljoumhouria.com/articles/view/8604/85

    La publication de cet article semble vouloir prouver quelque chose (que Rafic Hariri était en mauvaise grâce auprès de Bachar Assad, semble-t-il).

    Angry Arab a une opinion très différente :
    http://angryarab.blogspot.com/2011/08/rafiq-hariri-lies.html

    it shows how easy it was for Hariri to lie.

    http://angryarab.blogspot.com/2011/08/rafiq-hariri-unplugged.html

    It shows you that the ill-cited man remained desperate to the every end to serve as a small tool for Bashshar Al-Asad. Spare me all your silly rhetoric about Rafiq Hariri’s struggle for the independence of Lebanon.

    Par exemple, ici, Rafic Hariri se vante d’obéir aux ordres syriens avec diligence :

    الحريري: ...ما المطلوب مني؟ عندما يأتي إلي سفير هذا البلد أو ذاك ويقول لي السوريون يتكلمون هكذا، ماذا أفعل، هل أتصل بكم، لن أفعل. “ما بدا شي”، لماذا وليد المعلم أو فاروق أو مندوبك هنا لم يأت إلي ويقول يا أبو بهاء لم نعد نريدك رئيسا للحكومة، لكنت قدمت استقالتي في ربع ساعة. رأيتم كيف بعد التمديد، عندما قال لي رستم “مش ماشي الحال”، قدمت استقالتي، ماذا حصل هل أصدرت بيانات ونظمت مظاهرات؟ بقيت صامتا أربعة أشهر.

  • 08BEIRUT681 - LEBANON : MINDEF MURR MEETING ON 11 MAY 2008 | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/11447

    1. (C) In a May 11 meeting, Defense Minister Elias Murr told Charge that Hizballah fighters were moving into his neighborhood to take up positions around Michel Aoun’s residence. Murr thinks that the incidents of 8-10 May prove that Army Commander Sleiman and Army Intelligence Chief Georges Khoury are “in the pocket” of Hizballah and that everyone has made a deal for their own benefit. Murr expressed an unwavering commitment to the government saying they (Hizbullah) would have to enter his house and kill him before he gives up on the two cabinet decisions that led to Hizbullah’s actions on the streets of Beirut. Murr anticipates trouble among army officers, especially the Sunnis, based on the Army’s performance in Beirut where they allowed Hizballah to take over Sunni-dominated West Beirut. Murr feels that Saudi Arabia and Egypt are the most important players to affect the current situation in Beirut, “if they are in the deal.” Murr has been under increasing criticism from Lebanese politicians about his relationship with the USG saying his alliance has been a “failure” because there has been no real assistance to help Lebanon against Syria and Iran.

    #cablegate #liban

  • Le 8 août 2006, le ministre libanais de la défense, Elias Murr, rencontre l’ambassadeur américain Jeffrey Feltman et se livre à un numéro qu’il est difficile de qualifier autrement que de : « faire le pitre ».

    http://www.al-akhbar.com/node/6959

    Au rayon science-fiction, Feltman et Murr aiment jouer à inventer des scénarios totalement farfelus, histoire d’y apporter d’urgence des réponses idiotes :

    When asked whether Hizballah might cynically move a rocket launcher into Solidere in order to draw Israeli aerial fire, Murr dismissed this as “impossible.” Saying that he had 3000 LAF troops stationed in Beirut, Murr scoffed, “Hizballah cannot launch a rocket from Solidere. I have too many soldiers there.”

    Le Hezbollah n’a jamais fait ce genre de chose. Pourquoi jouer les fiers à bras en prétendant avoir pris les mesures pour l’empêcher de le faire ?

    Et maintenant, la glorieuse armée libanaise sous les ordres d’Elias Murr :

    Murr did not mention whether or not the LAF would assume Hizballah’s weapons and positions in the South. When asked if he really thinks Hizballah will peacably accept this arrangement, Murr challenged, “Let them play with the Lebanese army. When we’re in the South, anyone who moves, we’ll shoot at. No joke.”

    Cette série de câbles de Wikileaks contient une belle collection de déclarations odieuses ou stupides. Celle-ci détient certainement la palme de la déclaration odieuse et stupide...

    #cablegate #liban

    • Je note l’admirable récupération, parfaitement bidonnée, de ce câble, par « Israël Infos » :
      http://www.israel-infos.net/LIBAN--Wikileaks--l-armee-libanaise-s-opposerait-au-Hezbollah-6678.htm

      Évoquant la possibilité d’une escalade dans la guerre, le ministre estime que la mise en œuvre des menaces sur Tel Aviv n’aurait pu venir que d’une instruction claire de l’Iran, estimant que cette « ligne rouge » aurait pu être franchie par Téhéran si Israël s’était attaqué à Beyrouth.

      Pour le ministre de la Défense, cette hypothèse n’aurait été plausible que si le Hezbollah avait rapatrié dans la capitale ses rampes de missiles, ce qui, selon lui, était hors de question : « Nous avons trop de soldats à Beyrouth » précise-t-il, laissant implicitement entendre que l’armée libanaise aurait bloqué le déploiement du Hezbollah à Beyrouth.

      De même, il menace clairement de s’en prendre au Hezbollah si les islamistes tentaient de déployer leurs rampes de tirs à proximité des bases de l’armée libanaise.

      C’est également au cours de cet entretien qu’a été évoquée la possibilité d’un déploiement de l’armée régulière libanaise au sud Liban, comme un des éléments d’un accord de cessez le feu entre Israël et le Hezbollah, ce qui sera plus tard une demande du Conseil de sécurité de l’ONU (résolution 1701).

  • Encore plus compromis que Saad Hariri et Elias Murr : les élucubrations de Boutros Harb

    TFLE01 : MP BOUTROS HARB : NASRALLAH CANNOT BECOME REGION’S RAMBO | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/6637

    La rencontre commence de manière particulièrement explicite : Boutros Harb espérait que l’« offensive » israélienne parvienne à vaincre rapidement le Hezbollah. On s’en doutait, l’ambassadeur de France Emié l’analysait ainsi, mais ici, c’est explicite. Boutros Harb, « membre chrétien maronite de la coalition du 14 Mars » et « candidat auto-proclamé à la présidence », espérait une victoire rapide d’Israël.

    Mais ça n’a pas été le cas, et il craint désormais que le Hezbollah et Nasrallah ne sortent renforcés du conflit. Cette fine rencontre a lieu au lendemain du massacre de Qana.

    MP Boutros Harb, a Maronite Christian member of the March 14 coalition and self-declared presidential candidate, described Israel’s offensive on Lebanon as casualty-ridden but with no achievements. His expectation was that Israel would rapidly succeed in the conflict with Hizballah and a cease-fire would emerge. That has not happened and there is concern that Hassan Nasrallah and Hizballah would emerge as heroes from the conflict because they are breaking the “legend of the Israeli army” and winning international sympathy.

    La suite de l’entrevue est à l’avenant. L’idée que le Hezbollah apparaisse aux yeux du public arabe comme la résistance légitime du Liban ne pourrait être qu’irrationnelle (belle tirade sur « les arabes » et leurs contradictions) et fondée sur les erreurs de la stratégie israélienne. Jamais une telle idée ne pourrait être fondée sur le fait que, tout simplement, chaque jour à ce moment-là, le Hezbollah prouvait sur le terrain qu’il incarnait la résistance légitime du Liban...

    Au point qu’il se sent victime de la réalité :

    This sentiment is fueled by the reality that Lebanese who believe that Hizballah does not care about protecting human life cannot express themselves, as they will be seen as opposing the resistance to the Israeli enemy.

    (Relisez cette phrase, elle vaut son pesant de cacahouètes.)

    Pourtant, juste auparavant, ça n’est pas le Hezbollah qui a censuré le brave Boutros Harb, mais bel et bien l’ambassadeur Feltman, qui lui a fait remarquer que son mode de pensée déviant (« dangerous thinking ») n’était pas soutenable, l’obligeant à rectifier son propos :

    He described the Arab world as a dichotomy comprising people who accept the existence of an Israeli state and those who will never accept its existence. The pendulum is shifting towards the latter and may result in a “new region” in which Israel’s existence is not secure. Ambassador described this as dangerous thinking that will not be helpful for Lebanon. Harb quickly directed his comments to the broader region by stating that if Israel cannot weaken Hizballah, then how will Israel face Hamas and future anti-Israeli regimes that will inevitably emerge.

    Ensuite, le candidat à la présidence de la République du Liban se lance dans une grande analyse que l’on pourrait facilement confrondre avec de la pure agitation raciste et sectaire :

    He stated that a strengthened Hizballah would impose its Islamic Sharia ideology on Lebanon, and the Arab world, and spark an already brewing confrontation between Shi’a and Sunni Muslims.

    Et lisez ce qui suit avec attention, c’est un modèle de racisme :

    Internally displaced Shi’a, who may be armed, have “occupied” Beirut in search of refuge. They are coming with arrogance and carrying the Hizballah flags. They are refusing the humanitarian aid of the Sunni-based Hariri Foundation. Harb thinks that if the conflict is not resolved quickly the Shi’a will spread throughout the country and incidents similar to the July 31 attack on United Nations House in Beirut will increase.

    Vous avez bien lu ? Oui, les réfugiés chiites ont « occupé » Beyrouth à la recherche de refuges. Oui, ils sont arrogants (avec des drapeaux de la Résistance !). Oui, ils rejettent la fondation Hariri (Hairi se dore la pilule, à ce moment-là, au Plaza Athénée de Paris, en espérant qu’Israël en finira rapidement avec les chiites libanais...). Et, oui, si ça continue, les réfugiés chiites vont se « répandre » à travers le pays.

    Et évidemment, tenez-vous bien :

    Non-Hizballah areas are under threat from people who are injured and anxious to react.

    Alors que ce sont les « régions Hezbollah » (identifiées comme telles par les Israéliens) qui sont directement menacées, bombardées quotidiennement, les convois de civils et les ambulances décapitées par des missiles tirés par des drones, pour Boutros Harb, ce sont les zones « non Hezbollah » qui sont en réalité « sous la menace » des réfugiés.

    On ne s’étonnera donc pas que ce fervent partisan de « l’indépendance du Liban » recommande aux Israéliens l’occupation de deux villages emblématiques du Liban :

    He recommended that a strong Israeli advance that completely controls the Hizballah strongholds of Maroun El Ras and Bint Jbeil would provide a chance for the U.S. impose a ceasefire while showing that Hizballah has been overpowered.

    En mars 2008, Elias Murr recommandait aux Israéliens où bombarder et où ne pas bombarder. C’est donc désormais une constante officielle de la politique intérieure du 14 Mars : donner des conseils aux Israéliens pour un bon massacre des civils libanais.

    Le reste est à l’avenant, mélange de fantasmes anti-réfugiés chiites, de considérations religio-politiciennes intérieures et de lubies internationales anti-iraniennes.

    Dans son commentaire final, Feltman confirme que « nombre de nos contacts chrétiens, sunnites et druzes » espéraient la victoire d’Israël (c’est-à-dire le 14 Mars) :

    Harb occupies the same awkward, contradictory position as many of our Christian, Sunni, and Druse contacts: they deplore what they see as the excesses of the Israeli offensive, while hoping Israel succeeds in weakening Hizballah.

    #cablegate #liban