person:elias sanbar

  • Sciences Po censure une #conférence sur l’apartheid israélien

    Le 20 mars 2019 devait se tenir à Sciences Po un événement sur l’apartheid israélien dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week. Deux jours avant l’événement, Sciences Po a décidé d’annuler la conférence. Voilà la réponse des organisateurs-rices à cette censure politique. Tou-te-s au 96 boulevard Raspail le 20 mars à 19h, en soutien au peuple palestinien et contre la répression !

    https://blogs.mediapart.fr/collectif-lintersection/blog/190319/sciences-po-censure-une-conference-sur-l-apartheid-israelien
    #apartheid #Israël #Sciences_po #palestine #France

    • Une université suisse doit annuler la « fête de la haine » anti-juive

      Demande d’annulation de la « fête de la haine » d’Israël à la Haute Ecole pédagogique Vaudoise

      Monsieur le recteur Guillaume Vanhulst,

      J’ai appris par un article publié par le centre Simon Wiesenthal, qu’HEP Lausanne a reprogrammé (sous un autre titre (1), mais sans changer le contenu), une formation antisioniste que les autorités vaudoises avaient fait annuler en octobre pour cause de « déséquilibre pédagogique ».

      C’est une formation politique clairement partisane, qui entre en conflit frontal avec les Valeurs et la Charte éthique "favorisant le développement d’une réflexion critique", et le souci d’une "approche critique parmi la diversité des courants de pensée dans le cadre de ses activités de formation et de recherche" énoncées par HEP (2).

      La formation, en effet, est composée de virulents activistes anti-israéliens engagés dans des campagnes antisémites, « qui nient le droit à l’autodétermination du peuple juif, et sont déterminés à détruire l’Etat juif » précise le Centre Simon Wiesenthal, et la lecture du nom des intervenants le confirme au-delà du moindre doute (3).

      Je ne pense pas qu’une "fête de la haine" qui vise à répandre l’idéologie anti-israélienne aux lycéens au travers de la formation que vous assurez aux professeurs, ait sa place dans une école dont la mission est de transmettre la tolérance et l’ouverture par la connaissance.

      La délégitimation d’Israël porte en elle un fruit unique : celui de la haine. Aucun autre.

      Et cette formation à la haine d’Israël est en contradiction profonde avec la charte éthique d’HEP.

      Je vous demande en conséquence et très respectueusement, monsieur le recteur, d’annuler définitivement cette formation des enseignants à la délégitimation d’Israël, ainsi que toute autre formation future qui ne serait pas honnêtement et fondamentalement équilibrée dans son esprit et ses objectifs, et qui ne prévoirait pas la présence d’académiciens pro-Israéliens et anti-Israéliens réputés en nombre égal.

      Veuillez accepter, monsieur le recteur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

      (1) Le titre initial était « 1948 : connaître et enseigner la Nakba palestinienne » et cela s’appelle maintenant : « 1948 : les origines du problème des réfugiés palestiniens »

      (2) https://www.hepl.ch/cms/accueil/mission-et-organisation/valeurs-et-vision/valeurs.html

      (3)
      Elias Khoury, écrivain libanais qui a rejoint l’organisation du Fatah en 1967,
      Ilan Pappe, activiste anti-israélien d’extrême gauche, qui a soutenu la thèse inventée d’un étudiant, Teddy Katz, du massacre par des juifs d’un village palestinien, et continue à la soutenir bien qu’elle ait été rétractée par son auteur et démentie par un comité universitaire.
      Elias Sanbar, actuel ambassadeur palestinien auprès de l’UNESCO,
      Et Shlomo Sand, auteur de plusieurs livres violemment anti-israéliens.


      https://actionnetwork.org/letters/une-universite-suisse-doit-annuler-la-fete-de-la-haine-anti-juive-swi

    • 1948 dans le respect de l’#objectivité scientifique

      Face à une série de #pressions et d’informations erronées liées à la tenue du cours "1948 : Aux origines du problème des #réfugiés_palestiniens", le Comité de direction de la HEP Vaud réaffirme son attachement au respect des principes scientifiques et éthiques fondamentaux, moteurs de sa #liberté_académique.

      Le cours de #formation_continue destiné aux enseignants secondaires d’histoire, intitulé "#1948 : Aux origines du problème des réfugiés palestiniens" fait l’objet, depuis l’automne 2018, d’une série de pressions et d’informations erronées quant à son contenu, ses intervenants pressentis ou de prétendues intentions politiques malveillantes.

      La direction de la #HEP_Vaud, en accord avec les organisateurs du cours, a pris les dispositions nécessaires pour garantir à ce cours une approche respectueuse de la #neutralité_politique et de l’#objectivité_scientifique légitimement attendues de l’institution qui entend en assumer l’entière responsabilité.

      Elle rappelle que ce cours, non public et destiné exclusivement à des spécialistes de la didactique de l’histoire, devra se dérouler dans un climat de réflexion, de respect, d’ouverture et d’échanges académiques. La HEP Vaud proscrira toute approche polémique, tendancieuse, partisane ou arbitraire du sujet.

      « Je sais à quel point le fait d’aborder dans les curriculums de la HEP Vaud des thématiques vives peut susciter des réactions », souligne le recteur Guillaume Vanhulst. « La seule réponse que la HEP Vaud puisse apporter à des interprétations subjectives, voire à des tentatives de manipulation et d’#intimidation, repose sur un strict respect des #principes_scientifiques et éthiques fondamentaux que la Loi sur la HEP lui confère. »

      La compétence à respecter ces principes est à la racine d’un droit fondamental que le Comité de direction de la HEP Vaud entend promouvoir : la liberté académique.

      https://www.hepl.ch/cms/accueil/actualites-et-agenda/actu-hep/1948-respect-objectivite.html
      #éthique

  • L’antisionisme est une opinion, pas un crime - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/28/l-antisionisme-est-une-opinion-pas-un-crime_1712216

    Tribune. Monsieur le Président, vous avez récemment déclaré votre intention de criminaliser l’antisionisme. Vous avez fait cette déclaration après en avoir discuté au téléphone avec Benyamin Nétanyahou, juste avant de vous rendre au dîner du Crif.
    PUBLICITÉ
    inRead invented by Teads

    Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que la Constitution de la République énonce en son article 4 que « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions. » Or, l’antisionisme est une opinion, un courant de pensée né parmi les juifs européens au moment où le nationalisme juif prenait son essor. Il s’oppose à l’idéologie sioniste qui préconisait (et préconise toujours) l’installation des juifs du monde en Palestine, aujourd’hui Israël.

    L’argument essentiel de l’antisionisme était (et est toujours) que la Palestine n’a jamais été une terre vide d’habitants qu’un « peuple sans terre » serait libre de coloniser du fait de la promesse divine qui lui en aurait été donnée, mais un pays peuplé par des habitants bien réels pour lesquels le sionisme allait bientôt être synonyme d’exode, de spoliation et de négation de tous leurs droits. Les antisionistes étaient, et sont toujours, des anticolonialistes. Leur interdire de s’exprimer en prenant prétexte du fait que des racistes se servent de cette appellation pour camoufler leur antisémitisme, est absurde.

    Monsieur le Président, nous tenons à ce que les Français juifs puissent rester en France, qu’ils s’y sentent en sécurité, et que leur liberté d’expression et de pensée y soit respectée dans sa pluralité. L’ignominie des actes antisémites qui se multiplient ravive le traumatisme et l’effroi de la violence inouïe dont leurs parents ont eu à souffrir de la part d’un Etat français et d’une société française qui ont largement collaboré avec leurs bourreaux. Nous attendons donc de vous que vous déployiez d’importants moyens d’éducation, et que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis. Mais nous ne voulons certainement pas que vous livriez les juifs de France et leur mémoire à l’extrême droite israélienne, comme vous le faites en affichant ostensiblement votre proximité avec le sinistre « Bibi » et ses amis français.

    C’est pourquoi nous tenons à vous faire savoir que nous sommes antisionistes, ou que certains de nos meilleurs amis se déclarent comme tels. Nous éprouvons du respect et de l’admiration pour ces militants des droits humains et du droit international qui, en France, en Israël et partout dans le monde, luttent courageusement et dénoncent les exactions intolérables que les sionistes les plus acharnés font subir aux Palestiniens. Beaucoup de ces militants se disent antisionistes car le sionisme a prouvé que lorsque sa logique colonisatrice est poussée à l’extrême, comme c’est le cas aujourd’hui, il n’est bon ni pour les juifs du monde, ni pour les Israéliens, ni pour les Palestiniens.

    Monsieur le Président, nous sommes des citoyens français respectueux des lois de la République, mais si vous faites adopter une loi contre l’antisionisme, ou si vous adoptez officiellement une définition erronée de l’antisionisme qui permettrait de légiférer contre lui, sachez que nous enfreindrons cette loi inique par nos propos, par nos écrits, par nos œuvres artistiques et par nos actes de solidarité. Et si vous tenez à nous poursuivre, à nous faire taire, ou même à nous embastiller pour cela, eh bien, vous pourrez venir nous chercher.

    Premiers signataires : Gilbert Achcar universitaire Gil Anidjar professeur Ariella Azoulay universitaire Taysir Batniji artiste plasticien Sophie Bessis historienne Jean-Jacques Birgé compositeur Simone Bitton cinéaste Laurent Bloch informaticien Rony Brauman médecin François Burgat politologue Jean-Louis Comolli cinéaste Sonia Dayan-Herzbrun sociologue Ivar Ekeland universitaire Mireille Fanon-Mendès France ex-experte ONU Naomi Fink professeure agrégée d’hébreu Jean-Michel Frodon critique et enseignant Jean-Luc Godard cinéaste Alain Gresh journaliste Eric Hazan éditeur Christiane Hessel militante et veuve de Stéphane Hessel Nancy Huston écrivaine Abdellatif Laâbi écrivain Farouk Mardam-Bey éditeur Gustave Massiah économiste Anne-Marie Miéville cinéaste Marie- José Mondzain philosophe Ernest Pignon-Ernest artiste plasticien Elias Sanbar écrivain, diplomate Michèle Sibony enseignante retraitée Eyal Sivan cinéaste Elia Suleiman cinéaste Françoise Vergès politologue.

    Liste complète des signataires disponible sur : https://bit.ly/2BTE43k

  • « Je suis arabe car je parle arabe. Quant à mon appartenance à la nation arabe, quant à savoir si elle est fondée d’aspirer à l’unité, c’est une tout autre question. Je suis arabe, et ma langue a connu son plus grand épanouissement lorsqu’elle était ouverte sur les autres, sur l’humanité tout entière. Parmi les éléments de son développement, il y a le pluralisme. C’est ainsi que je lis les siècles d’or de la culture arabe. A aucune période de l’Histoire nous n’avons été totalement repliés sur nous-mêmes, comme certains voudraient nous voir aujourd’hui. Il n’y a pas de ghetto dans mon identité. Mon problème réside dans ce que l’Autre a décidé de voir dans mon identité. Je lui dis pourtant : voici mon identité, partage-la avec moi, elle est suffisamment large pour t’accueillir ; et nous, les Arabes, nous n’avons eu de vraies civilisations que lorsque nous sommes sortis de nos tentes pour nous ouvrir au multiple et au différent. Je ne fais pas partie de ceux qui souffrent d’une crise d’identité, ni de ceux qui ne cessent de se demander : qui est arabe ? Qu’est-ce que la nation arabe ? Je suis arabe parce que l’arabe est ma langue, et, dans le débat en cours, je mène une défense acharnée de la langue arabe, non pour sauvegarder mon identité, mais pour mon existence, ma poésie, mon droit de chanter. »

    Mahmoud Darwich, "Qui impose son récit hérite la Terre du Récit", Entretien avec le poète libanais Abbas Beydoun, Al-Wasat (Londres), N° 191, 192, 193, septembre-octobre 1995. Repris dans Mashârif (Haïfa-Jérusalem), n° 3, octobre 1995, traduit en français par Elias Sanbar pour le recueil La Palestine comme métaphore, Actes Sud, coll. Babel, 2002, p. 36.

  • #Mahmoud_Darwich : « Je n’ai nullement cherché à devenir, ou à rester, un symbole de quoi que ce soit »

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/mahmoud-darwich-je-nai-nullement-cherche-devenir-ou-rester-un

    Mahmoud Darwich, mon héros.

    n 2007, à l’occasion de la parution en français du recueil de poèmes Comme des fleurs d’amandier ou plus loin de Mahmoud Darwich, André Velter consacrait une émission de "Poésie sur parole" au poète palestinien. Elias Sanbar, traducteur de ce recueil, est au cours de l’entretien l’interprète de Mahmoud Darwich. Les poèmes sont dits en français par Mohamed Rouabhi. Des poèmes courts qui célèbrent les plus simples choses de la vie, que Darwich devait quitter quelques mois plus tard.

    Dans ses Entretiens sur la poésie, parus en 2006, celui que l’on surnommait « le poète de la résistance, le poète de la Palestine » disait :

    "Je n’ai nullement cherché à devenir, ou à rester, un symbole de quoi que ce soit. J’aimerais, au contraire, qu’on me libère de cette charge très lourde."

  • Le futur #musée d’art moderne en #Palestine naît sous nos yeux à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240217/le-futur-musee-d-art-moderne-en-palestine-nait-sous-nos-yeux-paris

    Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco, fait visiter en exclusivité pour Mediapart l’exposition de l’Institut du monde arabe à Paris, qui, du 25 février au 26 mars, préfigure le musée d’art contemporain en Palestine.

    #Culture-Idées #art #Elias_Sanbar

  • Le futur #musée d’art moderne en #Palestine naît sous nos yeux à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240217/le-futur-musee-dart-moderne-en-palestine-nait-sous-nos-yeux-paris

    Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco, fait visiter en exclusivité pour Mediapart l’exposition de l’Institut du monde arabe à Paris, qui, du 25 février au 26 mars, préfigure le musée d’art contemporain en Palestine.

    #Culture-Idées #art #Elias_Sanbar

  • Manoeuvre mensongère d’Israël après le vote de l’UNESCO sur Jérusalem
    Par Charlotte Silver, 15 octobre 2016 | Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/10/17/manoeuvre-mensongere-disrael-apres-le-vote-de-lunesco-sur-jerus

    Devant le Dôme du Rocher, un Palestinien brandit des munitions tirées par les forces d’occupation israéliennes sur le site de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, le 26 juin, pendant le mois de jeûne du Ramadan. Mahfouz Abu Turk APA images

    Israël a suspendu sa coopération avec l’UNESCO vendredi, après l’adoption par l’organisation culturelle et scientifique de l’ONU d’une résolution qui critique fermement les actions agressives d’Israël dans et autour du site de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem Est occupée.

    En dépit de l’intense lobbying mené contre la motion par les ambassadeurs d’Israël à travers le monde, la résolution a été votée par 24 voix contre 6 et l’abstention de 26 gouvernements.

    Les Etats Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne, la Lituanie, l’Estonie et le pays Bas ont voté contre la résolution, tandis que la Russie et la Chine l’ont soutenue.

    Les responsables du gouvernement israélien ont prétendu que la motion déniait aux Juifs une connexion avec ce site historique, où se trouve le Mur Occidental, même si la motion ne comporte aucun terme suggérant un tel déni.

    Les intentions d’Israël semblent être de vouloir affirmer sa souveraineté sur le site.

    De façon significative, les efforts d’Israël pour obtenir un ancrage symbolique, et peut-être juridique, sur le site, grâce à des résolutions de l’ONU, se produisent alors que des associations qui appellent à la destruction de la mosquée al-Aqsa et à son remplacement par un Temple juif intensifient leurs efforts, souvent avec le financement et le soutien du gouvernement israélien.

    Des critiques ont fait ressortir que la référence exclusive de la motion à ce site sous le nom de « mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif » ressemblait à une preuve que la résolution dénie aux Juifs toute connexion ou vénération des Juifs pour ce site, que les Juifs appellent Mont du Temple.

    En avril, l’UNESCO a voté une résolution similaire qui a subi une critique presque identique.

    La France a voté en faveur de cette résolution, mais a par la suite désavoué son soutien après que le Premier ministre d’Israël Benjamin Netanyahu ait écrit une lettre de protestation au président français François Hollande.

    https://seenthis.net/messages/533193
    #israël #palestine #onu #UNESCO #colonisation #destructions #démolition #occupation

    • L’Unesco adopte formellement une résolution controversée sur la vieille ville de Jérusalem
      Dernière modification : 18/10/2016
      http://www.france24.com/fr/20161018-unesco-adopte-formellement-resolution-vieille-ville-jerusalem-isr

      L’Unesco a formellement adopté une résolution sur Jérusalem-Est soutenue par plusieurs pays arabes, mais vivement contestée en Israël. Le pays avait pour cette raison suspendu sa coopération avec l’institution internationale la semaine passée.

      L’Unesco, l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, a formellement adopté, mardi à Paris, une résolution sur Jérusalem-Est portée par des pays arabes, au nom de la protection du patrimoine culturel palestinien. Mais le texte est vivement dénoncé par Israël, comme niant le lien millénaire unissant les juifs à la Vieille ville.

      Porté par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan, le texte a été examiné par les 58 États-membres du Conseil exécutif de l’organisation pour la paix et la culture de l’ONU, réunis en plénière.

      Aucun des membres du Conseil exécutif n’ayant demandé à rouvrir le débat, le texte a été entériné assez rapidement sans qu’il n’y ait de nouveau vote, a expliqué une porte-parole de l’Unesco.

      Sans surprise, les Palestiniens se sont réjouis de ce vote. « La résolution rappelle qu’Israël est une puissance occupante à Jérusalem-Est et lui demande d’arrêter ses abus », a déclaré à la presse Mounir Anastas, ambassadeur adjoint à l’Unesco.

      Après un premier vote jeudi en commission de deux projets de décision sur « la Palestine occupée » (24 voix pour, 6 contre et 28 abstentions), Israël avait annoncé la suspension de sa coopération avec l’Unesco.

    • UNESCO : une résolution qui dérange l’ordre du plus fort
      lundi 17 octobre 2016 par le Bureau national de l’UJFP
      http://www.ujfp.org/spip.php?article5186

      Rapport accablant qui décrit avec une précision scientifique la politique israélienne de destruction systématique du patrimoine archéologique et spirituel musulman de Jérusalem, des deux côtés des remparts de la vieille ville, le transfert illicite de propriété des biens culturels musulmans - tous inscrits au patrimoine de l’Humanité - au mépris des textes internationaux et des multiples conventions internationales portant sur la protection les biens culturels des peuples sous occupation, au mépris aussi du statut juridique de Jérusalem tel qu’il est défini par les Nations Unies.

      Rapport accablant qui nomme, un point après l’autre, les causes de ce désastre : occupation, illégalité des travaux entrepris, obstruction face à toutes les tentatives de sauvegarde de ces biens précieux de l’Humanité, transfert de propriété illégale, constructions multiples et illégales.

      Sans oublier les responsabilités des entreprises internationales qui participent à ce désastre tels les constructeurs français du tramway de Jérusalem.

      Alors même que cette résolution fait explicitement référence (point 3) aux résolutions pertinentes de l’ONU sur le statut juridique de Jérusalem, les dirigeants politiques israéliens crient au « négationnisme » qui « décapite la mémoire du peuple juif », rien que cela !

      Ils se retirent de cette instance de l’ONU faute de pouvoir lui déclarer la guerre et bombarder ses bâtiments comme ils le font régulièrement à Gaza.

      En réalité, c’est l’aveu de leur rage d’être remis à leur place exacte devant la vérité de ce qui se passe dans la ville de Jérusalem vandalisée et annexée par la force.

      Jérusalem a toujours été la ville des musulmans, des chrétiens, des juifs et des non-croyants. Tous ont cohabité dans cette ville pendant des siècles.
      Les négationnistes, ce sont ceux qui nient l’existence, l’histoire, la mémoire et la dignité du peuple palestinien. Ce sont ceux qui décrètent que Jérusalem est, et a toujours été, uniquement juive, ce qui est un mensonge historique flagrant. Ce sont ceux qui ont expulsé dès 1967 plusieurs milliers de Palestiniens de la vieille ville, vivant près du mur des Lamentations (c’est à Jérusalem qu’a été créée la première colonie). Ce sont ceux qui creusent des tunnels sous l’esplanade des mosquées. Ce sont ceux qui détruisent des maisons à Silwan et expulsent des milliers d’habitants de ce quartier de Jérusalem-Est parce qu’ils affirment, contre toute réalité historique, que le roi David a vécu là. Ce sont ceux qui ont transformé les principaux vestiges historiques palestiniens (Qumran, Hérodion) en parcs nationaux israéliens.(...)

    • Palestinian envoy: UNESCO vote was about ’occupation’, not Temple Mount
      Elias Sanbar claims contentious resolution omitted any references to the Jewish holy site because the Geneva Conventions prohibit the use of an occupier’s term.
      By Shirli Sitbon | Oct. 18, 2016 | 9:12 PM
      http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.748013

      PARIS - A Palestinian representative to UNESCO defended on Tuesday the omission of any reference to Jewish claims to the Temple Mount in a contentious resolution passed last week about Jerusalem.

      Mounir Anastas told reporters in Paris, where UNESCO is headquartered, that the vote was “about occupation.”

      Israel has protested the resolution’s failure to include any reference to the site where al-Aqsa Mosque stands as revered by Jews as the Temple Mount, or the site where two ancient temples once stood.

      Elias Sanbar, a second Palestinian representative to the organization, said that Jordan had “wanted” to include the Jewish reference.

      Sanbar asserted that this was “impossible.” He claimed that the Geneva Conventions required referring to the site by its pre-occupation name, or the period before Israel captured east Jerusalem in the 1967 Six-Day War.

      Sanbar also suggested, however, that it may have been possible to revise the resolution to include a Jewish reference to the site. “This text is not holy, it can be changed,” he said.

      Anastas accused reporters of going around in circles about the issue. "You’re just asking the same question over and over again,” he said. "This resolution is about occupation not about a name.”

      UNESCO officials, who have already issued clarifications to Israel about the resolution, said they would have preferred a more consensual process.

      “UNESCO has always worked by consensus, but not this time. Twenty-four member states voted in favor of the resolution, 26 abstained 6 voted against it,” UNESCO media chief George Papagiannis said.

      Israel’s ambassador to UNESCO, Carmel Shama Hacohen called Palestinian diplomacy over the resolution “brutal.”

      “This was not a resolution aiming to protect Jerusalem, it was a political initiative meant to harm Israel’s sovereignty and to rewrite history” Hacohen said. “It’s not legitimate morally or historically.”

      “No other country has been treated this way in UNESCO," Hacohen added.

      Hacohen said was hopeful, though, that Israel would someday reverse the decision the same as a 1975 United Nations resolution condemning Zionism as racism was eventually revoked.

      #Elias_Sanbar #Mounir_Anastas
      #Carmel_Shama_Hacohen

  • « Formes de l’action poétique » : Darwich à l’agrégation. – langues de feu
    http://languesdefeu.hypotheses.org/946

    Le programme de l’agrégation pour l’année 2017 est maintenant officiel : en littérature comparée, les candidats étudieront, autour du magnifique thème « Formes de l’action poétique » trois recueils de poèmes, de Char, Darwich et Lorca. Le programme intégral est disponible ici. De Char, les étudiants liront Fureur et mystère ; de Darwich, l’anthologie La Terre nous est étroite et autres poèmes traduite par Elias Sanbar, et de Lorca, les Complaintes gitanes – autrement dit le Romancero gitano, traduites par Line Amselem chez Alia.

    C’est peu dire que je me réjouis. Pour de multiples raisons.

    Pendant deux ans, les futurs enseignants de lettres étudieront Char, Darwich et Lorca.

    Des futurs enseignants qui deviendront enseignants et qui sauront que Char, Darwich et Lorca existent. (Cette phrase n’est d’une condescendance que très relative : j’ai appris l’existence de Darwich à l’ensemble d’une promotion de L3 cette année, qui n’en avaient jamais entendu parler)

    Qui j’espère feront ensuite lire à leurs élèves Char, Darwich et Lorca.

    Une année de programme d’agreg sans allemand ni anglais, pour changer. Non que je n’aime pas la littérature allemande et anglaise, c’est de là que je viens. Mais justement, c’est de là que bien des enseignants de comparée viennent, et un peu de décentrement ne fait pas de mal.

    Les enseignants et les étudiants étudieront de la poésie en traduction, pour deux des trois œuvres. Ce qui les obligera à penser à ce que c’est que traduire. Ce qui obligera les enseignants à le problématiser explicitement en cours.

    Dont un recueil traduit de l’arabe, langue qu’ils ne connaissent pour la plupart pas.

    Des futurs enseignants liront de la poésie arabe.

    Des comparatistes feront cours sur de la poésie arabe.

    Des élèves auront des enseignants qui auront étudié de la poésie arabe.

    Bref. Il est poétiquement important, et politiquement important, que Char, Darwich et Lorca soient au programme de l’agrégation.

  • Darwich et la traduction : “Le poème traduit n’est plus la seule propriété de son auteur” | langues de feu
    http://languesdefeu.hypotheses.org/908

    Affirmer qu’il est possible de traduire la poésie, et que l’on peut étudier de la poésie en traduction, ne revient pas à dire que toutes les traductions sont également bonnes ; le corollaire de cela étant que l’existence d’une mauvaise traduction ne saurait être une preuve quant à l’impossibilité de traduire.

    #traduction #poésie

    • Réflexions intéressantes mais qui manquent le fait que la confiance de darwish en sa traduction tenait énormément à la relation privilégiée qu’il entretenait avec son éditeur (Farouk Mardam-Bey) et son traducteur, Elias Sanbar. Avec, de mon point de vue, les risques certains d’une assimilation des styles de l’un et de l’autre.

  • Jérusalem et la Palestine, Photographies de l’Ecole Biblique de Jérusalem
    Elias Sanbar

    Synopsis
    Basé sur le fonds unique des archives photographiques du Couvent Saint Etienne – plus de 15000 images réalisées par les Pères dominicains à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle à des fins de documentation archéologique au cours de leurs fouilles mais également de témoignage de la physionomie de la Palestine –, cet ouvrage vise aussi à apporter une contribution à la connaissance du pays et sa capitale. La Palestine et Jérusalem ont paradoxalement pâti de leur caractère unique dans la mesure où leur réalité concrète, la société, son histoire se sont retrouvées comme recouverts par les passions associées au conflit dont Jérusalem constitue l’épicentre. Les quelques 200 vues reproduites ici, sont accompagnées de cinq contributions d’auteurs reconnus tant pour leur connaissance de la Cité sainte que pour la qualité de leurs travaux. Leurs approches, à la fois spécifiques et convergentes, disent la richesse de la ville et du pays, leur foisonnement culturel perçu à travers des angles et des éclairages indispensables pour approcher sa pesanteur historique. Dans une présentation générale Elias Sanbar aborde la question spécifique de l’image photographique, du “regard” à travers lequel furent “saisies” la Terre Sainte, et particulièrement Jérusalem. Présentation certes d’une vision de l’Orient, mais aussi et surtout de la Palestine et de Jérusalem dans la mesure où le cas palestinien pose la question suivante : Comment photographie-t-on, comment a-t-on photographié la Terre Sainte ? Une première question à laquelle s’ajoute immédiatement une autre : le travail des Pères photographes de l’École biblique s’inscrivait-il dans cette approche dominante ? Si tel ne fut pas le cas, en quoi leur fonds serait-il, par delà sa richesse, l’expression d’une approche particulière ? Question abordée par Jean-Michel de Tarragon, conservateur du fonds de l’École biblique et « sauveteur », le terme n’est pas trop fort, de cette collection qu’il inventorie, ordonne et archive depuis de nombreuses années. Le Père de Tarragon relate ainsi l’histoire de la photographie à l’École, présente les missions de fouilles, les techniques et le matériel utilisés par ces « photographes » particuliers, célèbres savants pour la plupart, voués à la recherche des traces du passé lointain de la terre de Palestine. Salim Tamari, aborde la question de la modernité dans la Ville Sainte. Sa contribution, est indispensable pour saisir les transformations sociales nées dans la foulée de la modernisation ottomane puis coloniale britannique. Signe de la complexité et des pesanteurs sociales particulières, les cités palestiniennes étaient - par-delà leur hiérarchie interne - chacune une capitale aussi, épicentre d’une unité faite de villages et de localités environnantes reliées par une trame de liens de protection et d’allégeance, de relations sociales et économiques. Ce dernier point est d’autant plus enrichissant que l’École dispose d’images des ces lieux “mineurs”, mais incontournables, que furent les villages de la région Jérusalem. Enfant de Vieille ville où il naquit, membre de plusieurs conseils d’administration et institutions culturelles de Jérusalem, Nazmi Al-Jubeh, dans sa contribution prolonge celle de Salim Tamari à ce détail près que, outre la part plus importante qu’y occupe la période coloniale britannique, elle élargit la perspective et la complète en y intégrant l’inclusion de Jérusalem, “sortie” de ses frontières pour être incluse dans l’univers et la vision particulières des puissances coloniales et de leurs modernités impériales et conquérantes. L’ouvrage se termine enfin par un retour au particulier, à l’essence intime de la Cité et ce, en abordant une fête populaire musulmane très particulière, la plus importante dans la ville, celle du Nabî Mûsâ, Le Prophète Moïse, présenté par Emma Aubin.

    Le livre en quelques mots
    Basé sur le fonds unique des archives photographiques du Couvent Saint Etienne – plus de 15000 images réalisées par les Pères dominicains à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle à des fins de documentation archéologique au cours de leurs fouilles mais également pour témoigner de la physionomie de la Palestine —, cet ouvrage vise aussi à apporter une contribution à la connaissance du pays et sa capitale. Les quelques 250 photographies — pour la plupart inédites, reproduites ici, réalisées par les pères de l’Ecole biblique, sont commentées par des spécialistes de la vie religieuses (des pèlerinages en particulier), de la période ottomane et du mandat britannique.

    http://www.editions-hazan.fr/ouvrage/417946/jerusalem_et_la_palestine_photographies_de_l_ecole_biblique_de_jerusa

    #livre #photo #Jérusalem #Palestine #photo #photographie #lecture

    cc @albertocampiphoto

  • Elias Sanbar – les palestiniens n’en peuvent plus d’attendre (Siné Mensuel)
    http://www.sinemensuel.com/grandes-interviews/elias-sanbar-les-palestiniens-n%E2%80%99en-peuvent-plus-d%E2%80%99atten

    Avant la fin de l’année, l’Onu se prononcera sur l’entrée de la Palestine en tant que pays non membre. Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine à l’Unesco, écrivain et militant, nous explique les réticences de Washington à voir les Palestiniens entrer de plain-pied dans le concert des nations. Il retrace quarante ans de lutte du peuple palestinien contre l’effacement de son nom, pour une paix juste et une réconciliation fondée sur l’égalité entre les deux peuples. (...) Source : Siné Mensuel