Le commandant Tom Naaman, a affirmé jeudi lors du procès de son soldat Elor Azaria, accusé d’homicide contre le terroriste palestinien Abed Fattah al-Sharif, tué le 24 mars dernier à Hébron alors qu’il gisait à terre, qu’après avoir abattu al-Sharif, Azaria a déclaré que « le terroriste était vivant, il méritait de mourir ».
« Je suis en colère parce que ce qui s’est passé, est arrivé sans mon approbation », a déclaré le commandant Naaman.
« Lors des premiers interrogatoires, Azaria ne m’a pas fait part de la présence d’un couteau ou d’un quelconque engin explosif », a-t-il ajouté.
Naaman a affirmé que le couteau était hors de portée de l’agresseur, et que rien ne paraissait suspect au vu de ses vêtements.
Le témoignage de Naaman conteste les propos tenus par Azaria certifiant qu’al-Sharif avait bougé sa main, pour atteindre son couteau. En outre, selon le soldat, le Palestinien portait une veste anormalement volumineuse, ce qui suggérait le port d’un gilet explosif.
Mais selon Naaman, le terroriste portait des vêtements « moulant ».
« Rien ne pouvait laisser penser que le terroriste portait un engin explosif sur lui », a déclaré Naaman.
« Personne, présent ce jour-là, ne m’a fait part de l’éventuelle présence d’engin explosif », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le médecin légiste, Dr. Hadas Gips, a confirmé jeudi lors du procès qu’Abed Fattah al-Sharif est mort d’une balle dans la tête.
Dr. Hadas Gips, qui témoignait à la cour militaire de Jaffa jeudi, a réitéré les conclusions conjointes des médecins légistes israélien et palestinien prononcées en Avril, affirmant que les autres blessures d’al-Sharif n’engageaient pas le pronostic vital.
Gips a ajouté que sans la balle tirée par Azaria, al-Sharif aurait survécu même sans soins médicaux immédiats.
Azaria, dont le procès a commencé le 9 mai, devant le tribunal militaire de Jaffa, au sud de Tel-Aviv, se poursuit à huit clos.