person:emile lahoud

  • Israël : mettons fin à l’apartheid !
    Georges CORM | OLJ L 09/12/2017
    https://www.lorientlejour.com/article/1088600/israel-mettons-fin-a-lapartheid-.html
    https://s.olj.me/storage/attachments/1089/93972_368938_402741_large.jpeg

    La décision, mercredi, du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y déménager l’ambassade des États-Unis suscite une vague de réprobation diplomatique et populaire partout dans le monde. Il n’y a pourtant pas lieu de s’étonner outre mesure ou d’être scandalisé de la politique des États-Unis à l’endroit de l’entité israélienne, spoliatrice des droits de la population palestinienne depuis la déclaration Balfour par la Grande-Bretagne impériale en 1917.

    Ne sont scandalisés, hors de la Palestine occupée, que ceux qui ont cru naïvement à l’application des résolutions des Nations unies sur la Palestine et au plan de partage élaboré en 1947 par cette organisation et prévoyant que Jérusalem serait une ville ouverte ; ou encore ceux qui ont pu croire que les concessions successives des États arabes mèneraient à une reconnaissance minimale des droits des Palestiniens sur leur terre ancestrale. Des concessions telles que celles faites par l’Égypte lors des accords de Camp David du 18 septembre 1978 établissant les conditions de la paix avec l’État d’Israël ; puis celles de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à partir de 1988, couronnée par les accords d’Oslo du 13 septembre 1993 ; mais aussi celles du plan du prince héritier Fahd d’Arabie saoudite (1981) – qui propose notamment une reconnaissance implicite de l’État d’Israël contre, entre autres, un retrait des territoires occupés depuis 1967 (dont Jérusalem-Est) –, puis celles du roi Abdallah d’Arabie saoudite en 2002, aux quelles le président libanais Émile Lahoud fit rajouter heureusement en dernière minute le droit au retour des Palestiniens.

    « Processus sans paix »

    Cette théorie des concessions à faire sans arrêt pour obtenir un résidu de droits palestiniens a mené à la situation actuelle où le président américain ne fait qu’entériner un état de fait. Le fameux « processus » de paix mis en place en 1993 a permis aux Israéliens et aux États occidentaux de faire de la continuation indéfinie du processus le but en lui-même, au détriment de la réalisation de la paix, toujours plus éloignée sur le terrain du fait de la continuation et de l’accélération de la colonisation depuis les accords d’Oslo. Il est ainsi devenu un « processus sans paix » venant se substituer à la réalisation de la paix. C’est ce qui a permis à l’État d’Israël de continuer de coloniser allègrement la rive occidentale du Jourdain (tout en retirant les colonies de peuplement à Gaza, désormais encerclée de tous les côtés et réduite à la misère la plus extrême). (...)

    • Si tout cela a été possible, c’est parce que le bon diagnostic sur la nature de l’État d’Israël n’a jamais été pleinement fait, à savoir que le cas israélien est une colonisation de type très classique, pareille à celle que la France fit de l’Algérie autrefois ou celle que des colons hollandais et britanniques firent de l’Afrique du Sud. Le territoire algérien fut entièrement intégré au territoire français, la France créant deux catégories de citoyenneté très différentes et réalisant une société d’« apartheid ». Le gouvernement afrikaner d’Afrique du Sud avait mis en place un apartheid de fer entre colons blancs et population locale noire. Pourtant, dans les deux cas, il a été mis fin à l’apartheid, ce qui aurait pu sembler inimaginable auparavant.

      Aujourd’hui, la Palestine est entièrement colonisée et il convient de demander la fin de l’apartheid, car il est clair depuis plusieurs années qu’il n’y a pas de place pour deux États. Le fait que les colons soient de confession juive ne donne évidemment juridiquement aucun droit sur cette terre. Car même si des bouddhistes ou des chrétiens ou des musulmans non arabes avaient envahi la Palestine et y avaient établi des colonies, la résistance de la population locale et ses protestations auraient été aussi vives.

      Il faut donc aujourd’hui se battre pour mettre fin à l’apartheid et réaliser une société de justice et d’égalité entre tous les habitants de ce territoire, quelle que soit leur religion.

  • C’est pas tous les jours que tu liras du bien d’Émile Lahoud dans l’Orient Le Jour (ou même généralement dans un canard en français) : Présidentielle libanaise : l’éternel retour - Stéphane Malsagne
    http://www.lorientlejour.com/article/969130/presidentielle-libanaise-leternel-retour.html

    Les présidents Élias Hraoui (1989-1998) et Émile Lahoud (1998-2007) sont en outre régulièrement accusés d’entorses successives à la Constitution ayant permis une prolongation de leurs mandats successifs. Le second pourtant peut se targuer d’une réelle probité et de n’avoir pas cherché délibérément à étendre son mandat. Il a de plus à l’actif de sa présidence deux succès éclatants : le retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban (mai 2000) après plus de vingt ans d’occupation et dont le Hezbollah revendique la paternité, mais aussi le retrait des troupes syriennes en avril 2005. Il se montre impuissant toutefois à mettre fin aux attaques israéliennes au Liban pendant la guerre des 33 jours de l’été 2006 qui détruit une bonne partie des infrastructures du pays.

    […]

    Emile Lahoud, précédemment commandant en chef de l’armée libanaise, a pourtant joué un rôle central dans la reconstruction de l’institution militaire aujourd’hui perçue comme un rempart essentiel face aux incursions jihadistes.

    • Stéphane Malsagne (que je connais bien) rebondit ici sur les propos que Georges Corm a développé dans sa préface au livre monumental de Malsagne sur le général Chéhab. Que Lahoud ait réorganisé l’armée, certes. Mais son rôle effectif dans le retrait israélien est discutable, comme Malsagne le mentionne lui-même. De même, ce n’est pas parce que le retrait syrien s’est produit sous sa présidence qu’il faudrait particulièrement l’en créditer. C’est une décision qui lui a été imposée, me semble-t-il.
      Quant à son intégrité personnelle, c’est possible. Mais je me souviens très bien que c’est sous son mandat que le Bain militaire a été réaménagé et étendu, appropriant au bénéfice d’une institution militaire rénovée une fraction de l’espace public. A l’époque, les Libanais se moquaient de ce président qui passait ses matinées à nager...

    • @rumor : très franchement je n’ai pas d’opinion tranchée sur le bonhomme, ce que je fais remarquer ici essentiellement, c’est l’apparition d’un propos totalement à rebours de ce qu’on s’autorise à raconter dans les médias français (et cela dans l’OLJ). (D’ailleurs c’est un détail de cet article.)

      Je ne sais par ailleurs pas exactement ce que Malsagne veut dire par « de n’avoir pas cherché délibérément à étendre son mandat », alors que la prolongation de son mandat a été un nœud central de la crise qui a conduit à l’assassinat de Hariri.

      Pour son rôle dans la libération du Sud et le retrait syrien de 2005, je partage ta remarque, mais je suppose (parce que ce n’est pas explicite ici) qu’il s’agit plus de lui attribuer pour partie le « bon déroulement » de ces événements, qui n’ont ni sombré dans le chaos, ni dans la revanche sanglante ni dans l’affrontement entre l’armée et la résistance, mais au contraire la mise en place, malgré des pressions énormes, de ce qui était théorisé sous le triptyque « armée-peuple-résistance ». C’est plutôt ce genre de chose que j’entends quand le sujet Lahoud est abordé.

  • Entre Aoun et Nasrallah, une alliance basée sur la loyauté, la vision commune et les intérêts - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/960676/entre-aoun-et-nasrallah-une-alliance-basee-sur-la-loyaute-la-vision-c

    Il est donc inutile de chercher à trouver au sein du Hezbollah une voix discordante qui pourrait émettre ne serait-ce qu’une réserve sur la possibilité pour le général Aoun d’arriver à Baabda. Les sources du parti révèlent à cet égard qu’il ne s’agit pas pour le secrétaire général du Hezbollah d’une position uniquement morale et loyale. Les intérêts sont aussi en jeu et exigent une telle clarté dans les options. Le Hezbollah serait en effet conscient du fait que la couverture chrétienne que lui assure le général Aoun est un trésor inestimable, surtout face à la campagne féroce dont il est la cible, au Liban, dans la région et sur le plan international, et qui dure depuis des années, financée par des fonds américains et saoudiens. Il y avait certes eu, avant le chef du CPL, des leaders et d’importantes figures chrétiennes favorables au Hezbollah et à la résistance. Le chef des Marada Sleiman Frangié en fait partie, tout comme l’ancien chef d’État Émile Lahoud et d’autres. Mais aucun de ceux-là, en dépit de leur loyauté sans faille à la résistance, n’avait réussi à donner au Hezbollah une telle couverture chrétienne au niveau de la base et des commandements. Cette relation entre le parti et le CPL a créé un climat serein pour le Hezbollah (et pour les chrétiens) dans les nombreux régions et villages mixtes entre eux et autour de la banlieue sud, donnant une plus grande marge de sécurité au Hezbollah et lui permettant d’être tranquille sur le plan interne pour se consacrer à la double mission qu’il s’est fixée : rester vigilant à la frontière avec Israël et participer aux combats en Syrie contre les mouvements terroristes.

  • Christians clash with Lebanese security forces - Jean Aziz
    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/07/lebanon-president-vacuum-protests-beirut-aoun-future-salam.html

    This was what happened on the ground. Yet, there are some other political reasons that contributed to the incident. The disagreement within the government actually started weeks ago, as Aoun’s camp demanded the appointment of a new commander of the Lebanese army. From a legal point of view, current Commander-in-Chief Jean Kahwaji reached the age of retirement — 60 — on Sept. 30, 2013.

    Back then, the government that was headed by Najib Mikati had resigned and was limited to managing day-to-day state affairs. Thus, it did not have full constitutional powers and was not authorized to appoint a new commander in chief. On July 30, 2013, the minister of defense took an exceptional decision to postpone the dismissal of the army commander.

    Since the formation of the new government headed by Salam on Feb. 15, Aoun has been duly calling for appointing a new commander in chief, demanding that the issue be a top priority in the government sessions. Aoun’s ministers refused to discuss any other matter before the appointment of a new commander, which consequently led to the altercation July 9.

    As per the Lebanese custom laws, the army commander in chief ought to be Maronite, which automatically makes the current head of the army a semi-permanent candidate for the presidential seat, which is also traditionally allocated to Maronites. Electing army commanders as presidents was not unconstitutional before the amendments on the Taif Agreement in 1990. Afterward, Article 49 of the Constitution expressly stipulated that the candidates for the presidency have to be retired for two years before being entitled to run in the elections. This article was modified in 1998 for one exceptional time, which allowed the election of Emile Lahoud as president at the time. Afterward, the two-year retirement stipulation was completely disregarded when Michel Suleiman was elected in 2008, under the pretext that the presidential seat was vacant.

    In fact, three commanders in chief have served as presidents throughout the history of Lebanon. First, there was Fouad Chehab, who was elected Sept. 23, 1958, following the end of the civil war that took place during the summer of the same year. Emile Lahoud was the second army commander to be elected president Oct. 15, 1998. For his part, Michel Suleiman came to office May 25, 2008, after a presidential vacuum since Nov. 24, 2007, until his election.

    Aoun’s opponents, the Future Movement, consider that he’s seeking to appoint a new army commander to ward off any potential presidential rival, while his supporters deny such claims.

    Aoun’s supporters, however, believe that the Sunni camp is trying to control the Christian role in the government and in managing the state’s affairs. Sunnis rejected the election of a president who represents the majority of Christians in Lebanon. This is not to mention their rejection of the electoral law, which allows Christians full power to elect their MPs. Currently, Christians are being denied the right to full participation in the running of government affairs in the absence of a president.

  • The WikiLebanon Files (Part I) : The Day Berri Called Lahoud a “Bastard” | mai 2007
    http://moulahazat.com/2015/02/15/the-wikilebanon-files-part-i-the-day-berri-called-lahoud-a-bastard

    1. (S) Describing President Emile Lahoud as a “bastard,” Parliament Speaker Nabih Berri used a 5/9 meeting with the Ambassador to seek USG help in derailing what Berri suspects is a diabolical Syrian-inspired plot Lahoud plans to implement to destroy Lebanon’s parliament. (Yes, gentle reader, the previous sentence is correct as written.) As if forgetting that he is the one holding the power to open Parliament’s doors, Berri outlined a scenario by which Lahoud, drawing on his insistence that the Siniora cabinet does not legally exist, will use a creative interpretation of the constitution to dissolve parliament unilaterally when it fails to meet in its ordinary session that expires May 31. At that point, Lahoud will argue that he is free to appoint a new prime minister and cabinet, without the need for parliamentary approval. And this sets up a scenario by which Lebanon is plunged into new legislative elections. The emerging pro-Syrian majority would then elect Lebanon’s new president, or the Lahoud-appointed cabinet would inherit the powers of the presidency. Describing the “plot” to destroy the constitutional institution he controls, Berri gave a very believable performance of vein-popping rage.

    2. (S) As the new cabinet begins work, the March 14 majority would continue to recognize the Siniora cabinet and the existing parliament and proceed with its own presidential elections. Lahoud’s scheme as described by Berri would, at a minimum, set up two entirely parallel structures: two PMs, cabinets, parliaments, and presidents. But it would be more likely that Lebanon would be plunged into chaos, with institutions splitting and the army sitting on the sidelines as the two parallel structures battled for supremacy. To avoid this, Berri advocates a first step that we have long urged he grab: open the parliament, thus preventing Lahoud from dissolving it. He is now on board, but under limited conditions he seeks our help to impose with our March 14 contacts. We are inclined to do so, in order to avoid his worst-case scenario, but we have to consider carefully what tricks Berri himself has up his sleeve. When asked about the impact of potential Chapter VII approval of the tribunal, Berri threw up his hands: “approve it Under Chapter VII, Chapter 67, or whatever — I don’t care!” While Berri seemed to speak with far more candor than usual, we, of course, remain skeptical that the alliance he advocates to thwart a Syrian-inspired plot is a lasting one. End summary and comment.

    Cable chez #Wikileaks (#cablegate) :
    http://www.wikileaks.org/plusd/cables/07BEIRUT655_a.html

    À noter : encore une très belle #théorie_du_complot contre la Syrie qui s’est avérée… fausse

  • Est-ce que quelqu’un se souvient que c’est la prorogation du mandat d’Émile Lahoud en septembre 2004 (résolution 1559 pour tenter de l’empêcher, immédiatement suivie du vote du parlement libanais), qui avait déclenché la phase de déstabilisation violente du Liban ?

    Cette semaine le parlement libanais vote – pour la seconde fois – le prolongement de son propre mandat, et tout le monde trouve ça très bien.

  • Mémoires du président Chirac | Serge Halimi
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/HALIMI/46916

    C’est entendu, l’ouvrage compte deux cents pages de trop et rabâche une philosophie politique à ce point consensuelle qu’elle devient vite ennuyeuse — ainsi, M. Jacques Chirac a « toujours été profondément sensible à l’injustice » et il signale son « attachement aux valeurs humanistes », au dialogue des (...) / #France, #Israël, #Liban, #Palestine, #Syrie, Relations internationales, #Diplomatie, Guerre d’Irak 2002 -, Conflit israélo-palestinien, Palestine (Jérusalem) - 2011/11

    #Relations_internationales #Guerre_d'Irak_2002_- #Conflit_israélo-palestinien #Palestine_(Jérusalem) #2011/11

    • Pour étayer ses soupçons, M. Chirac raconte que, recevant Hariri en août 2004, l’actuel président syrien l’aurait menacé de « rétorsions physiques » au cas où il s’opposerait au maintien au pouvoir du président libanais Emile Lahoud, ami de Damas : « Si Chirac veut me sortir du Liban, se serait exclamé M. Al-Assad, je casserai le Liban. Soit vous faites ce que l’on vous dit, soit on vous aura, ainsi que votre famille, où que vous soyez ! »

      Le seul problème, c’est que, depuis qu’il n’est plus à l’Élysée, Chirac est logé gracieusement dans un magnifique appartement au cœur de Paris par Saad Hariri. Tout ce qu’il peut donc raconter sur le Liban et la Syrie est lourdement entaché par ce conflit d’intérêt évident. Là, ses révélations sont identiques aux déclarations déjà connues de Saad Hariri.

      Au fait, je croyais qu’il sucrait les fraises, papi. Il faut aussi croire qu’il écrit ses mémoires ?

      Juste pour dire, donc, que je ne vois pas bien l’intérêt d’un tel livre.

  • Attention, #cablegate super-poilant: 06BEIRUT647 - All In The (first) Family: Lahoud Threatens Son-in-law After Murr’s Cabinet Intervention - 6 mars 2006
    http://www.cablegatesearch.net/cable.php?id=06BEIRUT647

    In a 3/3 meeting with the Ambassador, Deputy Prime Minister and Defense Minister Elias Murr said that he had been threatened by his father-in-law, President Emile Lahoud, in front of friends and relatives over dinner the previous evening. Lahoud, according to Murr, ordered Murr to recant publicly his 3/1 cabinet intervention, in which Murr — asking that Lahoud do something to make his grandchildren proud — told the president he should resign. Murr refused to withdraw his statement, and Lahoud warned Murr that he will “see what we can do to you.” While he broke down into tears at one point in recounting the story, Murr felt that Lahoud’s theatrics were intended for Hizballah and Syrian ears as much as for his. Even First Lady Andree Lahoud got into the act, attacking Murr for hurting Lahoud.

  • 21 mai 2007: The seduciton of the widow Hariri: hopes for premiership dashed by family, Saudi Arabia (encore un câble réjouissant du #cablegate):
    http://wikileaks.org/cable/2007/05/07BEIRUT707.html

    Further to something we first mentioned in the 4/23/07 daily sitrep, beach resort owner and political gadfly Roger Edde has pursued a far-fetched plan to achieve his long-shot goal of becoming Lebanon’s next president: he has dangled before the eyes of Rafiq Hariri’s Paris-based widow Nazek the prize of becoming Prime Minister herself. Edde claims to have won the blessings of a less-than-salubrious triumvirate — Syria, Hizballah, and President Emile Lahoud — for his plan to have a Nazek Hariri-run technocratic cabinet replace that of Fouad Siniora now, with Edde’s own selection as president to follow in the autumn. Edde also claimed to have unspecified USG support, supposedly acquired via contacts of his Amcit wife. The appeal for Nazek would be the opportunity to kick out the usurper Siniora, whom she finds loathsome, and restore what she sees as the rightful Hariri presence in the Grand Serail. MP Saad Hariri and Saudi Ambassador Abdulaziz Khoja separately told the Ambassador on 5/19 that both the Hariri family and Saudi Arabia have vetoed the idea; Talking by phone with French Ambassador Bernard Emie (who was with Ambassador Feltman at the time), Hariri legal advisor Basile Yared reported from Paris on 5/19 that the idea was “dead.” Dead but not buried: Walid Jumblatt, suspicious of Nazek’s hatred of Siniora, remains nervous that something “fishy” (Jumblatt’s preferred adjective for anything benefiting Syria) is up. End summary.

  • Le câble qui enfonce encore Saad Hariri

    Attention : ce câble est hallucinant :
    http://www.al-akhbar.com/node/6640

    Il s’agit du compte rendu d’un entretien entre Saad Hariri et l’ambassadeur américain Jeffrey Feltman, le 12 août 2006.

    La date est importante :
    – le jour précédent, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution 1701 appelant à l’arrêt des combats,
    – l’après-midi, le parlement libanais doit ratifier la résolution,
    – à ce moment précis, Israël a intensifié ses opérations pour exploiter au maximum les derniers jours qui lui restent avant la cessation des combats.

    Ce jour-là, donc, après un mois de massacres au Liban par l’armée israélienne, Saad Hariri a des préoccupations hallucinantes :

    Asking that his comments be kept close-hold, Hariri whispered that, “We need to remove Lahoud, (LAF commander Michel) Sleiman, and (Head of the G2 army intelligence) George Khoury. They are in bed with Syria. They are in bed with Hizballah.” While Hariri hopes to eventually recruit Nabih Berri’s critical support to achieve this, he asked that international pressure on Iran and Syria continue unabated. “We need to keep Iran and Syria busy with themselves.”

    Il annonce donc vouloir se débarrasser du président de la République Émile Lahoud, du commandant de l’armée Michel Sleiman (l’actuel président libanais) et la tête des renseignements militaires George Khoury. [Remarquer que Saad demande de garder ça secret. Tu m’étonnes.]

    Mais aussi :

    On Iran, he urged that we secure a tough new Security Council resolution on the nuclear program in early September. On Syria, he pressed for the quick establishment of an international tribunal to try those suspected in his father’s assassination. He said that if the Security Council were to pass the resolution on the tribunal now, the Cabinet would be able to accept it and forward it for parliamentary approval. Hariri wants to “have a sword on Iran’s neck and on Syria’s neck” in order to weaken their Lebanese proxies.

    Pour rappel, c’est bien Israël qui vient de raser le pays de Saad Hariri et de massacrer ses concitoyens, en faisant majoritairement des victimes civiles.

    Voilà, c’est à ça que pense Saad Hariri, pendant qu’Israël intensifie ses attaques contre le Liban pour profiter des dernières heures avant le cessez-le-feu : régler ses comptes politiques intérieurs, et faire voter une résolution sur le nucléaire iranien.

    Il revient sur ce sujet un peu plus tard :

    Hariri desperately wants to be rid of Lahoud and Sleiman in particular, and is relying on international pressure on their patrons Syria and Iran.

    Une autre révélation : les Américains confirment dans ce rapport que ce sont eux, avec les Français, qui avaient choisi Saniora au poste de Premier ministre (vive l’indépendance du Liban !) :

    We think that this was a tacit acknowledgement, Saad-style, that the strong advice we and the French gave him to pick Siniora over his initial choice of Tabbarah was the right one.

    Enfin, la conclusion risible de l’ambassadeur américain :

    But we also believe that it’s good Saad is home: the image of Saad Hariri staying at the Plaza Athenee in Paris and globe-trotting with an sizable entourage, while hundreds of thousands of Lebanese felt forced to leave their homes, was not good for the future of the March 14 movement.

    Heureusement, ça non plus, les Libanais ne l’ont pas oublié.

    #cablegate #Liban