person:emile pouget

  • #Assemblée des #gilets_jaunes de la région #Occitanie
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article953

    Le 9 décembre s’est tenu près de #Toulouse la 1re AG des gilets jaunes de la région Occitanie. L’appel laissait entendre une élection probable de représentants du mouvement. C’est donc avec suspicion que nous nous y sommes rendus. Car c’est bien là l’une des forces de cette révolte que d’être insaisissable pour le pouvoir, fluide, liquide. Sans représentant ou leader avec qui dialoguer, corrompre ou acheter, le gouvernement se trouve être totalement désorienté. Il était donc pour nous important pour des raisons de court et long terme, que les GJ conservent l’horizontalité qui leur avait jusqu’alors si bien réussi.

    Craignant une tentative de récupération de la part des organisateurs, nous fûmes très rapidement rassurés. L’animateur de cette réunion fît rapidement part de ses préoccupations et explicita ses interrogations : il n’envisageait son rôle que pour permettre aux différents gilets jaunes présent (je dirai à peu près 400 personnes) de s’exprimer librement sur la nécessité ou non d’organiser le mouvement, et ce avec ou sans représentant. Lui même ne désirant en rien être élu comme représentant ou quoi que soit d’autre.

    S’en suivi une série d’interventions de nombreux individus, limitées à 2 minutes par personne, exprimant leurs points de vue sur les questions évoquées précédemment. La majeur partie des prises de parole fût d’une qualité remarquable, lucide et tombant sous le bon sens (chose que l’on ne retrouve au demeurant que rarement dans les milieux gauchistes), même dans mes rêve les plus doux je ne pus imaginer que la vox populi put posséder de telles harmonies.

    Chacune des déclarations suscitait des interrogations et des questionnements parmi le reste de l’assemblée. Chacun prenait alors progressivement conscience de la réalité et des enjeux. Comme dans tous processus révolutionnaires, l’esprit des individus asphyxié depuis des années semblait trouver un nouveau souffle, un désir et un appétit d’apprendre, de s’ouvrir à des nouveaux horizons. Il est fascinant de voir en l’espace de quelques instants les esprits s’élever et embrasser totalement, sans avoir jamais lu Bakounine ou Emile Pouget, les principes d’horizontalité et d’action directe.

    Il est vrai que lors de premières interventions certains des GJ présents avaient exprimé le désir d’avoir des représentants. Suite à ces débats furent organiser deux votes, l’un pour savoir si nous voulions nous organiser, l’autre pour savoir si nous voulions des représentants. A la première question près des deux tiers des individus présents répondirent que oui, à la seconde seulement 15 personnes sur les 400 que nous étions souhaitaient encore être représentés. Il a donc été convenu que nous nous organiserions sans chef et ce autour d’un socle de revendications.

    Pour reprendre les mots de l’organisateur qui avait conclu, nous pouvons dire que nous avons vécu les prémisses d’une vrai démocratie ! Ce fut un beau moment !

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°162 Spécial #gilets_jaunes
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article943

  • #Brochure N° 15
    Le Sabotage par Émile Pouget
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article215

    Ecrit au tout début de l’histoire du syndicalisme, par un de ces principaux artisans, ce classique de la littérature révolutionnaire est plus que jamais d’actualité.

    En effet, en définissant clairement des concepts de base comme le sabotage, l’action directe ou la grève générale, on évite une récupération de ces outils essentiels.

    Ainsi, la reprise en main par les travailleurs de leurs propres luttes est le seul moyen de revenir a un véritable syndicalisme révolutionnaire. Dans cette perspectives, les textes de Pouget sont toujours une source d’inspiration.

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/015-le_sabotage.pdf

  • #Brochure N° 13
    L’action directe par Émile Pouget
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article216

    La notion d’action directe est l’une des plus galvaudée dans l’histoire du mouvement révolutionnaire. Ce texte classique permet de revenir à la racine de cette notion, essentielle pour l’émancipation des travailleurs par eux-mêmes.

    Émile Pouget (1860-1931), est l’un des militants les plus représentatifs du mouvement ouvrier francais. Son influence fut primordiale, avec celle de Pelloutier, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/013-action_directe.pdf

  • l’histgeobox : Chansons anarchistes 1/4 : « La Ravachole »
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/09/chansons-anarchistes-14-la-ravachole.html

    Plusieurs médias contribuent alors à la diffusion des idées anarchistes. Ainsi, une presse dynamique se développe, apportant une cohésion à la cause en tenant les compagnons informés des débats sur la théorie et la tactique. En 1892, on ne compte pas moins de 16 journaux anarchistes publiés en France.
    – La Révolte de Jean Grave a un contenu intellectuel et relativement modéré.
    – Hebdomadaire intellectuel, littéraire et artistique, l’en-dehors de Zo d’Axa cherche à convertir par l’ironie et le sarcasme.
    – Le Père Peinard d’Émile Pouget tire son nom d’un cordonnier imaginaire au franc parler irrésistible. Grossier et antireligieux, Pouget utilise l’argot familier du petit peuple pour fustiger les « cléricochons » (prêtres), « les troubades » (soldats), « la républicanaille » (républicains) et les « bouffe-galette » (députés).
    Les groupes anarchistes pullulent dans les quartiers populaires parisiens tels que Montmartre. Ils y partagent la butte avec les peintres, les écrivains, les artistes d’avant-garde dont certains partagent les idées libertaires (Paul Signac, Henri Toulouse-Lautrec, Camille Pissarro pour les seuls peintres).
    Pour un grand nombre de militants, l’éducation du peuple reste l’enjeu capital pour parvenir à l’instauration d’une société anarchiste. Des écoles libertaires pour les plus jeunes, des « universités populaires » pour les adultes voient alors le jour. Or, « parmi les outils propagandistes utilisés par les compagnons pour mener à bien cette œuvre d’éducation du peuple ou de l’esprit des individus, la chanson occupe une place de choix. »

  • Sabotage 3.0 de Vinci, Émile Pouget serait content :p
    L’industriel Vinci qui construis l’aéroport de NDDL à « dévisé » temporairement en bourse, grâce à un faux communiqué de presse !
    Félicitation à celles et ceux qui ont inventés ce nouveau genre de sabotage ! :D
    Espérons que les auteurs ont bien protégé leur traçage IP.

    http://www.batiactu.com/edito/vinci-pirate-par-hacktivistes-a-brievement-devisse-47069.php

  • A propos de "lois scélérates"

    En 1893 et 1894, le gouvernement exploite la panique provoquée par quelques attentats d’anarchistes « individualistes » qui mettent en pratique la « propagande par le fait ». Ces actes, admis par une partie des militants anarchistes ne visent pas les personnes – du moins jusqu’à l’attentat d’Émile Henry, du 12 février 1894, et ses victimes anonymes.

    Sous le prétexte de défendre l’ordre social et la sécurité publique, le pouvoir puise alors dans le « magasin aux accessoires légaux » et initie des lois d’exception accompagnées de peines plus que draconiennes.

    Dans l’incapacité d’apporter une réponse à la question sociale, il va « réinvestir le crime de telle sorte qu’il puisse unir la population autour du régime. » ( Cf Karelle Vincent : Le régicide en République http://chs.revues.org/index891.html )

    Le manifeste sur les « lois scélérates » fut rédigé par Francis de Pressensé, un juriste (Léon Blum) et Émile Pouget. Paru en brochure en 1899, il réunit trois textes publiés antérieurement par ces auteurs dans la Revue blanche en 1898 et 1899 accompagnés du texte des trois lois incriminées.
    http://www.vendemiaire.fr/lois-scelerates/index.html

    #Lois-scélérates

  • Barbarie française

    « Y a des types qui sont fiers d’être français. C’est pas moi, nom de Dieu ! Quand je vois les crimes que nous, le populo de France, nous laissons commettre par la sale bande de capitalistes et de gouvernants qui nous grugent — eh bien, là franchement, ça me coupe tout orgueil !
    Au Tonkin par exemple, dans ce bondieu de pays qu’on fume avec les carcasses de nos pauvres troubades, il se passe des atrocités.
    Chacun sait que les Français sont allés là-bas pour civiliser les Tonkinois : les pauvres types se seraient bougrement bien passés de notre visite ! En réalité, on y est allé histoire de permettre à quelques gros bandits de la finance de barboter des millions, et à Constans de chiper la ceinture du roi Norodom.
    Ah nom de dieu, il est chouette le système qu’emploient les Français pour civiliser des peuples qui ne nous ont jamais cherché des poux dans la tête !
    Primo, on pille et chaparde le plus possible ; deuxiémo, on fout le feu un peu partout ; troisiémo, on se paie de force, pas mal de gonzesses tonkinoises — toujours histoire de civiliser ce populo barbare, qui en bien des points pourrait nous en remontrer.
    Ca c’était dans les premiers temps, quand on venait d’envahir le pays ; c’est changé maintenant, mille bombes, tout est pacifié et les Français se montrent doux comme des chiens enragés.
    Pour preuve, que je vous raconte l’exécution du Doi Van, un chef de pirates, qui avait fait sa soumission à la France, puis avait repris les armes contre sa patrie, à la tête de troupes rebelles.
    Pas besoin de vous expliquer ce baragouin, vous avez compris, pas les aminches ? Les pirates, les rebelles, c’est des bons bougres qui ne veulent pas que les Français viennent dans leur pays s’installer comme des crapules ; c’est pas eux qui ont commencé les méchancetés, ils ne font que rendre les coups qu’on leur a foutus.
    Donc, Doi Van a été repincé et on a décidé illico de lui couper le cou. Seulement au lieu de faire ça d’un coup, les rosses de chefs ont fait traîner les choses en longueur. Nom de dieu, c’était horrible ! Ils ont joué avec Doi Van comme une chat avec une souris.
    Une fois condamné à mort, on lui fout le carcan au cou, puis on l’enferme dans une grande cage en bois, où il ne pouvait se remuer. Sur la cage on colle comme inscription : Vuon-Vang-Yan, traître et parjure. Après quoi, huit soldats prennent la cage et la baladent dans les rues d’Hanoï. A l’endroit le plus en vue on avait construit une plate-forme ; c’est là qu’on a coupé le cou à Doi Van avec un sabre — après avoir fait toutes sortes de simagrées dégoûtantes.
    L’aide du bourreau tire Doi Van par les cheveux, le sabre tombe comme un éclair, la tête lui reste entre les mains, il la montre à la foule et la fait rouler par terre. On la ramasse car elle doit être exposée au bout d’un piquet, afin de servir d’exemple aux rebelles.
    Ah, nom de dieu, c’est du propre ! Sales républicains de pacotille, infâmes richards, journaleux putassiers, vous tous qui rongez le populo plus que la vermine et l’abrutissez avec vos mensonges, venez donc encore nous débiter vos ritournelles sur votre esprit d’humanité ?
    Vous avez organisé bougrement de fêtes pour le centenaire de 89 — la plus chouette, celle qui caractérise le mieux votre crapulerie, c’est l’exécution du Doi Van. C’est pas sur un piquet, au fin fond de l’Asie, dans un village tonkinois, qu’elle aurait dû être plantée, cette tête.
    Foutre non ! Mais c’est bien au bout de la tour Eiffel, afin que dominant vos crimes de 300 mètres, elle dise, cette caboche, au monde entier, que sous votre républicanisme, il n’y a que de la barbarie salement badigeonnée.
    Qui êtes-vous, d’où venez-vous, sales bonhommes, vous n’êtes pas nés d’hier ? Je vous ai vus, il y a dix-huit ans, votre gueule n’a pas changé : vous êtes restés Versaillais ! La férocité de chats tigres que vous avez foutue à martyriser les Communeux, vous l’employez maintenant à faire des mistoufles aux Tonkinois.
    Que venez-vous nous seriner sur les Prussiens, les pendules chapardées, les villages brûlés ? (...) Ils n’ont pas commis, nom de dieu, la centième partie de vos atrocités, Versaillais de malheur !
    Ah, vous n’avez pas changé ? Nous non plus : Versaillais vous êtes, Communeux nous restons ! »

    [ Émile Pouget in L e père peinard 12 janvier 1890.]

  • les lois scélérates 1893-1894
    Introduites pour lutter contre le « terrorisme » anarchiste, elles furent, à l’époque, condamnées par les socialistes, notamment Léon Blum.
    Les temps ont changé...

    http://www.vendemiaire.fr/lois-scelerates/index.html

    Un léger frisson troubla la quiétude des majorités, d’ordinaire si sereine d’inconscience, le jour où les « lois scélérates » furent inscrites dans le Code.
    Mais bientôt chacun, dans son for intérieur, se morigéna et, afin de n’avoir pas à s’indigner de tout l’arbitraire que ces lois nouvelles faisaient prévoir, se fit une raison : 
    « A quoi bon s’effrayer ? Les lois scélérates étaient un tonnerre de parade. On allait reléguer ça dans le magasin aux accessoires légaux et elles ne seraient guère qu’un croquemitaine pour grands enfants... croquemitaine d’apparence rébarbative, mais en réalité bénin, — bonne pâte, carton-pâte. »
    Emile Pouget
     Réinvestir le crime.

     La IIIème république, issue du Second empire et de la répression de la Commune de Paris, établit le monopole politique d’une " bourgeoisie aussi égoïste et moins décorative que l’ancienne noblesse et de la corruption croissante d’une société asservie au capitalisme." ( F de Pressensé)
    En quelques années, les anciens carbonari qui ont lutté contre le régime de la Restauration se sont métamorphosés en gardiens d’un régime à qui ils doivent leur carrière, leur fortune et la réalisation future de leurs sordides ambitions. 
    Les revendications sociales les plus élémentaires sont de longue date assimilées à une insurrection contre l’ordre établi — et L’Etat de droit n’a de cesse d’affirmer sa capacité de répression comme en témoigne le massacre de Fourmies du 1er mai 1891. 
    Sadi-Carnot, intronisé par ses pairs président de la république pour un mandat de 7 ans ( 3 décembre 1887), se présente comme le sauveur d’un régime malmené par l’épisode antiparlementariste du général Boulanger et le scandale politico-financier de Panama (1882) — vite escamoté mais qui continue de jeter le discrédit sur des élites politiques et des parlementaires bienveillants envers des milieux d’affaires véreux.

  • Émile Pouget : « C’est toute la classe ouvrière qui luttait par sa plume »
    http://endehors.net/news/emile-pouget-c-est-toute-la-classe-ouvriere-qui-luttait-par-sa-plume

    Lu sur Le Monde libertaire : "Émile Pouget est né en 1860, près de Rodez, dans le département de l’Aveyron. Son père, qui était notaire, mourut de bonne heure. Sa mère se remariera et, de ce fait, sa vie fut en quelque sorte désaxée. Néanmoins, son beau-père, bon républicain de l’époque, batailleur (...) — Histoire de l’anarchisme

  • 1914, le naufrage de l’internationalisme
    http://cqfd-journal.org/1914-le-naufrage-de-l

    On commémore le centenaire de la mort de Jaurès. Une occasion pour les politiciens de tout bord de cannibaliser la mémoire du tribun du Tarn. Comparés à cet « athlète de l’idée », on se dit alors que Valls – qui s’inspire plus volontiers du briseur de grève Clemenceau –, ou Sarkozy qui se sentait l’« héritier de Jaurès » en 2007, ou encore Marine Le Pen, qui ose affirmer que « Jaurès aurait voté Front national », font figures de cloportes de la gamelle. Pourtant, la récupération de Jaurès n’est pas chose nouvelle : dès le 1er août 1914, au lendemain de son assassinat par un puceau nationaliste dénommé Villain, Jaurès faisait l’unanimité autour de son cadavre. Tandis que L’Humanité célébrait le « martyr sublime de la paix », Le Temps ne faisait aucun doute sur le fait que « son éloquence allait devenir instrument de défense nationale » et qu’il allait incarner « le clairon de la patrie ». Le communiqué de la présidence du conseil saluait même « celui qui a soutenu de son autorité l’action patriotique du gouvernement ».

    #histoire

    • Ils n’ont pas fini de tuer Jaurès

      Jeudi 31 juillet à 21 h. 40, il y aura cent ans que Jean Jaurès a été assassiné. Et si vous l’ignoriez, c’est que vous passez vos vacances dans une dimension quantique inconnue des réseaux sociaux. Car Jaurès est vachement tendance aujourd’hui. Personne ne l’a lu. Mais tout le monde en cause. Sa belle barbe et ses yeux doux s’affichent sur toutes les « une » en France.

      http://www.lacite.info/ils-nont-pas-fini-de-tuer-jaures

    • Le sujet est passionnant mais il ne suffit pas de hurler à la social-trahison du haut de ce siècle qui surplombe 1914. On a du mal à imaginer le déferlement de passions que constitue une entrée en guerre mondiale et le fait que ce contexte a de quoi dissoudre bien des lucidités.

      La vraie question est pourquoi un tel revirement ? Pourquoi l’énergie révolutionnaire du début du XXe siècle s’est transformée en énergie guerrière en 1914 ? Sur quoi s’appuie le supposé enthousiasme populaire anti-germanique de début 14 ? Qu’en est-il d’ailleurs de cet élan patriotique ?

      En fait, ça pose la question cruciale des relations entre patriotisme et révolution (sociale). On lit parfois par exemple que la Commune fut en partie une réaction patriotique contre les Prussiens. Quelle était la part du patriotisme et de la volonté révolutionnaire lorsque le peuple de Paris voulut conserver les canons qui défendaient la ville ? Comment s’opère la (con)fusion entre patriotisme, nationalisme et révolution ? Quelle est le rôle de la question de la violence ?

      Ces interrogations sont primordiales car elles traversent l’histoire révolutionnaire. Ce sont les liens entre guerres et révolutions qui sont à questionner en particulier du point de vue libertaire qui est le mien. En gros, je pense avec certain-es autres, qu’une révolution libertaire menée comme une guerre par une élite militarisée ne peut conduire qu’à la reconstitution de ce qu’elle combat : un État, une armée, un capital, un salariat.

      Pour revenir à 1914, il y a le cas d’Émile Pouget qui me semble assez emblématique. Le Maitron se borne à indiquer dans sa bio :

      À partir du 14 mai 1915, il publia dans L’Humanité un premier roman-feuilleton patriotique, Vieille Alsace puis, à partir du 14 août 1916, un second, L’Emmuré.

      Sur le site Pelloutier.net on trouve une recension d’une bio de Pouget parue aux Éditions libertaires. L’auteur précise :

      Enfin, last but not least, nous sommes au regret d’informer l’auteur que Pouget a bien donné des feuilletons patriotiques à l’Humanité, et que cette conversion patriotique date non pas de 1916 mais des premiers jours de la mobilisation. Même s’il est « difficilement compréhensible de voir un tel personnage farouchement anti-guerre prendre parti » (p. 319), Pouget, c’est bien connu, n’est pourtant pas un cas isolé, c’est l’inverse qui est vrai. C’est à un historien anglais, Jeremy Jennings[3], que l’on doit d’avoir exhumé ce volte-face méconnu de cette grande figure de l’anarchisme et du syndicalisme révolutionnaire. Et c’est dans les colonnes du journal animé par le plus farouche antipatriote que la France ait connue, la Guerre sociale de Gustave Hervé, que Pouget a commis ses premières prises de positions. Du 7 août au 6 septembre 1914, Pouget tient une rubrique intitulée « La Rue » dans laquelle il se propose de rapporter l’humeur de la classe ouvrière. Donnons ici quelques morceaux choisis : « Il y a de l’héroïsme dans l’air. L’atmosphère en est saturée. » Comparant l’année 1914 à 1792, Pouget affirme que le peuple se bat pour défendre la liberté et la civilisation contre la barbarie allemande. Après tout, le manifeste des 16 signé par les plus éminents anarchistes dont Kropotkine et Jean Grave ne dira rien de bien différent. Concernant le feuilleton de l’Humanité, celui-ci parut du 14 mai au 16 octobre 1915, sous le titre « Vieille Alsace ». Il s’agit d’une sorte de roman moral et patriotique évoquant l’occupation allemande depuis 1870.

      http://www.pelloutier.net/livres/livres.php?ref=25#_ftnref2

      Voir aussi cette recension du même livre dans À Contretemps :

      http://acontretemps.org/spip.php?article121

      D’aucuns lecteurs regretteront sans doute que le biographe n’ait pas poussé plus loin son questionnement - notamment pour ce qui concerne le Pouget dernière manière, celui qui se rapprocha du déliquescent Gustave Hervé, commit quelques mauvais romans-feuilletons dans L’Humanité de Jaurès, puis de Renaudel et se prit d’une assez étrange passion patriotique pour la « Vieille Alsace ». C’est qu’Ulla Quiben se veut magnanime : « Toutes ces zones d’ombre, écrit-il, comme notamment son silence pendant la Première Guerre mondiale, contribuent aussi à faire d’Émile Pouget un personnage humain, fragile, émouvant et proche de nous. » Soit, mais on aurait aussi pu voir dans ces bévues, et l’explication est sans doute suffisante, un pur effet de l’âge, comme le pointa, en juin 1914, La Voix du Peuple, hebdomadaire dont Pouget fut longtemps le talentueux responsable : « Émile Pouget, peut-on y lire, était jadis un Père Peinard épatant qui épatait ses lecteurs. Aujourd’hui, il hospitalise son tire-pied dans La Guerre sociale devenue un vague organe radical. Contre cela rien à dire, tout le monde vieillit. » S’il se ressaisit quelque peu par la suite, sous l’influence de Paul Delesalle, entre autres, il n’en demeure pas moins que le Père Peinard rata lamentablement le rendez-vous de 1914, où rares furent ceux qui gardèrent la flamme et, ce faisant, sauvèrent l’honneur du mouvement ouvrier. Y compris contre l’illustre Pouget.

      #patriotisme #guerre_de_14-18 #syndicalisme_révolutionnaire #internationalisme #Émile_Pouget

  • zapzalap poursuit sa campagne anti-électorale « Zapzalap
    http://zapzalap.wordpress.com/2012/04/16/zapzalap-poursuit-sa-campagne-anti-electorale

    Citoyriens !

    Les élections approchent !

    Zapzalap aussi !

    L’équipée zapzalapienne poursuit sa campagne anti-électorale.

    Zapzalap ne vote toujours pas !

    Zapzalap a horreur de se fourrer le doigt dans l’oeil !

    Zapzalap, de par son grand âge, sait depuis deux siècles que la révolution ne se fait pas en introduisant une fois tous les 5 ans un bout de torche cul dans une urne, qu’elle soit électorale ou funéraire ! Nom de Diousse !

    Et Zapzalap n’est pas seul ! Zapzalap est des millions ! Des millions à regarder avec indifférence, avec ennui défiler des bouffons à la gueule triste placardés sur des panneaux publicitaires municipaux !

    Zapzalap ne vote pas ! Et invite toutes celles et tous ceux qui le désirent à suivre son exemple. On ne sera pas de trop !

    Pour cette 2ème et dernière (car l’équipée zapzalapienne n’a pas que ça à faire) émission anti-électorale, vos esgourdes pourront goûter à la langue verte d’Emile Pouget, à la verve saignante d’Albert Libertad, à l’ironie cinglante d’Octave Mirbeau, ainsi qu’à des sons et des chansons toujours plus subversifs les uns que les autres !

    A bon entendeur !

    http://dl.free.fr/mnzauZSwm

    #Abstention

  • Le sabotage | Émile Pouget (La Revue des Ressources)
    http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1987

    Véritable classique de la littérature ouvrière et syndicaliste du début du XIXe siècle, cette brochure qui a connu de multiples éditions est parue vers 1911-1912. Le sabotage désigne initialement l’action de « travailler à coups de sabots », c’est-à-dire de « mal travailler ». Le syndicalisme de Pouget réinterprète cette pratique en l’intégrant dans une stratégie de résistance, une « tactique de combat », selon ses propres mots, à utiliser face à l’oppression capitaliste. (...)