Je suis une mégère
Je suis une mégère, j’ai des coups de calcaire
Après mon mari, souvent je m’énerve
Comme moi, mon disjoncteur pète aussi les plombs
Rien ne va dans la maison
Heureusement mon époux est électricien
Il est au courant pour tout réparer, c’est très bien
Le fer à repasser n’arrive plus à se plier à mes exigences
Il n’a plus ses vapeurs, mon mari le détartre en urgence
Tout vieux, allergique à la poussière est mon aspirateur
Je sais, encore lui !
Jamais contente, « aller du balai » je dis
Demain je le donne à un brocanteur ou à un ferrailleur, cela dépendra de mon humeur
Je suis une méchante mégère
Mon pauvre mari est ma bonne à tout faire
Lorsque la pluie tombe en crachin
C’est lui qui sort le chien
Pour le ménage, je lui hurle de s’en occuper
Pendant ce temps-là je regarde la télé
Je l’ai tellement fait travailler, qu’il est épuisé
Il est trop gentil, il me dit « le linge, je le repasserais »
Après avoir regardé mon feuilleton favori « les feux de l’amour »
Je vois le linge fripé qui est toujours dans la corbeille
Mon mari est parti se coucher, il a sommeil
Je le laisse se reposer, après le repassage, le jardin il faudra qui le labour
Je suis une cruelle mégère, je ne fais que crier après mon mari
J’aime bien lui faire peur, je lui dis « fait gaffes, j’ai affûtés les couteaux et planqué le fusil »
Aie, aie, aie, malgré cela mon pauvre époux reste à mes côtés
Je suis sa mégère qu’il n’a pas réussi à apprivoiser
Véronique – le 30 mai 2013