person:emma gonzález

  • Opinion | Will Deep-Fake Technology Destroy Democracy? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/10/17/opinion/deep-fake-technology-democracy.html

    Both images are the result of digital manipulation, and what, in its most ominous form, is called deep fakes: technology that makes it possible to show people saying things they never said, doing things they never did.

    This technology has great potential both as art and snark: One set of deep fakes has cleverly inserted Nicolas Cage into a half-dozen movies he wasn’t involved with, including “Raiders of the Lost Ark.” You can watch that and decide for yourself whether Mr. Cage or Harrison Ford makes for the best Indiana Jones.

    But, as always, the same technology that contains the opportunity for good also provides an opening for its opposite. As a result, we find ourselves on the cusp of a new world — one in which it will be impossible, literally, to tell what is real from what is invented.

    But deep-fake technology takes deception a step further, exploiting our natural inclination to engage with things that make us angriest. As Jonathan Swift said: “The greatest liar hath his believers: and it often happens, that if a lie be believed only for an hour, it hath done its work, and there is no further occasion for it.”

    Consider the image of Emma Gonzalez, a survivor of the Parkland High School shooting in February who has become a vocal activist. A manipulated photo of her tearing up the Constitution went viral on Twitter among gun-rights supporters and members of the alt-right. The image had been digitally altered from another photo appearing in Teen Vogue. That publication’s editor lamented: “The fact that we even have to clarify this is proof of how democracy continues to be fractured by people who manipulate and fabricate the truth.”

    That fake was exposed — but did it really make a difference to the people who wanted to inhabit their own paranoid universe? How many people still believe, all evidence to the contrary, that Barack Obama is a Muslim, or that he was born in Kenya?

    Now imagine the effect of deep fakes on a close election. Let’s say video is posted of Beto O’Rourke, a Democrat running for Senate in Texas, swearing that he wants to take away every last gun in Texas, or of Senator Susan Collins of Maine saying she’s changed her mind on Brett Kavanaugh. Before the fraud can be properly refuted, the polls open. The chaos that might ensue — well, let’s just say it’s everything Vladimir Putin ever dreamed of.

    There’s more: The “liar’s dividend” will now apply even to people, like Mr. Trump, who actually did say something terrible. In the era of deep fakes, it will be simple enough for a guilty party simply to deny reality. Mr. Trump, in fact, has claimed that the infamous recording of him suggesting grabbing women by their nether parts is not really him. This, after apologizing for it.

    #Infox #Fake_news #Manipulation_images

  • Jacques Rancière : « Entre esthétique et politique, les frontières deviennent poreuses », Propos recueillis par Nicolas Truong
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/07/05/jacques-ranciere-entre-esthetique-et-politique-les-frontieres-deviennent-por

    Alors que la gauche semble dépassée par la révolution conservatrice, le philosophe voit dans les nouvelles formes d’art et de mobilisation l’invention « d’autres manières de vivre ».

    Philosophe, professeur émérite à l’université Paris-VIII, Jacques Rancière ne cesse d’articuler l’art et la politique, comme en témoignent ses deux derniers ouvrages, Les Temps modernes (La Fabrique, 152 pages, 13 euros) et La Méthode de la scène (avec Adnen Jdey, éd. Lignes, 144 pages, 15 euros), dans lesquels il interroge l’esthétisation de la politique et la politique de l’esthétique à partir d’une réflexion sur la scène et sur le temps. Alors que l’Europe se déchire sur la question des migrants, Jacques Rancière explique comment les ONG ont pris le relais des anciens partis de gauche et comment l’art est l’un des lieux où l’on peut dire et s’opposer à la violence du monde.

    Pourquoi, face à la révolution conservatrice en cours en Occident, la gauche semble-t-elle si démunie ?

    Nous assistons depuis quelques décennies à la réalisation de l’utopie capitaliste : l’idée que la loi du marché peut régler et réguler tous les aspects de l’existence. Or cette entreprise a repris ce qui avait été le cœur de la foi socialiste du XIXe siècle : l’idée d’une nécessité historique contre laquelle il est vain de lutter.

    Les forces de gauche ont été désarmées par ce retournement, par lequel l’ennemi a confisqué leur horloge du temps. La réalisation de l’utopie progressiste par le capitalisme absolutisé a pétrifié la gauche, qui n’a pas pu concevoir de contre-pensée crédible ni de contre-pratiques efficaces. Tous les partis de gauche ont adhéré au credo du marché absolutisé. Les forces conservatrices, de leur côté, ne peuvent plus se distinguer qu’en enfonçant le clou là où elles peuvent faire la différence : le terrain des « valeurs » et celui de l’identité.

    L’offensive du capitalisme absolu se double ainsi de celle des forces conservatrices, obligées de se radicaliser du côté nationaliste et raciste. Et les forces de gauche se trouvent limitées à une protestation éthique pour défendre la Terre contre les excès du capitalisme et les migrants contre les excès racistes. Or, sur ce terrain de lutte, elles ont été devancées par les ONG, qui aujourd’hui incarnent mieux qu’elles la résistance au capitalisme mondialisé.

    Pourquoi cette domination favorise-t-elle davantage les courants identitaires que les mouvements révolutionnaires ?

    La domination capitaliste, qui a repris à son compte l’idéologie progressiste, a du même coup favorisé les récupérations et retournements réactionnaires de la critique du capitalisme au nom même des valeurs de gauche. Pensez au rôle du prétendu « républicanisme », qui a transformé la critique du monde marchand en critique de la démocratie, et fait des valeurs de liberté et d’égalité un patrimoine national menacé par la population musulmane et par les migrants. L’arc médiatique qui va de Marianne à Valeurs actuelles est, de ce point de vue, significatif.

    Pourtant, une partie de l’extrême droite reprend à son compte la critique du capitalisme…

    La critique du capitalisme fait partie depuis longtemps du répertoire de l’ultra-droite, même si cette dénonciation rhétorique n’a jamais porté atteinte au pouvoir capitaliste. Mais sa récupération dans l’extrême droite actuelle a été largement favorisée par les multiples façons dont l’idéologie de gauche a été absorbée par l’idéologie dominante ou par sa critique réactionnaire.

    On a vu se superposer l’adhésion des gouvernements de gauche aux nécessités de la gestion capitaliste, la critique « sociologique » disant que les révoltes de 1968 avaient préparé l’avènement de l’individualisme consumériste et du nouveau management capitaliste, la vieille critique marxiste disant que, de toute façon, rien ne changera jamais tant qu’on n’aura pas tout changé. Il y a eu dans l’opinion intellectuelle un grand ressentiment à l’égard des promesses trahies de l’histoire : on a commencé par s’en prendre à ces ouvriers qui ne voulaient pas faire la révolution qu’on attendait d’eux avant de se retourner contre ces étudiants qui s’imaginaient pouvoir la faire. Tout cela concourt à la vieille dramaturgie qui dit que toute entreprise égalitaire est vouée à finir en despotisme et en terreur.

    Vous montrez pourtant les limites de cette « réponse à tout » qui consiste à dire que ce qui nous arrive est la faute de la domination du capitalisme mondial. N’est-ce pas paradoxal ?

    On assiste au divorce entre l’explication du monde et la capacité de transformer celui-ci. On peut tout expliquer en termes marxistes, mais cette explication ne fait plus qu’accompagner le temps de la domination. La marche du progrès devient alors une marche à l’abîme et le communisme est invoqué comme le dieu heideggérien qui seul peut nous sauver au bord de la catastrophe.

    Si l’on peut sortir du modèle progressiste, c’est par ces brèches dans le temps qui créent des temporalités différentes. Tels ont été, malgré tous leurs écueils, les mouvements des places et des occupations, les « communes » temporaires des « zones à défendre » ou les espaces sociaux libres des anarchistes grecs, qui proposent des mondes alternatifs en créant des espaces de vie collective non dépendants de la logique économique dominante.

    Beaucoup pensent que ces brèches peuvent être percées par l’art, par le spectacle vivant en général et le théâtre en particulier, où le commun et le collectif semblent davantage mobilisés. Raison ou illusion ?

    L’idée que le théâtre fournirait des armes critiques destinées à favoriser une prise de conscience politique s’est évanouie. Les metteurs en scène savent n’avoir pas besoin de transformer un public qui pense et sent comme eux. Le théâtre cherche alors sa vocation quelque part entre l’assemblée et le cortège de tête, entre une intensité scénique qui créerait des ruptures avec le monde dominant et un lieu rassembleur où l’on revivifie le sens du collectif.

    Nous vivons une tension entre un théâtre entendu comme un cri prolongé et un théâtre considéré comme assemblée du peuple. Plusieurs spectacles récents combinent un théâtre choral (manifestation d’un bruit du monde alternatif au ronron dominant) avec le retour d’un théâtre d’idées à la manière des années 1930 ou 1940. On observe parfois une étrange conjonction entre des dialogues à la Anouilh et des mises en scènes à la Artaud.

    Cette politisation de l’esthétique ne produit-elle aucun effet ?

    Il n’y a pas politisation de l’esthétique mais manifestation nouvelle de l’intrication des deux : les dramaturgies théâtrales ou les scénographies d’expositions remettent en scène la matérialité du monde et la violence des rapports sociaux contre la vision consensuelle d’un monde néolibéral immatériel et « soft ». Les activistes du cortège de tête dénoncent le son minable de la sono syndicale et les vieilles banderoles aux slogans monocordes. Les frontières deviennent poreuses.

    La lycéenne américaine Emma Gonzalez [rescapée de la fusillade de Parkland, en Floride], interrompant son discours pour faire ressentir l’insupportable du temps de la fusillade, importe à sa manière le silence des 4’33’’ de John Cage. Dans les manifestations contre l’austérité à Athènes, les activistes ont pris une phrase des Bonnes, de Genet, que l’on jouait à ce moment, pour en faire le slogan du mouvement : « Ne vivons plus comme des esclaves ». C’est un peu comme au XIXe siècle, quand les révolutionnaires reprenaient dans les rues des airs d’opéra : l’Amour sacré de la patrie, d’Auber, à Bruxelles [en 1830], ou le Va pensiero, de Verdi, à Milan [en 1842].

    Des commémorations de Mai 68 à certains spectacles considérés comme des happenings, le théâtre cherche souvent à rendre le public « actif ». Pourquoi est-ce un leurre ?

    C’est la vieille hypocrisie des gens de théâtre que leur prétention à rendre actifs ces spectateurs sans lesquels leur art n’existerait pas. Aujourd’hui, il y a un consensus de fait entre le public de théâtre et les metteurs en scène qui prétendent les provoquer. Même l’intervention de ceux qui viennent interrompre un spectacle prétendument subversif au nom de la réalité du dehors reste homogène à l’humeur du théâtre. On n’a jamais la scène close d’un côté et, de l’autre, le monde réel.

    Et pendant que les Intermittents du désordre interrompent un spectacle au théâtre de la Colline au nom des migrants de La Chapelle, les artistes militants du Pôle d’exploration des ressources urbaines utilisent à l’inverse les ressources du texte et de l’image pour manifester que ces migrants vivent dans le même monde sensible que nous. Il faut à la fois critiquer des prétentions exagérées du théâtre à vouloir changer le monde et rester attentif aux échanges constants entre les pratiques de l’art et les enjeux esthétiques au cœur de tout combat politique.

    Pour quelle raison défendez-vous l’esthétisation du réel ?

    Un « réel » est toujours le produit d’une certaine « esthétique ». La splendeur visuelle des films que le cinéaste portugais Pedro Costa consacre à des migrants cap-verdiens nous montre qu’il n’y a pas d’un côté ceux qui sont capables d’inventer leur vie et, de l’autre, ceux qui resteraient au ras de la réalité, qu’il n’y a pas ceux qui, comme disait Godard, seraient du côté du documentaire et ceux qui seraient du côté de l’épopée.

    Lorsque Wang Bing réalise un film de quatre heures sur un lieu asilaire en Chine [À la folie, 2013], il transforme le temps de ceux qui vivent dans le monde du geste répétitif et absurde en un autre temps où les « fous » deviennent les inventeurs de leurs gestes et de leur histoire. Derrière le mot douteux d’esthétisation, il y a cette question du temps commun et du monde sensible partagé.

    Dans un baraquement d’ouvriers, Pedro Costa, qui tourne en lumière naturelle, crée une nature morte avec quatre bouteilles devant une fenêtre, puis passe à un tableau de Rubens au Musée Gulbenkian, qui paraît moins beau que cette nature morte… Ainsi, le cinéaste bouleverse les hiérarchies, pas sur le mode critique – « on va montrer du moche pour montrer que leur situation est misérable » –, mais pour mettre au jour les virtualités d’un monde et les capacités de ceux qui l’habitent.

    Dans « Les Temps modernes », vous réfléchissez à la période qui a été dominée par la danse, entre les années 1890 et les années 1920. Quel moment esthétique traversons-nous ?

    Nous ne sommes pas dans un de ces moments où une forme d’art se prête particulièrement à donner figure à un monde sensible et aux possibles qu’il contient, comme le roman l’a fait au XIXe siècle, les arts de la performance (dont la danse) au début du XXe siècle ou le cinéma ensuite. Nous sommes plutôt dans un moment d’indistinction entre les arts. Et c’est cela que veut dire « art contemporain ». La fusion des arts qui a été une utopie de l’époque symboliste tend à y devenir l’ordinaire de l’art.

    Le même artiste y usera des moyens de la peinture, de la vidéo ou de la performance dans un dispositif architectural que vient éventuellement légitimer un discours philosophique. Cela veut dire aussi une interpénétration des scènes artistiques et politiques, une polyvalence des dispositifs utilisés. Il y a deux ans, à Bogota, on a vu des manifestants pour la paix installer leurs tentes sur la même place où une artiste [Doris Salcedo] mobilisait d’autres activistes pour coudre et étendre un voile blanc symbole de réconciliation

    L’« occupation » peut-elle être pensée comme une forme esthétique ?

    De fait, la forme « occupation » témoigne de cette dimension esthétique qui est au cœur de la politique. Elle le fait en mettant au cœur d’un conflit cet enjeu fondamental qu’est la distribution des espaces et des temps. Quand Platon dit que les ouvriers n’ont pas le temps de faire autre chose que leur travail, il fait du temps l’assignation à un lieu. Appartenir à un certain temps, c’est appartenir à un certain monde. L’émancipation a d’abord été une reconquête du temps, une lutte pour abolir le partage entre ceux qui ont le temps et ceux qui ne l’ont pas.

    C’est ce que j’avais analysé dans la « journée de travail » du menuisier Gauny [menuisier du XIXe siècle dont les textes ont été présentés par Jacques Rancière dans Le Philosophe plébéien, La Fabrique, 2017]. La grève ouvrière moderne a mis cet enjeu au cœur du conflit collectif. Et si le mot a repris récemment cette importance, là même où il n’y avait plus d’usines à occuper, c’est qu’occuper, c’est déclarer un autre usage du temps, une autre manière de vivre.

    #philosophie #théâtre #cinéma #occupations #art #politique

  • Launching a National Gun-Control Coalition, the Parkland Teens Meet Chicago’s Young Activists | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/dispatch/launching-a-national-gun-control-coalition-the-parkland-teens-meet-chicag

    “The Road to Change,” as the tour is called, Parkland students will educate young voters about the March for Our Lives platform and visit politicians who oppose their agenda. The students will also, according to their Web site, “meet fellow survivors and use our voices to amplify theirs.” The Parkland students were leaders, but uncomfortable ones. The kind of attack they experienced, although far too common, is still a rare and extraordinary thing—two-thirds of the firearm deaths in the United States are suicides, and most others are homicides, with only a fraction of those being mass shootings. The students understood that they are examples of America’s gun problem but also outliers. As such, their intention to let other activists speak to their own circumstances was both honest and good. On the other hand, a movement needs leaders. In advertising for the first march of the summer, the former Parkland student Emma González was listed as a headliner, alongside Chance the Rapper, Jennifer Hudson, Gabby Giffords, and will.i.am.

    When McDade emerged, he was dressed formally, in a summery pink button-down shirt, black trousers, and velvet loafers. At the March for Our Lives rally this spring, he and another North Lawndale student, Alex King, had walked onstage wearing matching blue sweatshirts and with their fists raised. They wore tape over their mouths, which they then removed to talk about the six hundred and fifty people who died from gun violence in Chicago last year, the seven hundred and seventy-one who died in 2016, and their own experiences of fear and death. It may not have been obvious from their speeches, but McDade and King come from a different tradition of activism than that of the Parkland students, who cleverly troll the National Rifle Association on social media, rattle off statistics, and seek out discussion with politicians. McDade, King, Wright, and their classmates are more likely to quote the speeches of M

    artin Luther King, Jr., than a SpongeBob meme or a study from the Brady Center to Prevent Gun Violence. Their policy priorities reflect their immediate circumstances—they speak less of gun control than the need for more youth-employment opportunities, mental-health resources, and funding for the public schools they attend. Their experience of gun violence is not of a single traumatic emergency but of a chronic problem that is only one instance of the social inequality around them. McDade told me that, during a school town-hall meeting on violence, when the audience was asked who knew at least thirty people who had been shot, eighty-five per cent of the people in the room had raised their hands. Although they have more reasons to be angry than most people their age, they radiate peace and compassion. As this movement begins to form a national coalition, they are its philosophers, its bodhisattvas.❞

    “Democrats can’t listen to the Parkland students supporting the prevention of gun violence but not listen to these children,” a student from the North Side named Juan Reyes told me. “Why does the country only listen when white bodies drop?” one sign read.

    A South Side student named Trevon Bosley gave a long list of examples of people who had been killed at home getting ready for school, on a bus coming home from school, in a park after school, playing basketball, celebrating the Fourth of July outside, and, in the case of his own brother, standing on church grounds. “The next time someone else asks you what makes you a possible victim of gun violence in Chicago, you tell them ‘living,’ ” he concluded. Maria Hernandez, an organizer with Chicago Black Lives Matter, criticized local politicians. “These people say they represent us—they don’t talk to us!” she said. Further actions were announced, including a shutdown of the Dan Ryan Expressway, on July 7th, and a hunger strike called Starve for Change.

    In interviews leading up to the Peace Rally, Parkland students had insisted on speaking to the media only in tandem with a kid from Chicago. They claimed that the press was biased toward the privileged children of Parkland, paying too much attention to them and to school shootings, instead of focussing on the coalition they were trying to build, in which every gun death was equal in its tragedy and emergency, no matter the cause or context. They were right about the press focus; a local CBS report I watched emphasized the presence of the Parkland students instead of the home-town base, neglecting to mention Saint Sabina, North Lawndale, the local organizers of March for Our Lives, and their respective messages.

    “Part of the reason we didn’t speak last night was because we can’t,” Hogg said. “We don’t know what it’s like to go to school and have to worry about being shot at. We have to worry about bullets coming from inside of our school, not outside of it. But across America we have to deal with both issues and reconcile that there’s inner-city gun violence, there’s Native American gun violence in the form of suicides, and there’s suburban gun violence in the form of mass shootings. We have to work together to solve these issues as an American community.” This was a good point, and one that I thought might have been more effective if it had been made in front of national reporters and a large crowd of people from different walks of life. I asked if white people in the suburbs could be trusted to listen to the experiences of black people in the cities, to see them as part of a shared national problem.

    “I know they will,” Hogg said. “I have faith that they will.”

    “Exactly,” King said. “No matter the color of skin, no matter where you’re from, pain is pain, so I feel like they will listen.”

    #Gun_control #Racisme #USA #Chicago #Activisme

  • #Etats-Unis, l’espoir jeune

    Si on n’a pas quelques idéaux à 15-20 ans, on n’en aura sans doute jamais, c’est bien connu. Samedi, alors que d’innombrables jeunes donnaient passionnément de la voix parmi les centaines de milliers de manifestants contre les armes aux Etats-Unis, l’espoir était permis : ce sont ces ados et jeunes gens qui ont fait vibrer les centaines de défilés « pour nos vies ». Histoire de rebondir sur un énième #massacre en milieu scolaire, celui du lycée de #Parkland en Floride, le 14 février dernier.

    Loin de n’être qu’obsédés par leurs statuts online, les #Millennials ont donc aussi, pour certains, le gène de l’indignation. Et le sens du slogan, par exemple pour dénoncer la démission des parents face à leur devoir de protection : « Adults have failed us ! » Une accusation qui revient en boucle depuis quelques semaines, et semble aller droit au cœur de nombreux géniteurs. Non sans rendre nerveux une partie du sérail politique, à moins de 230 jours des élections législatives de mi-mandat, cet automne.


    https://lecourrier.ch/2018/03/25/etats-unis-lespoir-jeune
    #USA #résistance #Emma_Gonzalez #armes ##MarchForOurLives

  • What Emma González Said Without Words at the March for Our Lives Rally - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/03/24/us/emma-gonzalez-march-for-our-lives.html

    Un terrible discours en silence.

    Emma González spoke for just under two minutes on Saturday before tens of thousands of demonstrators at the March for Our Lives rally in Washington, describing the effects of gun violence in emotional detail and reciting the names of classmates who had been killed.

    Then she said nothing for four minutes and 26 seconds.

    Ms. González, a senior at Marjory Stoneman Douglas High School in Parkland, Fla., has emerged as one of the most prominent faces among the student activists who have mobilized against gun violence after a shooting at their school last month that left 17 dead.

    #No_gun #Politique_USA

    • She stared straight ahead during her period of silence onstage, her sometimes watery eyes fixed in the distance. Then a timer went off.

      Since the time that I came out here, it has been six minutes and 20 seconds,” she said. “The shooter has ceased shooting, and will soon abandon his rifle, blend in with the students as they escape, and walk free for an hour before arrest.

      Fight for your lives, before it’s someone else’s job,” she continued, and then walked offstage.

  • Ces lycéens américains qui défient la NRA, le puissant lobby des armes
    http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2018/02/27/ces-lyceens-americains-qui-defient-la-nra-le-puissant-lobby-des-arme

    Des jeunes de 17 ans qui construisent un mouvement social... super !!!

    Unis, meurtris, mais bien décidés à ne pas se taire et à tenter de faire bouger les lignes sur un sujet ô combien sensible. Emma González, David Hogg, Cameron Kasky, Chris Grady, ces quatre jeunes américains, qui ont survécu à la tuerie dans le lycée Marjory Stoneman Douglas, à Parkland, en Floride, le 14 février, sont devenus, depuis quelques jours, les visages du combat contre les armes aux Etats-Unis.

    A la tête du mouvement #NeverAgain (#Plusjamaisça), ils espèrent forcer un changement de loi sur la détention des armes. Ils sont déjà parvenus à maintenir la fusillade – au cours de laquelle quatorze lycéens et trois enseignants du lycée sont morts – à la « une » des médias plus longtemps que pour les autres récents massacres aux Etats-Unis.

    #Armes #Politique_USA #Jeunesse

  • En Floride, Trump, pris à partie, accuse le FBI de n’avoir pas su empêcher la tuerie
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/02/18/floride-trump-pris-a-partie-accuse-le-fbi-de-n-avoir-pas-su-empecher-la-tuer

    Donald Trump repasse à l’offensive. Accusé samedi par des lycéens de ne pas en faire assez sur le contrôle des armes à feu après la tuerie dans leur établissement scolaire, le président américain a répliqué, dimanche 18 février. Et s’en est pris à son meilleur ennemi du moment : le FBI.

    Le massacre de 17 personnes dans un lycée de Floride, mercredi 14 février, a fourni l’occasion au président des Etats-Unis de s’attaquer à nouveau à la police fédérale. M. Trump a accusé cette dernière de n’avoir pas su empêcher cette tuerie, jugeant qu’elle passait « trop de temps » à enquêter sur les interférences russes dans l’élection de 2016.

    « Vraiment dommage que le FBI ait manqué tous les signaux envoyés par le tireur de l’école de Floride. Ce n’est pas acceptable », a tweeté le président américain. « Ils passent trop de temps à essayer de prouver la collusion russe avec la campagne Trump. Il n’y a pas de collusion. Revenez-en aux bases et rendez-nous tous fiers de vous ! », a-t-il ajouté.
    […]
    Lors d’un rassemblement samedi soir à Fort Lauderdale, en Floride, une survivante du massacre a dénoncé avec force les liens du président avec la NRA. « A tous les hommes politiques ayant reçu des dons de la NRA, honte à vous ! », a crié Emma Gonzalez, après avoir fustigé M. Trump pour avoir reçu le soutien financier du puissant groupe pendant la campagne présidentielle de 2016. « Honte à vous ! », a repris en chœur la foule.

    « Si le président me dit en face que c’était une terrible tragédie (…) et qu’on ne peut rien y faire, je lui demanderai combien il a touché de la National Rifle Association. Je le sais : 30 millions de dollars », a dit rageusement la jeune fille de 18 ans aux cheveux rasés. « C’est ce que valent ces gens pour vous, M. Trump ? », a-t-elle lancé en comparant cette somme au nombre de victimes des fusillades qui ont ensanglanté le pays depuis le début de l’année.

    Nikolas Cruz était suivi psychologiquement pour des problèmes de comportement mais il a profité d’une législation laxiste en Floride pour acheter légalement son arme l’année dernière. Au lendemain de la fusillade, M. Trump avait essentiellement insisté sur les problèmes mentaux du tueur, ne disant rien sur le droit de posséder une arme garanti par le deuxième amendement de la Constitution, ni sur les armes semi-automatiques comme l’AR-15 utilisé par le tireur.