person:emmanuel blanchard

  • Guerre aux migrants : l’arme de l’#externalisation

    Au Conseil JAI (Justice et Affaires Intérieures) des 12 et 13 mars 2015 les ministres de l’Intérieur des Etats-membres de l’UE sont convenus de renforcer la coopération avec les pays tiers en vue d’une gestion efficace des flux migratoires : ainsi l’UE ne fait que poursuivre la politique d’externalisation entamée au début des années 2000.

    l’externalisation dans le domaine des politiques d’asile et d’immigration suit une quadruple logique : délocaliser, sous-traiter, privatiser, déresponsabiliser.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/migreurop/150715/guerre-aux-migrants-larme-de-lexternalisation
    #privatisation #délocalisation #sous-traitance

    Pour plus de détails sur les projets et leur mise en oeuvre

    Externalisation des camps : projet anglais de zones de protection (2003) et chronologie de l’initiative italo-allemande (2004)
    La délocalisation du traitement de l’asile et les centres d’accueil de réfugiés hors de l’UE (2005)
    Quelques textes sur l’externalisation de l’asile
    Sur le rôle du HCR dans le processus d’externalisation : Protéger les sans-état ou contrôler les indesirables : où en est le HCR ? (Michel Agier, janvier 2006)
    un laboratoire de l’externalisation : la #Pacific_Solution australienne réactivée en 2012
    Processus de Khartoum
    Declaration of the Ministerial Conference of the Khartoum Process (EU-Horn of Africa Migration Route Initiative) Rome, 28 novembre 2014
    Le processus de #Khartoum : un choix contre les migrants (Filippo Miraglia, ARCI, 3 décembre 2014) in italiano
    Le processus de Khartoum, nouvelle étape du dialogue Euro-africain (AEDH, 2014)
    #Processus_de_Khartoum : quand l’Europe sous-traite ses migrants (Catherine Teule, vice-présidente de l’AEDH, 23 avril 2015)

    Des analyses

    Qu’est-ce que l’externalisation ? (Emmanuel Blanchard, mars 2006)
    L’Europe sous-traite la demande d’asile (Claire Rodier, avril 2006)
    Le business de la migration (Claire Rodier, juin 2014)
    des frontières et des hommes (Claire Rodier, 2009)
    Nous sommes dans un contexte de guerre aux migrants (entretien avec Emmanuel Blanchard, nov. 2006)

    Oui, nous sommes depuis longtemps dans un contexte de guerre aux migrants et l’externalisation en est l’une des armes.

    #migration #asile #réfugiés #Australie #modèle_australien

  • JL Einaudi - Un infatigable défricheur
    http://lmsi.net/Un-infatigable-defricheur

    En hommage à Jean-Luc Einaudi, qui vient de disparaître, Emmanuel Blanchard, historien et auteur d’une thèse sur la police française et les Algériens de 1944 à 1962, revient sur son apport – immense – dans le combat mémoriel et la recherche historique sur un crime d’Etat longtemps occulté : le massacre d’octobre 61. (...) Source : Les mots sont importants

  • La Goutte d’Or, 30 juillet 1955
    http://lmsi.net/La-Goutte-d-Or-30-juillet-1955

    Le samedi 30 juillet 1955, jour de l’Aïd-El-Kebir, suite à une interpellation très houleuse menée par la police, éclate dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, une « émeute » qui n’est pas sans rapport avec notre actualité. Si le contexte historique est très différent – la guerre d’indépendance algérienne – et si les événements se déroulent dans le centre de la capitale et non dans sa périphérie, il est utile de revenir sur cet événement : l’historien Emmanuel Blanchard en offre ici une analyse complexe, (...)

  • GISTI - Emmanuel Blanchard et Claire Rodier : Quand la gauche ne déçoit même plus : Gisti
    http://www.gisti.org/spip.php?article3121

    « Sur le droit de vote des étrangers, je n’ai pas soumis ce texte car je sais que l’opposition n’en veut pas, et je ne veux pas donner l’impression que nous chercherions, avant les municipales, à utiliser cette question du droit de vote des étrangers pour entretenir je ne sais quel malentendu ». Voici donc la nouvelle explication trouvée par François Hollande, lors d’une conférence de presse en mai 2013, pour justifier l’ajournement d’une promesse datant de plus de trente ans – puisque le droit de vote des étrangers figurait au programme du candidat Mitterrand en 1981. Celui qui, juste avant d’être élu président de la République, envisageait sa mise en œuvre « pour 2013, avant les élections de 2014 », préfère désormais laisser passer l’échéance électorale des municipales : « comme il n’y aura plus d’enjeu », un texte « sera soumis au Parlement et le Parlement en fera l’adoption s’il le souhaite ». La voie référendaire n’a jamais été sérieusement été envisagée, alors que, dans un contexte plus offensif, et en lien avec une politique économique et sociale plus audacieuse, il aurait été possible d’obtenir une majorité. Le renvoi vers le Parlement est une façon d’enterrer cette « promesse » : la réforme implique une modification de la Constitution, donc l’aval d’une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés, soit 555 parlementaires : un total que la gauche, même en imaginant que tous ses élus soient favorables à la réforme – rien n’est moins sûr – ne peut rassembler à elle seule. À supposer que, passées les élections municipales de 2014, une nouvelle reculade ne renvoie pas la réforme aux calendes grecques, on peut s’attendre à ce qu’elle soit rejetée, tant par une droite par principe hostile que par une gauche parlementaire bien timide : lorsqu’en septembre 2012 il s’était agi de trouver des parlementaires pour signer un texte en faveur du droit de vote des étrangers, seuls 77 députés socialistes sur 297 avaient répondu à l’appel [1].

    #migrants #PS

    • "Le changement, c’est maintenant"... beaucoup croyait à ce double mensonge : d’une part, la posture Hollande a été de marcher droit dans les traces de son prédécesseur, de surcroît, ni maintenant ni autrement le changement hypothétique ne viendra.
      Le bilan est d’ors et déjà tiré : c’est résigné que les français attendrons les explications d’un pays durablement en récession avec 3,3 millions de chômeurs... au final, on critique ceux qui votent le front national pour rejeter dos à dos PS et UMP...
      Je sais, ce n’est pas forcément une bonne raison, mais le socialisme, c’est assimilable à de la haute trahison. Pendant que tout le monde tapait sur Cahuzac, politiques, puissants, média gueuletonnaient en cœur dans les dîners mondains du « Siècle »...

  • Emmanuel Blanchard : « Les Algériens des années 50 ont été traités comme les ouvriers de 1891 » (Contretemps)
    http://www.contretemps.eu/lectures/%C2%AB-alg%C3%A9riens-ann%C3%A9es-50-ont-%C3%A9t%C3%A9-trait%C3%A9s-comm

    Tu évoques dans ton livre deux épisodes méconnus, la sanglante répression du 14 juillet 1953 et l’émeute de la Goutte d’or en juillet 1955. À travers ces épisodes j’ai voulu montrer qu’il ne s’agissait pas simplement d’une immigration soumise à l’emprise policière. Au contraire, les immigrés algériens rétorquaient et agissaient, que ce soit sur le mode syndical, politique, ou même individuellement. Ils ont mené à diverses échelles des stratégies pour investir et tenir la rue. Le 17 octobre 1961 a été un investissement de l’espace sous forme de marche pacifique, consigne explicite de la Fédération de France du FLN. Pour rendre hommage aux Algériens morts ce jour-là, on a eu tendance à rabattre leur action politique à un répertoire non violent. Or, dans les archives, on voit qu’au niveau interindividuel, ceux qui se font rafler n’admettent pas cette situation comme une fatalité. (...) Nos contenus sont sous licence Creative Commons, libres de diffusion, et Copyleft. Toute parution peut donc être librement reprise et partagée à des fins non commerciales, à la condition de ne pas la modifier et de mentionner auteur·e(s) et URL d’origine activée. Source : (...)

  • « Les Algériens des années 50 ont été traités comme les ouvriers de 1891 » | Contretemps
    http://www.contretemps.eu/lectures/%C2%AB-alg%C3%A9riens-ann%C3%A9es-50-ont-%C3%A9t%C3%A9-trait%C3%A9s-comm

    Entretien avec Emmanuel Blanchard, historien, auteur de La police parisienne et les Algériens (1944-1962), éditions Nouveau Monde, 2011.

    Tu as choisi de travailler sur le 17 octobre 1961 dans une optique de longue durée. Pourquoi ?

    Quand j’ai commencé ma thèse, les travaux sur le 17 octobre 1961 étaient déjà nombreux avec entre autres ceux de Jean-Luc Einaudi, Sylvie Thénault, Jim House et Neil MacMaster[1]... J’avais l’impression que beaucoup de choses étaient connues du point de vue factuel. En même temps, il y avait des conflits d’interprétation, pas toujours clairement exprimés, entre une vision du 17 octobre comme une dérive d’un régime démocratique, ou comme un fait de guerre de policiers victimes depuis plusieurs mois d’attentats du FLN. Pour sortir de ce cadre analytique, notamment lié à la controverse sur le nombre des victimes, j’ai voulu désenclaver l’événement 17 octobre, le sortir de la séquence de la fin de la guerre d’indépendance algérienne. En effet, la spécificité de la prise en charge des Algériens par la police ne commence pas avec la guerre. Ce qui le montre très clairement c’est qu’il y a une violence policière létale adressée aux Algériens avant le 1er novembre 1954. Le 14 juillet 1953, six manifestants algériens sont abattus au cours de la dispersion d’une manifestation, place de la Nation, alors qu’en région parisienne, les armes à feu n’avaient plus été utilisées contre des manifestants depuis 1937.

    J’ai donc choisi de me placer dans la moyenne durée pour voir si le 17 octobre relevait de l’exception ou d’une radicalisation de répertoires policiers préexistants. Je me suis ainsi affronté à la question de la situation coloniale : une partie des commentateurs contemporains du 17 octobre parlent d’ailleurs de massacre colonial, notamment la Fédération de France du FLN, dans une plaquette publiée à la fin de l’année 1961. Analyser Paris comme une capitale impériale est en effet fécond, à condition de tenir compte de ce que la domination coloniale passait par des dispositifs qui n’étaient pas exactement les mêmes dans les différentes régions de l’empire français.

    #histoire #police #colonialisme #immigration