person:emmanuel macron

  • Le boxeur comme métaphore - Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070519/le-boxeur-comme-metaphore?onglet=full

    Le boxeur ainsi surgi, #Christophe_Dettinger, allait payer très cher son fait d’armes sans la moindre arme. L’appareil d’État, épaulé par des médias malléables et une justice aux ordres, allait fondre sur cette proie transformée en chasseur, en tourmenteur, en martyriseur des braves forces de l’ordre.

    La vérité, c’est le mensonge et tous les coups sont donc permis, de la part d’une classe possédante retrouvant ses réflexes versaillais face à la Commune : ô panique de ne pas avoir le dessus, inédite depuis 1871 ! Le boxeur salutaire serait transformé en barbare ; du reste n’était-il pas « gitan » ?…

    Face à un tel enfumage des biens-pensants, le journaliste Antoine Peillon prend la plume et publie, quatre mois plus tard, Cœur de boxeur. Le vrai combat de Christophe Dettinger, aux éditions – si bien nommées – Les Liens qui libèrent.

    Grand reporter à La Croix, Antoine Peillon ne se livre pas à une angélophanie : le boxeur n’est pas ailé. Ni à une béatification immédiate (« Santo subito ! ») : le boxeur ne porte pas d’auréole. Dans son avant-propos, l’auteur se situe néanmoins du côté de l’apologie : « Mais il faut entendre “apologie” au sens de justification, de défense, en aucun cas d’idolâtrie. »

    Pour ce faire, Cœur de boxeur propose trois stations : un arrêt sur images (revenir sur ce que dévoyèrent les commentateurs macroniens) ; un arrêt sur ripostes politiques (revenir sur les cataractes de déclarations malsaines, à commencer par celles du président de la République sur le supposé parler « gitan » du boxeur ainsi cloué au pilori) ; un arrêt sur dénis de justice (la vendetta orchestrée à l’encontre d’un homme à briser).

    Malgré quelques défauts fiévreux – Antoine Peillon s’abrite trop souvent derrière des citations de grands auteurs décrochées comme des étoiles et son essai hésite entre deux focales : la lettre ouverte à « cher Christophe Dettinger » et des philippiques récapitulatives à l’encontre d’un pouvoir qui ose tout –, le livre fait terriblement mouche. Le boxeur apparaît telle la métaphore de l’injustice acharnée qui nous pend au nez en cette macronie galopante.

    Laissons de côté le rôle et les réactions du triste sieur Castaner – l’un des ministres de l’intérieur les plus nuls que la France ait eu à subir : il « n’a rien eu que de vulgaire et de subalterne » (pour paraphraser de Gaulle à propos de l’affaire Ben Barka). Remontons au chef de l’État, Emmanuel Macron, qui s’est montré sans frein, sans éthique, sans surmoi ; quasiment du même ordre (nouveau) que l’horreur lepéniste qu’il était censé conjurer.

    Voici en effet ce qu’écrit Antoine Peillon : « Le 31 janvier, devant un cénacle de “journalistes de cour” (expression du clairvoyant Claude Askolovitch) conviés à participer à une “conversation libre” (en off) dans son bureau à l’Élysée, le Prince se lâchait : “Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit ! Le type, il n’a pas les mots d’un Gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan…” »

    Le livre rapporte ensuite les propos, sur France Info le 2 février, de Laurence Léger, avocate de ce boxeur ainsi lynché par un président autocrate faisant fi de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir judiciaire : « Je suis abasourdie et stupéfaite. Qu’est-ce que c’est les mots d’un Gitan ? Qu’est-ce que ça suppose comme sous-entendus ? Ça voudrait dire quoi, que les Gitans ne parlent pas français, peut-être ? Ou qu’ils le parlent moins bien que les autres ? Ou que les Gitans sont moins français que les autres, ou des citoyens de seconde zone ? Je dis que ce sont des propos extrêmement graves, extrêmement choquants, ça a un nom, ça s’appelle du racisme, de la discrimination, et venant d’un chef de l’État, je pense que ce n’est pas digne d’un président. »

    Les classes possédantes ont tout fait pour « lepéniser » les gilets jaunes, mais c’est bien le président de la République, dans sa sainte trouille, qui parlait et pensait comme Marine Le Pen.

    Antoine Peillon revient, de surcroît, sur le procès en antisémitisme, vicieux et vicié, fait à l’ensemble des gilets jaunes : « Je me suis battu pendant de nombreuses années, contre l’antisémitisme et tous les racismes, quels qu’ils soient. À mes risques et périls et à ceux de ma famille, de mes enfants. Je n’entrerai pas dans le détail. Et je ne tolérerai jamais la moindre parole ni le moindre acte antisémite. Mais je n’accepte pas plus et n’accepterai jamais une quelconque instrumentalisation, surtout politicienne, de la lutte contre cette “peste”. »

    Calomnié, souillé, déshonoré, Christophe Dettinger se révèle donc comme le symbole d’un mouvement sciemment caricaturé par le gouvernement et ses relais.

    Alors Antoine Peillon décrasse la crasse ainsi jetée sur un homme caractéristique. Un passage clef revient sur les coups donnés par le boxeur à un représentant des forces de l’ordre à terre, toujours sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, le 5 janvier dernier. Que s’est-il passé ? Comme il le précisera lors de sa garde à vue deux jours plus tard, le futur inculpé pour « atteinte à l’autorité et à l’image de l’État » a vu, entre autres violences, les gendarmes mobiles « donner des coups de matraque à une femme au sol, avec un manteau rouge ». Alors il a volé à son secours, obtenant le dessus pour arracher cette femme à la géhenne des pandores.

    Le boxeur et le gendarme à terre © Mediapart

    En guise d’offre de preuve, Antoine Peillon retranscrit le témoignage de la dame au manteau rouge, diffusé par RTL le 8 janvier : « J’étais déjà au sol, en boule, et Christophe Dettinger est venu, a pris le CRS qui était en train de me frapper et l’a enlevé. Il m’a sauvé la vie […] Je marchais en famille, je me suis retrouvée par terre, au sol. Un policier m’a donné des coups de matraque et des coups de pied. Un autre a essayé de l’arrêter en disant : “Arrête de taper, arrête de taper”, puisque je n’avais rien fait, je ne faisais que marcher. Le policier n’arrivait pas à arrêter son collègue qui était déchaîné, et Monsieur Dettinger est arrivé, a pris le policier et l’a enlevé de moi. J’ai reçu des coups de matraque dans la bouche, dans les dents, des coups de pied dans les côtes. Et comme j’ai un problème pulmonaire, si j’avais reçu trop de coups trop longtemps, j’y passais. Donc, il m’a sauvé. Il m’a sauvé la vie. »

    Lors de sa garde à vue, le boxeur a dit, à propos du garde mobile contre lequel il avait un instant retourné la violence : « J’ai vu dans son regard la peur, j’ai donc arrêté. » N’ont pas de tels scrupules les forces de l’ordre lâchées par le ministre Castaner contre les gilets jaunes, au risque de terribles « paponnades », avec les éborgnements et autres plaies irrémédiables au visage que nous savons…

    Une fois nettoyés par le livre de tous les bobards déversés à son encontre (notamment à propos de ses gants qui n’étaient pas renforcés de plomb contrairement à ce qu’affirma France 2), Christophe Dettinger apparaît tels que le décrit Me Henri Leclerc, lors de son procès : « J’ai vu un homme simple, un homme du peuple, qui s’est cultivé, pour progresser. J’ai vu un homme qui était bouleversé par ce qu’il avait fait. Cet homme, je peux dire tranquillement qu’il est adoré de partout. »

    Tous les témoignages produits « en justice » insistent sur l’altruisme du boxeur. Et la présidente du tribunal est obligée de convenir que des lettres de soutien affluent par caisses – toutes affirment que le prévenu est « quelqu’un de gentil ». Qu’à cela ne tienne ! En prétendant dire le droit, le tribunal correctionnel de Paris acquiesce au désir du pouvoir : Christophe Dettinger a été condamné à 30 mois de prison. Douze ferme – ensuite aménagés en semi-liberté : travail le jour, cellule la nuit –, suivis de dix-huit avec sursis et mise à l’épreuve. C’était le 13 février 2019.

    Le jour même, rappelle Antoine Peillon, Jérôme Cahuzac voyait sa demande d’aménagement de peine acceptée par un juge d’Ajaccio – il échappait donc ainsi à la prison remplacée par un simple bracelet électronique.

    « Selon que vous serez puissant ou misérable/ Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Avec un supplément d’ignominie depuis La Fontaine. La plateforme Leetchi bloque la cagnotte en ligne destinée au boxeur (double peine). La mairie d’Arpajon le met à pied le 21 mars (triple peine). Tout cela contre un homme qui avait déclaré en janvier : « Je manifeste pour tous les retraités, le futur de mes enfants, les femmes célibataires. Je suis un gilet j’aune, j’ai la colère du peuple qui est en moi. » Et qui récidivait en mars : « Je suis gilet jaune et je resterai gilet jaune. Vivent les gilets jaunes ! »

  • Emmanuel Macron, le grand manipulateur ? - YouTube

    A écouter surtout pour Marc Endeweld

    https://www.youtube.com/watch?v=QRGSqLfH0Mo

    Comment devient-on président de la République sans avoir été jamais élu ni membre d’aucun parti ? C’est à cette question que tente de répondre Marc Endeweld dans son livre “Le grand manipulateur”, où il propose une cartographie des différents réseaux de pouvoir et d’influence qui ont participé à l’ascension d’Emmanuel Macron. Il est rejoint en seconde partie d’émission par Raphaëlle Bacqué, grande reporter au Monde.

    #macron

  • Niches fiscales : vers des économies a minima
    (en résumé, on ne touche à rien, sauf des bricoles. Dans la culture, par exemple (qui ira s’en plaindre ?))

    https://www.latribune.fr/economie/france/niches-fiscales-vers-des-economies-a-minima-816272.html


    Crédits : CHRISTIAN HARTMANN

    Les économies sur les niches fiscales des entreprises ne devraient finalement représenter qu’une part minoritaire du financement des mesures annoncées par Emmanuel Macron le 25 avril. Sur les 5 milliards de baisses d’impôt sur le revenu, la réduction des niches ne devrait contribuer qu’à hauteur de 1,5 milliard d’euros, selon un entretien accordé par la députée et porte-parole LREM, Olivia Grégoire, au JDD le 5 mai.

    Les niches fiscales sont décidément un sujet difficile pour ce gouvernement. Souvent tenté de couper dans cet amas d’avantages fiscaux de plus de 100 milliards d’euros en cumulé, il a régulièrement été obligé de faire marche arrière ces derniers mois. Dernier exemple en date, le financement des mesures annoncées par Emmanuel Macron le 25 avril, en réponse aux « Gilets jaunes ». A l’origine, les 5 milliards d’euros de réduction d’impôt sur le revenu auraient dû être compensées « surtout » par une réduction des niches fiscales des employeurs, comme l’annonçait Edouard Philippe le 29 avril.

    Las, les oppositions de Bercy et des entreprises auront rapidement eu raison de ces perspectives pourtant peu révolutionnaires. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, tempérait dès mercredi 1er mai en évoquant une « contribution », plutôt qu’un financement intégral des baisses d’impôt par des baisses de niches fiscales. Ce qu’est venue confirmer Olivia Grégoire, députée et porte-parole LREM dans un entretien au JDD paru le 5 mai, en annonçant que l’objectif d’économies se situerait plutôt autour de 1,5 milliard d’euros.

    Au vu des niches fiscales exemptées de cette « contribution », la composition des économies envisagées paraît d’ailleurs assez incertaine. Les deux niches principales, le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE, 20 milliards) et le crédit d’impôt recherche (CIR, 6,3 milliards), sont écartées d’emblée, comme les taux réduits de TVA (notamment pour la restauration). La réduction d’impôt sur le gazole non routier (GNR, 1 milliard), chasse-gardée du BTP et qui semblait un temps dans le viseur, devrait finalement être épargnée. Le cas de l’exonération de taxe sur le kérosène intérieur (500 millions d’euros), qui concerne les compagnies aériennes, est moins assuré, même s’il ne revenait pas dans les propos des élus.

    Plutôt qu’une niche emblématique, c’est plutôt la suppression d’une série de petites niches qui semble être à l’ordre du jour. Olivia Grégoire évoque ainsi les « 11 [qui] représentent moins de 15 millions d’euros chacune, et au moins 21 [qui] ne peuvent même pas être chiffrées tant elles sont faibles ». Les autres domaines potentiellement touchés incluent les niches « qui encouragent la cession et la reprise d’entreprises », le secteur de la culture, ou celui « du capital-risque ou de l’innovation ».

  • Campagne Macron : les vrais chiffres d’une levée de fonds hors norme
    https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-04-mai-2019

    L’immense majorité des dons (environ 15 millions d’euros) ont été collectés par En Marche. Seul un million d’euros a atterri directement sur le compte du candidat sous la forme de 251 dons, quasiment tous au plafond de 4 600 euros.


    L’explication est simple : ceux qui ont donné à l’association de campagne étaient ceux qui avaient déjà donné le maximum au parti. Les fichiers de dons fournis par la Commission des comptes de campagne sont anonymisés mais suffisamment précis pour faire certains recoupements. On observe par exemple qu’un don de 4 600 euros arrive de Tirana, en Albanie, le 25 janvier 2017. Le même jour, un autre don de 7 500 euros atterrit sur le compte d’En Marche de… Tirana. Six jours plus tard, un couple de Zurich (Suisse) fait deux virements de 4 600 euros sur le compte de la campagne, au moment même où le parti reçoit un virement de 15 000 euros partis d’un compte commun de Zurich. Ce couple vient donc de donner 24 200 euros. Et il n’est pas le seul à l’avoir fait.

    Nous avons même retrouvé la trace d’un virement unique de 24 200 euros qu’En Marche a dû rembourser pour cause de dépassement du plafond. Quelques jours plus tard, son émetteur, habitant à Tahiti, faisait deux virements séparés au parti et à l’association de campagne pour le même total. Ces données sont par ailleurs confirmées par d’autres, contenues dans les Macron Leaks. Ainsi, si le candidat Macron (ou son parti) a bien reçu 1 212 dons supérieurs à 4 500 euros, entre ceux qui ont donné plusieurs fois et ceux qui ont multiplié le plafond par deux en donnant également pour leur conjoint-e, on peut estimer à environ 800 le nombre réel de grands donateurs.

    • On en avait déjà parlé ici (mais je ne retrouve plus le lien), des #Macron_Leaks révélés dès 2017, et de l’article du JDD en décembre 2018 qui détaillait les #dons avec des origines surprenantes...

      18 dons en provenance du Liban ont plus pesé que les sommes versées par les Toulousains et les Rennais.

      Royaume Uni 800 000€
      Etast-Unis 115 000 €
      Liban 105 000 €
      Suisse 95 000€

      1,2 % des dons totaux ont rapporté à eux-seuls 6,3 millions d’euros, soit 48 % du montant total des dons faits à Emmanuel Macron pendant sa campagne.

      56 % des dons viennent de la région parisienne

      #Liban #financement #campagne_électorale #Emmanuel_Macron #En_Marche

  • Comment quelques centaines de grands donateurs ont financé l’essentiel de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron

    Entre la création d’En Marche, en mars 2016, et décembre 2017, Emmanuel Macron a reçu 15 994 076 euros de dons. Et certains ont encore donné après la campagne. Jamais un candidat n’avait rassemblé autant d’argent auprès des particuliers en partant de rien.

    À première vue, cette somme réunie grâce à 99 361 dons semble accréditer l’histoire racontée par les responsables d’En Marche pendant la campagne : celle d’une mobilisation populaire autour du candidat. Pourtant, à bien y regarder, ceux que l’on a appelé les « grands donateurs » ont été déterminants. 48% de ces 16 millions d’euros ont été récoltés grâce à seulement 1 212 dons de 4 500 euros et plus. Ces gros chèques et virements ont été d’autant plus essentiels qu’ils ont longtemps représenté l’essentiel des ressources dont disposait le candidat.

    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/comptes-de-campagne-d-emmanuel-macron/campagne-d-emmanuel-macron-decryptage-du-systeme-d-ons_3426943.html
    #macron #financement #CaExpliqueTout

  • 1er mai : face aux black blocs, comment Emmanuel Macron a perdu sa légitimité
    https://www.valeursactuelles.com/politique/1er-mai-face-aux-black-blocs-comment-emmanuel-macron-perdu-sa-legi

    Pour le dire autrement, le black bloc ressemble de plus en plus à un sale gosse qui, même s’il casse ses jouets et abîme les meubles du salon, ne fait jamais de mal à personne, contrairement au père de famille qui tabasse sa femme et ses enfants sous prétexte de ramener l’ordre dans la maison.

  • Comment quelques centaines de grands donateurs ont financé l’essentiel de la #campagne_présidentielle d’Emmanuel #Macron
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/comptes-de-campagne-d-emmanuel-macron/campagne-d-emmanuel-macron-decryptage-du-systeme-d-ons_3426943.html

    L’histoire de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron est aussi celle d’une levée de fonds sans précédent, qui s’est appuyée sur de grands donateurs dont l’importance a été minimisée.

    #financement_politique #classes_sociales

  • Chers Socios,

    Je vous écris cette lettre avant de rejoindre la manifestation parisienne du 1er mai de ma chambre d’hôtel. Depuis deux semaines et mon accord pour rejoindre le Média, ma vie et mes habitudes ont été bouleversées. Je ne pensais pas accepter l’offre qui m’a été faite par l’équipe du Média. J’avais et j’ai toujours un livre en préparation. Je n’ai pas tout à fait terminé un documentaire sur le terrorisme et je démarre bientôt le tournage de « La très grande évasion », que certains d’entre vous ont soutenu. J’avais une vie plutôt confortable entre la réalisation de mes documentaires et l’écriture. Si j’ai décidé de rompre cet équilibre et de me lancer, loin de chez moi, à Montreuil, dans l’aventure de la web tv du futur, c’est d’abord et avant tout parce que j’y crois.

    Je pense que vous, Socios – vous êtes 17 000 à avoir fait des dons ou à avoir pris une adhésion – avez permis en deux années tumultueuses la création d’un formidable outil dans le paysage médiatique qui est très loin d’avoir atteint sa mesure. Vous avez permis la création d’un studio de télévision, l’achat de matériel, micros et caméras, et surtout, par votre investissement, vous avez permis de faire vivre et de faire travailler une trentaine de journalistes, de pigistes, de techniciens. Vous nous avez donné de l’indépendance et de la liberté qui nous ont permis d’être un espace à part, engagé, qui a démontré sa nécessité. C’était important de se lancer voici deux ans. Ça l’est encore plus aujourd’hui, en ces temps où le libéralisme s’est rependu sur l’ensemble de la sphère médiatique, où le mouvement des gilets jaunes a été si maltraité par les chaînes tout infos, mais aussi par les chaînes et les radios mainstream.

    J’ai accepté de relever ce défi parce que j’ai la conviction que, si nous sommes bons, sincères et déterminés, et si vous nous en donnez les moyens, qu’il y a un large espace pour une télévision et un média libre et ambitieux sur internet.

    Le Média s’est créé sous les auspices de la France Insoumise puis, grâce à Aude Lancelin, en défense des gilets jaunes. Pour cette phase trois qui démarre, sans rejeter ce passé, j’aimerais professionnaliser davantage Le Média, lui offrir plus de moyens et le lancer plus avant sur le terrain du journalisme. Un journalisme d’enquêtes, de chroniques incisives, de découvertes d’histoires et de personnages qui ne passent pas ailleurs à la télévision.

    J’ai été en ce début d’année à l’initiative de l’édition du livre de Juan Branco « Crépuscule ». Vous avez sans doute entendu parler de cet ouvrage. Il décrit, entre autres, les réseaux médiatiques et les liens oligarchiques qui ont amené Emmanuel Macron au pouvoir. Le livre va bientôt dépasser les 100 000 exemplaires vendus, sans un seul article dans la presse ou dans la télévision dite « mainstream ». C’est, à mes yeux, l’exemple ultime qui montre que deux mondes se font face : un vieux monde fait de médias lourds, généralement peu enclins à critiquer le pouvoir. Et un nouveau monde, autour d’internet et des réseaux sociaux, où l’on ne fait plus très bien la part des choses entre information et désinformation, entre rumeurs et faits avérés. Mon ambition pour Le Média est d’inventer un espace intermédiaire sur internet, un média sérieux, drôle et innovant. Nous devons le construire avec humilité, patiemment, et nous avons besoin de vous pour cela. Du fait des crises successives, Le Média était au bord de la faillite collective. De nombreux salariés avaient ou allaient quitter le navire. Je n’ai aucun grief ni aucune animosité à l’égard de ma prédécesseure Aude Lancelin. Son départ soudain a crée un émoi au sein de la rédaction du Média, tant Aude occupait une place centrale, monopolisant tous les pouvoirs. Elle était à la fois directrice de la publication, présidente de la société de presse et directrice de la rédaction. Contrairement aux rumeurs circulant ça et là : elle n’a jamais été démissionnée et personne de la France Insoumise ou parmi les historiques ayant lancé Le Média n’a œuvré en coulisses pour la pousser dehors ou me mettre à sa place. Je suis quand même le premier concerné pour vous dire cela. La gestion d’Aude Lancelin était discutée à l’intérieur du Média. Non pas pour son travail rédactionnel, unanimement salué, mais pour sa gestion humaine de l’équipe et parce qu’elle centralisait visiblement trop de pouvoir. J’essaye de ne pas prendre parti en énonçant cela. L’équipe du Média a donc voulu créer un contre-pouvoir en lui retirant la présidence de la société de presse mais en lui laissant la direction de la rédaction. Aude Lancelin a refusé. C’est son choix, mais en démissionnant elle a crée une nouvelle crise qu’il fallait résoudre. Il fallait soutenir l’équipe, faire taire les rumeurs de manipulation, stopper les premiers désabonnements suite à une campagne sur Twitter et surtout amener Le Média vers des rivages plus apaisés.

    J’ai accepté la proposition qui m’a été faite pour ces raisons. Et pour bâtir un nouveau projet, lancer de nouvelles émissions. Je vous en dirai davantage bientôt concernant ces nouveaux programmes. D’ailleurs, je vous tiendrai régulièrement informés par ce type de courriers. Plus que jamais, nous avons besoin de vous. J’ai besoin de vos soutiens. L’équilibre du Média est encore fragile. Vous êtes les Socios mais vous êtes aussi les proprios… J’ai refusé d’être président de la société de presse, je ne m’occupe que de la rédaction. C’est à vous de décider si nous sommes dans la bonne direction. Merci d’être là et de continuer à nous suivre de près.

    Amicalement,

    Denis Robert, le 1er mai

    Le Media

    94 rue des Sorins 93100 Montreuil FR

    • Bon. j’ai des réserves sur Le Média, mais j’admire Denis Robert pour son courage et son travail. J’ai des réserves sur Ruffin, mais je suis d’accord avec beaucoup de ses approches et de ses idées, etc...

      La vie n’est pas simple. Et les alternatives « visibles » sur « comment bien s’informer aujourd’hui » ne sont pas nombreuses. Par contre, en travaillant beaucoup, en recherchant beaucoup et en testant beaucoup, on peut produire un bouquet de lieux (sites Internets, blogs, comptes réseaux sociaux, collectifs, médias alternatifs, réflexions personnelles, trucs genre seenthis pour l’intelligence collective, etc...) totalement formidable pour avoir en permanence une grande et belle fenêtre ouverte sur le monde.

    • A sa naissance, la presse libre n’était-elle pas généralement « d’opinion » ?
      Quand la grande presse obfusque tout ce qui dérange ses fondements capitalistes et autoritarismes, je ne peux que soutenir les alternatives d’opinion vertes et rouges... Une nouvelle naissance de la presse...

  • Campagne Macron : les vrais chiffres d’une levée de fonds hors norme

    « Environ 800 personnes ont financé la moitié de la campagne Macron »

    https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-04-mai-2019

    En analysant l’origine géographique des dons, la donnée la plus frappante est la surreprésentation de Paris dans le total : 6,3 millions d’euros ont été donnés au candidat par un peu plus de 15 000 habitants de la capitale. C’est quasiment la moitié des fonds collectés en France, alors que Paris intra-muros ne représente qu’un peu plus de 3 % de la population française. Cette proportion s’explique par la concentration de grands donateurs, installés dans les arrondissements huppés de l’ouest de la capitale, mais aussi par une mobilisation plus large des électeurs parisiens qui ont largement choisi Emmanuel Macron (35 % dès le premier tour, presque 90 % au deuxième).

    (bon alors je rentre le lien pour vérifier s’il n’a pas déjà été signalé et pof, je dois sans doute faire entrée pour sauter une ligne tout en effleurant ctrl enfin je sais pas bref ça part tout seul, désolé pour le multi postage...)

  • Une semaine dans la vie d’Emmanuel Macron
    https://la-bas.org/5545

    Didier Porte est en vacances… encore ! Heureusement, Jonathan Duong, fidèle au poste, s’est demandé si Emmanuel Macron ne s’était pas sarkozysé. Finie la posture mitterrandienne, le président jupitérien à la parole rare, désormais le président est partout, tout le temps, sur toutes les chaînes de télé, dans toutes les conversations, il occupe l’espace. La preuve avec cette semaine passée en compagnie d’Emmanuel Macron.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Didier_Porte #Médias #Politique

  • Comment se passer du code du patrimoine ? Emmanuel Macron en stage à Amboise ! Didier Rykner - 30 avril 2019 - La Tribune de l’Art
    Ou bien, comment massacrer, détruire le patrimoine historique français
    https://www.latribunedelart.com/comment-se-passer-du-code-du-patrimoine-emmanuel-macron-en-stage-a-

    Emmanuel Macron a prévu de visiter jeudi, et d’y déjeuner, le manoir du Clos-Lucé, un monument historique qui vient d’être gravement vandalisé par ses propriétaires, avec des travaux réalisés sans autorisation. Les dégâts sont si importants que la Direction régionale des affaires culturelles du Centre Val-de-Loire a même porté plainte en 2017 auprès du procureur de la République de Tours [Erratum : il ne s’agit pas d’une plainte, mais d’un signalement comme l’a signalé le procureur à l’AFP http://www.lefigaro.fr/culture/leonard-de-vinci-les-travaux-du-clos-luce-a-amboise-dans-le-viseur-des-enqu . Ce qui ne change absolument rien sur le fond.]. Nous avons interrogé celui-ci, qui nous a fait la réponse suivante : « Une enquête de police judiciaire, confiée à la Compagnie de gendarmerie d’Amboise, est en cours s’agissant des faits que vous évoquez. De ce fait, aucune information, qu’elle soit relative aux faits concernés ou aux éventuelles suites judiciaires à venir, ne saurait être actuellement communiquée. » Parfois, des refus de répondre équivalent à une réponse.


    1. Salon XVIII au Clos-Lucé dans son état antérieur, aujourd’hui détruit Photo : Ceridwen CC BY SA 3.0


    2. Ancien Salon XVIIIe (ill. 1) transformé en « atelier de Léonard ». La cheminée du XVIIIe a également été remplacée Photo : Didier Rykner

    Cette affaire est donc entre les mains de la justice. Il faut espérer que le procureur de la République ne classera pas l’affaire sans suite, ce qui serait particulièrement choquant tant les faits sont avérés. Les travaux ont eu lieu avant 2017, et ont porté sur trois pièces du rez-de-chaussée et deux pièces de l’étage. Les atteintes les plus graves au monument classé ont eu lieu sur le niveau bas, puisque trois salons possédant des boiseries du XVIIIe siècle ont été entièrement détruits : les boiseries ont été arrachées, ainsi qu’au moins une cheminée d’époque, le niveau des sols a été changé, et ils ont été refaits, et les plafonds ont été modifiés, tandis que des fenêtres ont été bouchées et que de nouvelles baies ont été percées. À l’étage, où il n’y avait pas de boiseries du XVIIIe, les travaux ont néanmoins été également importants touchant les plafonds et les sols.

    Cette bâtisse du XVe siècle a eu la chance - ou plutôt la malchance - d’abriter Léonard de Vinci les trois dernières années de sa vie, de 1516 à 1519, alors qu’il était l’hôte en France de François Ier. La famille Saint-Bris, qui en est propriétaire, n’a eu de cesse ces dernières années de la transformer en un décor à la gloire de l’artiste et inventeur italien. L’objectif de ces travaux était bien entendu de rendre leur pureté « léonardienne » à ce manoir. On est ici dans une problématique de parc d’attraction : un atelier de Léonard totalement fantaisiste a même été « reconstitué » dans un des anciens salons du XVIIIe siècle. Inutile de dire qu’on n’a pas la moindre idée où était exactement l’atelier de Léonard, ni à quoi il ressemblait. Ce qui est certain en revanche, c’est que ce n’était pas à ça.


    3. Anciens salons du XVIIIe siècle. Au fond, celui que l’on voit ill. 1 Photo : Hervé Grandsart


    4. Ancien salon du XVIIIe siècle (celui que l’on voit au premier plan ill. 3) transformé en « cabinet de curiosité de Léonard » Photo : Didier Rykner

    Il suffit de comparer les photographies avant-après pour comprendre l’étendue du désastre. Celui-ci est tel qu’il n’y a aucune possibilité de remettre les lieux dans leur état d’origine. Ces trois pièces comptaient parmi les rares éléments authentiques, mais elles avaient le mauvais goût de dater du XVIIIe siècle. Elles étaient classées monument historique, avec l’ensemble du bâtiment, depuis 1862. Elles sont désormais remplacées par l’ « atelier » donc (ill. 1 et 2), mais aussi par le « cabinet scientifique » (ill. 3 et 4) [1] et enfin la « bibliothèque » de Léonard de Vinci dont nous n’avons pas de photos mais qui a été traitée exactement comme les deux pièces précédentes ! On peut lire sur le site du Clos-Lucé que « 2 ans de recherche et de travaux et 15 corps de métier ont été nécessaires pour [les] restituer » . En réalité tout est faux, tout est en toc.

    Il faut saluer l’action de la Direction régionale des affaires culturelles, et donc du ministère de la Culture dont elle est un service déconcentré, qui a porté l’affaire devant la justice. Mais comment ceux-ci ont-ils pu laisser l’Élysée organiser un déjeuner d’Emmanuel Macron au Clos-Lucé, alors qu’une plainte [un signalement donc, pas une plainte]  pour travaux sur monument historique sans autorisation et destruction de monument historique a été déposée ? On imagine difficilement que la présidence de la République n’était pas au courant (en tout cas elle l’est depuis aujourd’hui puisque nous l’avons interrogée sans recevoir d’ailleurs aucune réponse [2]).

    Sans doute le chef de l’État, qui souhaite faire passer une loi d’exception pour « reconstruire Notre-Dame, plus belle qu’avant » (voir notre article https://www.latribunedelart.com/notre-dame-un-projet-de-loi-scelerat ), veut-il prendre des cours auprès de celui qui vient de piétiner allègrement du code du patrimoine pour rendre le Clos-Lucé « plus beau qu’avant »  ? On aurait aimé qu’un meilleur signal soit envoyé par lui aux 1170 scientifiques et professionnels qui lui demandent, justement, de respecter les lois de protection des monuments historiques.

    #Léonard_de_Vinci #Clos-Lucé #vandalisme #Amboise #emmanuel_macron & la La famille #Saint-Bris porte bien son nom, comme le disait valérie giscard d’estaing #attraction #DRAC #monument_historique #Toc #bidonnage #Élysée #destruction #enMarche vers #notre_dame_de_paris

  • Les pro-Frexit de l’UPR dans la rue pour dénoncer la dictature de l’UE (L’Express)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15976-les-pro-frexit-de-l-upr-dans-la-rue-pour-denoncer-la-dictature-de-l

    Une bien belle réussite ce 1er mai 2019 bravo à toutes et à tous. ; )))

    Paris - Rameaux d’olivier de l’ancien franc sur leurs tee-shirts et les drapeaux, plusieurs centaines de partisans du Frexit conduits par le président de l’UPR Francois Asselineau ont défilé mercredi à Paris pour dénoncer la "tyrannie" de l’Union européenne et réclamer la "destitution" d’Emmanuel Macron.

    "Macron si tu savais, ton Europe où on se la met", ont scandé les partisans de l’Union populaire républicaine (UPR) entre les places de la Nation et de la République, réclamant aussi la "destitution" du président, dans une ambiance bon enfant, loin des violences entre "black blocs" et forces de l’ordre qui ont émaillé le défilé syndical de la Fête du (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

    • L’abstention sera gagnante à ces élections soit disant européennes, pour des député.es européen.ne.s qui n’ont AUCUN POUVOIR, ils ne peuvent rien faire, si ce n’est encaisser des prébendes.

      Pourquoi des partis politiques (soit disant) _opposés aux représentants des lobbyistes de Bruxelles se présentent ils à ces élections ?
      En faisant cela, ils légitiment leur adversaire, ou bien leur
      soit disant adversaire _

      UPR, NPA Nouveau Parti anticapitaliste, LFI dont la majorité des militants va s’abstenir, on se demande si leurs actes sont en adéquation avec leurs discours.

      Ça donne aussi envie de vomir, leurs petits calculs.

  • « Désormais, des fusibles sont prévus en cas de coup dur pour Macron, au premier rang desquels Edouard Philippe »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/30/desormais-des-fusibles-sont-prevus-en-cas-de-coup-dur-pour-macron-au-premier

    Le président laisse au gouvernement l’exécution des nouvelles orientations. Une démarche qui vise à desserrer l’étau qui l’entoure, selon Françoise Fressoz.

    Chronique. Après six mois d’accalmie, les choses sérieuses commencent. Mis sous tension par les annonces présidentielles, le gouvernement va devoir décliner le plan d’Emmanuel Macron en tentant d’éviter la sortie de route. Bon courage ! La profusion de mesures annoncées, jeudi 25 avril, pour tenter de répondre à la crise des « gilets jaunes », la confirmation de cinq réformes de structure d’ici à la fin du quinquennat (école, assurance- chômage, retraite, fonction publique, organisation de pouvoirs publics) étaient là pour démontrer que rien n’arrêterait la volonté présidentielle de transformer le pays.

    Comme ses prédécesseurs, le chef de l’Etat a fait le pari d’intensifier le mouvement en cours de mandat, en dépit d’une cote de popularité toujours alarmante et, comme Nicolas Sarkozy, il a choisi de mener plusieurs chantiers à la fois afin d’étourdir les oppositions et d’éviter la constitution d’un front unique du refus.

    Mais dans un pays qui reste profondément éruptif, une telle stratégie n’est pas dénuée d’inconvénients : outre qu’elle ne met pas à l’abri d’un nouveau coup de grisou, elle ne permet pas forcément d’aller au fond des choses, faute de temps – il reste à peine deux ans utiles d’ici à la fin du quinquennat – et de méthode affirmée.
    Ce qui frappait dans l’offensive présidentielle, c’est, au contraire, l’approximation qui pointait dès qu’il était question d’exécution. « Je fixe les orientations, je ne vais pas me substituer au gouvernement », répétait Emmanuel Macron chaque fois qu’on lui réclamait un détail, ce qui revenait à dire au premier ministre : « Et maintenant débrouillez-vous ! »

    Le trône a vacillé
    Ce retour à une lecture plus gaullienne des institutions vise à desserrer l’étau autour du chef de l’Etat qui, à force de verticalité, a fini par prendre en pleine figure la révolte des « gilets jaunes ». Le trône a réellement vacillé en décembre 2018, lorsque Emmanuel Macron a pris conscience du degré de haine qu’il avait suscité…

    #paywall

    • Chronique . Après six mois d’accalmie, les choses sérieuses commencent. Mis sous tension par les annonces présidentielles, le gouvernement va devoir décliner le plan d’Emmanuel Macron en tentant d’éviter la sortie de route. Bon courage ! La profusion de mesures annoncées, jeudi 25 avril, pour tenter de répondre à la crise des « gilets jaunes », la confirmation de cinq réformes de structure d’ici à la fin du quinquennat (école, assurance- chômage, retraite, fonction publique, organisation de pouvoirs publics) étaient là pour démontrer que rien n’arrêterait la volonté présidentielle de transformer le pays.
      Comme ses prédécesseurs, le chef de l’Etat a fait le pari d’intensifier le mouvement en cours de mandat, en dépit d’une cote de popularité toujours alarmante et, comme Nicolas Sarkozy, il a choisi de mener plusieurs chantiers à la fois afin d’étourdir les oppositions et d’éviter la constitution d’un front unique du refus.

      Mais dans un pays qui reste profondément éruptif, une telle stratégie n’est pas dénuée d’inconvénients : outre qu’elle ne met pas à l’abri d’un nouveau coup de grisou, elle ne permet pas forcément d’aller au fond des choses, faute de temps – il reste à peine deux ans utiles d’ici à la fin du quinquennat – et de méthode affirmée.
      Ce qui frappait dans l’offensive présidentielle, c’est, au contraire, l’approximation qui pointait dès qu’il était question d’exécution. « Je fixe les orientations, je ne vais pas me substituer au gouvernement », répétait Emmanuel Macron chaque fois qu’on lui réclamait un détail, ce qui revenait à dire au premier ministre : « Et maintenant débrouillez-vous ! »

      Le trône a vacillé

      Ce retour à une lecture plus gaullienne des institutions vise à desserrer l’étau autour du chef de l’Etat qui, à force de verticalité, a fini par prendre en pleine figure la révolte des « gilets jaunes ». Le trône a réellement vacillé en décembre 2018, lorsque Emmanuel Macron a pris conscience du degré de haine qu’il avait suscité dans une partie de la population. Désormais, des fusibles sont prévus en cas de coup dur, au premier rang desquels Edouard Philippe.

      Réassuré par le chef de l’Etat, le chef du gouvernement a pour mission de mettre en ordre de bataille des troupes un peu plus aguerries qu’il y a deux ans mais qui ont découvert en même temps que les Français les annonces présidentielles. Gare aux traînards ou à ceux qui ne parviendraient pas à maîtriser leur administration, réputée conservatrice ! Des hauts fonctionnaires aux ministres, tous sont désormais priés de mouiller la chemise pour répondre à l’exigence fondamentale des Français : un Etat plus proche et plus efficace.

      Tout le monde s’est crispé

      Mais en déléguant, Emmanuel Macron tente aussi de corriger son penchant naturel, qui est de s’occuper de tout. Cette propension a mis en danger le début de son quinquennat. Le héraut du changement n’est pas parvenu à mettre en mouvement la société. Tout le monde s’est crispé : les élus, les syndicats et une grande partie des Français, qui ont eu l’impression qu’on voulait leur imposer à toute force un nouveau modèle de société.

      Une partie de la difficulté rencontrée par le chef de l’Etat tient au caractère disruptif de son élection : le novice s’est fait élire, en mai 2017, sur le dos du vieux monde, en profitant du discrédit dont souffraient les sortants de gauche comme de droite. A aucun moment il n’a cherché à composer avec eux, récusant toute idée d’alliance ou de coalition, sauf avec le MoDem parce qu’il devait à François Bayrou son élection. D’emblée, il a pris le risque de les avoir contre lui sans disposer en retour d’une force capable de porter le macronisme : son mouvement En marche est resté dans les limbes.
      Quant aux députés nouvellement élus, ils ne connaissaient rien au travail de terrain, si bien que la dynamique de l’élection présidentielle a rapidement viré au dangereux isolement. Il fallait d’urgence le briser.

      Le nouvel acte de décentralisation annoncé jeudi par Emmanuel Macron est un geste en direction des trois grandes associations d’élus (communes, départements, régions) qui demandaient que le président cesse de vouloir s’occuper de tout et fasse confiance au terrain. Macron les prend au mot en leur accordant un délai très court, neuf mois, pour tenter de bâtir une nouvelle répartition des compétences et des financements.

      Remettre en mouvement

      Compte tenu du passif, les chances d’aboutir à un compromis utile pour le pays sont minces. Elles ne sont pas complètement inexistantes dans la mesure où les élus ont eux aussi beaucoup à se faire pardonner de leurs administrés : contestés, ils sont menacés par la forte demande de démocratie participative. Emmanuel Macron en a tenu compte mais en refusant tout ce qui pouvait les affaiblir, notamment le référendum d’initiative populaire ou la suppression du Sénat. En contrepartie, il leur demande de jouer le jeu.

      Restent enfin les syndicats ou plutôt le syndicat avec lequel Emmanuel Macron peut encore espérer composer. Laurent Berger n’a pas fermé la porte aux annonces présidentielles, en dépit des relations tendues qu’il entretient avec le chef de l’Etat et de la profonde déception qu’il a exprimée à propos de l’écologie.

      Conscient de la gravité du moment et des risques d’une nouvelle montée de l’extrême droite, le leader de la CFDT s’est dit prêt (Le Monde du 27 avril) à dire « chiche » à condition que le « changement de cap amorcé se confirme ». Dès lors, on comprend mieux pourquoi Emmanuel Macron est resté si flou dans la réalisation des objectifs qu’il s’est fixés. A ce stade du mandat, son objectif est moins d’aboutir à une transformation profonde du pays qu’à remettre en mouvement les acteurs susceptibles de l’accompagner.

  • Présentation du livre « Révolution » du Président Macron à Tachkent - La France en Ouzbekistan
    https://uz.ambafrance.org/Presentation-du-livre-Revolution-du-President-Macron-a-Tachkent

    La présentation de la version traduite en ouzbek du livre Révolution du Président de la République française Emmanuel Macron a eu lieu le 29 avril 2019 à l’Académie d’administration publique (AAP) à Tachkent, avec une intervention de l’Ambassadeur de France Mme Violaine de Villemeur. Cette version avait été éditée à la veille de la visite officielle du Président de la République d’Ouzbékistan Chavkat Mirziyoïev en octobre dernier en France.
    […]
    Dans son discours, l’Ambassadeur a notamment évoqué la même détermination des présidents de la République française et d’Ouzbékistan à conduire les réformes nécessaires dans leur pays.

  • 1969, de Gaulle
    http://www.dedefensa.org/article/1969-de-gaulle

    1969, de Gaulle

    Ce commentaire marquant l’anniversaire d’un demi-siècle du départ de la vie politique du général de Gaulle, un an avant sa mort, vaut aussi bien sinon bien plus par son sens profond que par la description qu’il nous donne. Neil Clark est un journaliste britannique indépendant qui a collaboré à nombre de journaux prestigieux britanniques et US (Guardian, Daily Express, Daily Telegraph, New Statesman, The Spectator, The American Conservative), tout en marquant nettement des positions très critiques de l’establishment, antiguerre, etc. Clark est aussi un collaborateur de RT.com, d’où est extrait ce texte.

    L’appréciation de fond que l’on peut faire du commentaire de Clark est qu’il exprime les regrets de l’absence de cet homme politique que fut de Gaulle, jusqu’à en faire le grand homme (...)

    • 50 ans plus tard, de Gaulle nous manque

      Le président français Charles de Gaulle a démissionné il y a 50 ans cette semaine, après que ses propositions de réforme constitutionnelle aient été rejetées lors d’un référendum national. Dieu sait ce que nous pourrions faire avec un leader comme “le Général” aujourd’hui !

      « Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi. » Ainsi se terminait, le 28 avril 1969, la décennie la plus réussie de l’histoire moderne de la France.

      Charles de Gaulle était sorti de sa retraite en 1958 pour tenter de sauver son pays pour la troisième fois. Il avait combattu dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Il avait dirigé les Français libres anti-Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Puis, à 67 ans, il revenait au pouvoir pour résoudre la grave crise de confiance qui marquait le fin de la IVe République.

      Généralement considéré comme une figure conservatrice, économiquement de Gaulle était un homme de gauche. Il croyait en une économie dirigiste avec un haut niveau de propriété publique. Il ne s’était pas incliné devant les banquiers et le capital financier international. « C’était un homme qui ne se souciait pas de ceux qui possédaient de la richesse ; il méprisait la bourgeoisie et détestait le capitalisme », observa son biographe français Jean Lacouture.

      Les années de la présidence de Gaulle (1959-1969) sont aujourd’hui commémorées avec beaucoup d’affection en France et ce n’est guère surprenant. C’était une période d’optimisme considérable. Les projets d’ingénierie et d’infrastructure étaient ambitieux. De nouvelles autoroutes furent construites. Un programme spatial fut élaboré. En mars 1969, un mois avant le départ de De Gaulle, le Concorde, premier avion de ligne supersonique au monde, projet commun de la France et de la Grande-Bretagne, effectuait son premier vol d’essai.

      En 1962, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait salué "l’extraordinaire vitalité" de l’économie française. En 1964, la croissance du PIB français était de 6,4 %. Au troisième trimestre de 1968, il atteignit un sommet historique de huit pour cent. Comparez ce chiffre à celui de 0,3 pour cent de croissance au quatrième trimestre de 2018. De Gaulle a combiné des politiques économiques de gauche avec un conservatisme social modéré, un mélange de gauche et de droite gagnant avec les électeurs parce que c’est là que se trouve le véritable centre de l’opinion publique.

      Tout cela est aujourd’hui oublié par les politiciens de droite qui embrassent le néolibéralisme financier favorable au capital, même s’il corrode la société et crée d’énormes inégalités, et par ceux de gauche qui croient que la politique communautaire, le libéralisme social et un “politiquement-correct” excessif l’emportent sur toutes les autres préoccupations. C’est l’absence de “gaullisme” dans les options disponibles qui explique la montée de l’extrême droite. Quand de Gaulle était là, ces groupes étaient marginalisés. Jean-Louis Tixier-Vignancour, par exemple, précurseur de Jean-Marie Le Pen (qui était en fait l’un de ses directeurs de campagne), n’avait obtenu que 5,2 % au premier tour des élections présidentielles de 1965, contre 44,65 % pour de Gaulle.

      Le général était un patriote, mais il était aussi un anti-impérialiste. Il avait mis fin à la guerre d’Algérie et décolonisé. Il avait retiré son pays du commandement militaire de l’OTAN. Il avait vivement critiqué l’implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam, dénonçant « le bombardement d’un petit peuple par un très grand pays ». Il a été l’un des premiers, sinon le premier dirigeant occidental à critiquer le traitement réservé par Israël aux Palestiniens. Il soutenait la détente avec l’Union soviétique, parlant en 1966 d’une « nouvelle alliance de la France et de la Russie », et croyait en une Europe des États-nations qui s’étendait jusqu’à l’Oural. Il bloqua à deux reprises l’entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE, non pas parce qu’il était anti-britannique, mais parce qu’il craignait que le fait d’autoriser l’entrée du Royaume-Uni reviendrait à y inviter les États-Unis. « Il a refusé la division du monde en deux blocs, il a dit que le monde était trop riche pour cela, et que Paris jouerait pleinement son rôle dans le développement de nouvelles relations », écrit le biographe Jonathan Fenby.

      Une fois de plus, comparez le soutien de Gaulle à la multipolarité et à la souveraineté nationale avec celui du mondialisme-atlantiste favorisé par la plupart des dirigeants européens depuis lors.

      Peut-on sérieusement imaginer de Gaulle accepter des instructions des faucons de Washington, qui sont si clairement préjudiciables aux intérêts économiques de son pays ? Si les Américains avaient menacé d’imposer des sanctions secondaires aux entreprises françaises pour avoir fait des affaires avec l’Iran au temps du général, il aurait pris le prochain vol pour Téhéran avec des chefs d’entreprise français pour conclure de nouveaux accords. Il aurait fait la même chose pour les sanctions contre la Russie. C’est ainsi qu’il répondait à ceux qui tentaient de le faire agir contre les intérêts nationaux de la France.

      Pour les anti-souverainistes, de Gaulle était une péniblke épine dans le pied. Il est révélateur de voir, comme je l’ai noté dans un précédent opus édité ici, combien la CIA était sympathique aux trotskystes et aux ultragauchistes qui ont protesté contre de Gaulle en Mai-1968.

      Depuis l’époque de Gaulle, qui fut aussi l’âge d’or de la musique et des arts, la France a connu de nombreuses régressions. Chaque président semble être pire que celui qu’il remplace. Le fond a été atteint avec la présidence de Macron, un ancien banquier d’affaires néolibéral dont les “réformes” en faveur du capital sont favorables aux capitaux.

      Avec une effronterie incroyable, Macron a dit en octobre dernier au peuple français d’arrêter de se plaindre et d’être plus à l’image de De Gaulle, après une rencontre avec un retraité qui s »était plaint qu’il n’avait qu’une petite pension. C’est le même Emmanuel Macron qui a accusé son propre peuple d’être comme des “Gaulois rétifs au changemen” lors d’une visite au Danemark. La vérité, c’est que les Français d’aujourd’hui ont de quoi se plaindre. La politique de Macron est en fait l’inverse de celle de de Gaulle. Le général « ne se souciait pas de ceux qui possèdent la richesse ». Macron ne semble s’intéresser à personne d’autre.

      Une autre grande différence entre de Gaulle et les politiciens d’aujourd’hui était son attitude envers l’argent. Y a-t-il jamais eu un dirigeant aussi incorruptible ? Comme je l’ai noté en 2008, « Bien qu’il ait occupé le poste le plus élevé du pays pendant une décennie, il est mort dans une pauvreté relative. Au lieu d’accepter la pension à laquelle il avait droit en tant que président et général à la retraite, il a seulement pris la pension d’un colonel. Le contraste entre de Gaulle et les politiciens de carrière obsédés par l’argent d’aujourd’hui ne pourrait être plus grand. » Jonathan Fenby raconte comment, en tant que président, de Gaulle a même insisté pour payer ses appels téléphoniques et la facture d’électricité de son appartement à l’Élysée.

      De Gaulle aurait pu facilement devenir un dictateur vu sa popularité, mais il était trop homme de légitimité pour ça. En tant que démocrate, il comprenait que les politiciens et les partis politiques entravaient la démocratie. Il préférait de loin consulter son peuple directement, par le biais de référendums. L’une de ses citations les plus célèbres, en réponse au mot de Clemenceau selon lequel la guerre était une question trop grave pour être laissée aux militaires, était que “La politique est une question trop grave pour être laissée aux politiciens”.

      Les 50 dernières années ne lui ont-elles pas donné raison sur ce point et sur tout le reste ?
      Neil Clark

  • Défendre le capitalisme - Ébauche d’une histoire populaire de la démocratie directe suisse (3/3) - Renversé
    https://renverse.co/Defendre-le-capitalisme-Ebauche-d-une-histoire-populaire-de-la-democratie-2
    https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/IMG/arton2018.jpg?1556615599

    Troisième (et dernier) épisode de la série sur la démocratie semi directe en Suisse.

    L’historien suisse Hans-Ulrich Jost remarque que

    La mauvaise humeur de vastes couches de la population, au lieu de déboucher sur une crise, peut se décharger sur des objets isolés. Des groupes d’opposition qui auraient tendance à s’opposer fondamentalement au système politique se sont vu rappeler à l’ordre en matière de droits populaires. […] Des mouvements oppositionnels porteurs de conflits se sont ruinés dans des campagnes référendaires coûteuses en termes d’organisation et de propagande.

    #RIC #Suisse #démocratie

    • C’est bien dans cette vertu pacificatrice des outils de la démocratie directe – et non pas dans un mystérieux esprit de concorde – qu’il faut chercher les causes du maintien et de l’absence de contestation, en Suisse, d’un système d’accès aux soins et d’assurance maladie extrêmement injuste socialement ; d’un système de financement des transports publics qui rend ceux-ci inaccessibles à une large fraction de la population ; d’un système de financement du logement incroyablement favorable à la rente foncière et immobilière. Par la grâce de la démocratie directe, les mouvements sociaux ont été dépouillés de tous leurs moyens d’action (grèves, manifestations, blocages, etc.) jusqu’à n’avoir plus que des existences fantomatiques dans le sillage des partis politiques.

      Redisons-le. Nous pensons que cette pacification sociale est le rêve néolibéral. Elle a été obtenue par Margaret Thatcher en Grande-Bretagne au prix d’une action répressive décidée contre les mineurs et les émeutes contre la Poll Tax. Elle a été obtenue en Suisse dans la durée par la légitimation et l’intégration à un système politique injuste et autoritaire. Elle est en marche en France sous la houlette d’Emmanuel Macron pour qui, sans doute, la Suisse constitue une sorte d’idéal social et politique.

  • Impôt sur le revenu : Le Maire vise une baisse de 180 à 350 euros par an et par ménage (20 Minutes)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15970-impot-sur-le-revenu-le-maire-vise-une-baisse-de-180-a-350-euros-par

    C’est une promesse d’Emmanuel Macron. Bruno Le Maire a annoncé ce mardi viser une baisse d’impôts comprise entre 180 et 350 euros par an et par ménage, sur les deux premières tranches d’imposition (14 % et 30 %). Elle devrait bénéficier à 15 millions de foyers fiscaux en France, avait précisé la semaine dernière le ministre de l’Economie.

    « L’objectif, c’est que les 12 millions de foyers fiscaux qui sont dans la tranche à 14 % puissent avoir une baisse moyenne d’impôt sur le revenu de l’ordre de 350 euros. ». Mais « il faut également » que les contribuables situés dans la tranche à 30 % « puissent bénéficier de cette baisse, pour un gain moyen de 180 euros », a précisé le ministre invité de l’émission Les quatre vérités sur France 2.

    Je proposerai au Premier ministre que la baisse d’impôt sur le revenu de 5 (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Notre-Dame : « Monsieur le président, ne dessaisissez pas les experts du patrimoine ! » (Le Figaro)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15969-notre-dame-monsieur-le-president-ne-dessaisissez-pas-les-experts-du

    Il faut la reconstruite à l’identique, (enfin le plus proche possible), et peut importe le temps que cela prendra....

    Emmanuel Macron a déclaré sa volonté de « reconstruire » la cathédrale, « plus belle encore », dans un délai de cinq ans.

    - Crédits photo : BERTRAND GUAY/AFP

    EXCLUSIF - 1170 conservateurs, architectes, professeurs... interpellent Macron dans une tribune que Le Figaro publie en exclusivité. Ils appellent à la prudence et soulignent que la restauration de la cathédrale est un enjeu qui nous dépasse tous.

    L’incendie de Notre-Dame de Paris a bouleversé la France et le monde entier. Emmanuel Macron a déclaré sa volonté de « reconstruire » la cathédrale, « plus belle encore », dans un délai de cinq ans. À cette fin, un projet de loi d’exception, adopté en Conseil des ministres, autorise (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Amboise : sécurité maximale pour la venue des présidents français et italien jeudi 2 mai
    Publié le 29/04/2019
    https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/amboise-securite-maximale-pour-la-venue-des-presidents-francais

    Amboise se prépare à accueillir Emmanuel Macron et son homologue italien Sergio Mattarella, jeudi 2 mai, jour anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, qui visiteront le château royal à 11 h 30, puis le Clos Lucé.

    Le dispositif de sécurité mis en place, très conséquent, a été inspiré par le contexte, fait « d’un risque terroriste réel et d’un climat social dégradé », et « par un enjeu d’image » très important, a expliqué la préfète d’Indre-et-Loire, Corinne Orzechowski, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à la mi-journée.

    Le périmètre de sécurité a été divisé en deux zones : dans la zone située tout près du château et du Clos Lucé, même les piétons ne pourront pas circuler, de 7 h à 13 h, sauf les riverains qui devront être munis de leur pièce d’identité.
    La circulation des voitures interdite de 7 h à 17 heures. (...)

    Un arrêté municipal interdira aux gens d’être à leurs fenêtres, dans les habitations de l’hyper centre-ville qui donnent sur la place Michel-Debré, et rue de la Concorde.

    Un arrêté préfectoral suspend également le survol de la ville, ce qui est valable pour les drones, et interdit toute navigation sur la Loire.

    Environ 300 gendarmes de la région vont être mobilisés et ces effectifs seront renforcés par des forces venues des autres départements.

  • Pierre Jovanovic : 16 millions de Français à découvert dès le 15 du mois (Planet 360)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15967-pierre-jovanovic-16-millions-de-francais-a-decouvert-des-le-15-du-m

    Je confirme, et en plus ça vous coûte des agios de dingue...

    Source : Youtube.com

    Information complémentaire :

    Crashdebug.fr : « On est en train de crever… » : des manifestants tentent d’interpeller Emmanuel Macron

    Crashdebug.fr : Kleptocratie française : « On est tous soumis aux banques » (Eloïse Benhammou)

    Crashdebug.fr : Fils de putes de banquiers...

    Crashdebug.fr : Gilets Jaunes : le début de la fin pour l’UE ? (Thinkerview)

    #En_vedette #Divers

  • « La France travaille beaucoup moins que ses voisins », répète Macron : c’est faux, la preuve (Marianne)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15965-la-france-travaille-beaucoup-moins-que-ses-voisins-repete-macron-c-

    Au cours de sa conférence de presse ce jeudi 25 avril, Emmanuel Macron a asséné à deux reprises que les Français travaillaient "beaucoup moins" que leurs voisins européens. Les chiffres disent le contraire.

    Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a servi plusieurs contre-vérités aux Français sur leur temps de travail.

    LUDOVIC MARIN / AFP

    "Travailler plus" : c’est le projeeeeet proposé aux Français par Emmanuel Macron, ce jeudi 25 avril lors de sa conférence de presse censée répondre à cinq mois de manifestations des gilets jaunes. Pour justifier la récupération de ce mantra sarkozyste, le président de la République a brandi la nécessité de financer le système des retraites, déséquilibré par le vieillissement de la population : "On doit travailler plus, je l’ai (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Allocution de Macron : tout ça pour ça ? par les Pinçon-Charlot - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/04/26/allocution-de-macron-tout-ca-pour-ca-par-les-pincon-charlot_1723542

    Le couple de sociologues réagit aux annonces faites par le chef de l’Etat jeudi soir. Spoiler : ils n’ont pas apprécié.

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    Le président des ultra-riches - Éditions Zones

    https://www.editions-zones.fr/livres/le-president-des-ultra-riches

    Quand la peste se fout de la gueule du cholera

    « Macron, c’est moi en mieux », confiait Nicolas Sarkozy en juin 2017. En pire, rectifient Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot.

    • En effet, Emmanuel Macron a constitué un « comité d’évaluation des réformes sur la fiscalité du capital » qui doit rendre un rapport à l’automne 2019 dans le cadre du projet de loi de finances 2020. Ce comité est installé à France stratégie depuis le 20 décembre 2018, et son commissaire général, Gilles Jacquin de Margerie, est un des généreux donateurs de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, ayant été nommé à ce poste par décret le 12 janvier 2018. Ce comité, qualifié de « comité de suivi indépendant », comprend quatorze membres et est piloté par France stratégie, mais aussi par le Conseil d’analyse économique, deux organes d’expertise économique rattachés à Matignon – c’est dire qu’il mérite son statut d’« indépendant » ! On peut donc faire l’hypothèse d’une évaluation extrêmement positive de la suppression de l’ISF sur l’investissement économique et productif.

    • Je pense qu’il faut arrêter de se dire qu’on a les élus qu’on mérite, on n’est pas aussi pleins de merde que ça.

      Et ce n’est évidemment pas ce que je voulais dire dans mon commentaire. Je n’ai l’intention de donner de leçon à personne en matière de bienséance électorale.
      Parlons plutôt de la captivité intrinsèque du jeu électoral. La constitution de 1958, inspiré du régime présidentialiste à l’américaine fut taillée sur mesure pour le général De Gaulle , homme « providentiel » s’il en fut. Elle portait en elle toutes les possibilités de dérives autoritaires et maffieuses qui adviennent aujourd’hui . La constitution de la Vème république est le dévoiement parfait de ce que nous serions en droit d’attendre d’une république et de son caractère un tant soit peu démocratique. Or celui qui dénonçait un « coup d’état permanent » s’est fort bien adapté 20 ans plus tard à cet état de fait en intégrant les règles de ce jeu de dupes. Qui plus est, les réformes du jeu électoral (raccourcissement du mandat à 5 ans et synchronisation des scrutins présidentiel et législatif) ont permis aux élites dirigeantes de réduire à quasi néant toute velléité d’expression des contre-pouvoirs.
      La répression policière en cours n’est que la traduction en gestes du caractère profond de ce régime. La situation paroxysmique que ce pays a atteint avec le mandat Macron n’en est qu’une étape. Macron se prend pour un président directeur général d’une entreprise qu’il voudrait faire passer pour « disruptive ». Or de « disruption », point. Ce que nous connaissons n’est que l’aboutissement logique d’un enchaînement de causes et d’effets.

      Sur ce, joyeuse fête du travail ... Camarades ;-)

  • La démocratie semi directe vue depuis la Suisse. Premier article d’une série de trois sur renverse.co : Le peuple ennemi du peuple ?

    https://renverse.co/Ebauche-d-histoire-populaire-de-la-democratie-directe-suisse-1-2016

    La Suisse actuelle préfigure à bien des égards ce que pourrait être une France dans laquelle Emmanuel Macron n’aurait pas rencontré les Gilets jaunes : législation ultra-libérale, État faible, fiscalité très favorable au capital, puissance politique considérable des organisations représentant le capital, fortes inégalités de revenus, situation sociale totalement pacifiée. C’est pourquoi il nous semble particulièrement intéressant d’observer la démocratie directe depuis ce pays, qui en outre la pratique de façon intensive et depuis fort longtemps.

    #RIC #démocratie #suisse #GJ