person:emmanuel macron

  • * Les mulliez s’associent avec Rothschild & Co : Une prise de participation dans le projet Emmanuel Macron ?

    Oney réfléchit à des alliances pour accélérer son développement européen - Christine Lejoux - 31 Aout 2018 - AGEFI
    http://www.agefi.fr/banque-assurance/actualites/article/20180831/oney-reflechit-a-alliances-accelerer-developpement-254832

    La filiale bancaire d’Auchan envisage des partenariats industriels, commerciaux, voire capitalistiques.

    Oney est déterminée à répliquer son succès domestique à l’échelle européenne. Numéro un du paiement fractionné [règlement en trois ou quatre fois ; Ndlr] en France, avec quelque 2 millions de clients et 300 partenaires commerçants, la filiale bancaire du groupe Auchan, qui a publié ses résultats semestriels ce vendredi, entend également devenir « le leader européen » du secteur. Une expansion indispensable pour accompagner l’activité de ses partenaires, qui sont des distributeurs internationaux. Présent en Espagne depuis 2016, Oney s’est développé en Italie début 2018 et prendra pied en Belgique en septembre. L’objectif du groupe étant d’être présent dans 15 pays d’ici trois ans.


    « Notre succès dans le paiement fractionné repose sur une expérience-client extrêmement fluide et sur un système d’identification digitale très fort. Ce sont deux atouts sur lesquels nous comptons nous développer pour devenir leader en Europe » , souligne Jean-Pierre Viboud, directeur général d’Oney, qui avait acquis en 2016 FIA-NET, spécialisé dans les solutions de lutte contre la fraude dans le commerce en ligne.

    Mais Oney pourrait avoir besoin d’alliances pour réaliser ses ambitions européennes. Epaulée par la banque d’affaires Rothschild & Co, la filiale d’Auchan réfléchit à des partenariats stratégiques destinés à accélérer son développement en Europe. Des accords qui pourraient être de nature « commerciale, industrielle, voire capitalistique », indique Jean-Pierre Viboud, évoquant des partenaires « dans la banque, les paiements, l’assurance. » « Nous avons bon espoir d’avoir une orientation claire d’ici à la fin de l’année » , précise le patron d’Oney.

    Une certitude, selon ce dernier : en cas d’ouverture du capital, l’Association Familiale Mulliez, propriétaire d’une kyrielle d’enseignes comme Auchan, resterait « extrêmement présente » au sein de la gouvernance d’Oney, ce dernier gérant un point d’interaction stratégique avec les consommateurs, à savoir le paiement, moment privilégié pour collecter des données sur les clients afin de les fidéliser.

    Les candidats à des partenariats ne devraient pas manquer, à l’aune des perspectives du groupe. Oney a vu son bénéfice net bondir de 17,3% au premier semestre, sur un an, à 30,5 millions d’euros, pour un produit net bancaire en hausse de 5,6%, à 218,1 millions. « Le début du second semestre est plutôt bon, ce qui nous rend optimistes pour le reste de l’année » , indique Jean-Pierre Viboud.

    #mulliez #Rothschild #auchan #oney #crédit #usuriers #usure #banque #banques #finance #finacement #emmanuel_macron #lobbying #lobby #lobbies #influence #multinationales #europe

  • Les entreprises sont de moins en moins taxées dans les pays de l’OCDE ats/afp/spe - 5 Septembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/9823102-les-entreprises-sont-de-moins-en-moins-taxees-dans-les-pays-de-l-ocde.ht

    La baisse des impôts sur les sociétés s’est accélérée ces dernières années dans les pays de l’OCDE, a indiqué mercredi dans un rapport l’institution financière. Le taux moyen s’élève maintenant à 23,9%. La Suisse suit le mouvement.

    Le rapport http://www.oecd.org/fr/presse/les-reformes-fiscales-s-accelerent-sur-fond-de-baisse-des-taux-d-imposition-de étudie les réformes fiscales mises en oeuvre par les 35 pays membres, ainsi qu’en Afrique du Sud, en Argentine et en Indonésie. Il révèle que le taux moyen de l’impôt sur les sociétés a reculé en moyenne de 32,5% en 2000 à 23,9% en 2018. L’OCDE précise toutefois que « la baisse des taux d’imposition sur les entreprises est moins prononcée qu’avant la crise ».

    Aux Etats-Unis, le taux d’imposition des entreprises a chuté de 35% à 21%. La France prévoit aussi de l’abaisser progressivement de 33% à 25% pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron. Selon le directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE, « ces baisses d’impôt sur les sociétés ont suscité des craintes de course au moins-disant, mais la plupart de ces pays semblent engagés en fait dans une course à la moyenne ».

    Personnes physiques pas oubliées
    L’OCDE montre également que des mesures de réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ont été adoptées dans de nombreux pays, « essentiellement dans le but d’alléger la charge fiscale des personnes ayant des revenus d’activité faibles ou moyens ».

    En Suisse, après l’échec dans les urnes de la troisième version de la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) en février 2017, le Conseil national se penchera le 12 septembre sur le « Projet fiscal 17 ». L’idée de base de cette nouvelle réforme reste la même que la précédente : en finir avec les statuts spéciaux avec lesquels la Suisse accorde des allégements à quelque 24’000 multinationales.

     #multinationales #enquêtes #capitalisme #économie #Impôts #OCDE #finance

  • Emmanuel Macron fête Roch Hachana, le Nouvel an juif
    Ouest France avec AFP - Publié le 04/09/2018 à 21h20
    https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/emmanuel-macron-fete-roch-hachana-le-nouvel-juif-5949449

    Le président de la République a assisté mardi soir aux fêtes de la communauté juive à Paris à l’occasion des célébrations de ce culte pour le Nouvel an. Une cérémonie laïque qui accueillait plusieurs ministres et d’autres personnalités politiques.

    Emmanuel Macron a assisté mardi soir à la Grande Synagogue de Paris à une présentation des vœux à la communauté juive pour les fêtes du Nouvel an juif (Roch Hachana) qui débutent dimanche, en présence des responsables de la communauté.

    Après une journée chargée, marquée par un remaniement et un feu vert au prélèvement à la source, le président de la République, est arrivé vers 20 h à la synagogue de la rue de la Victoire (IXe arrondissement). Il a été accueilli par le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président du consistoire, Joël Mergui, et le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim.

    Parmi les invités figuraient plusieurs ministres du gouvernement dont Gérard Collomb (Intérieur), mais aussi l’ex-président Nicolas Sarkozy, la maire de Paris, Anne Hidalgo, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, des députés et quelques personnalités comme Marek Halter ou Francis Huster.

    Une première pour un chef de l’État

    C’est la première fois qu’un président de la République assiste à cette cérémonie laïque, précise l’Élysée, qui rappelle que, l’an dernier, Emmanuel Macron s’était rendu à la célébration des 500 ans du protestantisme et avait participé au dîner de rupture du jeûne du ramadan, organisé par le Conseil français du culte musulman.

    Plus récemment, il est allé prendre possession, après une cérémonie religieuse, de son titre de « premier et unique chanoine d’honneur » de la basilique Saint-Jean-de-Latran.

    La communauté juive française, qui compte environ 500 000 personnes, est la plus importante d’Europe.

    #Macronreligions

    • La communauté juive se montre inquiète
      Par Jean-Marie Guénois Mis à jour le 05/09/2018 à 09:18
      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/09/05/01016-20180905ARTFIG00001-la-communaute-juive-se-montre-inquiete.php

      Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy lors du discours du président du Consistoire juif, mardi soir, à la grande synagogue de Paris. POOL/REUTERS

      (...) Le président honore de sa présence la communauté religieuse juive - une première historique - qui l’invite pour la présentation officielle des vœux .

      Faire une « pause »… Serait-ce là une opportunité pour l’élu de la nation qui traverse une passe difficile ? De fait, Emmanuel Macron, très salué individuellement, est plutôt mollement applaudi par la foule. Contrairement à un Nicolas Sarkozy qui a soulevé l’enthousiasme une demi -heure plus tôt. « Pause » du reste obligée, pour le chef de l’État : le protocole laïque lui impose de ne pas prendre la parole dans cette enceinte religieuse où l’assemblée priera pour la France. Scène de silence rare pour un politique que le grand Rabbin de France, Haïm Korsia, croque d’un trait d’humour mais qui donne le ton de la cérémonie. « Vous êtes comme le Mur occidental, [Dit Mur des lamentations à Jérusalem, ndlr.] à qui nous confions nos peines et nos espoirs, sans qu’il ne nous réponde alors que nous savons bien que quelqu’un nous entend ! »

      Car la communauté juive est gravement inquiète pour son avenir en France. La montée de « l’islamisme », de « l’antisémitisme » et de « la haine d’Israël » sera plusieurs fois dénoncée devant la plus haute autorité de la République. (...)

  • Une information judiciaire vise Pôle emploi depuis 2014 pour homicide involontaire et harcèlement moral
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15085-une-information-judiciaire-vise-pole-emploi-depuis-2014-pour-homici

    Grâce à la loi travail, d’Emmanuel Macron, qui permet de virer n’importe quel salarié après l’avoir bien essoré, ceci sous l’égide de la dictature boursière actuelle, je crois que c’est maintenant une problématique qui touche TOUS les employés… Le souci dans le cas présent c’est que l’actionnaire est l’État, et alors qu’il devrait montrer l’exemple, eh bien comme pour France Télécom, c’est tout le contraire... Faites ce que je dis, mais ne faites surtout pas ce que je fais... À moins que ce ne soit l’inverse... Et là ça serait une communication subliminale en direction des patrons ... extrêmement préoccupante.... Je vous laisse vous faire votre propre opinion....

    Une information judiciaire visant Pôle Emploi a été ouverte en 2014 après la plainte d’un (...)

  • Après le départ de Nicolas Hulot, François de Rugy nommé ministre de la Transition écologique
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/04/apres-le-depart-de-nicolas-hulot-francois-de-rugy-nomme-ministre-de-l

    Un ministre politique pour un ministère surexposé. Après avoir envisagé Daniel Cohn-Bendit et Pascal Canfin pour prendre la suite de Nicolas Hulot, Emmanuel Macron a finalement proposé le ministère de la Transition écologique à François de Rugy, un autre ancien cadre d’Europe-Ecologie Les Verts converti au début du quinquennat au nouveau monde macroniste.

    Animal politique

    Ancien député Vert de Loire-Atlantique réélu en 2017 sous les couleurs de La République En Marche, l’actuel président de l’Assemblée nationale a déjà fait la preuve de sa souplesse politique. Une qualité qu’appréciera le président de la République après les démissions successives de deux ministres issus de la société civile en moins d’une semaine.

    Début 2017, François de Rugy s’était porté candidat à la primaire de la gauche où il avait récolté moins de 4% des suffrages. Comme Manuel Valls, ce responsable politique expérimenté de 44 ans à la voix métallique s’était rapidement affranchi de sa promesse de soutenir le vainqueur Benoît Hamon en apportant son soutien à Emmanuel Macron.

    Réformiste assumé et en froid avec ses ex-amis écolos, l’auteur du livre « Ecologie ou gauchisme, il faut choisir » (paru en 2015 chez L’Archipel) est-il le mieux armé pour prendre la difficile succession de Nicolas Hulot, parti en dénonçant la politique environnementale « des petits pas » d’Emmanuel Macron ? Ses derniers amis, comme Barbara Pompili avec qui il avait coprésidé le groupe vert, saluent son « sens politique » qui lui a permis de se hisser à la quatrième place de l’Etat dans l’ordre protocolaire. A l’inverse, ses détracteurs lui reprochent d’avoir sacrifié ses convictions écologistes sur l’autel de ses ambitions. « Tout ça pour ça... Bon courage au nouveau ministre, depuis le temps qu’il attendait », a persiflé le porte-parole d’EELV Julien Bayou après sa nomination.

    Souvenirs mitigés à l’Assemblée

    Lors de son court mandat de 18 mois à la présidence de l’Assemblée nationale, François de Rugy a davantage marqué les esprits par sa volonté de réformer l’institution que par ses convictions écologistes. Soucieux de moderniser le fonctionnement du Palais-Bourbon, celui qui s’est illustré en invitant le rappeur Joey Starr à venir déclamer du Victor Hugo à l’Hôtel de Lassay est rapidement devenu la bête noire de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon lui reprochant régulièrement sa gestion méticuleuse du temps de parole et l’embouteillage parlementaire épuisant de ces derniers mois.

    Pourtant opposé à la limitation du droit d’amendement parlementaire envisagé par l’exécutif, François de Rugy a aussi appelé en juin le gouvernement à « mettre de l’ordre dans l’ordre du jour ». Mais l’opposition ne lui en a pas particulièrement su gré, le député PCF Sébastien Jumel y voyant les « coups de menton » et « fausses colères » d’un président ayant « dealé un affaiblissement du Parlement », via le projet de réforme institutionnelle. « L’Assemblée nationale comme marche-pied, comme paillasson. François de Rugy restera fidèle au reniement dans son Ministère de la démission écologique », a renchéri la députée communiste Elsa Faucillon. « Un opportuniste » a jugé Jean-Luc Mélenchon tandis que le député LR Julien Aubert qualifiait sa promotion gouvernementale « d’excellente nouvelle pour le Parlement ».

    En critiquant l’absentéisme de certains députés, le président de l’Assemblée s’est aussi aliéné une partie de la majorité LREM, dont le président du groupe Richard Ferrand qui espérait lui contester son poste à la mi-mandat. Sa nomination au gouvernement offre désormais un boulevard au chef de file des députés macronistes.

    #animal_politique
    Tout est perdu !

  • Rébellion en coulisses ? Ces indices qui suggèrent que les commandes de l’Etat répondent de moins en moins à Emmanuel Macron
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15083-rebellion-en-coulisses-ces-indices-qui-suggerent-que-les-commandes-

    Certains en parlent, il y aurait eu des signes comme notamment au défilé du 14 juillet, mais ceci n’étant pas confirmé, nous ne vous en avons pas parlé. Aussi vous vous en doutez c’est une chose que l’ont surveille de près...

    Crédit Antti Aimo-Koivisto / Lehtikuva / AFP

    Un contexte de défiance semble régner au cœur de l’administration française à l’égard d’Emmanuel Macron après l’affaire Benalla et les récentes difficultés rencontrées par l’instauration du prélèvement à la source.

    Atlantico : Quelques semaines après l’affaire Benalla qui avait pu laisser entrevoir une réaction de l’administration contre Emmanuel Macron, les rebondissements dans la mise en place du prélèvement à la source - notamment la note émanant de la direction des finances publiques privant (...)

  • Moment détente(?) : « Salut les bouseux ! », le livre de blagues d’Emmanuel Macron se vend très mal
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15078-moment-detente-salut-les-bouseux-le-livre-de-blagues-d-emmanuel-mac

    Pointé ici par notre ami Lupus, j’avoue que les sites parodique ne me font (pas toujours) rire, et qu’avec cette folie sur les fakes news, souvent ces sites nous portent préjudice, mais la j’avoue que c’est plutôt bien senti et ça m’a fait rire, car hélas.... ça pourrait presque être vrai.... (Informations complémentaires)

    « Je me doutais que les Français seraient bien trop radins pour mettre un pognon de dingue dans cette anthologie de la gaudriole (rires) ! »

    C’est par l’humour, cet humour qui lui colle à la peau, que le Président a réagi ce matin à l’annonce d’une série de suicides faisant suite à la publication de son « florilège de blagues pour faire chier les pauvres » (92 pages, 18€, aux éditions Christophe Barbier). Selon l’AFP, plus de 250 personnes se seraient ainsi donné (...)

  • ParcourSup met 158 000 jeunes au supplice Olivier CHARTRAIN - 23 Août, 2018 - L’Humanité

    62 000 étudiants sans affectation, 96 000 qui ne savent toujours pas où ils seront à la rentrée. Voilà les vrais chiffres de ParcourSup. A deux semaines de la fin de la procédure.

    Quand on n’a pas envie de compter, on peut toujours compter… sur sa capacité à jouer sur les mots. C’est apparemment un exercice qu’affectionne Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur. Elle s’y est livrée avec gourmandise hier matin sur France Inter. Interrogée sur le nombre d’étudiants encore en attente sur la plateforme Parcoursup, dont la phase principale se termine le 5 septembre, elle a martelé deux chiffres. Ils seraient « plus de 591 000 à savoir où ils seront à la rentrée », tandis qu’« un peu moins de 15 000 candidats » seraient toujours en attente d’une réponse, ces derniers étant bien entendu « accompagnés par les commissions » académiques d’ accès à l’enseignement supérieur (CAAES), créées à cet effet.

    Or, ces chiffres répétés comme des mantras par la ministre sont faux. Il suffit pour le vérifier de consulter le site officiel de Parcoursup. Hier, 490 705 candidats avaient définitivement accepté une proposition (soit 60,4 % des 812 000 inscrits). Frédérique Vidal leur a tout simplement additionné les 95 635 qui ont reçu une proposition, mais ne l’ont toujours pas acceptée et restent en attente pour d’ autres vœux, correspondant plus à leur projet. Or ceux-là, de fait, ne savent toujours pas « où ils seront à la rentrée ». Ce qui ne va pas sans poser de nombreux problèmes, en premier lieu pour leur logement.

    Des étudiants sans réponse ... et donc sans logement
    Céline Paul est dans ce cas. Avec son bac ES, elle est prise en BTS « design d’espaces » à Reims, proposition qu’elle n’a toujours pas acceptée car elle habite Quimper et préférerait étudier à Caen ou à Nantes, bien plus près de chez elle. « J’ai longtemps été troisième sur la liste d’attente à Caen, mais je viens de passer première, et deuxième à Nantes. » Elle attend donc encore, sans aucune garantie . « Je n’ai pris de logement nulle part », explique cette boursière : « Avec mes parents , nous nous sommes dit qu’on n’allait pas louer à Reims, alors que je risque d’aller ailleurs. Mais du coup, dans les trois villes , il ne reste pas grand-chose, seulement les appartements les plus chers ou alors les plus excentrés. »

    D’autres ont sauté le pas et payé des cautions… qu’ils risquent de ne jamais revoir, les Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) par exemple ne remboursant plus ces sommes au-delà d’un délai d’un mois. Sans compter ceux qui, déjà locataire , ne savent pas si ni quand ils vont devoir déposer leur préavis. Céline, elle, avoue un « gros stress » : « C’est la première fois que je décohabite, J’aurais aimé pouvoir me préparer dans de meilleures conditions. » Elle n’est de toute façon pas concernée par le dispositif d’« aide à la mobilité » annoncé par la ministre. Doté de 7 millions d’euros, il doit permettre de distribuer une aide unique variant de 200 à 1 000 euros à des étudiants contraints de s’inscrire dans un établissement éloigné de leur domicile.

    Quant aux candidats qui n’ont toujours reçu aucune proposition, ils sont en vérité 62 501, et non 15 000. Pour obtenir son chiffre , cette fois la ministre a tout simplement rayé de la carte 47 058 candidats considérés comme « en attente » le 22 juillet , avant la pause estivale, et devenus d’un coup des « inactifs », parce qu’ils n’ont pas fait appel à la CAAES et/ou ne se sont pas inscrits en phase complémentaire – alors que de nombreux étudiants avouent ignorer l’existence même de ces commissions. Voilà donc comment 158 136 étudiants sont toujours dans l’incertitude. Un chiffre que la ministre, visiblement, n’a guère envie de prononcer.
    https://www.humanite.fr/education-parcoursup-met-158-000-jeunes-au-supplice-659613 &
    https://www.legrandsoir.info/parcoursup-met-158-000-jeunes-au-supplice.html

    #ParcourSup #Etudiant.e.s #logement #Crous #frédérique_vidal #parcours_sup #universités #université #sélection #discrimination #orientation

    • - Emmanuel Macron, le président français, n’a pas d’enfant.
      – La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas d’enfant.
      – Le Premier ministre britannique Theresa May n’a pas d’enfant.
      – Le Premier ministre italien Paolo Gentiloni n’a pas d’enfant.
      – Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte n’a pas d’enfant.
      – Le Premier ministre suédois Stefan Löfven n’a pas d’enfant.
      – Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel n’a pas d’enfant.
      – Le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon n’a pas d’enfant.
      – Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker n’a pas d’enfant.
      . . . .

      https://seenthis.net/messages/718614

  • «Nicolas, merci d’avoir enfin craqué»
    https://www.nouvelobs.com/politique/20180830.OBS1550/nicolas-merci-d-avoir-enfin-craque.html

    Tes révélations sur la présence du lobbyiste des chasseurs, Thierry Coste, dans les premiers cercles du pouvoir, ont permis de déchirer le voile de ce que nous, écologistes aux prises avec ces lobbies, savons et dénonçons depuis les tout débuts de ce gouvernement : « avec Macron, les lobbies ont changé d’ère. Ils ne font plus le siège du pouvoir. Ils SONT au pouvoir . »

    Lorsque l’on désigne l’ancien chef des relations publiques d’Areva au poste de Premier ministre, il ne faut pas s’étonner du renoncement du gouvernement aux engagements de la transition énergétique sur le nucléaire. Lorsque l’on confie le ministère de l’Agriculture à un proche de la FNSEA, après avoir pensé le confier directement à sa présidente, on récolte ce que l’on a semé : la fin des aides à l’agriculture bio, des états généraux de l’alimentation transformés en mascarade de consultation citoyenne, pilotés par les lobbies et dont le gouvernement a largement ignoré les résultats.

    Pendant ce temps, un tiers de nos agriculteurs tente de survivre avec un revenu de 350 euros par mois. Face à cette précarité inhumaine, à un avenir bouché, sans espoir, un agriculteur se suicide tous les deux jours...

    Quand tu dis que tu as une immense admiration pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, de quoi parles-tu ? De leur charisme ? De leur capacité de travail ? De leur propension naturelle à mener les hommes ? Il faudra épiloguer Nicolas, car nous attendons que tu scindes les relations amicales qui peuvent te lier à ceux avec lesquels tu as interagi pendant des mois, du bilan sans concession de leurs actes (...)

    La République en Marche s’est empressée d’écrire à ses sympathisants et donateurs pour leur signifier que tout allait bien, que le bilan écologique du gouvernement était « à la hauteur des enjeux ». Ils ne manquent pas de ressources pour dresser de tels écrans de fumée destinés à minimiser le séisme politique et idéologique que ton départ provoque. Mais j’ai espoir que les Français sauront tirer les conséquences électorales de ton acte et sanctionner un parti qui nous a trahis, qui a trahi ses militants les plus jeunes et les plus mobilisés en leur faisant croire que la marche du monde pouvait se poursuivre sur les mêmes modèles de pensée, de réussite, de production et de consommation, alors que c’est un mensonge qui met en péril les fondements mêmes de notre stabilité, de notre démocratie et que cela pourrait nous coûter notre liberté et notre avenir...

    • Chacun sait maintenant que la république macronienne ne fera qu’accentuer la doxa ultra-libérale du régime et que nous devrons laisser libre cours à l’économie de marché, au libre échange, à la mise en concurrence généralisée, etc pour favoriser l’accumulation du capital, et admettre que l’on prenne aux pauvres pour donner aux riches afin qu’ils soient en mesure de profiter pleinement des bienfaits de la mondialisation.

      Ainsi, en matière écologique, alors que le sort physique de la planète est en jeu, la bourgeoisie diplômée qui nous gouverne, a choisi de privilégier le court terme car elle est mue par l’irrésistible appât du profit et qu’elle est cuirassée par son omnipotence cognitive...

      Alors, face aux souffrances et aux craintes des millions de nos contemporains, l’Etat s’est fait le porte-parole d’une bien-pensance inclusive afin que la population somatise son stress et se résigne à une politique pragmatique de petits pas qui donnent l’illusion que l’on mène le bon combat !

      Mais l’intéressé lui-même (Hulot), dont je ne doute pas de sa sincère conviction écologique, a joué malheureusement ce jeu pervers en couvrant de fleurs ses bourreaux, comme s’il voulait terminer sa carrière de prophète de l’apocalypse dans un orgasme sado-masochiste.

      Et cette situation absurde (et mortifère) ouvre un débat sans fin, clivant, stigmatisant et inclinant (comme ce fût le cas sur Mediapart depuis quarante-huit heures) à de nombreux jugements réducteurs et moralisants...provoquant la libération sauvage d’une agressivité issue de la souffrance sociale que provoque l’ultra-libéralisme : une culture du ressentiment et de la vengeance.

      C’est ainsi que la bien-pensance, cette tyrannie ultra-libérale du bon sentiment, casse les codes habituels, la famille, les valeurs civiques, les repères de la démocratie. Elle se moque des pauvres et de leurs peurs, elle dévalorise leur culture, leurs croyances et diminue leur éducation. Le tout pour pouvoir les empêcher de penser et les rendre ainsi plus dociles à courber l’échine...

      Quant à la « France d’en haut » , elle se donne le beau rôle en prônant la tolérance et l’anti-discrimination contre certaines minorités. Se voulant humaniste, elle souhaite dicter ce qu’il faut penser, préconise une censure des propos racistes, homophobes ou sexistes,etc...Mais sous ces airs bien convenables, les bien-pensants sont devenus une couche imperméable empêchant l’odeur de la misère sociale de se faire sentir auprès de la France « qui va bien ». Elle tient fermement le couvercle de la cocote minute populaire pour éviter que celle-ci n’explose.

      Les « marcheurs » d’aujourd’hui sont bien les dignes héritiers des « honnêtes gens » versaillais de 1871.

      Il faut toujours soulever « les haillons hideux de l’histoire ». (Pierre Lemaitre)

      NB/ cf la lettre ouverte de Claire Nouvian : « Nicolas, merci d’avoir craqué ! »

      https://blogs.mediapart.fr/vingtras/blog/310818/la-bien-pensance-inclusive

    • C’est ainsi que la bien-pensance, cette tyrannie ultra-libérale du bon sentiment, casse les codes habituels, la famille, les valeurs civiques, les repères de la démocratie. Elle se moque des pauvres et de leurs peurs, elle dévalorise leur culture, leurs croyances et diminue leur éducation. Le tout pour pouvoir les empêcher de penser et les rendre ainsi plus dociles à courber l’échine...

      Quant à la « France d’en haut » , elle se donne le beau rôle en prônant la tolérance et l’anti-discrimination contre certaines minorités. Se voulant humaniste, elle souhaite dicter ce qu’il faut penser, préconise une censure des propos racistes, homophobes ou sexistes,etc...Mais sous ces airs bien convenables, les bien-pensants sont devenus une couche imperméable empêchant l’odeur de la misère sociale de se faire sentir auprès de la France « qui va bien ». Elle tient fermement le couvercle de la cocote minute populaire pour éviter que celle-ci n’explose.

      J’ai un vrai problème avec ce point de vue et ce langage et ce raisonnement. Il va de pair avec les divers « ultra » accolés à tout ce qui voudrait un monde moins violent, plus inclusif, plus juste.

      Ce type de discours laisse à penser que tout ce qui lutte contre l’homophobie et le sexisme est au pouvoir, et qu’il est contre le peuple. C’est tout de même très fort comme tenaille... Ces gens se disent « antisystème », et toute leur dialectique s’en prend à tout un pan de l’antisystème, celui qui est plutôt progressiste, inclusif, internationaliste...

  • #loi_E_vin
    Emmanuel Macron a-t-il une lobbyiste du vin parmi ses conseillers ? - Libération
    http://www.liberation.fr/checknews/2018/08/30/emmanuel-macron-a-t-il-une-lobbyiste-du-vin-parmi-ses-conseillers_1675465

    On lui attribue notamment la campagne de communication « Ce qui va vraiment saouler les Français » qui visait à contrer un durcissement de la loi Evin.

    Une fois élu, Emmanuel Macron l’a nommée conseillère #agriculture, pêche, forêt et #développement_rural à l’Elysée. Poste qu’elle occupe toujours selon le site de l’Elysée.

    Son rapport à l’agriculture semble toutefois se cantonner à la viticulture : « Son parcours est bien plus marqué par le vin que par l’élevage ou l’agriculture laitière et céréalière », remarquait le magazine LSA Conso. « Avant son expérience chez Vin et Société, cette native de Niort avait travaillé huit ans aux directions marketing et commerciales de Baron Philippe de Rothschild puis de France Boissons. Elle a également été la directrice générale du syndicat de l’Union des Côtes de Bordeaux, cela de 2010 à 2012 », détaille l’hebdomadaire.

    • le monde rural de Mr Macron arpès les vacances de Mr Hulot
      véridique :
      "Jacques Tati s’est inspiré, pour la création de son personnage, de son voisin architecte, le grand-père du journaliste, producteur de télévision, écrivain, homme d’affaires et homme politique français Nicolas Hulot, lequel déclara, à ce propos, lors d’une interview : « Enfant, je l’avais entendu dire par mes parents. Pour en avoir le cœur net, j’ai appelé la fille du cinéaste et j’ai pu reconstituer toute l’histoire. Mon grand-père était l’architecte de l’immeuble dans lequel habitait Jacques Tati. Chaque fois qu’il y avait un problème, la gardienne lui disait : « Il faut appeler Monsieur Hulot ! » Cela revenait comme un leitmotiv. Il semble que mon grand-père avait une silhouette particulière, qui a frappé Tati. Aussi, lorsqu’il a créé son célèbre personnage, il s’est souvenu du nom et a demandé l’autorisation de l’utiliser14,15. » Il s’agit de l’architecte de l’immeuble où vécut Jacques Tati, rue de Penthièvre (8e arrondissement de Paris)16.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_Hulot

  • #nepotisme #copinage
    Philippe Besson — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Besson

    #Consul_général à Los Angeles[modifier | modifier le code]
    Le 30 août 2018, il est nommé consul général de France à Los Angeles19 remplaçant Christophe Lemoine, diplomate et ex-chef de cabinet de Laurent Fabius, en poste depuis 2015. Lors du conseil des ministres du 3 août, le ministre des Affaires étrangères a en effet présenté un décret modifiant les règles concernant la nomination des diplomates qui ne relève plus du Quai d’Orsay mais du gouvernement, qui est libre de nommer des non-fonctionnaires20. Selon les déclarations de l’Élysée au Monde, il s’agit là d’une « politique d’élargissement des viviers de nomination, comme partout dans la fonction publique ». Néanmoins, ce nouveau mode de nomination est critiqué en interne, pouvant entraîner « une forme de népotisme sur des postes honorifiques »21. Emmanuel Macron se défend d’aucun « copinage » et justifie son choix conforme à une « tradition » française d’écrivains diplomates22. Le Porte parole LREM Benjamin Griveaux a affirmé que cette "nomination de Philippe Besson s’inscrivait dans une tradition française de l’Exécutif d’avoir déjà procédé à des nominations d’écrivains à des postes d’Ambassadeurs" mais #Romain_GARY (qui occupa ce même poste de Consul à Los Angeles) était déjà diplomate de métier avant d’être romancier. En 2008, David MARTINON, l’ancien porte-parole de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy, avait été nommé lui aussi consul de Los Angeles. Une décision qui, déjà, avait fait grincer des dents alors que Martinon était pourtant issu de la fonction publique avec pour administration d’origine de cet énarque, le Quai d’Orsay. Jean-Christophe RUFIN nommé Ambassadeur au Sénégal en 2007 connaissait déjà depuis longtemps l’Afrique pour avoir été médecin sans frontières en Erythrée et en Ethiopie, il a fait un IEP et fut conseiller pour les droits de l’homme avant de devenir Administrateur pour la Croix rouge, donc un parcours qui s’inscrit dans le souci de servir l’intérêt général et qui n’a rien à voir avec celui de Philippe Besson, lequel est pourtant un auteur de talent qui a un vrai style littéraire, nul ne le conteste, mais dont on cherche, vainement, dans son parcours un rapport même ténu avec la diplomatie, la politique, l’administration ou la Californie ? Fait du prince : Philippe Besson a-t-il été choisi pour ses compétences ou récompensé pour ses louanges ?

  • L’Europe aux mains de gens qui n’ont pas d’enfant. Théophraste R. - 31 août 2018 - LGS

    Trouvé sur Facebook et signé Danielle Lapierre :
    « Un terrible constat »


    - Emmanuel Macron, le président français, n’a pas d’enfant.
    – La chancelière allemande Angela Merkel n’a pas d’enfant.
    – Le Premier ministre britannique Theresa May n’a pas d’enfant.
    – Le Premier ministre italien Paolo Gentiloni n’a pas d’enfant.
    – Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte n’a pas d’enfant.
    – Le Premier ministre suédois Stefan Löfven n’a pas d’enfant.
    – Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel n’a pas d’enfant.
    – Le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon n’a pas d’enfant.
    – Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker n’a pas d’enfant.
    Donc, l’avenir de l’Europe est confié à des gens qui n’ont pas d’enfant ! Ils ont donc une vision à COURT TERME et se foutent COMPLÈTEMENT de l’avenir de NOS enfants ».

    Je relève une petite erreur : Juncker a une fille, surnommée « La Biture ». Aimante et dévouée, elle ne le quitte pas.

    Théophraste R. (Père de famille et donc « aventurier des temps moderne » selon Péguy).

    #avenir #enfants #Premier_ministre #europe #UE #union_européenne

  • Egypt Political figures arrested over Eid holiday interrogated about political views, affiliations | MadaMasr

    Escalade de la répression en Egypte où Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait bientôt

    https://www.madamasr.com/en/2018/08/29/feature/politics/political-figures-arrested-over-eid-holiday-interrogated-about-political-v

    In interrogations held on Monday and Tuesday, five of the seven political figures arrested over the Eid holiday were questioned about their views on and relationship to prominent political groups and events in Egypt’s post-2011 political landscape.

    On Monday, Supreme State Security Prosecution conducted preliminary interrogations with former ambassador Masoum Marzouk, university professor Yehia al-Qazzaz, economist Raed Salama and activist Nermeen Hussein, all of which will continue next Monday, according to lawyer Khaled Ali.

    Activist Sameh Seoudi’s questioning took place on Tuesday, Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI) lawyer Ahmed Abdel Latif told Mada Masr on Wednesday. The sessions will be resumed next Saturday.

    The two remaining defendants in the case, university professor Abdel Fattah Saeed al-Banna and activist Amr Mohamed, are being interrogated today.

  • Thomas Legrand - éditorialiste sur France Inter raconte que Nicolas Hulot a demandé à Emmanuel Macron pourquoi le lobbyiste pro-chasse Thierry Coste était présent à l’Élysée. Et Macron a répondu :

    « je ne comprends pas comment il est rentré ».

    #macronien (nouvelle langue)

  • La vacance de monsieur Hulot

    Nicolas Hulot : « Je prends la décision de quitter le gouvernement »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-28-aout-2018

    Nicolas Hulot a annoncé ce mardi sa décision de quitter le gouvernement, un an après son arrivée au ministère de la Transition écologique et solidaire.

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15273-28.08.2018-ITEMA_21786479-8.mp3

    Nicolas Voisin a dit :

    Ce 28 aout 2018, pour la première fois, un ministre a fait le procès du libéralisme, avoué que les lobbys gouvernent, constaté que la société (nous) s’en accommode, dénoncé ce que nous savons tous : ce modèle est un suicide. Puis il démissionna.

    Il faut écouter intégralement cette interview, ne pas se contenter d’extraits et encore moins des commentaires.
    Et ce n’est pas un fan de Hulot qui vous le recommande, loin s’en faut...

    • J’ai hésité à l’écrire, mais ce matin en rentrant de l’école sur la route le long du fjord, j’ai arrêté la voiture (électique je précise...) pour écouter ; j’étais sur le cul.

      Je ne suis pas fan du monsieur, mais je dois avouer que j’étais impressionné d’entendre un ministre d’état - pour la première fois - faire une déclaration, répondre aux questions d’une manière aussi puissante que minimaliste. Pas un mot de trop, un vocabulaire choisi pour en même temps rester dans les clous et en même temps dénoncer d’une manière assez violente et assez claire l’imposture macroniste (et rien que pour ça, chapeau). J’étais à des millions d’annés lumière de penser que la critique la plus radicale de la partition du pouvoir politique qui est en train de se jouer en France en ce moment allait venir de l’intérieur, du coeur même du pouvoir. Ça faisait aussi quelques années lumières que je n’avais pas entendu un responsable politique parler aussi vrai et aussi sincèrement. Pour un fois, je n’avais pas l’impression d’être ni dans la société du spectacle, ni dans la grossière langue de bois (hier, il y avait un lobbyiste à Élysée...). À côté de cette intervention, celle de Benjamin Griveaux qui réagissait sur une autre chaine était totalement minable, absolument effarente. Quelle langue les macroniens ont-ils inventé... Elles et ils parlent toutes et tous de la même façon, mais plus le temps va, plus on se rend compte que leurs narrations et leurs discours sont - outre d’une crapuleuse imposture - d’un vide sidéral.

    • @aude_v Je suis d’accord avec ce que tu dis sur l’absence de réflexion éco-sociale de Hulot, mais on ne peut pas dire que ça soit nouveau. Hulot, c’est pas Gorz... Ça a même toujours été ce qui l’empêchaît d’être crédible (pour moi en tout cas) : le côté « la nature les ptits zoiseaux » sans aucune pensée sociale sur la question. En plus, finalement, il a toujours revendiqué cette position.

    • Il y a des bouts de l’interview, ils sont tout de même épatants. Les pistes qu’il trace sont autrement plus ambitieuses que ce qu’on nous a relayé (les pailles « bientôt » interdites). Mais sans convenir qu’il a collaboré avec des malfaisants, il exonère ceux qui n’affaiblissent le politique que quand ça les arrange, et il fait comme s’il n’y avait personne derrière l’écologie (ce en quoi il n’a qu’à moitié tort).

      Démission surprise de Nicolas Hulot : le verbatim de son interview
      https://www.ouest-france.fr/politique/nicolas-hulot/demission-surprise-de-nicolas-hulot-le-verbatim-de-son-interview-593947

      Nicolas Hulot : Oui. Non, mais attendez… Je le redis ici : j’ai une profonde admiration pour Emmanuel Macron. Et pour Edouard Philippe. Et ce n’est pas, croyez-moi, pour atténuer l’effet de la décision de ce matin. Mais sur les sujets que je porte, on n’a pas la même grille de lecture. On n’a pas compris que c’est le modèle dominant qui est la cause. Est-ce qu’on le remet en cause ?

      Léa Salamé : Vous voulez dire le libéralisme ?

      Nicolas Hulot : Oui, oui. Mais je l’avais dit dès le départ, je me suis moi-même largement prononcé sur des traités comme le CETA et on va en avoir une floppée d’autres […] Mais attendez, moi, je ne critique personne. J’espère que mon départ provoquera une profonde introspection de notre société sur la réalité du monde. Sur le fait que l’Europe ne gagnera que si l’Afrique gagne. Est-ce que nous nous sommes mis en situation de passer un contrat d’avenir avec l’Afrique ? La réponse est non. Où est passée la taxe sur les transactions financières ? […] Le nucléaire, cette folie inutile. Economiquement, techniquement dans lequel on s’entête. C’est autant de sujets sur lesquels je n’ai pas réussi à convaincre, j’en prends ma part de responsabilité. Et je pense que ce que les gens attendent d’un ministre, c’est que s’il n’est pas à la hauteur, s’il n’arrive pas à ses fins. Et bien, il doit en tirer des leçons. Je les tire ce matin […]

      Pour ce qui est de la responsabilité française, j’invite parfois les observateurs qui critiquent, notamment les écologistes patentés, à comparer aussi avec les autres pays. La France est plutôt leader dans ce domaine là. Mais ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas une raison pour nous en accommoder. Nous n’y arriverons que si le gouvernement dans son ensemble a la même impulsion, la même ambition, la même feuille de route, la même vision. Moi, je ne peux pas passer mon temps dans des querelles avec Stéphane Travert. C’est pas l’idée que je m’étais fait. Je suis rentré dans un esprit de coopération, pas de confrontation. Je ne dis pas que rien n’a été fait […] sur le glyphosate, contrairement à ce que dit Yannick Jadot, la France a été en pointe et elle a montré le chemin.

      Léa Salamé : Rappelez-nous quels sont les acquis, les petits pas que vous avez réussi à faire ?

      Nicolas Hulot : On a changé de tropisme sur les pesticides, on est rentré dans une dynamique qui va nous permettre de se séparer d’un certain nombre de molécules. On a programmé la sortie des hydrocarbures. C’est quand même des choses qui sont essentielles et importantes. J’espérais qu’on allait mettre le climat et la biodiversité dans l’article 1 de la constitution. Mais même là nos sénateurs ou l’opposition sur un truc qui n’est pas quand même une révolution culturelle, simplement par posture politicienne, étaient prêts à s’y opposer. Tant que nous serons dans ces affrontements perpétuels, alors que l’humanité a emprunté un chemin tragique… Je crois qu’au moins on peut m’accorder des convictions. Mais un homme, une femme, quel qu’il soit, même s’il a des convictions, s’il est isolé dans un gouvernement, s’il est isolé dans la société… Si vous regardez tout l’été, les résistances anti-éoliennes. Alors ok, on ne veut pas d’éoliennes, on ne veut pas de centrales nucléaires, on ne veut pas de centrales thermiques… Comment on fait si on additionne tous les refus. Et puis ceux qui critiquent, à tort ou à raison, qu’est-ce qu’ils proposent ? […]

      (...)

      Quand on se réjouit - ça va vous paraître anecdotique - de voir sortir de Saint-Nazaire un porte-conteneurs qui va porter 50 000 conteneurs. Superbe performance technologique. Est-ce bon pour la planète ? La réponse est non. C’est sur toutes ces incohérences, ces contradictions. Et puis, dans cette équation impossible […] est-ce qu’on essaie un peu d’être disruptif, d’investir dans la transition écologique. Les investissements qui permettent de réduire nos dépenses énergétiques qui ne sont pas des dépenses mais des investissements. Est-ce qu’on s’est autorisé à essayer de sortir un peu de l’orthodoxie économique et financière ? Est-ce que la finance de spéculation qui spécule sur les biens communs on l’a véritablement remise en cause ?

      On va me dire mais en un an, on ne peut pas tout faire. Certainement, sauf qu’il y a une telle urgence. On me dit mais prends ton temps. Sois patient. Mais ça fait 30 ans qu’on est patient. Ça fait 30 ans qu’on laisse les phénomènes se dérouler et qu’ils sont en train de nous échapper. On me dit : fixe-toi deux-trois priorités. Mais tout est prioritaire ! Les sujets de santé-environnement qui viennent nous exploser à la figure dont on va se rendre compte qu’ils ont des conséquences…

      Léa Salamé : L’économie est aussi prioritaire. Quand on est ministre, on sait qu’il y a des arbitrages à faire. D’un côté, il y a une urgence économique et de l’autre, une urgence écologique et que parfois, elle est contradictoire.

      Nicolas Hulot : On peut essayer de choisir dans l’économie ce qui participe à la solution. Y aussi des grandes opportunités dans la transition écologique, énergétique. Vous avez même la possibilité de passer dans un modèle agricole qui soit intensif en emplois et non en pesticides […] C’est cette vision d’ensemble.

    • En fait, je crois que j’ai voulu interprèter entre les lignes. Je suis assez d’accord avec vous, le personnage est loin d’être parfait, je formule les même critiques que Aude et les autres (autocentrisme, inneficacité des actions), et il fait partie de la société du spectacle, de l’écologie spectacle, mais dans sa narration d’hier, il y a pris une position assez claire. Il ne pouvait pas faire autrement que de rester poli avec Macron et sa clique de crapules (j’admire Macron et Philippe, je ne veux pas gêner l’action du gouvernement, etc...) mais il faut comprendre les sens réle de ces déclarations, lire ce qu’il y a derrière les mots : ici, rien, ces « statements » n’ont aucun poids face au reste de son discours, et c’est ça que jai trouvé exceptionnel. Même s’il feint de tresser des lauriers au pouvoir macroniste, l’essentiel de ce qu’il dit est puissamment un dénonciation et une expression assez concrète du système Macron : en direct et venant d’un ministre d’état lui même, je crois n’avoir jamais vu ça. Pour le reste, ça ne dédouane pas Hulot de la manière dont il agit (spectacle), ce n’est pas mieux ni moins bien qu’Arthus Bertrand ou similaires (enfin si, un peu mieux parce qu’Arthus Bertrand, ça pu vraiment la merde).

      Je n’ai aucun doute sur la capacité des macronistes à récuperer et absorber l’événement de la manière la plus subtile, ils sont champions du monde dans ce domaine. C4est en effet triste, mais la seule chose dont je me réjouisse, c’est que cet événement va rester dans la mémoire et contribue à fragmenter encore plus à faire craqueler et discréditer le système Macron.

    • L’électrochoc est de taille, notamment pour Emmanuel Macron qui perd sa pastille verte. Poliment mais de facto, avec un réquisitoire implacable, Nicolas Hulot a renvoyé le Président comme le gouvernement dans le vieux monde, celui qui ne sait pas embrasser le temps long et qui se moule dans les exigences dogmatiques des traités européens, celui qui pense croissance à tout prix et impose des cures de régime toujours plus sévères pour les comptes publics. Dans cet univers, l’écologie ne se paie que de mots, de bonnes intentions communicationnelles qui sombrent dans les méandres de la règle d’or et de la rapacité du capital.

      Grosse perte pour Macron

      À sa façon, Nicolas Hulot a sanctionné le gouvernement pour son incapacité à sortir d’un imaginaire pré-réchauffement climatique et des mécanismes de la décision publique dictés par l’urgence et sous contrainte des lobbys. Glyphosate, pesticides, nucléaire… Les reculs se suivent et se ressemblent. Hulot a pointé du doigt l’austérité et le libéralisme économique comme des freins majeurs pour mener une politique écologiste.

      « On se fixe des objectifs mais on n’en n’a pas les moyens parce qu’avec les contraintes budgétaires, on sait très bien à l’avance que les objectifs qu’on se fixe on ne pourra pas les réaliser », a-t-il simplement expliqué, dévoilant même que des plans sont présentés comme nouveaux alors qu’ils ne sont que réorganisation de budgets existants – par exemple, la rénovation énergétique du logement. Les traités de libre-échange, comme le Ceta, contredisent également la marche écologique, a-t-il également affirmé. En effet.

      Ce lien entre cause environnementale et normes néolibérales, Nicolas Hulot l’avait pourtant démontré dans son film Le syndrome du Titanic en 2009. On pourra s’étonner qu’il n’en ait pas tiré davantage de conséquences en acceptant d’entrer dans un gouvernement qui n’a jamais caché sa foi dans la loi du marché. Hulot a tenu à mener cette expérience et la conclusion sonne comme un désaveu pour une orientation politique clairement incompatible avec le combat vital contre les émissions de gaz à effet de serre, la destruction de la biodiversité, la folie consumériste. Hulot espérait sans doute constituer un rempart écologiste en macronie mais il s’est trouvé esseulé face à un mur. Comme s’il avait découvert à ses dépens que le gouvernement épousait la normalité d’un modèle plus soucieux des intérêts du capital que de la planète. « Le modèle dominant » est en cause et il n’est pas remis en cause, a-t-il amèrement regretté. À raison.

      Impossible politique écologiste

      La vision sans profondeur temporelle de ce gouvernement comme des précédents, comme de l’Union européenne, est clairement dénoncée par Nicolas Hulot. L’ancien présentateur d’Ushaïa et fondateur de la FNH a, dans cette interview, écorché la façon dont la politique se fabrique. Le défi écologique ne semble pas pouvoir entrer dans les clous de notre régime, les piles de dossiers traités toujours dans l’urgence répondent au temps court, à d’autres exigences. Les cercles du pouvoir politique sont trop interconnectés avec des groupes aux intérêts financiers contraires aux nécessités environnementales.

      Nicolas Hulot a également formulé cet aveu qui interroge la présence des personnalités de la société civile dans le monde politique institutionnel : « Peut-être n’ai-je pas les codes ». Peut-être faut-il surtout changer les codes. Mais nous n’y sommes pas. Et la situation « tragique » dans laquelle nous nous trouvons sur le plan environnemental avance à pas pressés. Nicolas Hulot a eu le mérite de la poser sur la grande table publique, sans détour, avec tout le poids de sa popularité dans notre pays et de sa sincérité ce matin. Les raisons de l’échec sont structurelles nous dit Hulot. Alors il faut modifier du sol au plafond notre système démocratique, social, économique. En un mot, faire grandir et gagner la force politique qui porte ces ruptures.
      Clémentine Autain

      http://www.regards.fr/politique/article/demission-de-hulot-macron-perd-sa-pastille-verte#comments

    • J’ai écouté, dans le lien fourni au début, l’intégralité de l’entretien ; c’est un #grand_moment_de_radio

      À l’écoute, j’ai l’impression qu’en fait, il prend sa décision en parlant. Au tout début, à plusieurs reprises, on se dit «  il fait partie du gouvernement  ». Puis arrive le moment de «  l’examen de conscience  », où il passe en revue les «  choix  » qu’il a eus à faire — la série de questions auxquelles la réponse est invariablement " non " (décidément, le glyphosate, ça passe pas, le nucléaire on touche à rien et on laisse tourner les centrales, etc.), et, là, il se rend compte qu’il est en train de brûler ses vaisseaux. C’est le sommet de son émotion et c’est qu’il prend sa décision. Comme indiqué ultérieurement par L. Salamé, il n’était pas dans cet esprit avant l’interview. C’est en s’entendant qu’il se convainc. D’où la force du moment.

      Après, on passe plutôt dans un exercice de damage control, où il ressort les arguments rationnels qu’il a dû ressasser un bon nombre de fois depuis plus d’un an et où, surtout, il essaye de pas trop fâcher ses «  nouveaux amis  » du gentil gouvernement. Dont il est d’ailleurs plutôt facile de finalement ne leur reprocher que le #on_s'occupera_de_gérer_le_long_terme_quand_on_aura_fini_de_gérer_le_court_terme … prenant sur lui de n’avoir pas su impulser le changement nécessaire.

      Et c’est là que je me rappelle son métier d’origine : animateur télé qui descendait de son survol en ULM pour débarquer sur un plateau préparé par son équipe, mettre les pieds devant le feu de camp et titiller les émotions, la sienne, celle des participants et celle des spectateurs devant tant de grandiose beauté de la nature… Il sait toujours faire ça vraiment très bien et il nous (en tous cas, moi) embarque avec lui et lui-même avec.

      Sur le fond, je suis assez d’accord avec l’opinion d’@aude_v

      Pour finir, en écrivant ça, ça me fait penser à Sabine Paturel. Mais je ne voudrais pas troller…
      https://www.youtube.com/watch?v=gD7trwyPGKA

    • Nicolas Hulot ou l’histoire du « lobbyiste lobbyé » – Politique | L’Opinion
      https://www.lopinion.fr/edition/politique/nicolas-hulot-l-histoire-lobbyiste-lobbye-160311

      Hulot ou la double méprise : il n’était probablement pas à sa place dans un ministère, vacillant à chaque arbitrage défavorable. Et pas à sa place dans ce gouvernement, lui qui confesse désormais ouvertement qu’il voulait « changer de modèle économique ». Jusqu’à preuve du contraire, ça n’a jamais été la ligne du chef de l’Etat.

      Un point de vue de l’autre bord…

    • « Il n’était probablement pas à sa place dans un ministère, vacillant ... »

      «  L’équipe Macron commence le dénigrement ( bashing) de Nicolas Hulot. Des barbares . [Nicolas Beytout, à sa façon en est un également ! ] Et ça va s’amplifier. La suite sera glauque. Les Benalla de la communication présidentielle sont au travail .... »

    • Je ferais bien un recueil de citations de #Gorz_André en vis-à-vis du Verbatim. Il en sortirait à coup sûr ceci : un penseur de l’écologie politique qui sur le fond mouche un phénomène médiatique, qui sur ce plan réussit sa démission. Mais pour le reste... Il dénonce grave en s’excusant et en appelant au sursaut citoyen que son gouvernement écrase la où il existe. Et soucieux de garder de bonnes relations avec ceux qui représentent cette societe qu’il semble critiquer tout en admirant ses chantres. La vision de l’un et l’incohérence de l’autre...
      Par contre, ne négligeons pas de tenter de ramasser les quelques fruits de cette démission médiatique !

    • Il dénonce grave en s’excusant et en appelant au sursaut citoyen que son gouvernement écrase la où il existe .

      Tout à fait.

      J’ai l’habitude, mais ça me chagrine à chaque fois quand je lis que « personne ne propose de vraies solutions ». Le programme « L’avenir en commun » propose un nombre de choses allant dans le sens que vous décrivez, tous, là. Et plusieurs fois ces jours-ci, j’entends dire « aucun politique ne tient ce langage ». Quand il faudrait plutôt dire « aucun média de masse ne s’intéresse à ces problématiques et n’interroge les politiques sur ces problématiques en y passant le temps nécessaire ».

      Le Hulot, on ne nous en a parlé que pour les pailles en plastique... mais à côté de cela, il réfléchissait visiblement sur l’agriculture intensive en main d’œuvre (par exemple) et sur quelques autres sujets... Exactement comme « le politique peut tout s’il le veut bien », « le comité de rédaction peut parler de tout s’il le veut bien » lui aussi... ce qui permettrait d’avoir une vision plus complète de la réalité.

    • Dix ONG interpellent Macron : la démission de Hulot est « une invitation à changer de cap »

      Dans une tribune publiée jeudi, ces ONG rappellent à Emmanuel Macron que l’action en faveur de l’environnement « n’est plus une option mais une urgence ».

      Une démission, « symptôme d’une immense incompréhension ». La démission de Nicolas Hulot « est une invitation à changer de cap tout en osant rompre avec la facilité des Trente glorieuses et ’cinquante’ gaspilleuses » et « invite à un sursaut », écrivent ces ONG. Emmanuel Macron « aurait tort de mésestimer le symbole que représente cette démission surprise » qui est « le symptôme d’une immense incompréhension », conseillent-elles en observant que « la transition écologique n’est ni une promenade de santé ni un supplément d’âme pour politiciens sans imagination ».

      « L’action n’est plus une option ». « Face aux conservatismes qui s’expriment à tous les niveaux de l’Etat, la démission de Nicolas Hulot appelle un sursaut » et « nul doute (...) qu’Emmanuel Macron devra faire sien l’aphorisme de Pierre Mendès-France ’gouverner c’est choisir’ », insistent les signataires. « Face aux menaces climatiques, militaires et l’effondrement des écosystèmes, l’action n’est plus une option mais une nécessité, une urgence, une éthique », pressent ces ONG

      Le « en même temps » ne fonctionne pas, selon ces ONG. Selon elles, « la volonté d’Emmanuel Macron de ménager la chèvre écologique et le chou productiviste n’a pas contribué à créer la condition d’une politique écologique lisible et cohérente ». « En matière écologique, nous ne pouvons plus soutenir l’agriculture biologique et ’en même temps’ le glyphosate, la sobriété énergétique et ’en même temps’ le nucléaire, une redynamisation des centre-villes et ’en même temps’ (le mégacomplexe) Europacity et l’artificialisation des terres agricoles, la nécessaire préservation de la biodiversité et ’en même temps’ la baisse du prix du permis de chasse, la mise en oeuvre de la COP21 et ’en même temps’ la multiplication des projets autoroutiers, les fermes-usines et ’en même temps’ une agriculture paysanne, le libéralisme et ’en même temps’ l’écologie », énumèrent-elles.

      Les ONG signataires de la tribune : la Fondation pour la nature et l’Homme, Agir pour l’environnement, France nature environnement, Générations futures, les Amis de la Terre, Réseau sortir du nucléaire, Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, Association pour la protection des animaux sauvages, Virage énergies et Société nationale de protection de la nature.

  • La #France ne sait pas quoi faire de ses #déchets nucléaires mais prend ceux des autres…
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2018/08/la-france-ne-sait-pas-quoi-faire-de-ses.html

    Nicolas Hulot vient de démissionner ce jour de son poste de ministre de la Transition écologique et solidaire à cause sans doute d’une indigestion de couleuvres depuis son entrée au gouvernement le 17 mai 2017 (glyphosate, huile de palme, loi alimentation, nucléaire, Ceta, etc.).Une des dernières couleuvres avalée, passée sous silence par les médias, est un décret signé par Emmanuel Macron, Edouard Philippe, Jean-Yves Le Drian et l’ambassadeur de France en Australie qui vient d’autoriser l’importation de 4 tonnes de plutonium et d’uranium australiens… C’est par un décret signé en catimini en juillet 2018, en plein été, par les plus hautes autorités de la République que la France vient de légaliser un dangereux #accord de trafic de déchets nucléaires de l’Australie vers la France. L’accord entre les (...)

    #Areva

  • affordance.info
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2018/08/fiabilite-facebook.html
    http://up6.typepad.com/6a00d8341c622e53ef00e54ff2c10e8833-220si

    par Olivier Ertzscheid

    Nous sommes en Août 2018 et le Washington Post nous apprend que Facebook vient de mettre en place un système de notation de la « fiabilité » de ses utilisateurs.
    Pourquoi un indice de fiabilité est une fable.

    En plus d’être déjà « classés » et indexés en fonction de nos activités, de nos géo-localisations ou de nos centres d’intérêts, nous allons désormais l’être aussi en fonction d’un score de crédibilité ou plus exactement d’un score de « fiabilité » ("Trustworthiness") étalonné entre 0 et 1 et dont seule la plateforme disposera.

    Facebook en réalité se moque de savoir si nous sommes « crédibles », c’est à dire de savoir si ce que nous écrivons ou relayons renvoie à une forme de vérité objectivable ; ce dont Facebook se soucie et ce qu’il veut donc désormais mesurer c’est bien notre « fiabilité », et la nuance est d’importance. La « fiabilité » est une métrique qui est raccord avec le moteur de la plateforme qui est la notion « d’engagement ». Ainsi un utilisateur néo-nazi qui relaie une info annonçant que les migrants mangent leurs enfants et qu’il va aller les jeter au bout de la terre qui est plate, ce néo-nazi est un utilisateur qui n’est pas une seconde crédible mais qui est en revanche totalement fiable dans la constance - par ailleurs navrante - de ses convictions. C’est cette fiabilité que Facebook cherche à quantifier pour - c’est en tout cas ce qu’ils prétendent - permettre de mieux repérer les faux-comptes ou ceux qui relaient le plus souvent de fausses informations.

    Sur le fond, on peut d’ailleurs se réjouir que Facebook préfère évaluer notre « fiabilité » plutôt que notre « crédibilité », l’inverse indiquerait en effet que la plateforme adopte une position morale pour définir ce qui est vrai / crédible et ce qui ne l’est pas. Et à l’échelle de 2,5 milliards d’utilisateurs ce serait excessivement dangereux. Et dans le même temps, l’exemple de l’utilisateur néo-nazi que j’ai choisi montre bien à quel point cette « fiabilité » ne permettra aucunement de résoudre le problème des logiques de désinformation ou de « fake news », qui, comme j’ai souvent essayé de l’expliquer, n’ont rien à voir avec l’information mais sont liées aux architectures techniques toxiques qui favorisent et entretiennent certains modes de circulation et de diffusion garants d’un modèle économique.

    Pour Facebook comme pour d’autres, le seul et unique moyen de revenir à des interactions saines à l’échelle collective est d’abandonner le modèle économique qui est le sien et qui continuera inexorablement de susciter diverses formes spéculatives du discours haineux. Ce qu’il ne fera jamais. Ce modèle économique définissant son rapport à la vérité au travers de l’unique vecteur de « l’engagement » (apparaît comme « vrai » ce qui suscite le plus d’engagement et donc d’interactions), et Facebook ne pouvant ni ne voulant abolir ce modèle, la plateforme s’attaque alors « logiquement » au rapport à la crédibilité de ses propres utilisateurs au travers de cette notion de « fiabilité ». C’est à dire qu’une fois de plus et conformément à une forme diluée de libertarianisme qui nourrit l’idéologie de la plateforme, celle-ci considère que la meilleure réponse ne se trouve pas à l’échelle collective mais à l’échelle individuelle. On en avait déjà eu la démonstration lors de la lettre de Zuckerberg à la nation Facebook en Mars 2017, dans laquelle pour résoudre les problèmes liés à la représentation de la violence ou de la nudité il avait renvoyé chacun à ses propres critères de tolérance ou d’acceptabilité.

    Et c’est enfin car derrière ce score de « fiabilité » ne cherche même plus à se cacher l’idée aussi folle qu’inquiétante d’une rationalisation automatisée ou automatisable d’un rapport individuel à l’information absout de tout rapport collectif à une quelconque forme de vérité(s) objectivable(s). Le solutionnisme technologique est intrinsèquement lié à une forme de relativisme moral individualiste.

    Même si, en première intention, on peut se rassurer en se disant, comme le rappelle Numérama qu’il s’agit juste pour la plateforme de « déterminer le degré de confiance que le site peut raisonnablement avoir face aux actions de chaque inscrit », même si ce « scoring » n’est qu’un « indice comportemental parmi des milliers d’autres », il est aussi et surtout une manière tout à fait perverse et biaisée de fabriquer des représentations sociales individuelles et collectives tout en se défendant de le faire, des représentations qui ne reposent le plus souvent que sur la dimension pulsionnelle du rapport à l’information.

    Libertarianisme (économico-politique), solutionnisme (technologique) et relativisme (moral) : la sainte trinité de l’évangile des plateformes.

    #Facebook #Calculabilité #Fiabilité

  • Comment Emmanuel Macron appauvrit l’Etat Guillaume Duval - 17/08/2018 - Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/emmanuel-macron-appauvrit-letat/00085687
    Le 2 août dernier, le ministère des Comptes publics a publié la situation du budget de l’Etat à fin juin 2018, autrement dit à la moitié de l’année. Six mois, cela commence à donner une bonne vision de ce que sera l’ensemble de l’année : l’Etat a déjà reçu en particulier plus de la moitié des recettes fiscales qu’il a prévu d’engranger sur 2018. Or ce bilan fait apparaître une situation inquiétante.

    Selon le ministère des Comptes publics, les recettes fiscales de l’Etat ont reculé de 2,4 % par rapport au premier semestre 2017 à périmètre constant. Compte tenu d’une inflation qui se situe à 2,1 % sur un an en juin dernier, cela signifie en réalité une baisse en volume de 4,5 %. Considérable : cela creuse un trou de 14 milliards d’euros sur l’année, 0,6 point de produit intérieur brut (PIB). 

    Mais le plus inquiétant c’est la façon dont le gouvernement a engendré ce trou dans les rentrées fiscales. Les recettes des taxes qui pèsent sur les gens ordinaires - la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou encore l’impôt sur le revenu - augmentent en volume en 2018 par rapport à la même période de 2017. 

    Les recettes fiscales qui font chuter l’ensemble ne sont concentrées que sur l’impôt sur les sociétés d’une part, et les autres impôts d’autre part. Ceux-ci regroupent surtout les différentes formes d’imposition du capital : impôt de solidarité sur la fortune (ISF) devenu impôt sur la fortune immobilière (IFI), droits de successions, impôt forfaitaire sur les revenus du capital… Or ce dernier poste chute à lui seul de 39 % en volume par rapport à 2017, l’équivalent de 10,5 milliards d’euros sur l’année. 

    Autrement dit, bien que les gens ordinaires continuent à acquitter de plus en plus d’impôts, l’Etat va être obligé de réduire significativement les services qu’il leur rend à cause de l’ampleur considérable des cadeaux fiscaux consentis aux entreprises et aux très riches…

  • La une du journal (Le Monde du 8 ou 9 août 2018) : tout un concentré d’histoire moderne : Budget : la faiblesse de la croissance contrarie les plans du gouvernement. Et ses quatre sous-titres tels une séquence à la pédagogie parfaite : 1/La hausse du PIB au premier semestre est inférieure aux prévisions sur lesquelles l’exécutif avait calculé son budget (c’est le même air depuis presque cinquante ans maintenant, je le dis pour ceux qui débarquent) 2/la baisse des recettes fiscales fragilise l’objectif fixé par le candidat Emmanuel Macron d’une réduction des déficits publics (qui serait assez stupide pour croire que de tels objectifs sont donnés pour être atteints, si ce n’est même visés ?) 3/ « Notre ambition est intacte » affirme Matignon, sans préciser quelles dépenses de l’Etat sont affectées à la rentrée (le pire étant sans doute que le premier sinistre se croit tellement fort) 4/ l’opposition de gauche s’attend à l’annonce de nouvelles coupes franches sans le domaine social (qui sont en fait prévues depuis le début, les réalisant le premier ministre aura beau jeu de se vanter de parvenir à l’équilibre de son budget en dépit d’une croissance faible).

    Quarante-cinq ans que cela dure. Ils auraient tort de s’en priver.

    Et après cela je suis vraiment parti en vacances, je n’ai plus lu le journal

  • Un portrait de Thomas Porcher dans Le Monde déchaine les chiens de garde
    https://www.arretsurimages.net/articles/un-portrait-de-thomas-porcher-dans-le-monde-dechaine-les-chiens-de-g

    Il a suffi d’un portrait dans Le Monde pour déchainer les chiens de garde. L’économiste antilibéral Thomas Porcher se retrouve depuis plusieurs jours la cible d’attaques, notamment de la part de journalistes de medias traditionnels, qui remettent en cause ses compétences d’économiste. Jusqu’à relayer des parodies.

    Il ne fait visiblement pas bon plaider pour une « économie militante » dans les pages du « Monde ». L’économiste antilibéral Thomas Porcher, reçu en 2014 sur notre plateau à propos des particules fines, était l’objet d’un portrait plutôt bienveillant dans les pages du quotidien début août. Un portrait qui lui a rapidement valu, comme au journaliste du « Monde », d’être la cible d’attaques sur Twitter, de la part notamment de journalistes de medias dominants.

    Un portrait plutôt anodin et superficiel, comme la presse en publie des dizaines chaque année. Que racontait ce portrait ? Le penchant de Thomas Porcher, membre depuis 2011 du collectif des Économistes Atterrés, pour les provocations sur Twitter, déjà. Comme ce tweet au lendemain de la victoire des Bleus à la Coupe du monde de foot, un tweet « futile et provoc » dans lequel il « fustigeait l’éventuelle tentative de récupération politique » d’Emmanuel Macron, rêvant « qu’un Bleu refuse l’invitation ». Comme conscient de sa propre transgression, Le Monde surligne lourdement les opinions politiques de son sujet : « Porcher, résolument de gauche, se veut alternatif, antilibéral post-keynésien ou marxisant, voire déviant ou mauvais genre ». Voilà qui pose les bases.

    L’Immonde a encore frappé !
    5 mois après sa sortie, son livre « Traité d’économie hérétique » en finir avec le discours dominant est toujours numéro 1 à la FNAC !!!

    #économie_alternative #Le_Monde #LVMH #Twitter #Dominique_Seux #Thomas_Porcher

  • Pourquoi Antonio Gramsci nous appelle à la guerre de position
    http://lvsl.fr/pourquoi-antonio-gramsci-nous-appelle-a-la-guerre-de-position

    Au-delà des « lieux » fictifs ou réels, au sein desquels les acteurs politiques mènent la guerre de position, on peut étendre cette lutte à l’ensemble des signifiants sur lesquels repose une certaine hégémonie. Ainsi, les forces politiques en présence doivent conduire des assauts pour s’emparer de ces bastions que sont la crédibilité, la justice, l’autorité, etc. L’enjeu n’est pas de mimer l’adversaire, mais de travailler le sens de ces notions, tout en s’en emparant. Cette lutte ne consiste donc pas à produire une vision du monde hors-sol et à la faire fructifier dans l’ensemble de la société. Il ne suffit pas de diffuser une idéologie abstraite. Une vision du monde, pour se répandre, doit absolument puiser dans l’état idéologique et culturel d’une société donnée. Le sens commun, à la fois unifié et fragmenté, est le terrain de lutte de la guerre de position. La bataille politique est alors une lutte pour le sens. Elle est inséparable d’une analyse permanente de l’état idéologique de la société, de reconnaissance du terrain sur lequel la lutte a lieu. Il ne s’agit pas uniquement d’analyse, mais aussi de capacité à « sentir ». Gramsci explique ainsi que : « L’élément populaire « sent » mais ne comprend pas ou ne sait pas toujours ; l’élément intellectuel « sait », mais ne comprend pas ou surtout ne « sent » pas toujours ». Les stratèges et les intellectuels organiques producteurs d’idéologie ne doivent jamais oublier cette donnée, et doivent donc toujours tenter de s’imprégner de ce sens commun avant de tenter le travailler à leur tour. Sans quoi leur adversaire occupera le terrain.

    « Emmanuel Macron n’est donc pas une « dernière cartouche du système »

    L’art de la politique moderne est un art dynamique, car le terrain de la lutte n’est jamais statique, et le sens commun, diffracté, ne l’est pas non plus. La guerre de position est donc aussi, d’une certaine façon, un art du repositionnement permanent. C’est ce qu’a bien compris Emmanuel Macron. Devant la dévalorisation symbolique des partis politiques, il a incorporé une partie de la critique destituante envers le « système », il a pris en charge une partie de ce sens commun, et a mené un projet de régénération qui refonde l’hégémonie néolibérale. Comme la critique artiste de Mai 68 en son temps, absorbée avec brio par le capitalisme grâce au néo-management « joyeux et inventif » ou grâce à la valorisation de « l’autonomie du travailleur » comme le décrivent Eve Chiapello et Luc Boltanski dans Le nouvel esprit du capitalisme (1999), le projet macroniste a incorporé une partie de la critique démocratique qui structurait les dernières années, et qui s’exprimait par la crise de représentation des partis et par un vote « souverainiste » croissant. L’omniprésence de la thématique de la « société civile » est au cœur de cette stratégie de régénération du projet néolibéral. Emmanuel Macron n’est donc pas une « dernière cartouche du système ». Le bloc hégémonique néolibéral, tant qu’il n’est pas désarticulé profondément par une guerre de position adéquate, trouve toujours un moyen de diminuer la pression en incorporant une partie de la critique des forces adverses. Ainsi, une stratégie pertinente exige de débouter le bloc hégémonique néolibéral de toutes les positions qui assurent sa cohérence globale et sa capacité régénératrice.

    Le grand soir n’aura pas lieu

    Les forces contre-hégémoniques ne peuvent donc espérer un « grand soir » ou une étincelle qui « mettra le feu à la plaine », et conduirait à remodeler définitivement les rapports de force. En France, seule l’élection présidentielle est un moment de politisation suffisamment puissant pour que les rapports de force basculent dans les grandes largeurs. Que faire dans l’interlude ? Il faut mener un travail de sape multidimensionnel. Sans être exhaustif, produire des cadres, développer une vision du monde, investir les médias, se constituer en média, analyser l’adversaire, l’affaiblir sur les points clés sur lesquels sa domination repose et construire une crédibilité sont autant d’objectifs intermédiaires à atteindre dans la guerre de position. Ils n’ont néanmoins de sens qu’en étant articulés afin de se doter d’une capacité à déterminer l’agenda, car la maîtrise de la narration de la politique est sûrement le meilleur moyen de conquérir la centralité. La détermination de l’agenda doit être globale, et ne peut pas se réduire à l’agenda de la lutte sociale. C’est pourquoi une force culturelle structurée doit offrir une vision du monde générale et unifiée. La politique est alors à la fois une lutte pour le sens et pour la construction du récit quotidien de la société sur elle-même.

  • « Aquarius » : le terrible silence de Brégançon - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/08/21/aquarius-le-terrible-silence-de-bregancon_1673762

    Il y a une semaine, après plusieurs jours de déshérence du navire en Méditerranée, Paris s’est finalement engagé à accueillir 60 des 141 réfugiés. La politique antimigratoire de la France et plus généralement de l’Europe compromet notre sécurité et notre humanité sans jamais régler le problème qu’elle prétend combattre.

    Il y a eu quelque chose d’ignoble dans ce face-à-face méditerranéen muet entre l’hôte du fort de Brégançon et l’#Aquarius en déshérence. Après tout, le port de Hyères est « sûr » et aurait pu accueillir ce navire. Ou, à défaut, celui de Toulon, encore plus « sûr » avec ses bateaux de guerre ! Et Emmanuel Macron aurait pu constater de visu, en se rendant sur le quai de débarquement, ce qu’être réfugié (et sauveteur) veut dire. Le geste eût conféré à son mandat une grandeur dont la portée diplomatique se serait longtemps fait sentir, et aurait mis le chef de l’État sur un même pied d’humanité que le pape François.

    Le Président a préféré se débarrasser du problème au téléphone. Il n’a pas eu un mot pour les 141 Africains, dont une moitié de mineurs, rescapés de la mer, qui cuisaient au soleil sur le pont du bateau errant. On ne saura jamais ce qu’aurait pensé de ce mutisme son maître supposé, Paul Ricœur. Point besoin, de toute manière, de grands auteurs pour savoir que les dirigeants européens s’enfoncent dans l’inhumanité la plus abjecte, et nous y font barboter avec eux. Jusqu’à ces Gibraltariens qui retirent à l’Aquarius son pavillon.

    Emmanuel #Macron a déclaré avoir pour livre de chevet l’ouvrage de Stephen Smith la Ruée vers l’Europe. La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (Grasset, 2018). Un président ne devrait pas lire que cela. Il pourrait consulter les publications des chercheurs qui travaillent sur le #Sahel et le #Sahara. Il en tirerait une plus juste mesure du « problème » de l’immigration, qui relève largement du fantasme statistique et de la manipulation politique. Le Président devrait surtout prendre connaissance des témoignages de #migrants ouest-africains échappés de l’enfer libyen qu’a recueillis le journaliste suisse Etienne Dubuis (1). Car - faut-il le rappeler ? - il s’agit d’abord d’enfants, de femmes, d’hommes, que les dirigeants européens ont donc décidé de renvoyer là d’où ils cherchent à fuir l’esclavage, le viol et la mort : la #Libye, avec les autorités et les milices de laquelle ils ont signé des accords, d’abord secrets, et maintenant officiels, de « réadmission » des fugitifs.

    Certes, dira le prétendu bon sens en reprenant la formule d’un autre mentor du Président, Michel Rocard, l’Europe « ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Mais il s’agit en l’occurrence d’accueillir la misère que l’Europe a contribué à créer : en instaurant une sainte alliance antipopulaire avec les gouvernements africains qui ont mené leur continent dans l’impasse économique ; en imposant, à partir des années 80, des programmes d’ajustement structurel qui ont accru la pauvreté de la masse sans fournir d’opportunités économiques à la majorité des diplômés ; en intervenant militairement en Libye pour renverser Kadhafi, sans se préoccuper de l’onde de choc régionale ni des migrants africains qui y travaillaient ou y transitaient. Comme l’a rappelé Ibrahima Thioub dans son discours de réception du titre de docteur honoris causa à Sciences-Po, les Etats européens et africains sont coresponsables de la réinvention contemporaine de l’esclavage sur les rives de la Méditerranée, les uns par leur rejet d’une main-d’œuvre que leurs économies appellent pourtant, les autres par leur iniquité.

    La politique antimigratoire de l’Europe est criminelle. Elle a provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes. De surcroît, elle compromet notre sécurité, en même temps que notre humanité. En effet, loin de répondre au problème qu’elle prétend régler, elle l’aggrave.

    Dans la droite, la très droite ligne de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, Emmanuel Macron, notamment, confond les prétendues menaces de l’immigration et du terrorisme - aucun des deux phénomènes ne constitue une « menace », au sens militaire précis du terme - et, ce faisant, il les nourrit mutuellement. La pression sur les Etats d’Afrique du Nord et du Sahel pour qu’ils bloquent sur leur territoire les migrants les déstabilisera. La France n’a plus d’autre politique africaine que sécuritaire. Elle inféode désormais son aide publique au développement à son intervention militaire. Elle est revenue aux recettes de la guerre d’Algérie, y compris en termes d’exactions puisque l’Élysée cautionne les violations des droits de l’homme auxquelles se livrent les armées malienne et camerounaise. La France appuie les dictatures vieillissantes du Tchad et du Cameroun, trop utiles pour être critiquées, et, au Mali, la perpétuation électorale d’une classe dominante à bout de souffle. D’ores et déjà, la militarisation de la lutte contre le jihadisme a eu pour résultat d’étendre le périmètre de la violence à l’ensemble du bassin du lac Tchad et au centre du Mali.

    La triste réalité, c’est que l’Afrique sahélienne est en passe de s’installer dans un « gouvernement par la violence », selon l’expression du spécialiste de la Colombie Jacobo Grajales (Gouverner dans la violence. Le paramilitarisme en Colombie, Karthala, 2016). La responsabilité de l’Europe est accablante dans cette évolution. Sa politique ne cesse d’en favoriser les protagonistes sous prétexte de les combattre. La France n’a plus d’autre politique africaine que sécuritaire, antimigratoire, antiterroriste, antinarcotique, et inféode désormais son aide publique au développement à son intervention militaire, que doivent renforcer sur le terrain les programmes de l’Agence française de développement. Lutte contre la drogue, lutte contre l’immigration, lutte contre le #terrorisme : tous les ingrédients du cocktail qui a fait basculer l’Amérique centrale dans une situation incontrôlable sont réunis au Sahel. Vous avez aimé le Mexique ? Vous adorerez l’#Afrique de l’Ouest !
    (1) Les Naufragés. L’odyssée des migrants africains, Karthala, 2018

    Jean-François Bayart

    La comparaison avec le Mexique est super intéressante mais glaçante.

    #immigration #dictatures #néocolonialisme #violence #narcotiques #drogues

  • The Rise and Fall of #Soft_Power – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2018/08/20/the-rise-and-fall-of-soft-power

    In his recent book, Has the West Lost It?, Kishore Mahbubani, a Singaporean academic and former diplomat, calls all this Western hubris. Indeed, hubris may be the only appropriate word for what transpired. Confidence in the potency and legitimacy of soft power was so great that tremendous hard power was deployed in its name. The Iraq War was the most prominent example. And the intervention in Libya, with European support, was the most recent. In both cases, the United States and Europe were left worse off.

    Third, the hubris of soft power led to the illusion that soft power could somehow exist on its own . [...] The idea that soft power could perhaps be effective on its own perhaps underpinned the fatally mistaken belief that Iraq would automatically become a liberal democracy after Saddam Hussein was toppled.

    The European project, perhaps even more so, was built on a false understanding of soft power. For many decades, Europe was essentially a free rider in the soft power game; the United States guaranteed its security, and its economic well-being was reliant on the U.S.-led global economic order. With the United States now less interested in providing either—and focusing more on hard power—Europe is facing real challenges.

    [...]

    When the West was confident of its soft power, it cherished the belief that the more open a society, the better. But now, calls for censorship of parts of internet are heard routinely in the media and in legislative chambers. Internet giants are under tremendous political and social pressure to self-censor their content. And many, including Facebook, YouTube, and Apple, are doing so. And so, one of the bedrocks of liberalism’s soft power—free speech—has fallen from favor.

    Now, hard power is everywhere. The United States is no doubt the biggest player in this game: Fire and fury to North Korea, trade wars on everyone, gutting the WTO, and using domestic laws to punish foreign companies for doing business with a third country. The list goes on. For its part, Europe looks like a deer in headlights. As some, including German Chancellor Angela Merkel, call for standing firm against Trump, others, including French President Emmanuel Macron, are looking for peace.

    And, of course, there is Russia. By adroitly using its limited but still considerable hard power, Russia achieved the most significant territorial gain by force since the end of World War II, taking Crimea from Ukraine. Meanwhile, Moscow’s forceful actions in Syria changed the course of the civil war there to its favor.

    [...]

    There is little doubt, in other words, that the era of soft power has given way to an era of hard power—and that is dangerous. For centuries, hard power politics resulted in immeasurable human suffering. Just in the 20th century alone, hard power drove two world wars and a long Cold War that threatened to annihilate mankind.

    It is possible to aspire to something better this time. And this is where China may come in.

    [...]