person:emmanuelle bercot

  • J – 163 : D’une conversation sur seenthis à propos du Mediator , d’Irène Frachon et du film La fille de Brest d’Emmanuelle Bercot (pas encore vu)

    C’est très étonnant, mon ancien médecin m’a prescrit cette saloperie (le Mediator donc) il y a une dizaine d’années comme régulateur timique quand je travaillais de nuit et que mon appétit était complètement détraqué-décalé. Ce qui ne m’a rien apporté et que j’ai donc fini par lâcher au bout d’un an (j’ai donc pris de ce poison pendant un an).

    Curieusement c’est une pneumologue qui a fini par trouver le moyen de m’aider avec cette histoire d’appétit détraqué, décalé et qui me conduisait à l’obésité : apnées du sommeil, appareillage, observance excellente - je suis un très bon patient, le genre qui prend ses médicaments à la minute et au gramme près -, fin du problème, ou presque, je suis toujours obèse, mais au moins je ne suis pas excessivement fatigué dans la journée.

    Quand j’ai entendu parler du scandale du Mediator , j’avais changé de médecin traitant, je me suis ouvert au nouveau médecin des prescriptions passées, examens cardio-vasculaires en règle, diverses explorations, le poison n’a apparemment pas causé de dégâts - j’ai toujours mon grand cœur de centenaire qui bat une mesure qui devrait permettre de jouer régulièrement des morceaux lents, des slows , même peut-être mais est-ce que cela n’accélérerait pas le rythme cardiaque en question, à mon âge, celui du dernier Proust, on n’est jamais trop prudent. En revanche je n’ai pas aimé la solidarité inter professionnelle entre les deux médecins, la nouvelle indiquant qu’elle aurait peut-être prescrit la même chose (même si c’est une parole honnête, pas si courante dans la profession, celle de la reconnaissance d’une erreur, même putative, même théorique)

    Ce dont je me souviens aussi, ce sont les reproches de quelques proches, mais comment cela se fait qu’en n’étant pas diabétique je prenais un tel médicament ? - personnellement je ne savais pas non plus que c’était un coupe-faim réputé et donc j’étais soupçonné de vouloir faire un régime sans effort, et était-ce si mal ?, les maigres ne se rendent pas très bien compte des efforts de volonté que les gros sont contraints de produire pour tenter d’influer favorablement sur leur silhouette, et, in fine , sur leur arthrose -, comme si c’était de ma faute de suivre - au gramme et à la minute près - une prescription médicale !

    Aujourd’hui quand je lis sur le sujet, cela me donne des fièvres rétrospectives, quand bien même chaque nouvel examen dans la région du cœur rend le même son de cloche, j’ai un cœur de centenaire, d’ancien grand sportif, de type qui peut encore danser des slows quelques temps.

    De même que je n’aime pas beaucoup entendre le mot amiante , c’est-à-dire la matière dont était construite toute la structure du bâtiment Erasme aux Arts Déco - j’ai même le souvenir de quelques bas-reliefs, certains obscènes, sculptés à même ce crépis malsain. Mais là aussi trente ans plus tard, il semble que je sois encore passé au travers des gouttes, et je n’ai pas non plus entendu parler de cancers parmi les anciens des Arts Déco, en tout cas pas de cancers liés à l’amiante. Et pas non plus, un miracle, liés à l’exposition à toutes sortes de produits délétères, l’acétone ou le trichloréthylène et d’esprit blanc, comme nous nous plaisions à l’appeler, et, dans les vapeurs desquels, nous avions coutume de fumer, comme on le faisait autrefois dans les ascenseurs et les opens spaces du Washington Post , comme c’est attesté dans les Hommes du Président d’Alan Pakhula.

    Et je ne peux toujours pas donner mon sang, pourtant irréprochable du point de vue de son taux de cholestérol, je m’enorgueillis d’avoir un cœur de centenaire que je couve de soins jaloux, parce que j’ai vécu en Angleterre pendant les années de vache folle - et pas que, de 1995 à 1998, c’était également les années du scandale de la fellation en automobile de l’acteur Hugh Grant, de la mort de la princesse peroxydée dans un accident de la circulation à Paris, de la crise cardiaque, heureusement sans gravité, du guitariste des Status Quo, de la découverte des meurtres des époux West, du scandale de l’élimination de l’équipe d’Angleterre de manchots à la Coupe du Monde, contre l’ennemi de toujours, l’Argentine, de l’avènement des Spice Girls et quantité d’autres faits majeurs en comparaison desquels la mort d’Itzhak Rabin ou les massacres de Srebrenica ont peu retenu l’attention de mes britanniques collègues au-delà de la page 3 de leurs journaux.

    Je me demande combien de bombes à retardement j’ai en moi comme cela. J’aurais dû faire démineur, je pense que j’ai un certain talent pour survivre aux bombes à retardement.

    Exercice #37 de Henry Carroll : Faites de la lumière le sujet de votre photographie.

    #qui_ca

  • « La fille de Brest » Irène Frachon dénonce : « Servier biberonne toujours le corps médical français » depuis le Mediator
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12713-la-fille-de-brest-irene-frachon-denonce-servier-biberonne-toujours-

    À l’occasion de la sortie au cinéma ce mercredi 23 novembre de "La fille de Brest", le film d’Emmanuelle Bercot retraçant l’histoire du scandale du Mediator, la pneumologue brestoise Irène Frachon, à l’origine des révélations, dénonce les relations toujours aussi malsaines entre les laboratoires pharmaceutiques et le corps médical français.

    Le combat de la pneumologue brestoise Irène Frachon contre le Mediator est le sujet du dernier film

    d’Emmanuelle Bercot, "La fille de Brest". - BALTEL/SIPA

    Depuis 2007, elle dénonce sans relâche la dangerosité du Mediator, ce médicament commercialisé par les laboratoires Servier et prescrit comme coupe-faim pendant plus de trois décennies. Mais selon Irène Frachon - sujet du film "la fille de Brest", réalisé par (...)

  • Emmanuelle Bercot filme le #Mediator à cœur ouvert
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221116/emmanuelle-bercot-filme-le-mediator-coeur-ouvert

    Un film d’Emmanuelle Bercot, La Fille de Brest, met en scène l’affaire du Mediator et le rôle unique d’Irène Frachon, lanceuse d’alerte sans retour. La technicité du sujet pouvait faire craindre une œuvre estimable mais ennuyeuse. C’est tout le contraire.

    #France #Culture-Idées #Agence_du_médicament #Médecine #sante

  • #Irène_Frachon : « Avec le Mediator, j’ai déterré un charnier »
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/11/20/irene-frachon-avec-le-mediator-j-ai-deterre-un-charnier_5034550_1651302.html

    A l’occasion de la sortie du film d’Emmanuelle Bercot « La fille de Brest », mercredi 23, inspiré de son parcours, la pneumologue revient sur ce qui l’a menée à lancer le scandale du #Médiator.

    #lanceur_d'alerte

    • C’est très étonnant, mon ancien médecin m’a prescrit cette saloperie il y a une dizaine d’années comme régulateur timique quand je travaillais de nuit et que mon appétit était complètement détraqué-décalé. Ce qui ne m’a rien apporté et que j’ai donc fini par lâcher au bout d’un an (j’ai donc pris de cette saloperie pendant un an).

      Curieusement c’est une pneumologue qui a fini par trouver le moyen de m’aider avec cette histoire d’appétit détraqué, décalé et qui me conduisait à l’obésité : apnées du sommeil, appareillage, observance excellente, fin du problème, ou presque.

      Quand j’ai entendu parler du scandale du médiator , j’avais changé de médecin traitant, je me suis ouvert au nouveau médecin des prescriptions passées, examens cardio vasculaires en règle, diverses explorations, le poison n’a apparemment pas causé de dégats. En revanche je n’ai pas aimé la solidarité inter professionnelle entre les deux médecins, la nouvelle indiquant qu’elle aurait peut-être prescrit la même chose (même si c’est une parole honnête, pas si courante dans la profession, celle de la reconnaissance d’une erreur, même putative, même théorique)

      Ce dont je me souviens aussi, ce sont les reproches de quelques proches, mais comment cela se fait qu’en étant pas diabétique je prenais un tel médicament ?, comme si c’était de ma faute de suivre une prescription médicale !

      Aujourd’hui quand je lis sur le sujet, cela me donne des fièvres rétrospectives, quand bien même chaque nouvel examen dans la région du coeur rend le même son de cloche, j’ai un coeur de centenaire, d’ancien grand sportif.

      De même que je n’aime pas beaucoup entendre le mot amiante, c’est-à-dire la matière dont était construite toute la structure du bâtiment Erasme aux Arts Déco. Mais là aussi trente ans plus tard, il semble que je sois encore passé au travers des gouttes, et je nai pas non plus entendu parler de cancers parmi les anciens des Arts Déco, en tout cas pas de cancers liés à l’amiante.

      Et je ne peux toujours pas donner mon sang parce que j’ai vécu en Angleterre pendant les années de vache folle.

      Je me demande combien de bombes à retardement j’ai en moi comme cela. J’aurais du faire démineur, je pense que j’ai un certain talent pour survivre aux bombes à retardement.

  • Justice des mineurs : il est possible de stopper la dégringolade des jeunes délinquants | Emmanuelle Bercot

    http://www.huffingtonpost.fr/emmanuelle-bercot/justice-des-mineurs-au-coeur-de-la-tete-haute_b_7257002.html

    JUSTICE - La justice des mineurs, en France, est fondée sur l’idée que rien n’est totalement joué d’avance pour un enfant et qu’avec une action éducative, il est possible de stopper la dégringolade, et de reprendre les choses en main. Comment gérer cela sans baisser les bras, c’est ce que raconte « La tête Haute ».

    #justice #enfance #france