person:eric naulleau

  • Pour donner un prénom à leurs enfants, les parents devront désormais consulter Eric Zemmour — #Le_Gorafi.fr Gorafi News Network
    http://www.legorafi.fr/2018/09/19/pour-donner-un-prenom-a-leurs-enfants-les-parents-devront-desormais-consult

    Pour aider les parents dans leur décision, Eric Zemmour a d’ores et déjà publié un « Guide aux parents français pour le choix des prénoms », préfacé par Eric Naulleau, et dans lequel il distille de précieux conseils. Ainsi, pour les prénoms féminins, le journaliste dresse un tableau complet des équivalents français aux prénoms d’origine étrangère. Hapsatou devient par exemple Corinne, Fatou devient Pauline et Rachida Marine.

  • En désaccord avec le traitement médiatique du conflit syrien, Nöel Mamère quitte Le Média — RT en français
    https://francais.rt.com/international/48352-desaccord-traitement-conflit-syrien-depart-mamere-media

    Une première raison avancée qui est suivie par une seconde, d’une autre nature : « Je n’accepte pas qu’on établisse un parallèle dans le conflit syrien meurtrier, entre les responsabilités du "boucher de Damas" et celles de ses opposants. » Une attaque à peine voilée contre l’analyse du chroniqueur spécialiste du Moyen-Orient du Média, Claude El Khal, au sujet de la situation dans la région syrienne de la Ghouta orientale, thème principal du journal télévisé de 20h diffusé le 23 février.

    Etonnant cette soudaine hyper-sensibilité d’un homme qui a vécu, comme tout le monde, environ un demi-siècle avec le pouvoir Assad en Syrie sans que cela ne le bouleverse outre mesure... Je vois sur sa fiche Wikipedia qu’il est en politique depuis 1988 après avoir été journaliste. Il devait être au courant tout de même ! Par ailleurs, sa participation au « Média » doit-elle être remise en cause à cause d’un désaccord sur une chronique (pourtant fort prudente à mon avis) à propos d’une question qui n’est tout de même pas centrale par rapport à son engagement, enfin j’imagine. Etrange tout de même cette brusque passion de #syrie aujourd’hui...

    • J’ai assisté à cette chronique, exceptionnellement, chronique qui reprenait essentiellement les faits relatés par Robert Fisk.

      J’ai trouvé cette chronique vraiment équilibrée.

      Noël Mamère est bizarre, sur ce sujet. Je n’ai pas entendu son argumentation, mais bon sang, il lui faut quoi ? On n’a plus le droit de dire que Al Qaida, ce sont des gros méchants ? Finalement, Assad, c’est pire que Al Qaida ? Il est capable, lui, de faire un classement dans l’horreur ? 6 ans que ça dure, et que l’Occident entretient le conflit (en dépit des pertes humaines odieuses)... encore maintenant, par exemple en incitant les Kurdes Syriens à ne pas s’entendre avec Assad... Mais c’est toujours Assad le « méchââânt », et l’armée de Assad, y sont rien que des nazis méchants transformés en démons décérébrés pour conquérir le monde !...

      Ils sont désespérants. Noël Mamère aussi. Il va finir oublié, comme Cochet et quelques autres qui confondent équilibre et... sentimentalisme.

      Il était où Noël Mamère au moment de la destruction de Mossoul il y a quelques mois ? Pourquoi est-ce que l’OSDH n’a pas décompté les morts à Mossoul ? Parce que cépapareil ?

    • Il se trouve que je l’ai regardée aussi (grâce à SeenThis, signalé je crois me souvenir par @Palestine). Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens. Mais, de fait, pas le gloubi-boulga qu’on martelle depuis des jours. Quiconque à jamais les pieds dans la région rigole quand on compare la densité d’Alep à celle de la Ghouta à cet endroit, après des années de guerre. M’enfin...

    • Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens.

      J’y ai pensé à ce « renvoi dos à dos gage d’équilibre », mais ce n’est évidemment pas tout à fait pareil dans ce contexte. Les « pauvres-rebelles-syriens » sont tout de même bien mieux équipés et soutenus que les « palestiniens-pas-tout-a-fait-innocents ».
      L’équilibre du commentaire à mon sens était plutôt du type : « la guerre, c’est vraiment moche, et les deux partis participent à égalité dans cette guerre ».

    • Justement, ce matin, j’avais envie de poster un message sur le thème : « J’ai comme l’impression qu’une campagne va bientôt démarrer pour faire virer Claude El Khal de Le Média. » Parce que je voyais monter les messages indignés du fan club de la rébellitude syrienne après sa chronique, je sentais le truc monter.

      Ça n’aura donc pas traîné.

    • Article de Patrick Cockburn, avec témoignages des deux côtés

      Trapped in eastern Ghouta: How both sides are preventing civilians escaping the horror in Syria siege | The Independent
      http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/eastern-ghouta-syria-civilians-deaths-trapped-damascus-siege-assad-re

      What does emerge is that the armed opposition groups in Eastern Ghouta as well as the government have been stopping people leaving. This is confirmed by a UN-backed report called Reach, which says: “Women of all ages, and children, reportedly continued to be forbidden by local armed groups from leaving the area for security reasons.” This has been the pattern in all the many sieges in Syria conducted by all sides who do not want their own enclaves depopulated and wish to retain as much of the civilian population as possible as human shields.
      […]
      But there is another reason why people fleeing Eastern Ghouta might be in danger in government held-Damascus. Seven years of civil war has ensured that Syrians on different sides, many of whom will have lost relatives in the violence, regard each other with undiluted hatred. In Damascus, the shellfire and bombing are largely by the government into rebel areas, but there is also outgoing fire from Eastern Ghouta, mostly from mortars, into government-controlled districts.

    • @biggrizzly Non, tu n’as pas besoin d’avoir un CV impeccable pour l’ouvrir. Comme tu le sais, tu as besoin d’être impeccable si tu décides d’aborder la Syrie d’une manière à peine hétérodoxe. Autrement tout te sera pardonné.

      C’est le principe du character assassination. On lui reproche des choses qui n’ont rien à voir avec la Ghouta, alors qu’il est clair que c’est à cause de ce qu’il a dit sur la Ghouta qu’on veut le faire virer.

      Si on prend le CV de François Burgat et Romain Caillet, ils ont quand même pondu un texte utilisant leur vernis universitaire à l’époque, prétendant démontrer que Nusra n’existait pas, et que les attentats revendiqués par Nusra, en réalité, avaient été commis par le régime lui-même, sous faux-drapeau, pour accuser les rebelles.
      http://ifpo.hypotheses.org/3540
      Wladimir Glasman, Hénin et Filiu ont également largement joué de la corde paranoïaque sur la Syrie.

      Je veux dire : je ne crois pas avoir vu personne reprocher à Burgat et Caillet leurs « positions pour le moins… étranges » à propos de la Syrie à chaque fois qu’ils l’ouvrent. Bon, Colonel Salafi a eu droit à un traitement spécifique pour sa fiche S, mais personne ne lui avait alors reproché les positions complotistes de cet ancien article. Et aujourd’hui, Conspiracy Watch participe au character assassination d’El Khal directement dans le flux Tweeter de Caillet, comme quoi il y a du complotisme qu’on a le droit, même pour un sujet aussi sensible que le jihadisme en Syrie.

    • Claude El Khal
      ‏3 hours ago

      Quand autant de gens malhonnêtes s’emploient à vous lyncher, c’est que vous avez raison. Ils utilisent les méthodes les plus abjectes pour vous faire taire. Mais ce néo-maccarthysme ne passera pas. Et je ne me tairai pas. Merci à celles et ceux qui me soutiennent ! #NoPasaran

    • Lundi matin hurle avec la meute !

      Quand on en est à colporter les propos de Raphaël... Enthoven sur Twitter et à s’en faire le messager c’est qu’on est en plein « naufrage » dixit Sarah Kilani et Thomas Moreau sur Lundi matin . @colporteur
      Pour ma part il me semble qu’il y autant de fanatiques en ISraël qu’en ISIS ; et ceci ne relève pas de la théorie du complot :)

    • Comment Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis...

      FranceQ a donc confié la tâche de l’estocade anti LeMedia à une jeune chroniqueuse des Matins, Mathilde Serrell.

      A priori, les vieux routiers de l’info FranceQ ont préféré s’abstenir, ... pour le moment.
      Cette jeune journaliste est donc revenue, ce matin, sur la « démission » de Noël Mamère, laquelle fut annoncée sur cette chaîne de radio publique.
      Et voilà que notre Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis.
      Elle aussi, à son insu, est victime des techniques de persuasion clandestine utilisées par les « mass media indépendants ».
      En effet, pour défendre Noël Mamère et ses arguments, elle reprend la vision dichotomique du conflit syrien : le méchant dictateur qui bombarde les gentils « rebelles » encerclés dans la Ghouta. Et elle sous entend que Claude Elkhal se situerait plutôt du côté du fils Assad (dur, dur, pour quelqu’un qui combattit les armées du père Assad au sein de l’armée libanaise...).

      https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-mercredi-28-fevrier-2018

      Claude Elkahl a bien pris soin de rappeler que les « rebelles » en question étaient des groupes affiliés au Djihad et à Al Quaïda. Et, (ne te vexe pas Mathilde), je fais davantage confiance à Claude Elkhal qu’à toi pour définir plus avant la véritable nature de ces « rebelles ».
      Donc, Claude ne veut point diffuser d’images se rapportant à ce conflit sans pouvoir vérifier l’origine de ces images vidéo. Il redoute de se faire manipuler tout autant par les media du complexe dictatorial russo-syrien que par ceux des groupes djihadistes
      Il ne prend pas parti pour un clan ou un autre, il en revient simplement aux fondamentaux de son métier de journaliste...

    • La nouvelle Inquisition et les moukhabarat parisianistes
      https://seenthis.net/messages/673469

      ISISRAEL et les articles sur la Daech conspiracy

      Avant tout, je me dois de préciser que le jeu de mots et les articles en question ne sont en rien liés. Le jeu de mots déniché par les inquisiteurs pour me faire passer pour un antisémite a été publié sur les réseaux sociaux pendant la guerre contre Gaza en 2014. Les massacres de civils commis par l’armée israélienne dans cette prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza n’ont rien à envier, à mes yeux, aux méthodes barbares de Daech (ISIS). Les crimes commis par Tsahal contre la population civile palestinienne ont été documentés et dénoncés par tous les organismes internationaux, les organisations de défense des droits de l’homme, la presse de gauche israélienne et de nombreux citoyens et artistes israéliens, comme la regrettée Ronit Elkabetz.

      On peut trouver le jeu de mot excessif, on peut en débattre, mais l’utiliser pour m’accuser de telle ou telle chose n’est rien d’autre que de la diffamation. Ils auraient pu dénicher d’autres jeu de mots de la même facture qui dénonçaient les exactions du régime syrien, comme Bachar d’assaut ou Blood Baath, ou même Bilad el Shame. Mais non, ils ont précisément choisi ISISRAEL pour leur entreprise de character assassination.

      Par ailleurs, on peut se demander en quoi ce jeu de mots qui les choque tant est plus grave que le négationnisme de Benjamin Netanyahu qui a osé déclarer en octobre 2015 qu’Adolf Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs. Curieusement, les hurleurs d’aujourd’hui n’ont pas poussé des hauts cris comme ils auraient dû le faire face aux propos scandaleux du Premier ministre israélien. Moi, par contre, je l’ai dénoncé avec force dans une note intitulée When Netanyahu absolves Hitler.

      Quant aux articles sur la Daech conspiracy, ils ont été écrits après que l’organisation terroriste s’est implantée au Liban, au su et au vu de toute la communauté internationale, sans que celle-ci ne bouge le petit doigt pour l’en empêcher. Si Daech, comme le prétendent encore certains, n’a existé que pour combattre le régime syrien, pourquoi s’est-il implanté au Liban ? Je me suis donc penché sur le sujet et cherché à comprendre.

      Le Liban est entouré par la Syrie et Israël, qui ont chacun de leur côté cherché à le dominer et à détruire tout ce qui leur résistait. Ils l’ont parfois fait de concert, comme le 13 octobre 1990, quand l’aviation syrienne, chapotée par l’aviation israélienne, a bombardé ce qu’on appelait alors le « réduit chrétien » et mis fin au rêve d’indépendance des Libanais.

      Israël n’est pas un ami du Liban – c’est le moins qu’on puisse dire. Depuis que je suis né, il y a déjà 50 ans, l’état hébreu bombarde régulièrement la population civile libanaise. Pendant les cinq décennies qui nous séparent de ma naissance, l’armée israélienne a envahi le pays des cèdres à plusieurs reprises, l’a occupé pendant plus de vingt ans, y a créé une milice qui n’avait rien à envier à celle qui a sévi en France durant l’occupation allemande (souvenez-vous de la prison de Khiam), y a commis de nombreux massacres (peut-on oublier Cana ?), a pillé ses ressources naturelles (notamment l’eau du Litani), et violé un nombre incalculable de fois sa souveraineté, ses eaux territoriales et son espace aérien.

      Les terroristes de Daech, venus de Syrie, sont entrés au Liban dans un silence international assourdissant. Et Israël, d’habitude si soucieux des organisations paramilitaires qui s’implantent au Liban, et qui n’hésite jamais à les dénoncer et à les attaquer, n’a ni moufté ni bronché. De quoi se poser des questions. Des questions légitimes que je me suis évidemment posé, tout comme bon nombre de Libanais.

      J’ai donc fait des recherches et posé la problématique dans un premier article : What’s Daech doing in Lebanon ? Dans cet article, j’ai cité, entre autres, une source attribuée à Edward Snowden (en précisant qu’elle n’était pas vérifiée), et une correspondance attribuée à David Ben Gourion et Moshe Sharett qui préconisait la division du Moyen-Orient en mini-états confessionnels, que Daech a mis en œuvre en créant un mini-état sunnite à cheval entre l’Irak et la Syrie. Dans un second article, qui faisait suite au premier, j’ai écarté ces deux éléments – la source attribuée à Snowden s’étant révélé être une fake news, et je n’avais pas pu vérifier la véracité de la correspondance entre Ben Gourion et Sharett.

      Ne pouvant, en toute honnêteté, rien affirmer, j’ai posé des questions légitimes et claires. Mais ma réflexion sur les origines de la création de Daech ne s’est pas limitée à ces questions auxquelles je n’ai pas encore trouvé de réponses, et à Israël. J’ai exploré d’autres possibilités et écrit plusieurs articles sur le sujet (Daech est sans doute le sujet que j’ai le plus traité sur mon blog), dont l’un s’interroge sur le parallèle géopolitique troublant entre la montée du nazisme en Europe et du daechisme au Moyen-Orient : History repeating ?

      Mais pour Éric Naulleau ou Raphaël Enthoven (pour ne citer qu’eux, le second étant plus fin que le premier qui a implicitement demandé mon renvoi du Média), la lecture ne peut être que franco-française, voire parisiano-parisienne. Leur monde, c’est Paris et ses plateaux télé. Pour eux, je ne suis peut-être qu’un Arabe sans grande importance, sans Histoire et sans passé. Qui n’a pas le droit à sa singularité, voire son individualité, et surement pas à sa liberté de penser, de s’interroger et de s’exprimer en dehors de leurs clous à eux.

      Je leur rappelle, ainsi qu’à tous les autres, que j’ai combattu l’occupation de mon pays par une armée étrangère, les milices totalitaires qui y régnaient en maître et le régime policier qui y sévissait, que j’ai risqué ma vie pour avoir le droit d’être libre et de m’exprimer comme bon me semble. Avant de m’interpeller du haut de leur célébrité et me jeter à la gueule toutes sortes d’anathèmes, qu’ils me montrent donc leur CV, qu’ils me fassent part de leurs combats et des risques qu’ils ont pris pour défendre leurs idées, qu’ils me démontrent ce qui leur donne le droit de me juger !

      Bref. Tout ce que j’ai écrit n’a rien à voir avec le complotisme (quel mot imbécile pour faire taire celles et ceux qui osent questionner les versions officielles des gouvernements, comme si ces derniers ne mentent jamais) et l’antisémitisme. Prétendre que je suis antisémite est aussi ridicule que d’affirmer que je mesure 1m90, que je suis blond aux yeux bleus et que je chausse du 54. Et surtout, de par mon passé, de par mes amitiés et mes amours, cette accusation m’est insupportable. Tout futur accusateur devra en répondre devant la justice française.

      Quant au complotisme, on m’accuse d’être un partisan de la théorie du complot liée aux attentats du 11 septembre (the 9/11 conspiracy explained in less than 5 minutes). Ils ont balayé d’un revers de main méprisant l’explication que j’ai donnée sur Twitter, qui disait que c’était de l’humour et du second degré. Mais si ces inquisiteurs à la petite semaine avaient fait correctement leur sale boulot, ils auraient trouvé d’autres notes de blog qui se moquent des théories du complots : The Gay conspiracy, The iPhone X anti-Lebanese conspiracy, Red Moon : the communists are taking over the heavens, sans oublier Le complot dont personne ne parle, celui de mes voisins du dessus qui ne font du bruit que lorsque je me mets à écrire !
      Claude El Khal

      @colporteur

    • Soutien et Total Respect à Claude El Khal ! Son intervention pour refuser la dictature si facile de l’opinion dominante m’a convaincue. Parce que je suis contre ceux @ colporteur « qui ont jeté aux chiens l’honneur d’un homme ».

      J’ai dit au cours d’un débat téléphonique sur France culture diffusé ce matin : « Il n’y a rien de plus similaire à une image de guerre qu’une autre image de guerre ». Voici un exemple en deux images, l’une a été prise en #Syrie et l’autre en #Irak (les deux nous viennent de l’AFP)


      Conclusion hallucinante de la présentatrice qui invitait Claude El khal ou plutôt le prenait en tenaille : "Faisons confiance aux journalistes...". Puis, juste après, le slogan de la station "FranceCulture, l’esprit d’ouverture"...
      sauf aux critiques du journalisme !

      #Syrie #meute_médiatique #character_assassination #attaques_en_diffamation #lynchage_médiatique_parisianiste
      #nouvelle_inquisition #police_de_la_pensée_dominante
      #bouffon_c'est_celui_qui_dit_qui_y_est !

    • « Le Média » est sur la bonne voie. Le journal du vendredi 2 mars était excellent, et en progrès sensible. Les interviews- chloroforme de Noël Mamère ne manqueront pas à la qualité de son contenu, et son départ, ainsi que les volte-face d’autres représentants de la mouvance ex-PS ne soulignent, une fois de plus, que l’instabilité de leurs opinions.

      Bon Vent ! aussi à

      – Aurélie Filippetti
      – Gérard Mordillat (dommage !)
      – Patrick Pelloux
      – François Morel et Judith Chemla
      – Cécile Amar de L’Obs
      – Edouard Perrin de Cash investigation
      – Giovanni Mirabassi et Médéric Collignon.

      Les rats quittent le navire ?
      La ligne de flottaison n’en sera que plus haute !  ;)

  • Et Zemmour devint Zemmour

    Catherine Barma a préparé des fiches. La grande prêtresse des samedis soir de France 2 a couché à la main des réponses aux questions qu’on ne manquera pas de lui poser sur Eric Zemmour. Eric Zemmour, ce journaliste du Figaro Magazine qu’elle a imposé, il y a huit ans, dans « On n’est pas couché », le grand show hebdomadaire de Laurent Ruquier. Eric Zemmour, l’auteur d’un Suicide français, best-seller qui a déjà dépassé les 100 000 exemplaires et talonne le Prix Nobel 2014, Patrick Modiano. Un chroniqueur de RTL et de i-Télé, qui peut écrire dans une grande maison d’édition et répéter partout que Jean-Marie Le Pen est « avant tout coupable d’anachronisme » en déclarant que les chambres à gaz étaient un« point de détail de l’histoire » (page 305), que les juifs français sont devenus « une caste d’intouchables » (page 263) et qui salue au passage la« talentueuse truculence désacralisatrice » du « comique » Dieudonné (page 383). Zemmour, cette nouvelle querelle nationale.

    « Eric, pour moi, c’est un intellectuel, lit consciencieusement Catherine Barma. Je ne suis pas d’accord avec lui sur tout, mais c’est un homme intelligent, qui a de l’humour. Un conservateur, pas un réac, non, un polémiste de droite, quelqu’un qui dit ce qu’il pense. Un nostalgique, que voulez-vous. Parfois je lui dis : “Mais Eric, tu veux vivre à l’époque des carrioles ?” Comme il a réponse à tout, il me répond : “Au moins, les carrioles, ça polluait pas.” » Et quand il adopte le vieux système de défense vichyste « du bouclier », pourtant balayé par l’histoire contemporaine, le rhabillant à sa sauce pour expliquer que « oui, Pétain a sauvé des juifs français », Catherine Barma baisse les yeux sur ses fiches : « Je n’ai pas lu Robert Paxton. D’une manière générale, dans un conflit, je suis toujours du côté des opprimés. »

    Bon personnage

    Pour diagnostiquer le phénomène Zemmour, il faut ausculter les élites françaises. Redoutable business woman, Catherine Barma est de celles-là. Son pouvoir est immense : un seul passage dans « On est pas couché » permet de lancer un film ou un livre. Fille du réalisateur vedette de l’ORTF Claude Barma, ex-fêtarde qui n’aimait pas l’école, elle préside aux notoriétés de l’époque et compose ses plateaux de télé comme le comptoir d’un bistrot. Elle sait combien le XXIe siècle aime les « gros clashs » qui font« le buzz » sur YouTube et ceux qui soupire qu’on-ne-peut-plus-rien-dire. Eric Naulleau, autre polémiste qui a mis son nom en bas d’un contrat d’édition en 2013 avec Alain Soral, un militant d’extrême droite aux obsessions antisémites, c’est sa trouvaille. Un samedi, devant « Salut les terriens » − une émission de Thierry Ardisson, un autre poulain –, elle devine aussi que le frêle garçon au grand front et au rire désarmant, venu parler de son ras-le-bol du pouvoir féminin, est un bon personnage.

    C’était en 2006. Zemmour avait déjà croqué Edouard Balladur (Immobile à grands pas) et Jacques Chirac (L’homme qui ne s’aimait pas), mais compris, finaud, qu’il lui fallait sortir de la simple biographie politique et mettre un peu de ses tripes sur les plateaux. L’auteur de Premier Sexe pleure la fin de l’homme, le vrai – une de ses obsessions avec l’immigration. Face à lui, Clémentine Autain, élue verte et féministe, hésite entre le rire et les larmes. « Aujourd’hui, c’est la réaction qui est subversive », assène Zemmour. Dans la tête de Catherine Barma, qui a abandonné le communisme familial, la phrase du journaliste du Fig Mag résonne comme un pitch et un « format » : Zemmour, c’est « M’sieur Eric qui-dit-la-vérité-et-vous-emmerde tous ». « Je ne suis pas Le Figaro, je suis Eric Zemmour, point », lâche aussi le journaliste ce même jour.

    « Juif berbère ».

    « Eric Zemmour, point » a alors 48 ans et beaucoup de souvenirs. Tous français. Ses parents, Roger et Lucette, vivent en « métropole » depuis six ans déjà lorsqu’il voit le jour à l’été 1958. Flair politique et hasards de la vie, ils ont quitté l’Algérie avec la première vague de rapatriés, passeport français en poche – le décret Crémieux, abrogé par Pétain et rétabli à la Libération, a redonné la nationalité française aux juifs d’Algérie. Une communauté « hyperpatriote », rappelle Zemmour. A Montreuil, comme à Drancy, puis enfin dans le 18e arrondissement de Paris, Mme Zemmour cuisine pour les fêtes des crêpes Suzette et s’essaie à la sauce hollandaise. Quand ses deux fils quittent la synagogue, elle chuchote : « Rangez vos calottes dans vos poches ! » Elle disait « qu’on était israëlites, sa manière à elle d’expliquer : français, de confession juive », raconte Zemmour.

    Pendant qu’Eric découpe Le Monde et classe les articles dans des pochettes, le père lit L’Aurore, le journal des pieds-noirs d’Algérie. L’Algérie… « La mauvaise conscience » de la France, comme « une plaie jamais cicatrisée », a écrit Eric Zemmour. Son refoulé à lui, aussi. Tant pis s’il déteste ces « psychanalyses de bazar » dont la presse – « de plus en plus féminine » – raffole. Comment renoncer à explorer complexes et schizophrénies de jeunesse quand elles conduisent tout droit à des névroses politiques ? Eric Zemmour est un juif arabe – lui préfère dire « juif berbère », une expression « qui permet de se distinguer de l’arabité mal vue », sourit Benjamin Stora, auteur de Trois exils. Juifs d’Algérie (Stock, 2006). Ses parents se sont mariés à Sétif, « petite ville du Constantinois où la population baignait dans une francité relativement paisible, contrairement à Oran. Zemmour veut dire olivier et se portait aussi bien dans les communautés juive et musulmane », raconte Stora.

    « On ne peut pas être algérien et français à la fois. Il faut choisir », répétait pourtant Eric, à l’été 2014, quand des drapeaux rouge, blanc et vert fleurissaient dans l’Hexagone autour de la Coupe de monde de football. « On ne peut pas avoir deux mères dans la vie », ajoutait-il, tenant peu ou prou le discours de cette petite fraction des juifs d’Algérie qui rejoignit l’OAS en 1962. Pour ses fils, Ginette Zemmour avait choisi des prénoms classiques, français-de-souche, diraient certains aujourd’hui. « A la synagogue, je suis Moïse, mais à l’état civil, je m’appelle Eric, Justin, Léon », dit Zemmour, qui n’a pas eu de mots assez durs pour Rachida Dati lorsque la ministre de Nicolas Sarkozy a nommé sa fille Zohra. « Le trajet des parents est essentiel chez Eric », raconte Philippe Martel, le directeur du cabinet de Marine Le Pen et l’un des intimes du journaliste. « Ses parents ont laissé leurs racines, abandonné leur mode de vie, décidé de s’assimiler », poursuit le cadre du FN – qui a relu, « pour le plaisir », Le Suicide français (Albin Michel, 544 p., 22,90 €) avant publication. « Lui estime que c’est ce que devraient faire les étrangers en France. » Qu’importent les contradictions du discours, qu’importe si le mot « pied-noir » n’apparaît qu’en 1962, pour désigner les exilés de la fin de la guerre : le 16 octobre, en meeting à Béziers, c’est cette étiquette que Zemmour choisit pour les désigner, lui et cet autre journaliste élu à la tête de la ville avec les soutiens frontistes, Robert Ménard.

    Le plus fragile

    La vérité, c’est que le père d’Eric Zemmour, un préparateur en pharmacie qui décide de racheter une compagnie d’ambulances, continue à parler arabe dans les bars de la rue Myrha. Qu’il ne tape pas seulement le carton à la Goutte-d’Or, mais court les casinos, où il se met à perdre beaucoup d’argent, au désespoir de son épouse diabétique. On imagine la suite. « La ceinture de mon père était toujours posée sur la table, confie Zemmour, mais c’est quand on affronte son père qu’on devient un homme. Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus de père à tuer. » Sa mère encaisse, le protège, son Eric est le meilleur, le plus beau, même si les filles l’ignorent. Le plus fragile aussi, avec cette arthrite au genou qui… le dispense de service militaire après ses « trois jours ». « Elle l’adulait comme la mère d’Albert Camus son fils, raconte un de ses proches. Elle faisait le silence pour qu’Eric puisse réviser son bac, puis Sciences Po, dans la cuisine de la rue Doudeauville. »

    33 bis, rue Doudeauville. La nostalgie d’Eric Zemmour a une adresse, qui est aussi l’épicentre de son effroi. L’exacte place qu’occupe la rue Jean-Pierre Timbaud, qui court le 11e arrondissement de Paris, dans la géographie sentimentale d’Alain Finkielkraut. L’artère qui abritait l’atelier de maroquinerie du père du philosophe a fait place à des vitrines pleines de« burkas » et « des librairies islamistes », si bien que « Finkie » ne reconnait plus la rue où il a naguère grandi. « Pour éviter la polémique inutile », Finkielkraut avait préféré, dans un livre et dans un film, en rester à ce constat : « Effrayant. » Zemmour n’a pas ces prudences. « J’y suis retourné il n’y a pas longtemps. J’avais l’impression d’avoir changé de continent. Les trafics, les tissus, les coiffeurs afro, il n’y a plus un Blanc rue Doudeauville. Là, tu le vois, le “grand remplacement” ! », s’écrie-t-il, l’œil brillant, en citant sans complexe cette théorie identitaire de l’écrivain Renaud Camus – la disparition programmée du peuple blanc catholique au profit des musulmans – que même Marine Le Pen ne reprend pas à son compte. « Un grand Noir m’a reconnu et m’a dit : “Zemmour, t’es pas chez toi ici, va-t’en !” »

    « J’adore revenir »

    Il n’a pas attendu ce conseil. Zemmour a quitté Barbès bien avant d’épouser, à 32 ans, Mylène Chichportich, une juriste devenue avocate. Un mariage à la synagogue des Tournelles. Trois enfants. La famille est installée dans un vieil immeuble XIXe, à l’ombre de l’église Saint-Augustin dans le 8e, ce phare du catholicisme pour temps obscurs. Qui pourrait croire que cet homme, qui pratique mollement le shabbat, « pour les valeurs et la tradition », raconte Philippe Martel, partage son attachée de presse avec l’Opus Dei ? L’appartement d’Eric Zemmour est empli de livres, mais aussi de toiles de gentilhommes en pied et de tapisseries d’un autre âge. Un dédale de pièces dessiné « en 1840 », qu’il vante devant ses hôtes, comme si l’âge de cet immeuble préhaussmanien l’ancrait encore davantage dans ce Paris balzacien, capitale éternelle d’une France qu’il rêve barricadée, amidonnée et corsetée.
    Il ne s’en évade pas, d’ailleurs, ou si peu ! « Je l’ai croisé un jour dans un avion pour la Tunisie », raconte Jean-Philippe Moinet, son ancien collègue du Figaro passé par le Haut Conseil à l’intégration, qui le raille régulièrement dans La Revue civique, dont il est directeur. « Je lui ai dit : “J’adore partir !” Il m’a répondu : “J’adore revenir.”. » Du monde, Zemmour ne connaît que les hôtels de Washington et des capitales européennes qu’il fréquentait, il y a très longtemps, un passe autour du cou, avec ses collègues embedded. Les étés d’Eric Zemmour se déroulent toujours en France, dans le même hôtel de Provence, ses hivers au Club Med aux Antilles, un peu comme dans la chanson de Renaud. A cause de l’anglais qu’il parle mal, Zemmour fut d’ailleurs recalé à l’ENA. « Sa manière autiste, son côté célinien – la France en chaussons », s’amuse Franz-Olivier Giesbert, qui le repère dès ses premiers pas au Quotidien de Paris, chez l’ami Philippe Tesson.
    Après un détour par la pub, antichambre alimentaire des enfants de son siècle, comme les écrivains Frédéric Beigbeder ou Grégoire Delacourt, Zemmour a en effet choisi la presse écrite, où il veut travailler à l’ancienne : du style, des idées, avant l’information. Au Quotidien, Tesson se souvient d’un garçon cultivé mais « incroyablement individualiste et personnel ». Le titre sombre, hélas, alors que s’ouvre la campagne Balladur-Chirac, « la plus belle de la Ve », que Zemmour piaffe de chroniquer. InfoMatin lui ouvre ses portes. « Rousselet cherchait quelqu’un pour faire des éditos bien troussés et anti-balladuriens bien troussés, raconte Bruno Patino, alors directeur délégué du titre. Zemmour était un contempteur absolu de la bourgeoisie libérale. » Un solitaire qui sèche les AG et oublie les conf de rédaction et manque la photo de groupe du dernier numéro du quotidien, le 8 janvier 1996. FOG l’accueille aussitôt au Figaro, où Zemmour étoffe son carnet d’adresses : à ses déjeuners avec les caciques socialistes et gaullistes, durant lesquels il parle plus que ses convives, s’ajoutent les rendez-vous chez Jean-Marie Le Pen. Récompensant l’assiduité de son hôte, le chef du Front national lui offre le scoop de ses rencontres secrètes avec Jacques Chirac, lors de la présidentielle de 1988.
    Aux équipes des rédactions, Zemmour préfère les déjeuners de travail en tête-à-tête, rue de Lille ou dans les bistrots proches de l’Assemblée nationale. Le monde politique est devenu le sien. Il le tutoie, l’embrasse, applaudit bruyamment chaque bon mot de Philippe Séguin – son « grand homme » – devant ses confrères stupéfaits. Bien avant que ne s’annonce le nouveau traité constitutionnel européen, il navigue à son aise entre Charles Pasqua et Jean-Pierre Chevènement, tirant des bords entre les « républicains des deux rives » : au milieu des années 1990, il flirtait avec la Fondation Marc-Bloch, où quelques journalistes, comme Elisabeth Lévy, dénonçaient la « pensée unique » de l’intelligentsia française. Une petite bande souverainiste dont la trajectoire laisse rêveur. En 2002 (Zemmour vote pour Chevènement), ces « nationaux-républicains » commencent par dénoncer le front anti-Le Pen et l’antifascisme de salon qui fait descendre la jeunesse dans la rue. Puis décontaminent patiemment les idées du FN, quand ils ne rejoignent pas directement la formation d’extrême droite, comme l’ex-plume du « Che » Paul-Marie Coûteaux, et investissent les médias. « Je ne l’ai pas forcément théorisé au début, savoure Zemmour, mais oui, je fais de l’entrisme à la télé. J’y fais passer mes idées. »

    Voilà pourquoi la success story d’Eric Zemmour, ce nostalgique d’un monde d’avant Pathé et Marconi, s’écrit toujours sur petit écran. Un an avant que Catherine Barma ne le repère, le journaliste est invité sur un plateau avec Christine Boutin pour défendre le « non » au référendum européen de 2005. Face à lui, pour le « oui », François Hollande. Hollande, son ancien prof d’économie à Sciences Po : ce député drôle et bavard avec lequel il a partagé tant de pains au chocolat, le matin, au café de Flore. « Il avait déjà son scooter et ce même cynisme jovial que j’ai vu chez Chirac », raconte Zemmour. Cette fois, pourtant, le patron du PS fuit son regard et se dérobe durant tout le débat. « Pourquoi tu m’as évité comme ça ? », demande le journaliste après l’émission. « Parce que tu ne respectes pas les codes », répond Hollande. « On fait mine de s’en apercevoir maintenant, confie aujourd’hui le chef de l’Etat, mais ça fait bien longtemps que Zemmour n’est plus journaliste, ne suit plus une réunion, plus un déplacement. »Idéologue, acteur politique, qui sillonne désormais la France et l’Europe à son compte : « Avec mon livre, j’ai l’impression de faire plus de politique que la plupart des hommes politiques », avoue-t-il le 4 novembre aux sympathisants UMP exilés à Londres. Un pied dans le système, l’autre dehors.

    Revanche.

    Entrisme, encore ? Schizophrénie ? Pendant que le polémiste dénonce le conformisme et la bien-pensance des « technos », Eric Zemmour, le recalé de l’ENA 1980, est choisi pour faire passer le « grand O » à la promo 2006. Belle revanche ! Deux ans plus tard, il fête en grande pompe ses 50 ans avec le tout-Paris politique. Ce fan de l’Empire a loué pour l’occasion la Petite Malmaison. C’est entre des grenadiers en costume qu’il reçoit ses invités : Catherine Barma, évidemment, ses copains du Fig Mag, Henri Guaino, compagnon du « non » devenu conseiller de Nicolas Sarkozy, sa grande amie Isabelle Balkany, mais aussi les bons vieux copains de gauche, Jean-Luc Mélenchon et Jean-Christophe Cambadélis. « Eric s’était payé le château de Joséphine de Beauharnais !, raconte Paul-Marie Coûteaux. J’étais stupéfait. Le monde tournait autour de lui : ce soir-là, il a changé de visage à mes yeux. » La nuit tombée, on avait tiré le canon avant d’aller danser sur des vieux standards des Stones, la bande-son folklo d’une jeunesse évanouie. Mais pas seulement.
    Tubes, blockbusters, best-sellers, rien de ce qui appartient à la culture de masse n’est indifférent à Eric Zemmour : lorsque, dans son dernier livre, il revisite la Ve République, c’est à partir des charts et du box-office, cette mémoire populaire qui manque souvent aux élites. A l’instar des vieux routiers trotskistes lambertistes accourus à la Malmaison, il estime que la guerre se gagne sur le terrain des idées. « Gramsci est mon modèle »,clame le journaliste en citant le théoricien italien. « Comme Louis Pauwels au Fig Mag, comme Patrick Buisson sous le dernier quinquennat, Zemmour juge que le combat est d’abord culturel », analyse Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche. Pari gagné ? « Il y a une“zemmourisation” de la société française », a expliqué dans les micros Cambadélis, après avoir décortiqué, rue de Solférino, devant le bureau national du PS, le succès du Suicide français. « Je suis flatté », a choisi de répondre Zemmour par SMS.

    « Prendre les femmes sans les comprendre ».

    Son nom est devenu plus qu’une marque : un argument de vente. Fig Mag ou Valeurs actuelles, chaque couverture consacrée au polémiste maison, un protégé du nouveau patron du Figaro, Alexis Brézet (catholique traditionnel et chantre de l’union des droites), fait merveille. Qu’il est loin, le temps où les saillies de Zemmour lui faisaient craindre la porte, comme en 2010 ! A la télé, chez Ardisson, il venait de lâcher sa fameuse phrase : « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes. C’est un fait. » Et au montage, pour doper l’audience, la production choisit d’incruster deux mots en bas de l’écran : « Zemmour dérape. » Etienne Mougeotte, le prédécesseur de Brézet, convoque le chroniqueur pour « un entretien préalable à licenciement », avant de simplement réclamer copie de la lettre d’excuses que Zemmour a adressée à la Licra. En coulisses, Isabelle Balkany s’est agitée pour qu’on ménage son protégé. Des balcons de son immeuble, sur les Grands Boulevards, la rédaction a surtout découvert un spectacle hallucinant : sur le trottoir, devant le journal, des cris et des banderoles, « Touche pas à mon Zemmour » ou « Licra = Pravda », et des manifestants bien mis qui marquent une minute de silence « pour la liberté d’expression ». Cette fois, Zemmour a bel et bien échappé au Figaro.

    Plus rien ne l’arrête. Le 6 mars 2010, il affirme sur France Ô que les employeurs « ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs ». Il est à nouveau condamné un an plus tard. En mai 2014, le journaliste accuse sur RTL « des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains » de « dévaliser, violenter ou dépouiller » la France. Le CSA le met « fermement en garde » ainsi que sa radio, RTL. Il continue pourtant à creuser le sillon de ses obsessions. Dans Le Figaro, il chronique Les Petits Blancs, d’Aymeric Patricot, un livre qui décrit « la misère sexuelle de [ces]jeunes prolétaires qui ne peuvent rivaliser avec la virilité ostentatoire de leurs concurrents noirs ou arabes ». Les étrangers qui nous prennent nos femmes ! Pour Patricot, c’est « la revanche symbolique de la colonisation ». Pour Zemmour, bien davantage encore : le signe de« l’antique attrait des femmes pour le mâle vainqueur, à l’instar de ces Françaises qui couchèrent pendant la seconde guerre mondiale avec des soldats allemands puis américains ». La version mainstream, en somme, des Années érotiques 1940-1945, de Patrick Buisson (Albin Michel, 2008), une histoire de la « collaboration horizontale », où les femmes n’ont pas souvent le beau rôle – comme dans les « essais » de Soral et de Zemmour.

    Il est de ceux (son dernier livre) qui « préfèrent prendre les femmes sans les comprendre plutôt que de les comprendre sans les prendre ». Eloge du machisme et exégèse de « l’ambiguïté du viol » chez Soral (son complice Dieudonné a choisi pour totem une quenelle), complexe de l’homme blanc chez Zemmour… Le sexe, en tout cas, obsède le trio – Soral, il y a quelques jours, se plaignait d’ailleurs sur son site de voir Zemmour s’intéresser « sept ou huit ans » après lui à ses sujets de prédilection – comme les femmes. En version soft, chez le journaliste du Fig Mag, ça donne : « Les hommes sont sommés de devenir des femmes comme les autres. Ils n’ont plus le droit de désirer. (…) Ils ne doivent plus qu’aimer. » En version hard, cela devient :« Seule la salope peut réveiller le désir fragile du mâle. » Zemmour a signé,en 2013, « Touche pas à ma pute ! », le manifeste des 343 « salauds » lancé par le mensuel Causeur d’Elisabeth Lévy.

    Promis, pas de psychologie. Zemmour a 56 ans. Malgré les longueurs de bassin et son jogging quotidien, il vieillit. Ne croit plus en rien, sauf en la médecine, pense que tout est foutu, sauf si advenait une guerre. Déjà, en 2010, il avait voulu appeler sa Mélancolie française « Le Chagrin français », mais son ami Bruno Larebière, ex-patron de Minute et ancien pilier du Bloc identitaire, lui avait fait changer son titre : « Ça fait pas trop Le Chagrin et la pitié ? » Son dernier ouvrage, Zemmour voulait le nommer « Cette France qu’on abat », mais Natacha Polony, autre chevènementiste révélée par la télé, autre déclinophile, lui a piqué l’idée. Et Renaud Camus déjà préempté le Suicide d’une nation.

    Ariane Chemin

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/08/et-zemmour-devint-zemmour_4520705_823448.html

    • C’est clairement un des facteurs qui a contribué à son succès (inviter un provocateur qui surfe sur le racisme ordinaire et l’aigreur ambiante pour faire de l’audience).
      Mais je vois aussi chez ce type un patriotisme déraciné, qui recherche son objet dans l’Etat plutôt que dans les #biens_communs, oubliés de longue date http://seenthis.net/messages/167677
      ce même État inhumain, brutal, bureaucratique, policier, légué par Richelieu à Louis XIV, par Louis XIV à la Convention, par la Convention à l’Empire, par l’Empire à la IIIe République. Et qu’on voit à l’oeuvre aujourd’hui dans la #surveillance généralisée et la #militarisation de la police http://seenthis.net/messages/285552

      L’État est une chose froide qui ne peut pas être aimée mais il tue et abolit tout ce qui pourrait l’être ; ainsi on est forcé de l’aimer, parce qu’il n’y a que lui. Tel est le supplice moral de nos contemporains.

      C’est peut-être la vraie cause de ce phénomène du chef qui a surgi partout et surprend tant de gens. Actuellement, dans tous les pays, dans toutes les causes, il y a un homme vers qui vont les fidélités à titre personnel. La nécessité d’embrasser le froid métallique de l’État a rendu les gens, par contraste, affamés d’aimer quelque chose qui soit fait de chair et de sang. Ce phénomène n’est pas près de prendre fin, et, si désastreuses qu’en aient été jusqu’ici les conséquences, il peut nous réserver encore des surprises très pénibles ; car l’art, bien connu à Hollywood, de fabriquer des vedettes avec n’importe quel matériel humain permet à n’importe qui de s’offrir à l’adoration des masses. à Hollywood comme à la trash TV moderne...

  • Quatre figures actuelles du brouillage idéologique : Laurent Bouvet, Jean-Claude Michéa, Eric Zemmour, Alain Soral | Université Populaire de LYON
    http://unipoplyon.fr/articles/cours/trois-figures-actuelles-du-brouillage-ideologique-laurent-bouvet-jean-cla
    http://unipoplyon.fr/core/wp-content/uploads/2014/02/corcuff_18-02-14.mp3

    #Xénophobie, #antisémitisme, #islamophobie, #racisme anti-noir, #machisme, #homophobie... cette #idéologie néoconservatrice a deux principaux pôles émetteurs : l’un au cœur du paysage médiatique, habitué à caricaturer musulmans et Noirs, l’autre dans l’underground très actif d’internet, préférant s’en prendre au « suprématisme juif » (selon l’expression d’Alain Soral dans son ouvrage avec Éric Naulleau, Dialogues désaccordés, Blanche/Hugo & Cie, 2013). Le héraut du premier pôle est Zemmour, le héros du second Soral.
    Par-delà les divergences réelles entre les deux pôles, on repère un bricolage de thèmes communs. Et puis ils ont hérité de leur bouc émissaire préféré, BHL, quelques traits contribuant à la désintellectualisation en cours du débat public : l’enfilage de lieux communs plutôt que l’enquête au plus près des complications du réel, le marketing des idées vagues plutôt que le patient travail des concepts, l’arrogance rhétorique plutôt que l’argumentation raisonnée. Les marionnettes de l’anticonformisme ressemblent, dans leur absence de rigueur et leur goût pour la mise en spectacle, aux marionnettes du #conformisme qu’elles dénoncent.

  • Zemmour & Naulleau 16/12/2011 : Nathalie Arthaud

    http://www.youtube.com/watch?v=axGNOAQoKVk&feature=colike

    00:00 - 2012 : C’est la lutte finale ?
    Nathalie Arthaud, Porte-parole de Lutte Ouvrière Candidate à l’élection présidentielle

    24:44 - Klarsfeld : Oui-Oui au pays de l’immigration ?
    Arno Klarsfeld est, depuis septembre dernier, à la tête de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII)

    36:55 - Glucksmann : Un philosophe en Guerre contre Poutine ?
    André Glucksmann, philosophe et essayiste

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Nathalie_Arthaud, #Arno_Klarsfeld, #André_Glucksmann

  • Zemmour & Naulleau 09/12/2011 : Benoît Hamon

    http://www.youtube.com/watch?v=a1cMpjDV9to&feature=colike

    00:00 - Hamon : Le trait d’Union Socialiste
    Benoît Hamon, porte-parole du Parti Socialiste

    26:00 - Allemagne : L’exemple à suivre ?
    Bernard de Montferrand, diplomate et ancien ambassadeur de France en Allemagne

    35:00 - Verité en politique : une utopie ?
    Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale

    48:30 - Nucléaire : « l’audit gratuit » de GreenPeace
    Sophia Majnoni, responsable de la campagne nucléaire de GreenPeace

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Benoît_Hamon, #Parti_Socialiste, #PS, #Bernard_de_Montferrand, #Bernard_Accoyer, #Sophia_Majnoni, #GreenPeace

  • Zemmour & Naulleau 02/12/2011 : Bernard-Henri Lévy et Michel Onfray

    http://www.youtube.com/watch?v=Ye2BRKDnwZE&feature=colike

    00:00 - BHL : « l’idiot utile » des islamistes ?
    Bernard-Henri Lévy, écrivain, romancier, philosophe, essayiste, metteur en scène, acteur, cinéaste et éditorialiste français

    35:40 - Michel Onfray : le philosophe militant
    Michel Onfray, philosophe

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Bernard-Henri_Lévy, #Michel_Onfray

  • Zemmour & Naulleau 15/11/2011 : Henri Guaino et Tariq Ramadan

    http://www.youtube.com/watch?v=qgDVQHklkQI&feature=colike

    00:00 - Guaino a-t-il trahi ses idéaux ?
    Henri Guaino

    30:00 - Monde Arabe : Quel avenir pour les révolutions ?
    Tariq Ramadan, intellectuel, islamologue, professeur et universitaire à Oxford, Suisse d’origine égyptienne

    52:30 - Catholicisme : Les intégristes contre la liberté d’expression ?
    Alain Escada,secrétaire général de l’Institut Civitas

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Henri_Guaino, #Tariq_Ramadan, #Alain_Escada, #Civitas

  • Zemmour & Naulleau 11/11/2011 : Michèle Alliot-Marie

    http://www.youtube.com/watch?v=ZbPah77nnWU&feature=colike

    00:00 - 2012 : le retour du soldat MAM ?
    Michèle Alliot-Marie

    30:00 - 2012 : peut-on révolutionner l’interview politique ?
    Jean-Jacques Bourdin, journaliste et animateur de radio français

    41:30 - 2012 : le Président de la diversité ?
    Patrick Lozés, candidat à l’élection présidentielle
    http://www.patricklozes.com

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Michèle_Alliot-Marie, #Jean-Jacques_Bourdin, #Patrick_Lozés

  • Zemmour & Naulleau 04/11/2011 : Nicolas Dupont-Aignan

    http://www.youtube.com/watch?v=EccQxP1rlKM

    00:00 - Crise : peut-on se passer de l’Euro ?
    Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle

    25:25 - Utopie : peut-on changer le monde ?
    Edgar Morin, sociologue et philosophe français

    41:20 - Carlos : le procès d’un mythe ?
    Isabelle Coutant-Peyre, avocate et épouse de Carlos

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Nicolas_Dupont-Aignan, #Edgar_Morin, #Isabelle_Coutant-Peyre, #Carlos, #Ilich_Ramírez_Sánchez, #Le_Chacal

  • Zemmour & Naulleau 28/10/2011 : Gérard Longuet

    http://www.youtube.com/watch?v=ZfLcgrQ2B6k&feature=colike

    00:00 - Libye : la menace intégriste
    Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants

    15:50 - Libye : la France au banc des accusés ?
    Roland Dumas et Jacques Vergès

    37:40 - identité : qu’est-ce qu’etre français ?
    Edwy Plenel et Farouk Mardam Bey

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau, #Gérard_Longuet, #Roland_Dumas, #Jacques_Vergès, #Edwy_Plenel, #Farouk_Mardam_Bey, #Libye

  • Zemmour & Naulleau : Explications

    http://www.youtube.com/watch?v=SmCXZDChEec

    http://tele.premiere.fr/News-Videos/VIDEO-Zemmour-et-Naulleau-Francois-Bayrou-inaugurera-leur-nouvelle-emi

    Le vendredi 23 septembre à 22h45, Eric Naulleau et Eric Zemmour animeront pour la première fois leur émission sur Paris Première, émission sobrement intitulée Zemmour et Naulleau. Ils recevront François Bayrou.

    Ce matin, dans Le Buzz Média - Le Figaro, Eric Naulleau et Eric Zemmour, à la tête de leur nouvelle émission sur Paris Première, ont annoncé que leur premier invité sera le président du MoDem et candidat à la présidentielle de 2012, François Bayrou.

    Eric Naulleau explique ce choix : « le premier invité politique de l’émission sera François Bayrou. Pour une raison simple. Lors de la dernière d’On n’est pas couché à laquelle nous participions, il nous avait promis de faire notre première émission ».

    Eric Zemmour tient aussi à expliquer que contrairement à tout ce que l’on dit, ils ne sont pas des repoussoirs à invités : « Vous savez, tous les politiques gardent un bon souvenir de nous. La plupart du temps, ils aiment la confrontation mais ils ne la retrouvent pas dans les autres émissions […] c’est davantage vrai pour les chanteurs. Pour les politiques c’est faux. Il y avait des politiques comme François Fillon qui ne viennent jamais dans ce genre d’émission, sauf pour nous ! ».

    http://www.paris-premiere.fr/emission-zemmour_et_naulleau

    http://www.m6bonus.fr/videos-emissions-4/videos-zemmour_naulleau-10718/emission_du_15_01_2012/video-ils_debarquent_sur_m6_-101742.html

    #Zemmour_&_Naulleau, #Eric_Zemmour, #Eric_Naulleau