person:ernest

  • La Tarentelle cachée
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/172-folk-on-film/folk-on-film/article/la-tarentelle-cachee-21414

    Dernier feu d’une culture populaire de la région des Pouilles, dans le sud de l’Italie, la Tarentelle ou plutôt la “Pizzica” (morsure) comme on l’appelle dans cette région, est une danse issue du rituel de transe de possession de la "Taranta" (tarentule). Elle est aujourd’hui pratiquée comme une manifestation collective, joyeuse et festive, par un public inter-générationnel qui se réunit dans les fêtes populaires. La musique est vive et donne lieu à de véritables moments d’allégresse populaire. •+ La Taranta Gianfranco Mingozzi, 1962, , 20’ Été 1961, Gianfranco Mingozzi se rend à Galatina, dans les Pouilles, pour y filmer les possédés de la tarentule. La démarche du cinéaste reposait sur "La Terre du remords", une étude qu’allait publier Ernesto De Martino après une campagne (...)

  • Brésil : les fantômes du nazisme hantent le gouvernement de Bolsonaro
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/14/les-fantomes-du-nazisme-hantent-le-bresil-de-bolsonaro_5423173_3210.html

    A l’heure où des membres du gouvernement brésilien ne cachent pas un alignement idéologique avec le nationalisme des années 1930, un article évoque la protection accordée à d’anciens nazis par le père de l’actuel ministre des affaires étrangères.

    Les opposants au gouvernement de Jair Bolsonaro parlent d’une « dynastie du mal », les autres s’offusquent qu’on exhume les péchés d’un père pour attaquer le fils. Reste la gêne, au lendemain de la publication de l’article du quotidien Folha de Sao Paulo, mardi 12 février, révélant qu’Henrique Araujo, père du ministre brésilien des affaires étrangères Ernesto Araujo, a contribué à empêcher l’extradition du criminel nazi Gustav Franz Wagner dans les années 1970 à l’époque de la dictature militaire (1964-1985).

    L’ancien sous-commandant du camp d’extermination de Sobibor en Pologne était, à l’instar de divers ex-SS, parvenu à fuir l’Europe, trouvant refuge au Brésil après un passage par la Syrie. Devenu gardien d’une propriété dans l’Etat de Sao Paulo, celui dont le sadisme et la brutalité lui valurent le surnom de « la bête », tentait alors d’y faire oublier son passé.

    Né à Vienne en 1911, Gustav Wagner adhère au parti nazi à vingt ans et s’illustre tout d’abord, en 1940, pour sa participation au génocide des malades mentaux dans le centre de mise à mort de Hartheim en Autriche. Loué dans les rangs SS pour son efficacité et son expertise dans l’usage criminel du monoxyde de carbone il est, deux ans plus tard, affecté au camp de Sobibor où, bras droit de Franz Stangl, il est chargé du tri des déportés, destinés tantôt à la chambre à gaz tantôt au travail forcé.

    Décrit comme une brute prompte à fouetter les prisonniers sans raison il aurait, entre autres barbaries, frappé à mort deux détenus qui ne parlaient pas allemand, sous prétexte qu’ils n’obéissaient pas à ses ordres, tiré une balle dans la tête du jeune Abraham âgé d’une quinzaine d’années, sous les yeux de ses frères, car l’adolescent s’était montré incapable de se lever de sa paillasse, et abattu un nouveau-né dans les bras de sa mère.

    Démasqué par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal

    La scène a été immortalisée dans le film Les Rescapés de Sobibor, de Jack Golf, sorti en 1987, qui relate également la mutinerie de 1943 et la fuite de près de 300 détenus, dont une centaine seront repris. A Sobibor, partie intégrante de l’« opération Reinhard » – l’extermination systématique des juifs de Pologne – quelque 250 000 personnes ont été assassinées.

    Le bourreau de Sobibor est démasqué en 1978 par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal, qui assure au journaliste de Jornal do Brasil Mario Chimanovitch avoir reconnu Gustav Wagner sur la photo d’une fête tenue à l’hôtel Tyll, à Itatiaia dans l’Etat de Rio de Janeiro pour célébrer l’anniversaire d’Hitler. Onze ans après l’extradition de son compère Franz Stangl, en 1967, qui s’était aussi réfugié au Brésil, Wagner, affolé à l’idée d’être rattrapé par le Mossad, les services secrets israéliens, se rend de lui-même à la police brésilienne.

    Les demandes d’extradition formulées alors par Israël, la Pologne, l’Autriche sont déclinées une à une par le procureur général de l’époque : Henrique Araujo. Le père du ministre de Jair Bolsonaro récuse la demande de l’Etat hébreu, arguant que celui-ci n’existait pas au moment des crimes. Pour la Pologne et l’Autriche, il retient la prescription des faits d’homicide (vingt ans), qu’il se garde de qualifier de crime contre l’humanité.

    Ce dernier argument ne vaut pas « en théorie », écrit-il pour la demande formulée par l’Allemagne qui, en 1967, avait déjà réclamé l’arrestation du nazi. Mais Henrique Araujo exige davantage de preuves dans un dossier épais d’un millier de pages. Un an plus tard les juges de la Cour suprême appelés à se prononcer refusent l’extradition. Le 3 octobre 1980, Gustav Wagner est retrouvé mort, un couteau planté dans la poitrine. On parle de suicide.

    Failles mémorielles

    Henrique Araujo, connu pour son appui à la censure, a eu un rôle-clé mais pas définitif dans la protection du criminel. « S’il a manqué de sensibilité et de volonté, son analyse est techniquement correcte vu les lois de l’époque », constate Bruno Leal professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Brasilia.
    Serge Klarsfeld, interrogé par téléphone, rappelle aussi qu’« à l’époque en Amérique latine, dans les dictatures comme dans les démocraties, les demandes étaient la plupart du temps refusées ». L’historien et avocat de la cause des déportés avait, de fait, réclamé en vain sous la présidence du socialiste Salvador Allende l’extradition de Walter Rauff du Chili.

    Il n’empêche. « Les régimes militaires en Amérique latine ont fait preuve de complaisance avec les crimes nazis. Ce n’est pas un mystère. Mais à une époque où le Brésil semble perdre la mémoire, il n’est pas inutile de le rappeler », note Géraldine Schwarz, auteure de Les Amnésiques (éd. Flammarion, 2017), livre fondé sur l’histoire de sa famille, qui souligne les failles mémorielles de l’époque nazie dans lesquelles s’engouffre l’extrême droite.
    Le rafraîchissement des esprits est d’autant plus salutaire que « le discours de membres de l’actuel gouvernement laisse poindre un alignement idéologique avec certaines idées sombres des années 1930 », souligne l’historien Michel Gherman.

    La Folha de Sao Paulo rappelle à ce titre les écrits du ministre des affaires étrangères en 2017, qualifiant le régime nazi, le national-socialisme, « de gauche » tout en faisant l’éloge du « sentiment national authentique » qu’il contenait.

    Jair Bolsonaro est encore plus explicite. En 2012 lors de l’émission de télévision « CQC Sem Saída », sorte de jeu de la vérité, l’actuel chef de l’Etat, alors député, avait confié (après avoir qualifié la dictature militaire d’« excellente » et confessé sans honte avoir frappé sa femme) considérer Hitler comme « un grand stratège ». Dans une partie coupée lors de la diffusion mais encore visible sur Youtube, il compare la Shoah au « génocide » provoqué par les détournements de fonds dédiés à la santé, tout en laissant entendre que les juifs seraient, pendant la guerre, morts de faim et de froid.

  • Brésil : Jair Bolsonaro estime que « l’on peut pardonner » la Shoah
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/04/15/bolsonaro-derape-sur-la-shoah_5450274_3210.html

    Le propos du président brésilien a provoqué l’ire d’Israël, pays avec lequel il prétend se rapprocher. (...)

    L’épisode s’ajoute à une précédente controverse déclenchée peu de temps après la visite de Jair Bolsonaro au mur des Lamentations. Le président avait alors conforté son ministre des relations extérieures, Ernesto Araujo, affirmant n’avoir « aucun doute » sur le fait que « le nazisme est de gauche » .

  • Agnès Varda | The Cultural Cat
    https://culturalcat.com/?p=1223

    “This is all you need in life: a computer, a camera, and a cat.”

    – Agnès Varda, Director

    Agnès Varda and cats – Ernest Chan Chi Wah (Film Critic)
    http://www.hkindieff.hk/2013/eng/vardaarticles2.html

    As in L’une chante, l’autre pas (One Sings, The Other Doesn’t, 1976), the exploration of feminine identities and perspectives has always been a central theme in Varda’s works, whereas the notion of time, memory and death are also recurrent. Besides, cat has been a distinctive element throughout. Cats were seen everywhere in her debut La Pointe Courte and became both the witness and symbol of the male-female relationships. When Varda talked about her good friend Chris Marker In Les plages d’Agnès(The Beaches of Agnès, 2008), it was his catoonish surrogate, a Guillaume-en-Egypte with orange fur that appeared on screen. The production house Ciné-Tamaris, funded at the time of the making of La pointe courte, alsohas Varda’s own cat Zgougou appearing on its emblem. In her short film Le lion volatil (The Vanishing Lion, 2003), the lion statue on Place of Denfert-Rochereau was replaced with Zgougou since the cat symbolized calmness and the looming change. With shells and paper flowers, she created the video installation work Le Tombeau de Zgougou (The Tomb of Zgougou, 2006) when her beloved cat passed away.

    HOMMAGE à ZGOUGOU // Agnès Varda - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=2cggCfxMEMQ

    #Agnès_Varda #Chats

  • Venezuela : articles du Monde sur les événements du week-end.
    (notez que dans les deux premiers « factuels », l’incendie des camions provoqué par les cocktails Molotov n’est pas même mentionné alors qu’il saute aux yeux sur la photo d’ouverture qui laisse même penser à un pillage en règle…)

    Aux frontières du Venezuela, scènes de confusion et de violences
    25/02, 15h28-15h35
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/25/aux-frontieres-du-venezuela-scenes-de-confusion-et-de-violences_5428069_3210


    A 15 km au nord [du pont international Simon Bolívar], un camion d’aide humanitaire a été bloqué puis vidé sur le pont Francisco-de-Paula-Santander, qui relie la Colombie et le Venezuela.
    FERNANDO VERGARA / AP

    Des centaines de Vénézuéliens se sont mobilisés ce week-end aux frontières brésilienne et colombienne, mais les camions d’aide humanitaire sont restés bloqués par les forces de sécurité. Les anti-Maduro attendent, eux, qu’une directive d’action soit donnée.
    […]
    Il s’agit des fameux colectivos (« collectifs ») mis en place par Hugo Chavez et développés par Nicolas Maduro. Ces groupes de civils armés ont fait régner la terreur pendant plusieurs heures, samedi, à la frontière avec la Colombie. Mais il n’y a pas eu de mort.

    Les services migratoires colombiens ont par ailleurs confirmé, dimanche, que 156 membres des forces armées vénézuéliennes avaient déserté en quarante-huit heures. Une victoire à relativiser pour l’opposition, alors que les forces de sécurité vénézuéliennes comptent plus de 350 000 membres.

    Note : El Nacional (d’opposition) n’a mentionné nulle part l’intervention de collectivos, mais parle d’affrontements avec la police et la garde nationale (bien présentes sur les photos).

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    Escalade de violence aux frontières du Venezuela
    25/02, 17h57 (intégralité de l’article accompagnant une vidéo)
    https://www.lemonde.fr/international/video/2019/02/25/escalade-de-violence-aux-frontieres-du-venezuela_5428134_3210.html

    Depuis le samedi 23 février, la situation est toujours tendue aux frontières vénézuéliennes. Les violences ont fait au moins quatre morts et plus de 300 blessés.

    De l’aide humanitaire bloquée aux frontières vénézuéliennes : la situation dure depuis plusieurs jours et samedi 23 février la situation s’est tendue. Le président autoproclamé, Juan Guaido, avait donné au président officiel, Nicolas Maduro, jusqu’à cette date pour laisser entrer au Venezuela des camions de vivres et de médicaments. Refus catégorique du président en place. Les partisans de Guaido ont ainsi été violemment repoussés par les forces de sécurité, toujours fidèles à Nicolas Maduro.

    Gaz lacrymogènes, incendies, jets de projectiles, barricades… les violences ont fait au moins quatre morts et plus de 300 blessés, selon l’ONU. Du côté des forces de sécurité, les désertions se sont malgré tout multipliées. Face à une dangereuse escalade, Juan Guaido a demandé à la communauté internationale de considérer « toutes les options » pour résoudre la crise qui touche le pays.

    • Devant l’échec manifeste de l’effondrement du gouvernement Maduro que le buzz pré-23F laissait espérer, les appuis internationaux de Guaidó prennent un peu de marge…

      Après les bravades, le Brésil tente de calmer le jeu au Venezuela
      25/02, 11h21
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/25/apres-les-bravades-le-bresil-tente-de-calmer-le-jeu-au-venezuela_5427950_321


      Le vice-président brésilien Hamilton Mourao, à Brasilia le 21 février 2019.
      SERGIO LIMA / AFP

      La présidence brésilienne appelé la « communauté internationale » à reconnaître massivement le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido.

      Après les violents heurts du samedi 23 février, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a fait l’effort d’écrire un Tweet en espagnol pour soutenir les Vénézuéliens, qui se sont battus parfois au prix de leur vie afin de déstabiliser un Nicolas Maduro basculant chaque jour un peu plus dans l’autoritarisme. « Courage à nos frères vénézuéliens. Dieu est aux commandes », a déclaré le leader de l’extrême droite brésilienne.
      […]
      De la part du chef d’Etat brésilien comme de son ministre des affaires étrangères, Ernesto Araujo, habituellement prompt aux envolées belliqueuses envers le Venezuela de Maduro, ce ton diplomatique détonne.

      Marquant l’embarras du président brésilien, le propos atteste du changement de position du pays face à une crise à l’issue incertaine. Hier prêt à jouer les protagonistes alliés à « 100 % » avec les Etats-Unis pour en finir avec un chavisme honni, le géant d’Amérique

      #paywall

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      Venezuela : même s’il est anti-Maduro, le « groupe de Lima » ne veut pas d’usage de la force
      25/02, 22h12, mis à jour 26/92, 06h54
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/25/venezuela-les-etats-unis-soutiennent-guaido-a-100-et-n-ecartent-aucune-optio


      Le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, accompagné du président guatémaltèque, Jimmy Morales, du président colombien, Ivan Duque, et du président panaméen, Juan Carlos Varela, lors d’une réunion du groupe de Lima, en Colombie, lundi 25 février 2019.
      Martin Mejia / AP

      Cette alliance de quatorze Etats a répété que « la transition vers la démocratie doit être menée pacifiquement » et regretté la « grave situation humanitaire ».

      Le groupe de Lima, cette alliance de quatorze Etats majoritairement hostiles au président chaviste , a plaidé, lundi 25 février, pour une transition démocratique au Venezuela. Insistant sur la « grave situation humanitaire » dans le pays, ses membres ont cependant écarté l’usage de la force envisagé par Washington, allié de l’opposant Juan Guaido.

      Les Etats qui composent cette alliance ont ainsi réitéré :
      « leur conviction que la transition vers la démocratie doit être menée par les Vénézuéliens eux-mêmes pacifiquement, dans le cadre de la Constitution et du droit international, et soutenue par des moyens politiques et diplomatiques, sans usage de la force ».

    • Deux tribunes, datées du 26/03
      (également d’un côté, également de l’autre,…)

      Venezuela : « Le régime de Maduro se targuait d’agir au nom du peuple, aujourd’hui il le laisse mourir »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/26/venezuela-le-regime-de-maduro-se-targuait-d-agir-au-nom-du-peuple-aujourd-hu

      Alors que le gouvernement vénézuélien bloque l’arrivée de l’aide humanitaire et face à une tragédie de dimension internationale, les pays voisins du Venezuela et les puissances occidentales « ont été contraints de réagir », soulignent deux universitaires et une journaliste, dans une tribune au « Monde ».

      Fini le déni, c’est peut-être la chance pour un peuple de renaître demain. L’aide humanitaire, dernier épisode en date de la crise vénézuélienne, agit comme un puissant révélateur sur la nature du projet chaviste, dont Nicolas Maduro est l’héritier. En refusant à sa population son libre accès, l’Etat vénézuélien montre jusqu’où il peut aller dans la course à la fatalité.

      #paywall

      ===================

      Venezuela : « Pourquoi ces ultimatums typiques des époques impériales ? »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/26/venezuela-pourquoi-ces-ultimatums-typiques-des-epoques-imperiales_5428317_32

      Selon Boaventura de Sousa Santos, figure du Forum social mondial, le Venezuela est à la veille d’une intervention militaire américaine appuyée par l’Europe, alors même que les démocrates de ce pays réclament une solution négociée.

      Ce qui se passe au Venezuela est une tragédie annoncée, qui va entraîner la mort de beaucoup d’innocents. Le pays est à la veille d’une intervention militaire étrangère et le bain de sang pourrait atteindre des proportions dramatiques. Celui qui l’affirme sait de quoi il parle : c’est le plus connu des leaders de l’opposition à Nicolas Maduro, Henrique Capriles. Il assure que le président fantoche Juan Guaidó est en train de faire des Vénézuéliens de la « chair à canon ». Il sait qu’Hugo Chávez [président de 1999 à 2013] avait pris très au sérieux le précédent Salvador Allende [renversé par un coup d’Etat soutenu par les Etats-Unis en 1973] au Chili, et qu’il avait armé la population civile.

      Les milices, bien sûr, peuvent être désarmées, mais cela ne se fera pas sans résistance. Capriles sait aussi que malgré l’immense souffrance à laquelle est soumis le pays par le mélange des fautes politiques internes et des pressions externes, notamment l’embargo (condamné par l’ONU), un sentiment d’orgueil nationaliste reste chevillé au corps du peuple vénézuélien, qui n’acceptera pas d’intervention étrangère.

  • Il y a 2,1 milliards d’années, la vie bougeait déjà
    Jean-Baptiste Veyrieras, Le Journal du CNRS, le 11 février 2019
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/il-y-a-21-milliards-dannees-la-vie-bougeait-deja

    Certes, ces organismes ont bien exploré la vase, aussi bien dans le sens vertical qu’horizontal, naviguant ainsi entre des tapis de bactéries. Mais ne pourraient-ils pas être fait justement d’un agrégat de bactéries, présentes sur Terre depuis plus de 3,5 milliards d’années ? « La forme, le mode de déplacement “horizontal et vertical”, le recoupement de lamines sédimentaires, la dimension de ces traces, tout cela écarte cette hypothèse », gage le chercheur.


    La flèche blanche indique la trajectoire sub-sinueuse qu’auraient pu suivre des organismes macroscopiques, signe de mobilité. Les flèches jaunes indiquent la présence de tapis bactériens. (Barre d’échelle = 1 cm).

    Article original :
    Organism motility in an oxygenated shallow-marine environment 2.1 billion years ago
    Abderrazak El Albani, M. Gabriela Mangano, Luis A. Buatois, Stefan Bengtson, Armelle Riboulleau, Andrey Bekker, Kurt Konhauser, Timothy Lyons, Claire Rollion-Bard, Olabode Bankole, Stellina Gwenaelle Lekele Baghekema, Alain Meunier, Alain Trentesaux, Arnaud Mazurier, Jeremie Aubineau, Claude Laforest, Claude Fontaine, Philippe Recourt, Ernest Chi Fru, Roberto Macchiarelli, Jean-Yves Reynaud, François Gauthier-Lafaye, Donald E. Canfield, PNAS, 11 February 2019
    https://www.pnas.org/content/early/2019/02/05/1815721116

    #archéologie #paléontologie #fossiles #évolution

  • Central DB of Shoah Victims’ Names
    https://yvng.yadvashem.org/index.html?language=en&s_lastName=Ruschin&s_firstName=Hugo&s_place=B


    Illustration : https://www.flickr.com/photos/edomingo
    Flickr

    L’enquête continue. La base de données de Yad Vashem contient des informations supplémentaires sur Hugo Ruschin. On aurait pu s’en douter. La nouvelle la plus importante est que sa fille a survécue. Le 12 mai 1982 Felicitas Kleinmann, 138-14 Flushing Drive, 11367 Flushing, New York, a contribué à compléter les informations sur son père assassiné.

    Central DB of Shoah Victims’ Names - Record Details
    https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=en&itemId=626391&ind=2

    HUGO RUSCHIN
    Hugo Ruschin was born in Rogasen, Poland in 1878 to Casper. He was married to Ernestine nee Neumann. Prior to WWII he lived in Berlin, Germany. During the war he was in Berlin, Germany.

    Hugo was murdered in the Shoah.

    This information is based on a Page of Testimony (displayed here) submitted by his daughter, Felicitas Kleinmann
    ...
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    Last Name Ruschin
    First Name Hugo
    Gender Male
    Date of Birth 28/04/1878
    Place of Birth Rogasen,Oborniki,Poznan,Poland
    Father’s First Name Casper
    Marital Status Married
    Spouse’s First Name Ernestine
    Spouse’s Maiden Name Neumann
    Permanent Place of Residence Berlin,Berlin (Berlin),City of Berlin,Germany
    Place during the War Berlin,Berlin (Berlin),City of Berlin,Germany
    Place of Death Auschwitz,Camp,Poland
    Date of Death 03/1943
    Status according to Source murdered
    Submitter’s Last Name Kleinmann
    Submitter’s First Name Felicitas
    Relationship to Victim Daughter
    Source Yad Vashem - Pages of Testimony Names Memorial Collection
    Type of material Page of Testimony
    Item ID 626391

    Central DB of Shoah Victims’ Names - Record Details
    https://yvng.yadvashem.org/nameDetails.html?language=en&itemId=11620616&ind=0

    Last Name Ruschin
    First Name Hugo
    Gender Male
    Date of Birth 28/04/1878
    Place of Birth Rogasen,Oborniki,Poznan,Poland
    Permanent Place of Residence Berlin,Berlin (Berlin),City of Berlin,Germany
    Citizenship Germany
    Place during the War Auschwitz,Camp,Poland
    Origin of Deportation Berlin,Berlin (Berlin),City of Berlin,Germany
    Destination of Deportation Auschwitz,Camp,Poland
    Date of Deportation 06/03/1943
    Status according to Source murdered
    Source List of Jewish victims from the Memorial book “Victims of the Persecution of Jews under the National Socialist Tyranny in Germany 1933 - 1945” prepared by the German Federal Archives
    Type of material List of murdered Jews from Germany
    Item ID 11620616

    #shoa #projekt_stolperstein #Hugo_Ruschin

  • Violence contre violence

    Dans Le Talon de fer (1908), du romancier américain Jack London, Ernest, un militant socialiste, affronte « les maîtres du jour dans leur propre repaire » : le club des Philomathes.

    -- Et maintenant, déclara Ernest, il nous faut tout ce que vous possédez. Nous ne nous contenterons de rien de moins. Nous voulons prendre entre nos mains les rênes du pouvoir et la destinée du genre humain. Voici nos mains, nos fortes mains ! Elles vous enlèveront votre gouvernement, vos palais et toute votre aisance dorée, et le jour viendra où vous devrez travailler de vos mains à vous pour gagner du pain, comme le fait le paysan dans les champs ou le commis étiolé dans vos métropoles. Voici nos mains : regardez-les ; ce sont des poignes solides ! (…)
    Ce fut à la fin de la discussion que M. Wickson prit la parole. (…) Il fit soudain face à Ernest. L’instant était dramatique.

    -- Voici donc notre réponse. Nous n’avons pas de mots à perdre avec vous. Quand vous allongerez ces mains dont vous vantez la force pour saisir nos palais et notre aisance dorée, nous vous montrerons ce que c’est que la force. Notre réponse sera formulée en sifflements d’obus, en éclatements de shrapnells et en crépitements de mitrailleuses. Nous broierons vos révolutionnaires sous notre talon et nous vous marcherons sur la face. Le monde est à nous, nous en sommes les maîtres, et il restera à nous.

    source : Le Monde diplomatique janvier 2019
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/01/A/59407
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/01/A/59449
    http://www.editionslibertalia.com/catalogue/la-petite-litteraire/jack-london-le-talon-de-fer-poche
    https://comptoir.org/2016/11/21/le-talon-de-fer-de-jack-london-socialiste-pessimiste-et-visionnaire
    #Jack_London

  • Front Nationaliste & Chrétien versus globalisation ?
    http://www.dedefensa.org/article/front-nationaliste-chretienversusglobalisation

    Front Nationaliste & Chrétien versus globalisation ?

    L’arrivée au pouvoir du nouveau président brésilien Bolsanaro introduit dans la situation générale du Système un nouvel élément de désordre susceptible d’accélérer le processus d’effondrement de la globalisation, laquelle continue à être proclamée comme le but suprême de l’avenir dans les débris conformistes de l’ensemble européen, notamment en France et en Allemagne où sévit la contestation à ce propos. Bolsanaro ajoute donc un souffle important de désordre dans une situation de grand désordre.

    Il s’agit d’un projet de formation d’un “groupe nationaliste”, ou “Pacte chrétien”avec un « noyau composé des trois plus grands pays chrétiens – le Brésil, la Russie et les États-Unis », élaboré par le nouveau ministre des Affaires étrangères Ernesto Araujo, appelé à (...)

  • 20/12/2018 Face aux marchés, le scénario d’un bras de fer, par Renaud Lambert & Sylvain Leder (Le Monde diplomatique, octobre 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/10/LAMBERT/59131 1/12

    E N décembre 1997, Ignacio Ramonet, alors directeur du Monde diplomatique,appelait à « désarmer les marchés ».Presque vingt et un ans plus tard, l’antagonisme entre finance et souveraineté populaire n’a pas disparu, comme en témoignent les récentes convulsions italiennes, turques et argentines (1). En dépit des
    propositions formulées en 1997, une question demeure : comment
    procéder ? Ne pas s’employer à répondre expose à deux menaces : le
    syndrome d’OEdipe et le spectre de Méduse.
    Dans la mythologie grecque, OEdipe incarne une illusion : celle de pouvoir échapper à son destin. Lorsque la Pythie lui annonce qu’il tuera son père et épousera sa mère, le héros fuit la ville de Corinthe, précipitant de la sorte la réalisation de l’oracle. Depuis longtemps, les économistes de gauche ont prévenu : si leur camp politique parvient au pouvoir et prétend mettre en oeuvre son programme, la « dictature des marchés » le placera mécaniquement devant la nécessité d’engager le combat. Tenter d’ignorer cette réalité ou reporter la réflexion sur ses conséquences — pour ne pas affoler les marchés, par exemple — constitue l’équivalent moderne de la
    fuite oedipienne. Cela précipite la tragédie, comme l’a illustré, en 2015, la capitulation soudaine de la formation grecque Syriza.

    Une atmosphère d’aquarelle ?

    Il existe un second écueil, que symbolise un autre personnage de la
    mythologie grecque : Méduse, qui changeait en pierre ceux qui avaient l’audace de la regarder dans les yeux. De nombreuses organisations politiques et associations déploient des trésors d’expertise pour décrire la Gorgone financière. Au moment d’imaginer une méthode pour la terrasser, ils semblent cependant embarrassés. Un récent ouvrage de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) intitulé Dix ans après la crise, prenons le contrôle de la finance(Les Liens qui libèrent, 2018), qui se présente comme un « livre pour agir », expose minutieusement la façon dont la finance a pris le monde en otage lors de l’effondrement des marchés, en 2008. Quand arrive la partie consacrée aux actions à déployer pour neutraliser les verrous préalablement analysés, les auteurs troquent toutefois le scalpel
    pour la poussière d’étoile : « Rêvons un peu », proposent-ils, avant de dépeindre leur « utopie réaliste »…au mode passif : « Le poids des
    investisseurs institutionnels est réduit », « les hedge funds sont interdits », « la stratégie à court terme des marchés financiers est abandonnée », « une restructuration des dettes est mise en oeuvre dans le cadre d’une conférence internationale sur la dette ». Méduse menace ; Méduse est morte. Qui l’a tuée et comment ? Le lecteur n’en saura rien.
    Et si OEdipe ne fuyait pas ? Et si la gauche osait plonger son regard dan celui de l’adversaire ? On pourrait se tourner vers l’histoire pour relater les victoires engrangées, hier, contre les marchés ; elles existent. Mais, si le passé fournit des raisons d’espérer, il ne permet pas toujours de restituer l’état actuel du rapport de forces. Or les investisseurs semblent avoir décuplé leurs capacités de nuisance à l’occasion de chacune des crises qu’ils ont provoquées. Suscitant à propos des réussites d’hier cette interrogation : ce qui a été possible le demeure-t-il ? Optons ici pour l’exercice d’imagination, qui permet d’isoler les variables afin de concentrer le raisonnement sur le conflit avec les marchés. Dotonsnous donc d’un décor politique idéal. Par exemple, celui-ci. À l’occasion d’une crise majeure, le paysage politique français bascule. La population souhaite tourner la page du néolibéralisme ; elle élit une personne déterminée à y oeuvrer et la dote d’une majorité confortable au Parlement. L’équipe au pouvoir peut compter sur une formation politique mûre, dotée de cadres compétents et en nombre suffisant pour remplacer les hauts fonctionnaires rétifs au changement. Dans la rue, une mobilisation populaire, massive et festive éreinte les manigances de la réaction. Discrédités, les médias privés ne parviennent pas à jouer le rôle
    d’opposition : leur animosité à l’égard du pouvoir conforte la
    détermination de la population. De leur côté, police et armée affichent un légalisme qui écarte la perspective d’un coup d’État.
    Une atmosphère d’aquarelle, alors que le réel se peint le plus souvent au couteau ? Sans doute. Et pourtant, en dépit de ce scénario idyllique (2), les forces progressistes vont devoir mener un combat d’une rare violence. Car la simple volonté de tenir ses promesses constitue une déclaration de guerre : « Un dirigeant progressiste qui afficherait sa détermination déclencherait immédiatement une réaction hostile des marchés, et plus
    généralement de toutes les forces du capital, analyse l’économiste et
    philosophe Frédéric Lordon. Réaction qui le contraindrait à passer la
    vitesse supérieure, dans une escalade conduisant à des mesures très
    radicales, sauf à “caler”. » Mais si la bataille contre les marchés a un coût — on le verra plus loin —, elle rend possibles les transformations proscrites par l’oligarchie financière : fin de la précarité, de la course à la productivité, de l’épuisement irréfléchi des ressources naturelles, de la consommation frénétique, du cocktail quotidien stress-psychotropes, des inégalités abyssales… « Ce qu’il s’agit de bien mesurer,précise Lordon, c’est le niveau d’hostilité auquel on s’expose, et qu’une fois lancé on ne peut
    plus s’arrêter. Car il n’existe pas d’option gradualiste. »
    Pour conduire cet exercice d’imagination, entourons-nous de trois muses peu disposées à flancher en période de tempête : Frédéric Lordon, qui vient d’être présenté ; Jacques Nikonoff, professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII, ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA), un temps représentant de la Caisse des dépôts et consignations aux États-Unis et attaché financier pour le Trésor à New York ; et Dominique Plihon, professeur d’économie financière à l’université Paris-XIII (3).
    Apoplexie dans les rédactions Les élections présidentielle et législatives ont provoqué la sanction des marchés : le spread (4)français bondit alors que les investisseurs désertent les titres de la dette hexagonale. Inquiétées par la promesse de Paris de rompre avec l’ordre néolibéral, les grandes fortunes tentent d’extraire une
    partie de leur pécule. Départ des investisseurs et fuite des capitaux
    détériorent la balance des paiements, menaçant la solvabilité de l’État. L’Union européenne entre alors dans l’arène. Sur le plan politique, la Commission européenne multiplie les déclarations rappelant celle de son président Jean-Claude Juncker en 2015 : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » (Le Figaro, 29 janvier 2015). Les injonctions à battre en retraite s’accompagnent de menaces de sanctions pour non-respect des critères de « bonne conduite » fixés par le pacte de stabilité et de croissance européen adopté en 1997 : un déficit public inférieur à 3 % du produit intérieur brut (PIB) et un niveau d’endettement qui ne dépasse pas 60 % du PIB. La France n’étant pas la Grèce, la crise menace bientôt l’ensemble des pays de la zone euro. La situation devient rapidement intenable.
    À ce stade, la France ressemble à une passoire : les euros sortent du
    territoire par tous les interstices. En régime de libre circulation des
    capitaux (garantie par les traités européens), les siphons à billets sont nombreux. Trois, en particulier, appellent une réaction plus rapide que ce qu’autorise le rythme normal des procédures législatives ; il faudra donc, le cas échéant, procéder par décrets.
    Tout d’abord au niveau de la hot money, ou investissements spéculatifs à court terme. Ces capitaux papillonnent d’une occasion d’investissement à l’autre. Effrayés par l’orientation politique de Paris, ils fuient le territoire français à la vitesse de l’électronique et épuisent les réserves de devises du pays. La solution ? « Un système dit de “deposit”, comme celui utilisé par la Malaisie lors de la crise de 1997-1998 », avance Lordon. L’outil impose aux capitaux entrants ou déjà présents sur le territoire un dépôt de garantie (de l’ordre d’un tiers) qui n’est restitué que sous certaines conditions : un temps minimum de présence sur le territoire (un an, par
    exemple, contre quelques dizaines de minutes en moyenne à l’heure
    actuelle), ce qui limite les activités spéculatives sans entraver les
    investissements productifs, les exportations ou les importations.
    Deuxième vecteur de fuite des capitaux : les frontières, que les fortunes des mieux lotis franchissent en masse. Un moyen permet de les retenir : il appartient à la boîte à outils du contrôle des capitaux, dont la simple évocation provoque des crises d’apoplexie dans certaines rédactions. Ces mécanismes « ont pourtant été utilisés en France entre 1939 et 1967, puis entre 1968 et 1989 », rappelle Nikonoff. Ils l’ont également été en Argentine lors de la crise de 2001. Il s’agit ici de réinstaurer un contingentement : simple, le procédé limite les montants que les particuliers peuvent retirer au guichet de leur banque. Il encadre également les requêtes de devises des entreprises et des ménages en fonction de leur utilisation future.
    La troisième pompe à devises qui menace de ruiner l’économie française se met en place autour de la dette. « La première chose à faire est d’annoncer un moratoire sur le paiement de la dette », estime Nikonoff. « Cela offre l’occasion de lancer un audit citoyen, similaire à celui organisé par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique [CAC] en 2014, renchérit Plihon. L’assemblée, composée de citoyens, d’élus, de représentants de la société, démontre que l’explosion de la dette, qui est passée de plus de 60 % à 100 % du PIB entre 2008 et 2018, découle en grande partie de la crise financière. On établit alors qu’une partie importante de la dette n’est pas légitime. Autrement dit, qu’il ne revient pas aux citoyens de la rembourser. » En 2014, les analyses du CAC avaient
    estimé qu’environ 59 % du montant actuel de la dette n’appelait aucun remboursement.
    Ici, l’exercice d’imagination se complique : « Un moratoire sur la dette française, qui dépasse 2 000 milliards d’euros, provoquerait
    immédiatement une crise systémique majeure,alerte Lordon, sans pour autant inviter à y renoncer. Tous les investisseurs internationaux (et nationaux) exposés au risque souverain français seraient déstabilisés. Ce serait la panique à tous les étages, et de nombreuses banques s’effondreraient. » Que faire dans ces conditions ? Il dessine au moins deux pistes : « Prévenir suffisamment tôt que la France honorera ses engagements auprès de ses créanciers, à des conditions qu’elle fixera souverainement, et sans contracter de nouvelles dettes auprès des marchés. Ou laisser advenir le chaos financier et en profiter : en ramassant les banques faillies à la petite cuillère, c’est-à-dire… pour 0 euro. » Dans un scénario d’affrontement avec les marchés, cette option permet d’organiser la transition vers un système socialisé du crédit.
    « Le plus important, poursuit Nikonoff, c’est que, instantanément, le
    rapport de forces a été inversé : ce n’est plus l’État qui subit la pression des investisseurs, mais le contraire. Dès lors, il est en mesure de créer de l’incertitude chez eux, tout en les divisant — un aspect crucial des choses, qui évitera l’émergence d’un front uni. » Comment ? « En annonçant, par exemple, que certains acteurs seront remboursés mais pas d’autres. Et sur la base de taux dont le pouvoir politique se réserve la liberté de décider… »

    « Un minimum de rugosité »

    Si, une fois colmatée la passoire française, les euros ne sortent plus, ils ne rentrent plus non plus, les investisseurs ne souhaitant pas investir dans un pays qu’ils ne peuvent plus quitter. Le moratoire a offert une marge de manoeuvre financière à Paris, mais celle-ci ne suffit pas à combler le déficit primaire du pays (l’écart entre les recettes et les dépenses des administrations publiques). En 2017, les montants alloués au remboursement de la dette s’élevaient à 42 milliards d’euros ; le déficit primaire, à environ 15 milliards supplémentaires. Il faut donc trouver des liquidités pour payer les fonctionnaires, entretenir les écoles, etc. En d’autres termes, desserrer le noeud coulant des marchés « implique d’imaginer une procédure de financement de l’État qui ne passe plus par eux,résume Lordon. Ce qui semble d’une logique élémentaire… puisqu’on
    cherche à s’en libérer ». « Paris peut, dans un premier temps, solliciter la Banque centrale européenne [BCE] pour lui demander d’acheter des titres de la dette »,suggère Plihon. Tentative vaine : contraire aux statuts de l’institution, la requête est, comme prévu, refusée à Francfort. « Dans ce cas, la France se tourne vers sa propre banque centrale, expliquant qu’elle refuse le diktat de la BCE »,conclut l’économiste. « Les États se sont longtemps financés auprès de leurs banques centrales, justifie Nikonoff. Les banques leur prêtaient à des taux d’intérêt qui pouvaient être inférieurs à ceux du marché ; à taux zéro, parfois. Il arrivait même qu’elles fassent des avances non remboursables. » Et si le gouverneur de la
    Banque de France renâcle à son tour, arguant de son « indépendance » ? « Il faut installer un rapport de forces, tranche Plihon. On ne peut pas gagner sans un minimum de rugosité. » Lordon ne dit pas autre chose : « Les structures de l’économie internationale et des économies nationales ont été agencées de telle sorte que, pour faire plier un tant soit peu les forces de la finance, il faut leur briser la colonne vertébrale. Et cela passe par des mesures brutales. On change d’univers politique. »
    Voici la Banque de France libérée de son indépendance à géométrie
    variable, qui la liait jusque-là aux seuls intérêts du monde de la finance. Le pouvoir se tourne alors vers l’épargne interne, suffisamment importante — une chance dont ne disposent pas les Grecs — pour offrir une deuxième source de financement solide : « Le seul patrimoine financier (hors immobilier) des ménages est évalué à 3 800 milliards d’euros, dont 1 300 milliards pour l’assurance-vie, écrivait le journaliste économique
    Jean-Michel Quatrepoint en 2010 (La Tribune,27 décembre 2010). Celui de l’État (toujours hors immobilier) se chiffre à 850 milliards d’euros. Soit un total d’actifs pour la maison France (hors entreprises) de 4 650 milliards. Face à cela, la dette des ménages est de 1 300 milliards, dont les trois quarts de crédits immobiliers. Et celle de l’État, de 1 600 milliards. Nous avons donc un solde largement positif. » L’accroissement de la dette française à 2 000 milliards d’euros depuis n’invalide pas le raisonnement. En vue de collecter cette épargne, Nikonoff propose d’émettre des obligations non négociables, un dispositif déjà utilisé en Californie en 2009. Menacé de défaut de paiement, cet État américain a distribué des
    reconnaissances de dette (IOU, de l’anglais I owe you, « je te dois ») pour régler ses factures. Rémunérés, les titres pouvaient par la suite être utilisés par la population. La Californie était alors dirigée par un gouverneur républicain : M. Arnold Schwarzenegger.
    « On réalise par ailleurs des emprunts forcés auprès des banques et des compagnies d’assurances, poursuit Nikonoff. En d’autres termes, l’État impose à ces sociétés l’achat d’une fraction donnée de ses émissions de dette. » Un mécanisme confiscatoire ? « À l’heure actuelle, il existe une quinzaine de banques françaises et internationales qui signent un cahier des charges pour obtenir le statut de spécialistes en valeurs du Trésor [SVT] auprès de l’Agence France Trésor. Parmi leurs obligations : acheter chacune au moins 2 % de chaque émission, soit un total de 30 % pour les quinze SVT. Et pourtant, personne ne dénonce une forme d’épargne obligatoire. Nous pourrions nous contenter d’étendre le statut de SVT à l’ensemble des établissements bancaires. »Avant d’élargir le mécanisme d’emprunts forcés aux ménages, par exemple. « En 1976, rappelle Plihon, lors de la grande sécheresse, l’État avait obligé la population affichant un certain niveau d’impôt sur le
    revenu à lui prêter à des conditions non négociables. » La Caisse des
    dépôts et consignations, encore publique en France, offre l’outil idéal pour drainer et gérer ces flux.
    Les marges de manoeuvre financières conquises permettent de mettre en oeuvre un programme social susceptible de conforter l’adhésion de la population : amélioration de la protection des salariés, revalorisation des retraites, ainsi qu’un effort général pour améliorer le niveau de vie sans passer nécessairement par des consommations supplémentaires (gratuité des transports publics, des cantines scolaires, du logement social…).
    Tout n’est pas encore joué, toutefois, puisque la situation doit être
    stabilisée sur le long terme. Pour y oeuvrer, l’État dispose d’un outil
    efficace : l’impôt. Les forces politiques au pouvoir à Paris n’ont pas oublié que, en dépit de l’érosion progressive de la fiscalité sur les ménages fortunés et le capital depuis les années 1970, des gouvernements conservateurs avaient auparavant pratiqué des taux d’imposition que la presse économique jugerait aujourd’hui confiscatoires. Entre 1950 et 1963, les locataires de la Maison Blanche ne s’appelaient ni Lénine ni Ernesto « Che » Guevara, mais Harry Truman, Dwight Eisenhower et John Fitzgerald Kennedy. Tous ont pourtant maintenu une tranche marginale d’imposition (la plus élevée, et uniquement appliquée à la fraction supérieure du revenu des ménages les plus aisés) supérieure à 90 %.
    Inspiré par ce précédent, le gouvernement français rétablit un système de prélèvements obligatoires progressifs sur l’ensemble des revenus, tout en éliminant les niches fiscales et sociales qui permettent d’y échapper. Il rétablit par ailleurs l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en le rendant suffisamment fort et progressif pour que les ménages les plus riches — 10 % des Français les mieux dotés possèdent 47 % du patrimoine national — soient incités à revendre une partie de leurs biens pour s’en acquitter. La question des banques se pose bientôt : « Il serait assez difficile d’expliquer que l’on a accompli tout ce qui vient d’être décrit pour les laisser continuer leurs activités de marchés financiers et exposer la société à leurs tendances déséquilibrantes », estime Lordon. Qu’ils aient été fragilisés par l’annonce d’un moratoire sur la dette ou par l’encadrement (sévère) de leurs activités spéculatives, certains
    établissements perdent leur raison d’être. Paris en profite pour
    nationaliser ceux dont il a besoin. Avant, renchérit Plihon, « d’en remettre le pilotage à des assemblées d’usagers et de salariés, pour éviter les écueils des nationalisations de 1981, lorsque les gestionnaires d’État s’étaient montrés disposés à gérer leurs établissements comme des sociétés privées ». Afin de prévenir toute interruption de la circulation monétaire, le pouvoir s’en attribue le contrôle de façon à garantir la disponibilité de monnaie sur l’ensemble du territoire, à travers, par exemple, le réseau des agences de La Poste.
    Évidemment, la monnaie unique vacille. Soit la France est expulsée de l’Union européenne pour non-respect des traités qui interdisent, par exemple, toute entrave à la libre circulation des capitaux (le principe même des mesures visant à lutter contre les marchés) ; soit l’euro vole en éclats sous les tensions financières que provoque la ruade française. À ce stade, deux scénarios se présentent : l’un optimiste, l’autre moins. Idéalement, le moment politique que connaît la France trouve des échos à l’étranger. Qu’une crise similaire produise les mêmes effets ou que l’exemple français aiguillonne d’autres forces politiques, un groupe de pays
    basculent à leur tour. Ils élaborent avec Paris une stratégie en vue de se débarrasser de l’emprise des marchés et s’unissent pour se doter d’une monnaie commune permettant de protéger les monnaies nationales des marchés (5).
    Mais rien ne garantit que d’autres peuples s’inspireraient — d’un même élan — de la détermination française. Paris pourrait donc demeurer isolé. Dans ce cas de figure, son éviction de la zone euro (qui interviendrait dès lors que la Banque de France imprimerait des billets sur ordre du gouvernement) ou l’effondrement de la monnaie unique provoque un retour au franc (les euros en circulation étant convertis à des conditions fixées par le pouvoir). « Dans un premier temps, au moins, celui-ci est déclaré non convertible pour les ménages et les entreprises, suggère Nikonoff. Cette disposition n’entrave pas le commerce international, car les entreprises qui ont besoin de devises font appel à leur banque, qui, à son tour, sollicite la Banque centrale. Mais elle permet de lutter efficacement contre la fuite des capitaux et de protéger la monnaie du déchaînement des marchés. » Par la suite, l’État ajuste le taux de change du franc en fonction de ses priorités (industrielles, sociales, etc.), c’est-à dire
    politiquement. La disponibilité de cadres fiables permet d’éviter
    l’émergence de phénomènes de corruption.

    Être prêts le moment venu

    Qu’il soit associé à une monnaie commune ou non, le nouveau franc
    connaît une dépréciation. Celle-ci, bénéfique dans la mesure où elle dope la compétitivité des productions françaises destinées à l’exportation (libellées dans une monnaie plus faible, elles coûtent moins cher aux importateurs), gonfle symétriquement la facture externe française, c’est-àdire le montant de ce que l’Hexagone importe. Dans ce domaine, le pouvoir propose de distinguer les biens. Pour ceux qui sont indispensables, comme le pétrole, il s’efforce d’orienter les besoins à la baisse, y compris par des incitations fiscales et économiques. Certains biens ne sont importés que jusqu’à ce que la France les produise. « Car il faut passer par un moment protectionniste de substitution aux importations », tranche Nikonoff, ce qui implique de protéger les efforts industriels naissants par des barrières douanières (puisque le marché unique a volé en éclats). « Paris doit également passer des accords avec les sociétés disposant des technologies manquantes en leur offrant l’autorisation de vendre sur le territoire français contre des transferts de technologie »,complète Nikonoff. Reste le domaine de biens que la
    publicité nous a appris à considérer comme indispensables (telle marque de smartphone, telle autre de pantalon en denim, etc.)… et dont chacun doit apprendre à se passer, ou que le pouvoir décide de taxer lourdement. En rappelant à la population que la transformation économique requiert de modifier ses habitudes de consommation, dans un contexte où chacun perçoit que les excès actuels précipitent la planète vers la catastrophe. Puisqu’il faudra amender nos comportements, pourquoi ne pas faire en sorte que cette évolution nous rapproche d’une société correspondant mieux aux aspirations de la majorité ? « À un moment, il faut accepter l’idée qu’on ne peut pas tout avoir : le maintien intégral de la consommation et la rupture avec le néolibéralisme. Du reste, la “consommation néolibérale” a son coût, et il est lourd : inégalités, précarité généralisée, souffrance au travail, etc.,argue Lordon. Or la sortie du néolibéralisme nous propose une tout autre cohérence, et de réels bénéfices : libérés de l’austérité budgétaire, celle de l’euro et celle des marchés, nous pouvons redévelopper les services publics et les emplois utiles ; protégés par la possibilité de la dévaluation et par un protectionnisme raisonné, les salaires peuvent croître à nouveau sans entamer la compétitivité ; enfin, la mise au pas de la finance peut se prolonger en démantèlement du pouvoir actionnarial, pour rétablir une organisation du travail moins infernale. » Relance de l’économie réelle, transformation de la démocratie sociale, intégration des questions environnementales, réforme des institutions…
    D’autres mesures devront sans doute suivre. Mais les moyens de lutter contre les marchés existent : aucun des dispositifs présentés ici ne constitue une innovation. La question que pose le projet d’émancipation par rapport aux marchés n’est donc pas technique, mais politique. Nul n’imagine toutefois que le scénario qui vient d’être décrit (révolution monétaire et fiscale, transformation des circuits de production, bouleversement des habitudes de consommation) puisse emporter l’adhésion d’une majorité politique par temps calme. Mais l’avenir n’incite pas à la sérénité. Lorsque éclatera le prochain orage, les libéraux seront prêts, une fois de plus, dotés d’une feuille de route dont on a observé en Grèce jusqu’où elle pouvait mener. Pourquoi ne pas se préparer également au combat, mais pour qu’il ouvre la voie à un monde plus solidaire ?

    20/12/2018 Face aux marchés, le scénario d’un bras de fer, par
    RENAUD LAMBERT & SYLVAIN LEDER
    Professeur de sciences économiques et sociales (SES), a participé à la coordination du Manuel d’économie critique du Monde diplomatique, 2016.

    (1) Lire « L’investisseur ne vote pas », Le Monde diplomatique, juillet 2018, première étape du raisonnement développé ici.
    (2) Dont les auteurs mesurent qu’il évacue un paradoxe : comment préparer la population à la bataille que l’on s’apprête à livrer et aux efforts qu’elle implique sans provoquer l’ire des marchés et la catastrophe économique à laquelle elle peut conduire… avant même d’être parvenu au pouvoir ?
    (3) Respectivement auteurs, entre autres, de Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières,Raisons d’agir, Paris, 2008 ; Sortons de l’euro ! Restituer la souveraineté monétaire au peuple,Mille et une nuits, Paris, 2011 ; et La Monnaie et ses mécanismes, La Découverte, Paris, 2017.
    (4) Différence entre le taux d’intérêt appliqué aux titres de dette émis par un pays donné et celui appliqué aux titres émis par un autre pays réputé solide (l’Allemagne, par exemple).
    (5) Lire Laura Raim, « De la monnaie unique à la monnaie commune », Manuel d’économie critiquedu Monde diplomatique, 2016.

  • Manuel Valls chahuté à Barcelone AFP - 4 Décembre 2018 - L’Obs
    https://www.nouvelobs.com/monde/20181204.OBS6559/manuel-valls-chahute-a-barcelone-par-des-independantistes-et-des-prostitu

    Sifflé et raccompagné en dehors du quartier. L’ancien Premier ministre français Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone, a été chahuté ce mardi 4 décembre dans un quartier de la capitale catalane par quelques dizaines de militants d’extrême-gauche, un collectif de prostituées et des indépendantistes.

    https://www.youtube.com/watch?v=n3BlXjPsv4c

    Selon les images diffusées par des médias locaux, ces militants ont hué Manuel Valls et crié notamment "Moins de police, plus d’éducation" ou "spéculateurs, hors du quartier".

    La conférence de presse de M. Valls (sur la thématique de la sécurité à Barcelone) dans le quartier populaire du Raval perturbée ce midi par une asso de prostituées et des indépendantistes qui criaient (entre autres) “dehors !” et l’ont ensuite raccompagné à la sortie du quartier pic.twitter.com/q5CJkIZ4aw — Aurélie Chamerois (@AurelieCham) 4 décembre 2018

    L’ancien Premier ministre parlait dans une rue du quartier du Raval de ses propositions en matière de sécurité. En partant, Manuel Valls a lancé : "Une bise à tous et beaucoup de tolérance et de respect."
    Manuel Valls a fait de la sécurité l’un des arguments centraux de sa campagne alors que la criminalité, et surtout les vols, ont augmenté de 19% depuis le début de l’année à Barcelone, selon des chiffres officiels datant d’octobre.

    Manuel Valls, élevé à Paris par un père catalan et une mère italo-suisse et naturalisé français à 20 ans, s’est engagé de l’autre côté des Pyrénées après l’échec de ses ambitions présidentielles en France en 2017.

    C’est pourtant le moins apprécié des candidats pour les élections municipales de mai, où Ernest Maragall, candidat du parti indépendantiste ERC (gauche républicaine catalane) fait figure de favori devant la maire sortante Ada Colau, selon un sondage publié le 18 octobre par le journal "El Periodico de Catalunya".

     #valls #france #manuel_valls #politique #en_vedette #ps #migration #manuel_valls_face_au_danger #Barcelone #Espagne #Exportations

  • Gilets jaunes en Bretagne : le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm

    Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche n’est plus bloqué, mais celui de Lorient l’est depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empêcher tout débordement. Dans les Côtes-d’Armor, la RN12 est fermée aux alentours de Saint-Brieuc.

    . . . . .
    ans le Morbihan, du côté de Lorient le centre pétrolier est toujours bloqué par les gilets jaunes ce matin. La police nationale s’est rendue sur place dès 5h pour éviter tout débordement et empêcher d’autres manifestants d’arriver sur le site.
    . . . . ..
    Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.

    Dans le Morbihan, la préfecture a averti les usagers des complications qu’ils pourront rencontrer dans le département.
    . . . . .

    • Haute-Corse France 3 Régions
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/grand-bastia/nouveau-rassemblement-gilets-jaunes-haute-corse-1577254

      Lundi 18:30 C’est la queue dans les stations-services pour récupérer un peu de carburant. Le plein est limité à 20 euros par véhicule, a-t-on pu constater dans une station du centre de Bastia.

      Malgré tout, certaines stations-service étaient déjà à sec peu avant 19h et les voitures ne faisaient que passer...
      . . . . .
      Mardi 8h00 Le blocage du dépôt pétrolier de Lucciana a été en partie levé au petit matin. Les gendarmes ont enlevé les gravats à l’entrée. Une quarantaine de gilets jaunes sont toujours présents.

      Des camions citernes n’ont toutefois pas pu accéder au dépôt. Certains chauffeurs, par solidarité, se sont joints au mouvement. D’autres ont fait demi-tour.

    • Gironde
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/gilets-jaunes-gironde-peage-virsac-saccage-vinci-autour
      Le péage de Virsac saccagé, Vinci Autouroutes veut porter plainte.

      Les « gilets jaunes » qui ont passé la nuit de lundi à mardi sur le péage de Virsac, dans le nord Gironde ont détruit de nombreuses installations. Depuis le 17 novembre, le lieu est devenu un point de rassemblement et de blocage pour les manifestants.

      Evacué lundi matin par les forces de l’ordre, le péage a été repris d’assaut par des gilets jaunes lundi après-midi. Entre-temps la circulation n’avait pas pu être rétablie, d’importantes opérations de nettoyage et de remise à niveau des lieux étant nécessaires au préalable.

      L’A10 impraticable
      Des manifestants sont revenus équipés de palettes, et de pneus et de quoi lancer des départs de feu. Plusieurs d’entre eux ont forcé l’entrée des locaux.

      Cabines, barrières , éclairages, chaussée ... De très nombreuses installations du péage ont été fortement endommagées et mises à feu. L’A10 est, à ce niveau, impraticable en l’état et reste coupée ce mardi matin, comme en témoignent nos confrères de Haute-Gironde ce mardi matin.

    • Franche-Comté
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/direct-gilets-jaunes-besancon-dole-lons-belfort-a36-sui

      11h00 : Les gendarmes mobiles interviennent à Vesoul

      A Vesoul, peu après 11 heures, les gendarmes mobiles ont dispersé les gilets jaunes présents au niveau du rond-point du Leclerc Drive. Des gaz ont été utilisés, dans une ambiance assez tendue selon nos journaliste sur place.

      La police intervient pour libérer la voie de sortie des camions. Une cinquantaine de gilets jaunes sur place depuis 7h ce matin. Les camions des sociétés Easydis et Jacky Perrenot ne pouvaient ni rentrer, ni sortir. La circulation reprend au compte goutte.

      Selon la Préfecture, les gilets jaunes sont déployés au rond-point du Rocher à Montmorot, à Rochefort sur Nenon et Gevry Choisey.

    • Champagne-Ardenne Plus violent
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/gilets-jaunes-au-moins-17-blesses-7-mis-examen-point-de

      A Charleville-Mézières, une personne dans le coma, deux blessés légers et un homme mis en examen

      Un homme a été mis en examen ce lundi après avoir renversé 3 personnes dans les Ardennes. Les faits se sont déroulés ce samedi 17 novembre, à la sortie de la voie rapide, avenue du Général de Gaulle à Charleville-Mézières. Deux des victimes sont légèrement blessées, la troisième, hospitalisée au CHU de Reims, est toujours dans le coma et son état est jugé préoccupant.

      A la sortie de Saint-Dizier, un camionneur interpellé après avoir blessé un gilet jaune

      Tôt ce lundi matin, aux alentours de 3 heures du matin, à Marnaval, aux abords de Saint-Dizier en Haute-Marne, un poids lourd a gravement blessé aux jambes un gilet jaune en forçant un barrage. Le pronostic vital de l’homme blessé n’est pas engagé. Le conducteur du camion a été interpellé.

      Plus tard dans la matinée, toujours ce lundi 19 novembre, deux gendarmes ont blessés à la suite d’affrontements avec les gilets jaune à Perthes.

      A Chaumont, la situation était tendues ce lundi matin devant la préfecture de Haute-Marne. Des dizaines de gilets jaunes ont tenté de forcer le passage pour finir par ressortir tranquillement. Les rangs de la contestation n’ont ensuite cessé de grossir dans la matinée, atteignant jusqu’à 600 personnes dans la ville.

      A Reims, 2 policiers blessés, 3 jeunes mis en examen

      Ce lundi 19 novembre, 3 jeunes hommes de 18, 23 et 28 ans, des gilets jaunes sont passés en comparution immédiate au tribunal de Reims, pour des faits de violences qui se sont déroulés ce samedi 17, au rond-point de la Neuvilette à Reims dans la Marne. Ils sont accusés d’avoir insulté et frappé au visage un homme d’une cinquantaine d’année, conducteur d’une voiture qui avait été pris à parti par des gilets jaunes, et blessé les deux policiers qui les ont ensuite interpellés.

      Dans la banlieue de Reims, un autre homme, un gilet jaune, a également été blessé samedi, au niveau du barrage de Thillois.

      A Troyes, dans l’Aube, trois personnes, deux majeurs et un mineur de 14 ans, ont été placées en garde à vue dès ce dimanche, après les nombreux débordements qui se sont déroulés ce samedi 17 novembre, devant la préfecture et derrière la mairie.

    • Les stations-essence en pénurie de carburant dans le Nord et le Pas-de-Calais
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/gilets-jaunes-plusieurs-stations-essence-penurie-carbur

      Plusieurs stations-service du Nord et du Pas-de-Calais sont à sec, après trois jours de mobilisation des Gilets jaunes. Des pénuries qui concernent surtout le gazole, mais également le sans-plomb 98 dans certaines stations.

      Dans le Nord

      Audruicq : station Carrefour en rupture de stock.
      Avelin : station Total en rupture de sans-plomb 95.​​​​​​
      Bailleul : station Leclerc en rupture de gazole.
      Caudry : station Leclerc fermée.
      Condé-sur-l’Escaut : station Carrefour en rupture de stock.
      Douchy-les-Mines : station Intermarché en rupture de stock.
      Faches-Thumesnil : station Total Access en rupture de gazole.
      Fenain : station Carrefour en rupture de stock.
      Fourmies : station Total en rupture de gazole.
      Hazebrouck : station Total en rupture de gazole.
      Lezennes : station Total Access, boulevard de Tournai en rupture de gazole.
      La Chapelle-d’Armentières : station Total en rupture de gazole.
      Loos : station Total en rupture de gazole.
      Malo-les-Bains : station Carrefour en rupture de stock.
      Nieppe : station Super U en rupture de stock.
      Saint-Amand-les-Eaux : station Carrefour en rupture de gazole.
      Valenciennes : station Leclerc, rue Ernest Macarez.
      Villeneuve-d’Ascq : station Total Access en rupture de stock.​​​​​​
      Wormhout : station Total Access en rupture de gazole.

      Dans le Pas-de-Calais

      Auchel : station essence Carrefour en rupture de gazole.
      Attin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Avion : stations Auchan et Carrefour en rupture de stock.
      Calais : stations Intermarché et Auchan en rupture de gazole.
      Carvin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Chocques : station Total en rupture de gazole.
      Courcelle-les-Lens : station Leclerc en rupture de gazole et de sans-plomb 98.
      Courrières : station Cora en rupture de gazole.
      Eperlecques : station Carrefour en rupture de sans-plomb 98.
      Essars : station Carrefour en rupture de stock.
      Hénin-Beaumont : station Total en rupture de gazole.
      Herlin-le-Sec : station Leclerc en rupture de gazole.
      Lens : station Total à Grande résidence et station Esso en rupture de gazole.
      Lillers : station Total en rupture de gazole.
      Loos-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Lumbres : stations Super U et Leclerc.
      Marck : station Carrefour en rupture de gazole.
      Marquise : station Total en rupture de gazole.
      Méricourt : station Intermarché en rupture de gazole.
      Montigny-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Rouvroy : station Carrefour en rupture de gazole.
      Sains-en-Gohelle : station Total en rupture de stock.
      Saint-Léonard : station Total Access en rupture de sans-plomb 98
      Saint-Omer : station Total Access en rupture de stock.
      Saint-Nicolas-lez-Arras : station Leclerc en rupture de gazole.
      Saint-Pol-sur-Ternoise : station Esso en rupture de gazole.
      Wingles : station Intermarché en rupture de gazole et de sans-plomb 95.

    • Haut de France Radar carbonisé ou taggué, accès à des usines et supermarchés bloqués... : les Gilets jaunes montent le ton ce lundi
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/radar-carbonise-acces-usines-bloques-gilets-jaunes-mont

      Radars dégradés
      Exemple dans le Pas-de-Calais où le radar de Maisnil-les-Ruitz, près de Bruay-la-Buissière, a été complètement carbonisé sur la rocade (D301).

      A Fâches-Thumesnil, le radar de l’A1 a été masqué par des portraits d’Emmanuel Macron. Dans de nombreux autres endroits, les radars sont peints ou dégradés par des tags.

      Accès bloqués à des entreprises
      A Hénin-Beaumont, Lestrem, ou Sainghin-en-mélantois, les gilets jaunes bloquent l’accès à des zones industrielles et donc des entreprises. Selon La Voix du Nord, la zone industrielle d’Hénin-Beaumont étant bloquées, des salariés d’entreprises comme Faurecia ou Metro, juste à côté, sont coincés aussi : les salariés repartent chez eux...

      A Vendin-le-Vieil, l’activité de l’entrepôt Logidis, qui alimente les magasins Carrefour, est aussi perturbée par des gilets jaunes. A Libercourt : des gilets jaunes sont postés devant un entrepôt Auchan.

      A Boulogne-sur-mer, l’accès à Capécure est filtré depuis dimanche soir.

      A Noyelles-Godault ou à Louvroil, des hypermarchés Auchan sont difficilement accessibles ce lundi.

      Des gilets jaunes ont aussi tenté de bloquer le dépôt pétrolier d’Haulchin, dans le Valenciennois, mais les forces de l’ordre sont rapidement intervenues.

    • Incendie criminel dans une station essence de Saint-Pierre-en-Faucigny en Haute-Savoie
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/incendie-criminel-station-essence-saint-pierre-faucigny

      Peu avant 1h du matin, un incendie a ravagé ce mardi 20 novembre 2018 une partie des installations de la station Esso de Saint-Pierre-en-Faucigny. Du liquide inflammable et des pneus ont été retrouvés sur place.

    • Auxerre, Sens, Chalon, Montceau, Decize, A77… les blocages du mardi 20 novembre en Bourgogne
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/yonne/direct-gilets-jaunes-auxerre-sens-montceau-decize-a77-b
      Pour le 4e jour consécutif, les gilets jaunes ont installé des barrages en France et en Bourgogne. La protestation contre la hausse des prix des carburants s’est transformée en mouvement de ras le bol général, déclarent les manifestants.

      Nièvre
      Plusieurs secteurs sont encore à éviter ce matin, prévient la préfecture. Il s’agit des sites suivants :
      –A77 : l’aire des vignobles
      –Cercy-la-Tour : le rond-point Faurecia
      –Decize : le rond-point de la gare
      –Fourchambault : le pont de Loire
      –Garchizy : rond-point Textilot
      –Imphy : la Turlurette
      –Saint-Éloi : le rond-point Baratte

      Yonne
      –Auxerre
      Depuis 6 heures ce matin, une trentaine de gilets jaunes sont postés au rond-point de Jonches, à Auxerre. Certains ont passé la nuit sur place.

      Un barrage filtrant laisse passer les véhicules d’urgence. En revanche, les poids lourd doivent patienter avant de pouvoir avancer au compte goutte. Tout se passe dans le calme.

      –Sens
      Hier soir, vers 21h30, le préfet de l’Yonne fait intervenir les forces de l’ordre à Sens pour permettre aux poids lourds bloqués depuis ce matin de reprendre la route. Les premiers camions ont redémarré peu après.

      Le conseil départemental de la Nièvre soutient le mouvement des « Gilets jaunes »
      Le président du conseil départemental de la Nièvre, Alain Lassus, au nom des élus du Département, fait "connaître sa compréhension de la colère qui s’est exprimée, ce week-end, dans le cadre du mouvement « Gilets jaunes ».

      "Les conseillers départementaux comprennent d’autant plus cette colère que cela fait des années qu’ils constatent et alertent les services de l’État sur l’abandon des territoires, la fermeture des services pu­blics, le sentiment de relégation de cette France dite « périphérique » qui manifeste aujourd’hui ses inquiétudes.

      Les professionnels des travaux publics reportent leur action prévue mercredi
      Les professionnels des travaux publics avaient prévu d’organiser des barrages filtrants mercredi 21 novembre 2018 à propos du gazole non routier. Mais, ils ont décidé de reporter leur action. Ils ne veulent pas être confondus avec la mobilisation des gilets jaunes.

    • Toulouse : 7 “gilets jaunes”, repérés par un hussier sur Facebook, cités devant le tribunal pour blocage de la Socamil
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-7-gilets-jaunes-reperes-hussier-facebook-cites

      La Socamil, centrale d’achats de Leclerc, demandait mardi matin en référé à la justice d’ordonner la levée du blocage par les "gilets jaunes" de son site de Tournefeuille. 7 d’entre-eux, identifiés par huissier sur place ou sur Facebook, étaient cités à comparaître. Décision mercredi.

      150 camions sont actuellement bloqués dans la centrale d’achat, remplis de 4500 tonnes de nourriture dont la moitié de produit frais, a indiqué à l’audience l’avocat de la Socamil. Dénonçant des "dommages imminents" et un "trouble illicite", il a plaidé la liberté de circuler et d’entreprendre.

    • « Gilets jaunes » : couvre-feu partiel à La Réunion Le figaro
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/20/97001-20181120FILWWW00117-gilets-jaunes-couvre-feu-partiel-a-la-reunion.php

      Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion où les écoles sont restées fermées aujourd’hui à la suite d’une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des "gilets jaunes".
      . . . . .
      En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès hier la fermeture des crèches, des établissements scolaires aujourd’hui. L’université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.
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      Aujourd’hui à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. L’île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu’un hypermarché à Saint-Denis a été pillé. Plusieurs caillassages et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit. Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés. Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés hier de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.

    • Belgique : Gilets jaunes : environ 400 pompes sont vides RTBF
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_gilets-jaunes-environ-400-pompes-sont-vides?id=10077734


      Environ un tiers des stations-service wallonnes, soit quelque 400 pompes, sont confrontées à une pénurie de carburant ce mardi en raison du blocage de dépôts pétroliers par le mouvement des gilets jaunes. « La situation peut toutefois évoluer d’heure en heure, en fonction du réapprovisionnement et de la libération d’infrastructures », souligne Olivier Neirynck, directeur technique de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco).
      L’évolution de la situation est difficile à anticiper car le déblocage de certains dépôts n’est parfois que temporaire, ajoute Olivier Neirynck. 
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    • Gilets jaunes : le 17 novembre « journée noire » pour les ventes selon Nielsen - 35% - Morgan Leclerc - 19 Novembre 2018 - LSA _
      https://www.lsa-conso.fr/gilets-jaunes-le-samedi-17-novembre-a-ete-une-journee-noire-pour-les-vente
      L’impact du mouvement de protestation des gilets jaunes, a été important sur les hypermarchés et supermarchés avec une baisse d’un tiers des ventes samedi 17 novembre selon les relevés de Nielsen.

      Les perturbations entraînées par les manifestations ont eu un impact sérieux sur les ventes du samedi.

      Les blocages des routes décidés par les gilets jaunes samedi 17 novembre (pour protester contre la hausse du prix des carburants) se sont soldés par d’importantes perturbations pour les hypermarchés et les supermarchés. Avec des clients incapable de rejoindre les magasins ou tout simplement ayant préférer reporter leurs achats en prévision des manifestations, les hypermarchés et supermarchés « ont subi en moyenne une baisse de 35% de leur chiffre d’affaires sur les produits de grande consommation si l’on compare avec les samedis depuis la rentrée de septembre » constate Nielsen dans un communiqué, ajoutant que « l’anticipation d’achats sur la journée du vendredi n’a pas suffi à compenser le recul observé le samedi ».

      Des livraisons anticipées pour les magasins
      En prévision de ces troubles de circulation, nombre d’enseignes avaient avancé leurs livraisons. « En moyenne, les quantités de marchandises reçues ont diminué de 22% par magasin. Les enseignes ont évité autant que possible les problèmes d’approvisionnement de ce samedi grâce à un système de livraison anticipé dans les 48 heures précédant l’événement » explique Nielsen. Aucun mot d’ordre n’avait été donné par les distributeurs concernant la fermeture de points de vente, chaque magasin pouvant juger, au cas par cas, de la nécessité de baisser le rideau.

      Dès vendredi 16 novembre, quelques hypermarchés et supermarchés avaient d’ores et déjà décidé de rester fermés le samedi. Pour d’autres, comme dans de nombreux Auchan, la décision a été prise au cours de la journée, devant la faible affluence des magasins et centre commerciaux (la Voix du Nord cite l’exemple du Auchan de Longuenesse, qui a fermé à 17h00 samedi au lieu de 21h30, faute de clients). La radio Europe 1 rapportait les propos d’un porte-parole de Système U, que « des magasins ont été empêchés de fonctionner normalement » et notamment « pas mal en Bretagne ».

    • Les gilets jaunes ont-ils réussi à plomber l’économie française samedi ? BFM
      https://www.bfmtv.com/economie/les-gilets-jaunes-ont-ils-reussi-a-plomber-l-economie-francaise-samedi-156992

      Le volume des achats par carte bancaire a chuté de 26% le samedi 17 novembre par rapport au samedi précédent. Et la fréquentation des centres commerciaux a baissé de 39%, samedi. Les blocages de route et d’accès aux grandes surfaces par les « gilets jaunes » pourraient avoir dissuadé les Français de faire leurs emplettes.

      Alors que les patrons redoutent que les blocages ralentissent l’économie, la forte mobilisation des « gilets jaunes » sur les routes, samedi 17 novembre, a eu un effet négatif et visible sur la consommation des Français ce jour. Une conséquence particulièrement sensible alors que la période des achats de Noël bat son plein. Les paiements par carte bancaire ont chuté de 26% d’un samedi sur l’autre, selon les statistiques du groupement cartes bancaires. Ces transactions sont passées de 50,933 millions à 37,634 millions en une semaine, sur une seule journée, alors que le samedi est un jour d’affluence dans les commerces. La baisse constatée atteint encore 21% par rapport au samedi 3 novembre, il y a deux semaines.

      La fréquentation des centres commerciaux a chuté sur 3 jours
      Ces statistiques sur les achats par carte bancaire en berne, le samedi 17 novembre, sont corroborées par celles du conseil national des centres commerciaux (CNCC). Celui-ci évoque un recul de 39 % sur la journée du samedi, alors qu’ont été constatées une hausse de 13 % par rapport au niveau habituel le vendredi 16 novembre après 18h pour des « achats de précautions », puis une nouvelle hausse de 54 % pour les commerces ouvrant le dimanche 18 novembre pour des « achats de rattrapage ».

      Au total, sur les trois jours (vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre) du week-end dernier, le CNCC constate « une fréquentation en baisse de 18,5 % par rapport aux niveaux habituels » sachant que ces chiffres cumulent les données de 170 centres commerciaux, galeries marchandes et parcs d’activité commercial, abritant plus de 10.000 commerces.

      Auchan a constaté une baisse de fréquentation de 55%
      « Sur l’ensemble des hypermarchés, on est sur une fréquentation de -55% et sur une baisse de chiffre d’affaires équivalente, à -55% », explique Olivier Louis, le directeur de la communication d’Auchan Retail France sur l’antenne d’Europe1. « Sur une journée du mois de novembre aussi importante que le samedi, c’est effectivement considérable. On a une vingtaine de sites qui sont actuellement bloqués au niveau des accès, qui ne peuvent pas être livrés parce que les entrepôts sont également bloqués », a poursuivi ce responsable.
      De son côté, l’Union de la bijouterie horlogerie révèle que ses adhérents ont constaté en moyenne une baisse de 68% de leur chiffre d’affaires durant le week-end dernier. « Alors que les résultats annuels des commerçants dépendent en grande partie de ce moment de l’année, les boutiques désertées les mettent en péril. Ces blocages risquent de ne pas inciter les français à reporter leurs achats, mais à se tourner vers les géants du web » s’alarme ce syndicat de commerçants professionnels.

      Les stations service étaient la cible des manifestants
      Nul doute que les nombreux blocages de route et des accès à certaines grandes surfaces en régions ainsi que ceux des centres commerciaux abritant des stations service, très ciblées par les gilets jaunes, ont dissuadé de nombreux Français d’effectuer leurs courses ou de faire leur plein de carburant ce samedi, jour traditionnel d’affluence dans les commerces.
      En outre, à côté des manifestations, et des blocages, le boycott des cartes bancaires faisait partie des mots d’ordre de cette journée. Ainsi, sur l’un des groupes Facebook de la manifestation des gilets jaunes dans l’Indre, une participante écrivait : « Privilégier les petits commerçants mais en payant en LIQUIDE ». Certains manifestants appelaient aussi les commerçants à faire de leur côté la grève des TPE (Terminaux de Paiement bancaires).

      #giletsjaunes #bfm

  • À lire ! Un article de #Matthieu_Cornélis
    http://www.acsr.be/a-lire-un-article-de-matthieu-cornelis-dans-en-marche

              Un article écrit par Matthieu Cornélis dans le magazine #En_marche à propos du #Documentaire de Aurélie B. et #Ecaterina_Vidick, Quand la mer se retire, qui a reçu récemment le Prix Ondas de la Radio International. https://www.enmarche.be/culture/musique/quand-la-mer-se-retire.htm Le documentaire est en écoute sur https://soundcloud.com/acsr_bxl/quand-la-mer-se-retire[...]

    #presse #Aurélie_B. #Maladie #Résilience

  • Brazil’s new foreign minister believes climate change is a Marxist plot | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2018/nov/15/brazil-foreign-minister-ernesto-araujo-climate-change-marxist-plot


    Ernesto Araujo, right, has been nominated by President-elect Jair Bolsonaro, left, to be Brazil’s top diplomat. His appointment could undermine Brazil’s leading role on climate change.
    Photograph: Sergio Lima/AFP/Getty Images

    Ernesto Araújo has called climate science ‘dogma’ and bemoaned the ‘criminalisation’ of red meat, oil and heterosexual sex

    Brazil’s president-elect Jair Bolsonaro has chosen a new foreign minister who believes climate change is part of a plot by “ cultural Marxists ” to stifle western economies and promote the growth of China.

    Ernesto Araújo – until recently a mid-ranking official who blogs about the “criminalisation” of red meat, oil and heterosexual sex – will become the top diplomat of South America’s biggest nation, representing 200 million people and the greatest and most biodiverse forest on Earth, the Amazon.

    His appointment, confirmed by Bolsonaro on Wednesday, is likely to send a chill through the global climate movement.

  • Bolsonaro Rising | Alex Hochuli
    https://thebaffler.com/latest/bolsonaro-rising-hochuli

    #Bolsonaro, though, is “beyond the pale, a military evil.” These are the words of Ernesto Geisel—not a leftist of any description, but Brazil’s military dictator in the late 1970s—spoken in an interview in the early 1990s. Bolsonaro represents an extreme dissident tendency even within the military establishment.

    #Brésil #Extrême_droite

  • #Shlomo_Sand : « Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé » | L’Humanité

    https://www.humanite.fr/shlomo-sand-quand-je-lis-finkielkraut-ou-zemmour-leur-lecture-de-lhistoire-

    Shlomo Sand tel qu’en lui même. Toujours très intéressant.

    Professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv, Shlomo Sand ne cesse d’interroger l’Histoire. C’est la fonction même de cette discipline, qu’il dénonce. Pour lui, l’Histoire a servi à la création d’un récit national, utile aux élites. Un mythe chaud qui n’aurait plus lieu d’être et qui empêche toute avancée ; comme en Israël où il fait croire que Hébron ou Jérusalem sont la patrie des juifs.

    Tel-Aviv (Israël), envoyé spécial.

    Votre dernier ouvrage s’intitule Crépuscule de l’Histoire (1). Un titre qui fait peur. Il s’apparente à la fin de l’Histoire ?

    SHLOMO SAND Je parle du métier. Il y a quelque chose, concernant le métier d’historien, qui est en train de changer. La discipline est en train de changer. Pendant des siècles, dans toutes les civilisations, l’Histoire avait pour tâche de fournir des modèles pour les élites politiques. L’Histoire était toujours écrite à côté de la force. Parce que ce ne sont pas les masses qui ont pu lire l’Histoire à travers les siècles. C’était une sorte de genre littéraire qui a fourni une certaine vision du monde pour les élites. Avec la naissance des États-nations au XIXe siècle, ce métier devient principal dans la pédagogie de l’État. Des écoles à l’université, on commence à apprendre l’Histoire. D’Augustin Thierry à travers Michelet jusqu’aux historiens du XXe siècle, Ernest Lavisse en tête, on a formé l’Histoire comme métier principal parallèlement aux métiers scientifiques. Ma question de départ est : pourquoi apprendre l’Histoire ? Pourquoi pense-t-on que c’est naturel ? J’ai donc analysé les développements de ce métier. L’ossature, les vibrations les plus importantes dans le métier étaient l’histoire nationale. C’est pour cela qu’elle est devenue non seulement une discipline universitaire comme la sociologie mais aussi un métier principal dans l’éducation. L’État-nation a construit des nations. Pour construire des nations, il faut plusieurs paramètres : une langue commune, un ennemi commun, mais aussi il faut une mémoire collective. C’est-à-dire ne pas penser que nous sommes un collectif seulement aujourd’hui, mais que cela a toujours existé. Pour le prouver, l’Histoire a été mise à contribution. On savait que le principe de base de ce métier était de former des nations. Il faut cela pour un passé commun, pour partir en guerre ensemble. Donner l’impression qu’on a toujours eu cette identité collective.

  • #Ecotopia
    https://archive.org/details/Ecotopia

    ÉCOTOPIA de Ernest Callenbach À l’automne 2018, Rue de l’échiquier, maison d’édition indépendante spécialisée en écologie et développement durable, lance son domaine Fiction avec ce livre, Ecotopia, publié pour la première fois en français....This item has files of the following types: Apple Lossless Audio, Archive BitTorrent, Columbia Peaks, Item Tile, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, Spectrogram, VBR MP3

    #image/opensource_media
    https://archive.org/download/Ecotopia/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

  • visuelimage.com l’art en train de se faire - Chroniques d’un bibliomane mélancolique
    http://www.visuelimage.com/hebdo/index.php?ad=0&id_news=8902

    `Chronique par Gérard-Georges Lemaire

    Le Souffle de la révolte, Nicolas Bénies, « livre musical », C & F Editions, 236 p., 29 euros

    Il n’est pas aisé de trouver en librairie des ouvrages sur l’histoire du jazz par les temps qui courent. Celui-ci vient donc à point nommer combler un vide. L’histoire du jazz n’est pas tout fait simple à raconter car on ne sait même pas quand il est né. D’aucuns disent les premières années du XXe siècle à La Nouvelle Orléans. Possible, mais pas sûr. L’auteur songe qu’il est apparu simultanément dans plusieurs villes des Etats-Unis. A l’époque, il n’avait pas de nom. C’était ma musique sauvage, la musique du diable, qui plongeait ses racines dans le Negro Spiritual, le Blues et le ragtime, mais aussi était influencé par le duende espagnol, la musique klemzer, et par bien d’autres musiques d’origine européennes. Cet ouvrage est une vraie mine d’informations ; on découvre l’histoire du jazz depuis ses origines jusqu’à la fin des années 1930. Et pas seulement : l’auteur explique comment cette musique s’est diffusée par le disque, puis par la radio, comment elle a eu rapidement du succès après la Grande guerre (c’est d’ailleurs cette guerre que les Français l’on découverte grâce à l’orchestre que Jim Europe avait constitué pour partir sur le front et qui a conquis déjà le coeur des Français qui ont pu l’entendre alors. Nicolas Béniès nous fait rencontrer les grands créateurs dans ce domaine, les orchestres les plus célèbres, comment divers instruments ont été introduits dans les ensembles, quelle est leur histoire spécifique et quels ont été les musiciens qui leur ont donné leur lettre de noblesse. Et il nous présente aussi les grandes chanteuses, comme Billy Holiday, mais aussi les orchestres féminins, plus nombreux qu’on le pense. Il explique l’histoire des Minstrels qui interprétaient des parodies des Noirs comme spectacle d’amusement et aussi l’apparition d’orchestre de jazz avec des musiciens blancs (il était impossible alors de créer des orchestres mixtes). Il évoque trop rapidement à mon goût les danseurs de claquette, comme le génial Billy Robinson, qui a été le maître de Fred Astaire, qui lui a rendu un hommage vibrant dans un de ses films. De plus, il nous montre quels rapports ont eu les écrivains avec cette nouvelle musique, comme Francis Scott Fitzgerald et Ernest Hemingway, mais aussi E. Cadwell et Philippe Soupault, jusqu’à Michel Leiris et Jean-Paul Sartre. Il explique de quelle façon ces grands noms qui ont fait évoluer le jazz ont connu le succès à l’étranger, à Paris, à Londres, mais aussi en Russie. Bref, on découvre cet univers complexe, car on ignore pas mal de choses faute de documents, d’enregistrements, et témoignages crédibles (la légende, bien entendu, s’est vite imposée). Qu’aime ou non le jazz, ce livre (accompagné d’un CD avec certains des premiers disques diffusés aux Etats-Unis) est indispensable pour comprendre comment le monde afro-américain a fait entendre sa voix dans son propre vite, et très presque dans le monde entier et engendrer à l’échelle planétaire le Swing Time.

    #Nicolas_Beniès #Souffle_révolte #C&F_editions

  • L’Etat Islamique revendique l’explosion d’une ampoule dans une cafétéria de Fréjus — Le Gorafi.fr Gorafi News Network
    http://www.legorafi.fr/2017/09/25/letat-islamique-revendique-lexplosion-dune-ampoule-dans-une-cafeteria-de-fr

    L’incident survenu dans la commune du Var vient d’être revendiqué par l’organisation Etat Islamique dans un communiqué ce matin.

    Alors celle là elle m’a mise par terre mdrrrr
    #état_islamique #terrorisme

  • Histoire populaire de la France
    En 1980, l’universitaire Howard Zinn publiait une « Histoire populaire des États-Unis » afin de redonner la parole à ceux qui en avaient été privés — les femmes, les Amérindiens, les esclaves… Trois décennies plus tard, #Gérard_Noiriel s’est lancé dans un projet comparable au sujet de la #France. De la guerre de Cent Ans à nos jours, son ouvrage décortique les relations de pouvoir au sein de la société.
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/NOIRIEL/58948
    https://agone.org/memoiressociales/unehistoirepopulairedelafrance
    #histoire


    À paraître le 19/09/2018

  • Les Nuits d’été (composées entre 1834 et 1840) - Hector Berlioz (1803-1869)

    – SUR LES LAGUNES -
    Régine Crespin (1927-2007) avec Ernest Ansermet comme chef d’orchestre - 1963

    https://www.youtube.com/watch?v=G-MPOLT7M1k

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Nuits_d'%C3%A9t%C3%A9

    Théophile Gautier
    « La Comédie de la Mort »
    1838

    https://fr.wikisource.org/wiki/La_Com%C3%A9die_de_la_Mort_%281838%29/Lamento_-_La_Chanson_du_P%C3%AAcheur

    Ma belle amie est morte,
    Je pleurerai toujours ;
    Sous la tombe elle emporte
    Mon âme et mes amours.
    Dans le ciel, sans m’attendre,

    Elle s’en retourna ;
    L’ange qui l’emmena
    Ne voulut pas me prendre.
    Que mon sort est amer !
    Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer !

    La blanche créature
    Est couchée au cercueil.
    Comme dans la nature
    Tout me paraît en deuil !
    La colombe oubliée
    Pleure et songe à l’absent ;
    Mon âme pleure et sent
    Qu’elle est dépareillée.
    Que mon sort est amer !
    Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer !

    Sur moi la nuit immense
    S’étend comme un linceul ;
    Je chante ma romance

    Que le ciel entend seul.
    Ah ! comme elle était belle
    Et comme je l’aimais !
    Je n’aimerai jamais
    Une femme autant qu’elle.
    Que mon sort est amer !
    Ah ! sans amour, s’en aller sur la mer !

    #musique_d'été #nuits_d'été

  • http://www.autochromes.be/introduction.htm
    Autochromes from Belgium.
    Most autochromes do seem to have the authority of art – that power to rivet our gaze and demand of our eyes that they return again and again, and the power to reward those returns with pleasure and insight. It would be interesting to know what it is about the autochrome that so compels, to know why that soft glow of suggestion, of elegant ladies in lace, of nuance and the Monet-haze of dream is so emotionally gripping, so psychologically arresting. John Wood in The Art of the Autochrome.


    Charles Corbet, Mrs. Corbet and Mr. Sano having afternoon tea c. 1910, autochrome 9 x 12.
    Belgian art photography around 1900
    Around 1890 a number of amateur photographers were dissatisfied with the mere technical merits of photography. They wished to use photography for reproducing beauty and expressing their inner feelings and thoughts. Their vision had been opposed by painters and art critics, who were of the opinion that photography, being the product of a technical device, did not belong in a museum. The invention of a “fuzzy rendering process”, and the introduction of the manipulated image moved photography closer to the contemporary art movements in painting. Previous objections, to allow photography into the holy sanctuaries of museums, gradually disappeared.


    Alfonse Van Besten, Stagecoaches at Gent c. 1912, autochrome 9 x 12

    In 1895 the Koninklijke Musea voor Kunst en Geschiedenis in Brussels started collecting international art photography. Among the foremost Belgian pictorialists from around 1900 were Hector Collard, Alexandre, Edmond Sacré, Gustave Marissiaux, Léonard Misonne and Edouard Hannon. Like genuine impressionists they were captivated by light, atmosphere and colour.


    Ernest van Zuylen

    It was not until 1907 that colour photography, thanks to the autochrome process, came within the reach of photographers. But from among the above mentioned Belgian photographers, it was only Gustave Marissiaux who fully started to make use of the new technique. Whether his fellow pictorialists have ever applied the autochrome process is uncertain: were they disappointed by the fact that the new technique, in contrast to other known photographic techniques, was impossible to manipulate?

    The autochrome 1907-1932
    For most of us it is quite a surprise to realise that even before the first world war photographing in colour was possible. This was due to the autochrome process invented during the years 1895-1903, by the French brothers Louis Lumière (1864-1947 and Auguste Lumière (1862-1954). It took them four further years to work out and refine the several fabrication processes. Finally in 1907 the autochrome plates came on the market and were an instant succes. Until now, the photographers’ only way to produce colour was tinting the plates by hand which was done by many photographers with breathtaking artistry. E.g.the beach scene below is a hand coloured example of a plate coloured by the Belgian amateur photographer Constant Casters, who had a very refined hand and taste.

    Small guide to do it yourself

    The nucleus of autochrome plates are dyed grains of potatoe starch measuring between 0,006-0,025mm.

    Make three heaps of starch, dye each pile in respectively violet, green and orange.
    Make a mix of these three different coloured grain starches.
    You need a glassplate between 0,9 and 1,8mm thick.
    First you have to varnish the plate with a latex based varnish.
    Blow the coloured mix of grains on the varnished plate.
    Gently brush the plate to remove the surplus grains.
    Next, a fine layer of charcoal is applied to fill the interstices between the grains.
    The whole plate then has to be pressed to reduce overall thinkness of layers.
    After pressing apply a second layer of varnish.
    To finish off, place a panchromatic emulsion layer.
    This is briefly the production process of an autochrome plate, but imagine for all the different production stages industrial machines had to be invented to produce plates on a grand scale.

    J’adore celle-ci. :-)


    The grenata street army photographed by léon gimpel, 1915.

  • 21 Books You Don’t Have to Read | GQ
    https://www.gq.com/story/21-books-you-dont-have-to-read

    C’est bone liste pour la Californie. Et pour la France, l’talie, le Sénégal, le Cameroun, le Congo, l’Égyte, la Russie, l’Inde et la Chine ? Et pour l’Allemagne ?
    Une fois ces listes réunis je me prends un an de vacances avec des amis et on se traduit et s’explique mutuellement le pour et le contre des livres.
    On commence là sur #Seenthis ?

    We’ve been told all our lives that we can only call ourselves well-read once we’ve read the Great Books. We tried. We got halfway through Infinite Jest and halfway through the SparkNotes on Finnegans Wake. But a few pages into Bleak House, we realized that not all the Great Books have aged well. Some are racist and some are sexist, but most are just really, really boring. So we—and a group of un-boring writers—give you permission to strike these books from the canon. Here’s what you should read instead.
    ...

    1. Lonesome Dove by Larry McMurtry
    Instead: The Mountain Lion by Jean Stafford

    2. The Catcher in the Rye by J. D. Salinger
    Instead: Olivia: A Novel by Dorothy Strachey

    3. Goodbye to All That by Robert Graves
    Instead: Dispatches by Michael Herr

    4. The Old Man and the Sea by Ernest Hemingway
    Instead: The Summer Book by Tove Jansson

    5. The Alchemist by Paulo Coelho
    Instead: Near to the Wild Heart by Clarice Lispector

    6. A Farewell to Arms by Ernest Hemingway
    Instead: The Great Fire by Shirley Hazzard

    7. Blood Meridian by Cormac McCarthy
    Instead: The Sisters Brothers by Patrick deWitt

    8. John Adams by David McCullough
    Instead: Destiny of the Republic: A Tale of Madness, Medicine and the Murder of a President by Candice Millard

    9 & 10. Adventures of Huckleberry Finn by Mark Twain
    Instead: Narrative of the Life of Frederick Douglass, an American Slave by Fredrick Douglass
    Instead: The Adventures and Misadventures of Maqroll by Alvaro Mutis

    11. The Ambassadors by Henry James
    Instead: The Rise and Fall of the Third Reich by William L. Shirer

    12. The Bible
    Instead: The Notebook by Agota Kristof

    13. Franny and Zooey by J. D. Salinger
    Instead: Death Comes for the Archbishop by Willa Cather

    14. The Lord of the Rings by J. R. R. Tolkien
    Instead: Earthsea Series by Ursula K. Le Guin

    15. Dracula by Bram Stoker
    Instead: Angels by Denis Johnson

    16. Catch-22 by Joseph Heller
    Instead: The American Granddaughter by Inaam Kachachi

    17. Life by Keith Richards
    Instead: The Worst Journey in the World by Apsley Cherry-Garrard

    18. Freedom by Jonathan Franzen
    Instead: Too Loud a Solitude by Bohumil Hrabal

    19. Gravity’s Rainbow by Thomas Pynchon
    Instead: Inherent Vice by Thomas Pynchon

    20. Slaughterhouse-Five by Kurt Vonnegut
    Instead: Veronica by Mary Gaitskill

    21. Gulliver’s Travels by Jonathan Swift
    Instead: The Life and Opinions of Tristram Shandy, Gentleman by Laurence Sterne

    #USA #littérature #société