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  • Je ne suis pas une voyageuse | Ma vie à Téhéran
    https://blog.courrierinternational.com/ma-vie-a-teheran/2019/07/05/je-ne-suis-pas-une-voyageuse

    A l’étranger, cette routine agit comme un repère, une trace de soi, mais aussi comme une sorte de rite d’intégration. Mes premiers horaires de travail en Inde, ma première carte de métro en Iran, mon premier café fétiche pour étudier au Liban, mes virées dans les mythiques supermarchés 7/11 en Asie du Sud, mes plantes à arroser aux Émirats, mes cours de yoga à l’aube en Inde : tous ces petits détails me restent comme des souvenirs émus, comme autant de rites de passage vers un nouveau moi qui vit et s’épanouit à l’étranger.

    #voyages

  • Sahel, les militaires évincent le Quai d’Orsay, par Rémi Carayol (Le Monde diplomatique, juillet 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/CARAYOL/60053

    Lorsque, en février dernier, l’aviation française bombarde une colonne de chars de l’Union des forces de la résistance (UFR), un mouvement de l’opposition armée tchadienne, les commentateurs ne manquent pas de rappeler la longue histoire des ingérences de l’ancien colonisateur au Tchad (1). Cette opération, au cours de laquelle plusieurs membres de l’UFR auraient été tués, se singularise sur un point : pour la première fois depuis très longtemps, Paris assume pleinement l’utilisation de la force dans une affaire de politique intérieure mettant à mal son allié, le pourtant peu démocrate président Idriss Déby Itno (2).

    La France « ne se contente plus de créer les conditions favorables à une victoire de l’armée tchadienne : elle bombarde elle-même les rebelles », note ainsi la politiste Marielle Debos. Reprenant la propagande du régime autocratique tchadien, pour qui les rebelles ne sont que des « terroristes », le ministre des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, compare même l’intervention de l’aviation française au déclenchement de l’opération « Serval » au Mali. En janvier 2013, celle-ci avait stoppé l’offensive d’une colonne de djihadistes qui menaçaient Bamako.

    Élu en 2011, puis réélu en 2016, le président nigérien Mahamadou Issoufou paraît aussi intouchable que son homologue tchadien, en dépit des nombreuses atteintes à la liberté d’expression dans son pays. M. Issoufou donne carte blanche à l’armée française, laquelle dispose d’une base à Niamey, d’où décollent ses drones pour, officiellement, surveiller les mouvements terroristes dans le Sahel (3). « Parce que c’est ancré dans leur culture, les militaires pensent que, pour faire face à la menace terroriste, il faut un homme fort à la tête du pays, nous explique un diplomate français en poste dans cette zone et ayant requis l’anonymat. Ils ne veulent pas comprendre que le soutien apporté à des autocrates peut aussi pousser des personnes à rejoindre les groupes terroristes, ou du moins à en devenir des sympathisants. »

    Or l’influence politique et diplomatique de l’état-major français ne cesse de grandir avec l’intensification de l’engagement militaire de Paris dans la zone saharo-sahélienne depuis 2013. « Aujourd’hui, au Sahel, l’aspect sécuritaire l’emporte sur tout, constate, amer, le même diplomate. Par conséquent, les militaires sont devenus des interlocuteurs jugés essentiels par les responsables politiques. Leurs analyses priment sur les nôtres. »

    Dans certains pays sahéliens, les officiers français sont les premiers interlocuteurs des chefs d’État, avant même les ambassadeurs. Ambassadrice à N’Djamena de 2013 à 2016 puis à Bamako de 2016 à 2018, Mme Évelyne Decorps ne manquait pas de s’irriter ouvertement de cette « concurrence ».

    Des officiers désinhibés
    Rappelée prématurément à Paris en 2018, elle a été nommée administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) — un poste considéré comme un placard. Le Quai d’Orsay bruisse de rumeurs selon lesquelles les militaires auraient obtenu sa tête. Sa mésaventure illustre la dérive d’une diplomatie réduite à accompagner les choix des militaires — et parfois à en assurer le service après-vente : collaboration sur le terrain avec des milices armées, voire des groupes rebelles (au Niger et au Mali notamment), refus catégorique d’entamer des négociations avec l’ennemi, etc.

    Cette évolution est le fruit de deux tendances lourdes et d’un concours de circonstances qui a accéléré le processus à partir de 2013. La première tendance tient à l’affaiblissement du ministère des affaires étrangères. « Les militaires ne font qu’occuper la place laissée vacante par les diplomates », souligne ainsi M. Laurent Bigot, ancien sous-directeur chargé de l’Afrique de l’Ouest au Quai d’Orsay, limogé en 2013 à la suite d’un différend avec le ministre de l’époque, M. Laurent Fabius. En trois décennies, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs, dont une grande partie sur le continent africain. En 2017, un avis parlementaire évaluait à 40 % la réduction des effectifs sur la zone Afrique et océan Indien durant les dix dernières années (4). Pour expliquer cette amputation spécifique, les diplomates affirment que l’Afrique n’est pas considérée comme une destination noble au Quai d’Orsay. « Au contraire, soulignent les chercheuses Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, l’Afrique est une marque d’expérience — voire de fierté — dans un parcours militaire », ce qui explique que « les militaires ont sans doute eu moins de difficultés à investir ce champ et à “remplacer” parfois les diplomates » (5).

    Parallèlement à la perte d’influence du Quai d’Orsay, une deuxième tendance peut être observée depuis trente ans : le retour en force des militaires dans la vie publique et même dans les choix politiques et diplomatiques — ce que Grégory Daho nomme la « revanche des généraux (6) ».

    Selon ce maître de conférences à l’université Paris-I, les officiers, longtemps réduits au silence après la guerre d’Algérie, sont de plus en plus désinhibés face aux politiques. Depuis les années 1990, explique-t-il, « la technicisation des opérations extérieures et la bureaucratisation des procédures (...) ont favorisé la réintégration partielle des officiers généraux au cœur des circuits décisionnels relevant de la politique étrangère ». Leur expertise s’impose de plus en plus. Or, poursuit Daho, s’il existe un terrain avec lequel l’armée a gardé le contact, c’est bien l’Afrique, où la France entretient une présence technique et militaire depuis les indépendances. Selon lui, « les professionnels des interventions en Afrique constituent désormais le réservoir de compétences disponibles ». Partisans d’une stratégie offensive et non plus attentiste comme ce fut le cas durant la guerre froide, ils en maîtrisent la tactique et les manœuvres. Ils ont ainsi bénéficié du « rééquilibrage entre dissuasion et projection » observé ces vingt dernières années, notamment au sein de l’Alliance atlantique, et du retour en force des doctrines contre-insurrectionnelles promues par les « glorieux anciens de la pacification coloniale », les maréchaux Joseph Gallieni et Thomas Bugeaud, pour imposer leurs vues.

    La marginalisation des diplomates aboutirait « à une perte de qualité dans les analyses, notamment en raison de l’éloignement avec le terrain, mais aussi d’erreurs en matière de recrutement, s’inquiète encore M. Bigot. Le Quai n’est plus une source de propositions. Les militaires, eux, occupent le terrain. Ils produisent beaucoup plus d’idées que les diplomates. Des idées de militaires... ». Le soutien aveugle de la France au falot président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta pourrait ainsi s’expliquer par sa complaisance envers l’armée française, à laquelle il accorde toute latitude sur son territoire (7).

    L’influence des militaires grandit également à l’Élysée. Chef des armées, le président donne l’ordre d’engagement pour les opérations extérieures (OPEX) (8). « L’état-major particulier du président de la République, souligne un rapport parlementaire, occupe aussi un espace sans cesse croissant, et beaucoup de décisions sont prises par des acteurs hors la sphère diplomatique (9). » Chef d’état-major particulier des présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) puis François Hollande (2012-2017), le général Benoît Puga a ainsi joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’opération « Serval » en 2013 : il a convaincu M. Hollande d’ordonner dans l’urgence l’engagement des forces spéciales. Parfois surnommé le « M. Afrique » de la France, cet officier est issu des troupes de marine, dont l’histoire est intimement liée à celle de la colonisation. L’implication de M. Le Drian, alors ministre de la défense, a également été décisive. « À l’époque, rappelle un diplomate, Fabius était le ministre des affaires étrangères, mais il ne s’intéressait pas beaucoup à l’Afrique. Et il n’avait pas l’oreille du président. Au contraire de Le Drian, qui était un proche de Hollande, et qui est devenu incontournable après les déclenchements coup sur coup de l’opération “Serval”, puis de l’opération “Sangaris” en Centrafrique en 2013. »

    M. Le Drian, devenu ministre des affaires étrangères de M. Emmanuel Macron en 2017, pose dorénavant en principal interlocuteur des chefs d’État du pré carré africain ; son cabinet a pris le dessus sur la cellule Afrique de l’Élysée ainsi que sur l’administration du Quai d’Orsay. Manifestant peu d’intérêt pour le respect des droits humains, le ministre a tissé des relations personnelles avec M. Déby, mais aussi avec le président du Congo Denis Sassou Nguesso, ou encore avec le chef de l’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.

    Face à l’essor des mouvements djihadistes, le prisme sécuritaire produit une vision binaire, selon laquelle il s’agirait d’un combat entre le « Bien » et le « Mal ». Or certains groupes armés s’apparentent plus à des mouvements très localisés, guidés par des revendications sociales et économiques, qu’à des terroristes « fous de Dieu ». Une fois cette réalité balayée, il est inenvisageable de négocier avec eux, comme l’avait suggéré la conférence d’entente nationale organisée par les autorités maliennes en avril 2017. « Nous sommes engagés dans un combat sans ambiguïtés contre ceux qui se revendiquent du terrorisme. Et donc il n’y a qu’un moyen, il n’y en a pas deux », avait alors déclaré le ministre des affaires étrangères de l’époque de M. Jean-Marc Ayrault, enterrant l’initiative.

    Depuis quelques années, l’Agence française de développement (AFD) subit elle aussi l’influence de l’armée. Interrogé par les députés le 22 mai dernier, le directeur général de l’AFD Rémy Rioux confirme avoir « souhaité dès [son] arrivée à la tête de l’AFD aller beaucoup plus loin sur le thème sécurité et développement avec l’état-major des armées ». Cette collaboration s’est concrétisée par l’échange d’agents de liaison : un officier est détaché au sein de l’AFD tandis qu’un fonctionnaire de l’AFD est en poste au quartier général de « Barkhane » à N’Djamena. Chaque mois se réunissent diplomates, acteurs du développement et militaires au Quai d’Orsay. Même les instituts de recherche associent les mondes de l’université et de l’armée.

    Du côté des militaires, on se frotte les mains. De leur point de vue, la coopération civilo-militaire (Cimic), qui désigne l’ensemble des activités visant à coordonner les relations entre les organisations militaires et les acteurs civils sur une zone d’intervention, « permet de faciliter l’acceptation de la présence des forces auprès des populations locales », note encore Daho. Pour eux, les intérêts militaires l’emportent sur toute autre considération. Il est ainsi de plus en plus souvent demandé à l’AFD de financer des projets dans les zones où intervient l’armée. En revanche, chez les chercheurs et agents des politiques de développement, cette étroite collaboration fait grincer des dents. « Ce n’est pas simple, note sobrement un cadre de l’AFD. Ces deux milieux n’ont pas la même culture. Les acteurs du développement doivent penser au temps long, quand les militaires pensent au temps court. »

    Creuser un puits, construire un dispensaire ou un marché, distribuer de la nourriture : les militaires veulent des projets visibles dans le but de gagner le plus rapidement possible « les cœurs et les esprits » des habitants des zones dans lesquelles ils opèrent. Mais, pour les « développeurs », cette stratégie menée indépendamment des autorités nationales est à double tranchant : elle risque de délégitimer un État déjà mis à mal dans ces régions isolées et ainsi d’accentuer la méfiance des populations locales envers l’autorité publique.

    Cette conception, dite des « 3 D » (diplomatie, défense, développement), longtemps négligée en France, a été érigée en priorité par M. Macron. Les partisans de cette approche intégrée prennent soin de la différencier de l’approche globale adoptée par les États-Unis en Irak et en Afghanistan, qui fait interagir les stratégies militaires, économiques, sociales et diplomatiques, notamment en mettant en place des équipes civilo-militaires chargées de soutenir les autorités locales reconnues. Selon M. Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel, qui ne dédaigne pas la langue de bois, la méthode américaine vise en premier lieu à faire accepter la présence militaire, tandis que « l’approche intégrée [à la française] n’induit aucune hiérarchie des objectifs recherchés, mais la recherche de leur combinaison optimale en vue du retour à une paix durable ».

    L’efficacité d’une telle vision reste pourtant à démontrer. Depuis que la France est intervenue au Mali en 2013, l’armée a tué plusieurs centaines de djihadistes présumés, dont certains chefs ; elle a détruit des dizaines de caches dissimulant des véhicules et des armes, et a creusé un grand nombre de puits pour les civils. Pourtant, les violences se sont multipliées dans l’ensemble de la zone saharo-sahélienne, et le nombre de morts parmi les populations n’a cessé d’augmenter, particulièrement ces deux dernières années. Débordant très largement de leurs fiefs situés dans le nord du Mali et dans le Sud libyen, les groupes « terroristes » ont étendu leur mainmise dans le centre du Mali, dans le nord et l’est du Burkina Faso et dans le nord-ouest du Niger. Ils menacent désormais les pays côtiers de l’Afrique occidentale, comme la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

    Des groupes d’autodéfense communautaires ont émergé, se livrant à des massacres réciproques de civils. Au Mali, les attaques de village se sont multipliées ces dix-huit derniers mois. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, elles ont fait plus de 600 morts entre mars 2018 et mars 2019 et ont provoqué le déplacement de plus de 66 000 personnes. Le 23 mars 2019, une milice dogon, Dan Na Ambassagou, a ainsi assassiné 157 habitants du village peul d’Ogossagou, situé dans le centre du Mali ; elle a incendié une partie du village. Des tueries ont également été signalées au Burkina Faso et au Tchad. Les armées nationales sont accusées d’avoir elles-mêmes exécuté des civils au cours d’opérations de « pacification ». « Malgré la généralisation de forces locales ou étrangères, le renforcement des contingents, les réponses globales combinant subtilement les impératifs de sécurité et de développement, les engagements financiers colossaux, on s’enfonce », constatait récemment le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des affaires étrangères (10).

    La « spirale négative » du « tout sécuritaire » a montré ses limites, estime ce dernier. La présence de plus de 13 000 casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (dont 122 militaires ont été tués depuis six ans) et de près de 4 500 soldats français, auxquels s’ajoutent les armées nationales et quelques centaines de militaires américains, italiens et allemands positionnés un peu partout dans la région, principalement au Niger, n’a pas permis d’inverser la tendance. Loin de là.

    Rémi Carayol

    Journaliste.
    (1) Marielle Debos, « Que fait l’armée française au Tchad ? », Libération, Paris, 8 février 2019.

    (2) Lire Delphine Lecoutre, « Le Tchad, un ami indispensable mais encombrant », Manière de voir, n° 165, « France-Afrique, domination et émancipation », juin-juillet 2019.

    (3) Lire « Les migrants dans la nasse d’Agadez », Le Monde diplomatique, juin 2019.

    (4) Ladislas Poniatowski et Bernard Cazeau, « Action extérieure de l’État : action de la France en Europe et dans le monde », avis n° 110, t. 1, commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, Paris, 23 novembre 2017.

    (5) Aline Leboeuf et Hélène Quénot-Suarez, « La politique africaine de la France sous François Hollande », Institut français des relations internationales (IFRI), Paris, 2014.

    (6) Grégory Daho, « L’érosion des tabous algériens, une autre explication de la transformation des organisations militaires en France », Revue française de science politique, Paris, vol. 64, no 1, février 2014.

    (7) Lire « Au Mali, la guerre n’a rien réglé », Le Monde diplomatique, juillet 2018.

    (8) Lire Philippe Leymarie, « De N’Djamena à Kaboul, opérations françaises secrètes », Le Monde diplomatique, mars 2008.

    (9) Jean-Claude Guibal et Philippe Baumel, « La stabilité et le développement de l’Afrique francophone », rapport d’information n° 2746, commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Paris, 6 mai 2015.

    (10) Bruno Clément-Bollée, « Au Sahel, arrêtons le(s) massacre(s) ! », Jeune Afrique, Paris, 6 juin 2019.

    #Afrique #Sahel #Sécurité #Armée_française #Aide_française

  • Les #aliments #bio touchés par la #pollution | 60 Millions de #Consommateurs
    https://www.60millions-mag.com/2019/06/05/les-aliments-bio-touches-par-la-pollution-14218

    Si les pommes et les bananes bio analysées n’ont pas révélé de traces de #pesticides, nous avons pu, en revanche, constater des résultats plus problématiques dans les #laits, les #œufs, mais aussi les #huiles_d’olive biologiques.

    Certains laits et œufs bio se sont, en effet, révélés plus chargés en #dioxines et #PCB que des laits ou œufs dits conventionnels. Les dioxines sont des molécules issues de rejets industriels, notamment des incinérateurs.

    Quant aux PCB, leur fabrication est interdite en France depuis 1987, mais ces produits chimiques ont la propriété de s’accumuler dans les #sols et d’y persister pendant des années. Ils sont cancérogènes et perturbateurs endocriniens pour l’homme.

    Les prés contaminés

    Les laits et œufs bio contiennent plus de PCB et de dioxines que les autres, car les animaux sont plus souvent à l’extérieur que dans l’élevage conventionnel. Une bonne chose en termes de bien-être animal, certes. Mais ce constat pointe des #failles dans le #label « #Agriculture biologique ».

    En effet, les sols ne sont pas contrôlés sur ces #polluants avant l’installation d’un #élevage ou d’une #culture biologique. Et l’agriculteur peut convertir son champ en bio, même si ce dernier est situé à proximité d’une installation polluante.

    • « Les femmes c’est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c’est celles qui mettent bas le plus facilement. »

      Le professeur Renaud De Tayrac, à l’origine de cette diapositive, a également publié un communiqué afin d’expliquer sa démarche. Selon lui, son intention n’était pas de provoquer ou de polémiquer, « mais de faire un rappel historique sur la vision de l’anatomie du bassin féminin et des difficultés de l’accouchement au Moyen-Âge. » Le chef du service Gynécologie Obstétrique Maternité du Pôle Femme-Enfant du CHU de Nîmes explique qu’il voulait tout simplement « démontrer au cours de la présentation qui suivait que les connaissances obstétricales avaient beaucoup progressé depuis ».

      https://www.marieclaire.fr/femmes-juments-congres-national-des-gynecologues-obstetriciens-de-france

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      L’argument des gyneco-obstericien·nes du manque de moyens, surcharge de travail, mauvais matériel est assez spécial. Par exemple celle qui parle des mauvais scalpels qui ne coupent pas, ne dénonce pas la mise en danger du·de la patient·e mais son inconfort de travail. Ces manques de moyens, mauvais materiel, surcharge de travail sont peut etre à l’origine du gros des violences gyneco, mais le refus des gyneco de dialogué montre qu’illes préfèrent se soumettre aux contraintes de l’administration que lutter pour le bien de leurs patients. Légiféré ca peu etre fait dans le sens d’une revalorisation de certains actes, d’une augmentation du temps consacré aux patientes.

  • Après l’arrêt de Paye Ta Shnek, il nous faudrait un « Paye Ton Féminisme » | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/179034/arret-paye-ta-shnek-tumblr-violences-sexuelles-engagement-feminisme

    Ce Tumblr, qui publiait depuis sept ans des témoignages de victimes de violences sexuelles, a été un espace et un moment essentiel entre l’affaire DSK et MeToo.

    Après sept années d’existence, Paye Ta Shnek s’arrête. Ce Tumblr, qui publiait les témoignages anonymes de femmes confrontées au harcèlement de rue, voire à des agressions sexuelles, était tenu par Anaïs Bourdet. Ou plutôt devrais-je dire Queen Anaïs, tellement j’apprécie son travail (allez écouter son interview). L’effet de liste de ces interpellations sexuelles et sexistes est saisissant. Et totalement étouffant.

    Anaïs Bourdet a expliqué qu’elle ne supportait plus de faire ce travail. « Je n’en peux plus. Je n’y arrive plus. Je n’arrive plus à lire vos témoignages et à les digérer en plus des violences que je vis dès que je mets le pied dehors. La colère que j’ai accumulée en presque sept ans me bouffe. » Contrairement à ce qu’on pourrait penser de l’extérieur, ce genre de démarche demande un véritable engagement. Il ne s’agit pas seulement de copier-coller des témoignages. Il faut les encaisser, il faut gérer l’afflux énorme de mots, de douleurs, de violence, il faut le cas échéant orienter les femmes vers des associations, être là, présente, tout en gardant une distance pour se préserver, et faire tout cela sans jamais avoir été formée.

    Anaïs est graphiste free-lance. On ne lui a pas appris à gérer la souffrance des autres, et celle que cela pouvait engendrer chez elle. Et puis, la plupart du temps, le travail ne s’arrête pas là. On prend du temps pour participer à des rencontres, des tables rondes, des conférences. Et là, c’est un investissement de temps qui pose la question du militantisme. Comment gérer une vie professionnelle souvent précaire et un engagement qui pourrait prendre toute la place mais qui est effectué gratuitement ?

    Ensuite, il y a la conscience d’un écart qui se creuse. L’écart entre l’investissement que l’on fait et les progrès réels de la cause défendue. Anaïs Bourdet, dans son texte de fermeture de Paye Ta Shnek, dit : « Rien n’a changé, les hommes sont toujours aussi violents. Oui, les hommes. J’ai bien dit les hommes. Toujours trop nombreux à nous traumatiser, toujours pas assez nombreux à nous aider pour que ça pèse dans la balance. […] J’ai passé ces sept dernières années, avec vous, à tout donner pour faire reculer ces violences, aux côtés des assos et collectifs qui se bastonnent aussi sur le sujet, et je n’ai pas réussi à observer le moindre recul. Oui, c’est un constat d’échec. »

    Cette année, dans les cercles féministes, on a de plus en plus parlé de « burn-out militant ». Cette année sans doute aussi parce que le backlash s’est organisé. Parce qu’être une militante féministe sur internet devient de plus en plus difficile face aux cyber-harcèlements organisés par les adversaires qui veulent faire disparaître la parole féministe du web.

    C’est comme si nous nous retrouvions coincées entre d’un côté les violences que nous lisons, dépositaires de ce que subissent les femmes, et de l’autre les violences qui consistent à nous empêcher de parler des premières. Il nous faudrait peut-être un espace qu’on appellerait « Paye Ton Féminisme » où chacune pourrait témoigner de ce qu’elle se mange en raison de son engagement féministe.

    En attendant, on a pris l’habitude de ces messages publiés sur internet expliquant qu’unetelle a décidé de disparaître quelque temps, qu’elle a besoin de s’occuper d’elle, de se protéger. Heureusement, il y en a toujours d’autres pour venir prendre la relève, occuper l’espace, relancer une initiative. La semaine où j’ai appris l’arrêt de Paye Ta Shnek, j’ai rencontré la créatrice du compte Instagram T’as pensé à ? qui publie des témoignages sur la charge mentale, mais pas que : elle m’a dit qu’elle aussi se trouvait confrontée à des histoires de violences conjugales. Elle a lancé son compte il y a quelques mois, elle est la première surprise par son succès. Alors elle veut agir, être utile au plus de femmes possible. Quand l’une s’en va, l’autre arrive (même si Anaïs continue d’animer YESSS, un podcast féministe qui se concentre sur les victoires). Autant dire que les masculinistes ne sont pas prêts d’être débarrassés de nous.
    La liste de témoignages anonymes, une idée géniale

    Si je prends le temps d’évoquer Paye Ta Shnek, c’est parce que ce blog aura été un moment important dans le féminisme récent. Le féminisme sort du purgatoire au moment de l’affaire DSK –en partie d’ailleurs grâce aux alliés de DSK. Les entendre partout dans les médias répéter qu’il s’agit d’un homme parfait, que tout cela c’est de la gauloiserie et que les Américain·es sont vraiment trop puritain·es, a révélé l’extraordinaire complaisance de notre société envers les violences sexuelles.

    À ce moment-là, en privé, entre ami·es, on commence à parler des violences sexuelles que chacun·e a subies. Arrive alors Paye Ta Shnek qui a cette idée géniale de la liste de témoignages anonymes pour montrer l’universalité du phénomène et qu’il n’est pas limité à certains quartiers ou milieux, mais qu’il se retrouve dans toute la France.

    À la suite de Paye Ta Shnek, d’autres blogs s’ouvrent, sur le même principe. Par catégorie professionnelle, les femmes témoignent. Les avocates, les étudiantes, les assistantes parlementaires. C’est aussi pour cela que c’est un peu absurde de dire que la parole s’est libérée au moment de MeToo. C’est un processus qui s’est fait par étapes. Et puis, précisément, il y a eu Me Too qui a franchi un cap : il ne s’agissait plus de témoigner de façon anonyme, mais en son nom propre, via son compte Facebook ou Twitter.

    Le processus de prise de parole et de prise de conscience n’est évidemment pas achevé. Mais Paye Ta Shnek a été un espace et un moment essentiel entre DSK et MeToo. Grâce lui soit rendue.

  • Pesticides. Le Conseil d’État donne raison à Eau et Rivières de Bretagne - France - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/france/pesticides-le-conseil-d-etat-donne-raison-a-eau-et-rivieres-de-bretagne

    La haute juridiction administrative a sévèrement censuré l’arrête ministériel encadrant l’usage des pesticides en France.

    C’est une très importante victoire que viennent de remporter les associations Eau et Rivières de Bretagne, Générations Futures et l’Union syndicale solidaire. Le Conseil d’État vient en effet de leur donner largement raison dans le cadre du contentieux que les associations avaient engagé contre l’arrêté ministériel du 4 mai 2017, encadrant l’usage des pesticides sur le territoire français. La plus haute juridiction administrative du pays a estimé, dans sa décision, que l’arrêté attaqué « ne protégeait pas suffisamment la santé publique et l’environnement ».

    Dans le détail, les juges ont, tout d’abord, annulé les dispositions relatives à la protection des riverains des zones agricoles traitées. Pour le Conseil d’État, les mesures existantes « ne portent que sur certains lieux fréquentés par des personnes vulnérables, tels les aires de jeu destinées aux enfants en bas âge, les établissements de santé, les maisons de retraite et les espaces de loisirs ouverts au public », ce que les juges estiment insuffisant.

    Ils ont ensuite annulé les dispositions de l’arrêté concernant la protection des cours d’eau et des points d’eau. Le texte ne cible, en effet, que « l’utilisation des produits phytopharmaceutiques par pulvérisation ou poudrage, sans régir l’utilisation d’autres techniques, telles que l’épandage de granulés ou l’injection de produits dans les sols, pourtant également susceptibles d’induire un risque de pollution, notamment par ruissellement, des eaux de surface en dehors du site traité », estiment les juges.

    Troisième point abordé par les sages du Palais-Royal, celui des « délais de rentrée », terme désignant les périodes pendant lesquelles il est interdit de pénétrer dans les zones où ont été utilisés des pesticides. L’arrêté incriminé ne porte en effet que sur les cas où ces produits sont utilisés sur une végétation en place, « sans rien prévoir lorsque les mêmes produits ont été utilisés sur des sols vierges de végétation », regrettent les magistrats. Enfin, l’arrêté a été jugé illégal « dans la mesure où il ne prévoit pas de mesures précises pour éviter ou réduire le risque de pollution par ruissellement en cas de fortes pluies ».

    À ce camouflet, le Conseil d’État ajoute une injonction visant l’État, qui devra « prendre les mesures réglementaires imposées par la décision » dans un délai de six mois. Il devra également dédommager les associations requérantes en leur versant la somme de 2 000 € chacune. Cette décision intervient alors que doit se tenir, ce jeudi, au ministère de l’Agriculture, une réunion du groupe de travail du plan « Ecophyto » (†), qui doit notamment porter sur les chartes de « bon voisinage ».

    † Ce plan doit, sous le patronage du ministère de l’agriculture, permettre de « réduire l’utilisation des produits phytosanitaires ».

  • #Nousaussi ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/261017/nousaussi

    Grâce au courage de dizaines de femmes, notamment actrices, et malgré le risque réel de mettre, au mieux, leur carrière en péril, les agressions répétées de Harvey Weinstein, producteur à Hollywood, ont pu être révélées au grand public. Aujourd’hui, il existe peu d’occasions dans l’espace social et public qui permettent aux femmes de se retrouver et d’éprouver la solidarité féminine. Avec le mouvement #Balancetonporc #Balancetonagresseur, internet apparaît comme l’espace d’accueil inattendu d’une prise de conscience collective de la situation d’oppression sexuelle des femmes. Ce qui était subi intimement et de manière isolée apparaît partagé par toutes et émerge dans l’espace public. Ces dernières années, en France, après l’espace privé dans l’affaire DSK, la vie conjugale avec l’affaire Jacqueline Sauvage, l’espace professionnel dans les affaires Polanski ou Baupin, l’espace public avec la mobilisation contre le harcèlement de rue, la vague immense des #Balancetonporc et autres #MeToo met au jour une réalité et un quotidien sordides vécus par toutes les femmes. Pourtant, à lire ou entendre certaines réactions publiques ou privées, les hommes ont bien du mal à prendre conscience du quotidien de celles qui représentent 52% de la population. Soyons clair·e·s : tous les hommes ne sont pas des agresseurs sexuels, mais tous les agresseurs agissent impunément et à répétition, les faits étant généralement qualifiés de courants et donc d’insignifiants. Cela doit absolument cesser. Les femmes elles-mêmes ont trop souvent intériorisé une oppression vécue comme banale et ordinaire. Pourtant, quelle femme peut dire qu’elle n’a jamais été agressée dans l’espace privé (familial, amical, conjugal…), professionnel ou public et, cela, dès son plus jeune âge ? Et combien faut-il encore de témoignages pour sortir de l’omerta, du déni, du « elle l’a bien cherché », du « pourquoi elle n’a pas dit non ? », « pourquoi elle n’a pas porté plainte ? »… Force est de constater le seuil de tolérance extrêmement élevé de la société vis-à-vis des violences faites aux femmes. Nous voulons que ce mouvement #Balancetonporc marque ici « la fin d’un cycle et le début d’un autre », comme le dit la philosophe Geneviève Fraisse dans l’interview du Monde du 19 octobre 2017. Nous agirons pour que ce mouvement aboutisse à une réelle prise de conscience, et une remise en question du système d’oppression institutionnalisé des hommes sur les femmes par une révolution en profondeur des mentalités. En effet, l’Histoire nous enseigne que les femmes, bien qu’elles aient toujours été protagonistes, voire à l’initiative des mouvements révolutionnaires, (cf. Les luttes et les rêves, de Michelle Zancarini-Fournel, éditions La Découverte, 2016 ou Caliban et la sorcière, de Silvia Federici, éditions Senonevero, 2014) se sont toujours retrouvées, au pire, réprimées et reléguées et, au mieux, dépossédées des avancées réalisées par ces révolutions. L’exemple le plus flagrant est, en France, celui de la Révolution française qui a abouti à la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, déniant aux femmes leurs droits civiques. Face à ce mouvement d’ampleur salvateur des dénonciations des agresseurs sexuels, il ne faudrait pas que la société permette le « sacrifice » ponctuel de quelques-uns pour protéger le plus grand nombre et la perpétuation du système. Nous alertons également sur la tentation d’expliquer ces comportements par des cas isolés ou de les justifier par une déviance quelconque, explications ou justifications qui masqueraient l’aspect systémique et endémique du phénomène. Cette fois-ci, ne laissons pas cette révolte des femmes, émancipatrice et mobilisatrice, passer sans changer la société en profondeur. Le Mouvement HF, association féministe qui lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les arts et la culture, dénonce, avec d’autres et depuis son origine en 2008, des pratiques sexistes intolérables et répandues dans nos milieux. Nous sommes écoeuré·es de recueillir ; quotidiennement des cas de violences sexistes dans tous les secteurs des arts et de la culture, des arts vivants (théâtre, musique,…) aux arts visuels, en passant par le cinéma ou l’audiovisuel. Et même, plus précisément, dans la formation professionnelle, dans des festivals d’écritures contemporaines ou de musiques actuelles, dans des créations d’artistes traitant de violences faites aux femmes, etc. Bref, aucun domaine lié aux arts et à la culture n’y échappe, qu’il soit amateur ou professionnel. C’est pourquoi :

    – Nous soutenons sans réserve le mouvement #Balancetonporc #Balancetonagresseur

    – Nous exigeons une prise de position claire des pouvoirs publics, et notamment du Ministère de la Culture et de la Communication, afin que soit mis en place un plan d’action concret et d’ampleur (éducation, formation, prévention, répression) pour éradiquer le sexisme, traduisant enfin la tolérance « zéro » à l’égard de toutes les violences contre les femmes.

    – Nous réaffirmons, comme l’a déjà dit la campagne conjointe d’Osez le féminisme !, de Mix-Cité et du Collectif féministe contre le viol. : « La honte doit changer de camp ».

    – Nous appelons toutes les femmes, dans ce grand élan de sororité qui nait, à continuer à porter à la lumière les violences qu’elles ont subies, par leur témoignage et, le cas échéant, devant la Justice, en faisant appel aux associations, aux syndicats et aux aides juridiques appropriées, afin de ne pas se mettre en danger.

    – Nous donnons ici des exemples d’outils à leur disposition pour porter plainte afin d’être soutenues dans cette démarche difficile et indispensable :

    Le numéro vert de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, 3919, numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Appel anonyme et gratuit.
    L’AVFT, Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail,
    Le CLASCHES, Collectif de lutte contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur,
    Le CNIDFF, Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles,
    Le CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol, numéro vert national 0 800 05 95 95,
    HF Mouvement, contact@mouvement-hf.org.

    Signez la pétition : https://www.change.org/p/blandine-p%C3%A9lissier-pour-le-mouvement-hf-balancetonporc-le-mouvement-hf-

    • #metoo, le théâtre français aussi
      https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/210619/metoo-le-theatre-francais-aussi

      Il lui a sauté dessus. Violemment. Sans la moindre approche préalable, le moindre mot de séduction. Comme une bête se jette sur sa proie, il lui a sauté dessus. Elle était tétanisée, comme paralysée. Elle a dit non et encore non. Il a continué. Cela se passait chez elle, elle avait peur, elle ne le désirait pas, pas du tout, elle sortait d’une histoire difficile, une connaissance de cet homme qui maintenant la triturait, la caressait de force. Et a fini par la violer. C’était un soir de septembre 2011.

      –----

      Inégalité hommes-femmes : le monde de la culture veut faire sa révolution
      https://blogs.mediapart.fr/nicole-en-scene/blog/030817/inegalite-hommes-femmes-le-monde-de-la-culture-veut-faire-sa-revolut

      En 2006, le rapport Reine Prat, commandité par le ministère de la Culture, fait l’effet d’une bombe en révélant des discriminations criantes entre les hommes et les femmes du secteur du spectacle vivant.

      Ainsi, les hommes dirigent :

      92% des théâtres consacrés à la création dramatique
      89% des institutions musicales
      86% des établissements d’enseignement
      97% des compositeurs
      94% des chefs d’orchestre
      85% des auteurs des textes
      78% des metteurs en scène des théâtres du secteur public étaient des hommes.

      Surprise. La culture, réputée libre et ouverte, était un milieu aussi sexiste que les autres.

  • #jeux_d'influences (sur #arte, mais aussi en #réalité)

    Une #lobbyste pro-agrochimie nommée à l’#Anses )
    https://reporterre.net/Une-lobbyste-pro-agrochimie-nommee-a-l-Anses

    Sophie Le Quellec a été nommée, le 3 juin dernier, « directrice de la communication et des relations institutionnelles » de l’Anses et directrice de cabinet du Directeur général de l’Agence. Pour rappel, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a pour rôle « d’évaluer les risques sanitaires pour éclairer l’action publique et ainsi de contribuer à assurer la sécurité des travailleurs et des consommateurs ».

    Le mouvement Nous voulons des coquelicots a vivement réagi à sa nomination. En effet, Sophie Le Quellec a travaillé pendant quatorze ans, de 2002 à 2016, pour une agence de communication et de lobbying appelée i&e, intégrée depuis 2012 dans la transnationale du lobbying Burson-Marsteller. Or, ce cabinet a défendu les intérêts de Coca Cola, Findus, Danone, #Total, #Bayer et #Monsanto. « Madame Le Quellec a elle-même participé à des campagnes pro-OGM après le fameux démontage du McDo de Millau, en 1999. Des campagnes payées notamment par Monsanto », a affirmé le mouvement dans un communiqué, reprenant une information du #Canard_Enchaîné paru au début du mois

  • Ces blagues politiques qui pouvaient vous coûter la vie sous Staline - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/histoire/83065-urss-blagues-staline

    Les fantômes d’Alexandre le Grand, de Jules César et de Napoléon regardent le défilé sur la place Rouge dans les années 1940.

    « Si j’avais eu des chars soviétiques, j’aurais été invincible ! », s’exclame Alexandre.

    « Si j’avais eu des avions soviétiques, j’aurais conquis le monde entier ! », déclare César.

    « Si j’avais eu la Pravda [le principal journal soviétique], le monde n’aurait jamais entendu parler de Waterloo ! », assure Napoléon.

    #soviétisme #blagues_soviétiques #staline

    • «Cher Leonid Ilitch»: Brejnev, superstar des blagues soviétiques - Russia Beyond FR
      https://fr.rbth.com/ps/2016/12/19/cher-leonid-ilitch-brejnev-superstar-des-blagues-sovietiques_661588

      Leonid Brejnev, dirigeant de facto de l’Union soviétique pendant 18 ans, est entré dans l’histoire comme un homme politique, mais également comme le personnage central de nombreuses blagues.

    • Dans le même genre #Humour #arabe glané dans la presse, et traduit par moi
      #Entre_Les_Oreilles, le 4 septembre 2013
      https://entrelesoreilles.blogspot.com/2013/09/elo156-humour-arabe.html

      #Egypte (sous Moubarak) :

      Quand Nasser est devenu président, il voulait une vice-président plus bête que lui-même, pour éviter un challenger, il a donc choisi Sadate. Quand Sadate est devenu président, il a choisi Moubarak pour la même raison. Moubarak n’a pas de vice-président, car il n’y a pas un Egyptien plus stupide que lui.

      Quand Moubarak a consolidé sa puissance, qu’il a commencé à gagner les élections avec plus de 90 pour cent des voix, et à purger ses rivaux dans l’armée, il envoya ses conseillers politiques à Washington, pour aider à la campagne pour la réélection de Bill Clinton en 1996, après que le président américain ait déclaré admirer la popularité de Moubarak. Lorsque les résultats sont arrivés, c’est Moubarak qui était élu président des Etats-Unis.

      Dieu convoque Azrael, l’archange de la mort, et lui dit : « Il est temps d’aller chercher Hosni Moubarak. »
      "Etes-vous sûr ?" Azrael demande timidement.
      Dieu insiste : « Oui, son heure est venue ; va et apporte moi son âme. »
      Alors Azrael descend du ciel et se dirige droit vers le palais présidentiel. Une fois là, il essaie d’entrer, mais il est capturé par la Sécurité d’Etat. Ils le jettent dans une cellule, le tabassent et le torturent. Après plusieurs mois, il est finalement libéré.
      De retour au ciel, Dieu le voit tout meurtri et brisé et demande : « Qu’est-il arrivé ? »
      "La Sûreté de l’Etat m’a battu et torturé," dit Azrael à Dieu. « Ils viennent juste de me renvoyer. »
      Dieu pâlit et d’une voix effrayée dit : « Tu leur as dit que c’est moi qui t’ai envoyé ? »

      Dans une autre scène de lit de mort, Azrael revient à Moubarak et lui dit : « Vous devez dire au revoir au peuple égyptien. » Moubarak demande : « Pourquoi, où vont-ils ? »

      Moubarak, sur son lit de mort, se lamente : « Que feront les Egyptiens sans moi ? » Son conseiller tente de le réconforter : « Monsieur le Président, ne vous inquiétez pas, les Egyptiens sont un peuple résilient qui pourraient survivre en mangeant des pierres ». Moubarak fait une pause pour réfléchir et dit à son conseiller : « Accorde à mon fils Alaa le monopole pour le commerce des pierres ».

      Hosni Moubarak, Barack Obama et Vladimir Poutine, lors d’une réunion, sont ensemble quand soudain, Dieu apparaît devant eux.
      « Je suis venu pour vous dire que la fin du monde sera dans deux jours », dit Dieu. « Prévenez votre peuple. »
      Ainsi, chaque dirigeant remonte à sa capitale et prépare une allocution télévisée.
      A Washington, M. Obama dit : « Mes chers compatriotes, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle est que je peux vous confirmer que Dieu existe. La mauvaise nouvelle est qu’il m’a dit que la fin du monde était dans deux jours ».
      A Moscou, M. Poutine dit : « Gens de Russie, je regrette de devoir vous informer de deux mauvaises nouvelles. Premièrement, Dieu existe, ce qui signifie que tout ce que notre pays a cru pendant la plupart du siècle dernier était faux. Deuxièmement, le monde se termine dans deux jours ».
      Au Caire, Moubarak dit : « O Egyptiens, je viens à vous aujourd’hui avec deux bonnes nouvelles ! Tout d’abord, Dieu et moi venons de tenir un important sommet. Ensuite, il m’a dit que je serai votre président jusqu’à la fin des temps. »
      –---------------------------------------
      #Syrie (pendant la guerre civile) :

      Deux Syriens font la mendicité dans la rue Hamra, à Beyrouth. Après un moment, ils se rencontrent et comparent leurs revenus. L’un d’eux a gagné beaucoup, l’autre presque rien. L’homme qui n’a pas beaucoup gagné demande : « Qu’est-ce que tu leur dis ? Moi je dis toujours que je suis un pauvre syrien qui a dix enfants à nourrir... ». L’autre homme répond : « Moi, je leur dis que je suis un Syrien pauvre aussi, et que je n’ai pas assez d’argent pour mon voyage de retour. »

      Un Américain, un Français et un Syrien arrivent en enfer. Le diable les accueille, leur montre un téléphone et leur donne l’occasion de parler à leurs familles. Tout d’abord, l’américain parle pendant un certain temps à ses proches. Après avoir fini, le diable exige de lui mille dollars pour l’appel. L’américain se plaint - mais en vain. Il doit payer. Le Français pense être plus sage, et parle à sa famille pendant seulement une minute. Mais le diable exige de lui mille euros. Le Français est furieux - mais il doit payer. En fin de compte, c’est au tour du Syrien. Il parle pendant longtemps parce qu’il doit saluer tous les membres de sa grande famille. Après sa conversation, le diable ne lui fait payer qu’une livre syrienne. L’Américain et le Français sont scandalisés et demandent au diable : « Pourquoi ? ». Il répond : « C’était un appel local. »
      –--------------------------------------------
      #Liban (pendant l’occupation syrienne) :

      Question : Pourquoi Emile Lahoud (le président libanais 1998-2007) utilise seulement du papier hygiénique à deux épaisseurs ?
      Réponse : Parce qu’il doit envoyer une copie de chaque document à Damas.
      –---------------------------------------------
      #Moyen-Orient (en août 2013) :

      L’Iran soutient Assad. Les Etats du Golfe sont contre Assad.
      Assad est contre les Frères musulmans. Les Frères musulmans et Obama sont contre le général Sisi. Mais les pays du Golfe sont pro-Sisi ! Ce qui veut dire qu’ils sont contre les Frères musulmans.
      L’Iran est pro-Hamas. Mais le Hamas est derrière les Frères musulmans.
      Obama soutient les Frères musulmans, mais le Hamas est contre les Etats-Unis.
      Les Etats du Golfe sont pro-US. Mais la Turquie est avec les Etats du Golfe contre Assad, pourtant la Turquie est pro-Frères musulman contre le général Sisi. Et le général Sisi est soutenu par les pays du Golfe !
      Bienvenue au Moyen-Orient et passez une bonne journée.
      Mr. Al-Sabah, London EC4, UK, Financial Times...

      #blagues

    • Un médecin cubain part vivre aux États-Unis. Comme il ne peut pas exercer, il monte un business dans Manhattan et pose un écriteau à l’entrée de sa boutique :

      « Nous soignons n’importe quelle maladie pour 20$, c’est garanti. Dans le cas contraire, nous vous offrons 100 $."

      Trump, qui passe par là, lit l’écriteau et y voit une occasion facile de gagner 100$. Il entre et il dit au médecin :

      Trump : j’ai perdu le sens du goût.

      Le médecin cubain : infirmière, prenez la petite fiole dans la boîte 22 et administrez trois gouttes sur la langue de monsieur.

      Trump : Hey ! Mais c’est dégueulasse, c’est de la merde !

      Le médecin cubain : Félicitations, vous avez récupéré le goût. Vous me devez 20$.

      Trump s’en va, vexé, et revient une semaine plus tard, décidé à récupérer son argent.

      Trump : j’ai perdu la mémoire, je n’ai plus aucun souvenir.

      Le médecin cubain : infirmière, apportez-moi la petite fiole de la boîte 22.

      Trump : Hey man, come on ! C’est de la merde ça, tu me l’as déjà donnée la semaine dernière !.

      Le médecin cubain : Félicitations, vous avez récupéré la mémoire. Vous me devez 20$.

      Trump repart, humilié, et revient de nouveau une semaine plus tard, plus déterminé que jamais à récupérer son argent américain.

      Trump : Ma vue a terriblement baissé. Je vois tout flou, je ne distingue plus les détails et les lunettes ne me sont d’aucune aide.

      Le médecin cubain : Oh ! Vous m’en voyez sincèrement désolé, pour cela nous n’avons aucune médecine. Voici pour vous un billet de 100$.

      Trump : Hey ! Are you kidding me ? C’est seulement un billet de 10$. Tu as cru pouvoir me berner ?

      Le médecin cubain : Félicitations, vous avez récupéré la vue. Vous me devez 20$ !

      #Cuba #USA

  • En Géorgie, la présence d’un député russe au Parlement provoque des scènes d’émeute
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/20/georgie-des-milliers-de-manifestants-tentent-d-investir-le-parlement_5479348


    Des manifestants devant le Parlement à Tbilissi, encadrés par les forces de l’ordre, le 20 juin.
    ZURAB TSERTSVADZE / AP

    Près de dix mille personnes réclamant la démission du président du Parlement géorgien ont réussi à pénétrer dans la cour du bâtiment.

    La capitale géorgienne a été le théâtre de manifestations qui ont tourné à l’émeute, jeudi 20 juin au soir, après l’intervention musclée de la police. Trente manifestants, simples citoyens ou issus des rangs de l’opposition et de diverses organisations, ont été blessés dans ces affrontements qui se sont déroulés devant le Parlement de Tbilissi, dans un épais nuage de gaz lacrymogènes. Selon les chiffres officiels, trente-neuf policiers ont aussi été blessés. La situation restait tendue dans la soirée, avec des affrontements sporadiques, et quelques centaines de personnes apparemment décidées à rester devant l’édifice, certaines armées de bâtons et de boucliers.

    Habituée des crises politiques à répétition, la Géorgie s’est offert ce coup de chaud après un épisode inhabituel. C’est l’intervention d’un député russe dans l’enceinte du Parlement, un peu plus tôt dans la journée, qui a déclenché la colère dans ce pays encore marqué par la guerre russo-géorgienne de 2008. Sergueï Gavrilov, élu communiste de la Douma, a pris la parole à la tribune du Parlement pour ouvrir l’« Assemblée interparlementaire orthodoxe ».

    Circonstance aggravante, cet élu de la Douma est un soutien affirmé de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud, les deux territoires qui ont fait sécession de la Géorgie à l’issue de conflits armés (1993 et 2008) et grâce au soutien de Moscou. Selon plusieurs sites géorgiens, il aurait même participé au conflit abkhaze en 2003, ce qu’il nie.
    Rapidement, plusieurs milliers de personnes (jusqu’à 10 000 selon les médias russes et géorgiens) ont afflué sur l’avenue Roustaveli, criant à la « trahison » et réclamant la démission de plusieurs officiels, dont le président du Parlement, accusé de s’être compromis avec « l’occupant russe ». Tenant d’une ligne euro-atlantique qui fait du rapprochement avec l’Union européenne et l’OTAN une priorité, le pouvoir en place en Géorgie est souvent accusé par l’opposition d’entretenir une certaine complaisance vis-à-vis de Moscou, ou au minimum d’éviter la confrontation.

    Le milliardaire géorgien Bidzina Ivanichvili, considéré comme le véritable homme fort du pays à la tête de son parti Le Rêve géorgien, a déclaré dans un communiqué « partager pleinement l’indignation sincère des citoyens géorgiens ». Sans être encore massif, le mouvement spontané démarré jeudi constitue un nouveau signe de défiance à l’encontre d’un gouvernement de plus en plus usé et contesté, au-delà de la seule question russe. L’opposition, qui a menacé de bloquer le centre de Tbilissi si des démissions n’ont pas lieu, semblait compter sur une intensification du mouvement dans les jours à venir.

    Jeudi, la situation a dégénéré lorsqu’une centaine de manifestants ont réussi à franchir les grilles du Parlement et à pénétrer dans la cour intérieure de l’édifice. Les policiers ont alors fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes. Les affrontements se sont ensuite déplacés dans la rue, où les forces de l’ordre ont également abondamment tiré des balles en caoutchouc. La présidente Salomé Zourabichvili, tout en disant comprendre l’indignation des manifestants, a dénoncé des « actions contre l’Etat et des appels au coup d’Etat venant de l’intérieur et de l’extérieur du pays », dans une référence à l’opposant en exil, l’ancien président Mikheïl Saakachvili.

    Rentré à Moscou en urgence, le député communiste Gavrilov a dénoncé une action « bien préparée », assurant avoir distingué dans les meneurs de cette éruption de violence des « superviseurs qui parlaient anglais dans sa version américaine ».

  • Akim Oualhaci - revue de presse :

    En 2017 déjà :

    Qui veut la peau de la sociologie ?
    Chloé Leprince, France Culture, le 15 juin 2019
    https://seenthis.net/messages/607242

    Et cette année :

    CNRS : déclassements, acharnement
    ANCMSP, le 7 juin 2019
    https://ancmsp.com/cnrs-declassements-acharnement

    Soutien total au sociologue Akim Oualhaci, qui vient de subir pour la troisième année consécutive une discrimination raciste de la part du jury d’admission du CNRS qui s’acharne à le déclasser.
    Réseau Classe/Genre/Race, 8 juin 2019
    https://www.facebook.com/ClasseGenreRace/posts/2376525922592068

    Akim Oualhaci a-t-il subi une discrimination raciste de la part du CNRS ?
    Fatima Ouassak, Médiapart, le 12 juin 2019
    https://blogs.mediapart.fr/fatima-ouassak/blog/110619/akim-oualhaci-t-il-subi-une-discrimination-raciste-de-la-part-du-cnr

    Déclassements (encore !) en section 36 : Communiqué commun ASES-AFS
    AFS, le 12 juin 2019
    https://afs.hypotheses.org/438

    Le CNRS a enterré sa réputation d’ouverture
    Collectif d’universitaires français et étrangers, Le Monde, le 18 juin 2019
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/18/le-cnrs-a-enterre-sa-reputation-d-ouverture_5478061_3232.html

    Gloire, jeunesse et gros réseau : le recrutement au CNRS est-il arbitraire ?
    Chloé Leprince, France Culture, le 19 juin 2019
    https://seenthis.net/messages/788273
    https://www.franceculture.fr/amp/sociologie/gloire-jeunesse-et-gros-reseau-le-recrutement-du-cnrs-est-il-arbitrair

    Concours CR 2019 à l’INSHS du CNRS : le management par la force et le mépris pour le travail d’évaluation de des sections de l’INSHS continuent !
    Communiqué de presse intersyndical, le 19 juin 2019
    https://sntrscgt.vjf.cnrs.fr/spip.php?article2723

    Lettre ouverte à l’initiative de directeurs et directrices d’unités dans le périmètre de la section 36
    Collectif, le 20 juin 2019
    http://www.laurent-mucchielli.org/public/Lettre_ouverte_a_la_direction_du_CNRS.docx

    Mais que se passe t-il au CNRS ? Et qui veut la peau de la sociologie ?
    Laurent Mucchielli, le 20 juin 2019
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2019/06/20/Mais-que-se-passe-t-il-au-CNRS

    Soupçons de discriminations au CNRS : 200 universitaires dénoncent un « acharnement » contre un candidat recalé trois fois
    Matthieu Mondoloni, France Info, le 20 juin 2019
    https://www.francetvinfo.fr/sciences/soupcons-de-discriminations-au-cnrs-200universitaires-denoncent-un-acha

    Opacité, soupçons de discrimination… le recrutement pas très scientifique du CNRS
    Simon Blin, Libération, le 25 juin 2019
    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/25/opacite-soupcons-de-discrimination-le-recrutement-pas-tres-scientifique-d

    CNRS : le PDG répond aux accusations de discrimination
    Chloé Leprince, France Culture, le 25 juin 2019
    https://www.franceculture.fr/societe/cnrs-le-pdg-repond-aux-accusations-de-discrimination

    Critères d’admission
    Guillaume Erner, France Culture, le 26 juin 2019
    https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner/lhumeur-du-jour-emission-du-mercredi-26-juin-2019

    Le coup de chaud de Vincent Peillon
    I.B., Le Canard Enchaîné, le 26 juin 2019

    Des médaillés du CNRS critiquent sa direction
    Sylvestre Huet, Le Monde, le 29 juin 2019
    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/06/29/des-medailles-du-cnrs-critiquent-sa-direction

    En soutien à Akim Oualhaci et avec son accord, mais aussi plus largement contre l’opacité, l’injustice et le sous-emploi, je partage ici ma lettre de démission du Conseil Scientifique de l’INSHS envoyée hier à son directeur. RDV le 4 juillet, rue des Saint-Pères à Paris #CNRSGate
    Silyane Larcher, Twitter, le 29 juin 2019
    https://twitter.com/SilyaneLarcher/status/1144943669050597378

    Contre-vérités, désinvolture, arbitraire... un jury du concours CNRS répond au PDG Antoine Petit
    Chloé Leprince, France Culture, le 1er juillet 2019
    https://www.franceculture.fr/societe/contre-verites-desinvolture-arbitraire-un-jury-du-concours-cnrs-repond

    Quand le CNRS recale le meilleur candidat
    Sylvestre Huet, Le Monde, le 8 juillet 2019
    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/07/08/quand-le-cnrs-recale-le-meilleur-candidat

    Qu’est-ce qu’un bon chercheur ?
    Antoine Genton et Julie Gacon, France Culture, le 11 juillet 2019
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre-dete/du-grain-a-moudre-dete-emission-du-jeudi-11-juillet-2019

    French Scientists Accuse National Institute of Discrimination
    Christina Reed, The Scientist, le 22 juillet 2019
    https://www.the-scientist.com/news-opinion/french-scientists-accuse-national-institute-of-discrimination-66181

    #CNRS #Akim_Oualhaci #sociologie #évaluation #déclassement #acharnement #discrimination #injustice #racisme

  • Harry Martinson, la société des vagabonds, Traduit du suédois par Denise & Pierre Naert – Texte revu par Philippe Bouquet, éditions Agone 2004 :

    Les raisons d’arpenter les routes du pays, année après année, se comptaient par milliers.

    L’une des plus belles était les forêts, la forêt.

    Les forêts avaient une façon de se dissimuler derrière elle-mêmes, d’arbres en arbre, de crête en crête, et de ne jamais cesser de promettre quelque chose de caché. Il en émanait une attraction forte et irrésistible, mais impossible d’atteindre ce but car, si on tentait de le faire, il se déplaçait sans cesse, tel un oiseau, d’arbre en arbre en appelant comme un coucou, chantant comme un merle ou jaillissant comme un épervier de marmites rocheuses des marais recouverts de carex. La forêt glissait de sapin en sapin avec le brouillard et les reflets du soleil et exerçait sans trêve une influence fabuleuse sur l’esprit. Les bûcherons essayaient d’échapper à cette fascination en travaillant dur et en s’attaquant au corps même de la forêt sous la forme du troncs et de bois de chauffage. C’étaient les bouchers de arbres. Au moyen de leur hache, ils dépouillaient le sapin du châle de murmures, d’émotions et de sombre promesses de quelques choses de lointain dont il entourait son tronc. Ils dénudaient la forêt. La hache faisait aussi bien tomber la branche qui avait servi d’abri nocturne au coq de bruyère que le rameau qui avait continué le perchoir de l’oiseau chanteur. Un seul coup suffisait à trancher pour toujours la cime qui avait été la tour du haut de laquelle sifflait le merle et le coucou. Ils dépouillaient la forêt de ce qui était, à son tour la forêt de chaque arbre et s’en prenait directement au bois de construction. Pourtant ils n’échappaient pas à l’ensorcellement. Ils n’arrivaient jamais à élaguer et à abattre les espoirs que la forêt avait nourris en eux.

    Et si, enfant, vous marchiez dans la forêt sans but particulier ou simplement pour cueillir des baies ou rechercher des vaches échappées, la forêt tout entière s’avançaient, se refermait autour de vous, resserrait sur vous ses vagues et vous étiez pris, à la fois effrayés et pleins d’attente. La forêt, avec ses alternances constantes de formes et de sonorités, d’ombre et de lumière, persuadait celui qui s’y promenait d’espérer sans cesse autre chose, elle l’incitait à sa façon ténébreuse à forger de nouveaux pressentiment, l’un derrière l’autre sans fin. Et il en allait de même de la grande route qui traversait un bois ; elle empruntait les traits de la forêt qui l’entourait et n’était pas avare de promesses. Elle disait : « suis-moi au-delà du tournant là-bas, où se trouvent ces grands sapins. » Et quand on y parvenait, elle vous promettait de nouveau que vous alliez voir ce que vous alliez voir, après le prochain virage et ainsi de suite. Nombreux étaient les jeunes garçons qui étaient devenus chemineaux de cette manière, parce qu’ils étaient liés au serpent de la route par leurs espérances, coude après coude, lieue après lieue.

    C’est pour cela que les vagabonds convaincus ne s’arrêtent pas plus que nécessaire dans les agglomérations. Quand ils ont mendié leur morceau de pain, ils se remettent en route pour que le chemin reprenne sa place en eux comme un ruban d’espoir se déroulant dans leur esprit et dans leur âme et sans lequel ils ne peuvent vivre. Ils ne se sentent en sécurité que lorsque le chemin s’étale de nouveau devant eux, toujours aussi prometteur et menteur. Ils foulent cette voie qui leur apporte la paix au cours de leur marche, pas à pas sous leur pieds, tandis que que la vision de la route les pénètre d’espoir, non sous la forme de promesses successives cernées de vide, mais comme un ruban infini de promesses coulant en eux pendant toute leur vie. Le chemin devient un fleuve de promesses qui s’engouffre par leurs yeux et ressort par leurs talons, un fleuve de promesses qui est son propre but : l’accomplissement de soi-même. La seule condition pour qu’il en soit ainsi est de marcher indéfiniment

  • Soutien National à #Ebru_Firat

    Chers amis

    Proches ou non , anonymes ou pas , vous qui m’avez soutenue depuis septembre 2016 où l’on est venue « me chercher » pour , de Toulouse et sans aucun moyen , « faire quelque chose » pour Ebru que je ne connaissais pas , ebru embastillée dans une prison kurde ...

    Comme moi , par sa défense et son soutien ,vous avez appris à la connaitre et l’ aimer à travers cette page et quelques événements qui ont pu être organisés avec l’appui de l’association ALEIF , association laïque ,fondée il y a 20 ans avec pour objet l’entraide internationale des femmes .

    Combat quelque peu hasardeux et ambiguë , ponctué de deux déplacements sur place où les autorités turques , avec l’assistance de Maître KIRAZ avocat à Istanbul m’ont permis de la visiter dans la prison de BAKERKOI .

    Il n’a pas été si facile de trouver des relais dans l’Opinion car
    Ebru a fait un choix de liberté et d’indépendance en entendant clairement s’emparer de sa vie et de son avenir en quittant les lignes de guerre non par abandon de ses engagements mais par la rencontre d’un amour .

    Patrice FRANCESCHI , qui connait si bien la question kurde en syrie , Caroline FOUREST courageuse et pertinente intellectuelle m’ont aidé par leur lumières et leurs amicaux encouragements .Patrice FRANCESCHI est venu pour une conférence en Avril 2018 organisée par ALEIF avec le soutien de SIA ( solidarité internationale antifasciste ) héritière directe et légitime du mouvement anarchiste espagnol arrivé à TOULOUSE en 1938 . Des soutiens solides et inattaquables se sont donc présentés à Ebru .
    Je remercie aussi tous les toulousains qui m’ont fait signe pour proposer leur aide , les journalistes , des artistes , le bel événement des 1001 nuits à la cave poésie ou Ebru a été honorée par la lecture d’un de ses poèmes . Dernièrement la CNT AIT de Paris relançait les actions de soutien ..Merci à tous pour elle .

    Ebru s’est battue contre DAESH donc pour nous aussi .

    Qui sont ceux qui la jugent pour avoir oser prendre sa liberté ?.
    Depuis quand la liberté est elle trahison ?

    Ebru n’a de cesse et n’a eu de cesse , y compris du fond de sa cellule , de revendiquer ses choix , tous ses choix , son inaltérable amour pour son peuple mais aussi l’amour de sa liberté et donc l’affirmation de sa personne .Depuis quand gagnerait on des guerres en se limitant à l’obéissance d’une cause ?.Et n’est ce pas parce qu’elles sont fières et libres de leur personnes et de leur féminité que les femmes kurdes lèvent la tète et prennent des armes contre des oppresseurs qui le sont à l’encontre ,du peuple kurde mais aussi des femmes en tant que telles ?

    Avant de prendre son envol personnel Ebru formée comme infirmière dans une zone de guerre a soigné des blessés et apporté plusieurs années de sa jeunesse à son avant de se rendre au nord de la sirye au Rojava dans les suites de la victoire de KOBANE ;

    Aujourd’hui Ebru est « libre » et a pu rejoindre la ville de DYIARBAKIR où vit sa famille ,sa mère et ses frères et où elle devra de toute façon rester pendant au moins un an ;Dans un an elle demandera à retrouver la liberté de ses mouvements et revenir si elle le souhaite en France ..Nous verrons .

    Le papa de Ebru vit à Toulouse et il va devenir plus facile pour vous tous de manifester votre solidarité à Ebru directement .

    Le combat de ALEIF et de ses amis va continuer car les combattants kurdes et qui ont besoin de notre aide sont nombreux

    Mais pour Ebru ,celle ci est libre maintenant et il lui appartient de s’exprimer personnellement .Bien sur le relais ne se fera pas en si vite ..J’espère la visiter dans le prochaines semaines et informerai à travers cette page .J’ai cru aussi comprendre que des journalistes etait déja en contact avec elle et je ne doute pas que des informations circuleront .

    Merci encore de votre soutien et RV au 2 juillet 19 salle st jean à 17 h pour l’assemblée générale annuelle de ALEIF ( pour les adhérents ) en présence de Fatiah AIGAR- BOUDjALAT qui présentera son dernier livre ; ;

    Car le combat pour la liberté n’arrête jamais !

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1441245592685166&id=833718436771221

  • Yulin : la viande de chien, son festival, ses opposants
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/16/yulin-la-viande-de-chien-son-festival-ses-opposants_1734079

    Bien qu’invérifiables, les chiffres qui circulent donnent une idée de l’ampleur de cet « événement » : 10 000 chiens et 4 000 chats seraient mangés durant le festival de Yulin (province de Guangxi, dans le sud de la Chine). La plupart d’entre eux seraient des animaux errants ramassés dans les rues. Les images qui témoignent de leur traitement durant leur transport, leur vente puis leur mise à mort sont difficilement soutenables : entassés dans des cages de fortune, transbahutés dans les pires conditions, exhibés au bout d’un collet, ils sont ébouillantés vivants ou tués à coups de bâtons. Autant dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché pour assister à de pareilles scènes.
    Témoignages, vidéos et reportages

    Mais il en faudrait davantage pour décourager William Burkhardt, un militant animaliste de 30 ans qui prépare déjà ses bagages. « Le festival qui se tiendra du 21 au 29 juin à Yulin est sans doute le plus connu mais ailleurs en Chine, lors d’autres festivals ou sur des marchés locaux, des chiens sont également vendus et mangés, raconte-t-il. Je vais donc partir pour filmer ces marchés ainsi que les abattoirs de chiens et de chats… si j’y parviens. »

    William Burkhardt et sa compagne Léa ont créé en octobre 2018 la branche française de l’association américaine Direct Action Everywhere (DxE). Depuis, avec une poignée de militants, ils enquêtent dans les élevages, enchaînant témoignages, vidéos et reportages. Lors de leur séjour en Chine, ils comptent s’appuyer sur l’aide logistique de particuliers et d’associations opposés à la consommation de viande de chats et de chiens. « Certains ont même créé des sanctuaires pour les animaux qu’ils ont pu sauver », raconte William Burkhardt, qui souhaite lui-même ramener un chien. Un sauvetage symbolique qui vise selon lui à « éveiller les consciences ici, en France, afin que les gens fassent le parallèle entre cet animal, qui attire la compassion, et les millions d’animaux tués dans nos abattoirs ».
    « Pas de politique vétérinaire »

    La consommation de chats et de chiens ne s’étend toutefois pas à l’ensemble de la Chine. « On estime que 10 millions d’animaux sont consommés chaque année, notamment dans le sud. La majorité de la population n’en mange pas, affirme Michèle Jung, responsable de la branche française de l’association Animals Asia, basée à Hongkong. Parmi les nombreux festivals qui célèbrent cette tradition, celui de Yulin a été créé en 2009 par des commerçants locaux pour attirer des touristes asiatiques, poursuit-elle. Mais le vrai problème, c’est qu’il n’y a pas de politique vétérinaire en Chine, ni d’identification des animaux, ni de stérilisations. Nous travaillons donc avec des députés chinois pour que la question animale soit prise en compte dans sa globalité. »

    De nombreuses pétitions circulent sur Internet afin de mettre un terme au festival de Yulin. Le 29 mai, l’association Stéphane Lamart organisait un rassemblement devant l’ambassade de Chine, à Paris, après avoir réuni plus de 175 000 signatures.

    #viande #carnisme #nos_ennemis_les_bêtes #chine

  • * Marseille : Un sac-poubelle lancé du 3e étage lors de la visite de Brigitte Macron dans les quartiers Nord J.S.-M. - 20 minutes - 14 Juin 2019
    https://www.20minutes.fr/politique/2540059-20190614-marseille-sac-poubelle-lance-vers-brigitte-macron-lors-vi

    C’est un peu un classique de l’accueil marseillais. Le cortège qui accompagnait Jean-Luc Mélenchon à Frais-Vallon, en 2017, avait reçu un oignon… Celui qui accompagnait Brigitte Macron à Félix-Pyat, ce jeudi, a bien failli recevoir un sac-poubelle, lancé du troisième étage d’un des immeubles en mauvais état de cette cité défavorisée.

    La Provence, qui a assisté à la visite de la première dame, relate cette anecdote, précisant que l’incident n’a pas eu de conséquences : « Lorsqu’un sac-poubelle part d’une fenêtre du troisième étage, c’est une habitante d’en face qui, depuis son balcon, s’énerve d’un "vous n’avez pas honte ! ?" Incident clos », écrit le quotidien marseillais, qui a précisé ce vendredi dans un nouvel article que « Brigitte Macron n’a jamais reçu de sac-poubelle, ni été invectivée par les habitants de la cité ». « Ce sont les habitants eux-mêmes qui, lui réservant un accueil très souriant (…) ont remis de l’ordre », ajoute La Provence.

    La visite s’est globalement bien passée, indique à 20 Minutes une source policière. Elle précise que le dispositif sécuritaire était très important autour de Brigitte Macron : outre les policiers de la protection de la présidence de la République, plusieurs agents de la Direction départementale de la sécurité publique étaient présents.

    #France #macron #brigitte_macron et le #retour du #mépris #enMarche affiché trés haut, #poubelle #déchets #recyclage #tout_va_bien

    • Extrait de l’article de La Provence.
      https://www.laprovence.com/article/politique/5547078/brigitte-macron-dans-le-bain-politique-marseillais.html

      Les habitants commencent à s’invectiver dans l’escalier décrépi de la cité Félix-Pyat. Pas de lumière, ni d’ascenseur, mais des tensions qui émergent vite. Sur un petit palier, Brigitte Macron observe, un peu éberluée, avant que cela se calme. Elle était venue ici il y a deux ans. Début avril 2017, juste avant que son mari ne tienne un meeting de campagne présidentielle à Marseille. « Elle avait passé un moment intense et avait promis de revenir. Elle tient sa promesse », glisse Jean-Philippe Agresti. Il l’accompagnera ensuite dans une salle de boxe de la cité du Castellas. Le doyen de la faculté de Droit d’Aix était de la petite virée il y a deux ans. Avec son épouse, Sabrina Roubache.



      Dans une cage d’escalier de la cité Félix-Pyat avec Jean-Philippe Agresti, hier, Brigitte Macron a retrouvé des habitants dépités, croisés il y a deux ans. Photos david rossi

      Née dans cette cité des quartiers Nord, elle s’est liée d’amitié avec Brigitte Macron, au point d’avoir participé à l’élaboration du discours du futur président de la République. Le retour discret de Brigitte Macron, avant une visite officielle prévue aujourd’hui à Marseille, sonne comme un adoubement politique. Alors que La République en Marche cherche son candidat idéal pour les municipales, Jean-Philippe Agresti est dans la short-list. Avec un autre universitaire, Yvon Berland et un député qui s’est déclaré, Saïd Ahamada. Lui aussi est originaire de Félix-Pyat. Mais il n’était pas invité hier. Pas plus que les autres politiques marseillais…

      « Vous n’avez pas honte ! ? »
      La coupe blonde est parfaite, la veste ajustée sur un pantalon noir. Dans la petite artère en travaux qui séparent les immeubles décatis de la cité Félix-Pyat, en lisière des quartiers nord de Marseille, Brigitte Macron se prête au jeu des selfies. L’impressionnant dispositif policier est en civil, discret. Lorsqu’un sac-poubelle part d’une fenêtre du troisième étage, c’est une habitante d’en face qui, depuis son balcon, s’énerve d’un « vous n’avez pas honte ! ? » Incident clos. Curieux, les riverains s’approchent. Viennent parler de leur fils handicapé, des logements insalubres ou de l’école à laquelle il manque un préau, une salle de classe. Ce sont les parents d’élèves qui ont construit une cloison avec des briques de lait. La première dame écoute, se souvient de certains visages. « Vous n’avez pas changé », dit-elle à certains qui viennent l’embrasser. Pas d’engagement formel, pourtant. Brigitte Macron n’est pas au gouvernement et quand on lui parle de la loi Blanquer, elle promet simplement que le ministre concerné viendra.
      . . . . . .
      À ses côtés, la nouvelle présidente de l’organisation des Pièces jaunes ne dit rien. Elle multiplie les apartés avec les habitants de Félix-Pyat, puis de la cité du Castellas, où elle retrouve les boxeurs croisés il y a deux ans. Dans la délégation se trouve aussi Jacques-Henri Eyraud, le président de l’OM. "Je soutiens sans difficulté", sourit-il entre deux boutades sur le mercato et quelques frappes sur un sac de boxe. « Et si c’était lui, le candidat mystère ? », s’amusent certains. Brigitte Macron laissera son mari trancher.
      . . . . . .

  • Un éclair de franchise - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/un-eclair-de-franchise

    « Est-ce qu’on a le droit de fumer dans ce studio ? » demande #Ruffin à Demorand et Salamé. Un court instant de silence. « Non ». « Voilà. C’est interdit. Eh bien l’#avion, c’est pareil ». Les deux #journalistes de France Inter viennent de l’interroger sur sa récente proposition de loi, visant à supprimer les liaisons aériennes intérieures, quand elles sont concurrencées par une liaison ferroviaire d’une durée supplémentaire inférieure à deux heures trente. Et en glissant dans leur question les deux mots épouvantail : « #écologie_punitive ».

    Mais Demorand remonte vite à cheval : « Donc vous voulez interdire l’avion pour raison de santé publique ? » "De santé mondiale". Et de poursuivre sa démonstration : « Dans les supermarchés, les gens ont un porte-monnaie à la place du cerveau. On n’a pas supprimé le #travail_des_enfants, parce que les consommateurs ont renoncé à acheter des produits fabriqués dans des usines qui emploient des enfants. On n’a pas supprimé le travail du dimanche parce que les consommateurs ont cessé d’acheter des produits fabriqués le dimanche. On n’a pas fait la semaine de #40_Heures parce que les consommateurs de 1936 ont cessé d’acheter les produits fabriqués dans des usines où les ouvriers dépassent les 40 heures ». Donc, les « #petits_gestes » des #consommateurs ne suffiront pas. Beaucoup l’admettaient secrètement. Aucun politique en vue ne le disait. C’est fait.

  • L’idée selon laquelle le #petit_déjeuner est le #repas le plus important vient-elle d’un #lobby ?

    Que ce soit par nos parents ou les publicités, l’affirmation selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est constamment répétée. Pourtant, encore aujourd’hui, les effets de ce repas sur la santé sont débattus.

    L’idée, très répandue, selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée apparaît la toute première fois au début du XXe siècle, sous la plume de Lenna F. Cooper, dans les pages d’un magazine de santé américain de l’époque nommé #Good_Health.

    « A bien des égards, le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, car c’est le repas qui nous fait commencer la journée, écrit ainsi cette diététicienne dans les pages du mensuel publié en août 1917. Il ne devrait pas être consommé précipitamment, et toute la famille devrait y participer. Et surtout, il doit être composé d’aliments faciles à digérer, et équilibré de telle façon que les différents éléments qui le composent sont en bonnes proportions. Ça ne devrait pas être un repas lourd, il devrait contenir entre 500 et 700 calories ».

    Le journal dans lequel écrit Lenna F. Cooper n’est pas anodin. Good Health appartient à #John_Harvey_Kellogg, qui en est également le rédacteur en chef. Et Lenna F. Cooper est la protégée du Dr Kellogg.

    Une idée dans l’air du temps

    Cette idée ne sort pas de nulle part. Elle naît avec un changement des habitudes alimentaires au tournant du XXe siècle, alors que les pays occidentaux sont en pleine révolution industrielle, selon Alain Drouard, historien et sociologue de l’alimentation. C’est à cette période que naît le concept de petit-déjeuner tel qu’on le connaît aujourd’hui.

    « Avant cette période, dans les milieux ruraux, bien sûr les personnes avaient des prises alimentaires pour rompre le jeûne de la nuit, mais ce n’était pas ritualisé, explique le professeur Drouard. Les aliments qu’on associe maintenant au petit-déjeuner n’étaient pas encore répandus. »

    On consomme alors le matin ce qu’il restait dans le garde-manger ou les restes du dîner de la veille. Mais alors que de plus en plus de monde quitte la campagne et les champs pour se rendre en ville travailler dans des emplois sédentaires à l’usine ou dans des bureaux, beaucoup de travailleurs commencent à se plaindre d’indigestion. Leur régime est inadapté.

    « A cette même époque, un discours d’inspiration scientifique fleurit. Des médecins commencent à se lever contre l’industrialisation de l’alimentation, aux Etats-Unis comme en France, pour préconiser un retour à une alimentation riche en céréales, et généralement plus saine et naturelle », explique Alain Drouard.

    Le docteur, inventeur et nutritionniste John H. Kellogg est très investi dans cette recherche du meilleur mode de vie possible, ce qu’il appelle « #biologic_living » (« mode de vie biologique »). Directeur du #sanatorium de #Battle_Creek dans le Michigan, il dispense aux personnes aisées des traitements allant de la #luminothérapie à l’#hydrothérapie, selon les principes de #santé (physique et morale) de l’#Eglise_adventiste_du_septième_jour. Il prescrit à ses patients des régimes à base d’aliments fades, faibles en gras et en viande. C’est dans ce contexte-là qu’en 1898, le docteur Kellogg invente les #cornflakes, les pétales à base de farine de maïs, à l’origine un moyen pour lui de combattre l’#indigestion.

    Son frère, #Will_Keith_Kellogg, voit le potentiel commercial dans les cornflakes et en 1907 il décide de la commercialiser pour le grand public. Les #céréales Kellogg’s sont nées. Et le petit-déjeuner, soutenu par les thèses de nutritionnistes comme Kellogg, prend son essor, alors même que les céréales de petit-déjeuner envahissent le marché.

    Il faut toutefois attendre 1968 pour que la #multinationale s’installe en France et y commercialise ses céréales.

    Cent ans après une idée qui persiste via la recherche

    Cent ans après l’affirmation de Lenna F. Cooper, l’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée persiste. Elle est toujours très présente dans le milieu de la recherche en nutrition. De nombreuses études ont été menées depuis cette époque qui lient la prise régulière d’un petit-déjeuner à une bonne santé, à une perte de poids ou même à de plus faibles risques de problèmes cardiaques ou de diabète.

    Mais les méthodes utilisées dans ces recherches ne sont pas toujours très convaincantes. Une étude américaine de 2005 établit par exemple un lien entre le fait de manger un petit-déjeuner et le fait d’avoir un faible #indice_de_masse corporelle (#IMC). Mais il ne s’agit pas ici d’étudier les résultats provoqués par un changement d’habitudes alimentaires. L’étude compare simplement deux groupes aux habitudes différentes. Ce faisant, toutes les variables qui entrent en jeu pour déterminer si la cause du faible ICM est la prise régulière d’un petit-déjeuner, ne sont pas prises en compte. L’étude établit donc une corrélation, un lien entre ces deux facteurs, mais pas un véritable un lien de causalité. De nombreuses études utilisent des méthodes similaires.

    En janvier, une méta-analyse, c’est-à-dire une étude compilant les données de beaucoup d’autres études, a été publiée sur le sujet. Et les chercheurs concluent n’« avoir trouvé aucune preuve soutenant l’idée que la consommation d’un petit-déjeuner promeut la perte de poids. Cela pourrait même avoir l’effet inverse ».

    Tout cela ne veut pas dire que le petit-déjeuner est mauvais pour la santé. Plusieurs recherches ont par exemple prouvé que manger un petit-déjeuner était bénéfique dans le développement de l’enfant. Mais trop de variables entrent en jeu pour pouvoir affirmer que prendre un petit-déjeuner est effectivement une pratique essentielle à notre bonne santé. La définition même de ce qui constitue un petit-déjeuner varie grandement selon les études, car l’heure à laquelle ce repas est pris ou sa composition peut beaucoup changer entre les sujets observés.
    Beaucoup d’études… financées par les géants du secteur

    Il existe un autre problème. « Beaucoup, si ce n’est presque toutes, les études qui démontrent que les personnes qui mangent un petit-déjeuner sont en meilleure santé et maîtrisent mieux leur poids que ceux qui n’en mangent pas sont sponsorisées par Kellogg’s ou d’autres compagnies de céréales », explique la nutritionniste Marion Nestle sur son blog Food Politics.

    Par exemple, une étude française du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) citée en 2017 par Libération, qui soulignait le fait que « le petit-déjeuner est en perte de vitesse, sauf le week-end », était entièrement financée par Kellogg’s. Une revue systématique de 2013 sur les bienfaits du petit-déjeuner pour les enfants et les adolescents, financée par Kellogg’s, relevait que sur les quatorze études qu’ils analysaient, treize avaient été financées par des compagnies de céréales.

    Une autre méta-analyse a été lancée en 2018 par une équipe de recherche internationale, The International Breakfast Research Initiative (Ibri). Composée de chercheurs de plusieurs pays, l’équipe cherche à analyser les différents types de petits-déjeuners et leurs apports en nutriments grâce à des données récoltées dans tous les pays respectifs des chercheurs, dans le but de déterminer des recommandations nutritionnelles précises pour le plus grand nombre.

    Ce travail est financé par le groupe Cereal Partners Worldwide, une coentreprise spécialisée dans la distribution de céréales créée en 1991 par Nestlé et Général Mills, le sixième groupe alimentaire mondial qui commercialise entre autres 29 marques de céréales (qui finance d’ailleurs directement le versant canadien et américain de l’étude).

    Toutes ces recherches peuvent ultimement servir à la publicité de Kellogg, de Nestlé et d’autres marques. « Et quelle est la source principale d’information des Français en matière de nutrition ? C’est la publicité. Qui détient les budgets publicitaires les plus importants ? Les groupes alimentaires. Il y a encore quelques années, ça dépassait le milliard d’euros », remarque Alain Drouard.

    En résumé : L’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est effectivement liée à l’industrie des produits de petits-déjeuners, et notamment des céréales. Si depuis le développement de cette idée de nombreuses recherches ont été menées pour prouver cette affirmation, beaucoup de ces études montrent moins une véritable cause entre la prise régulière d’un petit-déjeuner et une bonne santé, que des liens, parfois contradictoires. Et une grande part de ces recherches sont sponsorisées par de grands groupes agroalimentaires comme #Kellogg's ou #Nestlé.

    https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/09/l-idee-selon-laquelle-le-petit-dejeuner-est-le-repas-le-plus-important-vi
    #alimentation #idée_reçue #imaginaire

    • La vie moderne ne respecte rien des besoins des personnes : ni sommeil, ni bouffe, ni repos, ni socialisation, rien.
      Le truc est de nous transformer en robots, de peur de leur laisser la place.

      J’avais fait des expériences sur moi à la fin de l’adolescence et début de l’âge adulte. Un bon repas salé dans l’heure qui suit le lever est ce qu’il y a de plus efficient.
      Le mieux a été l’inversion des repas français : diner le matin et petit dej le soir. Ni lourdeur, ni coup de pompe, de l’énergie et un poids idéal sans y penser.

  • "L’ #audiosurveillance arrive à Saint-Étienne : « #safe-city », oppositions et rétropédalage"

    A #Saint-Étienne, bientôt les murs auront des oreilles. Ou plus précisément les feux tricolores. Des #micros seront prochainement installés au cœur d’un quartier dit "difficile", à proximité du centre-ville. L’objectif affiché, assurer la tranquillité publique, n’est pas du goût de tout le monde. Face aux interrogations et oppositions, le nombre de "capteurs sonores" a été considérablement réduit...

    https://www.rue89lyon.fr/2019/06/10/audiosurveillance-dans-un-quartier-de-saint-etienne-safe-city-oppositions-

  • Sur l’#Europe_forteresse, quelques #critiques...

    Extrait d’un entretien avec #Sandro_Mezzadra :

    Vous réfutez la vision d’une Europe forteresse. Réfutez-vous aussi le durcissement des politiques migratoires mises en œuvre par les États membres de l’UE ?

    Je critique la vision unilatérale des frontières les réduisant à leur fonction de mur. Les #frontières excluent, séparent, c’est un fait. Mais elles ne sont pas que cela. Je ne cherche pas à nier la #violence qui s’exerce aux frontières, la manière dont des vies sont exploitées, enlevées. Mais il me semble qu’il faut changer de point de vue afin de retrouver un angle d’attaque plus efficace. Le concept d’Europe forteresse a été inventé dans les années 1990 pour dénoncer les politiques migratoires européennes. La référence de cette métaphore est militaire, puisque l’Europe forteresse désignait les fortifications nazies bordant les rivages de l’Atlantique. Cette image n’est pas inutile. Mais, au cours des dernières années, elle a été récupérée par les institutions européennes elles-mêmes, notamment par Frontex. À trop l’utiliser, on risque de faire le jeu des politiques qu’elle est censée combattre.
    Pour répondre à votre question, il n’existe pas de politique européenne migratoire commune. Mais il existe un cadre global, à travers la mise en place de règles minimales, l’identification de supposées “bonnes pratiques”, le déroulement de négociations informelles ou encore l’établissement de relations bilatérales. Ce cadre global tend à instaurer une politique de sélection inclusive. Le but des politiques migratoires européennes n’est pas de barrer la route aux migrants. Ça, c’est le spectacle. Des centaines de milliers de personnes entrent et s’installent légalement – mais aussi illégalement – chaque année dans l’Union européenne. Les États membres ne s’en plaignent pas. Au contraire, ils en ont besoin, pour des raisons économiques et démographiques identifiées depuis longtemps par Bruxelles. L’Europe vieillit, l’Europe a besoin de main-d’œuvre. Les systèmes de migrations saisonnières, de migrations circulaires, les systèmes à point sont appréciés. Ces dispositifs sélectifs sont compatibles avec la flexibilité exigée par les économies de marché.
    Les dirigeants et experts européens débattent du “management de l’immigration” et de “just-in-time” ou “to-the-point migrations”. Ils ont cru, un temps, comme en Italie, que les quotas étaient une solution adéquate. Or ceux-ci se sont avérés particulièrement rigides, donc inadaptés aux besoins des entreprises. Ce management a à voir avec une gestion entrepreneuriale. L’objectif est de diversifier les compétences des migrants. La figure du migrant peu qualifié, recruté comme OS dans l’industrie automobile, est dépassée en tant que point de référence normatif pour les politiques et expériences migratoires. La figure du migrant est multiple. Les statuts, les expériences des migrants sont plurielles. De même que la figure du citoyen et du travailleur s’est fragmentée, celle du migrant a explosé.

    https://editionsasymetrie.org/frontieres/2019/05/21/interview-mezzadra

    #Forteresse_Europe #Mezzadra #critique #migrations #réfugiés #récupération #vocabulaire #terminologie #mots

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    « La “forteresse”, une image dramatiquement fausse. Un article de @isskein

    Tous ces aspects vont à l’encontre du syntagme figé de “forteresse Europe”, dont le succès est grand dans les mouvements altermondialistes. Parfois utile pour mobiliser, il est calamiteux pour l’analyse et l’action. D’abord parce qu’il focalise sur la répression : si l’Europe mène une guerre aux migrants, dont les morts se comptent par milliers, du détroit de Gibraltar aux côtes maltaises et siciliennes, du tunnel sous la Manche à la frontière gréco-turque, on oublie trop souvent que la politique européenne est aussi fondée sur l’utilitarisme : “Nous avons besoin des immigrés, mais ils devront être choisis, contrôlés et placés” déclare Romano Prodi (11 sept 2000, dépêche Ansa). On oublie surtout que la fermeture et le contrôle des frontières sont mis en échec chaque jour : selon Europol chaque année près de 500.000 personnes réussissent à franchir “illégalement” les frontières de l’UE.
    Cette vision victimaire, paternaliste, strictement humanitaire, fait des migrants les victimes d’inévitables catastrophes dues à la globalisation néolibérale, des corps soumis voués à l’invisibilité, à l’errance et à l’attente, alors que, comme le font remarquer Étienne Balibar et Edward Saïd, ils ne sont ni “une masse fluctuante indifférenciée”, ni “d’innombrables troupeaux d’innocents relevant d’une aide internationale d’urgence”.
    Appliquée aux camps, l’image de la forteresse est tout aussi dramatiquement fausse. Ceux que l’on y enferme ne sont pas, comme le voudraient les différents corps policiers, administratifs et humanitaires qui les gèrent, des catégories (“clandestins”, “irréguliers”), mais des femmes et des hommes.
    Il y a une autonomie des migrations, qui les rend irréductibles aux lois internationales de l’offre et de la demande (le « push-pull » des théories classiques), car c’est un mouvement social autonome. Et les migrants sont des sujets, des femmes et des hommes qui, en exerçant quotidiennement leur droit de fuite et de fugue, mettent en question les frontières et la citoyenneté européenne.
    Il ne s’agit pas là de céder au romantisme de l’exil et du nomadisme, ou de considérer que la migration est en elle-même porteuse d’émancipation, mais de placer au premier plan la résistance et la dignité de sujets. »

    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2004-5-page-61.htm

    ping @isskein @karine4

  • Article indigent compte tenu de la carrière incroyable de ce géant... très triste... à suivre...

    Le chanteur et pianiste Dr John est mort à l’âge de 77 ans
    Radio Canada, le 6 juin 2019
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1175140/dr-john-chanteur-mort-deces-nouvelle-orleans

    Do you know the Dr ? Dr John ? Mac Rebennack ? Such a night... (1976)
    https://www.youtube.com/watch?v=SCRrXZP8b0I

    Dr. John Collection on Letterman, 1982-2008
    https://www.youtube.com/watch?v=VCFRKWnl-_I

    Et collection de duos ci-dessous...

    #Musique #Dr_John #Nouvelle_Orleans

  • The wire, Tarentaize sur écoute - Numéro Zéro
    http://lenumerozero.lautre.net/The-wire-Tarentaize-sur-ecoute

    La municipalité Perdriesque se veut à la pointe de la Smart City, design, ultra-connectée et surveillée. Les start-up de la cité du design sont donc mises à l’honneur avec ce nouveau projet digne de Georges Orwell. Son petit nom c’est SOFT pour Saint-Étienne Observatoire des Fréquences du Territoire. On croirait presque à un dispositif de défense de nos droits, type Observatoire international des prisons. Rien à voir.
    Pour la première fois en France, une vingtaine de capteurs sont installés dans l’espace public, dissimulés dans des lampadaires ou des panneaux de signalisation. Ils n’enregistreront pas les voix (pour l’instant) mais détecteront les bruits « suspects » et donneront l’alerte. L’objectif affiché est de prévenir les keufs en cas de cris ou de coups de feu. Une fois de plus, la lutte contre le terrorisme sert de prétexte à une plus grande surveillance de nos vies. Un agent sera dédié à l’écoute des alertes pour confirmer à l’oreille si les bruits décelés sont bien suspects. On redoute la confirmation par vidéosurveillance qui risque de pousser encore plus loin la réduction de nos libertés privées. L’expérimentation de six mois risque d’aller plus loin par la suite et déployée sur toute la ville.

    #big_brother #surveillance

  • Elia Suleiman reçoit une mention spéciale du jury pour It Must Be Heaven à Cannes
    http://www.lefigaro.fr/festival-de-cannes/elia-suleiman-recoit-une-mention-speciale-du-jury-pour-it-must-be-heaven-a-

    Le réalisateur palestinien Elia Suleiman a reçu, ce samedi, lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, une mention spéciale de la part du jury, des mains de l’actrice française Chiara Mastroianni. Dans la comédie dramatique It Must Be Heaven, Elia Suleiman tient également le premier rôle. Le cinéaste avait été couronné du prix du jury pour Intervention divine, en 2002, et avait été membre du jury du Festival en 2006.

    It Must Be Heaven pose une question fondamentale sur l’identité et l’exil, que le réalisateur a déjà exploré dans ses films précédents : où peut-on se sentir « chez soi » ? Dans sa nouvelle comédie dramatique, un Palestinien quitte son village, voyage en France, aux États-Unis. Pourtant, rien n’efface le souvenir de sa patrie, qui semble le suivre comme une ombre, souvent de la manière la plus burlesque qui soit. Le film du réalisateur, natif de Nazareth est absurde et drôle, mais aussi violent. Il se déroule quasiment sans paroles et presque sans musique. La date de sortie du film n’a pas encore été annoncée.

    Chanson de Najat Essaghira Bahlam Maak dans le film d’Elia Suleiman
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=192&v=tTNdpZEHI10

    Cannes 2019 : « It Must Be Heaven » du Palestinien Elia Suleiman, entre Keaton, Tati et Etaix
    https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/festival-de-cannes/cannes-2019-it-must-be-heaven-du-palestinien-elia-suleiman-entre-keaton


    https://www.youtube.com/watch?v=RYSKzDiUGdk

    #Palestine

    • IT MUST BE HEAVEN
      http://www.lebleudumiroir.fr/critique-it-must-be-heaven

      (...)
      Cela reflète toute la réussite du film : un mouvement de tête du « pope » dans la première scène, un mouvement d’épaule, un voisin qui fait des moulinets avec son tuyau d’arrosage, Elia Suleiman n’avait pas besoin de mots pour raconter son histoire et faire rire. Il est d’ailleurs éloquent que les deux seuls mots qu’il prononce pendant 1h37 soit « Nazareth » et « Palestinian ».

      Même dans l’économie verbale le réalisateur d’Intervention divine reste un amoureux de son pays, qu’il a fait exister dans tous ses films. Dans un exemple comme celui-ci, les représentations sont encore plus importantes qu’à l’accoutumée. C’est par le cinéma d’un auteur aussi puissant et important que Suleiman, qu’un état comme la Palestine, empêché par une situation conflictuelle depuis des décennies, peut quelque part exister. (...)