person:etienne copeaux

  • Turquie : appel urgent pour la solidarité !-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2016/11/04/appel-urgent-solidarite

    @Ad Nauseam - L’appel de HDP Hişyar Özsoy, vice co-président du HDP, en charge des relations internationales, et député de Bingöl, traduit par Etienne Copeaux. Chers amis, J’espère que vous allez pour le mieux. Je vous envoie un long message, mais s’il vous plaît ayez la patience de le lire jusqu’au bout. Comme (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Turquie : Le « cadeau du ciel » à Erdogan
    paru dans CQFD n°146 (septembre 2016)
    Propos recueillis par Mathieu Léonard
    http://cqfd-journal.org/Turquie-Le-cadeau-du-ciel-a

    Le 15 juillet dernier, une tentative de coup d’état a capoté en quelques heures et a permis, par sa répression, au président Recep Tayyip Erdogan de renforcer son pouvoir sans partage. Étienne Copeaux [1], historien du nationalisme turc, revient sur l’arrière-plan politique de ces tragiques querelles byzantines.

  • Discussion : Où en est la Turquie après le coup d’état manqué du 15 juillet dernier ?-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/discussion-ou-en-est-la-turquie-1635

    @Ad Nauseam - CQFD et Manifesten invitent l’historien Étienne Copeaux, spécialiste du nationalisme turc et animateur du site Susam-Sokak, pour chercher à comprendre la nature du pouvoir turc et plonger dans les racines de la situation actuelle. Mardi 4 octobre à 19h à Manifesten, 59 rue Thiers 13001 (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • Etienne Copeaux sur Radio Libertaire-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2016/09/28/e-copeaux-radio-libertaire

    @Ad Nauseam - Etienne Copeaux était l’invité de l’émission “Trous noirs” sur Radio Libertaire le 27 septembre 2016. Etienne Copeaux est historien spécialiste du nationalisme turc, animateur du site Susam-Sokak, et un kedi précieux pour #Kedistan. Nous partageons donc avec plaisir le podcast de l’émission, tout en (...)

    Kedistan / #Mediarezo

  • L’identité turque imposée par l’État-nation • Pınar Selek-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2016/09/28/lidentite-turque-etat-nation-pinar-selek

    @Ad Nauseam - Nous publions un interview parue dans Repair en 2015, avec Pınar Selek : Sociologue et écrivaine turque, militante féministe, antimilitariste et écologiste. Cette interview date déjà, mais fait écho au débat sur l’invention de la “turcité”, animé entre autres par Etienne Copeaux, à Douarnenez cet été, (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Démocratie, démocrature, « corps nocturne » | Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/2016/09/democratie-democrature-corps-nocturne.html

    Dans les jours qui ont suivi la tentative de putsch du 15 juillet 2016, il a beaucoup été question de la démocratie en Turquie. Il n’y a guère eu de débat, dans les médias, pour savoir si le régime d’Erdogan était effectivement démocratique ; les manquements très graves aux droits humains et aux libertés de l’année écoulée ont rarement été rappelés, et encore moins l’existence, depuis au moins un demi-siècle, de lourds instruments législatifs de répression. Source : Susam-Sokak

  • Turquie
    De l’État à la horde ?

    Étienne Copeaux

    http://lavoiedujaguar.net/Turquie-De-l-Etat-a-la-horde

    Dans la nuit du 15 au 16, juste après l’appel du président à descendre dans les rues pour le soutenir, j’ai cru revoir, sur les vidéos publiées par les réseaux, les meutes qui avaient envahi les rues de Sivas le 3 juillet 1993. Les meutes de nationaux-islamistes qui criaient « À mort ! » à l’intention des Alévis venus dans la ville pour fêter le poète Pir Sultan Abdal, et particulièrement à l’intention de l’écrivain Aziz Nesin, qui, quelques heures plus tôt, n’avait pas craint de s’affirmer athée, en public et devant les caméras de la chaîne fasciste TGRT. Cette meute a mis le feu à l’hôtel où s’étaient réfugiés de nombreux participants au festival. Trente-sept personnes sont mortes.

    En évoquant ce drame, je veux dire que la meute qui a envahi les rues des villes de Turquie le 16 au petit matin est composée de gens qui n’ont pas peur, qui n’auront pas peur, de mettre le feu à un bâtiment habité ou occupé par des gavur (infidèles) (...)

    #Turquie #Erdogan #foules #histoire #massacres

  • Turquie : « Il existe une triste chaîne de violences d’État depuis 1915 »
    propos recueillis par Mathieu Léonard
    http://cqfd-journal.org/Turquie-%E2%80%89Il-existe-une-triste

    Étienne Copeaux est historien et animateur du blog susam-sokak. Il examine l’escalade actuelle de la violence en regard du contexte tourmenté de la Turquie contemporaine. Entretien.

    Dans la propagande se joue une guerre des mots. L’État, la presse aux ordres et les groupes nationalistes n’hésitent pas à utiliser un « vocabulaire génocidaire » pour appuyer ce qui est officiellement une « campagne antiterroriste » : « Vous serez anéantis dans vos maisons », dit Erdogan qui parle de « nettoyer le pays » ; le journal pro-pouvoir Yeni Safak titre « Le grand ménage », etc. Est-il raisonnable de faire des parallèles avec d’autres épisodes de massacres de l’histoire turque contemporaine ?

    Une idée revient avec insistance, c’est le « retour aux années 1990 », période extrêmement violente, au cours de laquelle des villes comme Lice ou Varto ont été attaquées par l’armée et partiellement détruites, où plus de 3 000 villages ont été incendiés ou rasés. Il y a eu des centaines de milliers de migrants forcés, des misères atroces auxquelles personne ne s’est intéressé, ni en Turquie ni à l’extérieur.

    Bien sûr, on ne revient pas aux années 1990 : les conditions, les formes et lieux de combat sont différents. Mais l’expression exprime une très forte crainte. Les gens qui vivent dans les villes actuellement attaquées par l’État sont ceux qui ont vécu les expulsions. Voilà qu’on les empêche à nouveau de vivre une vie normale… Les jeunes qui attaquent l’armée et la police actuellement sont les enfants de ces expulsés. Ils ont la rage pour ce qu’ont vécu leurs parents.

    Beaucoup d’intellectuels vont plus loin et comparent la situation à celle de la période kémaliste, du massacre des Kurdes du Dersim en 1938 (peut-être 30 000 morts) et de leur déportation. D’autres encore écrivent que la situation ressemble à celle qui prévalait juste avant le génocide des Arméniens de 1915. Bref, la Turquie vit actuellement dans une inquiétude extrême.

    Le vocabulaire « génocidaire » est tout juste celui du MHP, et il est repris par Erdogan lui-même. C’est comme si les fascistes du MHP étaient au pouvoir. Chacun a en mémoire d’autres massacres commis par ce parti (Marache en 1978 : 111 alévis exterminés) et les milliers d’assassinats perpétrés. Il existe une triste chaîne de violences d’État, depuis 1915, dont la mémoire se perpétue même si le discours officiel tente de les occulter, et chaque événement violent – y compris ce que les Kurdes vivent en ce moment – semble l’écho d’un précédent. D’où l’impression de déjà-vu et le sentiment perpétuel de retourner dans le passé.

  • #turquie #kurdistan #réfugiés
    CQFD n° 140 en kiosque
    Le dossier Turquie : Réfugiés, conflit kurde, autoritarisme...

    La sale guerre d’Erdogan

    « La Turquie et la France sont d’accord sur tous les points de discussions, y compris le terrorisme », déclarait le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite chez le calife Erdogan, le 5 janvier dernier. Mi-décembre, en plein début d’offensive contre plusieurs villes kurdes du Sud-Est anatolien, l’Union européenne se félicitait de la reprise des pourparlers pour l’entrée de la Turquie en Europe. Ces jeux de dupes et petits arrangements diplomatiques habituels voudraient nous masquer les collusions à plusieurs niveaux du pouvoir ottoman avec Daech et sa responsabilité dans la reprise des hostilités contre la population kurde – tout cela sur fond de chantage à la politique migratoire que l’Europe sous-traite à Ankara avec le renfort de milliards d’euros. « Chaque centime qui est donné par l’Union européenne à l’État turc retombe sur les Kurdes sous la forme de bombes et de balles », estimait Yunus un militant kurde d’Istanbul.

    Au-delà des affres de la realpolitik française et européenne, le climat d’intimidation et de guerre civile qui sévit actuellement en Turquie nous concerne à plus d’un titre : crise des réfugiés, guerre sans nom et sans fin contre le « terrorisme », interventions des grandes puissances au Moyen-Orient. Le durcissement du champ politique turc n’est pas étranger aux raidissements que nous vivons sous des formes plus sournoises dans l’Hexagone. Il y a un siècle, la guerre mondiale ouvrait la voie aux régimes totalitaires... L’antiterrorisme a-t-il ouvert une nouvelle ère des tyrannies ?

    « Il existe une triste chaîne de violences d’État depuis 1915 » > Étienne Copeaux est historien et animateur du blog susam-sokak. Il examine l’escalade actuelle de la violence en regard du contexte tourmenté de la Turquie contemporaine. Entretien.

    Istanbul : Gazi, quartier rouge > La guerre menée dans l’Est de la Turquie touche peu à peu Istanbul et en particulier le quartier pauvre de Gazi, refuge de nombreuses organisations révolutionnaires kurdes et turques. La mort, le 23 décembre, de deux militantes d’extrême gauche, abattues par la police dans l’appartement où elles se cachaient, n’a fait que renforcer la crainte d’une nouvelle explosion de violence dans la métropole.

    Avec Amed la rebelle > Nos copains du blog Ne var Ne Yok, qui animent « des chroniques du Kurdistan, du Rojava et de Turquie », se trouvaient du 8 au 22 décembre à Diyarbakir (Amed en kurde), capitale des régions kurdes du sud-est anatolien, pendant les opérations de châtiment collectif infligées par l’État central turc aux populations kurdes. Récit d’une lutte pour l’autodéfense et l’autonomie au quotidien.

    «  Loin des yeux, loin du cœur  » > « La crise dont nous sommes tous témoins est un test de notre humanité et de notre responsabilité », affirmait Donald Tusk, le président du Conseil européen face à ce que l’on considère comme la plus grave « crise migratoire » depuis la Seconde Guerre mondiale. Pour y répondre, l’Europe responsable a choisi la... sous-traitance, confiée à la Turquie, tandis que les corps des réfugiés s’échouent toujours par centaines sur les côtes des îles grecques. Reportage.

    Les travailleurs du cuir d’Izmir : De la xénophobie à la lutte des classes > Dans un petit atelier du quartier de Basmane, « petite Syrie » d’Izmir, une machine à coudre cherche sa place parmi les chutes de cuir. Son conducteur, Yalçin, est membre de l’Association de solidarité et coopération culturelle pour les Africains (Afrötürc) qui mène des recherches sur l’origine de la petite minorité afro-turque en Turquie. Leurs ancêtres sont arrivés en tant qu’esclaves dès le XVIII e siècle, ramenés du pèlerinage de La Mecque par des familles ottomanes, ou envoyés, en 1856, depuis l’Égypte ou le Soudan, pour construire le premier chemin de fer de Turquie. Mais Yalçin interrompt son travail pour raconter une autre histoire : celle des travailleurs du textile et du cuir de mai 2013.

  • Brèves de Turquie |12 | KEDISTAN
    http://kedistan.fr/2015/08/18/les-breves-de-turquie-12

    Avec la déclaration de la “loi martiale” dans différentes communes, c’est l’arbitraire militaire qui prend les commandes, sous les ordres du gouvernement, et souvent avec l’aide de nationalistes quand ils sont sur place, pour accentuer les tensions et fournir tous les prétextes à répression.

    Nous ne sommes visiblement plus dans une situation de simple tension, mais bien dans une guerre contre les civils, à l’image de ce que furent les prémisses du conflit syrien.

    Et cela alors que Daesh qui devait soit disant être la cible, se réjouit de voir le gouvernement turc affaiblir ses plus farouches combattants.

    La tenue d’élections dans ces conditions sera de fait entachée par la présence et la pression militaire à l’Est, régions qui avaient toutes voté de façon ultra majoritaire contre l’AKP et fait élire des députés du HDP.

    Ce début de guerre civile dans des poches de résistance où le PKK a repris les armes, et la répression aveugle et disproportionnée constituent une réalité qui devrait, la Turquie étant membre de l’Otan et de la coalition, constituer un motif de convocation du Conseil de Sécurité de l’ONU. Quand on connaît les connivences et les combines mafieuses qui existent entre le gouvernement turc et Daesh, on a toutes les raisons de porter l’alarme, puisque les populations civiles, et les Kurdes au premier chef, vont en subir toutes les conséquences.

    Nous n’avons pas de confiance particulière dans les “institutions internationales”, mais à minima, demander à nos gouvernements qu’ils les saisissent et cessent de suite de soutenir ouvertement “le terrorisme de l’armée turque” en faisant mine de croire qu’il s’agit de “retour à l’ordre”… relève du bon sens.

    Il faut réfléchir vite à la mise en place de solidarités actives, tant pour le Rojava et sa lutte contre Daesh, que pour les larges fractions des Peuples kurdes et turcs qui réclament la paix civile, et le départ du gouvernement AKP.

    Pour plus de compléments sur ce qui est en train de se jouer dans ces communes de l’est de la Turquie, ne surtout pas hésiter à se reporter aux derniers billets d’Etienne Copeaux sur : http://www.susam-sokak.fr/2015/08/la-police-a-silopi-retour-aux-methodes-de-1992.html
    http://www.susam-sokak.fr/2015/08/esquisse-n-57-villages-fantomes-2-les-migrations-forcees.html

    #Turquie #AKP #PKK #Répression

  • Istanbul : l’arbitraire de la police
    Témoignage d’un chercheur en droit - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/article-temoignage-d-un-chercheur-en-droit-118263906.html

    Après avoir visité quelques commissariats, nous qui étions dix avocats, sommes allés à la Préfecture de Police d’Istanbul, Avenue Vatan. Là-bas, il y avait 81 manifestants en garde à vue. Avant notre arrivée, ils avaient déjà fait leur déposition avec l’aide des avocats commis d’office et le procureur de la République avait décidé de les relaxer et les papiers étaient signés par les manifestants aussi. Cependant, ni le procureur de la République et ni les policiers n’ont donné aucun exemplaire de ces documents, ni aux manifestants, ni à leurs avocats. Enfin, le procureur de la République a déclaré que, compte renu des récents événements, il avait décidé de ne pas les relaxer. Les avocats ont demandé un exemplaire des papiers de déclaration et de la décision de relaxe, mais la police a insisté pour ne pas donner ces documents aux avocats.

    On n’avait aucun moyen de prouver ce geste illégal. Les avocats commis d’office ont recueilli une déclaration sur cette décision de la police et du procureur, qui ne donnaient pas et ne montraient pas les documents aux concernés. Et les avocats bénévoles ont recueilli une autre déclaration sur la détention arbitraire des manifestants qui étaient déja relaxés selon la loi. Puisque la police ne fournissait pas les photocopies, les avocats ont rédigé chaque document au moins 3 fois à la main et ils ont présenté ces déclarations dans les dossiers du procureur et de la police. Les manifestants en garde à vue ont attendu dans les salles de garde à vue, et dans les bus (comme les salles étaient pleines, une partie des personnes étaient surveillées dans les bus) jusqu’au lendemain (samedi) après-midi, puisqu’ils n’ont pas pu plaider au tribunal de garde.

    Pour le moment je ne vais pas vous raconter la répression et la violence policières dans les rues. Vous le voyez sur les réseaux sociaux qui sont qualifiés de « trouble à l’ordre public » par notre premier ministre. Mais imaginez ce que peut faire la police d’un pays dont le procureur de la République agit d’une manière si arbitraire."

    #Istanbul
    #police
    #répression
    #révolte
    #arbitraire
    #Turquie

  • La révolte en Turquie
    Via dépêches Bianet, 2 juin 2013 au matin - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/article-la-situation-depeches-bianet-2-juin-2013-au-matin-118220535.html

    İstanbul - BİA Haber Merkezi

    dimanche 02 juin 2013

    Aux quatre coins de la Turquie le soulèvement provoqué par l’affaire de la promenade de Taksim se propage. Dans la nuit du 1er au 2 juin Besiktas [quartier d’Istanbul] a été pris d’assaut par la police.

    A Ankara, le mouvement de protestation a commencé très tôt samedi, et s’est poursuivi toute la journée, principalement autour de Kızılay, le quartier central de la capitale. Les manifestants ont tenté de marcher sur le siège de la Présidence du conseil, mais la police les en a empêchés, avec un emploi immodéré de gaz et d canons à eau. Les manifestants ont répliqué par des jets de pierres et de bouteilles.

    La police a eu du mal à contenir les quelque 20 000 personnes qui s’étaient rassemblées dans le Güvenpark, près de la Présidence du conseil, et a dû faire appel à la gendarmerie. Pour protéger la présidence du Conseil, le préfet d’Ankara Alaeddin Yüksel a fait prendre des mesures de précautions incluant une unité militaire d’environ 100 hommes qui ont installé des barrages. Toute circulation, même pédestre, a été interdite dans le quartier.

    Dans le même quartier, des manifestants ont réussi à prendre aux policiers quelques boucliers et matraques, avec lesquels ils ont attaqué les forces de l’ordre. Au cours des affrontements, un manifestant a été très sérieusement blessé par un TOMA (véhicule blindé équipé de canon à eau) ; il est toujours en traitement. On craint pour la vie d’un autre jeune manifestant blessé à Güvenpark.

    #révolte
    #Turquie

  • Ce qui se passe à Istanbul - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/article-ce-qui-se-passe-a-istanbul-118199113.html

    De mon amie S., d’Istanbul, nuit du 31 mai au 1 juin :
    "On est toujours sur le pont, je t’ecrıs d’un cafe ami sur le bd Tarlabaşı
    Tu peux ajouter dans ce que tu dıs que ce n est pas juste pour defendre le parc mais une contestation contre tous les projets de transformation urbains qui ont lieu ici, cela a ete evoque a maintes reprises dans tous les discours et prises de paroles nombreuses durant ces derniers jours. et a cela s ajoute la resistance contre lesrepressions, le mouvement s est sacrement amplifie depuis que les violences policieres ont augmente. Ce soir et cette nuit c est l’etat de sıege, des barrıcades sont dresses, des feux sur la rue, le mouvement est alle d’Istıklal a Tarlabaşı Taksim jusqu a Osmanbey. Bien sur on en prend pleın la figure, bombes lacrymo a fond, ıl y a beaucoup de blesses des morts (offıcıellement 3 pour le moment) mais ca contınue encore a cette heure ci.
    La révolte est bien plus large ; elle concerne autant le Gezi park que tout les projets de transformations urbains (centres commerciaux, ponts, nouvelles voies d’accès automobiles), induisant une manne financière pour le gvt au détriment du bien-être et du confort de la population.
    Il me parait important de préciser que la ville est déjà pleine de centres commerciaux, pour certains à peine fréquentés. Autour de Taksim et du centre ville il y en a beaucoup (dont Demirören qui a vu le jour récemment sur Istiklal)
    Les gens concoivent donc la destruction du parc pour un nouveau centre commercial , comme un fait aberrant, insensé. Le périmètre du parc a déjà été considérablement grignoté depuis sa création en 1940, de par l’implantation de nombreux hôtels et complexes hôteliers, construits au fil des ans.
    Au sein de la grogne générale, on entend un ras-le bol de la liberté d’expression étouffée, des besoins de la populations niées et bien sur de tout ce qui se passe concernant les arrestations continues d’étudiants, d’avocats, de journalistes.

    #Turquie
    #Istanbul

  • Les arbres de Taksim cachaient la forêt de la révolte - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/article-les-arbres-de-taksim-cachaient-la-foret-de-la-revolte-118208694.


    [MAJ 2/6/2013 : « Attention, cette photo est celle d’un marathon, pas d’une manif ! » cf commentaire de @mona ci dessous]

    Mais la photographie du pont du Bosphore m’a vraiment fait comprendre la mesure de ce qui se passe : le pont suspendu est normalement interdit aux piétons, il est gardé par l’armée jour et nuit. Or ce matin, à cinq heures, le pont était entièrement couvert d’un immense défilé de manifestants qui venaient « de l’autre côté », des quartiers de la rive asiatique, notamment Kadıköy. Des milliers et milliers de personnes parcourant à pied une dizaine de kilomètres pour venir soutenir la révolte de Taksim ! C’est un fait absolument inédit, à peine croyable, et nous sommes des milliers à travers le monde à rester ébahis devant cette image. C’est une marée, c’est la population qui déferle, qui plus est à la fin de la nuit : que signifie ? Est-ce pour défendre des arbres, ou est-ce le matin d’un printemps turc ?

    .../...

    En Turquie, les mouvements populaires ont été étouffés depuis 1923 par le kémalisme, censé régler à lui seul tous les problèmes. La gauche classique s’est coulée dans le moule du kémalisme en acceptant le contrôle de l’armée sur la vie politique, et n’a jamais remis en cause l’ordre politique et social, ni les dogmes concernant les questions arménienne et kurde. De 1960 à 1980, l’ultra-gauche, souvent violente, a tenté de déborder cette vie politique étriquée, au nom de l’anti-impérialisme, et sans succès. Puis la révolte kurde a occupé une grande partie du champ politique, et la guerre a rongé la Turquie pendant trente ans. Ce qui s’est levé ce 1er juin est entièrement nouveau : c’est l’arrivé massive, sur la scène politique, de la nouvelle société civile, indépendante des partis, anti-autoritaire, en prise avec les mouvements mondiaux, les grandes vagues de révolte contre toutes les formes de domination. Est-ce un « printemps turc » inspiré du « printemps arabe » ? Je ne le pense pas, je crois à l’existence ou la survenue de quelque chose de profondément original, en raison même de la puissance de cette société civile qui s’est formée depuis une vingtaine d’années déjà.

    #Turquie
    #Istanbul

    • #MANIPULATION
      voici ce qu’écrit Etienne Copeaux aujourd’hui en tête de ce billet de blog

      Note du 2 juin 2013, 12h50 : Des lectrices et lecteurs, que je remercie, me signalent une énorme bourde (ce n’est pas la première). La photographie de la foule franchissant le pont est une image du marathon d’Istanbul, prise l’année dernière... Malheureusement cette image a été diffusée dans le cadre de sites alternatifs turcs, et figure parmi de nombreuses photos de la journée du 1er juin qui semblent authentiques. Il y a donc eu manipulation.

      D’habitude, par précaution, je ne publie que mes propres photos, ou des photos provenant d’agences turques, dont bianet.org. Pour mes travaux de recherche, j’ai mon propre stock, puisé non pas dans Internet mais dans la presse papier, et scannées par mes soins.

      Cela n’invalide pas l’essentiel de l’article qui suit, sauf, justement, le paragraphe concernant le pont que je retire.

      Je prie mes lecteurs de m’excuser

  • Une vision turque du monde à travers les cartes

    par Étienne Copeaux
    CNRS Éditions
    janvier 2000, 240 p., 22.71 euros

    ISBN : 2271057000

    « Depuis le XIXe siècle, la représentation du passé a trouvé dans la carte un support indispensable à sa visualisation. Loin d’être uniquement image, la carte, comme le texte, propose différents niveaux de lecture, diverses strates où se fixent idéologies et conceptions du monde. Le travail ici présenté, portant sur les manuels scolaires turcs des années 1930 aux années 1990, est la première tentative d’analyse d’un corpus vaste et homogène de cartes historiques. Étienne Copeaux, étudiant le discours cartographique sous tous ses aspects (sémiologie, champs représentés, échelles prédominantes, informations non graphiques) dévoile la construction d’un sentiment identitaire qui, au-delà de la dimension nationaliste, donne à voir une approche nouvelle de la notion de " vision du monde ". » (présentation de l’éditeur)

    « J’ai trouvé stimulant de réfléchir sur un exemple non européen, car cela me permet de faire connaître une conception de l’histoire et du monde qui pour une fois n’est pas européocentrique : le centre, ici, n’est pas l’Europe développée du nord-ouest, ni même la Méditerranée, berceau des civilisations classiques, mais l’Asie intérieure, lieu d’origine et d’épanouissement des civilisations turques. Les cartes sont donc le support d’un vaste tour d’horizon qui mène le lecteur à travers toute l’Eurasie ; il se rendra compte que la carte, instrument souvent présenté comme une représentation "objective" de la réalité, peut servir de vecteur au nationalisme ; il verra surtout que la vision de l’histoire qui lui a été léguée par sa propre éducation n’est pas la seule possible et que chacun, où qu’il soit, peut se considérer comme au centre du monde. » (Etienne Copeaux)

    « En 1931, les kémalistes entreprirent une réfection des manuels d’histoire, qui, jusque là, relevaient de la tradition de l’annalistique ottomane. Ils y introduisirent la notion d’Anayurt, cette Asie centrale mythique, berceau des Turcs, avec la fameuse vallée de l’Orkhon. Pour décrire l’extraordinaire expansion ultérieure des peuples turcs, les géographes usèrent et abusèrent des termes d’"État" et d’"Empire" pour désigner des conglomérats de tribus nomades. De même, sur les cartes, ils recoururent systématiquement aux teintes plates et aux frontières strictement délimitées, projetant le concept d’État-nation dans un passé qui lui était radicalement étranger.

    Une seconde période fut marquée par un essai de diversité culturelle "à l’occidentale", une troisième par un retour au kémalisme. Mais, à partir des années 1980, c’est une synthèse turco-islamique qui a prévalu. Il s’agit désormais de démontrer que la "turcité" s’est réalisée dans l’Islam. Byzance, les Grecs, les Arméniens sont éclipsés des atlas pour la plus grande gloire de l’Empire ottoman. Autre tendance nouvelle : au berceau mythique, succède un intérêt pour le monde turc réel, notamment pour l’Asie centrale ex-soviétique. » (deux extraits d’un article de Jean-Pierre et Thierry Sarmant, L’article complet

    #bibliographie #livre #cartographie #turquie #perception #manipulation #vision #représentation

  • Libre mais condamnée - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/article-libre-mais-condamnee-115394481.html

    Sevil Sevimli est donc libre, mais elle est condamnée. C’est très grave sur le plan des principes, car la justice turque n’a pas renoncé à condamner à des peines d’emprisonnement pour des actes, des comportements, des lectures, des opinions parfaitement légaux.

    #Turquie
    #Kurdes

  • Pourquoi je voterai Hollande, à contre-coeur - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://www.susam-sokak.fr/article-pourquoi-je-voterai-hollande-a-contre-coeur-104091104.html

    La Turquie est en avance. En observant ce qui s’y passe nous voyons précisément ce qui risque de nous arriver : définition étroite de la citoyenneté et de la culture, xénophobie, exclusion ; invention et promotion d’une « culture nationale » avec références implicites ou explicites à une religion implicitement ou explicitement officielle ; pourquoi pas, en France, l’interdiction de la langue arabe dans les lieux publics ? Pourquoi pas l’interdiction de telle ou telle tenue vestimentaire ? Et la création d’un délit d’atteinte à l’identité nationale ? Et bien sûr, l’expulsion pour les contrevenants « d’origine étrangère », ce qui signifierait « musulmans », après rétention ou internement, ce qui signifie encadrement policier renforcé de la société ?

    Vous sentez-vous à l’aise, quand, dans les gares, dans les aéroports, vous croisez des patrouilles de soldats en armes ? Vous sentez-vous davantage en sécurité ? Pas moi.

  • Dersim, le retour du refoulé - Le blog d’Etienne Copeaux
    http://etienne.copeaux.over-blog.fr/article-dersim-le-retour-du-refoule-90170440.html

    Cela m’avait frappé lors de mon premier voyage en Turquie dans les années 1980, alors que je ne connaissais rien à rien, l’emploi par de nombreux interlocuteurs d’un nom de lieu qui n’était sur aucune carte : Dersim. Et puis, cela m’a frappé dans les librairies d’Istanbul en 2010-2011 : une floraison d’ouvrages sur la sauvage répression du Dersim en 1938.

    Voici que Recep Tayyip Erdogan, au nom de l’Etat turc, reconnaît ce forfait - digne des massacres perpétrés par Saddam Hüsseyin également contre les Kurdes - accompli par le gouvernement de Mustafa Kemal Atatürk.