person:etienne savoye

  • SOS d’un canin en détresse : #CQFDvivra !
    https://nantes.indymedia.org/articles/39092

    On le sait : les appels à soutien, c’est triste comme un jour sans vin. Et par les temps qui courent, c’est un peu trop tous les jours. Si on en est réduit, contraint et forcé, à cette extrémité, ce n’est pas par plaisir de la jouer lacrymal. Mais parce qu’il y a danger mortel pour le Chien rouge. Car oui : CQFD ne va pas bien. Du tout. paru dans CQFD n°159 (novembre 2017), par l’équipe de CQFD, illustré par Etienne Savoye, illustré par Vincent Croguennec

    #Médias #marseille

  • Comment relancer l’économie de l’informatique par l’école
    Allons, z’enfants du numérique !

    http://cqfd-journal.org/Allons-z-enfants-du-numerique

    paru dans CQFD n°142 (avril 2016),
    par Ferdinand Cazalis, illustré par Etienne Savoye

    Comment réformer l’école de la République ? En formant mieux les enseignants ? En limitant le nombre d’élèves par classe ? En accompagnant les enfants vers la liberté, l’égalité et la fraternité ? Pas du tout. Pour le gouvernement, un seul plan de bataille : le tout numérique !

    « Nous avons besoin d’un plan ambitieux dans le domaine du numérique. Il n’est pas dans l’habitude de la France de passer à côté des révolutions. Nous ne raterons pas celle-ci. »

    Najat Vallaud-Belkacem. Salon international du numérique éducatif, 21 janvier 2016.

    On était prévenus : en manque d’idées pour l’éducation, François Hollande avait – dès 2009 – tout misé sur l’innovation technique. Après avoir distribué des ordinateurs portables, il prit la décision d’équiper collèges et lycées de sa région de Corrèze en tablettes numériques. Sitôt pensé, sitôt acheté, une commande de 13 000 iPads fut passée en 2010 pour 1,5 million d’euros aux frais du contribuable. À défaut de changer quoi que ce soit aux conditions de travail des enseignants et faute de donner de la consistance aux enseignements, une telle action avait au moins le mérite de relancer l’économie et de se la jouer moderne. Un an après les effets d’annonce, une enquête de l’Inspection générale de l’éducation nationale faisait le tour des classes de Corrèze pour constater les dégâts : « 
    Il est clair que la grande majorité des enseignants, d’une part ne recourt que rarement aux ordinateurs portables, affirmant préférer se servir des postes fixes, plus fiables, et d’autre part n’utilise presque pas la tablette numérique, voire, pour certains, la rejettent.
    [1] »

    Créer un marché du numérique éducatif

    Peu importe, dès son arrivée aux manettes suprêmes en 2012, le moi-président annonça son plan pour l’éducation : le passage au numérique pour toutes et tous. On allait débourser un milliard d’euros et équiper tous les bahuts en WiFi, avec des cours de code informatique, des tablettes, des ordis, des tableaux blancs interactifs. Deux ans après, en 2014, seuls quelques dizaines d’établissements en avaient bénéficié, et 5% des enseignants utilisaient le numérique dans leurs cours. Mais qui n’avance pas recule : Hollande annonça donc un « grand » plan numérique. Il s’agissait de créer « un marché du numérique éducatif », disait-on alors au ministère de l’Éducation [2]. C’est donc surtout à Bercy qu’on sabra le champagne : imaginez les 12 millions d’élèves français transformés en clients subventionnés pour relancer les ventes en gadgets électroniques...

  • Projets miniers : L’Hexagone à la foreuse

    par Sébastien Navarro, illustré par Etienne Savoye

    http://cqfd-journal.org/Projets-miniers-L-Hexagone-a-la

    Depuis 2012, on ne compte plus les projets d’extraction minière en France. Liftée façon greenwashing, la mine dite « responsable » n’aurait plus rien à voir avec un sombre tableau à la Émile Zola. Petit tour d’horizon de cette nouvelle fièvre qui promet de désastreux coups de grisou.

  • Logique marchande de guerre

    « Chaque intervention militaire est une campagne publicitaire »

    Entretien croisé avec Mathieu Rigouste et Rodrigo Nabuco de Araujo, respectivement chercheurs en sciences sociales et en histoire, sur les enjeux financiers de la guerre.

    par Xavier Bonnefond

    http://cqfd-journal.org/Chaque-intervention-militaire-est


    Illustré par Etienne Savoye

    Dans l’entre-deux-guerres, des industriels construisent leur dynastie sur des contrats publics, pour combler les besoins militaires ou policiers de l’État au service des classes dominantes. Après 1968, les lois qui encadrent les marchés internationaux de l’armement puis de la sécurité sont dès lors pensées en collaboration étroite avec les industriels privés. Le secrétariat général de la Défense nationale supervise et autorise les ventes d’armes mais des structures hybrides se mettent en place, comme la Cofras ou la Sofema à travers lesquelles l’État organise son retrait partiel. La Cofras est par exemple conçue par et pour l’exportation de matériels et de savoir-faire vers l’Arabie Saoudite, et constitue un marché fondamental de la restructuration sécuritaire de l’impérialisme français. L’exportation et le transfert d’armements et de savoir-faire sont justifiés comme permettant de compenser les dépenses internes permettant à la France de tenir son rang au niveau international (armement nucléaire, maintien d’une armée capable de « projection », etc.). En échange, l’État se met au service des monopoles commerciaux privés.

    Paru dans CQFD n°139 (janvier 2016)