person:fabrice balanche

  • Three Months After U.S. Freeze, Syrian Recovery Stuck in Limbo – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2018/06/29/three-months-after-u-s-freeze-syrian-recovery-stuck-in-limbo-isis-tru

    Short on funding, U.S. and European programs designed to help rebuild after the Islamic State are faltering.

    Nearly three months after the White House froze roughly $200 million earmarked to help fund recovery in Syria, U.S. and European officials trying to stabilize the country’s north are scrambling to plug the gaps left by the near-complete withdrawal of American assistance.

    Critical programs meant to restore power and clean water and to clear land mines out of urban areas have been disrupted, and the much-needed networks of local assistance are melting away without funding. Other countries are reluctant to cover the difference while Washington is missing in action.
    […]
    People are very upset in Raqqa because everything is destroyed and there is no help,” said Fabrice Balanche, a visiting fellow at the Washington Institute for Near East Policy, who visited the region this year. “They say, ‘You came here to expel [the Islamic State], you destroyed everything, and you don’t rebuild anything and you don’t help us.’

    • Tirer une centaine de missiles à 1 M$ pièce (je sais, c’est juste du déstockage, mais on va les remplacer, peut-être pour une somme supérieure…) ça on peut.

      Sortir la même somme pour remettre en état les réseaux d’eau et d’électricité, ça on n’a pas les moyens.

  • En Syrie, le plus grand fiasco de la CIA ?
    Maxime Chaix | 3 août 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/en-syrie-le-plus-grand-fiasco-de-la-cia-139175839

    Alors qu’il n’est plus tabou de critiquer le rôle trouble des puissances moyen-orientales dans le renforcement des réseaux djihadistes au Moyen-Orient, la coresponsabilité de leurs partenaires de l’OTAN ne peut et ne doit plus être éludée

    Récemment, le Washington Post a annoncé la fin du soutien de la CIA en faveur des rebelles « modérés », confirmant qu’en 2015, ceux-ci menaçaient de renverser Bachar el-Assad mais que cette issue chaotique fut empêchée par l’intervention militaire directe de la Russie cette même année. Chaotique, car le chroniqueur du Post, David Ignatus, vient de souligner dans ce même journal que Washington et ses alliés ne pouvaient proposer d’alternative politique viable, démocrate et modérée face au gouvernement syrien.

    D’après le spécialiste de la Syrie Charles Lister, qui regrette ouvertement la fin de cette guerre secrète coordonnée par la CIA, l’Agence aurait constitué une force de 45 000 combattants à travers cette opération, dont nous savons depuis janvier 2016 qu’elle a pour nom de code « Timber Sycamore ».

    Or, comme le rappelle l’universitaire américain Joshua Landis, ces rebelles « modérés » appuyés par la CIA et ses partenaires ont combattu jusqu’en janvier 2014 aux côtés de la milice terroriste qui allait devenir l’« État islamique » (EI) six mois plus tard, lors de la proclamation du « califat » par Abou Bakr al-Baghdadi. Cet argument est confirmé par l’expert de la Syrie Fabrice Balanche, qui a souligné à l’auteur de ces lignes que « les rebelles n’ont combattu Daech qu’à partir de l’hiver 2013-2014. Avant cette période, ils étaient main dans la main avec cette organisation. »

    #Syrie

  • Pourquoi l’état d’urgence et les mesures de haute sécurité ne réussiront pas à arrêter ISIS
    Patrick Cockburn | 16 novembre 2015 - CounterPunch | Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet
    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article15728

    (...) Une autre erreur que font les dirigeants du G20 est de persister à sous-estimer ISIS.

    David Cameron a déclaré que le groupe n’était pas digne d’être appelé « État islamique », mais malheureusement, c’est bien un État et, de surcroît, plus puissant que la moitié des membres de l’ONU, avec son armée expérimentée, sa conscription, ses impôts et son contrôle sur tous les aspects de la vie dans la vaste région qu’il gouverne.

    Tant qu’il existera, il projettera sa puissance à travers des opérations-suicides comme celles que nous venons de voir à Paris. Parce que les cibles potentielles sont les populations civiles dans leur ensemble, on aura beau augmenter les contrôles de sécurité, cela ne changera pas grand-chose. Les kamikazes réussiront toujours à passer au travers.

    La seule vraie solution est la destruction d’ISISn : seule une campagne aérienne américaine et russe, coordonnée avec ceux qui combattent vraiment sur le terrain, peut y parvenir.

    L’US Air Force l’a fait très efficacement avec les UPP, ce qui a permis à ces derniers de vaincre ISIS à Kobani, et avec les Peshmergas kurdes irakiens, qui ont réussi à prendre la ville de Sinjar, la semaine dernière. Mais les États-Unis répugnent à attaquer ISIS quand le groupe se bat contre l’armée syrienne ou les milices chiites en Irak. Étant donné que ce sont les deux plus fortes formations militaires combattant ISIS, la force militaire étasunienne est bridée là où elle serait la plus utile.

    Compte tenu de la sympathie internationale pour les Français après le massacre à Paris, il est inévitable qu’il n’y ait presque pas de critiques de la politique brouillonne de la France dans le conflit syrien.

    Plus tôt dans l’année, lors d’une interview avec Aron Lund de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, un des principaux experts français sur la Syrie, Fabrice Balanche, qui est actuellement à l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient, a déclaré : « Nous avons en 2011-12 été victimes d’une sorte de maccarthysme intellectuel sur la question syrienne : si vous disiez qu’Assad n’était pas sur le point de tomber dans les trois mois, vous pouviez être soupçonné d’être à la solde du régime syrien ».

    Il a fait remarquer que le ministère français des Affaires étrangères avait pris fait et cause pour l’opposition syrienne, tandis que les médias refusaient de voir la révolte syrienne autrement que comme la poursuite des révolutions tunisienne et égyptienne. Ils refusaient de voir les divisions sectaires, politiques et sociales qui montraient que la guerre civile syrienne n’était pas aussi simple que cela.

    Du fait que l’administration, l’état-major de l’armée, et les services de sécurité de l’État regorgent d’Alaouites, il est presque impossible de se débarrasser de M. Assad et de son régime dont les dirigeants sont issus de la communauté alaouite, sans que l’État ne s’effondre, laissant un vide qui sera comblé par ISIS et ses homologues d’Al-Qaïda.

    Malgré les récentes attaques terroristes, il n’existe toujours pas de politique à long terme pour empêcher que cela ne se reproduise.

  • #Turquie : incursion militaire en #Syrie pour évacuer une tombe ottomane - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/02/22/turquie-operation-militaire-en-syrie-pour-evacuer-des-soldats_1207622

    Un acte flagrant d’agression en fait.

    La Turquie a mené une vaste opération militaire en Syrie dans la nuit pour évacuer la dépouille d’un dignitaire ottoman et les 40 soldats qui gardaient son tombeau situé dans une zone tenue par le groupe Etat islamique (EI) (...)

    (...) l’opération s’était terminée sans combats.

    (...)

    « Les reliques du dignitaire turc ont été rapatriées temporairement en Turquie pour être inhumés ultérieurement en Syrie », a indiqué le Premier ministre qui a ajouté qu’ une zone avait été sécurisée en territoire syrien [et, selon des images de al-mayadeen, les soldats turcs y ont planté le drapeau de leur pays] à la localité d’Eshme, à quelques kilomètres seulement de la frontière turque, pour transférer la dépouille du dignitaire turc à cet endroit dans les jours suivant.

    • La Turquie a mené une opération militaire en Syrie - Zone Militaire
      http://www.opex360.com/2015/02/22/la-turquie-mene-operation-militaire-en-syrie

      Du point de vue d’Ankara, cette opération est légale. « La Turquie a été privée d’aucun de ses droits en ce qui concerne le droit international », lequel l’autorise à disposer d’un territoire en Syrie pour le tombeau de Suleyman Shah, a fait valoir le Premier ministre turc. Comme il a été dit plus haut, le mausolée a déjà été déplacé en 1973, avant la mise en eau du lac el-Assad.

    • Offensives du régime, incursion turque. Mouvements stratégiques en Syrie
      http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/11069-offensives-du-r%C3%A9gime-incursion-turque-mouvements-strat%C3%A9

      Pour Fabrice Balanche, géographe spécialiste de la Syrie et directeur du Gremmo (Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient), « Erdogan montre ses muscles dans cette opération puisque s’il a averti la Syrie, il n’a pas attendu le feu vert de Damas pour cette promenade en territoire syrien ». « Or, l’aviation syrienne n’a pas osé bombarder le convoi militaire turc, ce qui est un aveu de faiblesse et, donc, une humiliation pour Bachar el-Assad », poursuit-il. Balanche estime qu’« après son fiasco diplomatique avec Kobané, Erdogan avait besoin d’engranger un petit succès nationaliste auprès de la population turque. Il est symptomatique que ceux qui critiquent le plus cette opération sont les députés kémalistes de l’opposition qui accusent le président turc d’avoir abandonné une portion du territoire national, la tombe de Sulaiman Shah, grand-père du fondateur de l’Empire ottoman, qui bénéficie du statut d’extraterritorialité en Syrie ».

      Ce qui a surpris, aussi, lors de cette opération, c’est que les soldats turcs n’ont rencontré aucune résistance de la part des combattants de Daech qui occupent la zone. Pour Balanche, « il existe bien un pacte de non-agression entre Ankara et Baghdadi (le calife de l’EI, ndlr). « Le président turc a refusé l’entrée de la Turquie dans la coalition anti-Etat islamique, ce qui prive notamment les Occidentaux de l’utilisation de la base militaire de l’Otan, située à Incirlik », analyse-t-il. Et de poursuivre : « La Turquie continue à laisser passer en Syrie les jihadistes et à les soigner dans ses hôpitaux. Il est donc normal que l’Etat islamique n’agresse pas le convoi militaire turc, tout comme ils ont libéré rapidement les otages turcs dans le nord de l’Irak l’été dernier, après la prise
      de Mossoul ».

      Cette opération éclair d’Ankara continue d’intriguer, à tel point que certains s’interrogent sur la possibilité d’une offensive ultérieure, de plus grande envergure. Une hypothèse balayée par Fabrice Balanche qui ne croit pas « que la Turquie souhaite envahir la Syrie sans le soutien de ses alliés de l’Otan. Or, il n’est pas question d’une offensive terrestre ». Toutefois, explique-t-il, « on ne peut exclure évidemment une action terrestre limitée en territoire syrien pour libérer des otages, prendre le contrôle d’un poste-frontière... ». Pour d’autres observateurs, comme l’historien turc Ali Kazancigil, cité par RFI, il s’agirait aussi pour Ankara de montrer aux « forces chiites comme l’Iran et le Hezbollah », toutes deux présentes sur le territoire syrien, « que la Turquie est présente et qu’il ne faut pas l’oublier ».

  • « Le régime a tout fait pour empêcher toute vie normale dans les zones tenues par les insurgés » - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2014/11/24/le-regime-a-tout-fait-pour-empecher-toute-vie-normale-dans-les-zones-tenu

    Entretien de JP Perrin avec Fabrice #Balanche qui dans une rare posture réflexive, indique quels outils d’analyse il utilise pour rendre compte des évolutions de la stratégie du régime de Bachar al-Assad

    Pourquoi la grande majorité des experts se sont-ils trompés sur l’imminence de la chute du régime ?

    Une explication de cette interprétation erronée du déroulement du conflit réside dans l’utilisation d’outils de sciences humaines, politiques et sociales inadaptés à une situation de guerre et parce que le régime d’Al-Assad n’est pas un régime « normal ». La crise syrienne ayant versé dans la violence généralisée, il fallait principalement recourir aux outils de stratégie militaire et de contre-insurrection. Les forces du régime ont donné l’impression d’abandonner de vastes territoires sous la pression des rebelles, mais c’était pour se concentrer sur les zones stratégiques, les villes et les axes de communication vitaux, avant de reprendre l’offensive. Mais au préalable, il s’agit de laisser s’enfuir les éléments non fiables, pour éviter qu’ils ne trahissent en pleine phase de reconquête. Les défections d’officiers supérieurs et de membres du gouvernement durant l’été 2012 n’étaient qu’une purge « volontaire », et non un chant du cygne. Tous ces cadres furent rapidement remplacés par la promotion d’une nouvelle génération, soucieuse de prouver sa loyauté par son efficacité. Enfin, le régime a trouvé dans la lutte contre le terrorisme islamique l’idéologie de contre-insurrection indispensable à la mobilisation de son camp. Aujourd’hui, il contrôle 40% du territoire syrien habité, mais les trois quarts de la population résidente, estimée à 18 millions, puisque 5 millions sont réfugiés à l’étranger.

    Bien sûr, on aimerait qu’il développe ce modèle d’analyse et indique comment il l’articule avec les lectures plus classiques par la géopolitique et par le confessionnalisme
    #Syrie

  • #Syrie : le village arménien de #Kassab, victime « d’une #épuration_ethnique »
    http://www.france24.com/fr/20140324-syrie-village-armenien-kassab-epuration-ethnique-assad

    Selon Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO), l’enjeu dissimulé derrière cette bataille « officiellement » menée pour s’emparer d’un poste frontière, est tout autre.

    « Les rebelles n’ont pas besoin de passer par ce poste frontière pour faire venir des armes et des munitions, ils traversent facilement par les collines boisées du Djebel turkmène plus au sud, explique-t-il. La prise du poste frontière n’est qu’un prétexte, nous sommes face à une stratégie d’épuration ethnique à l’égard de la population arménienne de Kassab ».

    Un village vidé de ses habitants

    Kassab est en effet peuplé très majoritairement de rescapés du génocide des Arméniens de Turquie, en 1915. Sur les 5 000 habitants des cinq villages du canton, les deux-tiers sont Arméniens et le dernier tiers est alaouite, la communauté du président syrien.

    En août 2012, le village, protégé par des combattants locaux, accusés d’être à la solde du régime, et les forces gouvernementales, avait déjà repoussé une attaque de la rébellion. À l’époque, dans un article du « Monde » daté du 24 octobre 2012, un rebelle turkmène (syrien d’origine turque) avait lancé un avertissement très clair à la population arménienne de la bourgade. « Je préviens nos frères arméniens à Kassab : qu’ils partent avant l’offensive de l’Armée syrienne libre, sinon ils vont avoir des pertes civiles et encore se plaindre d’un génocide perpétré par des Turcs ».

    Un message qui semble avoir été entendu puisque le village s’est vidé de ses habitants. « La population arménienne a été obligée de fuir à Lattaquié devant l’arrivée, via la Turquie, des centaines de combattants islamistes, dirigés par le Front #Al-Nosra [la branche d’#Al-Qaïda en Syrie, NDLR] tandis que le gros des troupes est composé de Turkmènes de la région », explique Fabrice Balanche.

    Feu vert de la Turquie

    Sur le terrain, la prise du village n’a pu être possible sans un feu vert des autorités turques. Voire même un soutien militaire. « Les rebelles se sont facilement emparés du village avec le soutien des autorités turques, ces dernières empêchant l’aviation syrienne d’épauler les combattants arméniens et l’armée régulière » juge Fabrice Balanche.

    Dimanche, la Turquie a abattu un avion militaire syrien qui bombardait des rebelles, près du poste frontière de Kassab. La Syrie, qui a dénoncé une « agression flagrante », a affirmé que l’avion avait été visé en territoire syrien, mais Ankara a assuré pour sa part que l’appareil avait violé l’espace aérien turc. En outre, Damas accuse l’armée turque d’avoir « fourni une couverture pour cette attaque terroriste » dans ce secteur, et permis aux insurgés de s’infiltrer depuis la Turquie.

    Cité par l’AFP, Omar al-Jeblawi, un activiste anti-régime de la région, a déclaré que « le fait que la Turquie ait abattu un avion syrien prouve que, contrairement aux autres fois, les rebelles sont soutenus ».

    En 2012, un avion turc avait été abattu par les Syriens dans la même zone. « Il est clair que les Turcs attendaient cette occasion pour se venger, estime Fabrice Balanche. En pleine campagne électorale [le premier ministre turc Recep Tayyip] Erdogan a besoin de montrer à ses électeurs qu’il reste ferme sur le dossier syrien. Le problème est que ce sont les Arméniens qui payent, rappelant une des pages les plus sombres de l’histoire de la Turquie », conclut le spécialiste.

  • Shabiha militiamen, tools of the Syria regime

    (...)
    The regime of President Bashar al-Assad has denied any connection with the carnage, which it blames on “armed terrorist groups.”

    “The shabiha are those who carry out the regime’s dirty work. The government can say ’this is not me, I am not responsible’,” said Fabrice Balanche, director of the French Research Centre Gremmo.

    “They provide cover for the regime when massacres are committed,” said Rami Abdel Rahman, head of the Syrian Observatory for Human Rights.

    The word “shabiha” alone is enough to make people tremble. These men, often in plain clothes, are also accused of arbitrary arrests, summary executions and torture.

    To read more
    http://au.news.yahoo.com/world/a/-/world/13917806/shabiha-militiamen-tools-of-the-syria-regime