Pourquoi tant d’Israéliens encouragent-ils Netanyahou à défendre un assassin filmé sur une vidéo ? –
par David Sheen | Publié le 28 mars 2016 sur AlterNet
Traduction : Jean-Marie Flémal
▻http://www.pourlapalestine.be/pourquoi-tant-disraeliens-encouragent-ils-netanyahou-a-defendre-un-a
(...) La « Kahane Connection »
Au cours du week-end, il est apparu – sans surprise – que le soldat israélien qui avait tué Abed al-Fattah Yusri al-Sharif était un raciste avoué et un suprémaciste juif. En 2014, le soldat avait écrit sur Facebook : « Kahane avait raison », une référence à Meir Kahane, feu le dirigeant de l’extrême droite israélienne, et à son appel en faveur du nettoyage ethnique d’Israël de ses non-Juifs en général et des Palestiniens en particulier. Lors de l’offensive israélienne contre Gaza l’été dernier, qui a tué plus de 1000 civils et plus de 500 enfants palestiniens, le soldat avait vertement reproché au Premier ministre Netanyahou de n’avoir pas été assez énergique et il avait écrit sur Facebook : « Bibi, espèce de pédé, c’est quoi cet arrangement à propos du cessez-le-feu ? Baise-les tous ! (…) Tue les tous ! »
Dans une deuxième vidéo de l’incident de Hébron qui a été diffusée par les services paramédicaux des colons en Cisjordanie, on entend très nettement le directeur du groupe, Ofer Ohana, qui hurle : « Le terroriste vit toujours, ce chien ! Il vit toujours, amenez-vous, quelqu’un pourrait-il faire quelque chose ? » Moins de deux minutes plus tard, le soldat, un aide médical de l’armée, tire et tue al-Sharif. Quand Ohana a transmis à vidéo à la presse, elle avait déjà été publiée et on y avait inclus en surimpression sur l’écran un message de joie consistant en un appel codé à commettre un génocide sur les non-Juifs : « Nos chers soldats méritaient d’anéantir Amalek. »
Dans une troisième vidéo ▻https://www.youtube.com/watch?v=_fsusHX_YIo
de l’incident de Hébron qui est apparue durant le week-end, on voit le soldat, qui vient de tuer al-Sharif, poursuivre son chemin en direction du dirigeant kahaniste et célèbre partisan du nettoyage ethnique, Baruch Marzel, lui serrer la main et lui tapoter le bras. (L’an dernier, Marzel avait lancé un programme afin d’offrir une pizza gratuite à tout soldat des FDI qui « éliminait un terroriste ».)