person:finn brunton

  • Obfuscation – A User`s Guide for Privacy and Protest
    ( Finn Brunton and Helen Nissenbaum )

    https://www.amazon.fr/Obfuscation-User%60s-Guide-Privacy-Protest/dp/0262029731

    How we can evade, protest, and sabotage today’s pervasive digital surveillance by deploying more data, not less—and why we should.

    With Obfuscation, Finn Brunton and Helen Nissenbaum mean to start a revolution. They are calling us not to the barricades but to our computers, offering us ways to fight today’s pervasive digital surveillance—the collection of our data by governments, corporations, advertisers, and hackers. To the toolkit of privacy protecting techniques and projects, they propose adding obfuscation: the deliberate use of ambiguous, confusing, or misleading information to interfere with surveillance and data collection projects. Brunton and Nissenbaum provide tools and a rationale for evasion, noncompliance, refusal, even sabotage—especially for average users, those of us not in a position to opt out or exert control over data about ourselves. Obfuscation will teach users to push back, software developers to keep their user data safe, and policy makers to gather data without misusing it.

    Brunton and Nissenbaum present a guide to the forms and formats that obfuscation has taken and explain how to craft its implementation to suit the goal and the adversary. They describe a series of historical and contemporary examples, including radar chaff deployed by World War II pilots, Twitter bots that hobbled the social media strategy of popular protest movements, and software that can camouflage users’ search queries and stymie online advertising. They go on to consider obfuscation in more general terms, discussing why obfuscation is necessary, whether it is justified, how it works, and how it can be integrated with other privacy practices and technologies.

    about the book:
    https://www.vice.com/en_us/article/yp3ex7/obfuscate-yourself-nissenbaum-brunton

    When it comes to maintaining their digital privacy, many people probably think about software like encrypted messaging apps and Tor browsers. But as Brunton and Nissenbaum detail in Obfuscation, there are many other ways to hide one’s digital trail. Obfuscation, the first book-length look at the topic, contains a wealth of ideas for prankish disobedience, analysis-frustrating techniques, and other methods of collective protest. The aim, as Brunton tells Motherboard, was to create an approach that could be adopted by people without access or training to the best tools, or in situations where they can’t get away with using strong crypto, for instance.

    http://mitp.nautil.us/feature/257/how-to-obfuscate

    #TrackMeNot
    #privacy
    #book #livre

  • L’obfuscation, technique modeste mais efficace dans le monde de la surveillance - Digital Society Forum
    https://digital-society-forum.orange.com/fr/les-actus/1213-lobfuscation-technique-modeste-mais-efficace-dans

    Plutôt que d’essayer de se soustraire à la surveillance, mieux vaut pratiquer l’obfuscation, la multiplication de fausses pistes pour se cacher au milieu du bruit. C’est ce qu’expliquent deux chercheurs américains dans un livre récemment traduit par C & F éditions.

    Les scandales de violation de la vie privée dans le monde numérique se suivent et se ressemblent. Une enquête révèle que des dizaines d’appli de coaching, de bien-être ou de suivi de règles transmettent secrètement des données à Facebook sur les utilisateurs... même quand ils ne sont pas sur Facebook.
    Amazon admet que ses employés travaillant dans le programme Echo ont eu accès à des échantillons de conversations soi-disant privées.
    Ces scandales émeuvent à peine, tant nous nous sommes habitués à voir nos données collectées et utilisées sans notre accord. Habitués et résignés, face à la difficulté de résister.
    Dans une économie numérique fondée sur « l’extractivisme de données », la captation et l’exploitation des données personnelles, est-il encore possible de protéger ce qu’on appelait autrefois « la vie privée » ? Oui, mais de biais, répondent deux chercheurs américains, Helen Nissenbaum et Finn Brunton, dans un livre récemment traduit en français, Obfuscation (C & F éditions).

    #Obfuscation #C&F_éditions

  • Surveillance : publier des fake news pour embrouiller les GAFA
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/embrouiller-gafa-fausses-donnees

    Vous n’échapperez pas à la surveillance de masse, mais vous pouvez la gêner. C’est la théorie des chercheurs américains Helen Nissembaum et Finn Brunton. Leur livre Obfuscation, La vie privée, mode d’emploi explique comment embrouiller les algorithmes en publiant de fausses infos.

    Selon votre profil Facebook vous avez accouché hier et vous vous êtes cassé une jambe il y a trois semaines. Rien de tout cela n’est vrai. Facebook, lui, vous croit sur parole. Ne vous étonnez pas si une publicité pour des couches ou des béquilles apparaît dans votre feed. Ça n’a l’air de rien, mais ces intox perturbent l’algorithme du réseau social. C’est ce qu’on appelle l’obfuscation. Derrière ce terme un peu barbare (et compliqué à prononcer) se cache une idée simple : gêner la surveillance de masse en publiant (subtilement) de fausses infos. L’objectif de ceux qui pratiquent cette méthode ? Protéger leur vie privée et protester contre le capitalisme de surveillance.

    Le concept est décrypté dans le livre Obfuscation, La vie privée, mode d’emploi des chercheurs américains en sciences de l’information Helen Nissembaum et Finn Brunton. La version française a été publiée en mars 2019 aux éditions C&F.
    On n’échappe pas à Big brother comme ça

    Les auteurs partent du constat que la surveillance est partout et qu’il est très complexe d’y échapper. Une liste vertigineuse énumère sur deux pages toutes les fois où un individu est surveillé au cours d’une même journée. De la caméra de surveillance dans sa rue aux phrases surlignées sur sa liseuse Kindle, en passant par l’utilisation de ses cartes de fidélité et de son smartphone. Rien de très nouveau, mais la juxtaposition fait froid dans le dos.

    Pour échapper à cet espionnage de masse la meilleure solution serait de se déconnecter de Facebook, Google et consorts, stocker ses données chez soi et chiffrer tous ses messages. « Le problème c’est que tout le monde n’a pas les connaissances techniques pour le faire », explique Laurent Chemla, informaticien et auteur de la préface du livre. Et se déconnecter des grandes entreprises de la tech n’est pas si simple. La journaliste de Gizmodo Kashmir Hill raconte très bien dans une série d’articles intitulée « GoodBye big Five » à quel point se débarrasser des grandes plate-formes est une épreuve quasi impossible.

    Brouiller les données serait donc la seule solution qu’il reste aux individus soucieux de préserver leur intimité. Ce n’est peut-être pas la plus efficace, mais au moins, elle est accessible à tous.
    « C’est une guérilla » dont les armes sont économiques

    Les auteurs définissent l’obfuscation comme l’« arme du faible ». « On est de toute évidence dans un rapport très inégalitaire. Face à la volonté des États et des GAFA de contrôler nos données, il y a peu de solutions », explicite Laurent Chemla. « C’est une guérilla », précise-t-il. Une guerre asymétrique. Et les armes de cette guerre sont économiques. En clair : on se bat contre des géants avec des bâtons, mais il faut se battre quand même. « Si tout le monde publie de fausses informations alors les données perdent de la valeur. C’est un moyen de financer un peu moins les monstres comme Google, Facebook et Amazon. »

    Brouiller les pistes pour tromper l’ennemi ? L’astuce ne date pas d’hier et trouve ses racines dans le monde réel. Les auteurs rappellent que pendant pendant la Seconde Guerre mondiale, les bombardiers britanniques et américains utilisaient des paillettes d’aluminium. Ces paillettes brouillaient le signal des radars allemands, empêchant les opérateurs ennemis de localiser les bombardiers.
    Inonder son profil Facebook d’histoires loufoques

    Sur le net, la technique prend différentes formes. Le livre énumère des dizaines de méthodes. Il est possible d’embrouiller les algorithmes « à la main ». En postant de fausses infos sur Facebook par exemple. C’est ce qu’a fait le développeur et entrepreneur Kevin Ludlow en 2012. Il a inondé son profil de centaines de fausses anecdotes pendant des mois, « tellement d’histoires que l’on pourrait écrire un roman en trois volumes avec, précisent les auteurs. Il s’est marié et il a divorcé ; s’est battu contre un cancer (deux fois), a eu les os fracturés à plusieurs reprises, a conçu et mis au monde des enfants, (…) embrassé une douzaine de religions. »

    Sans aller jusqu’à s’inventer une vie délirante, de petits gestes simples suffisent pour tromper les algorithmes. « Lorsque vous achetez quelque chose pour un proche sur Amazon, vous pouvez éviter de préciser que vous faites un cadeau, suggère Laurent Chemla. Si j’achète une poupée pour ma nièce sans préciser à Amazon que c’est un cadeau, l’algorithme me proposera d’autres modèles de poupée. » Un moyen de brouiller votre profil Amazon.
    Cliquer sur des pubs qui ne nous intéressent pas

    D’autres moyens un peu plus évolués sont aussi disponibles. Certains outils permettent de générer de fausses données automatiquement. L’un des plus connus s’appelle Trackmenot. Il permet de dissimuler vos recherches sur internet en les noyant dans un flot de recherches factices générées aléatoirement. Si vous recherchez "café Paris wifi", par exemple, le navigateur pense que vous avez aussi cherché "jus de fruits Lyon", "lampe halogène" et "méthodes épilation". Il y a aussi Adnauseam. Une extension pour navigateur web qui clique de façon aléatoire sur tous les bandeaux publicitaires de toutes les pages web où navigue un internaute. L’idée ici est de réduire la valeur du clic en les dissimulant derrière ceux générés automatiquement. Plus récemment, des codeurs ont développé un petit programme pour gêner la récolte de données d’écrans publicitaires.

    Il est complexe de connaître l’ampleur de ce mouvement de protestation contre la collecte des données. Laurent Chemla estime qu’il s’est densifié ces dernières années, mais qu’il reste marginal. Notamment en France. « Sur les sujets de protection des libertés en ligne, la France est généralement un peu en retard. Il suffit de regarder le vote pour la loi copyright. Les députés français ont voté à 95 % pour. C’est un score soviétique. Bien au-dessus des autres pays. »
    Brouiller les données, c’est gaspiller ?

    La technique de l’obfuscation suscite certaines critiques. Les sceptiques avancent que la méthode n’est pas très efficace. Les algorithmes sont-ils bêtes au point de gober toutes ces salades ? Google and co n’ont-ils pas déjà mis en place des solutions pour identifier les données étranges et les éliminer de leur collecte ? « Les services de surveillance d’État mettent certainement les moyens pour identifier une donnée marginale parmi une masse de données. Mais je ne suis pas sûr que les GAFA aient les moyens de le faire », estime Laurent Chemla.

    On pourrait aussi accuser la méthode de ne pas être très écolo. Faire tourner les serveurs pour raconter n’importe quoi, on a vu mieux en matière de sobriété numérique. Helen Nissembaum et Finn Brunton répondent que l’énergie consommée par l’obfuscation est minime comparée à l’impact environnemental des débits de fichiers audio et vidéos quotidiens. « Au bout du compte, l’eau qui goutte petit à petit d’un robinet mal fermé est sans doute, et de loin, moindre que celle consommée pour prendre chaque jour une douche. Mais l’on trouve que c’est un gâchis, parce que cela ne correspond pas à une nécessité », comparent-ils. Pour eux, lutter contre la marchandisation des données et l’espionnage de masse est bel et bien une nécessité.

    Pour Laurent Chemla, le réel antidote contre la surveillance de masse se trouve chez les services alternatifs à ceux des géants de la tech. Les utiliser permet de décentraliser le web et de complexifier le traçage des données. L’obfuscation reste, à ses yeux, une solution pertinente en attendant que ces services se démocratisent.

    #C&F_éditions #Obfuscation #Helen_Nissenbaum #Finn_Brunton

  • Entretien avec Finn Brunton, auteur de « Spam »
    http://rf.proxycast.org/899168582095609856/10465-31.05.2014-ITEMA_20634991-0.mp3

    PLACE DE LA TOILE // durée : 00:51:01 - PLACE DE LA TOILE - par : Xavier de la Porte - Entretien spécial avec Finn Brunton, enseignant à la New York University, et auteur de Spam : a shadow history of the Internet, une histoire de l’ombre de l’Internet, réalisé par Claire Richard à New York il y a quelques semaines.  Version originale de l’entretien : A lire sur : - réalisé par : Olivier Guérin