person:florian philippot

  • Politique. Le patron du FN 44 : « Mon compte a été piraté » | Presse Océan
    http://www.presseocean.fr/actualite/politique-le-patron-du-fn-44-na-pas-assez-surveille-son-compte-facebook-

    Comment le profil d’Alain Avello a-t-il pu contenir des propos aussi violents sans qu’il s’en rende compte ?
    « Samuel Potier a reconnu ses tweets. Moi, je n’en suis pas l’auteur », assure Alain Avello, secrétaire départemental du FN, au sujet des propos haineux publiés sur son compte Facebook en 2012 et 2013 et qui visaient les Femen et Christiane Taubira.
    « Il m’arrivait de me connecter
    à partir d’autres ordinateurs »
    Mardi, Samuel Potier, élu régional FN, s’était vu retirer son investiture aux législatives dans le Vignoble, pour propos antisémites et racistes (nos éditions du 19 avril). Il avait déjà été débarqué de son poste de patron départemental fin 2016 et remplacé par… Alain Avello, professeur de philosophie, vice-président du groupe FN au conseil régional et membre du conseil stratégique de Marine Le Pen. Alain Avello, ex-chevènementiste, succédait à un catholique traditionaliste. Pas vraiment la même ligne. « Je rassemble les deux courants », dit-il, celui de Florian Philippot, dont il est proche, et celui de Marion-Maréchal Le Pen.
    Reste que les propos publiés sur sa page Facebook, révélés en février par le site BuzzFeed (nos éditions du 15 février) ne sont pas non plus passés inaperçus. L’élu avait alors dénoncé un « piratage » et annoncé qu’il porterait plainte. Hier, accusé de réception à l’appui, il a expliqué avoir déposé une préplainte sur le site du ministère de l’Intérieur en février. « Un officier de police judiciaire a répondu que ce n’était pas recevable », assure-t-il. « Quatre ans, pour un délit, c’est prescrit. Impossible d’enregistrer une plainte. » Hier, sur le conseil d’un avocat nantais, Me Robiou du Pont, Alain Avello a affirmé qu’il allait « adresser une lettre recommandée au procureur de la République qui, si elle ne donne pas lieu à des poursuites, certifie ma démarche ».
    Reste cette question : son compte a-t-il vraiment pu être piraté ? « C’est possible si on s’y connaît, par exemple pour un étudiant », estime un spécialiste en informatique. « Sans s’y connaître, il suffit de récupérer le mot de passe ». En février, Alain Avello nous confiait qu’« à l’époque où ces commentaires ont été publiés, il m’arrivait de me connecter à partir d’ordinateurs qui n’étaient pas les miens ». Ce qui n’explique pas comment des messages piratés aient pu rester en ligne aussi longtemps sur sa page personnelle. Quoi qu’il en soit, Alain Avello n’a pas l’intention de subir le même sort que Samuel Potier et menace « toute publication qui pourrait faire naître la moindre suspicion, d’une plainte en diffamation ».

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Le Pen contrainte à de bons résultats pour garder la main au FN - Libération
    http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/04/20/le-pen-contrainte-a-de-bons-resultats-pour-garder-la-main-au-fn_1564114

    Plus répandue est l’idée d’un grand règlement de comptes ayant pour cadre le prochain congrès du FN, sans doute au cours du premier semestre 2018. L’enjeu en serait l’influence, jugée démesurée par certains, du vice-président Florian Philippot sur la ligne du parti. La réunion verra les adhérents élire leurs représentants au sein du Comité central frontiste, et ainsi établir une hiérarchie informelle entre les principaux cadres du FN. Lors du dernier congrès, en 2014, c’est Marion Maréchal-Le Pen qui était sortie en tête de ce vote. Florian Philippot se classait quant à lui quatrième - position honorable et pourtant fort mal vécue par l’intéressé. Si les rancunes politiques et personnelles n’ont pas faibli depuis, une succession de scrutins et la distribution des investitures ont compliqué leur expression. Sans les faire disparaître : « L’idée n’est pas de profiter du congrès pour virer Philippot, témoigne l’un de ces mécontents. Juste de faire en sorte que des éléments de valeur ne soient pas laissés sur la touche au profit de ses amis. »

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Florian Philippot : ce que cache le vernis de la « dédiabolisation du FN » - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/2017/04/news/florian-philippot-ce-que-cache-le-vernis-de-la-dediabolisation-du-fn

    Le vice-président du Front national a fait entrer au parti des anciens de la gauche souverainiste. C’est ce que révèle Le Monde dans une longue enquête consacrée au plus proche conseiller de Marine Le Pen. C’est lui qui a initié le tournant vers une ligne nationale-républicaine du parti.

    Une formation souverainiste

    Florian Philippot est “le leader d’une petite troupe persuadée de pouvoir couper le parti de son passé et d’en faire une simple formation souverainiste” écrit Le Monde. Pour cette frange de militants, souvent venus de la gauche, c’est l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et de son bras droit, en 2011, qui marque le début de la véritable histoire du parti, martèle le quotidien.

    Supposé incarner l’aile modérée, il a fait entrer au parti des personnalités diverses, au parcours parfois plus radical que l’on en pourrait le penser. Bertrand Dutheil de La Rochère, bras-droit de Florian Philippot et dirigeant du Rassemblement Bleu Marine, est un ancien communiste. Il a dirigé le MRC de Jean-Pierre Chevènement avant de rejoindre le camp frontiste en 2011. Mais auprès du Monde, il refuse de prendre position quant à l’antisémitisme d’Alain Soral, le conseiller de Marine Le Pen en 2007, plusieurs fois condamné pour contestation ou apologie de crime contre l’humanité.

    “Je n’ai jamais vu Soral, explique-t-il. Je constate juste que David Rachline est directeur de campagne. Quand on me dit que Soral est antisémite, et que David est ou était proche de Soral, je dis : ‘Ah bon ?‘”. Le père du maire de Fréjus était de confession juive.

    Des anciens militants radicaux

    Dans l’équipe proche de Florian Philippot, on trouve aussi Alain Avello. Aujourd’hui président du collectif Racine (qui vise à implanter le parti chez les enseignants), il a milité pour Egalité et Réconciliation, l’association d’Alain Soral.

    “J’ai adhéré un an à Egalité et réconciliation. Je ne suis jamais allé à aucune réunion. Il faut faire le distingo entre le Soral de 2008 et celui d’aujourd’hui. Il avait suscité un certain espoir, il avait un discours social”, affirme-t-il au Monde.

    Pourtant, le polémiste antisémite avait déjà été condamné en 2008 par la cour d’appel de Paris pour incitation à la haine raciale.

    Dans son sillage, on trouve aussi la députée européenne FN Sophie Montel. Dans les années 1990, l’élue a milité pour Terre et peuple, un courant identitaire. Elle aurait même défendu “sans trembler les propos de Jean-Marie le Pen qui affirmait ne pas croire à ‘l’égalité des races’”, explique le quotidien.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Nicolas Framont : « Se pencher sur la position sociale des ‘‘anti-système’’ est essentiel »
    http://www.humanite.fr/nicolas-framont-se-pencher-sur-la-position-sociale-des-anti-systeme-est-ess

    Après l’examen des ressorts de l’abstention, le sociologue démonte la stratégie des candidats « anti-système », François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Leurs programmes sont de parfaits manuels de protection dudit système.

    Nicolas Framont Les enquêtes sociologiques démontrent que les candidats du Front national (FN) viennent des classes populaires mais que le noyau dur historique du parti est ce qu’il reste du mouvement poujadiste, c’est-à-dire les patrons. Le FN fait partie de l’oligarchie : c’est la petite bourgeoisie et les vieilles familles aristocrates comme Wallerand de Saint-Just. Florian Philippot, par exemple, a tout d’un Emmanuel Macron. Fillon, c’est l’oligarchie française traditionnelle, avec un discours économique agressif et ses obsessions sur les mœurs. Macron, c’est la « Net économie » et ce nouveau capitalisme français qui tente de tirer son épingle du jeu. Sortir des critiques morales des affaires et des critiques de personnes, en s’intéressant à la position sociale des personnalités politiques, est essentiel. L’immoralité de Fillon tient à sa position sociale, où il existe du népotisme, des privilèges et une réelle déconnexion. C’est une clé qui permet de comprendre leur vision des chômeurs et leur manque d’empathie sociale : ils ne connaissent bien souvent pas une personne dans cette situation. Restaurons une analyse de classe rénovée sur ces réalités...

    Une sociologie de « l’idéologie dominante »

    Nicolas Framont, doctorant en sociologie, enseigne à l’université Paris IV-Sorbonne. En 2015, il a écrit Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter , avec Thomas Amadieu, et codirige le trimestriel de réflexion politique Frustration . Ses analyses portent principalement sur la sociologie des élites et sur « l’idéologie dominante », qu’il préfère à « pensée unique ». Celle-ci même qui persiste « même lorsque les faits ne lui donnent pas raison parce que ceux qui la défendent ne vivent pas leurs conséquences ou ne souffrent pas de leur absence d’efficacité ».

  • « Marine Le Pen se met en danger en revenant sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale » - Radio Nova
    http://www.novaplanet.com/novamag/74586/marine-le-pen-se-met-en-danger-en-revenant-sur-l-histoire-de-la-seconde-

    Cette déclaration est-elle une manière pour elle de rassurer la base électorale frontiste, plus en accord avec la ligne de son père ?

    Oui, Marine Le Pen fait régulièrement des appels du pied à son électorat de base. Sans en avoir l’air. Dans ce cas précis, on ne peut pas la taxer de négationnisme, mais elle revient indéniablement sur une histoire. 

    La problématique est la même avec le complotisme. Officiellement elle renie les thèses complotistes, qui sont plutôt partagées par sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen et quelqu’un comme Robert Ménard. Mais dans ses propos, elle fait quand même en sorte de parler à un électorat qui verse dans ces théories. Florian Philippot, lui, s’en détache formellement.

    Comme le complotisme, le négationnisme est-il un sujet qui pourrait diviser le FN entre la ligne dure qu’incarne Marion Maréchal-Le Pen et la ligne “dédiabolisée” de Florian Philippot et Marine Le Pen ? 

    Je ne le pense pas, car les adjudants de Marine Le Pen se sont empressés de venir défendre ses propos. Le Front national soutient sa candidate quoi qu’il arrive. Ce n’est pas au sein du FN que les risques existent, mais plutôt dans l’électorat. 

    Elle se met elle-même en danger en revenant sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Certes, sa base électorale peut entendre ce genre de propos révisionnistes. Mais je ne pense pas que ce soit une attitude qui puisse lui faire gagner des points. Cela peut, au contraire la mettre en danger.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Marine Le Pen choque en déclarant que « la France n’est pas responsable » de la rafle du Vél’d’Hiv
    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/10/marine-le-pen-choque-en-declarant-que-la-france-n-est-pas-responsable-de-la-

    Consciente du caractère explosif du débat, Mme Le Pen n’a pas tardé à préciser sa pensée dans un communiqué, se rangeant, comme son vice-président Florian Philippot, dans une posture qu’elle veut « gaulliste ». « Comme Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore de nos jours Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement, ou Nicolas Dupont-Aignan, je considère que la France et la République étaient à Londres pendant l’occupation, et que le régime de Vichy n’était pas la France », écrit la députée européenne pour justifier cette prise de position qui « n’exonère en rien la responsabilité effective et personnelle des Français qui ont participé à l’ignoble rafle du Vél’d’Hiv et à toutes les atrocités commises pendant cette période ». « L’instrumentalisation politique à laquelle se livrent aujourd’hui quelques personnalités politiques est indigne », ajoute la candidate frontiste.

    De son côté, le député européen FN Bruno Gollnisch a réagi sur Twitter : « Le gouvernement de Vichy n’avait aucune latitude sur Paris, territoire occupé. C’est même pour cela qu’il s’était fixé à Vichy ! » Le charbon ne manque jamais pour nourrir une polémique.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Marine Le Pen, l’indéboulonnable supposée dont la dynamique paraissait pourtant en panne - Atlantico.fr
    http://www.atlantico.fr/decryptage/marine-pen-indeboulonnable-supposee-dynamique-paraissait-pourtant-panne-je

    Interview de Jean-Yves Camus

    Dans une récente interview de Marine Le Pen accordée aux lectrices de Femme Actuelle (voir ici), la candidate du FN a déclaré, quant à la potentielle place que pourrait occuper sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, dans son futur gouvernement : "Je ne lui dois rien". Compte tenu de l’implication politique et du travail idéologique fournis par Marion Maréchal-Le Pen depuis plusieurs mois, comment peut-on interpréter la relation politique entre les deux femmes ? Pourrait-on parler d’un sentiment d’infériorité de Marine Le Pen à l’égard de sa nièce ? 

    Au pied de la lettre, Marine Le Pen a raison : elle a été élue à la tête du FN par le congrès de 2011. C’est elle qui a écarté son père. Mais elle devrait se demander : « Que et qui peut-elle me faire perdre, si elle quitte la politique ? ». Il existe incontestablement une sensibilité à l’intérieur du FN, qui se sent plus proche des idées de Marion Maréchal-Le Pen sur l’identité, les questions sociétales et le national-libéralisme économique. Ce sont des bataillons d’électeurs à conserver. La réponse à la rivalité va être donnée par le score de Marine Le Pen aux présidentielles, au plan national et en ventilant par régions. Si Marine Le Pen est très haut, sa ligne politique et celle de Florian Philippot sera confortée. Si elle trébuche, elle sera contestée. Faut-il parler de sentiment d’infériorité de l’une envers l’autre ? Plutôt d’un certain agacement face à la trajectoire très rapide de quelqu’un qui, contrairement à Marine Le Pen, n’était pas, en raison de son jeune âge, dans le bateau au moment des grosses tempêtes.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Philippe Olivier, le « beauf » de Marine Le Pen qui cogite pour sa campagne - Marianne
    https://www.marianne.net/politique/philippe-olivier-le-beauf-de-marine-le-pen-qui-cogite-pour-sa-campagne

    S’il se satisfait de la professionnalisation du FN, Philippe Olivier n’a pas rompu avec les fondamentaux du parti : sa ligne est identitaire et nationaliste. « Il faut parler de politique, pas faire de la technique », martèle celui qui estime que l’élection se joue plus sur l’immigration et la sécurité que sur les sujets strictement économiques. De quoi faire contrepoids au vice-président du parti, Florian Philippot, adepte de la « dédiabolisation ». « A la place de Philippot, je n’interpréterais pas son retour comme une très bonne nouvelle », sourit Jean-Yves Le Gallou, ex-eurodéputé frontiste avec qui Philippe Olivier a cosigné un livre sur l’immigration en 1992.

  • Qui est Axel Loustau, le sulfureux trésorier de Marine Le Pen ?
    http://www.europe1.fr/politique/qui-est-axel-loustau-le-sulfureux-tresorier-de-marine-le-pen-3234926

    L’homme qui en savait trop ? "Pourquoi Marine Le Pen a-t-elle évincé son père si c’est pour conserver, voir mettre en avant, des personnages aussi radicaux ?", interroge également la journaliste. Axel Loustau, interpellé en 2013 lors d’échauffourées en marge d’un défilé de la Manif pour tous, rompt en effet avec la politique de dédiabolisation du FN mise en œuvre depuis une dizaine d’années, et dont Florian Philippot a été le principal artisan. « D’ailleurs, il y a une sorte de paix froide entre les deux hommes », souligne Marine Turchi. « À Florian Philippot la main sur les médias, à Axel Loustau d’organiser les coulisses financières de la campagne ». Pour la journaliste, en trente ans d’amitié, Axel Loustau et ses proches pourraient avoir sous le coude « des dossiers contre Marine Le Pen ». Interrogé mi-mars par les équipes d’Envoyé Spécial, Aymeric Chauprade, eurodéputé qui a quitté le FN en 2015, abondait également en ce sens : « Ce sont les secrets de Marine Le Pen. Elle n’est pas libre. Si elle arrive au pouvoir, ces gens seront le pouvoir ! »

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Marion Maréchal-Le Pen souffle le chaud et le froid sur sa volonté d’arrêter la politique
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/07/marion-marechal-le-pen-souffle-le-chaud-et-le-froid-sur-sa-volon_a_22

    La petite-fille de Jean-Marie Le Pen s’est dite « à fond derrière Marine Le Pen », au point d’avoir porté récemment une rose bleue en pin’s, symbole de la campagne de sa tante qu’elle n’avait pas trouvé à son goût. Elle a rappelé avoir été « investie » par le FN pour être candidate à un nouveau mandat de députée dans le Vaucluse tout en refusant de dire explicitement : « Je serai candidate aux législatives ».

    Ces déclarations interviennent alors que dans son édition du 5 avril le Canard enchaîné avait écrit que la jeune élue frontiste songeait à se retirer de la vie politique, dès les législatives, notamment à cause d’une mésentente avec Florian Philippot. En réaction, Marion Maréchal-Le Pen a démenti indirectement l’information en précisant être « à 100% derrière Marine Le Pen » et que son objectif était de « la faire gagner ». Libération avait aussi pour sa part indiqué, en citant des proches de la députée, que celle-ci souhaitait arrêter la politique.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • « Police politique » : Matthias Fekl, le ministre de l’Intérieur, porte plainte contre Florian Philippot - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/le-ministre-de-l-interieur-depose-plainte-pour-diffamation-apres-des-prop

    « Quand vous avez une police politique... les pauvres... je vous assure, ils étaient là, ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire, ils ne savaient pas où ils devaient aller. Ils ont pris des dossiers qui n’avaient rien à voir, ils ont pris des dossiers liés à l’élection présidentielle d’une candidate d’opposition (...) On envoie la police de l’État pour chercher des dossiers liés à la présidentielle. Il faut que les gens voient ça », avait déclaré Florian Philippot en commentant les perquisitions dont a fait l’objet le 17 février le siège du Front national.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Marion Maréchal-Le Pen songe à ne pas se représenter aux législatives
    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/05/35003-20170405ARTFIG00262-marion-marechal-le-pen-songe-a-ne-pas-se-represen

    Aucune décision n’aurait donc été prise. Mais loin du problème de « timing » invoqué, ces déclarations fuitent, au contraire, à un moment idéal. Le Front national est en pleine commission d’investiture pour les législatives et Marion Maréchal-Le Pen entend bien mettre la pression à sa tante et au vice-président du parti, Florian Philippot, qui en incarne l’aile gauche. À n’en pas douter, le départ de la benjamine de l’Assemblée aurait des conséquences à l’intérieur même du FN. En plus d’incarner « la jeunesse, la fraîcheur », elle porte aussi d’autres valeurs que celles de sa tante, une « autre voie » selon les mots de son entourage. La perspective d’une Marion Maréchal-Le Pen en retrait de la vie politique après la présidentielle aurait « des conséquences négative en interne », veut-on croire.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Marion Maréchal-Le Pen songe à arrêter la politique - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/2017/04/news/marion-marechal-le-pen-songe-arreter-la-politique

    Le Palmipède nous apprend également que “Marion Maréchal-Le Pen souhaiterait également quitter la présidence du groupe FN au conseil régional de Paca”, et même “abandonner son mandat de conseillère régionale”. L’élue frontiste a expliqué à son équipe qu’ “elle ne supporte plus le pouvoir sans partage de Florian Philippot”, les critiques de Marine-Le Pen lorsqu’elle publie une tribune, ou encore le fait qu’elle soit interdite de plateaux télés.

    D’après les informations de l’hebdomadaire, elle aurait même rencontré un chasseur de tête et se rendrait à des entretiens d’embauche. “Tu ne vas quand même pas aller travailler chez Carglass !” lui aurait alors rétorqué Philippe de Villiers en tentant de la dissuader de se retirer. Marion Maréchal-Le Pen attendra le 7 mai prochain pour prendre une décision.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Le Front national, un parti en quête de contrôle sur la Toile -Le Monde
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/04/01/le-front-national-un-parti-en-quete-de-controle-sur-la-toile_5104295_3234.ht

    Certains de ses dirigeants expriment volontiers leurs réticences face aux médias de la redoutée fachosphère. « Fdesouche passe son temps à dire du mal de nous », déplore Louis Aliot, vice-président du FN. « Fdesouche et [l’hebdomadaire d’extrême droite] Minute n’ont pas la même audience, mais ils sont aussi nuisibles », ajoute un cadre important de la campagne mariniste. En clair, tout ce qui n’est pas contrôlé devient potentiellement hostile.

    « Nous devons utiliser les réseaux sociaux, car c’est eux qui feront gagner Marine Le Pen, à l’instar de Donald Trump. Le message est non modifié, non filtré », appuie Jean-Lin Lacapelle, secrétaire national aux fédérations et aux élections. Qui reconnaît dans le même mouvement : « Il y a eu une veille sur les réseaux sociaux dans le cadre des préinvestitures pour les législatives. Cela permet de voir rapidement si les personnes sont conformes, fidèles à la ligne politique et disciplinées. » Une question de contrôle, toujours…

    Pour l’élection présidentielle de 2017, le Front national tente d’encadrer et d’impulser au maximum l’activité de ses militants sur Internet. Lors des assises présidentielles de Marine Le Pen, à Lyon, les 4 et 5 février, deux responsables de la cellule numérique de la candidate, Gaëtan Bertrand et Estelle Arnal, se sont relayés à la tribune pour prodiguer leurs conseils. Cette dernière a invité les militants à s’abonner aux comptes des dirigeants du parti et à partager en masse leurs messages. Mais aussi : « Dès qu’un article vous semble douteux ou caricatural, vous n’hésitez pas à commenter. » En s’efforçant de se montrer « constructifs », bien entendu. Pour l’autoproclamée candidate « du peuple », il convient de donner l’impression d’avoir une foule mobilisée en sa faveur.

    Certains jours, des mots-clés sont mis en avant sur Twitter, comme « #world4marine » (le monde pour Marine). Et l’on retrouve des internautes anonymes dans les forums de jeux vidéos, comme Discord, organiser la bataille pour le compte de la candidate. Mais, officiellement, tout cela se passe en marge du FN. « Il peut y avoir des contacts personnels entre un membre de l’équipe et un webmestre », reconnaît Gaëtan Bertrand, pour qui la fachosphère au sens large trouve sa « force » dans son « indépendance ». Des contacts plus officiels ont été pris avec l’administrateur du compte Twitter « Avec Marine », perçu comme influent, qui relaye des messages et informations favorables à la fille de Jean-Marie Le Pen. Une tentative de contrôler le flux qui prend des airs de vœu pieux.

    En décembre, rien n’a empêché les cadres du parti d’afficher spontanément leur soutien à Marion Maréchal-Le Pen, qui avait été qualifiée de « personne seule et isolée » au sein du FN par Florian Philippot. « Le FN n’est pas un appareil aussi discipliné que vous l’imaginez. C’est aussi le cas sur Twitter ou Facebook », reconnaît un mariniste. Et c’est bien là tout le problème de sa direction.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Présidentielle : l’UNSA Police dénonce une « instrumentalisation » de la police, après des déclarations de Florian Philippot - FranceTVinfo

    http://www.francetvinfo.fr/politique/front-national/presidentielle-l-unsa-police-denonce-une-instrumentalisation-de-la-poli

    « Personne ne doit s’autoriser aujourd’hui, dans les perspectives électorales qui sont les nôtres, ni d’instrumentaliser, ni de jeter l’opprobre sur l’ensemble de l’institution policière qui, en dépit des enjeux, s’efforce de toujours œuvrer avec déontologie et sérieux, et sous l’autorité permanente des magistrats, à la manifestation de la vérité », ajoute l’UNSA Police.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • A Moscou, Le Pen s’affiche avec Poutine et vante sa « nouvelle vision » du monde - Œil sur le front
    https://oeilsurlefront.liberation.fr/actualites/2017/03/24/a-moscou-le-pen-s-affiche-avec-poutine-et-vante-sa-nouvell

    « Il est intéressant d’échanger avec vous sur la façon de développer nos relations bilatérales et la situation en Europe. Je sais que vous représentez un spectre politique européen qui se développe assez rapidement », a déclaré le président russe, se défendant de chercher à « influencer les événements à venir » : « Nous nous réservons le droit de communiquer avec les représentants de toutes les forces politiques du pays, comme le font nos partenaires européens ou des Etats-Unis. » De son côté, Marine Le Pen s’est livrée à un nouvel éloge de son puissant hôte : « Je défends un monde multipolaire et je défends la coopération entre des nations libres. Je pense que Vladimir Poutine représente aussi une nouvelle vision » du monde.

    S’il s’agit là de la première rencontre officielle de Le Pen et Poutine, des sources frontistes ont par le passé évoqué un ou deux autres entretiens intervenus ces dernières années et restés secrets. Les relations entre le FN et la Russie font l’objet de multiples spéculations, notamment au sujet d’un prêt de 9,4 millions accordé en 2014 au parti par une banque russe. Dans le même temps, le mouvement lepéniste ne ménageait pas son soutien à Moscou, engagé dans une guerre par procuration sur le sol ukrainien. Marine Le Pen a d’ailleurs jugé valide le contesté référendum ayant abouti au rattachement à la Russie de la Crimée, anciennement ukrainienne. Et réclame la levée des sanctions économiques visant la Russie.
    Relation privilégiée

    Alors que ces derniers mois, François Fillon avait semblé disputer à la frontiste le rôle de meilleur allié en France du régime poutinien, la rencontre de ce vendredi permet à Marine Le Pen de mettre en scène sa relation privilégiée avec la Russie. La visite visait-elle aussi à débloquer un nouveau prêt pour son parti ? Le Front national est en effet toujours à la recherche d’un crédit bancaire qui lui permettrait d’assurer le financement des campagnes présidentielle et législatives. Non, affirme le vice-président du FN, Florian Philippot, qui a assuré ce vendredi sur France Info que le parti n’aura « pas de financement qui vient d’une banque russe, c’est sûr à 100%. Nous avons quelques pistes ailleurs, mais ce ne sera pas en Russie ».

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Frédéric Chatillon, la propagande collée au Front
    https://lesjours.fr/obsessions/communication-politique/ep8-chatillon-fn-le-pen

    Frédéric Chatillon a toujours été un prestataire discret du FN, notamment en période électorale. Son habitude n’est pas de figurer dans un organigramme de campagne, pas plus cette année qu’en 2012. Au sein de l’équipe de Marine Le Pen, la com est prise en main par Florian Philippot, vice-président du FN, membre du conseil stratégique et grand habitué des médias, ainsi que par le sénateur David Rachline, promu au poste de directeur de campagne. Une cellule « idées-images » a aussi été créée. Elle est dirigée par le beau-frère de Marine Le Pen, Philippe Olivier (mari de sa sœur aînée, Marie-Caroline) et par Sébastien Chenu, transfuge de l’UMP, parti au sein duquel il créa GayLib, son association de défense des droits des homosexuels. Absents des médias, ils soignent les visuels, organisent les déplacements et chapeautent les meetings. Aucune agence ayant pignon sur rue ne veut travailler avec le FN, sous peine de perdre des clients.

    Pourtant, #Frédéric_Chatillon est bien présent sur la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Il a été aperçu en marge de la convention nationale organisée par la candidate les 4 et 5 février à Lyon, véritable lancement de la campagne. Il était aussi à Brachay (Haute-Marne) lors de la rentrée politique de Marine Le Pen en septembre. Riwal avait imprimé les affiches de l’événement. Ou lors de l’inauguration de L’Escale, le QG de la candidate, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, deux mois plus tard. Il est considéré comme un rouage essentiel du système Marine Le Pen, et la candidate n’a aucune intention de s’en passer. Comme autrefois Jean-Marie Le Pen avec son imprimeur, Fernand Le Rachinel, aussi grand bailleur de fonds du parti, le FN a besoin de professionnels totalement acquis à sa cause. Avec Riwal, Frédéric Chatillon n’a plus le droit d’entretenir de relations commerciales avec le FN. Mais comme l’a relevé le site d’Europe 1, l’agence e-Politic, qui gère le site internet de la candidate et sa stratégie numérique, appartient au groupe Erer, qui est aussi la maison-mère de Riwal. D’ailleurs, sa compagne, Sighild Blanc, a déposé, le 13 juin 2016, à l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi), le slogan de la candidate, « Au nom du peuple ». Bref, Chatillon est loin d’avoir déserté et la justice ne lui fait pas peur.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Ce qu’il fallait retenir du premier débat présidentiel
    http://www.legorafi.fr/2017/03/21/ce-quil-fallait-retenir-du-premier-debat-presidentiel

    Nicolas Dupont-Aignan a finalement été autorisé à intervenir pendant les pages de publicité

    Jean-Luc Mélenchon décide de faire l’intégralité du débat en alexandrins

    Emmanuel Macron révèle en direct son profil Linkedin

    Marine Le Pen dérangée dans son introduction par Florian Philippot qui vient tourner une vidéo pour sa chaîne YouTube

    Benoît Hamon confirme qu’il est bien candidat à l’élection présidentielle

    Emmanuel Macron : « Sur l’éducation, il faut passer en BtoB au niveau du brand avec vision à H+1 avec réseau planner en ASAP »

    Pour éviter tout débordement, une compagnie de CRS s’est positionnée discrètement entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen

    Le candidat mis en examen scandalisé de ne pas être le premier à s’exprimer sur le thème de la justice

    François Fillon en pleurs avec les simples mots de Mélenchon de « corruption » est réconforté par les deux présentateurs

    Emmanuel Macron : « Sur les formes de délinquance, il faut resizer from scratch le dataplan avec un digital planner »

    Marine Le Pen propose la reconduite à la frontière des soutiens de Jean-Luc Mélenchon

    Caché dans le public, Manuel Valls vient de pousser un hurlement lugubre à l’écoute du mot « burkini »

    Moralisation de la vie de politique : François Fillon propose l’option « appeler un ami »

    Marine Le Pen enchaîne une pirouette et un triple loops pour éviter la question sur la moralisation de la vie politique

    Emmanuel Macron : « Sur la pollution, mise en place de workshops, mutualiser nos best practices dans une logique de test & learn »

    Durant la pub, François Bayrou met trois gifles à des spectateurs qui ont mal parlé d’Emmanuel Macron

    Travail : Benoît Hamon propose d’instaurer les 32 heures par mois

    François Fillon : « Oui je connais le taux de chômage en Allemagne, c’est un très beau taux avec des chiffres qui forment un nombre »

    Marine Le Pen : « Il faut un patriotisme patriotique patriote »

    François Fillon demande discrètement à Benoît Hamon s’il sera éligible au revenu universel à partir du mois de mai

    Emmanuel Macron : « Je partage tout ce qu’ont dit les candidats tout en étant en désaccord »

    Arrivée au bout de son temps de parole, Marine Le Pen obligée de terminer le débat en langue des signes

    Jean-Luc Mélenchon prononce un émouvant discours, les autres candidats en larmes tombent dans les bras l’un de l’autre

  • Florian Philippot près de la porte de sortie ? Pas si simple | L’Opinion
    http://www.lopinion.fr/edition/politique/florian-philippot-pres-porte-sortie-pas-si-simple-122040

    « Son professionnalisme est reconnu par tous », écrivent les auteurs, convoquant les témoins de la défense, Sébastien Chenu : « C’est le seul à bosser » ; ou Sophie Montel, fan n° 1 : « Il est timide, il n’est pas suffisant. Les militants l’adorent. » Mais il y a aussi ceux de l’accusation. Parfois anonymes, avançant qu’il n’est pas aimé, qu’il est isolé et coléreux. « Gnagnagna, je veux sortir de l’euro » mime « un cadre », tel un enfant capricieux. « Il ne sait pas mettre de liant », juge Jean-Lin Lacapelle, chargé de la mobilisation militante. Ce n’est pas très méchant, mais l’intéressé a répliqué dès lundi matin sur Twitter : « Les bonnes manips et mensonges de campagne ! Florian est et restera un élément incontournable du succès. N’en déplaise aux calomniateurs ! »

    « Si Marine ne remporte pas la présidentielle, il va s’en prendre plein la gueule ! », s’exclame aussi dans le livre Gilbert Collard, menaçant de se présenter au comité central du FN contre Florian Philippot afin de le pousser vers la sortie. Problème : il n’est pas membre du FN et il faut deux ans d’ancienneté pour voter au congrès, qui pourrait avoir lieu fin 2017. « Faut pas écouter toutes les bêtises, ça rend idiot », a réagi le bouillant député du Gard…

    Manipulation. Enfin, il y a cette phrase, citée cette fois par l’AFP : Florian Philippot aurait, il y a quelques mois, confié en privé : « En 2017, le FN, je vais voir comment ça tourne. Je vais pas forcément y rester des années. » Abandonner le FN ? Retourner travailler au ministère de l’Intérieur ? L’intéressé hausse les épaules. « Je ne réponds pas », dit-il à l’Opinion.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Fabien Engelmann, Le Trublion Du FN ? | Derrière Le Front | Francetv Info
    http://blog.francetvinfo.fr/derriere-le-front/2017/03/06/fabien-engelmann-le-trublion-du-fn.html

    Son parcours politique fait preuve de revirements… et c’est peu dire. Petit-fils de rapatriés d’Algérie installés en Lorraine, élevé par des parents Témoins de Jéhovah, Fabien Engelmann adhère à la Fondation Brigitte-Bardot, à Lutte ouvrière, au Nouveau Parti anticapitaliste - qu’il quitte à la suite de la candidature d’une femme voilée dans le Vaucluse - et à la CGT, dont il est exclu en 2011. Entre temps, l’ancien ouvrier municipal rejoint le FN à l’automne 2010. Il est alors un des profils mis en avant par le parti de Marine Le Pen... et accède rapidement à des responsabilités politiques. Membre du bureau politique, du bureau départemental de Moselle et responsable de la huitième circonscription de Moselle, il est nommé conseiller de Marine Le Pen pour le « dialogue social ». Il s’empare du fauteuil de maire au printemps 2014 avec près de 35% des voix dans le cadre d’une quadrangulaire. Aux dernières législatives, il réalise un résultat de 38%

    @Fabien_Engelmann, le trublion du FN ? Sur le fond, pas vraiment... mais sur la forme indéniablement : certains de ses actes et propos s’inscrivent volontairement dans la provocation. Parmi ses premières mesures municipales, rappelons notamment la fête du cochon (avec la présence de militants radicaux). Dans la même veine, il diffuse la photo d’une crèche constituée de morceaux de charcuterie... Le maire d’Hayange n’a pas été reconduit au bureau politique lors du dernier congrès du FN. Il ne fait pas parti de l’équipe de campagne de Marine Le Pen comme, par exemple, les maires FN Julien Sanchez et Steeve Briois. Paris le surveille. Deux jeunes chargés de mission, des anciens du Front national de la jeunesse proches de Florian Philippot, « travaillent » à Hayange. Depuis son début de mandat, Fabien Engelmann a été confronté plusieurs fois à la justice. Un de ses adjoints, Francis Langlois, a été condamné le 7 décembre 2016 à un mois de prison avec sursis, reconnu coupable de violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours. Il s’est pourvu en appel. Fabien Engelmann a été mis en examen, le 18 février, dans le cadre d’une enquête sur les conditions de location de photocopieurs destinés aux écoles de la ville. Il conteste avoir commis une infraction. Le maire d’Hayange se trouve coincé entre son étiquette FN et son action municipale, régulièrement entachée de polémiques... un erreur de casting pour le FN ?

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Les dilemmes stratégiques du Front national - Page 2 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/131016/les-dilemmes-strategiques-du-front-national?onglet=full

    Prendre le pouvoir par le bas ou par le haut ? « Ni gauche ni droite » ou à droite toute ? Conservateur-autoritaire ou national-interventionniste ? Mediapart publie les bonnes feuilles du livre du politologue Joël Gombin, qui décrypte la stratégie de prise de pouvoir de #Marine_Le_Pen, et ses nombreux dilemmes.

    Progressivement, des positions économiques plus protectionnistes et moins libérales sont mises en avant. Si l’initiative économique est valorisée, l’État-providence est accepté et promu. Le FN se rapproche ainsi d’un modèle européen de partis de droite radicale populistes, que la politiste néerlandaise Sarah de Lange a qualifié de « nouvelle formule gagnante4 ». Ces partis prennent leur distance avec le néolibéralisme, voire le critiquent franchement, tout en maintenant des positions autoritaristes et ethnocentristes. C’est en particulier la dimension libre-échangiste du néolibéralisme qui est critiquée ; mais la « nouvelle formule gagnante » suppose aussi une défense de l’État-providence, dès lors qu’il bénéficie en priorité, voire exclusivement, aux nationaux – ce que certains politistes ont appelé le « chauvinisme de l’État-providence » (welfare chauvinism).

    Dans le cas du FN, le principe de « préférence nationale », rebaptisé « priorité nationale » par Marine Le Pen, correspond parfaitement à cette idée. La force de cette approche est de parvenir à lier des prises de position de nature économique à des enjeux d’ordre identitaire – « les allocations pour les Français » –, moraux – la dénonciation de « l’assistanat » conjuguée à la défense du principe de l’État-providence – et politiques – la souveraineté comme principe directeur de la politique macro- économique. De fait, pour les militants aussi bien que pour les électeurs, les enjeux proprement économiques sont secondaires par rapport aux enjeux culturels ou identitaires. Dans tous les cas, les premiers sont appréhendés à travers le prisme de ces derniers. C’est pourquoi l’opposition, régulièrement soulignée par nombre d’observateurs, entre une aile libérale incarnée par #Marion_Maréchal-Le_Pen et une aile plus sociale et protectionniste incarnée par #Florian_Philippot, a relativement peu d’importance : ce ne sont pas les enjeux sur lesquels la majorité des électeurs du FN se déterminent.

    Prise du pouvoir par le bas ou par le haut ?

    Un dernier dilemme posé au FN concerne la stratégie à suivre pour conquérir le pouvoir d’État – étant entendu que cet objectif est aujourd’hui très largement partagé par les élites du parti. Deux approches sont possibles : la première met l’accent sur une prise du pouvoir par le haut, c’est-à-dire par les structures étatiques même, par le sommet de l’État. Cette approche est illustrée par la mise en scène, par le FN, du recrutement d’énarques et de hauts fonctionnaires qui rendraient le parti apte à exercer le pouvoir d’État. En réalité, hors le cas de Florian Philippot, la récolte est relativement modeste, ce qui se comprend d’ailleurs aisément tant il peut être coûteux professionnellement pour un haut fonctionnaire de s’afficher aux côtés du Front national. La seconde approche considère plutôt que le pouvoir se conquiert par le bas, c’est-à-dire par le local et la société civile. À cet égard, le Front national de Marine Le Pen a beaucoup insisté sur les efforts consentis pour conquérir des positions électives locales et exercer le pouvoir à cet échelon de manière durable, ainsi que sur la création d’une série de collectifs supposés quadriller la société civile, renouant ainsi avec de vieilles tentatives du FN dans les années 1980, puis 1990. Les deux approches ne sont d’ailleurs pas antinomiques.

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Florian Philippot : le programme du FN concernant la presse et l’audiovisuel
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-instant-m/l-instant-m-27-fevrier-2017

    si le Front National remportait les élections présidentielles, quelles mesures prendrait-il concernant le droit de la presse, les aides dont elle bénéficie, concernant vos chaines de télé et antennes de radios publiques, les organes et les lois qui régulent les médias en France. Bref, que propose le Front National, très concrètement, pour changer les choses s’il faut les changer ?

    Internet à 9"48

    #PhoneStories #Linfiltré #FN

  • Travailleurs détachés : « La solution n’est pas un repli nationaliste, mais un syndicalisme transfrontalier »

    https://larotative.info/travailleurs-detaches-la-solution-2040.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2040-062a4-996ff.jpg?1484843410

    Environ 250 000 salariés originaires de différents pays européens travaillent sur le territoire français, sans pour autant y être installés. Les droits de ces travailleurs dits « détachés » sont encadrés depuis 1996 par une directive européenne, mais les employeurs se livrent à une fraude massive. Entretien avec K., salarié dans le bâtiment et syndicaliste.

    Depuis les années 2000, il y a une massification du recours à la main-d’œuvre détachée. Normalement, même si les cotisations sociales sont payées au taux du pays d’origine, le prix du recours au travail détaché devrait être supérieur au salaire minimum français. En effet, il faut ajouter les frais de déplacement, d’hébergement, etc. Ça, c’est la théorie.

    Mais les pourvoyeurs de main-d’œuvre ont trouvé la parade assez rapidement : elle consiste à organiser du travail dissimulé. En apparence, le contrat de travail respecte le droit français, avec un taux horaire qui est globalement respectueux de la convention collective — même si les travailleurs détachés sont généralement payés au SMIC, alors qu’ils devraient être reconnus comme ouvriers qualifiés. Seulement, le temps de travail réel est largement supérieur au temps déclaré.

    Le premier parti politique à avoir mis cette question sur la table, c’est le Front~National, via un communiqué de presse signé par Marine Le~Pen et Florian Philippot. Ils dénonçaient la directive détachement et se prononçaient pour son abrogation. Mais si on abroge cette directive, on perd la protection qu’elle accorde en ce qui concerne l’application de la réglementation du pays d’accueil ! On reviendrait à la situation antérieure, dans laquelle un travailleur provenant d’un pays à faibles coûts sociaux serait payé au tarif en vigueur dans son pays. Le FN est progressivement monté en puissance sur cette question, ce qui a pris au dépourvu les autres partis, qui n’avaient pas bossé le sujet. Et depuis un an, de Mélenchon à Montebourg, tous s’alignent de fait sur la position du Front National.

    #travail #détachement #syndicalisme #nipatrienifrontières cc @rezo

  • La Syrie fracture les partis politiques français

    À droite, le candidat F. Fillon se rapproche du FN en défendant le régime d’Assad & V. Poutine. Le PS & les écologistes relaient l’opposition syrienne, quand JL. Mélenchon défend une lecture anti-impérialiste où les États-Unis sont le principal adversaire.

    La chute d’Alep est un révélateur. Y compris des fractures au sein des partis politiques français. À droite, la primaire a désigné un candidat, F. Fillon, qui s’est distingué de nombre de ses compagnons par son soutien à V. Poutine, voire à B. al-Assad, sur une ligne proche de celle du Front national. À l’inverse, le PS et les écologistes condamnent sans hésiter le régime dictatorial et soutiennent l’opposition syrienne non-djihadiste. Jean-Luc Mélenchon, lui, cultive une lecture anti-impérialiste qui suscite de vives polémiques.

    C’est par un communiqué d’à peine quelques lignes, que François Fillon a rompu jeudi 15 décembre le silence de plus en plus pesant qu’il observait depuis la chute d’Alep. « L’indignation est nécessaire mais elle n’a jamais sauvé une vie », explique-t-il. Pour « arrêter le massacre, il n’y a que deux solutions », poursuit celui qui, isolé dans sa famille politique, prône depuis des mois une alliance stratégique avec le régime de Damas.

    La première, celle d’« une intervention militaire que seuls les Américains peuvent conduire », n’a pas sa faveur « compte tenu de ce qu’il s’est passé en Irak ». La seconde, qu’il défend, « c’est une initiative puissante, européenne, diplomatique pour mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui ». Pour François Fillon, reprendre le dialogue avec Bachar al-Assad, mais aussi avec Vladimir Poutine, est la seule voie de sortie pour le conflit syrien.
    .
    Il y a quelques semaines, Fillon a refusé de parler de « crimes de guerres » à Alep. « Il ne faut pas utiliser des mots comme ça, sans pouvoir vérifier », affirmait-il, dans L’Émission politique, sur France 2. « Quand on est en guerre, on doit choisir son principal adversaire », écrivait-il aussi dans Vaincre le totalitarisme islamique (Albin Michel, 2016) pour justifier un rapprochement avec Damas et Moscou. « Il y a deux camps en Syrie et non pas trois comme on le dit », assurait-il le 13 octobre dernier lors d’un débat avec ses concurrents à la primaire, parlant des partisans d’un « régime totalitaire islamique » et « des autres », oubliant au passage l’opposition syrienne non-djihadiste. « Moi, je choisis les autres parce que je considère que ce danger-là est trop grave pour la paix mondiale. »

    Mais, jeudi, Fillon, tout à sa volonté de rassemblement post-primaire, a nommé Bruno Le Maire « représentant pour les affaires européennes et internationales ». Un Bruno Le Maire qui défendait pourtant des positions diamétralement opposées à celle du vainqueur de la primaire sur le dossier syrien, allant jusqu’à prôner une intervention militaire au sol menée par la France. « Il faut que la France prenne le leadership d’une coalition internationale qui associerait des États européens et des États de la région. Entre l’alignement sur les États-Unis et la vénération aveugle de la Russie, il y a un choix alternatif : l’indépendance », déclarait-il dans le JDD. Choisir Bruno Le Maire laisse-t-il entrevoir un infléchissement de la ligne de François Fillon ? « Il n’y a aucune inflexion et il n’y a qu’un chef, c’est François Fillon », répond aujourd’hui son porte-parole Thierry Solère.

    Cela dit, la ligne pro-Assad de certains des soutiens historiques de Fillon, comme le député Thierry Mariani qui s’est félicité de la chute d’Alep-Est, risque de poser des problèmes au candidat LR, dont les positions ressemblent parfois à s’y méprendre à celles du Front national.

    Ce jeudi, Marine Le Pen n’avait toujours pas réagi à la chute d’Alep entre les mains d’un régime qu’elle a de toutes façons toujours défendu. Lundi, au lendemain de l’attentat perpétré contre une église copte au Caire, la candidate du FN avait pourtant immédiatement rédigé un communiqué de soutien aux chrétiens « sauvagement frappés par le fondamentalisme islamique ».
    .
    « Alep était infestée d’islamistes, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des drames avec des civils (…), il y en a », a répondu Florian Philippot ce jeudi sur BFMTV. Reprenant la ligne du parti d’extrême droite, il a, de nouveau, déclaré qu’il fallait « parler avec la Russie ». « Au lieu d’observer et de se lamenter, il aurait fallu être acteur : (…) La France aurait œuvré à créer une vraie coalition mondiale avec les États-Unis, avec les pays européens dont la France, mais aussi avec la Russie ; cela aurait été plus responsable. »
    .
    Outre les liens étroits du FN avec la Russie, notamment financiers (lire nos enquêtes), le FN a toujours, dans ce conflit repris, à la virgule près, la propagande de Bachar al-Assad, estimant que son régime permettait de faire « cohabiter pacifiquement des minorités qui demain vont se faire massacrer », comme l’affirmait en 2013 Marion Maréchal-Le Pen. L’entourage de la dirigeante du FN a parfois noué des liens d’affaires avec Bachar al-Assad. La société de communication de Frédéric Chatillon, conseiller officieux de Marine Le Pen, Riwal a perçu, comme le racontait Mediapart, entre 100 000 et 150 000 euros par an du régime syrien, pour gérer la communication dudit régime.

    Les candidats à la primaire du PS : le soutien à l’opposition syrienne

    Ils ne sont d’accord sur rien, ou presque. Sauf sur la guerre en Syrie. Les principaux candidats à la primaire du PS, prévue les 22 et 29 janvier, reprennent tous à leur compte la ligne des autorités françaises, définie sous Nicolas Sarkozy et poursuivie par François Hollande : condamnation du régime de Bachar al-Assad et soutien à l’opposition syrienne, dite modérée (hors djihadistes). Mais la plupart se gardent bien d’aller au-delà sur le terrain diplomatique. Seul véritable point de discorde : la question des réfugiés entre, d’un côté, Manuel Valls, renvoyé à son discours de Munich dans lequel il avait critiqué la politique d’accueil de la chancelière Angela Merkel, et, de l’autre, tous ses concurrents.

    Manuel Valls a tweeté mardi un appel à la Russie de Vladimir Poutine, avant de critiquer « un tropisme pro-russe chez François Fillon ». La France « doit parler avec la Russie mais aussi dire avec la plus grande fermeté que ce qui se passe à Alep est intolérable, indigne, c’est une blessure pour l’humanité », a-t-il déclaré au média en ligne Brut.

    Mercredi à Paris, Benoît Hamon a commencé son discours en rendant hommage à « nos frères et sœurs en humanité » qui meurent à Alep et en parlant de « crime de guerre » et de « crime contre l’humanité ». « Je me refuse à graduer l’horreur selon qu’elle est perpétrée par Daech ou par Bachar al-Assad », a-t-il argumenté, mais sans s’avancer sur les solutions diplomatiques. Il s’est en revanche clairement distingué de Manuel Valls sur l’accueil des réfugiés – alors premier ministre, il avait critiqué les choix d’Angela Merkel. « J’ai eu honte que des responsables soient allés tancer une chancelière (allemande) pour lui dire de ne pas en faire autant sur les réfugiés », a balayé Hamon mercredi, qui veut créer un visa humanitaire, sortir des accords de Dublin et octroyer plus rapidement aux migrants le droit de travailler.
    .
    Même tonalité chez Vincent Peillon qui, interrogé sur France Inter, a surtout appelé à accueillir les Syriens réfugiés : « Si l’on peut faire quelque chose, c’est les accueillir », a-t-il expliqué.
    .
    Seul Arnaud Montebourg, après avoir exprimé son « indignation profonde », s’est un peu plus avancé sur le plan diplomatique : dans un communiqué publié sur son site, il salue « les efforts diplomatiques que la France a entrepris ces dernières années avec Laurent Fabius et Jean-Marc Ayrault ». Avant d’ajouter : « Mais nous ne pouvons agir ou peser seuls. (...) Il faut exiger dès les prochaines heures une initiative commune de l’ensemble des chefs de gouvernements pour mobiliser les autres puissances mondiales, Chine et États-Unis notamment, faire pression sur la Russie, l’Iran afin que cesse l’un des plus sinistres épisodes et l’un des plus lourds échecs diplomatiques de ces dernières décennies. »

    Les écologistes, fidèles à leurs traditions

    Droits de l’homme, aide humanitaire et appel à la communauté internationale : les dirigeants d’Europe Écologie-Les Verts, et le candidat Yannick Jadot, sont fidèles à la tradition politique de leur mouvement. Dans une tribune publiée par Le Monde, après avoir condamné les massacres du régime, le candidat Yannick Jadot appelle avec l’essayiste Raphaël Glucksmann au renforcement des sanctions contre la Russie (« Ce régime russe est aussi une oligarchie qu’il faut frapper au portefeuille »), et à refuser que la Coupe du monde de football ait lieu en Russie en 2018.
    .
    Ils s’en prennent aussi à plusieurs dirigeants français : « Alep crève depuis des mois et Marine Le Pen a applaudi Assad et Poutine, son modèle et son parrain. Alep crève et François Fillon a dit, dans un débat de la primaire démocratique de la droite française, “choisir Assad” avant de justifier Poutine. Alep crève et Jean-Luc Mélenchon a affirmé dans une émission populaire du service public : “Je pense que Poutine va régler le problème en Syrie.” »
    .
    Quant à l’ancienne ministre Cécile Duflot, elle s’est rendue en début de semaine à la frontière turco-syrienne – la délégation, également composée des députés Patrick Mennucci (PS) et Hervé Mariton (LR), a demandé, en vain, à accompagner jusqu’à Alep le président du comité civil d’Alep-Est Brita Hagi Hasan. Plusieurs responsables écologistes, dont Jadot et Jacques Boutault, maire du IIe arrondissement de Paris, ont aussi participé jeudi, aux côtés d’Anne Hidalgo (PS), à la manifestation organisée pour le départ d’un convoi d’aide humanitaire.

    Mélenchon, contre l’impérialisme américain mais à quel prix ?

    À gauche, seul Jean-Luc Mélenchon se distingue réellement. Au centre de nombreuses polémiques, il a pris soin, depuis quelques mois, de préciser ses propos. Dans sa dernière émission, Revue de la semaine, mise en ligne sur Youtube jeudi, le candidat de la France insoumise insiste sur cette information qui le « percute ». « Ces dernières heures nous avons tous été bouleversés par la diffusion des images en provenance d’Alep et de la partie est de cette ville, des bombardements qu’elle est en train de subir », commence Mélenchon, qui en profite pour répondre à ses détracteurs, qui font de lui « un ami des bombardements sur cette partie de la ville ». « Comment peut-on penser qu’il y a une personne ici ou là qui aime les bombardements et leurs conséquences ? À ceux qui se posaient des questions, je leur dis que je suis comme eux : indigné, blessé », poursuit-il.
    .
    Jean-Luc Mélenchon réexplique, dans cette vidéo, la série d’arguments qui lui permettent de se définir comme un « non aligné » (« une propagande mortelle interdit tout débat, toute critique, tout point de vue non aligné », déclarait-il dans une note de blog mercredi 14 décembre). D’abord le fait que, selon lui, cette guerre en Syrie n’est pas celle qu’on croit, mais bien une guerre pour les matières premières (le gaz et le pétrole).

    « Il s’agit d’une guerre du pétrole et des gazoducs qui n’a pas d’issue sans une coalition universelle ! Nul n’admet, contre les faits eux-mêmes, que ce sont les États-Unis et la France qui ont refusé la formation d’une coalition universelle avec la Russie pour combattre les bandes armées de Daech, Al Nostra [le Front Al-Nosra – ndlr] et compagnie », détaillait Mélenchon le 14. « Le problème de la guerre en Irak et en Syrie, ce n’est pas la religion, ce sont les oléoducs et les gazoducs. (...) Ce sont des guerres traditionnelles pour l’accès aux matières premières et l’accumulation de la richesse. Et dans l’affaire de la Syrie c’est tout à fait ça au point de départ », déclarait-il le 11 décembre à l’émission Question politique.

    Au début du soulèvement syrien en 2011, le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon faisait pourtant partie des formations politiques à saluer les printemps arabes, y compris en Syrie. Sa coprésidente Martine Billard signait, le 28 août 2013, un communiqué condamnant clairement les bombardements à l’arme chimique quelques jours plus tôt, commis par le régime. « Après plus de 100 000 victimes tuées depuis le début du soulèvement en Syrie en mars 2011, et la destruction de régions entières du pays, le Parti de gauche dénonce le massacre à l’arme chimique de centaines de civils syriens le 21 août. Cette escalade dans l’horreur est inadmissible. » Mais, déjà, elle prévenait qu’« une intervention armée des États-Unis et d’autres pays alliés dont la France, ne ferait qu’aggraver le conflit d’autant que la Russie entend continuer à soutenir le régime criminel de Damas, notamment pour préserver ses intérêts dans la région ».

    Depuis, si le PG a changé de pied, c’est à la fois à cause de la montée en puissance des groupes armés islamistes et djihadistes (les deux étant parfois confondus dans le discours du parti) parmi l’opposition syrienne au régime, du soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite et de la Turquie à certains de ces groupes, et le déclenchement de l’intervention internationale emmenée par les États-Unis. Or, pour le parti de Mélenchon, « le monde est entré dans l’ère des “guerres de l’Empire global” », selon son texte de congrès de juin 2015. Peu à peu, cette grille d’analyse a effacé celle présidant au soulèvement des peuples de Tunisie, d’Égypte, de Bahreïn ou de Syrie contre leurs dictateurs, indépendamment de tout agenda extérieur.

    « En Libye, en Irak, en Syrie ou au Yémen, les États-Unis tirent prétexte du chaos qu’ils ont eux-mêmes créé, en armant des terroristes islamistes, avec l’aide de leurs alliés pour justifier les interventions meurtrières pour les populations. Quatre ans après les soulèvements populaires du monde arabe, les peuples restent pris en étau entre les régimes autoritaires et dictatoriaux (comme le régime d’Assad), la progression d’un fanatisme subventionné par les monarchies wahhabites du Golfe, les seigneurs de guerre mafieux », écrivait alors le PG.

    De là découle, par exemple, le refus de Mélenchon de parler de « crimes de guerre » : le 16 octobre, dans le JDD, il rétorquait : « Toute guerre est une addition de crimes ! À quoi bon cette escalade verbale de Hollande ? Nous sommes déjà en danger de guerre généralisée. Pourquoi en rajouter avec cette menace du Tribunal pénal international ? Sait-on que ni les USA ni la Russie ne le reconnaissent ? Le dire n’est pas soutenir Poutine. D’ailleurs, il a mis en prison mes amis en Russie. »

    L’entrée en guerre de la France n’a fait que renforcer Mélenchon dans sa grille d’analyse. C’est aussi en défenseur des « intérêts de la France » qu’il se présente : « Depuis le début de la crise, d’un excès à l’autre, la diplomatie française s’est inutilement identifiée au camp des faucons nord-américains, écrivait-il le 4 novembre. Il n’y a plus de représentation diplomatique française à Damas. Comment envisager une discussion sur la paix et même une transition démocratique en Syrie en maintenant la rupture de toute relation diplomatique avec l’État syrien ? Ce choix n’est pas celui de tous les pays européens. Sept pays de l’UE conservent des relations diplomatiques avec la Syrie, dont la Grèce et l’Espagne. (...) La voix présidentielle de la France s’égarant actuellement dans le soutien aveugle aux islamistes turcs, c’est à nous d’incarner la France qui ne se trompe pas d’amis en Turquie. Nous l’avons fait concrètement en accueillant des parlementaires et dirigeants du HDP à nos universités d’été. »

    Ses positions sont l’objet de toutes les polémiques et gênent une partie de la gauche radicale (lire à ce sujet le texte de Julien Salingue*), et de ses soutiens. Mercredi, Clémentine Autain a condamné un « crime contre l’humanité » commis « au nom de la lutte contre Daech » et son mouvement, Ensemble, a relayé l’appel à manifester à Paris avec le collectif Avec la Révolution syrienne, et dénoncé un « dictateur sanguinaire ».

    Le PCF est beaucoup plus mesuré : dans un communiqué publié mercredi, les communistes demandent un cessez-le-feu pour les populations civiles d’Alep mais renvoient dos à dos « chacun des belligérants, et de leurs soutiens ». « Des crimes de guerre ont été commis par toutes les parties en présence, et leurs alliés, depuis le début de l’offensive sur Alep et de la guerre en Syrie », dit encore le Parti communiste, qui appelle à une « transition démocratique » en Syrie avec « un processus conciliant les ennemis d’aujourd’hui », sans un mot de condamnation sur Bachar al-Assad.

    Lénaïg Bredoux, Lucie Delaporte & Christophe Gueugneau

    *http://resisteralairdutemps.blogspot.be/2016/12/massacres-alep-lettre-un-camarade-qui.html