person:foll

  • En Floride, à Londres ou à Malte, le film « 3 Billboards » inspire les activistes - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/02/20/en-floride-a-londres-ou-a-malte-le-film-3-billboards-inspire-les-activist

    Voilà qui doit réjouir Martin McDonagh

    Le 15 février, trois camionnettes publicitaires avec les mêmes affiches, écriture noire sur fond rouge, ont ainsi circulé dans Londres. « 71 morts. Et toujours aucune arrestation ? Pourquoi ? », pouvaient lire les Londoniens sur ces véhicules qui ont notamment stationné devant le Parlement du Royaume-Uni ou près de la cathédrale Saint-Paul. Derrière cette campagne, le groupe Justice4Grenfell qui tente d’obtenir réparation après l’incendie de la Grenfell Tower en juin dernier qui a fait 71 morts.

    Three Billboards Outside Miami : Activist Group Slams Marco Rubio Over Gun Control Following Florida Massacre
    http://www.indiewire.com/2018/02/three-billboards-miami-marco-rubio-gun-control-florida-massacre-120192977

    Caruana Galizia billboards removed, sparking protests of ’vile act of suppression’
    https://www.timesofmalta.com/articles/view/20180217/local/caruana-galizia-billboards-removal-sparks-protests.670927

    #affiche #affichage #activisme #cinéma

  • LE COMBAT D’UNE MÈRE CONTRE LACTALIS
    http://www.occitanie-tribune.com/articles/5724/haute-garonne-toulouse-le-combat-d-une-mere-contre-lactalis

    Comme 1000 autres nourrissons en France, Noan est malade. Fièvre, diarrhée, perte de sang … Selon Ségolène, sa maman, le bébé de 6 mois est méconnaissable depuis plusieurs semaines. Ses symptômes ont débuté après qu’il a consommé du lait contaminé à la salmonelle, fabriqué par Lactalis.

    Pourtant, le Picot Riz, nom du produit qu’il a bu, ne faisait pas partie des lots jugés suspect. À Toulouse, après 3 hospitalisations, Ségolène a décidé d’attaquer l’industriel en justice.

    Depuis mardi, plusieurs enseignes ont reconnu avoir vendu des produits de l’industriel qui étaient pourtant concernés par le rappel.

    mini réparation du manque de chiffres et de paroles des victimes de #lactalis

    • Y SONT GONFLES DANS LA GRANDE DISTRIBUTION !

      Pourquoi ces produits n’ont ils pas été retirés des rayons ?
      La gestion humaine n’a pas suivi ! Dixit cet article du Figaro : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/01/11/20002-20180111ARTFIG00132-lactalis-comment-se-deroule-la-procedure-de-rappe

      « Tous les distributeurs ont pointé du doigt une erreur humaine dans la procédure de vérification des lots et de retraits en rayon. « Cela requiert un travail méticuleux de repérage en magasin. Mais la gestion humaine n’a pas suivi », a concédé Michel-Edouard Leclerc. La procédure très fastidieuse aurait selon eux été rendue plus compliquée par les trois rappels successifs de Lactalis. Leclerc a dénoncé « une sursaturation d’informations » pour les équipes en plein rush de Noël. »

      Mais comment les humains pourraient ils suivre les ordres donnés par les robots ?

      L’information, l’ordre de retrait doit arriver au personnel gérant ces rayons. Elle ne semble pas l’avoir fait.
      Normal, en Magasin, c’est la valse permanente du personnel.
      Toi, aujourd’hui, tu t’occupes pas du rayon chaussures de sports, mais du rayon pâtes.
      C’est ça l’Agilité dans les magasins.
      Sans compter la priorité absolue des opérations commerciales de fin d’année, en quelques jours se joue le chiffre annuel, les primes, et les emplois.

      Comment joindre le vrai responsable du rayon ?
      Sachant que les absent(e)s ne sont pas remplacé(e)s.
      Sachant que les salarié(e)s valsent entre les différents rayons des magasins.
      A tous les niveaux !
      Même pour la haute hiérarchie des magasin qui est aussi censée recevoir, consulter ces ordres de retrait.

      Un souvenir ému, de cette Secrétaire du Directeur général d’Auchan France se plaignant que 15 Directeurs de Magasins avaient changé de fonction, de magasin durant ses vacances, et que personne n’avait été prévenu.
      Donc, ces Directeurs ne recevaient pas les informations nécessaires.
      QUINZE ! C’était il y a 3 ans, à Auchan, et ailleurs ce doit être la même chose.

      Il va sans dire que ce retrait s’est fait en 3 fois, car il y a eut 3 rappels.
      Beaucoup ont du penser avoir reçu 3 fois le même ordre de retrait.

      Tout cela pour dire, que le retrait de produits en magasin ne va pas s’améliorer.

      Les robots, les ordinateurs donnent les ordres, parfois sous impulsion humaine.
      Mais ça peut pas suivre.

      Les robots ça détruit les humains, leur santé, voir les conditions de travail en entrepôt avec la préparation des commandes en voice picking.
      ça détruit aussi les client(e)s

      André

      Post Scriptum : Tout cela ne doit faire oublier la responsabilité de lactalis et de l’organisation mise en place par la direction.

      Source : http://richessem.eklablog.com/article-261-besnier-et-la-culture-de-l-opacite-l-affaire-lactali

    • MAIS QU’EST-CE QU’ON VA FAIRE D’…Emmanuel Besnier ?
      http://cqfd-journal.org/Emmanuel-Besnier

      Puisque Lactalis, et surtout son lait infantile contaminé aux salmonelles, font la une des journaux, voici le "Mais qu’est-ce qu’on va faire de... ?" consacré à son patron, Emmanuel Besnier, que nous avions publié il y a... juste un an.

      Même Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, avoue ne l’avoir jamais vu ni même posséder son 06. La seule image qui circule de lui est une photo prise à la sauvette dans une usine croate. Et il assisterait aux matchs de foot du Stade lavallois, club qu’il sponsorise, dans une loge privée aux vitres teintées.

      « Le bruit ne fait pas de bien et le bien ne fait pas de bruit », tel est le vieil adage mayennais auquel semble s’accrocher Emmanuel Besnier. Big boss de Lactalis, le leader mondial du lait, « l’émir blanc » est aussi l’un des patrons les plus secrets du pays. L’empire Besnier est pourtant si étendu que quiconque a beurré une tartine ou croqué dans un fromage a forcément rempli les poches à Manu. Lactalis contrôle en effet les trois quarts de nos fromages AOC, transforme les produits laitiers pour l’ensemble de la grande distribution et tient sous sa botte un tiers des producteurs laitiers français

  • « La Négociation » : un film sur le « vrai » travail des politiques
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-carnets-de-la-creation/la-negociation-un-film-sur-le-vrai-travail-des-politiques
    https://vimeo.com/184824030

    Nicolas Frank, documentariste, film « La Négociation ». Documentaire en forme de thriller politique qui suit les négociations menées par Stéphane Le Foll, ministre de l’#Agriculture, sur la #Politique_Agricole_Commune pendant 9 mois à Bruxelles.

    #documentaire #technocratie #socialistes #PAC #Union_européenne @xavsch

  • Au plus bas, François Hollande invoque l’esprit de Mitterrand, né il y a 100 ans - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/au-plus-bas-francois-hollande-invoque-l-esprit-de-mitterrand-ne-il

    Après une séquence très difficile depuis les révélations du livre Un président ne devrait pas dire ça, crédité de seulement 4% d’avis favorables, François Hollande devrait convoquer les mânes socialistes lors d’un discours en hommage à Mitterrand.

    Le symbole est fort mais suffira-t-il ? François Hollande doit prononcer un discours hommage sous la pyramide du Louvre, l’un des « grands travaux » du président François Mitterrand. Lequel est considéré comme l’artisan de l’accession de la gauche au pouvoir en 1981 et reste une des figures tutélaires du Parti socialiste. François Hollande avait d’ailleurs déjà invoqué le chef d’Etat qui a gouverné la France pendant 14 ans de 1981 à 1995 lors de sa campagne à la primaire du Parti socialiste en 2011. Tandis que François Hollande, lui, est en danger de ne faire qu’un seul quinquennat.

    Ancien fonctionnaire du gouvernement de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale et décoré de la francisque, malgré ses premières amours avec le mouvement de droite nationale des Croix de feu et son amitié avec le sulfureux René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, François Mitterrand incarne encore pour beaucoup le réalisme de la gauche de gouvernement. Traduire : la conversion à l’économie de marché et l’abandon définitif du dogme de la « dictature du prolétariat ».

    Mitterrand, symbole de la conversion à l’économie de marché
    Un tournant incarné par la démission de Pierre Mauroy en 1984, le départ des communistes du gouvernement, et la nomination d’un certain Laurent Fabius au poste de Premier ministre. Depuis, la France s’est engagée dans la libéralisation des échanges et des marchés financiers, et des pans entiers de l’appareil industriel ont disparu, telle la sidérurgie. Le « peuple de gauche », lui, celui des ouvriers qui ont porté au pouvoir Mitterrand, a été décimé.

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    Michel Rocard est mort : découvrez ce qu’il a dit à RT dans une de ces dernières interviews http://francais.rt.com/entretiens/22550-brexit-pour-michel-rocard …
    20:43 - 2 Juil 2016
     
     
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    Il n’empêche, selon son entourage, François Hollande compte rappeler dans son discours « la patiente construction de l’alternance politique en 1981, la volonté de Mitterrand d’inscrire la France dans le projet européen avec la monnaie unique ou encore le choix de la paix dans un contexte de guerre froide ».

    Ultime tentative de rassemblement ?
    Lire aussi
    Cambadélis : personne à gauche ne pourra passer au second tour de la présidentielle
    Avec ce discours, François Hollande pourrait tenter de rassembler une gauche pour le moins divisée, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre en cause une éventuelle candidature du président sortant, ce après les révélations du livre Un président ne devrait pas dire ça. A commencer par Manuel Valls, qui se fait de plus en plus explicite sur sa capacité à représenter une alternative en cas de forfait de François Hollande.

    Sur France Inter, ce 26 octobre, le Premier ministre, interrogé sur le caractère « naturel » de la candidature du président sortant, jouant sur le fil du rasoir – car tenu entre solidarité gouvernementale et ambition personnelle – a ainsi répondu : « Je pense qu’on a besoin de celui ou de celle qui donne le cap et qui incarne cette autorité. Je pense que François Hollande l’a incarnée ». Parlant de ce dernier au passé.

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    REVOIR - Emploi, police, popularité de la gauche…@manuelvalls répondait aux questions de Patrick Cohenhttp://www.dailymotion.com/video/x4z4jo7_manuel-valls-contre-tous-les-pronostics-nous-pouvons-demain-rep

     … #Le79Inter
    09:26 - 26 Oct 2016
     
     
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    Mais le doute gagne aussi le cercle des fidèles du président sortant. « Si vous parlez de la courbe de désamour, c’est pas une courbe, on est au plus bas », déplore Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, faisant référence à un sondage publié ce 25 octobre, François Hollande ne recueille plus que 4% d’avis favorables.

    Aussi, pour s’inscrire dans la lignée de François Mitterrand et tenter de reprendre la main, de nombreuses figures emblématiques des années Mitterrand ont été invitées, tels Jack Lang, l’inventeur de la fête de la musique, Edith Cresson, première femme Premier ministre, mais aussi Jacques Attali, alors jeune « conseiller spécial » du président et inspirateur de l’ouverture à la mondialisation de la France.

  • L’autodestruction du Parti socialiste, par Rémi Lefebvre
    https://mensuel.framapad.org/p/diploPS
    (je publie ici cette critique interne au PS in extenso, si cela pose pb, je modifierais)

    Subjugué par les dogmes du « marché libre » et rivé aux consignes de Bruxelles, le président François Hollande s’obstine à imposer le démantèlement du code du #travail, faute de lutter efficacement contre le #chômage. Comme une majorité de syndicats, de Français et de parlementaires rechignent, il tente un passage en force, au mépris mêjme de toute logique électorale.

    Pour le Parti socialiste (#PS) français, l’heure du bilan approche. Rarement un parti aura été aussi rapidement abîmé par son passage aux affaires. En 2012, il tenait l’ensemble des pouvoirs entre ses mains. Quatre ans plus tard, il a perdu un nombre considérable d’élus et, à moins d’un an de l’élection présidentielle, la cause paraît entendue : M. François Hollande, qui se prépare à l’évidence à solliciter le renouvellement de son mandat, n’est même pas assuré de figurer au second tour. L’impopularité du président comme celle de son premier ministre battent des records historiques.

    Les défaites à toutes les élections intermédiaires n’ont en rien arrêté la fuite en avant libérale dont la « #loi_travail » marque l’apogée. Malgré la timide embellie de l’emploi, qui servira sans doute de justification à la candidature de M. Hollande, la politique de l’offre (1) engagée dès l’automne 2012 ne produit toujours pas de résultats. Pour valoriser l’action du gouvernement, que le peuple de gauche désavoue massivement, le PS reprend mot pour mot les éléments de langage de la droite en 2012 : la nécessité de la « #réforme » s’est imposée pour « préserver le modèle social français ». « La politique de l’offre n’est ni de droite ni de gauche : elle est nécessaire », a pu déclarer M. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement (2). Désormais, l’aversion suscitée dépasse de très loin les franges de la gauche radicale et la déception que provoque immanquablement l’exercice « réformiste » du pouvoir. Comment comprendre ce qui s’apparente à une autodestruction ?

    Se dirige-t-on vers la fin du PS ? Quelle rationalité électorale poursuivent les élites socialistes, par ailleurs si « raisonnables » ?
    Si leur stratégie apparaît incertaine, elle dérive d’un postulat qui fonde la cohérence et la constance du gouvernement : la politique menée, aussi suicidaire qu’elle puisse paraître, n’est pas négociable. Elle découle dans une large mesure de contraintes européennes que M. Hollande, contrairement à ce qu’il avait annoncé durant la campagne de 2012, n’a pas renégociées. Les choix idéologiques sont si marqués qu’ils prennent le pas sur les intérêts électoraux du parti. Dès lors qu’aucune inflexion n’est envisageable et que le PS n’a plus la base électorale de sa politique, il est condamné à fabriquer un improbable électorat de substitution, au centre gauche, et compte s’appuyer sur la prochaine élection présidentielle pour le faire émerger.

    Jusqu’à présent, le PS appartenait à ce type de parti que le politiste italien Angelo Panebianco a appelé « électoral-professionnel » (3), c’est-à-dire voué à un seul objectif : la maximisation des performances électorales. Entre 2002 et 2012, il est devenu un parti de professionnels de la politique locale — élus et collaborateurs d’élus (4). En 2012, quand il accède au pouvoir national, il dirige la quasi-totalité des régions, 60 % des départements, les deux tiers des villes et même, pour la première fois de son histoire, le Sénat. Quatre ans plus tard, la machine électorale est dévastée. Au cours des vingt-deux législatives partielles qui ont eu lieu dans cet intervalle, le PS a été éliminé dès le premier tour dans la moitié des circonscriptions où il présentait un candidat (5).

    Après avoir fait prospérer le socialisme municipal dans des proportions jamais atteintes, M. Hollande, lui-même ancien président du conseil général de la Corrèze, en est devenu le fossoyeur. En 2014, son parti a perdu 162 villes de plus de 9 000 habitants — un record pour des élections municipales. Il ne dirige plus que cinq régions et vingt-six départements. Le « parti des élus » a été sacrifié sur l’autel d’une politique de #compétitivité aussi inefficace qu’impopulaire. Repliés sur leurs fiefs locaux depuis 2002, les notables socialistes se sont peu à peu désintéressés des débats idéologiques nationaux. Tétanisés par les défaites, ils semblent attendre que le cycle du pouvoir se referme pour retrouver une opposition qui fut jadis confortable.
    Ces échecs électoraux massifs et répétés ont eu des effets considérables sur l’organisation partisane. L’armature du PS se désagrège dans ses profondeurs territoriales. Les assistants, collaborateurs d’élus et permanents ont été victimes de ce qui s’apparente à des plans de licenciement successifs, alors qu’ils exercent souvent des responsabilités essentielles dans l’appareil, à la direction des sections ou des fédérations. Certaines fédérations sont en cessation de paiement. L’historique fédération du Nord a perdu depuis 2012 de nombreuses villes (Roubaix, Tourcoing, Dunkerque, Maubeuge, la communauté urbaine de Lille…), le département, la région et la moitié de ses militants. Pour résorber une dette de 1 million d’euros, la direction fédérale a dû se résoudre à vendre une partie de son siège.

    La « loi travail » piétine le congrès

    Enfin, le parti dans son ensemble connaît une hémorragie de militants sans précédent. Les renouvellements de cartes au 1er décembre 2014 ne dépassaient pas 60 000 adhérents, soit largement 50 000 de moins qu’en 2012 . Le phénomène va bien au-delà des habituels flux et reflux liés à l’exercice du pouvoir.

    À quoi bon demeurer dans un parti exsangue et dévitalisé, qui n’a plus son mot à dire ? Le premier secrétaire, M. Jean-Christophe Cambadélis, donne un peu mieux le change que son prédécesseur, M. Harlem Désir, d’une remarquable passivité ; mais la démocratie interne est inexistante. Le président de la République estime n’avoir pas de comptes à rendre à un parti dont il n’a pas tiré son investiture, puisqu’il doit sa candidature à une primaire ouverte. Les résultats du congrès de Poitiers, en juin 2015, ont été complètement ignorés, alors qu’ils étaient censés définir la ligne politique du parti. Dans la motion majoritaire, dont M. Cambadélis était le premier signataire, une position par anticipation sur la loi El Khomri avait été prise. On y lit : « Il faut rétablir la #hiérarchie_des_normes : la loi est plus forte que l’accord collectif, et lui-même s’impose au contrat de travail. » Soit l’exact inverse de la proposition que le gouvernement s’acharne à défendre. S’appuyant sur le socle de légitimité du congrès, un rapport demandant une réorientation de la politique gouvernementale a été adopté par le bureau national à une très large majorité en juillet 2015. Il a été balayé d’un revers de main par le premier ministre Manuel Valls, qui n’a cessé, depuis, de radicaliser sa ligne sociale-libérale. La « loi travail », qui ne faisait pas partie des engagements de 2012, n’a jamais été discutée au PS ; elle n’a fait l’objet d’aucun vote du bureau politique. La direction du parti a même renoncé à produire un programme en vue de l’élection présidentielle. Mieux vaut orienter le futur candidat à l’aide de « cahiers » que formuler un programme qu’il n’appliquera pas : c’est, en substance, ce que le premier secrétaire a expliqué lors du conseil national du 6 février 2016.

    Comme le parti n’assure plus son rôle de régulation des différends et de production d’un point de vue commun, les débats se sont déplacés dans l’arène parlementaire, où les députés frondeurs organisent une résistance très médiatisée, mais jusqu’ici marginale. Un cap a été franchi avec leur tentative de déposer une motion de censure contre le gouvernement lors du débat sur la « loi travail », en mai 2016. Si beaucoup de députés socialistes désapprouvent sans doute la politique du gouvernement, la plupart d’entre eux, par résignation ou manque de courage, ne souhaitent pas affaiblir le président de la République, pensant que leur sort électoral dépend du sien. L’approche de la débâcle finale n’y change rien : fatalisme et #présidentialisme font leur œuvre.

    Reconnaissant que le PS est au bout d’un cycle, le premier secrétaire prône désormais son « dépassement » autour de la Belle Alliance populaire, fédération de la « gauche de transformation » regroupant associatifs, syndicalistes, intellectuels et partenaires du PS. Il s’agit de s’adresser au peuple de gauche « au-delà des appareils radicalisés contre le PS ». Lors du lancement de cette initiative, le 13 avril, M. Cambadélis s’affichait aux côtés de MM. Jean-Vincent Placé et Jean-Luc Bennahmias (6), ainsi que de responsables du Parti radical. Même M. Robert Hue, habituelle caution communiste du PS, a refusé de participer à ce replâtrage.

    La destruction du parti apparaît comme une stratégie délibérée de M. Valls, qui, avec un cynisme à peine contenu, se projette au-delà de la débâcle à venir. Le premier ministre s’emploie à créer les conditions d’une candidature de M. Hollande, vouée à l’échec, et à entériner le schisme entre « deux gauches irréconciliables (7) ». Fortement minoritaire lors de la primaire de 2011 (8), il cherche à liquider le « vieux parti », comme l’un de ses modèles, M. Anthony Blair, l’avait fait avec le Labour au Royaume-Uni, pour réinitialiser le jeu politique au centre. Selon lui, plus le parti sera dévasté, plus son œuvre aura de chances de réussir. Il est désormais débordé sur sa droite par le ministre de l’économie Emmanuel Macron, qui adopte la même stratégie hors du PS et cherche la surenchère dans la « transgression » des marqueurs politiques de gauche.

    La stratégie de M. Hollande apparaît plus obscure et incertaine. Il semble miser sur les dernières chances de réélection que lui laissent la progression du Front national (FN) et la désunion de la droite, qui s’est lancée dans l’aventure d’une primaire ouverte peu conforme à sa culture politique. L’une des lois de la Ve République est peut-être que le président doit tout sacrifier à l’essentiel, c’est-à-dire sa réélection, quel qu’en soit le prix pour son parti. M. Hollande ne peut plus jouer désormais que sur les ressources de sa fonction.

    Il cherche d’abord à sécuriser sa candidature. Les partisans d’une primaire ont voulu l’entraîner dans cette procédure pour sortir de l’impasse à gauche (9). Le PS a dans un premier temps adopté une position attentiste, avant d’en accepter le principe, mais en excluant tout préalable afin de mieux en compromettre le déclenchement. Après quelques hésitations, communistes et écologistes ont finalement refusé de s’engager dans une démarche qui pourrait les contraindre à soutenir M. Hollande s’il en sortait victorieux. Au terme de ce jeu de poker menteur, les socialistes peuvent pérorer : « Pour le moment, le seul parti qui se bat pour une primaire, c’est le Parti socialiste », déclare ainsi M. Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections (10). M. Cambadélis a envisagé un temps de convoquer un congrès extraordinaire pour modifier les statuts et dispenser M. Hollande de participer à une telle procédure, avant de changer d’avis et de convaincre le président en exercice d’accepter une primaire (conseil national du 18 juin). Comment interpréter ce revirement ? Distancé par la droite et l’extrême droite dans les sondages, rattrapé voire dépassé à gauche par M. Jean-Luc Mélenchon, M. Hollande ne peut espérer retrouver une certaine légitimité qu’en obtenant sa désignation par cette procédure. Il prend de court ses opposants « frondeurs », qui peineront peut-être à désigner un candidat commun. Toujours tacticien plutôt que stratège, le chef de l’État espère sans doute aussi que les électeurs de gauche se détournent de la primaire, limitée aux partis soutenant le gouvernement, ce qui permettrait une surreprésentation des plus légitimistes pouvant lui être encore favorables. D’autant plus que le PS, faute de temps et de moyens militants, sera sans doute dans l’incapacité d’ouvrir autant de bureaux de vote qu’en 2011.

    Les gardiens de la République

    Monsieur Hollande cherche à empêcher la dispersion des candidatures à gauche au premier tour. Il s’est employé à diviser les écologistes, avec un succès certain. La nomination au gouvernement de trois ministres écologistes en janvier 2016 a rempli son office. L’explosion du groupe parlementaire Europe Écologie - Les Verts (EELV) à l’Assemblée nationale en mai a mis encore un peu plus à mal l’hypothèse d’une candidature de Mme Cécile Duflot.
    Enfin, le président peut compter sur la #droitisation du jeu politique, à laquelle il a lui-même largement contribué, mais qui peut le déplacer sur la gauche dans les mois qui viennent. L’action du gouvernement a déporté le centre de gravité du pensable et du dicible vers la droite, comme en témoigne la réécriture de la « loi travail » au Sénat.

    Le président escompte que la surenchère libérale à laquelle donne lieu la primaire des Républicains, pleinement décomplexés (suppression de l’impôt sur la fortune et des trente-cinq heures, réduction massive du nombre de fonctionnaires…), réinstalle le clivage gauche-droite. Une victoire de M. Nicolas Sarkozy à la primaire serait très favorable à M. Hollande. Le PS entonne déjà le refrain des élections législatives de 1986 : « Au secours, la droite revient ! » « Les Français vont enfin comparer », s’écrie M. Le Foll. Le discours convenu sur le « tripartisme », avec la qualification annoncée de la présidente du FN, Mme Marine Le Pen, au second tour de la présidentielle, permet déjà aux dirigeants socialistes de se positionner comme les gardiens de la République. Interrogé par Les Échos (13 juin 2016) sur la stratégie de rassemblement de la gauche d’ici à l’élection, M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux relations avec le Parlement (11), croit en la capacité de rassemblement au centre gauche de M. Hollande : « Avec la tripolarisation, la présidentielle et les législatives de 2017 n’auront rien à voir avec les élections précédentes. Selon toute vraisemblance, le candidat du camp républicain, de gauche ou de droite, aura besoin d’aller chercher les électeurs de l’autre bord pour l’emporter au second tour face à Marine Le Pen. Pour moi, celui qui l’emportera au premier tour sera celui qui proposera la bonne formule de rassemblement pour le second. Ma conviction, c’est que la gravité de la situation ne permettra pas de jouer au jeu des postures traditionnelles. Aujourd’hui, c’est l’emphase, l’hystérie, le déni de la réalité. Mais tout cela va se dissoudre devant la réalité. »

    Si irréaliste que cela puisse paraître, le PS n’a donc pas encore complètement renoncé à l’idée d’une victoire en 2017. M. Mélenchon fait quant à lui le même calcul qu’en 2012 : passer devant le candidat du PS au premier tour pour lui retirer sa rente de position dominante et le « pasokiser » — c’est-à-dire le marginaliser, comme le Parti socialiste grec, en lui retirant son monopole de parti à vocation majoritaire à gauche. Mais, dans cette hypothèse, désormais plus crédible qu’il y a quatre ans, une victoire relative suffira-t-elle à passer le cap du premier tour ?

    C’est à une recomposition de grande ampleur que doit s’atteler la gauche, au-delà de ses corporatismes d’appareil mortifères. Les socialistes les plus progressistes pourraient y contribuer ; à moins qu’ils soient aspirés dans le jeu politicien et le cycle des défaites « refondatrices » au PS. Déjà, Mme Martine Aubry et les frondeurs enjambent la défaite à venir et préparent le futur congrès. Le PS est peut-être à l’agonie ; mais il a démontré au cours de sa longue histoire (le cas de la défaite cuisante de 1993 effacée dès 1997 est exemplaire) une capacité de résilience qui fonde sa longévité historique.

    (1) Politique libérale consistant à tenter de relancer l’activité économique en multipliant les avantages offerts aux entreprises.
    (2) Les Échos, Paris, 17 janvier 2014.
    (3) Angelo Panebianco, Political Parties : Organization and Power, Cambridge University Press, 1988.
    (4) Lire Rémi Lefebvre, « Faire de la politique ou vivre de la politique ? », Le Monde diplomatique, octobre 2009.
    (5) Le Monde, 13 juin 2016.
    (6) M. Placé est secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification, ancien président du groupe Europe Écologie - Les Verts au Sénat ; M. Bennahmias est ancien député européen Vert, passé par le Mouvement démocrate (MoDem) de M. François Bayrou.
    (7) Discours à Corbeil-Essonnes, 15 février 2016.
    (8) Il n’avait recueilli que 5,63 % des suffrages des sympathisants.
    (9) Dans un appel « Pour une primaire à gauche » publié par Libération, Paris, 10 janvier 2016.
    (10) L’Opinion, Paris, 23 mai 2016.
    (11) Cet ancien proche de M. Dominique Strauss-Kahn, qui a constitué un « pôle des réformateurs », s’impose au fil des mois comme le théoricien gouvernemental du social-libéralisme.

    Note : la plupart des hiérarques cités, Mélanchon compris, furent lambertistes.

  • Pourquoi ne pas l’avoir « confirmé » plus tôt officiellement ? il a fallu attendre la mort de trois soldats pour le faire.

    Libye : la présence de forces spéciales françaises confirmée par Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement - RFI
    http://www.rfi.fr/contenu/ticker/libye-presence-forces-speciales-francaises-confirmee-stephane-le-foll-porte-paro

    Libye : la présence de forces spéciales françaises confirmée par Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement

    « Les forces spéciales sont là, bien sûr, pour aider et faire en sorte que la France soit présente partout pour lutter contre les terroristes », a-t-il dit. M. Le Foll n’a en revanche pas confirmé les informations concernant la mort de deux d’entre elles.

  • Deux soldats français des forces spéciales tués en Libye
    19 juillet 2016, 22h50
    http://www.leparisien.fr/international/deux-soldats-francais-des-forces-speciales-tues-en-libye-19-07-2016-59802

    Leur présence dans l’est de la Libye n’était plus vraiment un secret depuis le printemps. Deux soldats des forces spéciales françaises ont été tués dimanche lorsque l’hélicoptère qui les transportait a été abattu par une milice de Benghazi.

    Selon l’agence américaine Associated Press, qui cite des militaires libyens, c’est un missile sol-air et des tirs d’armes lourdes qui ont touché l’appareil.

    Déployés discrètement afin d’appuyer l‘Armée nationale libyenne (ANL) du Général Khalifa Haftar, ces éléments étaient chargés de combattre la branche libyenne de Daech dans l’est du pays. Ils forment également les membres de l’ANL.

    Le ministère de la Défense a refusé de commenter cette information classée en théorie Secret Défense.

    leparisien.fr

    • Libye : Le Foll confirme la présence de forces spéciales françaises en Libye mais pas la mort de deux soldats
      par Alexis Morel mercredi 20 juillet 2016
      http://www.franceinfo.fr/emission/l-interview-politique/2015-2016/libye-le-foll-confirme-la-presence-de-forces-speciales-francaises-en-liby

      Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, n’a pas confirmé mercredi matin sur France Info la mort de deux soldats des forces spéciales françaises dans le crash de leur hélicoptère à Benghazi en Libye. « J’ai vu cette information, je l’ai lue comme tout le monde, je ne confirme rien, Jean-Yves Le Drian [ministre de la Défense-ndlr] est à Washington, il prépare avec les Américains une attaque coordonnée des forces de la coalition contre Mossoul ».

      Interrogé sur le fait que la France mène actuellement des opérations secrètes en Libye, le porte-parole du gouvernement a répondu : « Oui, les forces spéciales sont là. Bien sûr pour aider et puis faire en sorte que la France soit présente partout pour lutter contre les terroristes ».

    • Libye : trois militaires français tués
      Mis à jour : 20-07-2016 11:22
      http://www.metronews.fr/info/libye-trois-militaires-francais-tues/mpgt!u7lkTkj9PC1c

      INTERNATIONAL - Le ministère de la Défense a annoncé mercredi matin la mort de trois militaires français « en service commandé » en Libye.

      Trois soldats français ont été tués en Libye, annoncent les autorités. « Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déplore la perte de trois sous-officiers français décédés en service commandé en Libye », a écrit mercredi matin dans un communiqué le ministère, sans plus de précisions.

      « Il salue le courage et le dévouement de ces militaires engagés au service de la France qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme », ajoute le communiqué. Le ministre adresse ses « condoléances » aux familles et proches des trois militaires et « les assure de la reconnaissance de la Nation ».

      Crash d’hélicoptère

      L’agence Associated Press avait indiqué dès lundi soir que des soldats des forces spéciales françaises avaient été tués dans le crash de leur hélicoptère à Benghazi (Libye). Selon l’agence américaine, citant des militaires libyens, c’est un missile sol-air et des tirs d’armes lourdes qui ont abattu l’appareil.

      La France admettait jusqu’ici que ses avions militaires survolaient ce pays pour collecter de l’information et du renseignement. Elle n’avait en revanche jamais confirmé la présence de forces spéciales françaises en Libye, évoquée notamment par le quotidien Le Monde.

  • La guerre contre les « superbactéries » est déclarée

    http://www.lemonde.fr/medecine/article/2016/06/06/la-guerre-contre-les-superbacteries-est-declaree_4939189_1650718.html

    La dernière fois qu’une telle mobilisation sanitaire a eu lieu, c’était face aux ravages de l’infection par le VIH. D’abord limité au monde de la santé, le sujet avait de telles répercussions globales, notamment en termes d’économie et de sécurité, qu’il a fini par être inscrit à l’agenda politique international et a fait l’objet d’une mobilisation qui a changé la donne et a renversé la tendance. C’est à présent le tour de la marée montante des infections résistantes aux antibiotiques d’être à l’ordre du jour de réunions des chefs d’Etat et de faire l’objet d’engagements concrets.

    Une réaction qui se développe alors qu’une nouvelle a tout récemment défrayé la chronique : l’identification en Pennsylvanie, chez une femme âgée de 49 ans, d’une bactérie Escherichia coli résistante à l’un des antibiotiques de dernier recours, la colistine. Différents médias nord-américains ont relayé, en la déformant parfois, cette information publiée le 26 mai dans la revue Antimicrobial Agents and Chemotherapy par une équipe de médecins militaires du Walter Reed Institute.

    Présentée à tort comme le premier cas de résistance à un antibiotique de dernier recours aux Etats-Unis – il en a existé depuis le début des années 1990 –, il s’agit en réalité de la première occurrence américaine d’un mécanisme découvert en Chine à la fin de l’année 2015. Jusqu’ici, les résistances connues étaient liées à un gène mutant porté par un chromosome bactérien qui n’est donc pas échangeable entre bactéries. Au contraire, dans le cas chinois initial et dans celui de Pennsylvanie, le gène baptisé MCR-1 se trouve sur un plasmide, une molécule d’ADN circulaire, qui peut être transféré à une autre bactérie, qui deviendra à son tour résistante.

    Modifier les comportements

    Face à l’émergence d’une bactérie résistant réellement à la panoplie d’antibiotiques existants, les raisons d’inquiétude sont donc bien avérées, même si cela ne signifie pas que les recours face aux infections soient déjà épuisés. D’autant plus que les chiffres sont sans appel et donnent le vertige. Comme le souligne le récent rapport dirigé par Lord Jim O’Neill, « S’attaquer mondialement aux infections résistantes aux traitements », si l’on n’agit pas maintenant, d’ici à 2050, le nombre de décès annuels dus à l’antibiorésistance s’élèvera à 10 millions, et le coût économique cumulé atteindra 100 000 milliards de dollars.

    Une perspective que seules peuvent conjurer la modification des comportements afin de passer à une utilisation raisonnée des antibiotiques et une relance des efforts de recherche et développement pour découvrir de nouvelles molécules. Ce qui implique une volonté politique, des moyens financiers et une mobilisation des acteurs, publics et privés, de la recherche.

    Le phénomène concerne notamment des bactéries dites « à Gram négatif » (selon leur réaction à une méthode de coloration), parmi lesquelles Escherichia coli, Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae ou différentes espèces du genre Enterobacter, mais des bactéries à Gram positif sont également impliquées. Quatre classes d’antibiotiques sont considérées comme étant particulièrement génératrices de résistances : l’association amoxicilline-acide clavulanique (dont le chef de file est commercialisé sous le nom d’Augmentin), les céphalosporines, les fluoroquinolones et la témocilline, une pénicilline à spectre étendu, qui peut être une alternative à d’autres antibiotiques à plus large spectre.

    Pour un nombre croissant de pathologies, comme « la pneumonie, la tuberculose, la septicémie et la gonorrhée, le traitement est devenu difficile, voire impossible, suite à la perte d’efficacité des antibiotiques », souligne l’Organisation mondiale de la santé.

    La principale cause en est l’usage abusif ou inapproprié des molécules antibactériennes. En médecine humaine, la prescription est le plus souvent effectuée sans recourir au préalable à un test diagnostique pour confirmer qu’il s’agit bien d’une infection bactérienne, ce qui conduit à des prises probabilistes et injustifiées. L’usage d’antibiotiques hors de toute prescription médicale est également un grand pourvoyeur de résistances. L’usage excessif de ces médicaments chez l’animal est à présent largement dénoncé, en particulier en raison du recours aux antibiotiques, notamment aux Etats-Unis, à des fins non médicales, mais pour tirer parti du fait que les animaux qui en consomment deviennent plus gros.

    Cela a justifié en France une action dans le domaine agricole, qui a pris la forme du plan Ecoantibio 2012-2017. En termes quantitatifs, le plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire « vise une réduction en cinq ans de 25 % de l’usage des antibiotiques vétérinaires, en développant les alternatives qui permettent de préserver la santé animale sans avoir à recourir aux antibiotiques ».

    Au mois d’avril 2016, de nouvelles mesures réglementaires encadrant le recours aux antibiotiques critiques en médecine vétérinaire sont entrées en vigueur en France (où les vétérinaires sont à la fois prescripteurs et vendeurs des médicaments), à la suite de la parution, le 18 mars, d’un décret ministériel en application de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt.

    Ces mesures prévoient « l’interdiction du recours préventif à une cinquantaine d’antibiotiques critiques, c’est-à-dire leur utilisation sur des animaux non affectés par une bactérie pathogène » et « la réalisation de tests permettant de s’assurer qu’un autre antibiotique ne pourrait pas être utilisé avant toute prescription d’un antibiotique critique en médecine vétérinaire », précise un communiqué commun de Marisol Touraine, ministre en charge de la santé, et de Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture.

    Face aux infections bactériennes à Gram négatif, qui peuvent se révéler très dangereuses, les médecins sont même allés rechercher un vieil antibiotique, la colistine, arrivé sur le marché vers la fin des années 1950, mais dont l’usage était progressivement tombé en désuétude au cours des années 1970 en raison de sa toxicité. Au début des années 2010, des travaux de réévaluation ont été entrepris par une équipe internationale sur financement par l’Institut national de l’allergie et des maladies infectieuses (l’un des NIH américains), afin de mieux définir la dose efficace et limiter le risque d’émergence de résistances, tout en diminuant les effets toxiques, notamment sur le rein. Les tests ont été effectués chez des patients hospitalisés en situation critique, avec une défaillance plus ou moins importante de la fonction rénale, en utilisant le méthanesulfonate de colistine, une forme inactive qui se convertit en colistine active une fois dans l’organisme.

    Outre la colistine, une demi-douzaine d’antibiotiques, dont les carbapénèmes (de la famille des bêta-lactamines, dont le premier représentant a été l’historique pénicilline découverte fortuitement en 1929), sont considérés comme ceux de dernier recours, qu’il s’agit donc de préserver le plus longtemps possible des résistances qui ont commencé à apparaître.

    Redynamiser la recherche

    Que ce soit à un niveau national ou international, les rapports, recommandations et plans se sont multipliés ces derniers temps : rapport dirigé par le professeur Jean Carlet et Plan antibiotiques (dont la troisième édition, 2011-2016, va arriver à échéance) en France, rapport « Antimicrobial Resistance in G7 Countries and Beyond » de l’OCDE, en septembre 2015, qui montre que les Etats membres du G7 consommant le plus d’antibiotiques (France et Espagne) sont aussi ceux où la fréquence des résistances est la plus élevée, rapport dirigé par Lord Jim O’Neill à la demande du premier ministre britannique David Cameron, en mai 2016…

    Tous vont dans le même sens pour dresser un constat inquiet de la situation, identifier les causes de l’expansion irrésistible de l’antibiorésistance, proposer un ensemble de mesures et déployer des moyens, afin de relancer la recherche et développement de nouveaux antibiotiques, un domaine que de nombreux laboratoires pharmaceutiques ont abandonné. Sous l’impulsion de l’Allemagne, la réunion des ministres de la santé du G7 en octobre 2015 a adopté une déclaration allant dans le sens d’une action coordonnée et résolue. Lord O’Neill, qui est devenu secrétaire d’Etat au commerce dans le gouvernement de David Cameron, compte bien redynamiser la recherche de nouveaux antibiotiques en s’appuyant sur le G20 prévu en septembre et en misant sur une réunion de haut niveau des Nations unies sur le sujet.

    De leur côté, une centaine de laboratoires pharmaceutiques ont lancé, en janvier 2016, un appel aux gouvernements les invitant à « aller à présent au-delà des déclarations d’intention actuelles et de passer concrètement à l’action, en collaboration avec les entreprises, pour soutenir l’investissement dans le développement d’antibiotiques, tests diagnostiques, vaccins et autres produits vitaux pour la prévention et le traitement des infections résistantes aux traitements ».

    Le rapport O’Neill avance le principe d’une « récompense à l’entrée sur le marché », d’un montant de 1 à 1,5 milliard de dollars, pour les entreprises qui mettraient au point avec succès de nouveaux antibiotiques et s’engageraient à respecter des conditions strictes de commercialisation. Ce bonus pourrait, entre autres options, être alimenté par un mécanisme pay or play, où les industriels qui ne développent pas de nouvelles molécules antibactériennes financeraient la récompense de ceux qui s’y sont engagés.

    Simultanément, une autre initiative a été prise, le 24 mai, lors de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève : la Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi) – organisation de recherche indépendante à but non lucratif luttant contre les maladies tropicales – et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont conjointement lancé le partenariat « Global Antibiotic Research and Development » (GARD, Partenariat global pour le développement des antibiotiques). GARD doit s’attaquer à la résistance aux antibiotiques, « une menace majeure pour la santé publique ».

    Evoquant les conséquences d’une absence d’investissements dans ce domaine, le docteur Marie-Paule Kieny, sous-directeur général à l’OMS, a affirmé : « Sans cela, nous pourrions perdre la pierre angulaire de la médecine moderne, et les infections et blessures légères qui étaient traitables pourraient tuer à nouveau. Mais nous devons également changer la manière dont nous utilisons les nouveaux antibiotiques pour ralentir la constitution de résistances. » GARD s’assurera également de ce que « tout nouveau produit provenant de cette initiative soit abordable pour tous ».

    « Nous pourrons considérer que nos efforts auront été couronnés de succès si, dans 5 à 7 ans, notre portefeuille de trois ou quatre projets débouche sur un produit, estime pour sa part le docteur Bernard Pécoul, directeur exécutif de la DNDi. Nous allons travailler à partir d’antibiotiques abandonnés, en améliorant les formulations, mais aussi sur des combinaisons d’antibiotiques ou l’association d’un antibiotique et d’une molécule qui amplifie son action. »

    Lors du lancement de l’initiative GARD, la DNDi a annoncé avoir obtenu des engagements gouvernementaux de la part des ministères en charge de la santé en Allemagne et aux Pays-Bas, du Conseil de la recherche médicale d’Afrique du Sud et du Département britannique du développement international. Médecins sans frontières appuie également l’initiative. L’ensemble de ces soutiens se traduit par un total de 2 millions d’euros pour les deux années de phase d’incubation.

    Fidèle à son orientation de partir des besoins des patients, la DNDi va travailler avec l’OMS sur une liste des maladies infectieuses prioritaires, entre autres le sepsis néonatal (réponse inflammatoire généralisée à une infection grave, elle tue 6 millions de nouveau-nés par an dans le monde), la gonorrhée… « Nous n’allons pas aller sur les pistes où les Instituts nationaux de la santé américains (NIH) ou d’autres acteurs comme l’Union européenne sont déjà présents – les résistances aux antibiotiques dans les services de soins intensifs –, mais développer une complémentarité », plaide Bernard Pécoul.

    « Les industriels de la pharmacie ont créé des projets, puis ont demandé à l’Union européenne de lancer un appel d’offres sur l’objectif qu’ils ont prédéfini. Nous voulons procéder à l’inverse. Surtout, insiste Bernard Pécoul, il est nécessaire de réinventer la recherche publique et privée pour trouver une nouvelle famille d’antibiotiques et ne pas réitérer ce qui s’est passé avec les quinolones, une famille originale très efficace, dont l’utilisation trop abondante a rapidement engendré des résistances. »

    Des moyens conséquents

    Quelles que soient les modalités, la bataille contre les résistances aux antimicrobiens et aux antibiotiques en particulier ne pourra pas être gagnée sans le déploiement de moyens conséquents. A l’image des NIH des Etats-Unis, qui ont annoncé en janvier 2016 qu’ils accordaient 5 millions de dollars de financement à 24 projets de recherche destinés à développer des traitements non traditionnels pour les infections bactériennes. Une décision qui s’inscrit dans le Plan d’action national pour combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques adopté par la Maison Blanche.

    Mais le changement des comportements tant des professionnels de santé que des patients n’est pas moins impératif. « En France, 158 000 personnes contractent chaque année une infection à bactérie multirésistante et 12 500 en décèdent », rappelait le professeur Jean Carlet, dans un bilan sur la consommation d’antibiotiques paru en novembre 2015. Tout le monde se souvient de la campagne lancée en 2002 par l’Assurance-maladie autour du slogan « Les antibiotiques, c’est pas automatique », avec pour objectif une diminution de 25 % de leur usage.

    Si la mémorisation a été excellente, il n’en demeure pas moins que la France reste l’un des des plus gros consommateurs d’antibiotiques en Europe : « Elle consomme 30 % de plus que la moyenne européenne, 3 fois plus que les pays les plus vertueux, qui nous sont à bien des égards comparables. Cette surconsommation entraîne une dépense injustifiée de 71 millions d’euros par rapport à la moyenne européenne, et de 441 millions par rapport aux pays les plus vertueux », poursuivait le professeur Carlet.

    Il rappelait que, si le niveau d’antibiorésistance n’est pas aussi élevé que ce qu’il devrait être en conséquence, cela n’est dû qu’à de « très bonnes mesures d’hygiène à l’hôpital et à la mise en place de mesures d’isolement drastiques lors de toute infection ou colonisation avec des bactéries multirésistantes (BMR) ». Un rempart indispensable, mais trop précaire pour suffire à éloigner la menace.

    Un phénomène naturel amplifié

    « La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale. Elle peut frapper n’importe qui, à n’importe quel âge, dans n’importe quel pays. L’antibiorésistance est un phénomène naturel, mais qui est accéléré par le mauvais usage des antibiotiques chez l’homme et l’animal. » C’est en ces termes que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit les faits essentiels sur la résistance aux antibiotiques. Ce terme s’applique à des bactéries chez lesquelles une mutation d’un gène a engendré la capacité de ne pas être détruites par les antibiotiques. Au départ, il s’agit d’un mécanisme de sélection naturelle qui est amplifié par une antibiothérapie mal prescrite (inutile ou inappropriée) ou mal suivie (traitements arrêtés de manière intempestive). Plus large, le terme de « résistance aux antimicrobiens » englobe également des infections dues à des virus (VIH, par exemple), à des parasites (paludisme) ou à des champignons (candidoses).

  • Désolé #Stéphane_Le_Foll, mais il y en a un qui ment…
    https://reflets.info/desole-stephane-le-foll-mais-il-y-en-a-un-qui-ment

    Ce matin, Stéphane Le Foll, porte-parole du #Gouvernement était affecté à la dure tâche de rassurer les Français sur le fait que le gouvernement contrôle la « situation ». Tout va bien, mieux, même, comme dirait François Hollande. #Pénurie ? Quelle pénurie ? Non, non, au pire il y a une « prise en otage » par des gens […]

    #Breves #Essence #Pétrole #Réserves_stratégiques #UFIP

  • La ferme-usine des 1000 vaches dans l’illégalité, les opposants remobilisés
    http://www.bastamag.net/La-ferme-usine-des-1000-vaches-dans-l-illegalite-les-opposants-remobilises

    « Il y aura des sanctions. » C’est l’engagement pris le 10 juin par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, concernant la ferme des « Mille vaches » dans la Somme. En cause, le dépassement du cheptel autorisé fixé à 500 vaches comme le stipule l’arrêté préfectoral du 1er février 2013 . La réaction de Stéphane Le Foll fait suite à la publication 48 heures plus tôt, du témoignage d’un ex salarié de cette « ferme-usine » recueilli par le site Reporterre. Il atteste de conditions de travail désastreuses, d’un (...)

    En bref

    / Agriculture , #Politique, Quelle #Agriculture_pour demain ?, #Syndicalisme

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?
    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/arrete_prefectoral_picardie_vaches_laitieres_methaniseur.pdf

  • Syria: Nation-wide clashes continue between regime and rebels | Al Akhbar English
    http://english.al-akhbar.com/content/syria-nation-wide-clashes-continue-between-regime-and-rebels

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    Syria: Nation-wide clashes continue between regime and rebels

    Rebel fighters from the Islamic Front, Syria’s largest rebel coalition, hold a position on July 13, 2014 during clashes with militants of the Islamic State (IS), formerly known as the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL), for the control a village on the outskirts of Aleppo. (Photo: AFP-Ahmed Deeb)
    Published Monday, August 11, 2014
    The Syrian governorate of Deir Ezzor has been witnessing a growing escalation in fighting, with fierce battles taking place between the Islamic State (IS) and the tribes there, resulting in mass executions and large-scale displacement. In the meantime, a Syrian military source speaking to Al-Akhbar denied reports of clashes and shelling in the areas surrounding the Damascus International Airport, describing the battle to encircle the airport declared by the Army of Islam organization as “illusory.”

    In Deir Ezzor in eastern Syria, developments are taking an increasingly bloody turn. Violent clashes broke out between IS and the tribesmen in the areas of al-Shaaitat, Abu Hamam, Kiskhiyeh, and Gharanij, prompting large numbers of civilians to flee those areas. According to activists, nearly 100,000 people, mostly women, children, and elderly people, have fled in the direction of Baqaan, Hujayn, al-Bahr, and al-Shaafa.

    Meanwhile, sources said that the IS has been bombing the villages indiscriminately using T-72 tanks. In turn, the IS posted images purporting to show mass executions it carried out including by firing squad, beheading, and crucifixion. The IS claimed the victims were prisoners it had captured from the ranks of al-Shaaitat tribal fighters.

    A source from the IS said, “The mujahidin, by God’s grace, have been able to capture a large number of traitors.” “Some were executed pursuant to God’s law on those who betray their oaths, and the rest will meet the same fate, and no one will escape punishment,” the source added.

    “The operation is part of a failed psychological war following the successive losses suffered by Alloush and his organization.” – Syrian military sourceHowever, a source from the Shaaitat clan said that the IS’ victims were actually laborers from the oil fields in the area. The same source told Al-Akhbar, “The IS is holding dozens of prisoners from Shaaitat, mostly laborers from the oil fields now controlled by the IS.”
    Many of these prisoners were not aware of recent developments, while others were kidnapped at checkpoints just for belonging to the Shaaitat clan, the source explains. “The crimes being committed by the IS against our people are meant to terrorize us, but they have backfired, and the criminals will not escape from the rebels who will avenge their brothers,” the source adds.

    In the same vein, activists on social media sites said that the IS is trying to convince the Gharanij Brigades to stop fighting alongside Shaaitat, and allow the IS’ convoys to pass through their territory in return for safety for their lives and properties. However, according to the activists, the Brigades have refused the offer.

    Sources also said the IS tried to end the fighting against Shaaitat’s fighters, as it sensed the battles were not proceeding in its favor. However, IS seems to have made humiliating demands, including for Shaaitat to hand over 170 people it wants and lay down arms including their personal pistols, which the Shaaitat clan has refused. In the meantime, locals said that Syrian warplanes dropped flyers “saluting the courage of the tribesmen, and confirming support for them against the IS’ terrorism.”

    In Raqqa, reports indicated that the IS continues to build up its forces to attack the Tabaqa military airbase, now the last remaining major Syrian military outpost in the governorate, after the IS overran the headquarters of both the 17th Division and Brigade 93 in the past several days. The IS fighters attacked the Tabaqa airbase on Friday, but the army managed to repel the attack.

    On the other hand, Syrian warplanes conducted airstrikes against IS bases in the city of Tabaqa, also on Friday.

    No fighting in the vicinity of Damascus airport

    On Thursday, Zahran Alloush, leader of the Army of Islam, announced the start of a battle to encircle Damascus airport, which aims to seize the airport and surrounding areas. Then on Friday, opposition Local Coordination Committees were spreading reports about violent clashes in the towns of Hteita al-Turukman and al-Ghazlaniya, which are close to the airport.

    However, a Syrian military source denied the reports, describing this battle as “illusory.” “There are no battles,” he said, adding that “the Syrian army has been in full control of the area since October.” The same source stressed that it would be “impossible” to make any breach in the vicinity of the Damascus International Airport and adjacent areas, and said, “The operation is part of a failed psychological war following the successive losses suffered by Alloush and his organization.”

    In Qalamoun in the northern Damascus countryside, fierce fighting broke out in the hills near Rankous and al-Jubbah, with Syrian warplanes targeting dozens of militants. Clashes also continued in the Joubar district south of the capital. Mortar shells fired by opposition groups landed in several neighborhoods of Damascus, killing and injuring several civilians.

  • Bee Friendly, le nouveau label qui fait le buzzzzzzzz !

    Salon de l’agriculture : la ruche d’où l’on lance des labels - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Salon-de-l-agriculture-une-ruche-d,53925.html

    Au stand d’en face, celui de l’Agence de services et de paiements, « premier payeur européen d’aides agricoles », confidentielle pour le néophyte et par ailleurs désertée, on croit savoir que « le ministre » est attendu. C’est donc lui, le miel du moment. En effet, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, arrive pour soutenir officiellement le lancement du label « Bee friendly », un label européen destiné à promouvoir les produits agricoles respectueux de l’abeille.

  • Lettre ouverte à Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture bretonne
    http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-a-Stephane-Le-Foll-ministre-de-l-agriculture-bretonne_a2336
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976014-1156725.jpg?v=1383650363

    Nous connaissons les raisons de ce fiasco : la Bretagne a été, avec la complicité d’un syndicat prostitué aux lobbies et inféodé aux partis politiques, transformée en usine avicole et porcine pour satisfaire les enjeux financiers d’une industrie sans scrupules environnementaux et l’avidité d’une grande distribution à la limite du cynisme. Cette usine a transformé une partie de ce pays en poubelle. Une fois de plus, ce peuple aura servi de chair à pognon avec la bénédiction du pouvoir. 

    A quel effondrement assiste-t-on ? A celui d’un système européen qui, de l’éleveur au transformateur en passant par l’abattoir, subventionne des activités alimentaires bas de gamme condamnées à s’aligner sur des marchés soumis à la concurrence déloyale de pays fiscalement aléatoires où les droits sociaux sont foulés au pied. Une aberration dont crève une industrie agroalimentaire à bout de souffle et périmée. Au lieu de persister dans cette voie sans issue, pourquoi la Bretagne ne deviendrait-elle pas le laboratoire expérimental d’un grand plan d’Etat porteur d’une véritable politique agroécologique ? 

    L’agroécologie, un thème qui vous est cher, partagé par ceux qui savent que plus rien d’autre ne pourra sauver une ruralité vitale pour notre survie. Contre toute attente, tout indique que la péninsule armoricaine, dans sa géographie et son histoire, sa sociologie et son patrimoine, réunit les conditions d’une agriculture productive et non productiviste, rentable et non rentière, nourricière et non financière, dans une logique économique respectueuse de la terre et des hommes. 
    La situation commande de rassembler les Bretons autour de ce projet....

    #écotaxe
    #Bretagne
    #agriculture
    #Stephane-Le-Foll
    #syndicat prostitué aux #lobbies et #inféodé

  • Lettre ouverte à Delphine Batho et Najat Vallaud Belkacem
    http://www.eauxglacees.com/Lettre-ouverte-a-Delphine-Batho-et

    Appel au respect de la parité pour les élections aux Comités de bassin Mesdames les ministres, L’engagement du gouvernement de M. Jean-Marc Ayrault en faveur du respect de la parité s’est déjà traduit par la décision prise en juin 2012 par M. Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de promouvoir cette parité à l’occasion des récentes élections des Chambres d’Agriculture. Après l’annulation des dispositions arrêtées en ce sens par le Conseil d’état, le ministre de l’Agriculture vient de réaffirmer le (...)

  • Le gouvernement propose un plan de #méthanisation agricole axé sur des projets de taille intermédiaire
    http://www.actu-environnement.com/ae/news/methanisation-algues-vertes-directive-nitrates-elevage-18180.php

    Vendredi 29 mars, Dephine Batho, ministre de l’Ecologie, et Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, ont présenté un plan « Energie Méthanisation Autonomie Azote » (EMAA). Objectif ? « Développer en France, à l’horizon 2020, 1.000 méthaniseurs à la ferme », avancent les ministères ajoutant qu’il « mobilisera 2 milliards d’euros d’investissement et permettra de créer environ 2.000 emplois pérennes ». Fin 2012, il y avait 90 unités de méthanisation agricole en France et le rythme des nouveaux projets est de 70 par an depuis 2011. Le plan EMAA vise un quasi-doublement de ce rythme avec 130 nouveaux projets par an entre 2013 et 2020.

    Ah la la !

    Quid des apports carbonés ?

    Ce plan "risque de transformer en « énergiculteurs » ceux dont le métier est de produire des aliments", déplore la Confédération paysanne qui craint que "des activités annexes [de méthanisation puissent] vite devenir principales". Même crainte pour France Nature Environnement (FNE) qui juge que "l’agriculture ne doit pas être un sous-produit d’une politique énergétique".

    Un autre point soulevé par la Confédération paysanne concerne la composition de la biomasse méthanisée. "C’est en y ajoutant des sources riches en carbone que le processus de méthanisation est le plus efficace", explique le syndicat agricole qui rappelle que "cela se passe massivement en Allemagne qui incorpore plus d’un million d’hectares de maïs dans les digesteurs".

    Une critique reprise par FNE qui "met (…) en garde concernant l’utilisation de ressources agricoles à des fins énergétiques". "La méthanisation ne doit pas avoir recours à des cultures dédiées, ce qui engendrerait un changement d’affectation des sols", estime la fédération qui indique "[ne pas vouloir] du modèle allemand : de grosses unités de méthanisation nécessitant des milliers d’hectares de maïs pour les alimenter". FNE demande donc que soient précisés les termes "modèle français" et "méthanisation agricole collective de taille intermédiaire".

    Par ailleurs, "FNE rappelle que, par définition, la méthanisation ne réduit pas les quantités d’azote présent dans les digestats". Pour FNE le plan ne serait pas une réponse au problème des nitrates "dû à une trop grande concentration d’élevage et une importation de massive de soja, aliment riche en azote".

    #agrobusiness #pollution