person:frédéric bizard

  • #Déserts_médicaux, l’autre mal français de nos politiques publiques ! - Frédéric Bizard
    https://www.fredericbizard.com/deserts-medicaux-lautre-mal-francais-de-nos-politiques-publiques

    Si la couverture médicale du territoire reste correcte en France aujourd’hui, nul ne peut nier qu’elle se dégrade d’année en année. Alors que 600 000 personnes habitaient en 2007 dans un désert médical (1), elles sont dix fois plus soit près de 6 millions en 2015. Les populations vivant en milieu rural souffrent particulièrement de la pénurie mais le caractère isolé du territoire n’est pas la seule explication. Ainsi, un francilien sur dix vit dans un désert médical. Le pire est à venir puisque la moyenne d’âge des médecins dans les zones sous-dotées (dites désertiques) est de 55 ans contre 52 ans en moyenne, avec des départs en retraite massifs à court terme.

    #santé_publique #médecine_généraliste #numerus_clausus

  • Complémentaires santé : le scandale ! | Frédéric Bizard
    http://www.fredericbizard.com/publication/complementaires-sante-le-scandale

    Au cœur du débat actuel sur le dispositif controversé de “la complémentaire santé pour tous”, la mise en place de l’accord ANI de janvier 2013 et le projet de loi Le Roux sur les réseaux de soins, les Français ont besoin de mieux comprendre un système des complémentaires santé complexe et opaque afin d’évaluer à leur juste valeur l’intérêt de ces décisions politiques.

    Nous sommes aujourd’hui à un tournant historique en matière de protection sociale, où le secteur privé de l’assurance santé cherche à se voir confier un rôle structurant dans le fonctionnement de notre système de santé. Dès lors la question se pose : est ce que cette évolution est réellement dans l’intérêt général en matière de couverture du risque santé et d’égalité d’accès à des soins de qualité pour tous ? Dans les conditions actuelles du marché de l’assurance complémentaire, la réponse est clairement négative. Les ressources publiques se raréfiant, le recours au financement privé est inévitable. La réforme du secteur s’impose donc sauf à laisser la couverture du risque santé se dégrader dans notre pays.

    #santé (à la votre ...) #assurance_maladie

    • Article bien orienté :

      Depuis plusieurs années, les déficits récurrents de l’assurance maladie et la forte croissance des affections de longue durée (prises en charge à 100%) entraînent un transfert de remboursement pour les soins courants vers les complémentaires santé.

      D’où viennent les déficits ? Quid de la gestion de la Sécu et des fraudes aux cotisations, des exo non compensées, des tarifs hallucinants des labos, des gestes techniques sursotés à destination d’une toute petite part de la population ?

      Près de la moitié des contrats ne remboursent quasiment que les tickets modérateurs, cette part du prix des actes médicaux non remboursée par l’assurance maladie pour responsabiliser les assurés et limiter les dépenses dans le modèle de 1945. Cela déresponsabilise les individus dans leurs dépenses de soins et incite à consommer des services et biens médicaux, aux dépens de l’assurance maladie qui reste le principal payeur.

      #bullshit : on ne consomme pas des soins, on est malade. Et on ne choisit pas d’être malade, pas plus qu’on est maître des prescriptions. Responsabiliser le malade est un discours de crétins des Alpes, puisqu’il s’agit, en fait, de limiter l’accès aux soins de plus en plus de gens, retardant la prise en charge de symptômes faciles à gérer et engendrant des pathologies plus importantes, plus coûteuses mais prises en charge en hospitalier.

      On a donc un système qui créé de l’inégalité en défaveur des plus défavorisés, l’inverse de la justice sociale. Tout ceci subventionné largement par les pouvoirs publics qui renforcent cette injustice (4 milliards € pour les contrats collectifs).

      On est d’accord sur les effets, pas sur les causes.

      La priorité n’est pas la généralisation à tous les Français de ce système défaillant mais la restructuration du secteur pour permettre aux assurés de souscrire des contrats adaptés à leurs besoins et au juste prix, de redonner le pouvoir et la liberté à l’assuré d’agir en connaissance de cause pour son assurance complémentaire, de favoriser la transparence du marché au bénéfice de l’assuré.

      On n’a pas les mêmes valeurs ni les mêmes priorités : l’efficience du marché, mise à part pour les benêts décérébrés, il est clair qu’il s’agit d’une contine à laquelle même ses thuriféraires ne croient plus. La somme des égoïsmes n’a jamais débouché sur le bien commun. La seule manière efficace de gérer la santé est de le faire de manière unifiée et universelle, ce que la Sécu faisait fort bien, jusqu’à ce que les assureurs obtiennent sa peau sur un plateau d’argent !

    • Les frais de gestion augmentent sans cesse au sein des OC, avec un record de frais d’administration pour les mutuelles (2,2 milliards€ soit 12% des cotisations)

      Tiens, 12%, ça reste 2 fois inférieur aux 25% au frais de gestion d’Ecomouv sur l’ecotaxe ... :-)

      Et pour abonder dans le sens de @monolecte sur la blague du marché :

      La priorité n’est pas la généralisation à tous les Français de ce système défaillant mais la restructuration du secteur pour permettre aux assurés de souscrire des contrats adaptés à leurs besoins et au juste prix, de redonner le pouvoir et la liberté à l’assuré d’agir en connaissance de cause pour son assurance complémentaire, de favoriser la transparence du marché au bénéfice de l’assuré.

      Oui ça veut dire quoi un contrat « adapté » ?
      ça veut dire que si t’es jeune et en bonne santé, tu paieras moins, et que si t’es vieux et malade, tu paieras plein pot.
      Le marché, c’est la possibilité au marchand de vendre le bon produit au bon client, c’est le ciblage, avec fourniture bientôt d’un check-up médical comme pour les emprunts bancaires pour prétendre à tel ou tel tarif..
      C’est juste la mort du principe essentiel de solidarité, le principe des mutuelles...

      #arnaque

    • ..à comparer avec celui de la Sécurité sociale.
      ..Performante en matière de gestion comme de services. Entre 2005 et 2010, le régime général a réduit ses coûts de gestion de 3,6% des dépenses à 3,07%,
      « Ce qui signifie que sur 100 euros, 97 euros sont utilisés aux prestations et 3 euros à la gestion des services. »
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110323trib000610153/comment-la-securite-sociale-veut-reduire-ses-couts-de-gestion.html