person:françois hollande

  • Une reprise à durée déterminée
    https://www.ofce.sciences-po.fr/blog/une-reprise-a-duree-determinee

    La ministre du Travail, Madame Muriel Pénicaud, a décidé de ne plus commenter mensuellement le chiffre des demandeurs d’emploi en fin de mois mais de consacrer un point presse chaque trimestre à un tour d’horizon plus général de la situation du marché du #travail et, espérons, un bilan des mesures engagées par le gouvernement pour améliorer le #marché du travail. Curieusement, en effet, chaque mois les différents ministres du Travail avaient pris l’habitude de commenter, par un communiqué de presse, l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois, alors que d’autres statistiques, comme les créations d’emplois ou encore la publication par l’INSEE du taux chômage au sens du BIT à partir de l’enquête #Emploi, ne faisait pas l’objet d’une attention égale du ministre et rencontrait dans l’espace médiatique une couverture moindre. En faisant du #chômage un objectif central de la politique économique – François Hollande l’avait érigé en condition de sa candidature à sa réélection – les différents gouvernements ont encore accentué la centralité de toute information sur le chômage. La coexistence de deux sources – les demandes d’emploi en fin de mois collectées par Pôle Emploi et le taux de chômage au sens du BIT établi à partir de l’enquête Emploi – a ajouté à la confusion. Or la méthodologie « au sens du BIT » vise à résoudre les faiblesses de la source « administrative », les demandeurs d’emploi en fin de mois. Cette dernière échantillonne mal (puisque sont comptabilisés les chômeurs qui se déclarent comme chômeurs) et est très sensible aux « comportements » de l’administration (accueil des chômeurs, radiations, etc.). Vouloir élargir l’analyse du marché du travail au-delà des informations apportées par le chiffre mensuel de Pôle Emploi est louable. Nous faisons ici, à cette occasion, un rapide panorama de la situation du marché du travail, jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2017, c’est-à-dire avant l’élection d’Emmanuel Macron, pour comprendre dans quel contexte et avec quelles perspectives les politiques de l’emploi du gouvernement Philippe s’inscrivent.

    #précarisation

  • Ordonnances : le PS tente de faire oublier sa loi Travail - Le Vent Se Lève
    http://lvsl.fr/ordonnances-le-ps-tente-de-faire-oublier-sa-loi-travail

    Bien décidé à se refaire une santé après la débâcle du quinquennat Hollande, le PS tente de se redonner une image « de gauche » en s’opposant à la « réforme » du code du travail par ordonnances portée par Muriel Pénicaud. Un périlleux numéro d’équilibriste pour un parti qui a commis les lois Macron et la loi El Khomri, de la même veine libérale, lorsqu’il était aux affaires. Les représentants du PS ont beau jeu de fustiger aujourd’hui une politique qu’ils appliquaient, approuvaient et justifiaient il y a quelques mois encore. Quitte à prendre quelques libertés avec la vérité … Car si différence il y a entre les gouvernements de François Hollande et d’Emmanuel Macron, il s’agit tout au plus d’une différence de degré mais certainement pas d’orientation politique.

  • Prison ferme requise contre une mère de jihadiste pour « financement du terrorisme »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13945-prison-ferme-requise-contre-une-mere-de-jihadiste-pour-financement-

    Ils on voulu faire un exemple, mais j’avoue que c’est un jugement qui ne manque pas de sel, quand on connais les appointances du gouvernement Français envers les groupes terroristes islamistes en Libye, en Syrie etc... et ce depuis 1985, et le fait qu’on cache a Interpol des terroristes islamistes sur notre sol, sans compter le fait que la France arme et entraine ces derniers depuis des années, qu’est ce que vous en pensez vous ? Quand est ce que Nicolas Sarkozy et François Hollande seront jugés pour crime contre l’humanité pour leur déstabilisation de république souveraine en vue de faire exploiter leur richesses naturelles par nos multinationales ? hum.... Égoïsme et cynisme, passivité de la population Française, pas étonnant que des gens ai envie de mettre des bombes... (...)

  • Un document signé Jacques Foccart établit la pratique des assassinats ciblés de l’Etat français

    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/05/enquete-sur-un-permis-de-tuer-signe-jacques-foccart_5181120_1653578.html

    Un document extrait des archives du conseiller du général de Gaulle montre comment, pendant la guerre d’Algérie, un ingénieur allemand s’est retrouvé dans la mire des services extérieurs.

    Au cœur de l’été 1958, dans le plus grand secret d’un pouvoir gaulliste tout juste sorti de sa traversée du désert grâce au putsch d’Alger du 13 mai, la France n’entend négliger aucun moyen, même les plus illégaux, pour mener une guerre qui va encore durer quatre ans. Si certaines forces françaises ont recours à la torture sur le sol algérien, le dernier gouvernement de la IVe République, dirigé par le général de Gaulle, ordonne, de son côté, des opérations clandestines dans le reste du monde contre ceux qui menacent ses intérêts en Algérie. Assassinats ciblés, attentats, avertissements sous forme d’agressions, ces pratiques sont monnaie courante – « des centaines », dira Constantin Melnik, coordinateur des services de renseignement de 1959 à 1962.

    Considérant agir en toute légitimité même s’il est en totale infraction avec le droit international ou domestique, l’Etat français, que ce soit en 1958 ou en 2015, sous la présidence de François Hollande, s’est toujours réservé cette liberté, marquant ainsi les limites du contrôle de l’usage de la force, y compris dans les plus grandes démocraties. Levant un tabou, M. Hollande l’a même confirmé, oralement, dans plusieurs ouvrages, fin 2016. Mais il n’existait aucune trace écrite de ces décisions, du moins jusqu’à la découverte d’un document unique dans le fonds d’archives de Jacques Foccart, l’homme des services secrets et des basses œuvres du gaullisme, également connu comme le père de la Françafrique.

    Daté du 1er août 1958 et annoté de la main de Foccart, ce document non seulement livre les détails d’une condamnation à mort « d’un sujet allemand, (…) dont l’action est très néfaste aux intérêts français en Algérie », mais donne également les identités de la cible et de tous ceux ayant concouru au feu vert donné à son élimination physique. La lecture de cette pièce offre, enfin, une connaissance du processus d’autorisation qui fait intervenir les plus hautes autorités du pays et pose, même soixante ans plus tard, la question de la responsabilité d’un Etat.

    « Le traiter discrètement par toxique indétectable »

    Le Monde a reconstitué l’histoire de cet homme et les raisons qui ont conduit la France à vouloir le tuer. Cette plongée permet de découvrir un épisode méconnu de la guerre d’Algérie : l’action d’un réseau germanophone de soutien au FLN, qui a organisé la désertion de plus de 4 000 légionnaires, via Tétouan, au Maroc. Elle lève aussi le voile sur une guerre secrète qui a opposé la France et l’Allemagne de l’Ouest (la RFA), sur fond de fin de l’empire colonial français, alors qu’au grand jour ces deux pays unissaient leurs voix pour bâtir une Europe pacifique après deux conflits mondiaux meurtriers.

    Intitulée « Fiche relative à la désignation d’un objectif », la note est directement adressée par le service action du Sdece (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) à Jacques Foccart, qui est, à Matignon, conseiller technique du général de Gaulle – président du conseil pendant six mois avant de faire entrer la France dans la Ve République et de s’installer à l’Elysée. « Schulz-Lesum, sujet allemand, résidant à Tétouan, dit la note, est le chef d’une organisation de désertion de légionnaires français. (…) A la suite d’une mission de reconnaissance, un contact commercial a été établi avec Schulz-Lesum. Ce contact entretenu par correspondance doit nous permettre d’attirer l’objectif dans un lieu favorable au Maroc et de le traiter discrètement par toxique indétectable et à effet différé. »

    La « fiche relative à la désignation d’un objectif », annotée de la main de Jacques Foccart, qui commandite l’élimination de l’ingénieur allemand Wilhelm Schulz-Lesum. DR
    « Reçu le 3 août 1958, ai donné accord de principe », écrit, dans un premier temps, Jacques Foccart. Dans un second temps, de la même encre bleue, il ajoute, « accord de l’amiral Cabanier le 4 août, transmis aussitôt au colonel Roussillat », avant d’apposer son paraphe, identifiable sur de nombreux autres documents officiels. On relève que le ministre de la défense n’apparaît pas dans le circuit de décision. Le document mentionne que c’est le chef d’état-major général de l’armée, Paul Ely, qui a demandé cette élimination au Sdece. L’amiral Cabanier n’est autre que le chef d’état-major de la défense nationale attaché au général de Gaulle à la présidence du conseil. Le colonel Robert Roussillat est alors le chef du service action du Sdece, chargé de mettre en œuvre cette décision.

    Désertions de légionnaires

    Selon l’historien autrichien Fritz Keller, qui est l’un des rares à mentionner son nom dans ses travaux sur les réseaux d’aide au FLN, la cible, Wilhelm Schulz-Lesum, est née en 1896. D’après le Sdece, il serait alors « à Tétouan, depuis de nombreuses années ». Ingénieur de formation et officiellement responsable d’une société d’import-export, il agit, en réalité, pour le compte des autorités ouest-allemandes. Ses contacts avec la diplomatie de Bonn au Maroc et en Espagne sont avérés et fréquents.

    Son rôle est au cœur d’un rapport transmis, le 31 octobre 1957, par le chef des Renseignements généraux (RG) à Oran au général Salan, commandant la 10e région militaire. Largement nourrie par les informations des RG de Sidi Bel Abbès, où est implanté le quartier général de la Légion, cette enquête est adressée, en copie, au chef du Sdece. « Il s’avère que l’officine mise sur pied en vue de favoriser la désertion des légionnaires allemands existe effectivement. Elle a pour responsable un certain Schulz-Lesum, non identifié, ingénieur à Tétouan, représentant de l’ambassade allemande de Madrid, titulaire de nombreuses décorations honorifiques de la République fédérale de Bonn », y est-il précisé.

    En 1957, les Français assurent que le dénommé Schulz-Lesum est chargé de réceptionner les légionnaires déserteurs à Tétouan et de les diriger sur Madrid via Ceuta et Algésiras. Pour ce faire, il leur fournit des titres de transport et une attestation d’identité contre l’engagement de rembourser la totalité des frais de rapatriement. « Il ressort que des contacts auraient été décelés entre légionnaires allemands et émissaires du FLN à Saïda [Algérie]. Ces contacts seraient pris dans cette ville à l’intérieur du Café des Sports », poursuit le rapport des RG de Sidi Bel Abbès.

    « Révolutionnaire au prestige extraordinaire »

    Le service de rapatriement des légionnaires déserteurs a été créé en octobre 1956 par le Conseil national pour la révolution algérienne (CNRA), et son installation à Tétouan a été confiée à Abdelhafid Boussouf, alias « Si Mabrouk », ex-chef de la wilaya (circonscription administrative) V, perçu par le Sdece comme un « révolutionnaire au prestige extraordinaire, plus proche des combattants du maquis que de l’aile bourgeoise du Front ». En 1953-1954, la Légion comprend 55 % d’Allemands, chiffre qui descend à 35 % entre 1956 et 1962, selon l’historienne Mathilde von Bulow, auteure d’un ouvrage sur l’Allemagne de l’Ouest au temps de la guerre froide et de la guerre d’Algérie. Un bon tiers a moins de 21 ans, et beaucoup ont même moins de 18 ans.

    Le but, pour le FLN, est de structurer un phénomène de désertions croissant. Le 23 août 1955, le général Lorillot, prédécesseur de Salan au commandement de la 10e région militaire, écrit ainsi au ministre de la défense pour lui faire part de « l’augmentation sensible des désertions dans les unités de la Légion étrangère ». Mais il se veut alors rassurant. Cela ne serait dû, selon lui, qu’à « la fin des opérations actives en Indochine », à « la modicité de la solde en Afrique du Nord par rapport aux soldes en Extrême-Orient » et « à la situation de demi-repos (…) propice aux tentatives de fugue ». Néanmoins, il estime nécessaire de « suivre de très près les questions de sécurité interne ».

    L’inquiétude s’accroît pourtant vite. Le 22 octobre 1956, l’interception de l’avion transportant cinq chefs du FLN permet aux Français de trouver sur l’un des leaders, Mohamed Boudiaf, un extrait d’interrogatoire réalisé par les autorités espagnoles d’un légionnaire allemand déserteur âgé de 23 ans, Ludwig Trapp. On peut y lire des informations précieuses sur l’organisation et la sécurité interne de la Légion, ses lieux d’implantation en Algérie. Le 14 décembre 1956, le ministre résident en Algérie assure au secrétaire d’Etat aux affaires étrangères que « les ingérences espagnoles dans la rébellion en Afrique du Nord sont indéniables ».

    Réseaux de solidarité

    Le même 14 décembre 1956, le légionnaire Manfried Kober, de la 5e compagnie du 1er régiment étranger d’infanterie, rejoint ainsi dans le maquis une unité du FLN avec vingt camarades, avec armes et équipements. Ils sont pris en charge pendant vingt et un jours, avant d’être acheminés vers le Sud marocain, en territoire espagnol. Par bateau, ils font ensuite le trajet Ifni-Tétouan. Schulz-Lesum leur fait gagner Tanger, puis Madrid par avion. Kober est accueilli par le consul d’Allemagne dans la capitale espagnole, qui lui remet une somme d’argent, un passeport et un billet d’avion.

    A Berlin, Kober est reçu par un pilier de cette filière de rapatriement, membre du « Nordafrikanischer Club », un certain Lindemann, qui lui demande le remboursement des 600 marks, prix de son retour au pays. L’hebdomadaire Jours de France, en juillet 1957, évoque l’existence de ce réseau allemand, à Berlin. Dirigé par Hans-Peter Rullman, converti à l’islam et membre d’un mouvement pour la réunification de l’Allemagne patronné par la CDU (Union chrétienne démocrate) du chancelier Adenauer, il se livre à l’achat et à la livraison d’armes pour la « résistance algérienne ». Mais son activité principale reste l’organisation de la désertion des légionnaires allemands en Afrique du Nord.

    M. Lindemann, qui prétend avoir 3 200 désertions à son actif, affirme même envoyer des émissaires qui, une fois introduits dans la Légion, endoctrinent des jeunes recrues et les incitent à déserter. De nombreux réseaux de solidarité se montent par ailleurs en Allemagne, dans les milieux étudiants, catholiques, protestants, communistes, trotskistes et syndicaux. Hans-Jürgen Wischnewski, député SPD (Parti social-démocrate), est la figure politique de ce mouvement de soutien. Adenauer, qui ne veut pas laisser la main au parti de l’opposition SPD, laisse faire, persuadé qu’un jour l’Algérie sera indépendante.

    Tétouan, centre de transit

    Le FLN a confié à Abdelkader Chanegriha la coordination de quatre brigades spéciales, chargées du franchissement de la frontière. Deux voies principales d’exfiltration sont empruntées jusqu’à Nador par les déserteurs allemands, vers le sud, puis à l’ouest, suivant l’itinéraire El Aricha, Berguent, Oujda, à pied, puis de Nador à Tétouan, en taxi. Une seconde officine existe à Mascara, le trajet des légionnaires étant alors Dublineau, Tlemcen, Oujda, puis de Nador à Tétouan. « A Nador, ils seraient pris en compte par le gouverneur civil de ce centre puis dirigé sur Tétouan où Schulz-Lesum se chargerait de leur acheminement sur l’Allemagne », conclut le rapport des RG de Sidi Bel Abbès. Le centre de transit de légionnaires déserteurs à Tétouan est établi dans le quartier de Malaga, à une centaine de mètres du cinéma Le Victoria.

    La base de Nador, située au bord de la mer, à l’extrémité est de l’ex-Maroc espagnol, à près de 100 kilomètres de la frontière algéro-marocaine, est le siège de l’état-major rebelle du Comité de libération du Maghreb arabe, mais aussi la plaque tournante du trafic d’armes et du regroupement des Algériens et Marocains partant combattre dans les maquis d’Algérie. « Il existe des ateliers à Nador où des spécialistes (parfois d’anciens légionnaires) fabriquent des grenades et des mines, dit le renseignement militaire. Une usine de fabrication de grenades et de mines se serait récemment montée à Tétouan, à l’embranchement de l’ancienne et de la nouvelle route de Ceuta, sous la direction de deux ingénieurs allemands. »

    Contacté en Algérie par Le Monde, Mohammed Lemkami, ex-membre des renseignements du FLN, se souvient des activités de ces Allemands de Tétouan, notamment de Winfried Müller, devenu officier de l’Armée de libération nationale (ALN) sous le nom de Si Mustapha Müller, dont seul le nom restera dans l’histoire du rapatriement des légionnaires. Son bac en poche en 1954, Lemkami devient instituteur dans son village natal de Khemis, à 45 kilomètres de Tlemcen. Petite main du FLN, il participe peu à peu à des missions de convoyage d’armes à la frontière algéro-marocaine et escorte des chefs de l’ALN avant d’intégrer le ministère de l’armement et des liaisons générales (MALG, le service de renseignement du FLN), créé en 1957 par Boussouf.

    « Ils ont été efficaces »

    « Les contacts avec les légionnaires se faisaient à l’intérieur du pays et ont été initiés par le FLN, se souvient-il. Parfois, en un seul jour, une petite dizaine d’entre eux désertaient, parfois personne. Certains légionnaires venaient avec leurs armes. Ils nous donnaient des informations sur les activités de la Légion, qui était la plus crainte au sein de l’armée française. On leur faisait passer la frontière et on les conduisait dans une ferme à Tétouan. C’est là que le réseau de Si Mustapha Müller prenait le relais pour les rapatrier. Ils ont été efficaces, car il y avait beaucoup d’Allemands et d’Autrichiens dans la Légion. »

    Mohammed Lemkami œuvre alors également au sein du contre-espionnage du MALG. « En 1957, on a intercepté deux hommes du Sdece à la frontière marocaine, se remémore-t-il. Ils se faisaient passer pour des légionnaires déserteurs. S’ils ne répondaient pas à nos questions, ils mourraient, alors ils nous ont donné tout ce qu’ils savaient sur le Sdece au Maroc et en Algérie. Ils nous ont donné les noms des Marocains et des Algériens qui travaillaient pour eux. » Le renseignement est une priorité du FLN. Le Sdece signale, le 29 août 1958, qu’un légionnaire artificier ayant participé à la pose de mines et du réseau électrifié dans la région de Port-Say « aurait déserté et aurait donné tous les plans du réseau ».

    Pour ses activités, Wilhelm Schulz-Lesum est décoré, en 1957, par le président allemand, Theodor Heuss, de la croix fédérale du mérite. Le 2 avril 1958, la présidence autrichienne l’honore également pour son rôle dans le retour de légionnaires autrichiens, qu’il négocie avec l’ambassadeur d’Autriche à Madrid. Dès le 7 février 1957, le Sdece a informé la présidence du Conseil sur « la position autrichienne [qui] risque d’être influencée par l’esprit anti-colonialiste de certains secteurs socialistes. Dans ces conditions, il y a lieu de prévoir soit l’abstention de l’Autriche, soit l’alignement sur l’attitude des Etats-Unis ». Karl Blecha, futur ministre de l’intérieur autrichien, alors président de l’Union des étudiants socialistes, se rend, en 1958, en Afrique du Nord pour rencontrer des membres du FLN.

    Maquiller les opérations

    Reimar Holzinger, un socialiste autrichien né en 1921, qui a rencontré Si Mustapha Müller en 1955, est devenu son alter ego et s’occupe de l’exfiltration des déserteurs autrichiens. Il prend également en charge les Hongrois qui ont intégré la Légion après les événements de 1956 à Budapest. Bruno Kreisky, alors ministre des affaires étrangères autrichien, soutient le gouvernement algérien en exil et le réseau Holzinger. « Quand un Autrichien désertait, le service de rapatriement contactait l’ambassade d’Autriche à Madrid, laquelle se chargeait d’organiser le transfert en bateau de Barcelone à Gênes et de là vers l’Autriche », a rapporté Holzinger à l’historien Fritz Keller.

    C’est dans ce contexte que le service action du Sdece va tenter de mettre en œuvre l’ordre d’éliminer Wilhelm Schulz-Lesum. Pour maquiller ce type d’opération, la France étant déjà critiquée au sein de l’ONU pour sa politique algérienne, le Sdece fait croire qu’un groupe mystérieux appelé La Main rouge opère de manière autonome et mène, seul, des actions contre les soutiens actifs au FLN. Un grand nombre d’opérations étant perpétrées en Allemagne de l’Ouest, il s’agit aussi de ne pas heurter l’allié allemand. Selon un ancien du 11e régiment parachutiste, bras armé du Sdece, l’opération d’approche mentionnée dans la note Foccart auprès de Schulz-Lesum était la spécialité d’un groupe d’agents du Sdece mené par Jean-Pierre Lenoir, expert dans la traque des trafiquants d’armes et très actif en Espagne.

    Le rôle de faux nez joué par La Main rouge n’a guère trompé les autorités allemandes, qui mènent, de leur côté, un double jeu. Dans leur Histoire des services secrets allemands (Nouveau monde, 2009), Michael Mueller et Erich Schmidt-Eenboom indiquent que le BND, l’équivalent allemand du Sdece, disposait d’un bureau au siège des services français, à Paris, et qu’il prêtait main-forte dans la traque aux réseaux de soutien au FLN, y compris sur le sol allemand.

    Quand l’Allemagne équipait le FLN

    Mais, à la fin des années 1950, pour s’attirer les faveurs de pays arabes tout juste sortis du joug colonial, la RFA envoie aussi ses agents du BND former les services de sécurité de la Syrie, du Soudan et de l’Egypte, pays où les renseignements allemands dialoguent avec le FLN et son gouvernement provisoire. La RFA considérait favorablement le rapatriement de légionnaires allemands, estimant que leur présence dans cette force coloniale française était une atteinte à sa souveraineté et à son image. En 1958, un agent expérimenté du BND, Richard Christmann, lui-même ex-légionnaire, se rend d’ailleurs à Sidi Bel Abbès pour rendre compte des activités du réseau.

    Les menaces du Sdece n’ont pas été sans effet. Le BND semble avoir prévenu Wilhelm Schulz-Lesum du danger. Lorsque la sentence mortelle est prononcée à son encontre, le 4 août 1958, dans le secret du bureau de Foccart, l’homme est déjà en partance vers Madrid. Le Sdece relève d’ailleurs, le 4 juin 1958, que les déserteurs sont désormais accueillis, à Tétouan, par un autre Allemand, Otto Berger, également agent consulaire de la République fédérale allemande.

    Tétouan, terre d’espions et point d’observation régional au cœur de l’empire colonial français en train de s’affaiblir, intéresse alors tous les services secrets étrangers. D’après l’historien Kader Benamara, qui a travaillé avec M. Keller sur les réseaux de solidarité autrichiens en faveur du FLN, « Si Mustapha Müller avait été contacté par la CIA pour connaître le rôle du Parti communiste au sein de la rébellion algérienne ». Le FLN était, selon le renseignement militaire français, équipé d’« appareils portatifs de fabrication américaine » fournis par l’Allemagne.

    « Déviance titiste »

    Le même Müller avait déserté, pendant la seconde guerre mondiale, la Wehrmacht pour rejoindre l’Armée rouge, au sein de laquelle il a joué un bref rôle de propagandiste communiste à destination des soldats allemands. Exclu d’une école de cadres communistes, en 1950, pour « déviance titiste », il tente, en vain, d’entrer dans la Légion étrangère, le 2 février 1951, à Landau, en Allemagne, puis débarque à Paris, en 1953, où il devient chef du protocole d’un diplomate sud-américain dont la femme ne saura jamais que sous son lit étaient cachés des lots de grenades destinés aux amis du FLN. Repéré par les services français, il fuit vers le Maroc en 1956, où il noue vite des relations étroites avec les représentants consulaires et diplomatiques de la République fédérale allemande.

    Les Soviétiques, proches alliés du FLN, étaient également présents à Tétouan et n’ont pas perdu le contact avec Müller. Un télégramme du 26 mai 1959 du consulat général de France de Tétouan à son ministère à Paris indique, laconique, qu’un « service commercial russe aurait loué des bureaux par l’intermédiaire de M. Garcia Rivera, vente de produits agricoles ». La tête de Müller est mise à prix 50 000 marks, mais il est moins facile à atteindre que Schulz-Lesum. Il échappe à un explosif caché dans un livre envoyé du Caire qui l’attend à la poste de Tétouan. Quatre gardes du corps le suivent en permanence et des chiens protègent sa maison, à Tétouan, des agents de La Main rouge.

    La vindicte est retombée

    Comme bon nombre d’opérations commandées au Sdece à cette époque, finalement avortées ou abandonnées, celle ayant visé Wilhelm Schulz-Lesum paraît ne pas avoir été menée à son terme. Après des recherches en Algérie, au Maroc, en Allemagne et en Autriche, Le Monde a finalement retrouvé sa trace, en juin 1965, à Madrid, où l’ingénieur de 69 ans a renoué avec ses premiers centres d’intérêt. Il y dépose, le 1er juin 1965, un brevet technique sur un extincteur d’incendie. Il a retrouvé une vie normale. La vindicte française est retombée.

    Trois ans plus tôt, en effet, le 15 septembre 1962, Si Mustapha Müller a annoncé la fin des activités du service de rapatriement de légionnaires déserteurs « eu égard au rétablissement de l’indépendance de l’Algérie et compte tenu de l’accord franco-algérien d’Evian ». Parmi les 4 111 légionnaires déserteurs rapatriés par le réseau figurent 2 783 Allemands, 489 Espagnols, 447 Italiens, 137 Hongrois, 87 Yougoslaves, 41 Belges, 35 Suisses, 31 Autrichiens, 16 scandinaves, 19 Hollandais, 7 Luxembourgeois, 3 Grecs, 9 Britanniques, 2 Américains, 3 Latino-Américains, 1 Coréen et 1 Bulgare.

    Wilhelm Schulz-Lesum redevient l’un des acteurs anonymes d’une aventure collective tombée dans l’oubli, qui fut résumée, en avril 1961, par le journal américain de Francfort The Overseas Weekly sous un titre évocateur : « Le service qui a volé une brigade entière de la Légion étrangère sans tirer un coup de fusil ».

  • Petite chronique désenchantée de l’enseignement prioritaire #1
    https://larotative.info/petite-chronique-desenchantee-de-l-2378.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton2378-9ca1c-37f33.jpg?1504329448

    En réalité, le classement REP correspond à une certaine configuration sociologique basée sur l’analyse de la catégorie socio-professionnelle des parents d’élèves, plus souvent que la moyenne chômeurs, non diplômés, intérimaires, ouvriers ou exerçant des métiers de services à la personne, bref, des petits revenus. On pourrait rajouter à cela que les familles nombreuses et monoparentales sont surreprésentées, tout comme celles possédant un capital culturel assez faible (faible fréquentation des musées, place marginale de la lecture à la maison, maîtrise inégale de la langue française …), et celles issues des Zones Urbaines Sensibles. Sans surprise, les taux de réussite à l’examen national du Brevet y sont bien plus faibles que la moyenne nationale et la poursuite de la scolarité dans les lycées généraux est moins fréquente, d’autant que la réputation de ces élèves les précède dans les établissements les plus huppés, ceux de centre-ville, qui fourniront les nouvelles légions d’étudiants des classes préparatoires.

    Le postulat est bête comme chou : on manque de personnel et d’argent pour encadrer les élèves, notamment dans leur travail personnel en dehors du temps scolaire, et l’on sait comme cela impacte la réussite ; il y a légion de gens gentils qui trépignent d’envie d’aider, tels que des étudiants, des retraités et des cadre sup’ qui veulent partager leur amour de la réussite ; il y a aussi et surtout tout plein d’entreprises trop généreuses qui ne rêvent que de pouvoir participer à l’effort collectif d’éducation de nos enfants, tous-ensemble-ouais. Miracle, des associations spécialisées vont vite se constituer et être reconnues d’utilité publique afin de pouvoir défiscaliser une partie des oboles des généreux donateurs, des grosses boîtes se pressent au portillon pour anoblir leur image à la sauce pédagogie, et le ministère rosit de plaisir à la signature de tous ces partenariats et conventions. Emballé, c’est pesé !

    Il y a aussi des tuteurs un peu plus âgés, en service civique, ce fourre-tout généralisé par François Hollande pour réduire les chiffres du chômage chez les jeunes sous couvert d’investissement citoyen et qui rémunère au lance-pierre (571 euros/mois) avec de l’argent de l’État des personnes généralement surdiplômées qui ne trouvent pas d’emploi après leurs études. Peu formés, ils doivent accompagner deux heures par semaine un ensemble d’élèves sélectionnés par la direction sur proposition des professeurs principaux. On cible plutôt des jeunes en difficulté mais pas trop et avec un comportement qui doit rester gérable. Rapidement, Zup de Co’ se rend compte qu’il n’y a pas assez d’élèves dans les rangs…et la direction inscrit donc quelques profils un peu plus turbulents. Parents et élèves sont convoqués à une réunion, ils signent un contrat d’engagement, reçoivent cahiers et identifiants internet et c’est parti. Plusieurs problèmes apparaissent assez vite : le ratio d’un étudiant pour six élèves s’avère un peu trop ambitieux et c’est bien vite le bazar, si bien que l’on passe assez vite à trois voire deux pour un ; les emplois du temps pour l’encadrement des devoirs changent chaque semaine et la Vie Scolaire n’est pas au courant de tout…

    #enseignement #REP #collège

  • Non, la France n’est pas allergique aux réformes ! Alternatives économiques - Guillaume Duval - 25/08/2017
    https://www.alternatives-economiques.fr/non-france-nest-allergique-aux-reformes/00080059

    « La France n’est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n’y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes », a estimé Emmanuel Macron en Roumanie, le 24 août. Ce discours stéréotypé est souvent tenu en France comme en Europe, pourtant rien n’est plus faux. Certes, à en juger par notre situation économique et sociale dégradée, nous n’avons peut-être pas toujours fait les bonnes réformes, mais nous en avons fait beaucoup. Trop sans doute, à certains égards. Notamment quand on compare la France à l’Allemagne, censée être LE modèle en la matière.

    La révolution scolaire
    En quarante ans, la France a tout d’abord changé de fond en comble son système scolaire et a permis une forte élévation du niveau de qualification de sa population qui, jusque dans les années 1960, était très faible : en 2014 selon l’OCDE, 21,6 % seulement des Français de 55 à 64 ans avaient un niveau d’éducation supérieure contre 25,5 % des Allemands du même âge. Le taux français était très inférieur à la moyenne de l’OCDE (25,6 %). Mais la même année, 28 % des Allemands de 25 à 34 ans disposaient d’un tel niveau d’éducation, un taux quasiment inchangé en 30 ans, contre 44,7 % des Français de cette tranche d’âge, soit le double de leurs aînés et un taux supérieur à la moyenne de l’OCDE (41,6 %). Cette mutation ne s’est pas faite dans les meilleures conditions à de nombreux égards, notamment parce que l’école française est restée basée sur la sélection par l’échec plutôt que sur la réussite de tous, mais elle a été faite et cela a été une énorme réforme.

    L’Etat chamboulé
    De même la France a, en quarante ans, radicalement transformé l’organisation de son Etat, vidant largement son Etat central – traditionnellement dominant – de ses moyens, pour les confier à ses collectivités territoriales. Deux nouveaux niveaux d’organisation ont été créés, la région et l’intercommunalité.
    Et on vient encore de modifier cette organisation en profondeur en 2015, en fusionnant plusieurs de ces régions et en créant le statut de métropoles. Il y aurait là aussi beaucoup à dire sur l’efficacité de ces réformes, qui n’ont pas forcément eu jusqu’ici les effets positifs attendus. Mais elles sont, par leur ampleur, sans commune mesure avec ce qui s’est fait notamment en Allemagne dans le même laps de temps.

    Si on prend le terrain des droits des femmes et de la non-discrimination selon l’orientation sexuelle, la France avait légalisé l’avortement avant l’Allemagne, et elle dispose depuis 1999 d’un système d’union civile, ouverte notamment aux couples homosexuels qui ont accès depuis 2013 au mariage. En matière d’égalité entre les hommes et les femmes, l’Hexagone a adopté depuis 1999 un ensemble de lois de plus en plus contraignantes en matière de parité dans les assemblées élues. Elle a instauré également depuis 2011 des quotas de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises cotées. On reste encore très loin du compte en France sur ces terrains, mais notre pays a été nettement moins frileux que l’Allemagne pour réformer en profondeur sa législation…

    Six réformes des retraites en 25 ans
    En matière de retraites, la France a connu pas moins de six réformes importantes depuis le début des années 1990. L’Hexagone est désormais doté d’un des systèmes de retraites les plus durs en Europe, qui impliquera prochainement d’avoir travaillé au moins 43 ans pour avoir droit à une retraite à taux plein (ce qui signifie que la plupart des Français ne pourront pas partir à l’âge minimal de 62 ans mais devront plutôt attendre 67 ans). Selon la Commission européenne, la France est un des seuls pays d’Europe où la part du PIB consacrée à la retraite ne devrait pas augmenter au cours des prochaines décennies. Et cela du fait, surtout, de l’impact que ces réformes vont avoir sur le niveau de vie des retraités, qui va baisser.

    Quant au marché du travail français, dont la rigidité supposée est au cœur de nombreux fantasmes, des dizaines de réformes ont déjà été menées depuis les années 1980, avec toujours le même objectif : libéraliser davantage ce marché et, notamment, faciliter les licenciements. Des multiples formes nouvelles de contrats de travail ont été créés pour permettre aux employeurs d’échapper au « carcan » du contrat à durée indéterminée (CDI). Rien que durant le quinquennat de François Hollande, quatre nouvelles réformes se sont ajoutées à ce flot : en 2013 une loi Sapin ; en 2015 une loi Rebsamen et une loi Macron ; en 2016, la loi El Khomri qui a donné lieu à d’importants mouvements sociaux.

    Ce sont toutes ces réformes et toutes les exemptions et voies de contournement obtenues par les employeurs au cours du temps qui ont fait gonfler la taille du code du travail français et l’ont complexifié à l’excès. La France a fait notamment un usage massif, dès les années 1970, bien avant l’Allemagne, du travail intérimaire. Elle a inventé en 2008, un nouveau mode de rupture du contrat de travail, la « rupture conventionnelle », devenu depuis dominant, qui permet à un employeur et à un salarié de se mettre d’accord pour mettre fin à leur relation en dégageant l’employeur de tout risque juridique. Très pratique, cette innovation n’existe pas en Allemagne.
    Bref, il est en réalité beaucoup plus simple aujourd’hui en France qu’en Allemagne de licencier quelqu’un à titre individuel comme de réaliser un plan social collectif. C’est d’ailleurs ce que dit aussi l’OCDE qui compare à intervalles réguliers les législations de ses différents pays membres. De plus, les patrons français sont beaucoup plus libres de leurs mouvements que leurs homologues allemands, soumis aux multiples contraintes qui résultent de la Mitbestimmung1.
    En France, en effet, les représentants des salariés ont très peu de pouvoirs : ils doivent seulement, la plupart du temps, être consultés pour avis, ou même simplement informés. Si la flexibilité du marché du travail et la liberté d’action des chefs d’entreprise étaient vraiment les facteurs décisifs du succès économique, comme le croient la Commission européenne et l’OCDE, la France devrait être a priori en bien meilleure posture que l’Allemagne…

    Notre pays a donc connu dans de multiples domaines des réformes très importantes au cours des dernières décennies. Au point que l’un des reproches les plus justifiés que l’on puisse lui faire, c’est justement l’instabilité législative et réglementaire excessive qui résulte de ce déluge de réformes…

    #Société #économie #France #Allemagne #Scolaire #Retraite #Droits_des_Femmes #marché_du_travail #reformes #rupture_conventionnelle

  • #chômeurs visibles et invisibles : la barre des 11 millions dépassée !
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/08/chomeurs-visibles-et-invisibles-la.html

    Les chiffres des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi pour le #mois de juillet 2017 font apparaître une nouvelle augmentation du chômage.Comme c’était le cas sous le quinquennat de François Hollande, Emmanuel Macron et ses différents ministres et secrétaires d’Etat évoquent des résultats plutôt encourageants mais ne parlent ni du nombre de chômeurs toutes catégories confondues ni des personnes exclues des statistiques officielles...Selon le dernier rapport complet de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques *, on constate pour le mois de juillet 2017 une nouvelle augmentation du nombre de chômeurs, toutes catégories confondues : A : 3 518 100 (+ 0,1 % sur 1 #an), demandeurs d’emploi sans emploi B : 748 300 (+ 2,9 % sur 1 an), demandeurs d’emploi ayant exercé une (...)

    #bénéficiaires #demandeurs_emploi #plafonds #RSA

  • http://www.jeuneafrique.com/466863/politique/quel-pays-africain-est-le-plus-gros-acheteur-darmes-francaises

    L’industrie française de l’armement ne s’est jamais aussi bien portée. Et le continent africain y est pour quelque chose. Voici ce qu’il faut savoir, en infographie, sur les meilleurs clients de la #France en #Afrique.

    « Du haut de ces pyramides, 2,7 milliards d’euros nous contemplent », aurait pu lancer François Hollande, paraphrasant quelque peu l’un de de ces prédécesseurs à la tête de la France, Napoléon Bonaparte. Entre 2012 et 2016, Paris a en effet vendu à l’Égypte près de trois milliards d’euros d’armes en tout genre, en particulier les fameux avions Rafale.

    De quoi offrir, largement, la tête aux Égyptiens dans le classement des meilleurs acheteurs d’armes françaises africains que vient de publier le ministère de la Défense. Derrière eux, les Marocains et les Algériens sont loin, tout en faisant bonne figure, tandis que l’Afrique subsaharienne est plus en retrait. Le Sénégal a ainsi acheté 48 millions d’euros d’armes, devant le Gabon, 40 millions, le Burkina Faso, 33 millions, et l’Afrique du Sud, 29 millions.

    #exportations_d'armement
    http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/publication-du-rapport-au-parlement-2017-sur-les-exportations-d-armemen
    @tonyfortin

  • Dépenses publiques. Douche froide pour les communes et les départements | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/depenses-publiques-douche-froide-pour-les-communes-et-les-departements-6398

    Depuis sa ville populaire de Stains (Seine-Saint-Denis), Azzédine Taïbi, le maire communiste, fulmine. Les 13 milliards d’euros d’économies prévues par le gouvernement pour les collectivités locales au cours du quinquennat qui commence sont un véritable coup de massue. Ici, comme dans une grande majorité de communes et de départements français, on se demande : « Quand cela va-t-il s’arrêter ? » Car déjà, durant le mandat de François Hollande, les collectivités territoriales ont vu amputer leurs dotations de 11,5 milliards d’euros. À Stains, ce sont 3 millions en moins, entre 2014 et 2017 seulement. « On les a bien sentis ici », se souvient celui qui n’a pas attendu les annonces de la conférence nationale des territoires pour faire front contre la baisse des dotations avec le mouvement des « plumés de l’austérité », dès 2015.

    « Trois millions, c’est l’équivalent d’un conservatoire de musique, c’est le budget de fonctionnement annuel d’un centre de santé ou encore la mise en route d’un groupe scolaire de 6 classes », explique Azzédine Taïbi, inquiet des conséquences pour les services publics locaux. Alors, avec la politique d’austérité qui s’annonce plus violente que prévu puisque Emmanuel Macron annonçait 10 milliards de baisse au cours de sa campagne, Azzédine Taïbi craint pour les habitants des quartiers populaires, qui n’avaient pas besoin de ça.

    L’Association des maires ville et banlieue s’est d’ailleurs émue de ce que la question des quartiers populaires prioritaires, des centres anciens dégradés ou ensembles d’habitats sociaux n’apparaisse pas comme une préoccupation particulière du chef de l’État. Même l’annonce de supprimer d’ici à trois ans la taxe d’habitation pour 80 % des ménages n’apportera, toujours selon l’association, « aucun bénéfice à des habitants qui sont pour la plupart déjà exonérés de tout ou partie de la taxe d’habitation ». L’association, qui n’avait d’ailleurs pas été conviée à la conférence nationale des territoires du 17 juillet, juge que l’effort des 13 milliards d’euros « de contribution à la réduction des déficits publics attendu des collectivités » ne peut pas être demandé « de façon identique aux territoires pauvres accueillant des pauvres et aux sites plus aisés ».
    Une injustice de plus pour les collectivités

    Du côté des maires ruraux de France, on déplore aussi une péréquation bancale. À travers leur association (AMRF), ceux-ci rappellent que la dotation globale de fonctionnement par habitant dans leurs communes représente la moitié de celle par habitant des grandes villes. Et comme si les 13 milliards d’euros d’économies imposées ne suffisaient pas, l’AMRF vient de découvrir une annulation de crédits de près de 300 millions d’euros faite « en catimini estivale » par la publication d’un décret du 20 juillet. « La mobilisation des crédits des dotations d’équipements des territoires ruraux ou du fonds de soutien à l’investissement local se voit aujourd’hui remise en cause et amputée », réagit l’AMRF dans un communiqué paru le 26 juillet. « Cela pose un sérieux doute sur la sincérité des engagements gouvernementaux énoncés lors de la conférence nationale des territoires par le président de la République », s’insurge son président, Vanik Berberian, pour qui la perte de confiance des élus locaux envers le pouvoir exécutif et la haute administration est grandissante.

  • Chute d’Emmanuel Macron dans les sondages, d’une ampleur quasi inédite
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13815-chute-d-emmanuel-macron-dans-les-sondages-d-une-ampleur-quasi-inedi

    La baudruche médiatique Macron, serait elle en train de se dégonfler ???????? Si vous vous demandez encore comment il a fait son tour de force, la vidéo ci-dessous pourrais vous éclairer...

    La cote de confiance d’Emmanuel Macron est en forte baisse trois mois après son entrée en fonction. Désormais, seuls 40 % des Français disent lui faire confiance pour « affronter efficacement les principaux problèmes ».

    Un peu plus de deux mois après son arrivée à la tête de l’État, Emmanuel Macron accuse une chute de popularité quasi inédite sous la Ve République. C’est en effet une baisse inégalée lors du premier été d’un mandat présidentiel, excepté celle de Jacques Chirac en 1995, avec 39% de bonnes opinions. François Hollande se trouvait à 56% en juillet 2012 et Nicolas Sarkozy à 66% en 2007.

    La cote (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Macron annonce une escalade des attaques contre les #immigrants en France
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/jul2017/immi-j26.shtml

    Le gouvernement du président Emmanuel Macron a récemment présenté un nouveau plan d’action pour les réfugiés et les immigrants en France, lancé par le Premier ministre Edouard Philippe le 12 juillet.

    Le plan renforce davantage le contrôle des flux migratoires en France et en Europe. Il crée des groupes d’intervention spéciaux, intensifie les contrôles en Méditerranée, renforce l’agence frontalière européenne Frontex et augmente les capacités de contrôle dans les camps de détention aux « points chauds ». Il impose un délai de six mois au lieu de 14 mois pour l’examen des dossiers de demandeurs d’asile par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

    Cela montre clairement que la politique de Macron, l’ancien ministre de l’économie du gouvernement socialiste (PS) du président François Hollande, est en continuité directe avec les politiques brutales de chasse aux migrants du PS. Des millions de réfugiés et d’immigrés cherchent désespérément à échapper aux guerres impérialistes qui détruisent l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, la Syrie, le Yémen et la Somalie, auxquelles les puissances européennes ont participé aux côtés du gouvernement américain pendant plus d’un quart de siècle.

    Selon le rapport de l’agence des Nations Unies pour les migrations, au moins 1530 réfugiés sont morts en essayant de traverser la Méditerranée cette année. Plus de 5100 réfugiés se sont noyés en Méditerranée en 2016. Les réfugiés capables d’atteindre le sol européen se trouvent face à une répression encore plus répandue par les gouvernements réactionnaires européens et à des conditions de vie épouvantables.

  • Suisse-France — Emmanuel Macron : « Nos relations repartent sur des bases constructives » - SWI swissinfo.ch
    https://www.swissinfo.ch/fre/suisse---france-_emmanuel-macron---nos-relations-repartent-sur-des-bases-constructives-/43342432

    Doris Leuthard vante le dynamisme et le désir d’efficacité du président français. De son côté, Paris se réjouit d’avoir réglé le différend fiscal. Première rencontre sous le signe de l’optimisme. Mais les sujets de friction demeurent.

    Cette première rencontre au sommet devait apporter des éléments de réponse à la question que de nombreux Suisses se posent : Emmanuel Macron est-il helvétophile ? Ses admirateurs suisses recensent ses liens avec la Confédération comme autant de preuves formelles. En 2012, alors banquier chez Rothschild, il défend les intérêts de Nestlé. Il multiplie les séjours à Vevey et tutoie l’ex-patron du groupe, Peter Brabeck. Emmanuel Macron se dit « girondin », favorable à une certaine dose d’autonomie régionale. Presque fédéraliste… 

    Pourtant, depuis son élection, c’est plutôt le Macron « impérial » qui gouverne, réunit le Congrès à Versailles, réduit les prérogatives des collectivités locales. Pas très suisse.
    […]
    Aux yeux de l’Argovienne qui a une certaine habitude des présidents français, ce Macron est-il différent, plus sensible aux particularités suisses ? « Je ne vois pas de grande différence avec MM. Sarkozy ou Hollande, nuance Doris Leuthard. Mais il y a un certain dynamisme avec le nouveau président et un désir d’efficacité. Parfois, dans le passé, on attendait très longtemps avant d’avoir des résultats. »

    La centrale nucléaire de Fessenheim, voisine de la Suisse, en est un bon exemple. « Chaque fois on repart avec une date de fermeture et chaque fois ça change », sourit Doris Leuthard. François Hollande promettait 2016, puis 2018… Le premier ministre Edouard Philippe, avec lequel la présidente s’est aussi entretenue, n’a avancé aucune date précise. « Je crois que c’est une question financière plus qu’énergétique », note la responsable suisse de l’environnement.

  • Le dîner secret des couples Macron et Sarkozy à l’Élysée
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13749-le-diner-secret-des-couples-macron-et-sarkozy-a-l-elysee

    Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron à Paris, le 8 mai 2016. - Crédits photo : PHILIPPE WOJAZER/AFP

    INFO LE FIGARO - L’ex-président et le chef de l’État se sont retrouvés mercredi 5 juillet au soir en compagnie de leurs épouses. Emmanuel Macron va également recevoir François Hollande.

    Emmanuel Macron avait été aux premières loges quand, en 2012, François Hollande, fraîchement élu, n’avait pas raccompagné son prédécesseur Nicolas Sarkozy et son épouse jusqu’à leur voiture, comme le veut l’usage. Devenu président, il a donc pris soin d’entretenir de très bonnes relations avec l’ancien chef de l’État qu’il appelle très régulièrement depuis son arrivée à l’Élysée.

    Mercredi dernier, le 5 juillet, le jour même de l’hommage rendu à Simone Veil aux Invalides, Emmanuel (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • 56 – TOME 2 : Mensonges et crimes d’État (Jean-Loup IZAMBERT)
    https://www.crashdebug.fr/loisirss/73-livres/13742-56-tome-2-mensonges-et-crimes-d-etat-jean-loup-izambert

    La documentation et les exemples ne manque pas, pourtant les gens tombent toujours dans le panneau..., à croire que ça les arrangents bien de ne pas trop réfléchir....

    Résumé (Extrait du livre feuilletable sur notre librairie) :

    De la « génération Mitterrand » à la « république exemplaire » de François Hollande, en passant par celles de Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, 56 dirigeants politiques français sont impliqués dans le soutien à des organisations criminelles et terroristes.

    En soutenant et en armant ces groupes terroristes au prix de nombreux mensonges, ils ont fait de la France un État-voyou, en pleine illégalité internationale.

    Maintenant, leurs « rebelles » frappent l’Europe et le peuple français…

    Voici pourquoi.

    Notre avis :

    À la suite du tome 1 de « 56 » (« L’État français complice de groupes (...)

    #En_vedette #Livres #Loisirs

  • Pavillons de complaisance : comment la #France contribue au dumping social sur les océans
    http://multinationales.org/Pavillons-de-complaisance-comment-la-France-contribue-au-dumping-so

    « Loin des yeux, loin du cœur. » Sur des cargos ou porte-conteneurs géants perdus au milieu des océans, les gens de mer sont les premières victimes d’une mondialisation sans visage qui, toujours au nom de la concurrence, rabaisse les coûts sociaux à tout prix. Les entreprises françaises ne sont pas exclues de ces pratiques douteuses, n’hésitant pas à immatriculer leurs bateaux sous le régime des pavillons de complaisance. Malgré les promesses de l’ancien Président François Hollande, l’État français est, (...)

    #Enquêtes

    / France, #Transports, A la une, #Louis-Dreyfus, #CMA-CGM, #conditions_de_travail, #droits_des_travailleurs, #évasion_fiscale, fiscalité, #syndicats, #responsabilité_juridique_des_entreprises, (...)

    #fiscalité #Ponant
    « http://www.itfglobal.org/en/global »
    « http://youpress.fr »

  • Le gel du point d’indice de la #Fonction_publique, prémisse d’une nouvelle baisse générale des salaires...
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/07/le-gel-du-point-dindice-de-la-fonction.html

    Les syndicats de la Fonction publique ont accueilli avec déception et colère l’annonce du ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, concernant le gel de la valeur du point d’indice servant à calculer la rémunération des fonctionnaires.Ce n’est finalement qu’une demi-surprise car cette annonce qui considère les agents publics comme une variable d’ajustement des comptes publics n’est que la continuation de la politique menée sous la présidence de François Hollande…Le pouvoir d’achat des fonctionnaires a été laminé par le gel du point d’indice de 2010 à 2016. Il n’a pas été rattrapé par sa #hausse de 1,2 % en deux fois (0,6% en juillet 2016 et 0,6% en janvier 2017) qui était avant tout une simple mesure pré-électorale prise dans le cas d’une candidature de François Hollande à l’élection (...)

    #ajustement #indice #inflation #prix #salaire #échelle_mobile

  • « Emplois francs » : que faut-il en attendre ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/emplois-francs-que-faut-il-en-attendre

    Concernant la territorialisation de cette politique, les quartiers visés diffèrent légèrement de ceux émanant de la géographie des ZUS. En effet, la réforme du zonage de la politique de la ville intervenue début 2014 a visé à clarifier la multitude de critères d’éligibilité au zonage prioritaire. En lieu et place, la Loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 s’est fixée pour objectif de mieux identifier les quartiers les plus en difficulté à travers la mise en place d’un zonage plus simple et plus objectif reposant sur un critère unique : le revenu médian des habitants. Selon l’Insee, cet indicateur résume bien les différentes dimensions urbaines, démographiques et sociales de l’ancienne géographie de la politique de la ville. Autrement dit, l’ensemble des caractéristiques utilisées pour construire l’ancienne géographie sont captées par ce nouvel indicateur, ce qui expliquerait la relative stabilité entre l’ancienne et la nouvelle géographie. Néanmoins, ces nouveaux quartiers de la politique de ville concentrent en leur sein des ménages en plus grande difficulté que les anciennes ZUS (Madec et Rifflart, 2015). Les demandeurs d’emploi y sont ainsi plus nombreux et, semble-t-il, encore plus éloignés du marché du travail (graphique 2).

    Il est enfin à noter que contrairement au dispositif précédent qui visait à sortir du chômage les jeunes les plus éloignés du marché du travail, les détails programmatiques des « emplois francs » d’Emmanuel Macron sont à chercher dans le volet « Compétitivité » du programme présidentiel au sein de l’objectif « Un travail moins cher pour l’employeur ». Si le périmètre territorial de ce nouveau type de contrat est donc proche de celui utilisé en 2013, le constat opéré par les équipes du nouveau chef de l’Etat semble, lui, différer de celui avancé par François Hollande. Ce n’est ainsi plus tant la discrimination territoriale dont seraient victimes les habitants des quartiers prioritaires qui serait visée mais le caractère moins « productif » de cette population qui nécessiterait une forte baisse du coût du travail : 15 000 euros sur 3 ans pour la signature d’un CDI et 5 000 euros sur 2 ans pour la signature d’un CDD, soit une baisse équivalente, selon les équipes du candidat, à une suppression complète des cotisations patronales. Dans les faits, le montant d’aide devrait dépasser le montant total de cotisations patronales au niveau du SMIC qui s’établit à l’heure actuelle à environ 2 000 euros par an et par salarié.

  • Génocide au Rwanda : des révélations sur le rôle de la France

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/27/genocide-au-rwanda-des-revelations-sur-le-role-de-la-france_5151690_3212.htm

    Selon la revue « XXI », un ordre officiel avait été donné pendant l’opération « Turquoise » de réarmer les génocidaires des tutsis, quelques mois après les massacres.

    Intitulé « Réarmez-les », l’article de Patrick de Saint-Exupéry, cofondateur de la revue, s’appuie sur le témoignage d’un haut fonctionnaire qui a pu consulter les archives sur le conflit rwandais. Lorsque l’Elysée annonça en 2015 l’ouverture de ces archives, deux hauts fonctionnaires furent en effet chargés de vérifier leur contenu. L’ancien officier de l’armée de terre Guillaume Ancel est l’un d’eux. Il décrit dans l’article le document officiel donnant l’ordre de réarmer ceux qui viennent de commettre le génocide, pendant l’opération militaire « Turquoise », officiellement organisée par la France pour « mettre fin aux massacres ».

    L’enquête de la revue XXI relate les débats que l’ordre de réarmement a provoqué chez les officiers français, certains demandant à pouvoir exercer leur droit de retrait pour ne pas l’exécuter. Mais la directive est finalement confirmée, et l’ordre est signé par le secrétaire général de l’Elysée de l’époque, Hubert Védrine.

    L’ouverture des archives sur le Rwanda, pourtant annoncée par François Hollande, n’a pas été effective en raison du « constat qu’a réalisé ce haut fonctionnaire qui a vu des documents extrêmement compromettants », expose le journaliste.

  • La revanche d’une blande - La méridienne
    http://www.la-meridienne.info/La-revanche-d-une-blande

    « Les femmes ne sont pas condamnées à rester telles qu’elles ont été dans leur jeunesse. Elles ont le droit (je ne dis pas que c’est un devoir, et chacun fait comme bon lui semble), de s’enrichir d’un autre aspect, d’une autre beauté », écrit Sophie Fontanel dans Une apparition. Il y a deux ans, ne pouvant « plus se voir en teinture », elle a décidé d’arrêter. Dans ce livre, elle raconte l’expérience passionnante, libératrice, euphorisante que cela a été.

    #âgisme #féminisme #beauté

    • Ça n’a pas été une tentation, chez moi : je sais depuis le début que cela ne fait que marquer une étape de la vie et que c’est absolument sans importance par rapport à d’autres étapes où l’on se retrouve à ne plus pouvoir arquer ou lâchée par ses sphincters. Et en dehors du travail de grands coloristes à un SMIC la séance, la plupart du temps, je trouve généralement les cheveux teints assez moches : comme un casque, un aplat dur, parfois surligné par un méchage façon étron de pigeon malade.
      Une fois, j’ai eu envie de me teindre les cheveux, mais dans un beau vert profond, sylvestre… on m’a bien fait comprendre que c’était socialement inadmissible.
      Donc, lâchez-moi les tifs !

    • @dudh48 Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion, qu’ils ont manqué de respect envers les autres intervenants et qu’il n’y a rien de déshonorant à tenter d’appréhender le point de vue d’autrui, d’évoluer avec l’autre et éventuellement s’excuser d’avoir eu un comportement ou des propos inappropriés, plutôt que d’imposer ses idées à tout prix, dans une posture arrogante et donc hermétique à la simple idée de débat contradictoire.

      Voilà, voilà !

    • excuse moi @beautefatale de réagir sans avoir encore lu ton post sur la méridienne, j’y reviendrai ! mais la réaction de l’autre salopiot DUDH48 est incroyable.
      à @monolecte Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion...
      il répond : LOL Agnes, t’es trop bonne !
      comme ce con à réagit dès potron-minet à sa logorrhée d’hier et vu la richesse des réponses de @mad_meg @aude_v mais pas qu’elles. Je pensais qu’il avait enfin compris ! que dalle, oui ! après l’avoir bloqué, débloqué, rebloqué ce mec est pire qu’une plaie, du prurit !
      je promets de lire ton billet mais là, faut que j’y ailles.

    • ça me rappelle Caro, une copine qu’on surnommait « grisette » cause de sa chevelure gris-cendré qu’elle a eue très tôt et qu’elle n’a jamais essayé de cacher.
      Pour les mecs, c’est plutôt la calvitie le drame et ça peut arriver très tôt, aussi. J’en suis moi même victime, mais bon passé 50 ans une casquette ne rend plus vraiment malhonnête.
      Un p’tit condensé sur la coupe au carré tiré du dico argotique de J-B Pouy et F Caradec :

      Les pauvres chauves, les déboisés, les déplumés du caillou, ceux qui n’ont plus de tifs, d’alfa,de baguettes de tambour, crayons, cresson, #douilles, doulous, gazon, marguerites, plumes, roseaux, #tignasse, vermicelles..., ont en revanche la boule à zéro, une casquette en peau de fesse, une perruque en peau de genou, un mouchodrome, une patinoire à moustiques, un skating à mouches, une autoroutes à moucherons. Finis pour eux le choix d’une #coiffure, l’afro, la balayeuse, la banane, la petite choucroute, choupette, iroquoise, queue de canard. Et ils se moquent d’être coiffés avec les pattes du réveil, avec les pieds, comme un dessous de bras, de se peigner avec un clou, un râteau, un pétard.
      Mais pas de raison d’être à cran. Fini le merlan. Pas la peine d’aller se faire déboiser la colline.

      Un autre bon copain, commun avec « grisette », surnommé
      lui « toit de chaume » répondait souvent à la remarque qu’il était coiffé comme un pétard - que non ! mais qu’il venait d’en fumer un.

    • J’ai écrit dans un fil trollesque que je m’évitais d’intervenir sous les fils où vous publiez, et j’ai à moitié menti. J’ai dit que c’était parce que je n’avais rien à dire d’intelligent. Mais c’est aussi parce que participer amène quasi-inévitablement ce genre de « sensibilité à fleur de peau » auquel il faudrait par principe (j’y souscris volontiers d’ailleurs, y-a des lâchetés qui font principe parfois) tout passer. On pourrait dire « excuse-moi d’exister », mais ça enclencherait inévitablement un tag male-tears, sans doute mérité. Moi là, si ça me concernait, je ne répondrais sans doute pas, histoire de ne pas me faire de mal au ventre.
      Une amie m’expliquait qu’elle avait un truc à écrire au sujet qu’il n’était plus possible de discuter sans que ça ne fasse d’étincelles. Même entre gens qui s’apprécient. J’attends son billet de blog désormais.

      Bonne soirée :-)

    • Dire définitivement ce que l’on ressent plutôt que d’avoir une sensibilité de cailloux (sans contrepèterie aucune) Et tant pis si cela vous vexe de ne pas être caressé dans le sens du poil.

    • Il ne me semblait pas que le billet de @beautefatale était exclusivement réservé aux femmes.

      Le double standard affleure dans tout le livre : même si certains hommes supportent mal, eux aussi, l’idée de voir leurs cheveux blanchir (Sophie Fontanel soupire sur ce qu’ont coûté au contribuable les teintures de François Hollande, alors qu’au même moment Barack Obama assumait son grisonnement avec classe et humour), personne n’estime que cela les rend moins sexy et séduisants — au contraire, parfois.

      « Regarde comment certains hommes, depuis quelques années, ont résolu le problème de la calvitie en se rasant le crâne. Résultat : aujourd’hui, on n’a aucun mal à trouver sexy un homme au crâne glabre, alors qu’autrefois les modèles de séduction masculine étaient plutôt chevelus : Robert Redford, Paul Newman... »

      Je suis d’accord que la calvitie ( pour un homme ) et les cheveux blancs ( pour une femme ) ce n’est pas pareil. Mais dans les 2 cas, c’est un signe de vieillissement et au final la couleur de leur squelette est la même. Je pense aussi à ma fille qui, presque trentenaire, est moitié paniqué quand
      elle se repère quelques cheveux blancs.
      Mon angoisse est plutôt celle de @monolecte : se retrouver à ne plus pouvoir arquer ou lâché par ses sphincters ; où les deux en même temps avec la tête qui part à dreuze.
      J’ai 2 beau-frères qui ont adopté la casquette en peau de fesse et cela très tôt, avant 30 ans. Moi, j’y pense même pas, le fait de me raser est déjà ,en soi, rébarbatif.

      J’aurai aussi pu m’exprimer comme @biggrizzly mais pas aussi bien et ressenti que lui.

      Si on n’emmerde pas Lee Marvin pour ses cheveux blancs @aude_v ça ne risquait pas d’arriver à Yul Brynner.

    • @biggrizzly il n’est pas possible d’échapper au conflit, je parle du moins de celui qui est constructif, d’autant que le consensus pour avoir du confort ne m’intéresse qu’assez peu, il donne toujours raison à un status quo qui légitime les dominations. En cela je suis très Christiane Rochefort, ça suffit, sortons les couteaux.
      Et si cela ne suffit pas, réexpliquons encore et encore, sauf que parfois, reprendre de nouveau à zéro, jouer à l’éducatrice, bof bof
      A l’heure d’aujourd’hui les injonctions qui sont faites aux femmes, je les subis tout les jours de plein fouet.
      Mes cheveux commencent à blanchir, mon poids est au-dessus de la norme, et mon âge comme mes rides font de moi une personne qui doit lutter contre la disparition. Car le paysage social actuel se peint avec des femmes qui répondent aux critères de reproduction : jeunes, minces, le visage lisse, le sein ferme, preuves de la bonne santé de la future reproductrice.
      Les cheveux blancs des femmes marquent le passage à la ménopause, contrairement aux hommes pour lesquels cela marque plutôt sagesse et maturité. Pour les femmes ce n’est pas un état très rentable, sauf pour les laboratoires de crème anti-vieillissement. Un jour, l’assistante sociale du RSA a même osé me conseiller sur le pas de la porte, alors que je venais d’expliquer ma démarche politique de vie, bref, elle m’a conseillé de me teindre les cheveux pour trouver du travail, si, si.
      Je ne crois pas qu’un homme ai jamais entendu cela.

      Alors je suis stupéfaire de lire à plusieurs reprises votre diagnostics sur mon état de santé, que je serais « à fleur de peau », ou qu’il faut que « je prenne soin de moi », des termes issues du monde médical qui vous aident à discréditer mes propos, comme il a toujours été d’usage avec les femmes qu’on traitait d’hystériques.
      Ma remarque était simplement :

      C’est marrant hein, faut toujours que les discussions sur les femmes finissent par parler des mecs … pauvres choux

      Au lieu de reconnaitre simplement qu’il ne vous est pas possible d’avoir la même expérience ni le même ressenti qu’une femme. De juste lire ou écouter ce qu’il se dit et d’accepter que peut-être, sans avoir raison, par cette remarque je touche là à un présupposé qui autorise les hommes a constamment occuper l’espace. Même celui dans lequel nous pourrions parler du témoignage d’une femme qui raconte sa revanche sur les préceptes édictés par les hommes sur les cheveux blancs.

      J’avoue que je suis assez médusée que cela vous échappe, mais c’est à la fois désespérant et montre combien il y a encore du chemin à parcourir.

    • Il y a fort à parier que vous n’avez pas entendu parler de ces affaires dans les médias nationaux, hormis un entrefilet sur un site quand l’affaire permet un titre racoleur comme « il tue sa femme à coups de casseroles ». Une simple anecdote. Il faut sortir ces affaires de la case « faits divers ». Un meurtre antisémite, raciste ou homophobe n’est pas un fait divers. Ce qui nous induit en erreur en l’occurrence, c’est qu’il y a une relation particulière entre la victime et l’assassin. Ces hommes ne tuent pas toutes les femmes. Ils tuent les leurs. Mais ils les tuent parce que ce sont des femmes et qu’ils sont des hommes. Autrement dit parce qu’ils croient encore à la possession des unes par les autres. Donc ils refusent à ces femmes leurs droits d’êtres humains libres. En cela, ils rejoignent les crimes de discrimination. Tous disent la supériorité de quelques uns.

      Ce n’est pas de l’actualité régionale, c’est un problème national. Ces affaires devraient donc être relayées dans les médias nationaux. Choisir de ne pas traiter ces féminicides, c’est choisir une vision du monde. C’est dire que les violences faites aux femmes sont un sujet négligeable. Pour que cela devienne le problème de tous, les médias ont également une responsabilité. Ils doivent s’emparer du sujet. Ne plus parler de « mourir sous les coups » mais d’être tuées. C’est dans cette optique que le terme « féminicide » est de plus en plus employé. Pénalement, le fait de tuer sa conjointe est déjà une circonstance aggravante depuis 1994. En fait, l’introduction de ce terme sert avant tout à faire prendre conscience de la violence structurelle dont les femmes sont victimes. Parce que c’est une certaine vision de la femme, une vision machiste et misogyne qui est derrière ces gestes. Pour combattre une violence, il faut pouvoir la nommer.

    • En réalité, ce n’est pas une gifle ou un coup de pied qui aurait malencontreusement entraîné la mort. L’homicide involontaire est l’exception, il représente moins de 10% des cas. Bien sûr, avant la mise à mort, il y a souvent eu des violences mais ces femmes ne meurent pas de coups. Elles meurent parce qu’on a décidé de les tuer. Dans plus de 90% des cas, il y a volonté de tuer. Pénalement ce sont des meurtres - parfois même avec préméditation, ce qu’englobe l’assassinat. En France en 2017, on tue sa femme en général de deux façons : on la plante au couteau ou on lui tire dessus avec une arme à feu, souvent un fusil de chasse.

      Jean-Pierre, 58 ans, a choisi un autre mode : il a attendu que son ex compagne, Nicole, 47 ans, sorte d’une supérette et il lui a foncé dessus en voiture. Le mari de Doris, 60 ans, a choisi la batte de base-ball. Après 33 ans de mariage, il la soupçonnait d’infidélité. C’était en janvier dernier. En mars, Frédéric, 86 ans, atteint d’Alzheimer a tué Marcelle, 90 ans, à coups de casserole. Il a déclaré « elle a ce qu’elle mérite. Je l’ai fracassée ». Le 12 juin dernier, c’était l’anniversaire d’Émilie, 34 ans. Son mari dont elle venait de se séparer, Guillaume, 37 ans, mécanicien, lui a ligoté les chevilles et les poignets sur les rails d’un TGV Paris/Nantes. D’après l’autopsie, elle était vivante au moment du passage du train. En mai, avec le calvaire de Marion, 41 ans, j’ai découvert la qualification légale de « viol ayant entraîné la mort ».

    • @dudh48 c’est faux, il y a un très grand nombre de personnes impliquées dans l’éducation de chaque enfant. Sans compter que les femmes elles-mêmes sont éduquées depuis l’enfance à subir ce genre de choses et à trouver ça « normal ». Donc bah oui clairement, la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      On sait par l’anthropologie qu’il existe et a existé d’autres sociétés sans culture du viol et moins voire pas patriarcales. Sans dire qu’il n’y a pas d’autres soucis mais juste déjà ça montre que ça existe, et que donc ce n’est pas un truc inhérent, obligatoire.

      Si tu es un homme, tu peux commencer par ne pas être comme ça, et à éduquer les jeunes garçons de ton entourage à ne pas être comme ça, même si toi tu n’as pas d’enfants (les neveux, les enfants des amis, etc).

    • @philippe_de_jonckheere , je ne trouve rien de mieux à dire que de remettre ici la citation que tu as choisie : Choisir de ne pas traiter ces féminicides, c’est choisir une vision du monde.
      Et si le constat de @dudh48 :

      ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de l’éducation de leurs bourreaux.

      est globalement vrai, il faut aider à une prise de conscience orientée vers l’éducation des garçons, venant des adultes éclairés, hommes ou femmes.

    • L’homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c’est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L’histoire humaine est, dit-on, l’histoire d’une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte.
      Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie.

      Je me demande quelle partie de sa phrase d’intro est fausse du coup ...

    • @rastapopoulos

      la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      Il me semble que surtout les garçons passe à côté d’un truc que je combats dans l’éducation de mes trois filles (disons encore deux en activité) : la répartition genrée des tâches par exemple (je déteste le bricolage mais je manque rarement une occasion d’impliquer mes filles dans l’apprentissage du maniement de certains outils, notamment mécaniques, et il est consternant de voir comment elles sont résistantes à cela, de peur d’être différentes de leurs camarades. De même il me semble qu’un bon éveil à des mécanismes plus intellectuels cette fois-ci qui vise à instruire tout ce petite monde (filles et garçons, indifféremment) à propos des impensés sexistes n’est lui pas non plus réservé aux seuls garçons.

      Enfin j’ajoute que la lecture de Beauté Fatale de @mona est obligatoire pour les enfants des deux sexes.

      Mais je comprends ce que tu veux dire par surtout les garçons

    • On parle de mise à mort des femmes par les hommes qui sont leurs conjoint et pas de trucs pseudo métaphysiques sur le sens de la vie et les gros malheurs des looser au masculin ! Je t’en ficherait des accidents de la vie et de recyclage quant on parle de mecs qui butent les femmes. C’est quoi le rapport ?

      @dudh48 quant tu dit ceci

      ce sont majoritairement les femmes qui s’occupent de l’éducation de leurs bourreaux.

      En fait tu dit que l’oppression des femmes c’est de la faute des femmes puisque ce sont elles qui éduquent et pas celle des hommes. Les pauvres choux si c’est des bitards criminels c’est la faute de leurs mamans... Ca saoul ce stéréotype c’est hyper macho et c’est franchement mal venu ici alors qu’on parle de FEMINICIDE. L’éducation des enfants est faite par toute la société et à ne s’arrête pas a l’enfance. Par exemple pour toi @dudh48 il est encor temps d’apprendre que tes considerations hyper généralistes et vagues sur la vie, la mort au masculin, sont tres sexistes et n’ont rien a faire ici.

      C’est irritant de voire que vous parlez pas de la violence masculine et des femmes assassinées, la discutions deviens un flatte-scrotum pour savoir qui est le bon pere qui éduque ces filles à ne pas se faire tuer par leurs amoureux ou de la branlette de phallosophe sur les looser ces pauvres couilles accidentées et les méchantes mères responsables du sexisme...

      L’éducation des hommes à la violence et au mepris des femmes elles vien aussi de vous, ici, qui au lieu de réfléchir a la responsabilité des hommes dans l’exécution des femmes, vous servez du sujet pour vous faire moussé l’ego.

    • Je rebondis sur les propos de @rastapopoulos qui disait que :

      la solution c’est des changements radicaux dans l’éducation de tous et toutes (et surtout des garçons).

      et je me rappelle qu’en 2014, il y eut des initiatives institutionnelles prise par certain-es enseignant-es avec l’ABC de l’égalité. Mais par manque de courage politique, ladite institution a préféré céder au chantage du lobby réactionnaire de la « Marche pour tous ».
      En matière d’éducation et de changement des mentalités, rien n’est jamais acquis et tout est à construire ou reconstruire. Ne pas baisser les bras ni baisser sa garde.

      Ne plus parler de « mourir sous les coups » mais d’être tuées. C’est dans cette optique que le terme « féminicide » est de plus en plus employé. Pénalement, le fait de tuer sa conjointe est déjà une circonstance aggravante depuis 1994. En fait, l’introduction de ce terme sert avant tout à faire prendre conscience de la violence structurelle dont les femmes sont victimes. Parce que c’est une certaine vision de la femme, une vision machiste et misogyne qui est derrière ces gestes. Pour combattre une violence, il faut pouvoir la nommer

      Et c’est bien sur cette démarche qu’on doit se mobiliser.

    • @mad_meg je suis tout à fait d’accord et je ne comprends pas trop pourquoi ça s’est mis à parler d’égalité des tâches etc. Dans mon premier message je parlais bien d’éducation autour des problèmes de violence, d’où mon « surtout pour les garçons ». Car pour l’égalité là oui il faut éduquer tous les enfants à tout faire, mais pour la violence, c’est surtout ceux (masculin car majoritaire, ya toujours des exceptions blabla on s’en fout) qui sont ou seront responsables des violences qu’il faut éduquer à ne pas l’être. Même si on peut apprendre aux petites filles à manger plus, être plus musclées et savoir se défendre, ce n’est qu’une mauvaise conséquence, ce n’est pas en priorité aux victimes ou futures victimes à apprendre à éviter la violence, c’est aux coupables ou futurs coupables d’apprendre à ne pas être violents comme ça.

      Il n’y a rien de naturel, c’est un processus social, que les garçons apprennent depuis tout petit (cf la remarque anthropologique). Non l’homme n’est pas un loup pour l’homme ni pour la femme « de tout temps et en tout lieu », cela dépend des sociétés, donc des éducations.

      À dire que c’est « naturel », bah forcément alors « c’est comme ça », on ne peut rien faire et on ne fait rien, comme un gros nul, et on suit les préceptes de Dame Nature. C’est marrant comme les gens suivent « la nature » quand ça les arrange et pour d’autres sujets là disent qu’on est des humains, qu’on est différent, etc.

    • @aude_v Peggy SASTRE écrit pour Slate, L’Obs et des livres. J’étoile rarement les billets issus de ces publications, voir jamais.
      Le paragraphe de présentation, à la suite de celui relevé par @nicolasm :

      Si les hommes ont le pouvoir, c’est parce que les femmes l’ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l’histoire de notre espèce. Et ces millions d’années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu’indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes.

      Ce docteur en philosophie des sciences, nous éclaire d’une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, si les 250 pages de son bouquin sont à l’avenant de cette présentation, il doit briller aussi fort que les périodiques qui la publie.
      Salutaire coup de gueule de @mad_meg

      Ce n’est pas parce qu’on vit en 2017 que Saint-Macron, le Jésus français va sauver le monde. Il n’est que Jésus et c’est un fils très obéissant envers Dieu le père (François Hollande) et le Saint-Esprit (la mafia de la finance et du grand patronat). La sainte trinité veut juste restaurer l’esclavage. Que les esclaves soit homme ou femme lui importe peu, tant qu’ils travaillent et ferment leur gueule.

      @dudh48 tu as oublié de placer « le fruit de nos entrailles » dans tes #élucubrations.

    • @rastapopoulos

      je ne comprends pas trop pourquoi ça s’est mis à parler d’égalité des tâches etc. Dans mon premier message je parlais bien d’éducation autour des problèmes de violence, d’où mon « surtout pour les garçons ».

      Oui, tu as raison, la présence dans mon esprit de deux conversations, celle-ci et une autre à la maison, m’a fait faire une sortie de route. Mille pardons pour ma contribution au désordre de cette discussion qui a effectivement le défaut du désordre et de partir dans des directions pas toutes fécondes.

    • @rastapopoulos c’etait pas à toi que je pensait en fait, mon coup de gueule etait pour @dudh48 et @philippe_de_jonckheere qui s’est reconnu.

      Je suis d’accord avec le fait d’éduquer spécifiquement les garçons et les hommes à la réduction de leur violence, de leur egoisme, de leur autosatisfaction, de leur egocentrisme. Je pense qu’il faut que les hommes et les garçons perdent de leur assurance, de leur confiance en eux en tant qu’hommes. Il faut que les hommes aient peur de dire des biteries aux femmes ou a propos des femmes et tout particulièrement avec les féministes vu que les hommes se sentent toujours pertinent pour nous faire la leçon comme ici sur la vie, la mort, la loose, la place des femmes dans la responsabilité du sexisme...
      Alors petit conseil en particulier @dudh48 qui est nouveau et qui connais pas encore les féministes d’ici et qui connais pas nom plus mon grand dévouement dans le pétage de bonbons. Le rôle des hommes vis à vis du sexisme c’est de s’adresser aux autres hommes (et pas pour s’envoyer des lauriers !) et de pointé les responsabilité des hommes (et aussi les votres comme ici ce mansplanning que tu nous inflige @dudh48 ), pas de faire la leçon aux femmes ou de chercher les responsabilité des femmes.
      Il y a plein de tags très bien achalandés que je te conseil de fouillé @dudh48 si le sujet des violences faites aux femmes t’intéresse. #domination_masculine #culture_du_viol #fraternité #mégèrisme #violences_masculine #condition_masculine #mâle-alphisme #male_gaze #male_entitlment #sexisme #misogynie et #féminisme #historicisation #effacement_des_femmes #féminicide #virilo-carnisme ... et ne rate pas non plus #alliés #pro_féministes et toutes les discutions sur la place des hommes dans le féminisme qui sont nombreuses sur @seenthis
      Bonne lecture

    • @dudh48 je ne te connais pas. T’as vécu ! t’as donné ta part et tu es épuisé ! pauvre chaton ! ici t’es pas sur twitter ou snapchat ou que sais-je encore ? je ne sentais pas ce fil dès le départ et là tu dérapes mon gars ! tu n’insultes pas @mad_meg de cette façon et personne d’autre d’ailleurs ; de quel droit ?
      Il y a 3 heures, « la grande prêtresse » , te donnais des pistes à suivre et bon nombre de tags . Ta réponse est impulsive et complètement déplacé. Je suis au regret de te dire que je ne te suit plus sur @seenthis et que je suis à 2 doigts de te bloquer, connard. Tu seras le second avec @francoiscarmignola1 une enclume celui-la !
      non seulement tu es parano mais tu m’as tout l’air d’un tocard de première ! m’étonnes pas que tu milites pour la france insoumise.

    • Voila un bel exemple de réaction d’un certains type d’homme quand des femmes, feministes de surcroît, osent leur dire qu’ils racontent n’importe quoi : insultes, victimisation, détournement du sujet, rabaissement de l’interlocutrice... Le tout en trente petites lignes.
      Joli combo @dudh48 !

    • merde ! ton cas est plus grave que je ne pensais @dudh48
      tu as raté l’occasion d’avoir une discussion constructive avec @mad_meg je ne suis pas son disciple mais j’ai échangé précédemment avec elle, entre autre, sur le féminisme et j’en suis toujours ressorti enrichi.
      Adieu @dud48

    • Grande prêtresse virago en chasse c’est sympas. Je brûlerait quelques frivolitées sur l’autel d’Artemis en pensent à toi @dudh48

      Pour revenir à la discutions d’origine, réduire l’éducation aux seuls enfants je trouve cela un peu réducteur et assez pratique pour que les adultes ne s’éduquent pas. Changer de mentalité ca se fait tout au long de la vie et je désespère pas de voire les pépés et mémés apprendre des choses. Par exemple avec rezo.net puis seenthis je me suis beaucoup éduqué et j’imagine que je ne suis pas là seule et j’espère que ca va continuer et que même @dudh48 y arrivera.
      Le truc aussi pour les enfants et la réduction de la question de l’éducation aux enfants, c’est que perso je suis bientôt morte, c’est à dire dans 20-30ans si je suis optimiste. Et j’ai pas d’enfants et je porte pas spécialement d’espoir en l’humanité au prétexte qu’elle soit jeune. Du coup si je doit subir sans rien pouvoir y changer le sexisme des adultes, sous le prétexte fumeux qu’illes seraient immunisé·e·s à l’éducation ca me déprime trop.

      Par rapport à la violence masculine, la question de l’education me fait pensé aussi au travail d’éducation des hommes violents, on fait ca aux usa et en espagne. Je reviens si je trouve de la documentation là dessus. Ca me semble bien plus utile que l’incarceration avec d’autre machos dans un univers hypermacho du concour de bite permanant qu’est la prison. Et ces programmes ne sont envisageables que si on pense que l’éducation c’est pas que pour les mouflets et leurs mômans.
      Sinon par rapport à la violence, ca semble beaucoup être des exécution pour cause de rupture. Ces hommes refusent toute autonomie à la femme qu’ils disaient aimer. Au passage j’ai ce texte qui peu donner des pistes intéressantes
      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm

      ps- Merci à mes fidèl·l·es sectatrices et sectateurs pour votre soutiens ! ;P

    • Bon sang, ça fait même sortir Mona de sa réserve... si longue ! :-D

      Soutien à tou•te•s, l’éducation du troll sera longue ;-) A la première réponse un peu ferme, il n’hésite pas à montrer sa virilité et à insulter la femme qui lui tient tête... quelle sera la suite ? En fait, ce n’est même pas un troll, c’est peut être juste génétique ; un homme reste un homme, tout ça... ? :-D

    • Je prône la destruction de l’humanité puisqu’elle s’avère être une espèce nuisible.

      quelle confusion @dudh48 après une telle déclaration je doute que tu aies beaucoup d’interlocuteurs.ices ici ! ceci n’est pas de l’insoumission mais du nihilisme même si certains adeptes de cette doctrine me semble plus avertis que toi, triste sire !

    • Merci @mad_meg et merci à tout·es les participant·es de #seenthis qui ensemble élaborent régulièrement depuis plusieurs années un discours politique vivant qui a fait avancer ma pensée sur le féminisme et mon rapport au monde en temps que femme. La pertinence de nos confrontations face à la difficile capacité de chacun·e a accepter les critiques ou à faire tomber nos propres barrières éducatives sont toujours d’une grande richesse.
      Déconstruire sans cesse les discours essentialistes, racistes et dominateurs reste une gageure face à l’arrogance du conservatisme.
      Cela permet de se sentir moins seul·e et de s’appuyer sur cette belle pensée commune lorsqu’il faut rapidement reconnaitre et agir contre cette oppression.

    • Si vous saviez comme j’aime les femmes, comme je tremble quand l’une d’elles souffre, comme j’ai envie de l’étreindre entre mes bras, comme je voudrais avoir des seins pour qu’elle puisse y reposer sa tête et me confier son chagrin.

      Les tueurs de femmes peuvent tenir le même discours que toi. Les pères incestueux aussi ainsi que les violeurs. Ils disent tuer par amour. L’amour des hommes c’est ce qui tue et viol les filles et les femmes en masse, c’est ce dont parle l’article. Venir laver tes propos misogynes et ton comportement sexiste dans ton prétendu l’amourrr de nos nibards et la jouissance que nos chagrins te procure ca ne fonctionne pas.

      Sur le sujet j’ai trouvé ceci : Au nom de l’amour : les violences dans le couple
      https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2007-8-page-34.htm

      Il y avait un texte super sur le blog « Comment ne pas être féministe ? » mais le blog a disparu #tristesse

      @aude_v @touti et tou·te·s merci pour vos messages de soutiens. Afin de pouvoir poursuivre sur le sujet des violences masculines dans le couple j’ai ouvert une nouvelle discussion ; https://seenthis.net/messages/609847

    • Non @dudh48, ce n’est pas comme ça qu’on fait des excuses.
      Tu n’as pas non plus droit à aller te cacher derrière le nihilisme, ton arrogance prouve bien l’impasse de tes propos. Apprends à élaborer ta pensée et reviens nous voir quand tu auras grandi.

    • Un autre point commun à nombre de ces affaires c’est le suicide du meurtrier.

      L’auteure n’insiste pas trop là-dessus, pourtant c’est révélateur de la perversité des ressorts de la violence masculine et du déni des hommes autoproclamés féministes qui reproduisent de bonne foi la domination masculine, souvent en évoquant d’une manière ou d’une autre la « tendresse », la « passion » ou l’« amour ». Hors-sujet.

      FAITES-VOUS SOIGNER !

      (à cette échelle de nuisance il ne s’agit plus seulement de pathologie individuelle)

      À ce propos, je crois, sur la violence masculine cf. ce strip :

      « Un sentiment sauvage apparaît, comment allez-vous le gérer ? »

      (compléter le 2, « je monte un fight club », avec « je la menace / je la frappe / je la tue »)

      La réponse 3 « j’en parle à mes proches, je crois que j’ai peur de l’abandon », présentée de façon légère, parait facile, encore faut-il avoir le courage de l’assumer dans une société patriarcale hétéronormée viriliste. Courage infiniment moins coûteux que celui d’une femme qui décide de s’émanciper.

      https://lemecxpliqueur.wordpress.com/2017/04/14/parlons-de-nos-sentiments

    • Au sujet des hommes qui prétendent être dominé par leur femme et disent vivre en régime matriarcale j’ai trouvé ce texte ;

      Non, la Germaine n’est pas une preuve qu’on vit dans un matriarcat
      La femme qui gère et mène son foyer subit une charge mentale, et c’est pas l’fun

      http://urbania.ca/249506/non-la-germaine-nest-pas-une-preuve-quon-vit-dans-un-matriarcat

      Il y a aussi le myth de la bretagne matriarcale, très présent chez les machos bretons. Il y a des variantes. J’ai croisé de nombreux hommes qui se prétendent féministes parceque leur grand-mère n’était pas totalement une serpillière H24 7/7j. Dès qu’une femme n’est pas un paillasson paf c’est le matriarcat ! Et ces pauvre hommes vivent dans le matriarcat depuis que mémé les a forcé à finir leur soupe.

    • Je la reposte ici :

      @dudh48 Je trouve embarrassants les gens qui n’arrivent pas à admettre qu’ils se sont peut-être viandés dans les grandes largeurs dans une discussion, qu’ils ont manqué de respect envers les autres intervenants et qu’il n’y a rien de déshonorant à tenter d’appréhender le point de vue d’autrui, d’évoluer avec l’autre et éventuellement s’excuser d’avoir eu un comportement ou des propos inappropriés, plutôt que d’imposer ses idées à tout prix, dans une posture arrogante et donc hermétique à la simple idée de débat contradictoire.

      Voilà, voilà !

    • Par rapport au nouveaux paternage, à l’education et cette dérésponsabilisation des hommes dans leur domination et culpabilisation des pères. Je remet le lien :

      https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm#no6

      En même temps, des théories féministes sur l’identité de genre se développaient sur la base de la théorie psychanalytique de la relation objectale ; elles soutenaient que les mères étaient seules responsables de la domination masculine à cause de leur manière d’éduquer les enfants (Dinnerstein, 1976 ; Chodorow, 1978) [6][6] La base de cette théorie est la suivante : « Les femmes.... Certaines critiques de ces théories féministes des relations objectales considéraient les hommes plus comme des victimes que comme des agents de la domination patriarcale et blâmaient en premier lieu les femmes puisqu’elles élèvent seules les enfants et détiennent le pouvoir émotionnel (Segal, 1987 ; Brittan, 1989 ; Connell, 1987 ; Cornwall et Lindisfarne, 1994). Par ailleurs, il faut relever que l’idée selon laquelle l’augmentation de l’investissement affectif des hommes auprès des enfants correspond à une diminution de l’autorité patriarcale dans les familles est contestée par les récentes études historiques, basées sur du matériel autobiographique, des pratiques de « paternage » au XIXe siècle (Tosch, 1996, 1999 ; Davidoff et al., 1999). Par exemple, Tosch a montré, dans son étude sur les pères de classe moyenne et sur la construction de l’identité masculine dans la première moitié du XIXe siècle, que ces pères étaient souvent très impliqués dans la « relation affective » avec leur enfant, mais que cette éducation « virile » était uniquement liée aux valeurs d’autorité morale paternelle et cherchait surtout à transmettre aux fils les caractéristiques « masculines ». Tosch soutient que, en dépit des variations historiques des rôles paternels, la règle du père perdure, car l’autorité paternelle demeure liée aux idées d’estime de soi, de statut et d’identité masculine.

      et

      Des groupes tels que les Families need fathers prétendent que les femmes sont responsables de ces inégalités évidentes dans la division sexuelle du travail, car elles exercent le « pouvoir domestique » à la maison et refusent de le partager avec les hommes. Certaines féministes libérales ont repris ce concept de « pouvoir » domestique : elles soutiennent que, puisque les femmes sont supposées devoir élever les enfants, cela leur donne un pouvoir « caché ». C’est leur responsabilité d’encourager les compétences masculines (Backett, 1987). Les féministes du New Labour ont aussi adopté ce discours culpabilisant les femmes, qui influence les politiques sociales récentes et considère les mères comme un obstacle majeur à l’augmentation de la participation des hommes à l’éducation des enfants (Williams, 1998).
      21

      Ces discours accompagnent une focalisation accrue sur la valeur genrée différente de l’investissement des pères, qui consolide les arguments soutenant que les enfants ont besoin de leurs pères. Le fait que les pères s’occupent moins de leurs enfants n’a ainsi plus d’importance, puisque leur contribution au développement de l’enfant repose sur les valeurs morales et masculines (supérieures) qu’ils apportent à la relation père-enfant (Williams, 1998). Par exemple, Burges et al. (1997) démontrent que « le manque de preuves de l’investissement paternel dépend de la nature des soins paternels plutôt que de leur absence ». D’autres chercheurs, aux États-Unis, Hawkins et Dollahite (1995), affirment que les « pères ne sont pas des mères et ne doivent pas essayer de l’être ». Ils considèrent que l’activité paternelle la plus importante est la « responsabilité éthique des hommes pour les générations futures », « leur travail de relation » et la « stimulation intellectuelle qu’ils procurent aux enfants à travers le jeu ».

      sur la violence masculine et le contexte des séparation

      La violence domestique, les enfants et le droit de visite
      32

      La violence masculine contre les femmes a été reconnue par le Home Office  [7][7] Le département du gouvernement anglais responsable... comme un problème vaste et considérable, et à partir du témoignage d’enquêtes locales (voir par exemple Mooney, 1993 ; Radford et Dominy, 1996), il semble qu’une femme sur quatre soit susceptible d’en faire l’expérience au cours de sa vie (Home Office, 1999). Ces enquêtes ont également révélé qu’un tiers au moins des femmes subissent des violences accrues après la séparation (voir aussi Mirlees-Black, 1995). On ne sait pas actuellement combien d’enfants vivent la violence domestique au quotidien ou sont affectés par ses conséquences dans le contexte postérieur à la séparation, mais l’enquête British Crime de 1996 a montré que la moitié des femmes qui subissaient des violences domestiques étaient des mères (Mirlees Black et Byron, 1999).

      Des études féministes concernant l’impact de la violence domestique sur les enfants sont venues s’inscrire en faux contre les idées reçues présentant les mères comme les plus susceptibles de maltraiter physiquement ces derniers dans ce contexte. Ces études ont révélé une corrélation élevée entre violence domestique et mauvais traitements physiques par le même auteur. Par exemple, en examinant 116 rapports hospitaliers sur des cas de mauvais traitements envers les enfants où la violence domestique était également présente, les chercheurs américains Stark et Flitcraft ont découvert que les pères violents étaient trois fois plus susceptibles d’être les principaux auteurs de maltraitance des enfants que les mères (Stark et Flitcraft, 1988). Une autre étude américaine (Bower et al., 1988) a révélé une corrélation élevée entre la gravité de la violence domestique et la gravité des mauvais traitements physiques infligés aux enfants par des pères, dans un échantillon spontané de 775 mères qui avaient subi des violences domestiques. Ces auteurs ont affirmé que les deux formes de violence visaient le « maintien de la dominance familiale » (Bower et al., 1988 : 166). Dans une moindre mesure, des études ont également examiné les connexions entre la violence domestique et les agressions sexuelles envers les enfants perpétrées par les pères. Hooper (1992), par exemple, dans une enquête à petite échelle sur les mères, a trouvé que cette violence était souvent utilisée pour les empêcher de percevoir l’agression sexuelle contre l’enfant, tandis que Hester et Pearson (1988), en examinant 44 dossiers d’enfants placés sous protection ont estimé que la violence domestique et l’agression sexuelle envers l’enfant par le même auteur étaient co-présentes dans la moitié des cas.

      je vais finir par le cité en integralité !

      Au vu des textes mentionnés ci-dessus, on comprend que beaucoup de recherches entreprises sur les pères se soient concentrées sur les plus ou moins prétendues contraintes imposées à leurs relations avec leur enfant, et en particulier sur le « paternage » en contexte de post-séparation et de post-divorce. Toutefois, dans ce domaine, les recherches ont mis en évidence des découvertes étonnamment cohérentes, même si ces recherches ont été menées à partir d’une pluralité de perspectives différentes, dont toutes n’étaient pas féministes. Par exemple, elles constatent que la préoccupation de la majorité des pères lors de la séparation n’est pas de satisfaire les besoins et les intérêts des enfants, mais la perception de leur propre perte en pouvoir direct et contrôle des femmes et des enfants, et ce, qu’il y ait ou non usage de violence domestique (Simpson et al., 1995 ; Arendell, 1995 ; Smart et Neale, 1999).
      39

      Smart et Neale ont interrogé aussi bien des mères que des pères dans leurs investigations sur le « parentage » après divorce et ils ont constaté que, en dépit de quelques exceptions individuelles, la majorité des hommes interrogés considèrent la décision des femmes de mettre fin à leur relation comme un coup porté à leur identité masculine, et que souvent ils cherchent, par réaction, à créer « le plus de grabuge possible », utilisant pour cela leurs relations avec les enfants. Or, loin de s’opposer à ces relations, les préoccupations des mères concernent généralement la non-fiabilité des engagements des pères quant à l’exercice du droit de visite et leurs capacités à prendre soin des enfants. Smart et Neale racontent également comment la plupart des pères considèrent tout effort pour normaliser les relations avec les enfants ou pour répondre au souci des mères concernant la qualité de ces relations, comme une limitation de leurs droits à la possession de l’enfant. Toutefois, la plupart des pères ne souhaitent pas avoir la responsabilité de s’occuper à plein temps des enfants mais veulent « voir les enfants lorsqu’ils en ont envie – ils ne veulent pas que les mères se plaignent s’ils les ramènent en retard, ou s’ils leur ont fait manger n’importe quoi, ils veulent davantage voir les enfants, mais seulement lorsque cela les arrange, et non lorsque cela arrange les mères » (Smart et Neale, 1999 : 146).
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      Les mères, de leur côté, voient les enfants et les pères comme détenteurs de droits, mais pas elles, et elles se perçoivent comme n’ayant à l’égard des enfants que des responsabilités. Cette étude a mis en lumière des différences genrées significatives quant à la manière dont les mères et les pères se perçoivent comme parents, les mères sentant qu’on attend d’elles qu’elles donnent la priorité aux besoins des enfants, se préoccupent de la qualité des soins et de l’attention apportés aux enfants lors des visites, tandis que les pères se soucient davantage de leurs propres droits de propriété sur les enfants et de l’effet de ces derniers sur leur propre statut masculin.
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      L’étude de Simpson et al. (1995) a débouché sur des constatations analogues, mais centrées sur le sentiment de perte éprouvé par les pères lors de la séparation et du divorce. Selon eux, ce qui préoccupe le plus les pères, c’est la perte non seulement d’un sentiment de pouvoir et de contrôle sur la famille, mais aussi de leur statut paternel et de leur influence sur les enfants. Pour prendre un exemple de préoccupation particulière, ils mentionnent le désir d’inculquer leurs propres valeurs aux enfants, et la crainte que ceux-ci n’adoptent les valeurs maternelles.

    • Une chose est remarquable : tandis qu’il était clair que les pères faisaient usage de violence à la fois contre les mères et les enfants, et que cela concernait le contrôle et l’autorité qu’ils exerçaient alors qu’ils vivaient encore en famille, nombre de ces pères s’affirmaient comme nouveaux pères qui s’impliquent régulièrement et s’occupent des enfants pendant que les mères travaillent, et un petit nombre d’entre eux affirmaient être ceux qui gagnent l’argent du ménage.

    • Condoléances pour ton père @vanderling

      @touti Je peu pas écouté l’interview mais je met ici la fin de la retranscription

      Et c’est là que je trouve les hommes lents : c’est-à-dire, à un moment donné, prenez la parole sur ce qui est votre problème. Les victimes souvent sont des femmes, d’accord, mais les agresseurs c’est vous, donc c’est à vous de prendre ça en charge. […] Ça devrait faire 15 ou 20 ans que je devrais voir les mecs réfléchir comme des fous pour changer. Mais je ne les vois pas.

    • Je m’en souviens de ton histoire de bretelles de sous-tifs @phalene . Tu ferais mieux de pas venir rajouté du déni à ton machisme. Dans cette histoire tu t’es ridiculisé tout seul en étant incapable de parler de la liberté des femmes sans venir nous infliger tes émotions érotiques d’hétéro. Le voile c’est pas à toi un mec blanc profitant des privilèges historiques de la colonisation et du patriarcat combiné de venir dire aux femmes ex-colonisées comment elles doivent s’habillées.
      C’est assez incroyable la force du déni masculin.

      Pour mémoire voici la discution en question :
      https://seenthis.net/messages/582085
      https://seenthis.net/messages/584293

      Pour la peine je vais ajouter #humaniste_nibardophile sur le lexique de mégèrisme
      @phalene et @dudh48 merci pour l’inspiration et le divertissement.

      edit : en fait humanisme priapique ca fonctionne pas mal aussi

    • ces mots de Virginie Despentes qui pointe la lenteur des hommes (en tant que groupe) à régler leur problème de violence

      Quand une femme est violente et qu’elle ne le reconnait pas, elle a raison d’exercer une violence symétrique ?
      C’est pour ça que la meute ne lui dit rien, voir l’encourage dans sa violence ?

    • Despentes ne parle pas de cas individuels. On peut toujours trouver des exceptions, dans TOUT il y a des exceptions, c’est pas pour ça que ça dit des choses sur la société dans sa globalité.

      La violence des femmes est clairement anecdotique, sur la société entière, et quand elle existe en plus c’est la majorité du temps en réaction/défense (les stats de meurtres de conjoints par des femmes montrent que la majorité était violentée, ce qui n’est jamais le cas dans l’autre sens).

      À l’intérieur de cette déjà minorité, on peut obligatoirement en trouver une minorité de la minorité où ce n’est pas le cas et où telle femme est totalement en tord, forcément : tout existe. Mais ça ne va pas dire beaucoup de choses sur l’état de notre société.

    • Et sinon à part ça, oui les femmes ont le droit mille fois d’exercer une violence symétrique pour se défendre et même en prévention, vu qu’elles savent clairement (et mieux que toi ou moi) ce qui les attend dans la majorité des cas, et ce qu’elles ont déjà enduré avant, de la part de personnes de la classe sociale des hommes. Elles vont pas tendre l’autre joue, c’est bien gentil de demander la non-violence toujours aux mêmes.

    • Ok, une façon comme un autre de botter en touche.
      Ce que tu rappelles est acquis pour moi, je me suis visiblement mal exprimé mais je n’ai pas « appris à élaborer ma pensée » comme dit plus haut.
      J’aurais dû bien préciser que je parlais de comportement de violence sur seenthis. Je parlais de la meute juste au dessus, ça me paraissait implicite, ça ne l’était pas.

    • c’est vrai qu’il y a un effet de meute comme tu dit mais c’est une violence VERBAL en réponse à des propos misogynes (Violence verbale aussi). Je comprend que pour toi la misogynie d’un @dudh48 ca ne te dérange aucunement et tu ne vie pas cela comme une agression, mais c’est de la violence verbale pour les femmes. Et personnellement je répond à la violence, je ne tend pas l’autre joue.

    • @nicod_ C’est pas une meute, c’est #seenthis pour moi, ou un cluster dans seenthis si certains ne s’y retrouvent pas (#seens8 :p)

      Franchement le gars qui s’épanche en disant bouhou l’humanité c’est pourri autant tous crever dans un fil sur le fait que les femmes meurent de manière systémique... ça mérite un retour de flammes ...

      Et @mad_meg n’est pas la dernière à reconnaître qu’elle s’est emportée sur un malentendu ou dans le genre, donc d’après les nombreux échanges que j’ai pu voir, sa méthode permet assez vite de gratter le vernis pour voir ce qu’il y a en dessous. Ça passe ou ça casse, ça demande juste un peu d’efforts et d’intelligence au gars qui se prend un coup de gueule dessus.

    • @nicod_ : le gars là, il cherche. Il impute des trucs qui n’existent pas, il continue d’insulter en s’adressant aux femmes qui lui ont répondu... à lui qui « défend les femmes par ses multiples engagements dans la vie réelle » (sur Internet)... mais peut tout à fait s’en violenter une ou deux sur les rézosocios, sans que ça ne le choque une seconde. Ni toi d’ailleurs. T’es dans l’métro, une personne agresse une autre personne, tout le métro réagit, c’est juste de l’effet de meute ? La « meute », là, tu trouves qu’elle a écharpée le pauvre ego blessé par l’horrible agression de mad_meg ? Y-a pas un petit peu d’échange et de discussion, et de pincettes même, pour ne pas le faire fuir trop vite ? :-)

    • @dudh48 Maintenant ça suffit. Tu ne peux pas insulter les personnes présentes ici depuis plusieurs années et qui font de cet endroit une richesse intellectuelle inestimable et collective. Ta provocation (pour appeler les choses comme ça, ce qui leur donne beaucoup de crédit) est pour le moins médiocre, en fait elle est même nulle. Retourne dans ta chambre d’adolescent (qui sent le tabac froid, la sueur et le sperme sec), ici c’est une conversation de grandes personnes. Tu en seras peut-être un plus tard. Encore qu’il soit permis d’en douter.

      cc @seenthis : cette personne sent très mauvais (et pas que le sperme sec)

    • Maintenant ça suffit. Tu ne peux pas insulter les personnes présentes ici depuis plusieurs années et qui font de cet endroit une richesse intellectuelle inestimable et collective .../...

      Et même si on n’est pas forcément d’accord, et que même on s’engueule, on argumente pour faire valoir son point de vue. Et lorsqu’on s’aperçoit qu’on a dit des conneries, on s’excuse et on réfléchit avant de continuer à s’enfoncer.

      Mais le bonhomme semble rétif à toute tentative qui lui permettrait d’améliorer sa personnalité : il préfère casser le nouveau jouet qu’il vient d’acquérir plutôt que d’en lire le mode d’emploi qui lui permettrait d’en profiter de la meilleure façon. Tant pis pour lui.

    • donc ta contribution au sujet c’est de nous dire que y a des choses plus grave, et que la violence machiste c’est à cause des comportement masochistes des femmes et de leur connerie de pas trouvé les moyens de s’en sortir.
      Bravo mec

  • Sur les océans, comment les marins subissent de plein fouet les vagues de la dérégulation
    https://www.bastamag.net/Sur-les-oceans-comment-les-marins-subissent-de-plein-fouet-les-vagues-de-l

    « Loin des yeux, loin du cœur. » Sur des cargos ou porte-conteneurs géants perdus au milieu des océans, les gens de mer sont les premières victimes d’une mondialisation sans visage qui, toujours au nom de la concurrence, rabaisse les coûts sociaux à tout prix. Les entreprises françaises ne sont pas exclues de ces pratiques douteuses, n’hésitant par à immatriculer leurs bateaux sous le régime des pavillons de complaisance. Malgré les promesses de l’ancien Président François Hollande, l’État français est, (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Enquêtes, #Conditions_de_travail, #Transports, #Paradis_fiscaux

  • Croquis. Proportionnelle, l’illumination des dégagés - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160617/croquis-proportionnelle-l-illumination-des-degages

    ls sont touchants de tourment démocratique. Les deux partis qui se sont partagé le pouvoir depuis soixante ans s’inquiètent pour la République, et ils ont bien raison. À propos du mode de scrutin qui muselle les oppositions et concentre le pouvoir aux mains d’un seul homme, les deux anciennes puissances soulignent à juste titre les dangers résultant du cumul de l’élection présidentielle et des élections législatives.

    Au-delà du hiatus entre la parole et les actes, cette réclamation d’une plus fidèle représentation, et de moins de pouvoir personnel, peut inspirer une plus lourde inquiétude. Sur France Culture, dans son billet politique, Frédéric Says rappelle que la proportionnelle est une éternelle promesse de campagne, jamais tenue. Il cite Nicolas Sarkozy, en 2007 : « Il y a un problème préoccupant : des grands courants d’opinion ne sont pas représentés. Je pense aux Verts, à l’extrême droite et à l’extrême gauche. Et donc, est-ce qu’on peut introduire une petite dose de proportionnelle ? Pourquoi pas ? » Le chroniqueur cite aussi François Hollande, en 2012 : « Moi, président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les législatives ; non pas celles de 2012 mais celles de 2017, parce que je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soit représenté. »

    #Politique_France

    • Je réalise juste un truc avec les tofs côte à côte, que les deux partis qui « se sont partagés le pouvoir depuis 60 ans » sont aujourd’hui cornaqués d’un côté par un fils à papa étroit d’esprit qui dégouline de mépris pour le petit peuple, et de l’autre d’un opportuniste de première classe, incompétent et narcissique. Les deux n’ont pas l’air de réaliser que leur « refondation » si elle a lieu devra se faire sans eux. Je réalise avec Effroi qu l’alternative choisie par les électeurs qui se sont déplacé pour voter n’est pas tellement plus brillante.

      Et Chez nous (circonscription du Nord de l’Europe) c’est Axelle Lemaire qui arrive en position 2, elle a déjà pour elle une action politique respectable, mais elle se présent sous les couleurs du PS. Et voter pour elle revient à voter pour Dray et Cambadelis. C’est donc non.

  • Taine et le crétinisme du Français de souche
    http://www.dedefensa.org/article/taine-et-le-cretinisme-du-francais-de-souche

    Taine et le crétinisme du Français de souche

    Le Français de souche (vivement son Grand Remplacement !) qui vient d’élire Macron et sa clique est impardonnable. Jusqu’à François Hollande même, on avait de bonnes raisons d’aller voter pour virer Sarkozy et son cirque hyper-présidentiel et belliciste par exemple. On était encore un peu de gauche ou de droite. Maintenant on a quoi ? Un banquier aux ordres qui va nous dépouiller pour le capital mondial et appliquer une dictature anarcho-totalitaire bonne à satisfaire le Qatar et les cathos zombies qui se disputent sa couche. Et ce n’est pas faite d’avoir tenté de le lui expliquer, moi, mille autres, sur ce site et ailleurs. Mais rien n’y fait, ce peuple reste prodigieusement imbécile (Léon Bloy, dont on fête le centenaire), il fait du bouche à putsch. (...)

  • Accord de Paris : la décision de Donald Trump ne changera pas grand-chose à l’inconsistance de la #COP 21…
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/06/accord-de-paris-la-decision-de-donald.html

    Donald Trump a annoncé jeudi 1er juin que les Etats-Unis vont se retirer de l’Accord de Paris sur le #climat. Après des semaines d’atermoiements, le président américain a abattu ses cartes en indiquant notamment que l’accord était trop coûteux pour les Etats-Unis… Si beaucoup des propos de Donald Trump constituent des contre-vérités grossières sur le changement climatique et relèvent d’un certain égoïsme national, ils ne doivent pas cependant nous faire oublier que la COP 21 qui s’est tenue, du 30 novembre 2015 au 12 décembre 2015 au Bourget en France, n’a jamais pris des décisions courageuses et visionnaires. Les médias n’ont pas beaucoup ébruité certaines dispositions de l’accord de Paris, présenté comme un succès par François Hollande et aujourd’hui par Emmanuel Macron. Il sape en réalité les droits des (...)

    #accord_Paris #financements #pays #texte #émissions #états

  • Autopsie d’un #quinquennat 2012-2017
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/04/autopsie-dun-quinquennat-2012-2017.html

    Le quinquennat de François Hollande s’achève. Il aura été marqué par un refus d’engager de véritables réformes dans plusieurs domaines essentiels et sur fond de nombreux revirements et maladresses en tout genre. Entre un chômage de masse installé, une fiscalité injuste, un colossal millefeuille administratif, une #politique environnementale édulcorée, un européisme béat et une ouverture des frontières à une mondialisation sauvage, le président de la #république n’a pas été au rendez-vous du vrai changement. Finalement, tirant les leçons de son impopularité dans l’opinion, #François_Hollande annonçait, le 2 décembre 2016, sa décision de ne pas solliciter un second mandat présidentiel. Une situation unique depuis le début de la 5ème République en 1958 !Lire la (...)

    #réforme #social