person:françois tosquelles

  • Les semaines de la folie ordinaire, du lundi 12 au dimanche 25 mars, de Villetaneuse à Montreuil en passant par Paris
    Programme
    https://sdlfoparis2018.wordpress.com/programme

    François Tosquelles : une politique de la folie, un #film de François Pain
    https://vimeo.com/167991974

    Sous la forme d’un entretien ponctué d’images inédites, ce documentaire de 54’ dresse un portrait unique de ce personnage truculent et profond qui a radicalement infléchi l’#histoire de la #folie. Cinquante ans d’histoire de la folie à travers la biographie et l’œuvre de François Tosquelles. Fondateur de la #psychothérapie_institutionnelle, il est à l’origine de la création de la clinique de La Borde qui perpétue son œuvre : une nouvelle pratique de la #psychiatrie, une nouvelle approche de la folie.

  • L’Aracine
    http://laracine.free.fr

    A BOUT DE BRAS
    Les malades mentaux témoignent ouvertement de notre commune condition à tous, ils contribuent ainsi à la révélation de ce que nous sommes.

    C’est d’ailleurs pour nous épargner l’angoisse de cette connaissance et de cette révélation brutalement éclairante, que l’on tient trop facilement à les écarter de notre vie et de notre sensibilité, dans le meilleur des cas, en nous défendant nous-mêmes par la méconnaissance systématique, superposable à ce que l’on sait de la discrimination raciale.

    Les rationalisations sur leur utilité ou leur inutilité sociale, voire les désarrois affectifs concernant leur danger ou leurs inadaptations plus ou moins agressives, constituent de vraies excuses d’autodéfense devant l’éclairage qu’ils projettent sur beaucoup de phénomènes essentiellement humains que nous préférerions méconnaître.
    François Tosquelles

    #Art_Brut

  • Une politique de la folie par François Tosquelles | histoireetsociete

    "Mais je me demande vraiment s’il existe des fous, s’il y a des malades mentaux partout. Je ne crois pas. Ils sont peut-être oubliés du monde, délaissés par tout le monde. Quand on se promène de par le monde, ce qui compte ce n’est pas la tête, mais les pieds ! Il faut savoir où on met les pieds. Ce sont eux les grands lecteurs de la carte du monde, de la géographie. Ce n’est pas sur la tête que tu marches ! Les pieds sont le lieu de ce qui deviendra le tonus. Voilà pourquoi toute mère commence par faire des chatouilles aux pieds. Il s’agit de tenir debout, de faire une distribution du tonus pour aller quelque part. Mais c’est avec les pieds que tu y vas, pas avec la tête !

    Tu sais, c’est comme les histoires d’amour. Il y a des actes d’amour où une fois très rapide suffit pour rester toute la vie. Il faut vivre avec les malades ; mais ce n’est pas parce qu’on reste dans l’hôpital psychiatrique jour et nuit, que l’on vit avec les malades. Je vis tout le temps avec eux, je les habite, ils m’habitent. Mes premiers malades sont encore vivants en moi. La meilleure façon d’habiter avec eux, c’est peut-être de s’en séparer. A Saint-Alban, il n’y avait pas un seul malade agité en 1950, bien que l’on n’utilisât aucun médicament contre l’agitation. On s’occupait du réseau.

    Malheureusement, entre 1950 et 1960, ils ont découvert ce que l’on appelle les tranquillisants, ou quelque chose comme ça. A partir de ce moment-là, les psychiatres ont dit : « Chouette ! On n’a plus besoin de se préoccuper de la relation, du narcissisme, de l’érotisme » – du filet, en quelque sorte. « Il suffit de donner la pilule ». Ils sont tombés dans ce piège, bien volontiers. Ils étaient contents : « maintenant, grâce aux tranquillisants, on pourra avoir des rapports avec la « personne » du malade et on pourra parler comme à l’école : « Allez à droite, allez à gauche, allez en haut ! « …

    F.Tosquelles

    https://histoireetsociete.wordpress.com/2013/03/17/une-politique-de-la-folie-par-francois-tosquelles

    #Tosquelles #Saint-Alban #psychiatrie #Institutionnelle #psychothérapie #folie #chimiothérapie