Pour une socialisation des dividendes de l’automatisation | Le SauteRhin
▻http://www.lesauterhin.eu/?p=1452
Une traduction d’un texte allemand, je ne sais pas si elle était passée sur Seenthis. Une tentative de prospective plutôt saisissante, même si l’auteur prend le point de vue de Syrius, sans jamais questionner s’il faut ou non accepter la fatalité de cette évolution — ni si, par quelque hasard, il n’y avait pas déjà des réticences, des résistances, etc. Point de vue qui débouche logiquement sur cette exigence d’une redistribution des dividendes de l’ #automatisation, sans que soit désignée le moins du monde la nécessité (c’est-à-dire la force sociale) qui serait susceptible d’imposer cette redistribution.
Bientôt tout sera différent
par Frank Rieger
(titre transformé depuis en les dividendes de l’automatisation de tous les robots doivent garantir nos retraites)
Les révolutions technologiques font avancer l’histoire. Nous le savons par nos livres d’école. Mais nous sommes aussi en plein dedans. Nous en faisons d’une manière ou d’une autre le constat et cependant nous l’ignorons. Pourtant, nous savons que les grandes vagues d’innovation ont provoqué dans les sociétés humaines de grands bouleversements sociaux, des révolutions, des guerres, des mouvements migratoires. L’émergence d’une nouvelle technologie s’est le plus souvent faite par accumulation et pouvait durer des décennies. Mais ensuite, les transformations techniques ont été plus rapides que celles des structures économiques et sociales qui n’arrivaient pas à suivre. Les soulèvements de tisserands, les mouvements luddistes, les déplacements des ramasseurs de coton noirs des états du sud de l’Amérique comme conditions et conséquences de l’industrialisation ont été des exemples historiques d’un processus que nos sociétés ne cessent de revivre : la structure économique, politique et sociale est devenue incompatible avec l’état de la technologie.