person:freud

  • Quand le sexisme de la psychanalyse devient dangereux pour les patient·e·s - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/sexisme-psychanalyse

    “Il y a deux ans j’ai entamé une psychanalyse pour me remettre d’une lourde dépression. La thérapie a fait presque plus de dégâts que la dépression.” Lorsqu’elle a commencé sa thérapie en juin 2017, Anna pensait, comme son entourage, qu’une telle démarche ne pouvait que lui faire du bien. C’était sans compter sur le sexisme de son psychanalyste. “Dès que la discussion abordait ma vie amoureuse ou sexuelle, je sentais son sexisme suinter, se remémore-t-elle. Il avait tendance à me prêter des intentions ou des inconscients que je n’éprouvais absolument pas. Souvent, cela sous-entendait une recherche d’autorité paternelle, une soumission volontaire face aux hommes.” Anna dit s’être remise en question suite à ces séances, jusqu’à, selon elle, intégrer certains stéréotypes genrés. “Je me suis mise, par exemple, à sérieusement songer avoir des enfants, alors même que je n’en avais jamais voulu, et que je n’en veux toujours pas.”

    Un sexisme inhérent à la discipline

    Une intrusion du sexisme jusque sur les divans que dénonce la réalisatrice Sophie Robert dans Le Phallus et le néant. Un documentaire sorti en 2018 -très décrié- dont le nom fait référence à la théorie sexuelle de Freud, développée dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle publiés en 1905. Freud y détaille comment la femme ne se caractérise que par son manque de phallus, et comment elle cherche toute sa vie à combler ce vide, ce creux, à travers la sexualité ou la maternité, l’enfant devenant un substitut du pénis manquant. Lacan, autre psychanalyste phare, écrira quant à lui dans les années 70 sur l’absence de signifiant du sexe féminin qui ne serait qu’un trou, à l’opposé du phallus, symbolique du désir et de la libido. Des théories sexistes qui, selon l’autrice, sont le fondement de la psychanalyse moderne : “La théorie sexuelle sert de base à toute la psychanalyse. Avant d’être une thérapie psychique la psychanalyse est une thérapie sexuelle, assure Sophie Robert. L’adhérence à cette théorie qui diabolise les femmes et leur sexualité est systémique chez les professionnel·le·s de la discipline”, déclare celle qui dit avoir été alertée de ces dérives par des psychanalystes alarmé·e·s.

    “Selon les analystes, ce désir d’inceste est même structurant chez la femme, la petite fille ne peut se construire qu’à travers une relation sexuée avec son père.”

    Dans le cadre de son documentaire, la réalisatrice a interrogé une cinquantaine de psychanalystes et psychologues, toutes et tous en exercice, certain·e·s enseignant·e·s à l’université. Selon elle, tous et toutes ont intégré ces théories et en font aujourd’hui un usage problématique : “Ils et elles prêtent des désirs incestueux, à prendre au premier degré, aux enfants. Selon les analystes, ce désir d’inceste est même structurant chez la femme, la petite fille ne peut se construire qu’à travers une relation sexuée avec son père.” Des théories qui pousseraient certain·e·s psychanalystes à minimiser l’inceste, assure Sophie Robert à qui une psychologue déclare dans le documentaire : “L’inceste paternel ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles.” Si de tels propos scandalisent, à juste titre, Vincent Bourseul, psychanalyste spécialisé dans les questions de genre, auteur notamment de Le Sexe réinventé par le genre, il soutient cependant dans ses travaux qu’une lecture machiste de l’intégralité des écrits des penseurs de la psychanalyse, en particulier Lacan et Freud, serait une erreur. Il rappelle ainsi que, si les deux auteurs se sont épanchés sur la sexualité, ils n’ont jamais défini les “sexes”, au sens d’essence identificatrice. Freud affirme même que chaque être est bisexuel. La bisexualité n’est pas ici une orientation sexuelle mais le ressenti d’une libido non sexuée, sous entendu qui ne peut être qualifiée de féminine ou de masculine. Certaines rares analystes femmes, à l’image de Karen Horney se sont également opposées à la théorie sexuelle freudienne, sans grand succès.

    Un entre-soi nocif

    Aujourd’hui, la majorité des psychanalystes se basent sur les travaux de Freud et de Lacan et une réflexion autour de ces discours stéréotypés est indispensable. Mais rares sont les analystes à s’interroger sur des normes intégrées depuis des décennies. Dans son documentaire, Sophie Robert évoque ainsi un “formatage”, qui ne souffre d’aucune contre-pensée. Une “omerta” qui empêcherait quiconque de remettre en cause la théorie sexuelle sous peine de se voir refuser l’accès à certaines places dans les institutions psychiatriques, certains postes prestigieux, ou même aux maisons d’édition. Une véritable “excommunication”.

    Pour Giulia Pozzi, psychanalyste et psychologue en exercice à Paris, “les analystes ayant une véritable réflexion critique sur ces questions sont encore rares en France, mais il y en a. Je pense qu’il y en aura de plus en plus au sein des prochaines générations d’analystes, ou bien la psychanalyse mourra”, affirme-t-elle. Évoquant quelques professeur·e·s sensibles à ces enjeux dans certaines facultés universitaires, elle évoque “le choix éthique de quelques individus qui, par ailleurs, prennent des risques pour leur carrière” et l’absence “d’une réelle volonté collective et académique”. Sans réflexion ou débat, difficile pourtant de s’interroger sur des idées datées, fruits de leur époque, à l’image du concept d’hystérie féminine.

    Perpétuer la domination masculine

    L’hystérie, du grec hysteros, signifiant utérus, était considérée par les penseurs antiques, Platon en tête, comme une maladie exclusivement féminine. Travaillé par le désir maternel, l’utérus des femmes se déplacerait à l’envi dans le corps de ces dernières, bloquant successivement les voies respiratoires ou celles de la circulation sanguine, causant ainsi crises de démences ou de larmes. Du Moyen Âge, où l’hystérie était l’apanage des sorcières, au XIXème siècle où le médecin anglais Joseph Mortimer Granville imagina le premier vibromasseur dans le but de soigner les femmes hystériques, cette “névrose” est considérée comme une plaie féminine.

    “Hystérique” reste une insulte profondément misogyne adressée quasi exclusivement aux femmes, notamment aux féministes.

    Si, par la suite, Freud et ses compères démontrèrent -timidement- que les hommes pouvaient eux aussi en être atteints, “hystérique” reste une insulte profondément misogyne adressée quasi exclusivement aux femmes, notamment aux féministes. On notera qu’en plus d’être sociale, la domination fut également physique puisque les lobotomies, destinées à “soigner” les troubles mentaux comme la schizophrénie ou l’épilepsie en sectionnant à coups de pics à glace ou de décharge électrique les fibres nerveuses reliant un lobe cérébral aux autres régions du cerveau, furent pratiquées à plus de 80% sur des femmes, et ce jusque dans les années cinquante.

    Des conséquences dévastatrices pour les patient·e·s

    Si aujourd’hui la lobotomie n’est plus pratiquée en France, les préjugés sexistes, eux, font toujours autant de dégâts. “On entend dire que dans le cadre thérapeutique s’exerce une ‘neutralité bienveillante’, note Giulia Pozzi. Je pense personnellement que cette idée est un leurre, issu de la plus pure tradition rationaliste et cartésienne. On n’écoute jamais ses semblables ‘ex nihilo’, mais toujours ‘ex materia’, c’est-à-dire à partir d’un support psychique singulièrement situé et qui ne saurait être exempt d’idées préconçues, d’intériorisations symboliques, de préjugés refoulés”, détaille-t-elle en précisant qu’une partie du travail de l’analyste est justement de s’interroger sur ses propres préjugés pour veiller à ce qu’ils ne polluent pas l’espace thérapeutique. Pourtant, les préjugés s’invitent souvent dans les cabinets feutrés, mettant ainsi en péril toute une thérapie et l’équilibre mental des patient·e·s.

    “Dans le pire des cas, on risque alors de se mettre soi-même en question, voire d’adhérer au sexisme analytique pour ne pas décevoir ou perdre son analyste.”

    “Dans le meilleur des cas, on peut reconnaître le sexisme de l’analyste, et mettre fin aux séances. On risque alors de perdre pour longtemps le goût de l’analyse, ce qui peut représenter une considérable perte personnelle, à laquelle s’ajoute le dommage économique, explique Giulia Pozzi. Dans le pire des cas, et je pense surtout aux patient·e·s les plus jeunes ou les plus fragiles, on peut avoir besoin de préserver psychiquement son analyste et ne pas parvenir à le/la discréditer. On risque alors de se mettre soi-même en question, voire d’adhérer au sexisme analytique pour ne pas décevoir ou perdre son analyste.” C’est ce qui est arrivé à Louise, 20 ans, suivie pour troubles alimentaires dans son adolescence : “Je ne pensais presque plus par moi-même, je passais la moindre de mes réflexions au tamis, je me demandais ce que mon psy en penserait, ce qu’il me conseillerait de faire dans telle ou telle situation…”, se remémore la jeune femme. Une mainmise psychique qui n’étonne pas Sophie Robert selon qui “il y a dans la psychothérapie une verticalité qui favorise la toute-puissance de l’analyste et les mécanismes d’emprise”.

    Une autre psychanalyse est possible

    Bien sûr, la psychanalyse n’est pas une science figée, et lentement, certain·e·s professionnel·le·s s’appliquent à déconstruire les dogmes pour proposer une oreille plus bienveillante et inclusive à leur patientèle. Une liste des psychanalystes “safe” est ainsi disponible en ligne. Comme c’est également le cas pour les médecins ou les gynécologues, cette liste recense les praticien·ne·s sensibilisé·e·s aux questions de genre. Une bouffée d’air frais pour des patient·e·s parfois traumatisé·e·s par des séances passées, comme Louise. “J’ai arrêté ma psychanalyse il y a deux ans, je ne me sentais pas bien avec mon ancien psy. Mais je ressentais tout de même un besoin d’être suivie. Il y a quelque temps, un ami a mentionné cette liste de psys safe et après quelques hésitations j’ai décidé de tenter le coup”, raconte la jeune femme pour qui la thérapie reste “indispensable”. “Pour l’instant je cherche celui ou celle qui me conviendra le mieux mais après deux consultations avec deux professionnel·le·s différent·e·s, je peux déjà dire que c’est le jour et la nuit par rapport à mon ancien psy. Je recommence à avoir envie de parler.”

    Audrey Renault

  • Cochin et la reprogrammation des Français
    http://www.dedefensa.org/article/cochin-et-la-reprogrammation-des-francais

    Cochin et la reprogrammation des Français

    Augustin Cochin a été redécouvert par François Furet dans son magnifique et audacieux livre Penser la révolution française, chef d’œuvre resté sans lendemain. Cochin lui-même s’est opposé à la théorie du complot, mais le sorbonnard Daniel Mornet l’accusa quand même de tous les maux. Ce catholique de tradition aura été un esprit moderne en fait et découvreur, héritier de deux grands esprits juifs moins connus que Freud, le sociologue Emile Durkheim et le fantastique politologue russe Moïse Ostrogorski.

    Il y a longtemps qu’Augustin Cochin avait exposé sa théorie de la confiscationdes pouvoirs dans nos modernes démocraties, républiques ou autres nations unies. Cochin expliquait pourquoi ce sont toujours « eux » qui décident et pas « nous » ; on est en 1793, quand les (...)

    • François Furet et son chef d’œuvre sur la la révolution française ! ! ! ! ! !

      pétain est redevenu maréchal de France, et il va ressusciter.

      Ceci dit, pour ce qui est de la confiscations des pouvoirs, on ne peut qu’acquiescer.

  • Une guerre psychologique
    http://www.laviedesidees.fr/Une-guerre-psychologique.html

    L’histoire de la #psychanalyse est faite de nombreuses controverses, souvent violentes, qui tiennent beaucoup à la figure de #Freud lui-même, objet de haine ou d’adoration. Mais à se focaliser sur ces conflits, on risque d’oublier que la psychanalyse s’est constituée aussi comme pratique en dehors du freudisme ou de l’anti-freudisme.

    Livres & études

    / psychanalyse, Freud, #controverse, #science

    #Livres_&_études

  • How a Fabrication Differs from a Lie
    http://www.lrb.co.uk/v22/n08/mikkel-borch-jacobsen/how-a-fabrication-differs-from-a-lie

    ‘Was #Freud a liar?’ Ever since Frank Cioffi had the audacity to ask this question in 1973, it has continued to rock the world of psychoanalysis. Till then, things had been so simple. Children of the ‘Freudian century’, we had all learned to venerate in Sigmund Freud a man of ‘absolute honesty’ and ‘flawless integrity’, as his loyal biographer Ernest Jones called him. How many times were we told that? It was his passion for truth that enabled him to confront the demons of his own unconscious and to lift the multisecular repression that weighed on sexuality, despite the ‘resistance’ of his patients and the attacks of his colleagues. It was this scientific probity, too, which made him acknowledge his error about the fantastic ‘scenes’ of incest and sexual molestation that his patients had been bringing to him, despite the stinging professional setback that this represented for him. In Freud, science coincided with the moral fibre of the scientist, whose edifying biography we never tired of reading: Anna O.’s miraculous ‘talking cure’, the break with Josef Breuer regarding sexuality, the solitary crossing of the desert, the painful abandonment of the ‘seduction theory’, the heroic self-analysis, the tearing away from the transference on Wilhelm Fliess, the stoicism in the face of his colleagues’ attacks.

    It is a nice story, but we now know it to be nothing but a vast ‘legend’ (Henri Ellenberger). One after another, historians of psychoanalysis have come forward to show us that things did not happen in the way Freud and his authorised biographers told us. No, Anna O.’s ‘talking cure’ never was the ‘great therapeutic success’ later vaunted by Freud. No, Breuer in no way denied the role of sexuality in the neuroses. No, Freud was not as intellectually isolated as he claimed, and the reactions of his colleagues were far from being unfavourable at the beginning. On the contrary, many of them – notably his friend Fliess – had a deep interest in sexuality, including infantile sexuality. Wrong again that Freud’s patients ever spontaneously told him pseudo-memories of infantile sexual seduction: it was Freud himself who extorted these scenes of perversion, despite the patients’ vehement protests. Freud had lied to us; we could no longer trust him. The era of suspicion had begun. Suddenly, scholars started to notice that he disguised fragments of his self-analysis as ‘objective’ cases, that he concealed his sources, that he conveniently antedated some of his analyses, that he sometimes attributed to his patients ‘free associations’ that he himself made up, that he inflated his therapeutic successes, that he slandered his opponents. Some even go so far as to suggest – supreme lèse-majesté – that Sigmund cheated on his wife with his sister-in-law Minna. The defenders of psychoanalysis are indignant and speak of gutter-press journalism, of paranoia, of ‘Freud bashing’, but they are obviously on the defensive.

  • [Video] Les déconvertis de la psychanalyse.
    D’anciens adeptes de la psychanalyses, qui l’on vécu, enseigné et pratiqué, explique comment ils ont fini par abandonner voire critiquer, ce qui est qualifiable de pseudo-science ou encore d’escroquerie.

    https://www.dailymotion.com/video/x37mnmz_les-deconvertis-de-la-psychanalyse_school

    Sophie Robert interviewe un philosophe (Mikkel Borch-Jacobsen) et trois anciens psychanalystes (Jacques Van Rillaer, Jean-Pierre Ledru et Stuart Schneiderman). Ensemble, ils évoquent leur attrait pour la psychanalyse et les circonstances de leur déconversion d’un mouvement qu’ils n’hésitent pas aujourd’hui à qualifier de sectaire.

    Partageant leur expérience, ils parlent de « lavage de cerveau » « dépendance à l’analyste » « sur le divan on peut faire croire à quelqu’un n’importe quoi » « Jacques Lacan avait une véritable assuétude à l’argent » « Jacques Alain Miller se prenait pour Saint Paul » « de l’influence du divan sur des people comme Carla Bruni » . Une déconstruction méthodique faite avec flegme et humour, en parfaite connaissance de cause.

    Cette émission devrait contribuer à un débat d’idées sain et salutaire au sujet de la psychanalyse et de son influence en France.

    INVITÉS

    Mikkel Borch-Jacobsen est philosophe, essayiste et professeur de littérature comparée à l’université de Washington. Il est l’auteur de nombreux essais sur l’histoire de la médecine et la psychanalyse, qu’il a enseigné à l’université.

    Jean-Pierre Ledru est aujourd’hui psychiatre en libéral, après avoir exercé la psychanalyse pendant une vingtaine d’années.

    Stuart Schneiderman est essayiste et coach à New York où il anime un blog « Had enough therapy ? ». Il a exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies dans le cadre de l’Ecole de la Cause Freudienne.

    Jacques Van Rillaer est docteur en psychologie, psychothérapeute et essayiste. Professeur émérite de psychologie à l’université de Louvain en Belgique il enseigne aujourd’hui les thérapies cognitives et comportementales, après avoir exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies.

    • #psychanalyse #critique #Lacan #Freud

      Fort lien avec https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_noir_de_la_psychanalyse
      puisque parmi les invités, 2 des auteurs principaux.

      Mais tous sont liés aux thérapies cognitivo-comportementales, PNL, #comportementalisme (même un qui est #coach maintenant).

      Je me demande si on peut critique la psychanalyse sans être dans le comportementalisme anglo-saxon non plus. Mais à vrai dit je prononce des mots sans comprendre grand chose, vu que je n’y connais rien. :D

    • On est loin de l’idée a présent d’un comportementalisme du type que l’on peu comparer avec dresser un animal.
      Ce qui distingue surtout la psychanalyse c’est son absence de scientificité (refus du débat, de prouver que cela fonctionne etc.).
      Une des personnes présente dans ce débat, a écrit « la nouvelle gestion de soi » qui propose d’essayer de s’aider soi-même par ex. en élaborant ses outils. Ce n’est plus donc forcément un tiers qui grosso-modo te dirai comment bien te comporter (ce qui sous entendrai un probable enjeu de domination), mais bien toi qui tente de changer avec l’aide de connaissance acquise sur le sujet que l’auteur transmet.

    • Oui oui, c’est pour ça que je disais que je n’y connais rien. :)

      Cela dit « des connaissances acquises transmises par un auteur », ça fait potentiellement de la domination aussi si c’est juste un seul auteur et qu’on ne croise pas les infos (enfin pas obligé ça peut être un⋅e auteur⋅e très bien avec un livre « scientifique » parfait, mais je dis « potentiellement »). Vu que ça peut très bien être un livre qui dit « c’est comme ça que les choses fonctionnent, c’est comme ça qu’il faut faire pour s’en sortir », etc.

      C’est du développement personnel en fait… :D
      (d’ailleurs un des intervenants est « coach » au US maintenant, huhu)

    • non non, c’est basé sur les études scientifiques. C’est à dire que d’autres scientifiques derrières on validé les informations (après les avoir testé). Ce que fait cet auteur en particulier, c’est qu’il les rassemble et donne son avis de praticien.

    • C’est pas le tout de parler d’études scientifiques il faut pouvoir aussi les exposer.
      Je marque seulement le post pour revenir ensuite.

      "Les institutions de la santé ne veulent plus faire référence à la psychanalyse parce l’énorme marché financier misé sur l’autisme avec des prises en charge dans le privé réouvre la brèche d’un retour au traitement chimique des "fous". L’avancée des neurosciences qui apporte tout un champ génial de compréhension a été mis en opposition à la psychanalyse alors qu’elles pouvaient être complémentaires, revivifiant la psychanalyse qui en grandement besoin.

      Derrière cette attaque, il y a des buts cachés : les labos pharmaceutiques qui préfèrent qu’on utilise leurs drogues plutôt que des entretiens avec des psys, les gouvernements qui veulent diminuer les dépenses publiques en termes de personnels médicaux et pas celles qui favorisent les trusts de la santé, les classes dirigeantes qui en ont assez d’une conception qui se moque ouvertement de l’idéologie dominante, de son idéologie, de ses religions.

      Il y a une offensive d’ensemble qui est liée par tous les bouts à la crise de la société capitaliste.

      Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.

      Il s’agit de s’attaquer à un domaine de la santé, pour réduire les dépenses de celle-ci dans le domaine de l’hôpital public, des dépenses des caisses sociales.

      Dans l’hôpital public, la psychanalyse est de plus en plus réduite à la portion congrue. La philosophie des investissements est : le plus d’argent possible pour le matériel et le moins pour les personnels… L’hôpital-entreprise doit trouver sa rentabilité, sa gestion, ses économies, son efficacité rapide, ses réformes, ses moyens techniques et financiers… La psychanalyse ne trouve pas sa place là-dedans…

      Il s’agit de défendre les religions et leur rôle dans l’ordre moral, pour étayer l’édifice branlant de l’ordre capitaliste, contre l’athéisme de Freud.

      Il s’agit de défendre l’individualisme forcené contre la conception sociale de Freud. Même si Freud n’est nullement socialiste, ce n’est pas un hasard si le premier pays qui ait reconnu ses leçons soit la Russie de Lénine et de Trotsky.

      Au travers de la crise économique mondiale, il s’agit de supprimer toute une partie des équipes médicales auprès du malade pour diminuer les dépenses publiques tout en préservant et en favorisant l’industrie du médicament, celle des trusts pharmaceutiques même s’il vaut mieux faire une analyse que se bourrer de médicaments !

      Pour juger de la validité de la psychanalyse, discutons aussi science puisqu’ils prétendent le faire !

      Freud cherchait une base matérialiste aux névroses et au fonctionnement des rêves, des inhibitions, de l’ensemble du psychisme humain. A l’inverse, Jung va redonner un caractère mystique à tous ces phénomènes ce qui le réconcilie avec toutes les autorités sociales et permet de développer une psychanalyse réactionnaire alors que celle de Freud se heurtait à toutes les institutions idéologique de la société. ......

      Il est intéressant alors de remarquer que si l’on condamne à l’heure actuelle la psychanalyse de Freud, il se développe toutes sortes de thérapies courtes qui puisent leurs références dans la pensée Jungienne.

      Avec l’introduction également d’interventions en coaching d’entreprise, coach qui utilisent un verbiage psychanalytique, pansements aux souffrances au travail.

      En psychiatrie, on assiste à une nouvelle hiérarchisation des pathologies psychiques les unes soutenues par des lobbies de grosses d’associations privées.

      Et pharmaceutiques quand tous les moyens humains sont réduits pour d’autres pathologies.

      La notion de la « peur du fou » est de nouveau porteuse dans la presse.

      Cette nouvelle chasse aux sorcières va même jusqu’à la demande de suppression de termes psychanalytiques dans certaines publications ou films pour qu’ils puissent être distribué dans les réseaux grand public.

      La psychanalyse travaille avec son patient à un travail sur lui même, à mettre en pratique le questionnement sans réponse binaire, loin du vrai ou faux, bien ou du mal.

      Le doute, l’association d’idées, la recherche d’un processus de changement qui n’appartient qu’à celui qui pose un acte de questionnement est mis au premier plan.

      L’attaque contre la psychanalyse vise plus loin… On ne veut plus d’un dynamisme de la pensée. S’attaquer à la psychanalyse est le même mouvement que réduire la place de la philosophie dans la société. Il est bien significatif que le gouvernement japonais ait décidé de supprimer à l’université toutes les études philosophiques et sociales"

    • Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.

      Euh par contre lolilol quoi… Vu que quand on étudie les faits historiques réels, les lettres à ses amis, etc, justement Freud était un mec obsédé par le fric, hypocrite et cynique.

    • Qui cherche à détruire la psychanalyse de Freud et pourquoi ?
      http://www.matierevolution.org/spip.php?article4877
      est le texte cité ci dessus par @unagi, tout à fait discutable (intérêt majeur, il rassemble de très nombreuses références en ligne utiles quant à ce débat), mais moins débilitant que le scientisme (dont Freud qui failli être neurologue fut lui même loin d’être exempt, à son époque ) opposé à la psychanalyse par les évaluateurs technocratiques et leurs divers suiveurs. À faire mine de vouloir supprimer toute souffrance, nous pourrions même être soulagées de la difficulté du fait même de penser. Le bonheur dividuel, dernière promesse de ce monde.

      "Le vieux docteur mourut. Sassal dut passer beaucoup plus de temps dans son cabinet à écouter. (...) Puis, toujours débordé, mais ayant plus de temps à consacrer aux malades ordinaires, il se mit à s’observer et à observer les autres.
      Il entreprit de lire - Freud en particulier. Pour autant qu’on pût le faire seul, il analysa nombre de ses traits de caractère et leurs racines dans le passé. Ce fut une opération douloureuse - comme le disait Freud lui-même en parlant de son auto-analyse. Pendant environ six mois, conséquence de la résurrection de ses souvenirs, Sassal devint sexuellement impuissant. Il est impossible de dire aujourd’hui si cette période critique résultait de son choix d’examiner en son for intérieur les bases de ce qu’il avait projeté jusqu’alors sur l’extérieur comme ’l"inimaginable", ou bien si entrant dans une période critique, il avait décidé de s’observer avec davantage d’attention. Que ce soit l’un pou l’autre, ce n’était pas sans ressembler à la période d’isolement et de crise qui, dans la médecine sibérienne et africaine, précède l’émergence professionnelle du chaman ou de l’ inyanga . Les Zoulous ont un nom pour ce processus. L’ inyanga, disent-ils, souffrent parce que les esprits ne le laisse pas en paix et il devient « une maison des rêves ».
      Lorsqu’il refit surface, Sassal était toujours aussi extrémiste. Il avait troqué une forme simple et juvénile d’extrémisme contre une forme plus complexe et plus mature : les interventions d’urgence contre le pressentiment que le malade devait être traité comme une personnalité entière et que la maladie était souvent une forme d’expression plutôt qu’une capitulation devant les périls naturels."
      Un métier idéal, histoire d’un médecin de campagne, John Berger, 1967. Avec des photos de Jean Mohr.

      Un singulier réducteur de tête :

    • La défense de la psychanalyse par des arguments de gauche du genre anticapitalisme ne me parle pas, pour les raisons indiqué plus haut par rastapopoulos, leur recherche de l’argent est clairement visible de manière historique et encore aujourd’hui avec les poursuivants qui choisissait des clients prestigieux, faisait des séances a durée variable (mais plutôt courte pour obtenir plus de rendez-vous) mais toujours sur un temps long et indéfini.
      Pour ce qui est de l’autisme, la psychanalyse passe toujours par une culpabilisation de la mère, quand a l’enfant, il voudrait procédé avec lui a la libre association... alors qu’il a besoin de structuration.
      Réduire toute l’opposition a la psychanalyse par l’angle de l’industrie pharmaceutique, est une erreur aussi, puisque toutes les alternatives a la psychanalyse ne sont pas médicamenteuse loin de la.

    • Pour reprendre @colporteur tout est discutable mais pourfendre tout un pan de la psychanalyse par l’obsession de l’argent de Freud, lolilol. C’est quoi un fait historique réel et s’il est irréel ca devient quoi ? Merci pour les argumentations. Pour ce qui est de l’autisme la psychanalyse française constitue une bizarrerie que l’on ne trouve pas dans les autres pays, merci de ne pas faire du sous onfrey Tout comme rien ne réduit toute l’opposition a la psychanalyse par l’angle de l’industrie pharmaceutique. Mais pour ca il faut vouloir lire.

    • Ce que je veux dire par « fait historique » (le « réel » étant superfétatoire), c’est que Freud, le premier a choisi sa clientèle parmi les plus riches, et que les suivants, on fait de même en variant les techniques.
      La psychanalyse hors de la France et de l’Argentine ? Comme ou ?

    • C’est RastaPopoulos les faits historiques, rendons à César ce qui est à César. Freud était un bon bourgeois, il ne s’est jamais passé pour révolutionnaire. Il y a énormément de pages critiques et sur la psychiatrie et sur Freud et critiques qui sortent allègrement d’un discours dominant et réactionnaire. Suffit de bosser un peu. En dehors de la France et de l’Argentine ? De l’URSS bien sur.
      Essaie l’association psychiatrie et neurosciences par exemple
      et voit comment les deux disciplines ont été séparées en France et peut être en Argentine.
      Pour vous en dehors du cliché divan rien n’existe, il me semble connaitre une association de psychiatres qui prend en charge les séquelles post torture des demandeurs d’asile qui arrivent en Europe. La psychiatrie prend en charge aussi par exemple les états de stress post traumatiques, guerres, viols, etc, etc..
      Enlarge your champ.