person:fritz haber

  • L’histoire des anabaptistes de Münster est une histoire vraie, peu connue, mais très riche de sens. Elle se passe dans l’Allemagne de 1500 à 1536, à l’époque de Luther, d’Érasme et de Dürer. L’anabaptisme fut un mouvement sectaire protestant révolutionnaire. Les anabaptistes étaient ce que l’on a appelé des millénaristes, c’est à dire des gens qui, contrairement au christianisme orthodoxe, ne croyaient pas que l’homme était né mauvais, mais bon. Ceci eut une conséquence philosophique absolument majeure : le salut pouvait dès lors s’obtenir directement sur terre. Cette conception bouscula de beaucoup la configuration théologique de l’époque & fut la porte ouverte à toutes les interprétations et dérives : les #anabaptistes allaient être les champions de cette révolution, & c’est véritablement eux qui poussèrent l’idée dans sa voie la plus radicale : le partage & la communion des biens dans l’établissement d’un paradis terrestre étaient enfin possible.

    #XVIème_siècle #BD #gravure #histoire
    http://lapassiondesanabaptistes.tumblr.com
    http://www.pastis.org/ambre/projet_a.htm
    http://totentanzinbildern.tumblr.com

  • Dessiner l’Histoire par Adrien Genoudet | Carnet de l’Institut d’histoire du temps présent
    https://ihtp.hypotheses.org/1002

    “La #bande_dessinée « historique » ou d’ « histoire » pose une question fondamentale qui se place au niveau du geste du dessinateur : comment dessiner un récit d’histoire qui traite d’un passé par définition non-vu, invisible ? Pour cela, le dessinateur engage et se réapproprie tout un imaginaire qui lui permet de représenter et de donner à voir les époques révolues.

    C’est en s’intéressant aux techniques des dessinateurs que l’on arrive à comprendre que le dessin est dominé par une part inspirée. Les dessinateurs s’approprient de nombreuses #images#photographies, #gravures, #photogrammes, images issues d’internet – pour venir composer leurs cases et leurs récits.

    Cependant, ces jeux d’appropriations interrogent directement la notion culturelle de #passé en tant que #récit et en tant qu’image chez certains auteurs. David Vandermeulen (Fritz Haber) ou encore Séra (L’eau et la terre, Lendermains de cendres) mettent en place des opérations plurielles de reprises en main d’images photographiques ou autres par des systèmes de collages, de calques et de retouches graphiques. Les travaux de ces deux auteurs sont traités dans cet ouvrage à travers deux courtes études.

    Plus largement, Dessiner l’#histoire tente de savoir en quoi ces procès d’appropriations conditionnent notre perception du temps historique et du passé en tant que concept visuel. Ces auteurs produisent, à travers ces opérations, des images composites du passé qui se retrouvent appropriées et diffusées par les lecteurs et la société contemporaine. En quoi cette généalogie visuelle reconstituée nous permet-elle de comprendre que le passé, en tant que récit partagé et raconté, est avant tout un passé-composé ? Nous discutons cette notion en proposant que ces bandes dessinées se donnent à voir, à travers ces différentes pratiques, comme d’excellents lieux d’analyses pour comprendre que le passé est une image composite partagée et à disposition – c’est-à-dire à son tour appropriable.” (cf. la présentation de l’ouvrage sur le blog Fovea)

    #BD #livre

  • Parution « Dessiner l’histoire. Pour une histoire visuelle | « fovéa - par adrien genoudet
    http://mainegative.com/2015/09/21/parution-dessiner-lhistoire-pour-une-histoire-visuelle

    La bande dessinée « historique » ou d’ « histoire » pose une question fondamentale qui se place au niveau du geste du dessinateur : comment dessiner un récit d’histoire qui traite d’un passé par définition non-vu, invisible ? Pour cela, le dessinateur engage et se réapproprie tout un imaginaire qui lui permet de représenter et de donner à voir les époques révolues.

    C’est en s’intéressant aux techniques des dessinateurs que l’on arrive à comprendre que le dessin est dominé par une part inspirée. Les dessinateurs s’approprient de nombreuses images – photographies, gravures, photogrammes, images issues d’internet – pour venir composer leurs cases et leurs récits.

    Cependant, ces jeux d’appropriations interrogent directement la notion culturelle de passé en tant que récit et en tant qu’image chez certains auteurs. David Vandermeulen (Fritz Haber) ou encore Séra (L’eau et la terre, Lendermains de cendres) mettent en place des opérations plurielles de reprises en main d’images photographiques ou autres par des systèmes de collages, de calques et de retouches graphiques. Les travaux de ces deux auteurs sont traités dans cet ouvrage à travers deux courtes études.

    Plus largement, Dessiner l’histoire tente de savoir en quoi ces procès d’appropriations conditionnent notre perception du temps historique et du passé en tant que concept visuel. Ces auteurs produisent, à travers ces opérations, des images composites du passé qui se retrouvent appropriées et diffusées par les lecteurs et la société contemporaine. En quoi cette généalogie visuelle reconstituée nous permet-elle de comprendre que le passé, en tant que récit partagé et raconté, est avant tout un passé-composé ? Nous discutons cette notion en proposant que ces bandes dessinées se donnent à voir, à travers ces différentes pratiques, comme d’excellents lieux d’analyses pour comprendre que le passé est une image composite partagée et à disposition – c’est-à-dire à son tour appropriable.

    #histoire #historiographie #art #dessin