person:gérard berry

  • « L’ordinateur est complètement con » par Gérard Berry

    https://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2018/01/lordinateur-est-completement-con-par.html

    La langue m’intéresse aussi parce que, qu’est-ce que programmer un ordinateur ? C’est parler à quelqu’un de totalement obéissant, qui ne pose jamais de question, qui ne s’ennuie jamais. Quand on y pense, c’est une activité belle et absurde de parler à un abruti aussi absolu que l’ordinateur.

    https://www.youtube.com/watch?v=MAGa2J57CZc&feature=youtu.be

    Je n’ai jamais été déçu par l’intelligence artificielle parce que je n’ai pas cru une seule seconde en l’intelligence artificielle. Jamais.

    Je n’ai jamais cru que les robots pourraient faire des actions intelligentes. On dit : « Mais l’ordinateur sait jouer aux échecs. » Oui, ça prouve que les échecs sont un jeu facile, c’est tout. C’est dur pour les hommes, mais ce n’est pas dur en soi. Un homme ne sait pas faire une addition. En revanche, il sait composer de la musique.

    • Cf. Et si l’on refondait le droit du travail…, par Alain Supiot (@mdiplo, octobre 2017) https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/SUPIOT/58009

      Il faudrait être aveugle pour disconvenir de la nécessité d’une profonde réforme du droit du travail. Toujours, dans l’histoire de l’humanité, les mutations techniques ont entraîné une refonte des institutions. Ce fut le cas des précédentes révolutions industrielles, qui, après avoir bouleversé l’ordre ancien du monde en ouvrant les vannes de la prolétarisation, de la colonisation et de l’industrialisation de la guerre et des massacres, entraînèrent la refonte des institutions internationales et l’invention de l’État social. La période de paix intérieure et de prospérité qu’ont connue les pays européens après guerre est à mettre au crédit de cette nouvelle figure de l’État et des trois piliers sur lesquels il reposait : des services publics intègres et efficaces, une Sécurité sociale étendue à toute la population et un droit du travail attachant à l’emploi un statut garantissant aux salariés un minimum de protection.

      Nées de la seconde révolution industrielle, ces institutions sont aujourd’hui déstabilisées et remises en cause. Elles le sont par les politiques néolibérales, qui entretiennent une course internationale au moins-disant social, fiscal et écologique. Elles le sont aussi par la révolution informatique, qui fait passer le monde du travail de l’âge de la main-d’œuvre à celui du « cerveau d’œuvre », c’est-à-dire du travailleur « branché » : on n’attend plus qu’il obéisse mécaniquement à des ordres, mais on exige qu’il réalise les objectifs assignés en réagissant en temps réel aux signaux qui lui parviennent. Ces facteurs politiques et techniques se conjuguent en pratique. Il ne faut cependant pas les confondre, car le néolibéralisme est un choix politique réversible tandis que la révolution informatique est un fait irréversible, susceptible de servir des fins politiques différentes.

      Cette mutation technique, qui alimente les débats actuels sur la robotisation, la fin du travail ou l’uberisation, peut tout aussi bien aggraver la déshumanisation du travail engagée sous le taylorisme que permettre l’établissement d’un « régime de travail réellement humain », comme le prévoit la Constitution de l’Organisation internationale du travail (OIT), c’est-à-dire un travail procurant à ceux qui l’exercent « la satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de leurs connaissances et de contribuer le mieux au bien-être commun ». Un tel horizon serait celui du dépassement par le haut du modèle de l’emploi salarié, plutôt que du retour au « travail marchandise ».

      (…) La révolution informatique offre une chance de conférer à tous les travailleurs une certaine autonomie, en même temps qu’un risque de les soumettre tous — y compris les indépendants, les cadres ou les professions intellectuelles — à des formes aggravées de déshumanisation de leur travail. Cette révolution ne se limite pas en effet à la généralisation de l’usage de techniques nouvelles, mais déplace le centre de gravité du pouvoir économique. Ce dernier se situe moins dans la propriété matérielle des moyens de production que dans la propriété intellectuelle de systèmes d’information. Et il s’exerce moins par des ordres à exécuter que par des objectifs à atteindre.

      À la différence des précédentes révolutions industrielles, ce ne sont pas les forces physiques que les nouvelles machines épargnent et surpassent, mais les forces mentales, ou plus exactement les capacités de mémorisation et de calcul. Incroyablement puissantes, rapides et obéissantes, elles sont aussi — comme aime à le répéter le savant informaticien Gérard Berry — totalement stupides. Elles offrent donc une chance de permettre aux hommes de se concentrer sur la part « poïétique » du travail, c’est-à-dire celle qui exige imagination, sensibilité ou créativité — et donc celle qui n’est pas programmable.

  • La géométrie algébrique, l’étincelant monde de Claire Voisin

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/12/12/la-geometrie-algebrique-l-etincelant-monde-de-claire-voisin_5047653_1650684.

    Pour cette chercheuse sans concession, qui reçoit cette année la Médaille d’or du CNRS, rien ne peut égaler la beauté des objets mathématiques.

    Je suis Claire Voisin et je démontre des théorèmes. » Voici, comment, sobrement, se définit la récipiendaire de la dernière Médaille d’or du CNRS, qui lui sera remise le 14 décembre. Cette mathématicienne de 54 ans est aussi, depuis cette année, professeure au Collège de France, auprès de ses collègues Alain Connes, Pierre-Louis Lions et Gérard Berry.

    « J’étais horrifiée au début », avoue-t-elle. Non à l’idée de rejoindre la prestigieuse institution, mais à celle de quitter le CNRS, autre lieu ­d’excellence, uniquement consacré à la recherche. « Une structure protectrice », explique la ­chercheuse, qui livre des ­confessions ­rares sur son travail quotidien. « Souvent, en maths, on ­souffre. Trouver des idées est difficile. On a les problèmes en tête, mais on cherche le fil pour commencer. A cela s’ajoutent les difficultés ­techniques à contourner », décrit Claire Voisin, qui dit même avoir déjà été « aux trois quarts » dans un demi-désespoir. « Mais parfois, on a aussi un sentiment de triomphe ! »

    Le « parfois » est en fait assez fréquent chez elle, comme en témoignent les récompenses reçues : prix de la Société européenne de ­mathématiques en 1992, prix de la fondation Clay en 2008, ainsi qu’une conférence plénière en 2010 au Congrès international quadriennal de mathématiques. Distinctions auxquelles s’ajoutent les Médailles de bronze, puis d’argent du CNRS. « Claire est une étoile internationale en maths », souligne Leila Schneps, amie de trente ans, chercheuse à l’Institut de mathématiques de Jussieu et traductrice en anglais d’un livre référence de sa collègue (Hodge Theory and Complex Algebraic Geometry, 2007).

    « Elle associe une grande créativité, en sortant des sentiers battus, et une grande technique, en n’hésitant pas à mettre les mains dans le cambouis quand il faut », résume Arnaud Beauville, professeur émérite à l’université de Nice et ­directeur de la thèse de cette étudiante brillante, entrée à l’Ecole normale supérieure de Sèvres en 1981. « Elle est généreuse dans ses idées. Elle a une grande culture mathématique et ­connaît beaucoup d’exemples qu’elle partage avec étudiants et collaborateurs », apprécie l’un de ses anciens étudiants en thèse, François Charles, aujourd’hui professeur à l’université Paris-Sud. Il souligne aussi son « exigence », ­envers elle-même et ses étudiants.
    Preuve par l’exemple. Lorsque nous la rencontrons dans son nouveau bureau encore vide du Collège de France, elle vient de corriger la version écrite de sa leçon inaugurale du 2 juin, car il manque «  : » dans une phrase. « Un énoncé mathématique est économique, on ne peut remplacer un mot par un autre », tranche-t-elle. « Comme son livre, Claire est complète, ­efficace et sévère », décrit Leila Schneps. « Ça ne fait pas de prisonniers », complète Arnaud Beauville en reprenant les mots d’un critique anglophone de ce livre, pour souligner l’absence de concessions de l’auteure.

    Claire Voisin excelle dans une branche très abstraite des mathématiques, la géométrie ­algébrique. Comme le nom l’indique, il s’agit d’étudier des formes (la géométrie) décrite par des opérations et des équations (l’algèbre). Ainsi, un cercle peut soit se dessiner, soit se décrire comme le lieu des points tels que x2 + y2 = 1. Selon les problèmes, se placer dans un formalisme ou dans l’autre peut simplifier la tâche. Bien sûr, très vite, cela se complique. Les équations sont des polynômes avec des puissances plus grandes que 2 et avec des coefficients qui peuvent être complexes (un « pays » où un nombre au carré peut être négatif). Les surfaces sont appelées « variétés » et peuvent, elles aussi, s’épanouir dans de plus grandes dimensions que les deux ou trois habituelles. Les structures sont des « motifs », les outils des « cohomologies », les coïncidences des « syzygies »…
    La discipline est marquée par l’un des génies des maths, Alexandre Grothendieck, disparu en 2014, et qui est aussi célèbre pour sa rupture avec sa communauté dans les années 1980. Claire Voisin n’en fait pas son unique maître et le juge d’ailleurs trop « mégalo » et « misogyne ». Elle lui préfère, pour le style, Jean-Pierre Serre, Pierre Deligne ou encore Phillip Griffiths.

    Son résultat favori est « d’avoir détruit l’intuition des gens », sourit la chercheuse. Elle a en ­effet démontré qu’une conjecture était fausse ! Beaucoup pensaient qu’en « déformant » une certaine famille de variétés, très générales, on pouvait toujours se ramener à des variétés algébriques, plus « structurées » et plus connues. Eh bien non, mais cela repose sur des subtilités à la saveur réservée aux initiés.

    Alain Connes préfère, lui, mettre en avant un résultat ayant intéressé les physiciens qui se penchent sur la théorie des cordes, un domaine qui tente de dépasser les théories actuelles de physique des particules. Claire Voisin a contribué à jeter des ponts entre des concepts a priori éloignés. « Avec les physiciens, j’avais un peu l’impression de servir à plâtrer les choses et d’être considérée comme subalterne », témoigne la mathématicienne. « Les physiciens traversent le décor. Ils écrivent vite et passent à autre chose, quand nous, nous creusons. On a du mal à discuter », tranche celle qui n’hésite pas à dire qu’elle était nulle en physique à l’école et que ses erreurs « la faisaient éclater de rire ».

    Des objets lumineux

    C’était différent pour les maths, qui l’amusaient. « On ne s’ennuie jamais quand on fait des maths !, explique la chercheuse qui, adolescente, pouvait passer quinze jours de vacances à bûcher des problèmes d’olympiades. Mais je ne pensais pas en faire mon métier, car cela ne me semblait pas assez intellectuel. » Elle ajoute : « C’est très différent aujourd’hui. »

    Elle a été « happée » par ces objets mathématiques, se jetant intensément dans ce monde des variétés algébriques complexes. « On a une vie tellement riche, en maths, que la vie quotidienne fait pâle figure. Notre vie est étincelante. Les ­objets y sont riches, lumineux, d’une beauté ­incroyable. On n’en finit pas de les admirer ! » Et d’enfoncer le clou : « Un groupe est un objet mathématique plus simple à comprendre qu’un composant électronique. Nous connaissons mieux nos objets que la plupart de ceux, réels, autour de nous. »« Claire Voisin connaît personnellement toutes les variétés algébriques », résume ironiquement Alain Connes, paraphrasant une boutade célèbre chez ses collègues.

    La chercheuse s’épanouit donc dans ces espaces étranges. Elle tourne même autour d’un problème mis à prix à 1 million de dollars par la fondation Clay. Cette conjecture dite « de Hodge » est une proposition dont on ne sait même pas si elle est vraie. Il y est question d’une structure cachée des variétés. « Ce qui compte, c’est la profondeur d’un énoncé, pas qu’il soit vrai ou faux », note la chercheuse, qui a démontré pas mal de conjectures autour de ce haut sommet de sa discipline. « Je n’aime pas trop l’idée de mettre à prix des énoncés. Les lire est déjà intéressant en soi. On sent qu’ils appellent une théorie, qu’ils structurent les maths », indique-t-elle, décrivant là l’un des moteurs de sa discipline.

    Malgré l’intensité dans le travail et la difficulté de la tâche, Claire Voisin n’est pas hors du monde. Elle a élevé cinq enfants avec son mari, Jean-Michel Coron, également mathématicien et qui a rejoint son épouse sur les bancs de l’Académie des sciences en 2014. Elle s’est mise à la musique pour les accompagner et partage avec ses filles ses impressions de lecture.

    Sur sa position de femme, académicienne, professeure ou mathématicienne, elle s’énerve un peu, avec son ton direct caractéristique, comme dans un courrier au Monde en 2014 : « Je souhaite que mon statut de femme, qui me plaît beaucoup, reste du domaine privé. » Elle ­reconnaît tout de même qu’il faudrait agir en amont du laboratoire, dans les formations, pour corriger des déséquilibres.

    Elle s’évade aussi par les conférences, l’édition et la relecture d’articles, l’encadrement de thésards… L’enseignement, en revanche, lui a toujours fait peur ; elle reconnaît même avoir « perdu » les étudiants, sans doute car trop « exigeante ». Mais pour ses cours au Collège de France, elle est moins stressée, car elle a du temps pour expliquer avec rigueur ses idées. Juste un risque à éviter, « le danger de se parer des plumes de paon en entrant dans cette institution. Ma hantise était de tomber dans les mondanités », dit-elle. Sans concession.

  • Gérard Berry : « L’ordinateur est complètement con »

    http://rue89.nouvelobs.com/2016/08/26/gerard-berry-lordinateur-est-completement-con-257428

    « Fondamentalement, l’ordinateur et l’homme sont les deux opposés les plus intégraux qui existent. » Entretien avec Gérard Berry, informaticien et professeur au Collège de France, médaille d’or 2014 du CNRS.

    Je n’ai jamais été déçu par l’intelligence artificielle parce que je n’ai pas cru une seule seconde en l’intelligence artificielle. Jamais.

    Je n’ai jamais cru que les robots pourraient faire des actions intelligentes. On dit : « Mais l’ordinateur sait jouer aux échecs. » Oui, ça prouve que les échecs sont un jeu facile, c’est tout. C’est dur pour les hommes, mais ce n’est pas dur en soi. Un homme ne sait pas faire une addition. En revanche, il sait composer de la musique.

    Des gens pensent – et écrivent – que le fait de côtoyer des machines en permanence nous rend plus bêtes. Vous en dites quoi ?

    Je n’y crois pas une seule seconde. Côtoyer un moteur électrique n’a jamais abêti personne. Mais c’est une très vieille discussion, elle a commencé avec les textes expliquant que l’écriture abêtit les gens. Ça ne les abêtit pas. Ça les rend juste différents.

    Différents en quoi ?

    Des choses qui étaient difficiles deviennent triviales. Et des choses qui étaient très faciles deviennent difficiles. Avant, il était impossible de savoir quand allait arriver notre bus, maintenant c’est trivial : c’est affiché.

    D’accord, mais en quoi ça nous change ?

    Ça change vachement. On évite de perdre son temps à attendre le bus, on peut marcher. C’est peut-être mineur, mais à la fin de la journée, ça n’est pas rien.

    Et qu’est-ce que l’informatique rend plus compliqué ?

    Les relations humaines. Quand on voit des gens qui sont en permanence accrochés à leur smartphone, qui ne s’aperçoivent même pas qu’il y a des gens qui sont autour d’eux, on constate que la relation humaine est modifiée. Mais je ne suis pas sûr que ça durera longtemps.

    On l’a vu avec les téléphones portables. Au début, c’était épuisant parce qu’ils sonnaient tout le temps. Aujourd’hui, les jeunes ne téléphonent plus. Les téléphones portables ne sonnent plus. Ils vibrent dans leur poche. Ceux qui crient dans les wagons de TGV, ce sont les vieux, pas les jeunes. Ce qui montre bien que les problèmes peuvent être transitoires.

    • Les relations humaines. Quand on voit des gens qui sont en permanence accrochés à leur smartphone, qui ne s’aperçoivent même pas qu’il y a des gens qui sont autour d’eux, on constate que la relation humaine est modifiée. Mais je ne suis pas sûr que ça durera longtemps.

      C’est pas pire que les collégiens de France qui écrivent dans le nouvel obs comme si 50% de l’humanité n’existait pas.

      #androcentrisme

  • Gérard Berry : « L’ordinateur est complètement con »
    http://rue89.feedsportal.com/c/33822/f/608948/s/42eb685d/sc/19/l/0Lrue890Bnouvelobs0N0C20A150C0A20C0A10Cgerard0Eberry0Elordinateur0Eest0Ecompletement0Econ0E257428/story01.htm

    « Fondamentalement, l’ordinateur et l’homme sont les deux opposés les plus intégraux qui existent. » Entretien avec Gérard Berry, informaticien et professeur au Collège de France, médaille d’or 2014 du CNRS.

    http://rue89.nouvelobs.com/sites/news/files/article/thumbnail_full/2015/02/manchette_entretien_gerard_berry_0.jpg

  • L’ordinateur musicien
    https://lejournal.cnrs.fr/videos/lordinateur-musicien

    Le langage informatique Esterel permet de piloter des avions, d’assurer la sécurité des centrales nucléaires et... d’accompagner des violonistes. Médaille d’or 2014 du CNRS et créateur de ce langage, Gérard Berry revient sur son utilisation dans la composition de musique contemporaine. Le logiciel Antescofo, qui intègre ce langage, permet ainsi à l’ordinateur de s’ajuster au jeu du musicien en temps réel.

  • Gérard Berry, l’informaticien qui défie le temps
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/gerard-berry-linformaticien-qui-defie-le-temps

    Ce soir, à la Sorbonne, Gérard Berry recevra la Médaille d’or 2014 du CNRS, la plus haute récompense de la recherche française. Ce théoricien des langages de programmation, qui a commencé l’informatique sans ordinateur (!), a créé le logiciel temps réel Esterel qui fait aujourd’hui voler les Rafale et l’Airbus A380.

  • Informatique, numérique et digital humanities : tout se trans-forme ? | Drmlj’s Blog
    http://drmlj.wordpress.com/2011/12/30/informatique-numerique-et-digital-humanities-tout-se-trans-forme/#comment-107

    Encore un billet d’humeur, cette fois-ci à propos de l’option ISN (Informatique et Sciences du Numérique), 4ème spécialité offerte en terminale S à la rentrée 2012. Je reprends l’extrait cité sur le site de l’académie de Paris : “Interviewé dans Le Monde du 1er décembre 2011, Gérard Berry – directeur de l’INRIA et auteur de Pourquoi et comment le monde devient numérique, Fayard, collection « Collège de France », 2008 –, déclarait : « Une bonne nouvelle : en 2012, un premier enseignement de vraie informatique va être introduit au lycée. Ce qu’il faudra y enseigner, ce n’est pas à se servir de Word ou d’Excel avec quelques ajouts de nature morale ou sociologique ; ce sont les principes informatiques, la familiarité avec les algorithmes et le calcul automatique, et le pourquoi de leur extraordinaire puissance. II est indispensable d’avoir une bonne compréhension de ce mode de pensée et de ses techniques si nous voulons non seulement en tirer parti, mais ne pas en être dépendants, agir sur lui et faire partie de ses créateurs ».”