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  • ENTRETIEN. Geneviève de Fontenay : « Je suis révoltée par la politique d’Emmanuel Macron »
    https://www.ouest-france.fr/politique/entretien-genevieve-de-fontenay-je-suis-revoltee-par-la-politique-d-emm

    Geneviève de Fontenay, pour quelle raison voulez-vous manifester le mardi 1er mai ?

    Je suis révoltée, depuis déjà pas mal de temps, par la politique menée par Emmanuel Macron. Il préside seul, décide seul, n’ayant plus aucune opposition face à lui. L’opposition est dans le coma. Les socialistes, on les cherche. Les Républicains se bagarrent entre eux. C’est une catastrophe !

    Je suis révoltée également que les milliardaires, vivant les doigts de pieds en éventail, continuent de s’enrichir ; qu’il n’y ait plus d’impôt sur la fortune ; que la taxe sur les dividendes mise en place par François Hollande ait été retirée, sans parler des bénéfices extraordinaires des entreprises du Cac 40.

    Et pendant ce temps-là, on a besoin d’argent pour les personnes âgées, pour les Ehpad, pour les hôpitaux ! Ce sont ces milliardaires qui doivent donner pour les plus pauvres, pas les petits lors d’une nouvelle journée de la solidarité.

  • Politique : où sont les femmes ?

    Cécile Duflot, Nathalie Kosciusko-Morizet, Najat Vallaud-Belkacem   : plusieurs femmes politiques, qui avaient réussi à compter, ont jeté l’éponge. A l’heure des campagnes #MeToo, comment ne pas y voir un signal d’alerte  ?

    Notre pays exprime chaque jour un peu plus ses colères. Du monde étudiant à celui des cheminots, de Carrefour à Mobipel, le peuple mobilisé a des visages de femmes et d’hommes, reflets de toutes les diversités. Notre époque #MeToo nous rappelle combien les figures populaires ne sont pas que masculines, combien les femmes au XXIe siècle ne sauraient être marginalisées et maltraitées. Dans l’espace politique, qui se doit de donner écho à la réalité populaire, nous constatons que la place des femmes reste subalterne. Leurs combats à travers l’histoire, de la Révolution française à Mai 1968, sont oubliés, comme effacés. Ce décalage constitue une faille démocratique majeure.

    La loi sur la parité a permis l’accès massif de femmes à la vie politique. Et pourtant, nous sommes encore loin, très loin de l’égalité. Un plafond de verre persiste pour les femmes dans cet univers traditionnellement masculin.

    Plusieurs jeunes femmes en politique qui avaient réussi à être visibles, à compter, dans un monde qui ne leur rend pas la tâche facile ont récemment jeté l’éponge. Nathalie Kosciusko-Morizet, Najat Vallaud-Belkacem et Cécile Duflot ont choisi de quitter la politique institutionnelle. Comment ne pas voir un symptôme, un signal d’alerte   ? Chacune a évidemment ses propres raisons et, à l’heure où le non-cumul des mandats dans le temps s’impose comme une idée juste, de nature à vitaliser la politique, les mandats d’élus et de direction de partis qui se suivent et durent une vie entière ne sont sans doute plus d’époque. Mais, devant ces départs féminins en chaîne, de Sandrine Rousseau à Fleur Pellerin, comment ne pas voir la difficulté, la fatigue, la dureté d’être une femme dans un univers façonné par et pour les hommes   ?

    Au XXe siècle, les femmes ont conquis le droit de vote, la possibilité de siéger dans les assemblées et de s’exprimer dans l’espace public. Des suffragettes au mouvement #MeToo, des vagues successives portent l’exigence d’égalité, en politique comme dans l’ensemble de la société. Mais voilà   : on ne se débarrasse pas comme ça de mécanismes sexistes si profondément ancrés. Les résistances sont tenaces. Le monde politique a ses codes, ses formes, ses rythmes, ses habitudes qui empêchent, en ce début de XXIe siècle, un exercice à égalité des responsabilités politiques. Notre société s’accorde aujourd’hui autour de l’idée qu’il faudrait une mixité réelle dans la vie publique. C’est un progrès, une conquête. Mais l’idée se heurte au mur du réel, celui des freins matériels et symboliques à l’ascension des femmes en politique comme à leur épanouissement dans ce cadre. Le Président, le Premier ministre, les chefs des grands partis (songeons qu’aucune femme n’a pu être candidate au poste de secrétaire national du PS et de l’UMP  !), le président de l’Assemblée nationale, celui du Sénat, celui de l’association des maires de France… Bref, foin de parité, le masculin s’impose partout, surtout au sommet, là où se jouent les grandes décisions. Les hommes politiques occupent la place, y compris médiatiquement. Il n’y a qu’à regarder les invités de la semaine dans le journal le dimanche pour voir que dans les grandes émissions politiques, les femmes sont l’exception qui confirme la règle masculine.

    Les entraves viennent de loin. Commençons par la temporalité. Le rythme de la vie poli­tique, très chronophage, s’est installé loin de toute prise en compte de la part dite privée de nos vies. Et pour cause  : le modèle fut longtemps simple (et il continue en partie de fonctionner). Les hommes politiques délaissaient aux femmes le soin de s’occuper mentalement et concrètement de tout ce qui relève de la vie domestique et parentale pour s’adonner à toutes les joies et contraintes de la vie politique. Dès lors que les femmes entrent en scène publique – politique mais plus globalement professionnelle – la répartition aurait dû s’en trouver repensée mais la société n’a pas anticipé les réponses à ce nouveau défi. Le rythme politique semble être resté immuable, dans ses horaires, comme dans ses codes. Le présentéisme est toujours une clé déterminante pour gravir les échelons, et les femmes sont socialement lésées dans cet exercice qui n’est pas toujours d’impérieuse nécessité mais qui reste décisif pour être reconnue et progresser. La réduction du temps de travail et le partage des tâches de la maison ne se sont pas imposés comme des objectifs décisifs pour parvenir à l’égalité. D’ailleurs, ce n’est même pas un sujet poli­tique de premier plan.

    Les entraves pour les femmes en politique ­relèvent également des représentations. Masculin et féminin, voici deux catégories aux histoires et attributs distincts et hiérarchisés. Les femmes peinent à être reconnues et à se sentir légitimes dans un univers qui leur a été si longtemps interdit. Elles doutent, travaillent deux fois plus, hésitent à s’exposer. L’ambition leur est souvent reprochée quand elle paraît naturelle pour les hommes. Les commentaires sur leur tenue, leur posture sont souvent sexistes, blessants, usants. Se pose inlassablement la question de leur style. Faut-il épouser les normes masculines ou rester féminine dans un monde qui valorise le masculin  ? Comment inventer un nouveau genre  ? Pas simple. Les problèmes de gestuelle ou de voix sont récurrents pour les femmes. La façon d’exprimer la politique s’est façonnée à partir de corps d’hommes, de postures viriles, de micros calés sur des voix masculines. La parole légitime en politique a un ton et un visage quasi exclusivement masculin.

    Autre réalité, dans les réunions et dans le ­débat public, les femmes prennent infiniment moins la parole que les hommes. Parce qu’elles y sont minoritaires mais aussi parce qu’elles sont moins écoutées et que leur éducation leur a enseigné que leur avis comptait moins. Le fond sonore monte bien souvent dès lors qu’une femme prend la parole dans une réunion, une assemblée. Dans les cadres informels où se joue aussi la vie politique, les hommes ont pris l’habitude d’être des interlocuteurs mutuels. La stratégie, même entre deux portes ou autour d’un café, reste principalement une affaire d’hommes. Quand une femme participe, elle lutte pour faire valoir sa légitimité, peinant parfois à trouver un regard et une attention au point d’avoir l’impression d’être invisible. Comme si les hommes ne savaient pas quoi faire de ces femmes qui pénètrent leur espace. La force de l’habitude, celle d’un entre-soi cultivé pendant tant de siècles. Les hommes s’appellent, les femmes apparaissent souvent contingentes. Sauf au moment de la photo où de nouveaux réflexes ­imposent de se dire – et encore, pas toujours – qu’il faut des femmes.

    Nous caricaturons  ? Même pas. De nombreuses femmes craquent, même si souvent elles se plaignent à bas bruit. Car il est de bon ton de ne pas râler. Pour tenir. En silence, estiment la majorité des femmes en politique, car il est bien vu de savoir mettre ses éventuelles remarques de nature féministe sous le boisseau, tant elles agacent. Certaines se disent qu’il vaut mieux minauder ou faire preuve de patience, c’est plus payant. Le caractère viril de la politique a aussi ses formes violentes dans lesquelles les femmes ne se sentent pas toujours à l’aise pour évoluer dans l’arène. ­Elles espèrent qu’en prenant de biais, ça ira. Le résultat est pour l’instant peu probant… En rabattre sans cesse abîme l’estime de soi et suppose beaucoup d’énergie. Combien, ­au-delà des figures visibles, décident finalement d’abandonner ?

    Notre conviction est que pour tenir et gagner notre juste place collective, nous devons parler, nous parler. La sororité est, ici comme ailleurs, un ressort pour que l’égalité progresse. Ensemble, et avec les hommes qui y sont prêts – et il y en a ! – il nous faut inventer des façons nouvelles de faire de la politique. Il n’est par ailleurs plus possible pour des hommes qui se disent féministes d’accepter de perpétuer cette situation. La vie publique, minée par l’entre-soi masculin, a besoin de ce nouveau souffle pour se régénérer. C’est urgent.

    Par Clémentine Autain Députée, groupe La France insoumise (LFI) Emmanuelle Becker Conseillère de Paris, groupe communiste Elsa Faucillon Députée, groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) Sarah Legrain Secrétaire nationale du Parti de gauche (PG) aux relations unitaires Myriam Martin Conseillère régionale, Ensemble Insoumis Corinne Morel-Darleux Conseillère régionale, LFI Mathilde Panot Députée groupe LFI Barbara Romagnan Génération.s Sandra Regol Porte-parole et secrétaire nationale adjointe Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) Danielle Simonnet Conseillère de Paris, LFI Laura Slimani Conseillère municipale à Rouen, Génération.s et Marie Toussaint Déléguée à l’Europe, EE-LV.

  • Les cheminots devant les locaux de BFMTV
    https://lemediapresse.fr/social-fr/les-cheminots-devant-les-locaux-de-bfmtv
    https://i0.wp.com/lemediapresse.fr/wp-content/uploads/2018/04/DZ28W3lXUAIjfxA-2.jpg?resize=1280%2C640&ssl=1

    Les diffuseurs de fake news ne sont pas toujours ceux que l’on croit. Aussi l’exécutif devrait-il surveiller d’un peu plus près la première chaîne d’information en continue autoproclamée. Leur traitement des mobilisations sociales, entre analyses bâclées et éditos partiaux, pose question à plus d’un titre.

    C’est pour protester contre le traitement (encore une fois) très douteux de la grève des cheminots par BFMTV, que ces derniers ont décidé d’investir les locaux de la chaîne. « BFMenteurs », pouvait-on apercevoir sur la banderole affichée devant ces mêmes locaux. Il faut dire que BFM, que l’on sait régulièrement hostile aux mouvements sociaux, n’hésite pas à piocher ses terminologies dans un répertoire lexical qui laisse peu de doute quant au regard qu’entretient la rédaction sur les mouvements sociaux. En effet, elle n’hésite pas à parler de « prise d’otage », par l’intermédiaire d’un usager interrogé dans le RER. Tellement « pris en otage » que ces pauvres bougres seraient contraints de prendre les RER « d’assaut ». Réalisons bien, tout de même, que si ces termes devaient appartenir à un champ lexical, ce serait celui de la guerre, ou de l’opération commando, au choix.

    Symboliquement, c’est comme faire passer le mouvement pour violent, alors même que celui-ci a pour but de lutter contre la violence sociale dont il est présentement la victime. Un comble de malhonnêteté intellectuelle donc…

    Malheureusement, pour BFM, ces manifestations, ces grèves, n’ont pas lieu d’être. Les cheminots ne seraient rien d’autre que des « râleurs ». Ainsi sont-ils nommés par Eric Brunet, un des éditorialistes de la chaîne… D’ailleurs, si l’on croit Apolline de Malherbe, manifestement repeinte en prophète, les « Français seraient pour la suppression du statut des cheminots ». Ne soyons pas dupes, Apolline de Malherbe n’est pas un prophète, elle se réfère seulement au dernier sondage Ifop, stipulant que seulement 46% des Français seraient favorables aux mobilisations… Il est vrai que chez BFM, ils sont toujours prompts à donner aux sondages la valeur d’une enquête sociologique, voir d’un scrutin électoral. Et quand bien même, sans sondage, peut-on aujourd’hui compter le nombre de fois où fut entendu « les Français pensent que… »

    Il semblerait aussi que Jean-Luc Mélenchon aurait été exfiltré de la mobilisation sous les insultes. Lorsqu’il devient possible de discréditer deux mouvements et faire ainsi d’une pierre deux coups, pourquoi s’en priver ? D’un côté les cheminots ne seraient ainsi que des bœufs ne connaissant nulle autre méthode de protestation que la violence et, de l’autre, Mélenchon se fait rejeter par ceux qu’il prétend défendre… L’occasion de diffuser une telle « fausse information » était trop belle.

    Maintenant, si l’on récapitule un peu ce qui caractérise le travail « journalistique » de BFM sur le sujet, nous avons : des fake news, un micro-trottoirs bâclé et pernicieux, des pseudo-analyses venant de pseudo-experts pour délégitimer la grève. Tout semble organisé pour traîner le mouvement dans la boue, faisant passer les cheminots pour des « nantis », pour des « privilégiés ». Aucune clémence ni l’ombre d’une empathie semble être exprimé à leur égard. Les avis contraires semblent y avoir une place très restreinte voir inexistante. BFM n’a d’ailleurs aucunement fait mention des cheminots qui se sont mobilisés devant leurs locaux.

    Ils étaient pourtant bien présents hier matin pour exprimer leur profond désaccord avec la chaîne, dénonçant le traitement particulièrement péjoratif dont ils font l’objet.

  • @raspa Dans la suite de notre discussion de l’autre jour, un article intéressant sur la « zone grise » (un docu vient d’être réalisé pour France 2) :

    « Depuis toujours, il arrive aux jeunes femmes de ne pas consentir à des rapports sexuels et d’y céder malgré tout, décrit la voix-off au début du docu. Souvent à leur entrée dans la sexualité, les filles vivent ces agressions sans menace physique, sans violence ou sans cri. Où se trouve, alors, la limite avec le consentement, la limite avec le malentendu, la limite avec le viol ? »

    Dans l’article il est rappelé l’expression de Nicole-Claude Mathieu, qui parle de « céder sans consentir », ce que je trouve très juste. Surtout, le documentaire a été précédé d’un documentaire radio, (que je t’avais raconté je crois) à retrouver ici : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/le-consentement

    . Il est une parfaite description de cas où les filles ne savent pas trop à quoi s’attendre, ne sont pas sûres de ce qu’elles veulent elles (parce qu’elles n’ont pas appris à le savoir, et qu’elles sont jeunes), ne sont pas sûres d’avoir le droit de dire non et de refuser (parce que là non plus, on ne leur a pas franchement appris... et qu’on n’a pas appris à leurs agresseurs à respecter la fille en face !). Au final, elles vivent des rapports sexuels imposés qui jamais ne seraient reconnus comme des viols devant les tribunaux, malgré la grande violence de ce qu’elles ont subies.

    L’article revient beaucoup sur les débats autour de cette notion de « zone grise », c’est vraiment intéressant :

    Autre défaut du terme, pointé par la philosophe Geneviève Fraisse : puisqu’il donne l’impression que les choses sont compliquées, il arrange bien les agresseurs. « Ils sont ravis les dominants avec ce terme, qui leur donne bonne conscience », avance-t-elle. Pour cette historienne de la pensée féministe, parler de « zone grise », c’est encore une fois donner l’impression que les femmes ne savent pas ce qu’elles veulent. « Bien sûr que si, les femmes savent ce qu’elles veulent ! Quand elles cèdent, c’est parce qu’elles savent qu’elles sont face à “la bourse ou la vie”, c’est un rapport contraint où elles ont choisi la vie sur la bourse », nous dit-elle

    Une gynéco interviewée dans l’article a une position très intéressante je trouve :

    Emmanuelle Piet, gynécologue et présidente du Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), utilise elle aussi le terme de viol - tout en précisant que dans le cadre de ses consultations, quand ses patientes évoquent des violences sexuelles, elle prend soin de décrire l’acte comme la femme le décrit, pour ne pas leur imposer un terme.

    « Je propose souvent à mes patientes violentées par leur partenaire un certificat médical de contre-indication au rapport sexuel. Ça marche très bien, ça leur permet de comprendre des trucs. Quand elles reviennent, elles disent "c’est bien je me suis reposée" ou bien "vous vous rendez compte, il l’a fait quand même". » Autre arme : le lubrifiant. La médecin conseille d’en appliquer, pour éviter que les rapports soient douloureux. « Certaines reviennent me voir et me disent "il m’a dit qu’il aimait pas quand j’ai pas mal". Et là, elles comprennent des choses. »

    D’autres réflexions sur la question du vocabulaire :

    Delphine Dhilly évoque le terme anglais de date rape et regrette qu’« en français, on n’ait pas de terme comme ça ».

    La féministe Valérie Rey, qui blogue sous le nom de Crêpe Georgette, propose, elle, le terme de « sexe coercitif », notamment utilisé dans la littérature anglo-saxonne. « Le sexe coercitif, c’est ce mec qu’on a toutes connues, qui insiste, qui te dit qu’au moins tu pourrais lui faire une fellation, que sinon ça veut dire que tu ne l’aimes pas, etc. Dans ce cas, tu as la possibilité de dire non, mais les constructions sociales font que dans beaucoup de cas, tu vas céder. Pour moi, à partir du moment où un consentement explicite a été donné, il ne s’agit pas de viol au sens juridique, mais de sexe coercitif. »

    En anglais, on trouve ainsi cet article du site féministe Bustle qui interroge la nature d’un « oui » énoncé sous la contrainte et décrypte « cinq types de coercition sexuelle ». Si vous avez des rapports parce que vous pensez que c’est votre devoir ; parce que vous avez été menacé-e ; parce qu’on vous a culpabilisé ; parce qu’on vous a persuadé de boire de l’alcool ; parce que vous avez peur de mettre en colère votre partenaire. Un nouveau champ de réflexion à explorer ?

    Et pour finir, ce témoignage glaçant d’un garçon. On a beau le savoir, c’est pas toujours marrant de se rappeler la longueur du chemin qui reste à parcourir...

    Dans leur documentaire, Delphine Dhilly et Blandine Grosjean ont également interviewé quelques garçons, croisés à la plage ou lors de festivals, sur leur rapport au consentement. Dont ce témoignage, qui en dit plus en quelques mots que tout un livre de sociologie :

    « Ça m’est déjà arrivé d’être dans cette situation où je veux aller plus loin et elle non, on a fait la première partie et elle est là "ah, mais non, je peux pas". Donc je l’ai relancé, et au petit matin, j’ai eu ce que je voulais.(...) Dès qu’on me dit non, ça me motive encore plus d’y aller. (...) Pour moi le "non" d’une fille c’est limite, pas excitant, mais ça me motive en tout cas. »

  • La Marche 2 | La Poudre
    https://soundcloud.com/nouvelles-ecoutes/la-poudre-episode-documentaire-la-marche-2?in=nouvelles-ecoutes/sets/la-poudre

    Au micro de Lauren Bastide : Geneviève Fraisse, philosophe et “sismographe” de l’histoire de la lutte féministe, Anaïs Pinay et Coline Merlo du collectif La Griffée (balancetontheatre.wordpress.com), Marie Hermann, éditrice et fondatrice de la maison d’édition féministe Hors d’atteinte (twitter.com/hors_d_atteinte) et Sandra Sainte Rose Fanchine, chorégraphe afro féministe de la parade 30 nuances de noir(es) (fr-fr.facebook.com/30nuancesdenoires/). Et des dizaines de militantes et marcheuses rencontrées dans les manifestations féministes. Source : Nouvelles Écoutes

  • Esclaves jusqu’à la mort de leur « maîtresse »... - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/1er-mars-1736-Nanon-negresse.html

    #Esclaves jusqu’à la mort de leur maîtresse, Nanon et ses deux enfants sont affranchis en mars 1736. Le registre précise : « la nommée Nanon, négresse #malgache de 24 ans et ses deux jeunes enfants, Geneviève (5 ans) et Jérôme (2 ans), tous trois esclaves estimés ensemble à 800 livres »...

    #LaReunion #esclavage #1ermars #liberte

  • « Jusqu’à la garde » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Jusqu-a-la-garde

    Saluons d’abord ce film courageux, efficace et d’une brûlante actualité. Pour traiter de la violence conjugale (c’est-à-dire de la violence de certains hommes contre leur conjointe) qui provoque, rappelons-le, la mort de plus d’une femme tous les trois jours en France sans que les pouvoirs publics s’en émeuvent outre mesure (le discours d’Emmanuel Macron sur le sujet ne s’est assorti d’aucun financement supplémentaire pour cette soi-disant « grande cause nationale »), Xavier Legrand (auteur d’un court métrage multi-récompensé sur un sujet voisin) réalise ce premier long métrage après s’être longuement documenté sur le sujet et avec une distribution impeccable, où les quelques acteurs professionnels (Léa Drucker, Denis Ménochet, Jean-Marie Winling) sont entourés de beaucoup d’inconnu·e·s, ce qui (...)

  • Cape Town, South Africa to become first city in the developed world to run out of water - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2018/01/29/cape-j29.html

    #it_has_begun #eau #afique_du_sud

    Cape Town, South Africa to become first city in the developed world to run out of water
    By Genevieve Leigh
    29 January 2018

    Authorities in South Africa’s drought stricken city of Cape Town are predicting that only 74 days are left until it becomes the first major city in the developed world to run out of water. The countdown to what is being called “Day Zero” is based on calculations for when the water supply in the dams will collectively drop below 13.5 percent, rendering the water system unusable.

  • Nantes. Hommage du 1er concert de jazz en Europe qui eut lieu à Graslin
    24.01.2018
    http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-hommage-du-1er-concert-de-jazz-en-europe-qui-eut-lieu-a-graslin-2

    Le 12 février 2018, le Théâtre Graslin accueille une soirée hommage au premier concert de jazz, cent ans plus tôt. La Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq sera présente ce jour-là à Nantes. Elle commémorera cet événement en présence de trois filles, Therésa, Patricia et Lynn du chef d’orchestre James Reese Europe. C’est en effet ce musicien, « roi du jazz » dans les années 1910 en Amérique qui, le 12 février 1918, avec quarante soldats américains de sa compagnie, fut invité à jouer par le maire de Nantes Paul Bellamy à Graslin. Un événement labelisée par la Mission du Centenaire 14 - 18

    (Photo : James Reese Europe et son orchestre sur le SS Stockholm, de retour en février 1919. Crédits : Underwood & Underwood. National Archives at College Park - Still Pictures

  • Il faut « exiger la fin des pratiques de détentions qui constituent une violation des droits des enfants » en Israël
    Etienne Balibar, professeur émérite de philosophie, université de Paris- Ouest ; Pierre Barbancey, journaliste ; Michel Benassayag, psychanaliste et philosophe ; Rony Brauman, médecin et essayiste ; Alain Brossat, professeur de philosophie ; Marie Buisson, FERC CGT ; Cybèle David, animatrice de la fédération SUD éducation ; Alain Gresh, directeur du journal en ligne Orient XXI. info ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Nacira Guénif, sociologue, université Paris-8 ; Kaddour Hadadi, artiste (HK) ; Geneviève Jacques, présidente de la Cimade ; Nicole Lapierre, socio-anthropologue ; Jean Etienne de Linarès,délégué général de l’ACAT ; Gilles Manceron, historien ; Malik Salembour, président de la LDH ; Sylvie Tissot, sociologue ; Dominique Vidal, collaborateur du Monde diplomatique, Le Monde, le 23 janvier 2018
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/23/il-faut-exiger-la-fin-des-pratiques-de-detentions-qui-constituent-une-violat

    Tribune. Nous sollicitons le soutien du président de la République et son intervention pour l’arrêt de la détention d’enfants palestiniens dans les prisons israéliennes. Nous voulons en particulier attirer son attention sur le cas de Ahed Tamimi poursuivie par le gouvernement israélien : le 15 décembre dernier Mohamed Tamimi 15 ans est atteint à la tête par une balle de métal recouverte de caoutchouc tirée à courte de distance par des soldats de l’armée d’occupation israélienne. Le jeune garçon était dans un état critique et sa cousine Ahed Tamimi, âgée de 16 ans, était visiblement bouleversée par l’annonce de son état et la gravité de ses blessures.

    Ces mêmes soldats ont approché une heure plus tard la maison familiale, et Ahed les a frappés en leur criant de partir. Ce moment filmé par sa mère et diffusé sur les réseaux sociaux montre le courage d’une adolescente affrontant à mains nues deux soldats lourdement armés.

    Le 19 décembre 2017, Ahed Tamimi est enlevée chez elle en pleine nuit par l’armée puis traduite devant un tribunal militaire. Les douze motifs d’inculpation retenus contre elle lui font courir le risque de 12 ans de prison. Les tribunaux militaires israéliens ne traitent que des cas de prisonniers palestiniens avec un taux de condamnation de 99,74 %. Ainsi, l’avenir de Ahed Tamimi paraît sombre sans notre intervention.

    Nous lui demandons d’apporter urgemment son soutien à la libération immédiate de Ahed Tamimi et à la levée de toutes les charges retenues contre elle.

    Le cas de Ahed Tamimi n’est pas isolé. Selon l’association Defense of Children International-Palestine, Israël poursuit chaque année de 500 à 700 enfants devant des tribunaux militaires, certains âgés de 12 ans, et détient en prison une moyenne de 200 enfants en toute période.

    Selon les enquêtes des agences des Nations unies, dont l’Unicef, Human Right Watch, B’tselem, Amnesty International, and Defense for Children International – Palestine, trois enfants arrêtés sur quatre subissent des violences lors de leur arrestation ou des interrogatoires. Ils sont fréquemment arrêtés lors de descentes nocturnes dans leur foyer ; 85 % des enfants palestiniens arrêtés ont les yeux bandés et 95 % sont menottés.

    Ils sont privés d’accès à un avocat, de visite de leurs parents durant les interrogatoires et sont forcés de signer des aveux. Ils sont souvent placés en « détention administrative », pouvant ainsi être détenus plusieurs mois sans inculpation ni procès. Leurs centres de détention souvent situés hors des territoires occupés en Israël, rendent les visites de leurs familles difficiles. L’usage des cellules d’isolement pour les interrogatoires d’enfant est une pratique assimilée à la torture par la loi internationale.

    Le rapport de l’Unicef de 2013 « Enfants en détention militaire israélienne » conclut : « la maltraitance des enfants au contact du système militaire de détention semble être généralisée, systémique et institutionnalisée tout au long du processus, depuis le moment de leur arrestation jusqu’à la poursuite en justice de l’enfant, son éventuelle condamnation et l’application de la peine ».

    Nous demandons au président Emmanuel Macron de prendre contact d’urgence avec les autorités israéliennes pour exiger que cessent enfin des pratiques de détentions qui constituent une violation des droits des enfants, des droits humains et du droit international.

    Nous lui rappelons qu’à ce jour, notre compatriote Salah Hamouri demeure lui aussi dans les geôles israéliennes, victime de la même procédure inique de « détention administrative ».

    La France doit agir pour que Ahed Tamimi et tous les autres enfants palestiniens prisonniers retrouvent leur foyer dans les plus brefs délais. On ne saurait regarder ailleurs alors que des enfants et l’un de nos compatriotes sont détenus illégalement loin de leurs familles.

    #Palestine #Ahed_Tamimi #enfants #prisons #Salah_Hamouri

  • GPA : « Non au marché de la personne humaine »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/01/19/gpa-non-au-marche-de-la-personne-humaine_5243840_3232.html

    Tribune. En un temps où l’on s’insurge contre les violences faites aux femmes, où l’on traque les stéréotypes de genre et où l’on revendique l’égalité des sexes, il serait opportun que l’usage commercial de leur corps dans l’industrie procréative mobilise davantage l’opinion publique et les médias.

    Au lieu de cela, on observe une étrange complaisance à l’égard de ce que l’on nomme abusivement une « technique », alors que la maternité de substitution est une « pratique sociale » qui consiste à louer la vie d’une femme, jour et nuit, pendant neuf mois.

    Pour lui donner un aspect altruiste, on appelle gestation pour autrui (GPA) la convention par laquelle une femme s’engage à devenir enceinte (par insémination artificielle ou transfert d’embryon) et à accoucher d’un enfant qu’elle remettra dès sa naissance, et moyennant paiement, à ses « parents contractuels ». Personne ne peut ignorer que cette pratique fait partie d’un marché procréatif mondialisé en pleine expansion, qui inclut, comme en Californie, la vente du sperme et des ovocytes. Là où il existe, ce marché constitue une forme nouvelle d’appropriation du corps féminin.

    Lire aussi : « On ne peut plus ignorer les enfants nés par GPA »

    L’enjeu des choix législatifs nationaux et internationaux en ce domaine est considérable, face à la pression de tous ceux qui trouvent un intérêt financier important dans cette affaire : cliniques, médecins, avocats, agences de « mères porteuses », auquel s’ajoute l’intérêt subjectif de ceux que les agences appellent sans vergogne les « clients » et qui désirent obtenir un enfant à tout prix.

    L’objet d’un tel commerce n’est pas seulement la grossesse et l’accouchement, c’est aussi l’enfant lui-même, dont la personne et la filiation maternelle sont cédées à ses commanditaires.
    On convient à l’avance du prix du « service »

    Dans son principe, une telle transaction commerciale (elle l’est toujours, même si l’on déguise le paiement en indemnité ou dédommagement) est contraire aux droits de la personne humaine et s’apparente à une forme de corruption. De corruption en effet, puisqu’elle attribue une valeur marchande et à l’enfant et à la vie organique de la mère de substitution. Car l’un et l’autre sont des personnes, sujets de droits, et il existe une différence, capitale en droit, entre les personnes et les biens. De plus, depuis l’abolition de l’esclavage, nul ne peut exercer sur une personne humaine les attributs du droit de propriété.

    C’est pourquoi, en matière d’adoption, la Convention de La Haye interdit tout arrangement programmant à l’avance l’abandon d’un enfant par sa mère de naissance et tout paiement de l’enfant par les parents adoptifs.

    Or c’est un tel arrangement préalable qui est en cause avec la maternité de substitution : on convient à l’avance du prix du « service » rendu par la mère et donc du prix de l’enfant à naître. Et celle qui accouche est bien la mère biologique, même lorsque l’enfant n’hérite pas de ses gènes, car un embryon n’a aucune chance de devenir un enfant sans un corps féminin qui lui assure son lent développement biologique. On ne fait pas un enfant seulement avec des gènes.
    « Depuis l’abolition de l’esclavage, nul ne peut exercer sur une personne humaine les attributs du droit de propriété »

    La GPA est ainsi une façon de falsifier la filiation maternelle de l’enfant en substituant une mère « intentionnelle » à sa mère de naissance. Certains demandent à la France de transcrire tels quels les actes d’état civil établis à l’étranger sur la base d’une GPA, sachant que cette transcription légitimerait la GPA et mettrait immédiatement en cause notre législation. Or, en dépit de mensonges réitérés sans relâche, ces enfants ont heureusement des papiers, par exemple des passeports américains, ou délivrés par d’autres pays, et si l’un de leurs parents est français ils obtiennent un certificat de nationalité. Dans son arrêt du 26 juin 2014, la Cour européenne des droits de l’homme elle-même a reconnu que la famille Mennesson vivait en France « dans des conditions globalement comparables à celles dans lesquelles vivent les autres familles ».

    Certains soulignent que des femmes « consentent », en connaissance de cause, à servir de mères porteuses, et donc qu’elles acceptent leur propre aliénation et leur propre marchandisation. Sans doute : mais l’inégalité économique entre la femme et ses clients explique assez ce genre de consentement. Et surtout, dans une société où il y a des lois protectrices des droits fondamentaux, il n’appartient pas aux individus de passer entre eux des contrats contraires à ces droits. C’est pourquoi, en France, nul ne peut consentir légalement à vendre un de ses reins, ni s’engager à devenir esclave.
    Résister au « marché total »

    Dans cette affaire, débattue dans notre pays depuis presque trente ans, il s’agit de comprendre que la demande d’enfant est déjà un effet de l’offre médicale, dès lors que la médecine, oubliant l’impératif de ne pas nuire, collabore avec les marchés du corps humain au nom de la liberté des contrats. Dans certains pays, des médecins ne voient pas non plus d’inconvénient à greffer sur leurs patients des reins achetés à des « donneurs » vivants, ou même extorqués par des trafiquants aux populations les plus déshéritées, comme les réfugiés.

    Le corps médical doit ainsi s’inquiéter de savoir s’il veut sacrifier son éthique à une idéologie ultralibérale qui tend à réduire la personne humaine à une ressource biologique disponible sur le marché. Dans le passé, ne l’oublions pas, des médecins éminents se sont compromis avec des idéologies encore plus redoutables : la bioéthique est née à partir des procès de Nuremberg.

    La responsabilité du législateur est ici immense, car le respect des droits de la personne humaine et de son corps est l’un des principaux critères susceptibles de définir une société civilisée.

    Les Etats doivent-ils renoncer à la protection des personnes en les abandonnant aux lois du marché ? L’enfant doit-il être conçu comme un produit dont le prix fluctue selon l’offre et la demande ?

    Il s’agit de savoir dans quelle société nous voulons vivre et d’avoir le courage de résister au « marché total », comme c’est encore le cas de la plupart des pays européens. L’honneur de notre pays serait, avec d’autres, de travailler à l’abolition universelle d’une pratique qui touche aujourd’hui, dans le monde, les femmes les plus vulnérables.

    Eliette Abécassis, écrivaine ; Sylviane Agacinski, philosophe ; Marie Balmary, psychanalyste ;
    Pilar Aguilar Carrasco, représentante du groupe espagnol No somos vasijas ; Marie-Jo Bonnet, historienne des femmes ; José Bové, député européen ; Lise Bouvet, philosophe, politiste et traductrice féministe ; Didier Cahen, écrivain ; Laure Caille, présidente de l’association Libres Mariannes ; Geneviève Couraud, présidente de l’association l’Assemblée des femmes ; Michèle Dayras, médecin, présidente de SOS Sexisme ; Maria De Koninck, professeure émerite à la faculté de médecine de l’Université Laval ; Anne Desauge, secrétaire générale d’Elus locaux contre l’enfance maltraitée (Elcem) ; Ana-Luana Stoicea-Deram, présidente du Collectif pour le respect de la personne ; Laurence Dumont, députée, initiatrice des Assises pour l’abolition universelle de la GPA ; Alice Ferney, écrivaine ; Eric Fiat, professeur de philosophie morale et d’éthique médicale, à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée ; René Frydman, gynécologue obstétricien ; Cristina Gramolini, présidente de l’association nationale Arcilesbica, Italie ; Florence Gruat, cadre hospitalière sup, docteure en éthique ; Diane Guilbault, présidente du groupe pour les droits des femmes du Québec ; Béatrice Joyeux-Prunel, historienne de l’art contemporain ; Frédérique Kuttenn, professeure émérite d’endocrinologie de la reproduction ; Catherine Labrusse-Riou, ­professeure de droit à l’université Paris-I ; Anne-Yvonne Le Dain, géologue, agronome, ancienne députée ; Manuel Maidenberg, pédiatre ; Christine Mame, présidente d’Elus locaux contre l’enfance maltraitée (Elcem) ; Francesca Marinaro, représentante de l’association italienne Se non ora quando - Libere ; Yaël Mellul, ancienne avocate, présidente de l’association Femme & libre ; Florence Montreynaud, historienne et féministe ; Françoise Morvan, présidente de la coordination française pour le lobby européen des femmes, membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ; Isabelle Moulins, présidente du Centre évolutif Lilith de Marseille ; Nicole Péry, ancienne secrétaire d’Etat aux droits des femmes et vice-présidente du Parlement européen ; Yvette Roudy, ancienne ministre des droits des femmes ; Dominique Schnapper, directrice d’études à l’EHESS, ancienne membre du Conseil constitutionnel ; Martine Segalen, ethnologue, professeure émérite des universités ; Didier Sicard, professeur émérite de médecine et ancien président du Comité consultatif national d’éthique ; Myriam Szejer, pédopsychiatre et psychanalyste, présidente de l’association La Cause des bébés ; Jacques Testart, biologiste de la procréation ; Henri Vacquin, sociologue ; Monette Vacquin, psychanalyste ; Jean-Louis Vildé, professeur émérite pour les maladies infectieuses ; Jean-Pierre Winter, psychanalyste.
    Associations et collectifs : Association nationale Arcilesbica, Italie ; Assemblée des femmes ; Collectif pour le respect de la personne (CoRP) ; CQFD Lesbiennes Féministes ; Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac) ; Elus locaux contre l’enfance maltraitée ; Femme & Libre ; groupe No somos vasijas ; Pour les droits des femmes du Québec (PDF Québec) ; association Se non ora quando - Libere ! (Espagne) ; Libres Mariannes ; collectif Ressources prostitution ; SOS Sexisme

    #Reproduction #GPA #Féminisme

  • « De l’éducation des femmes » : la réponse de Laclos au « droit d’importuner »
    https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20180113.OBS0585/de-l-education-des-femmes-la-reponse-de-laclos-au-droit-d-import

    Geneviève Fraisse est philosophe et spécialiste du féminisme. Pour BibliObs, elle analyse le mouvement #metoo et la désormais célèbre tribune sur "le droit d’importuner". En invoquant un féministe qu’on n’attendait pas : l’auteur des "Liaisons dangereuses".

    Au moins, c’est direct. « Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave ; comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel. »

    Mais quelle militante hystérique du deuxième sexe a le culot de répondre ainsi à la tribune récemment cosignée par Catherine Deneuve et Catherine Millet, où cent femmes ont réclamé « le droit à être importunées » par des hommes ? C’est l’auteur des « Liaisons dangereuses ».

    Ces lignes, on les trouve en effet au début d’un petit livre de Choderlos de Laclos, intitulé « De l’Education des femmes », qui vient d’être réédité aux Equateurs avec une préface de la philosophe Geneviève Fraisse, spécialiste du féminisme. Voilà qui méritait bien un entretien fouillé sur les débats et polémiques en cours.

    BibliObs. La désormais célèbre tribune défendant le « droit à être importunée » a fait couler beaucoup d’encre...

    Geneviève Fraisse. Ce qui s’est passé cet automne, avec l’affaire Weinstein et #Metoo, c’est un événement au sens historique du terme, un événement avec un E majuscule. Ce qui me désole le plus dans cette tribune, c’est de constater à quel point ses signataires sont hors de ce temps-là, peu curieuses finalement de ce qui est en train de se jouer sous nos yeux. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les arguments que les signataires utilisent datent des lendemains de la Révolution française, du début de l’ère démocratique... La contradiction entre libertinage et droit des femmes est un lieu commun, encore aujourd’hui. C’est donc une ritournelle philosophique, un marronnier idéologique.

    • Ce qui change aujourd’hui, c’est que les femmes ont conquis l’espace public, même si la parité est loin d’être atteinte. Pourtant, leur prise de parole publique et massive effraie.

      L’affaire Weinstein et la vague #metoo n’aurait pas pu se produire il y a quinze ans. On est arrivé à un point de bascule où les femmes ont gagné suffisamment de pouvoir et surtout d’indépendance économique pour faire nombre et être audibles. Pourquoi l’affaire Weinstein crée-t-elle cette révolution mondiale ? Parce qu’on a eu des femmes, puissantes, connues, avec accès aux médias, des femmes qui parlent. Ajoutons la caisse de résonance des réseaux sociaux. Tout d’un coup, on entend cette parole qu’on n’avait jamais voulu entendre et qui pourtant existait déjà. Forcément, tout ceci effraie. Comme dans tout mouvement historique.

  • Plénière de clotûre JPJ 2017 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=y9UWr_BbxAM

    Une plénière de clôture consacrée aux violences et à la répression policières, en présence de Assa Traoré, de Geneviève Bernanos et de Geoffroy de Lagasnerie.

    Intervention de Geneviève Bernanos jusque 36:00
    Intervention d’Assa Traoré de 37:30 à 1:12:00
    Intervention de Geoffroy de Lagasnerie à partir de 1:13:00
    Les interventions de Geneviève Bernanos et d’Assa Traoré sont très puissantes.
    #prison #violences_policières #genepi #assa_traoré #antonin_bernanos #adama_traoré #quartiers_populaires #Geoffroy_de_Lagasnerie

  • Habiter la contradiction : usages et colportages de la pensée de Geneviève Fraisse
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/01/03/habiter-la-contradiction-usages-et-colportages

    Ces journées d’étude Habiter la contradiction : usages et colportages de la pensée de Geneviève Fraisse seront l’occasion de revenir sur l’apport philosophique des études de genre développées en France, d’assumer la réappropriation des discours comme pratique émancipatrice à partir de la logique non dogmatique et de l’exigence de remise en question permanente des concepts.

    Nous proposons trois axes principaux pour orienter les contributions des participant·e·s :

    1-Historicité : contretemps dans le féminisme
    2-Lignée : construction de généalogies, jeu d’appropriation et de réappropriation des concepts, des discours
    3-Emencipation

    #appel_à_participation #féminisme #historicisation #femmes

  • « Au-delà du principe de répression . Intervention en clôture de la journée « Prison-Justice » du Génépi, le 9 décembre à l’Université de Nanterre. | « Le site de Geoffroy de Lagasnerie
    https://geoffroydelagasnerie.com/2017/12/17/au-dela-du-principe-de-repression-intervention-en-cloture-de-l

    Le 9 décembre, à l’Université de Nanterre, je suis intervenu lors de la plénière de clôture de la journée « Prison-Justice » du Génépi. Je parlais avec Assa Traoré et Geneviève Bernanos qui intervenait à la place de son fils, Antonin, violemment interpellé depuis le mardi 5 et enfermé (la vidéo de son intervention est disponible ici.)

    Mon texte s’intitule « Au-delà du principe de répression ». Si nous voulons regagner du pouvoir sur le pouvoir et défaire les logiques répressives et policières, nous devons : 1/ déployer les luttes dans leur singularité et nous méfier de la « convergence des luttes » 2/ prendre plus les juges pour cibles, 3/ nous situer au-delà du principe de répression.

    #répression #Adama_Traoré #luttes #justice #prison #génépi #Geoffroy_de_Lagasnerie #Antonin_Bernanos #police

  • Louis et les robots : De la honte au temps de l’affaire Weinstein | Carbone (je découvre cette belle revue)
    https://carbone.ink/chroniques/louis-ck-et-les-robots

    C’était le roi du stand-up américain. Adulé sur scène par le grand public, il menait en parallèle sur les écrans une carrière d’auteur singulier qui lui valait jusqu’ici la reconnaissance de la critique. Un Woody Allen plus trash, plus violent et plus étrange. En septembre dernier, il présentait son dernier film, I Love you, Daddy, au festival de Toronto. Les premières réactions étaient élogieuses. On attendait le film sur les écrans français. Deux mois plus tard, la sortie est pourtant annulée. Entre-temps, Louis CK a été épinglé, à son tour, par la presse américaine pour son comportement avec les femmes. Dans le sillage de l’affaire Weinstein, l’adulation a désormais cédé la place à la honte. Mais justement : et si la honte était la grande affaire de Louis CK ? 

    Sur le sujet voir aussi l’entretien de Geneviève Sellier dans Hors-Série
    http://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2017-12-09/Cinema-un-homme-est-un-homme--id277

    Je ne verrai jamais I love you daddy, le premier long métrage de Louis CK, l’un des auteurs américains les plus passionnants de l’époque. Les distributeurs ont décidé de ne pas sortir le film après qu’il a reconnu s’être masturbé devant plusieurs femmes non consentantes. Ce n’est pas dans l’air du temps de le dire et mon surmoi féministe me conseille de me taire mais : je n’arrive pas à me réjouir de cette annulation. Non seulement Louis CK n’est pas Harvey Weinstein, mais je pense qu’on a intérêt à voir ses oeuvres, précisément parce qu’il y explore avec lucidité et finesse ses démons, ses névroses, ses failles. Manifester contre la célébration de la personne de Polanski à la Cinémathèque et tenter de faire déprogrammer sa rétrospective n’équivaut pas à demander la censure de ses oeuvres, qui sont de toute façon accessibles. En revanche, la décision de ne pas diffuser un film se rapproche déjà plus d’une (auto)-censure. Et éveille en moi des craintes. Je sais, la critique du politiquement correct et de la bien-pensance est le registre préféré de la droite de Trump. Mais je ne peux pas m’empêcher de frissonner à l’idée d’un cinéma aseptisé labellisé « éthique » où l’on ne trouverait plus que des femmes émancipées et des hommes troquant leurs cigarettes pour des carottes bios.

    Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne, Geneviève Sellier anime le blog Le Genre et l’Ecran, qui milite pour une « critique féministe des fictions audiovisuelles ». Autrement dit, elle incarne aux yeux des cinéphiles cette « police » féministe du cinéma tant redoutée. C’est donc à elle que j’ai proposé de faire une émission, histoire de faire un sort à mes angoisses de puritanisme. 

    via @laura_raim & @mona cc @lucile

    • Le premier texte sur louis CK est absolument ridicule. 52 minutes de chiale du macho blanc qui nous explique que son idole c’est le mozart du pauvre dominant blanc a la masculinité en périle (avec en plus la comparaison foireuse avec le jazz). Il veut pas avoir honte Olivier, ca le dérange pas que les femmes aient honte des violences sexuelles que les hommes leur inflige mais faut surtout pas questionner l’œuvre d’un homme blanc qui se branle sur ses collègue de travail et que Olivier aime bien.
      #fraternité #domination_masculine #déni #mâle_alphisme #mansplanning

    • C’est pas un macho blanc, @mad_meg, c’est une femme :)

      Je vais regarder l’entretien (je suis abonnée), mais j’avoue que cette présentation me consterne :

      Je ne peux pas m’empêcher de frissonner à l’idée d’un cinéma aseptisé labellisé « éthique » où l’on ne trouverait plus que des femmes émancipées et des hommes troquant leurs cigarettes pour des carottes bios.

      C’est triste ce manque d’imagination, non ? Autant dire « je ne peux pas imaginer d’autre univers que celui de mon aliénation ». Ça me rappelle les gens qui te disent que si on ne peut plus faire des blagues racistes/sexistes, on ne pourra plus rire de rien... (Et je ne comprends pas ce que cette histoire de cigarettes et de carottes bio vient faire là)

    • Ah bon Guillaume Orignac est une femme ? Si c’est le cas je corrige c’est une machotte et pas un macho. D’ailleur je sais pas pourquoi je l’ai appelé olivier ! Je parlais du texte sur carbone, pas de ASI.

      Pour l’histoire de la carotte bio c’est du troll multi niveaux :
      d’abord c’est sans aucun rapport avec le sujet,
      ensuite ca se moque du care (anti-tabac = santé = truc chiant de bonnes femmes ou de maman qui t’impose une cagoule qui gratte)
      ensuite ca se moque de l’alimentation végétarienne (le cri de la carotte + virilo-carnisme + anti-bio)
      ensuite il y a un sous entendu sur la fellation et la dévirilisation, avec la forme de la carotte, car tu as des femmes émancipée qui vont avec des hommes pompeurs de carottes bio. Et là du coup tu as une petite touche d’homophobie comme une cerise sur cette pièce monté au parfum crotte.
      –—

      Pour l’entretiens l’accroche est pourris je suis d’accord, mais ASI ca a toujours été plutot sexiste et anti-féministe comme émission. La conférence sur la nouvelle vague de Sellier est super et à mon avis c’est ce qu’elle raconte dans ASI.

      Sinon par rapport à Louis CK, ce qui est fabuleux c’est de voir qu’un homme blanc des classes moyennes au XXI peut encor jouer sur le registre de la virilité blanche menacée et se servir des agressions sexuelles qu’il commet comme élément de reconnaissance et de valorisation sociale.

    • (@rastapopoulos, je te conseille aussi celui avec Dupuis-Déri, j’imagine qu’il te plaira. En plus c’est un chouette gars dans la vraie vie et c’est notamment pour ça que je voulais partager.
      J’ai eu l’info du libre-accès par hasard en tombant sur un tweet de Mathilde Larrère. https://twitter.com/LarrereMathilde/status/949603794794504193 L’info n’est même pas sur le site officiel de HS ou ses canaux de diffusion, je crois.) (edit : ah si, pas sur twitter mais sur leur page facebook, et c’est donc bien jusqu’à « dimanche minuit ».)

  • Les droits de l’homme (3/4) : …Et des femmes ?

    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance/les-droits-de-l-homme-34-et-des-femmes

    C’est assez souvent bien France Culture, dommage qu’ils se sentent obligés de donner une antenne à Finkielkraut

    Le droit a-t-il un sexe ? Geneviève Fraisse retrace aujourd’hui la longue histoire de la conquête féminine des droits, véritable incorporation de l’universel.

    #droits_humains

  • Violences infligées aux femmes : « Nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/12/02/violences-infligees-aux-femmes-nous-exhortons-le-gouvernement-a-revo

    Tribune. Un collectif de 100 personnalités demande au président d’augmenter le budget alloué à la lutte contre les violences faites aux femmes.

    #Féminisme

    • Tribune. Samedi 25 novembre, Emmanuel Macron l’a juré, les femmes seront bien la grande cause nationale de son quinquennat. Il a également annoncé son plan d’action pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un discours qui se voulait symboliquement fort et promeut plusieurs mesures nouvelles, telles dix unités de psycho-traumatologie dans les centres hospitaliers ou l’augmentation des délais de prescription pour les mineurs, et reprend également des mesures existantes, comme la formation des professionnels (inscrite dans la loi depuis 2014), l’interrogation des pratiques des professionnels de santé (protocole du 5 novembre 2014) ou l’arrêt des bus de nuit à la demande (juillet 2015). Sauf que ces mesures ne sont accompagnées d’aucun financement supplémentaire.

      Le budget du secrétariat d’Etat sera « sanctuarisé à son plus haut niveau », 30 millions d’euros. En 2017, il était de 29,81 millions d’euros. Les féministes mesurent l’effort sans précédent… Les crédits interministériels dédiés à l’égalité femmes-hommes passent de 400 millions à 420 millions d’euros. Bonne nouvelle ! Mais là encore, il y a un loup : seuls 15 % de ces crédits sont consacrés à la lutte contre les

      violences. Ajoutons que les 20 millions supplémentaires reprennent des actions qui sont déjà effectuées, qui seront désormais labellisées « égalité ».

      AUCUNE AUGMENTATION DU BUDGET DÉDIÉ AUX DROITS DES FEMMES NI AUX VIOLENCES, DES ANNONCES NON FINANCÉES. C’EST CE QUI S’APPELLE UNE OPÉRATION DE COMMUNICATION

      Il s’agit donc bien d’un tour de passe-passe budgétaire. Aucune augmentation du budget dédié aux droits des femmes ni aux violences, des annonces non financées. C’est ce qui s’appelle une opération de communication. Comment peut-on se contenter de si peu face à la réalité des violences infligées aux femmes dans notre pays ? 93 000 femmes adultes victimes chaque année de viol et de tentative de viol, 220 000 victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, 550 000 victimes d’agressions sexuelles…

      Deuxième angle mort, le travail. 25 % des agressions sexuelles ont lieu au travail, où les rapports de domination se cumulent avec le lien de subordination et le risque de perdre son emploi pour les victimes qui auraient le courage de briser le silence. Les syndicats et les associations proposent des mesures à intégrer dans la loi, pour sanctionner les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations de prévention et pour protéger les femmes victimes de violences. Ajoutons que le gouvernement supprime avec ses ordonnances les seuls outils de prévention au travail, les CHSCT.

      Des annonces très en deçà de l’enjeu

      Au niveau international, nous avons réussi à imposer à l’ordre du jour de l’Organisation internationale du travail, en juin prochain, l’examen d’une norme contre les violences et le harcèlement. Le contenu et la portée de cette norme dépendront de la position des Etats, aussi est-il regrettable qu’Emmanuel Macron n’en ait pas dit un mot samedi. Ce, d’autant que pour l’instant, la position de la France est… étonnante : elle refuse que les violences fondées sur le genre soient identifiées spécifiquement dans cette norme.

      Mais, que l’on se rassure, il y aura une session de rattrapage. Emmanuel Macron l’a dit, il s’agit de premières annonces. Et heureusement, parce qu’aujourd’hui le compte n’y est pas, face à l’ampleur des violences sexistes et sexuelles.

      D’ici là, nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte, sans anathème, chantage ou pression sur aucune d’entre nous, les critiques des féministes. Nous demandons une augmentation budgétaire au moins équivalente à ce que l’Espagne a débloquée – à savoir 1 milliard d’euros sur cinq ans – associé à une loi-cadre contre les violences permettant notamment de transposer dans le droit français la Convention d’Istanbul [sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique, ratifiée en 2014].

      Le respect du débat démocratique impose que l’on accepte, surtout sur un sujet si important, que ces annonces soient passées au crible, vérifiées, confrontées à la réalité et dénoncées pour ce qu’elles sont : très en deçà de l’enjeu et de l’urgence.

      Les signataires : Ludmila Acone, historienne ; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité ; Anne Baltazar, syndicaliste ; Christine Bard, historienne ; Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde ; Françoise Basch, professeur émérite à l’université Denis-Diderot ; Francine Bavay, présidente de SOS Femmes Alternative, centre Flora-Tristan ; Delphine Beauvois, auteure de littérature de jeunesse ; Maude Beckers, avocate ; Fatima Benomar, coporte-parole des Effronté-e-s ; Savine Bernard, avocate ; Eric Beynel, co porte-parole de Solidaires ; Gérard Biard, président de Zeromacho ; Agnès Bihl, chanteuse ; Sophie Binet, pilote du collectif Femmes mixité de la CGT ; Rita Bonheur, présidente de l’Union des femmes de Martinique ; Catherine Bloch-London, militante féministe ; Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate ; Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne, chef de service Maternité des Lilas ; Michel Bozon, sociologue ; Geneviève Brisac, écrivaine ; Carole Cano, syndicaliste CFE-CGC ; Pascale Carayon, féministe ; Coline Cardi, sociologue ; Marie -France Casalis, porte-parole du Collectif féministe contre le viol ; Marie Cervetti, militante féministe ; Carole Chotil-Rosa, militante féministe ; Annick Coupé, syndicaliste ; Saïd Darwane, conseiller national UNSA ; Madeline Da Silva, militante féministe et des droits de l’enfant ; Michèle Dayras, présidente de SOS-sexisme ; Laurence De Cock, historienne ; Caroline De Haas, militante féministe ; Christine Delphy, sociologue ; Monique Dental, présidente du réseau féministe Ruptures ; Héloïse Duché, militante féministe ; Sylvia Duverger, blog « Féministes en tous genres » ; Eric Fassin, sociologue ; Christine Fauré, historienne ; Aude Fiévet, association Le monde à travers un regard ; Léa Filoche, militante féministe ; Geneviève Fraisse, philosophe ; Jean Gadrey, économiste ; Nicole Gadrey, sociologue ; Valérie Ganne, journaliste, auteure ; Sigrid Gérardin, secrétaire nationale de la FSU ; Cécile Gondard-Lalanne, coporte-parole de Solidaires ; Clara Gonzales, initiatrice du « 06 anti-relous » ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU ; Véronique Haché, directrice Générale d’Autolib’ et de Vélib’ métropole ; Anaïs Haddad, coprésidente des Effronté-e-s ; Clémence Helfter, dirigeante de l’UGICT-CGT en charge de l’égalité F-H ; Alice Heyligers, ancienne militante du MLF ; Helena Hirata, sociologue ; Violaine Husson, responsable des questions de genre à la Cimade ; Clara Jaboulay, présidente de l’Union nationale lycéenne ; Marie-Anne Juricic, sociologue ; Danièle Kergoat, sociologue ; Annie Lahmer, féministe ; Mathilde Larrere, historienne ; Sandra Laugier, philosophe ; Lilâ Le Bas, présidente de l’UNEF ; Elisabeth Leininger, psychopraticienne ; Yannick Le Quentrec, sociologue ; Séverine Lemière, économiste ; Elliot Lepers, chef d’entreprise ; Florence Lhote, présidente de l’Association entraide et mouvement des femmes ; Sylvie Liziard, secrétaire nationale UNSA ; Raphaëlle Manière, délégation droit des femmes du CESE ; Marie-Thérèse Martinelli, Marche mondiale des femmes ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Christiane Marty, Fondation Copernic ; Dominique Meda, sociologue ; Mar Merita Blat, militante féministe ; Florence Montreynaud, Encore féministes ! ; Tania Mouraud, artiste plasticienne ; Solmaz Ozdemir, SKB France ; Birthe Pedersen, présidente d’ActionAid France-peuples solidaires ; Sophie Pochic, sociologue ; Claire Poursin, co-présidente des effronté-e-s ; Soudeh Rad, militante féministe ; Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d’Osez le féminisme ! ; Sabine Reynosa, collectif Femmes mixité CGT ; Florence Rochefort, historienne ; Marie-Sabine Roger, auteure ; Suzy Rojtman, porte-parole du Comité national pour les droits des femmes ; Roselyne Rollier, présidente de la Maison des femmes Thérèse-Clerc ; Laure Salmona, cofondatrice du collectif Féministes contre le cyberharcèlement et co-initiatrice de #SoyezauRDV ; Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie ; Zeynep Saygi, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie ; Sibylle Schweier, sociologue ; Geneviève Sellier, professeure émérite à l’université Bordeaux Montaigne ; Réjane Sénac, politiste ; Rachel Silvera, économiste ; Charlotte Soulary, cofondatrice de Chair collaboratrice ; Isabelle Thieuleux, Cndf ; Loïc Trabut, chercheur à l’INED ; Françoise Traverso, présidente de l’Association internationale des droits de l’homme ; Elodie Tuaillon-Hibon, avocate ; Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT ; Françoise Vouillot, psychologue.

  • Calculs obscurs et illégaux : le Grand Bazar du #RSA | Social, économie et politique
    http://www.actuchomage.org/2017111727138/Social-economie-et-politique/interpretations-illegales-calculs-enigmatiques-rsa-le-grand-bazar.html

    La Responsable du service #contentieux se hasardant même dans sa réponse à préciser que : « le département aurait pu, au regard de l’argent détenu, mettre fin à votre RSA pour absence de précarité ». Une #menace déguisée parfaitement infondée pour deux raisons.

    Le RSAste a bien évidemment le droit de détenir une #épargne, même de 30.000, 40.000 ou 50.000 euros, comme ces nombreux bénéficiaires âgés de plus de 50 ans qui ont épuisé leurs droits à l’assurance-chômage, ont basculé au RSA après une longue carrière professionnelle qui leur a permis – quand même – de mettre un peu d’argent de côté. Cela n’a rien d’indécent d’autant qu’ils sont aujourd’hui souvent victimes de discriminations à l’embauche en raison de leur âge.

    Mais surtout, la #taxation de 3% d’un compte courant est parfaitement illégale, comme le stipule une réponse du Ministère des Affaires sociales et de la Santé à une question posée par la députée Geneviève Fioraso en juillet 2015. Extrait : « Les sommes placées sur les livrets A, qui procurent annuellement des capitaux, n’entrent pas dans le champ de cette évaluation fictive de 3% : seuls les intérêts annuellement perçus sont retenus dans le calcul. Par ailleurs, les sommes figurant sur les comptes courants ne sont pas des ressources placées mais des ressources perçues. À ce titre, elles ne sont pas retenues dans le calcul ».

    La défense de notre ami Bastien est donc incontestable. Seule une taxation ILLÉGALE de ses avoirs, notamment de son compte courant, justifie le remboursement d’un « indu » imaginaire de 2.000 euros sur deux ans.

    On notera que cette question au gouvernement confirme si nécessaire qu’au plus haut niveau de l’exécutif on sait que les règles de calcul du RSA ne sont soit pas appliquées, soit interprétées de façon erronée, soit carrément bafouées, ce qui est plus grave encore.

    • En commentaire, un lien vers un article du blog Exploités Enervés (18 novembre 2017)
      Les Contrôles de la CAF et de Pôle Emploi s’intensifient
      https://exploitesenerves.noblogs.org/les-controles-de-la-caf-et-de-pole-emploi-sintensifient

      Fin du texte :

      Pôle Emploi nous dirige de plus en plus vers des formations ou des dispositifs qui lui permet de faire diminuer artificiellement les chiffres du chômage et nous impose un contrôle accru sur nos vies.

      Le dispositif Activ’Emploi qui est un service externe de Pôle Emploi, c’est-à-dire une entreprise privée. Ce dispositif met en place une plateforme internet qui tout en nous proposant des offres d’emplois déjà visibles sur le site de Pôle Emploi, en offrant des formations de base (rédaction de CV…), nous flique surtout en permanence sur nos ordinateurs personnels. Le temps que l’on passe sur son ordinateur, les démarches engagées auprès de potentiels employeurs… sont comptabilisés.

      En fonction de ce temps, des démarches faites, on « gagne » un certain nombre de points qui, comme dans un jeux vidéo, font avancer une barre de progression… jusqu’à remplir le contrat. C’est totalement ridicule mais ça nous bouffe la vie et ne sert absolument à rien. Plusieurs personnes se sont bien rendues compte de cela et ont refusé soit lors du rendez-vous de présentation soit lors d’un entretien avec son conseiller. Il semble que dans plusieurs cas, ces personnes se sont pris un contrôle de Pôle Emploi (ou même de la CAF) à la suite d’un tel refus. Y aurait-il un lien ? La direction de Pôle Emploi n’apprécierait-elle pas que l’on refuse ses dispositifs bidons.

      Dans tous les cas, il est tout à fait possible de refuser ces formations et dispositifs tant que nous n’avons rien signé. Si nous ne nous sommes pas engagés dans le PPAE (Plan Personnalisé d’Accès à l’Emploi) à suivre un tel dispositif, rien ne nous oblige à le faire. Pôle Emploi ne peut dès lors pas couper les indemnités chômage pour cette raison.
      Voir Recours-radiation : sujet sur activ’emploi http://www.recours-radiation.fr/observatoire_pole_emploi/topic9452-150.html

      #gamification #Activ'emploi

  • Les communs de capabilités, le chaînon manquant
    http://www.bibliobsession.net/2017/11/08/communs-de-capabilites-chainon-manquant

    Geneviève Fontaine est une ex-professeur d’économie. Elle pratique les communs à Grasse à travers une SCIC nommée Tétris.

    A l’approche d’Elinor Ostrom qui aborde les communs essentiellement comme la gestion de ressources par des communautés qui se dotent de règles, elle ajoute l’approche institutionnaliste de l’innovation sociale. Au delà de la définition d’innovation sociale que j’avais donnée, issue de wikipédia, ce concept est proposé ici de manière beaucoup plus ambitieuse :

    L’innovation sociale est motivée par la volonté de répondre à un besoin social et/ou par une aspiration sociale (la visée d’un idéal social). Sa nouveauté réside dans la mise en œuvre de pratiques en rupture avec les pratiques habituelles dans un milieu donné. La dimension sociale prend forme dans un processus collectif marqué par des pratiques solidaires constitutives d’un ancrage territorial fort et de façon concomitante d’une gouvernance élargie et participative, se traduisant par un modèle économique pluriel. Ce processus aboutit à un résultat qui peut être une approche, un produit ou un service, se distinguant par son accessibilité et la logique de service qu’elle sous-tend. Processus et résultats sont porteurs d’impacts directs et de changements institutionnels multi-niveaux en ciblant les individus, les organisations, le territoire et les collectivités. Enfin, le déploiement de l’innovation sociale peut se faire de différentes manières : par essaimage, apprentissage et sélection.

    Voilà de quoi restituer les communs dans une démarche de transformation sociale qui manque chez Ostrom qui privilégie dans son approche la pérennité de la ressource dans le temps.

    Ce que propose Geneviève Fontaine dans cet article de recherche publié dans HAL est d’ajouter des critères additionnels aux communs de type « gestion des ressources » étudiés par Elinor Ostrom. Quels sont ces critères ?

    Une aspiration sociale au développement équitable des capabilités motive l’action collective

    L’objectif est l’accessibilité réelle à la ressource à partir d’une finalité d’équité et une attention portée aux plus démunis et vulnérables. L’accessibilité se traduit notamment dans les droits distribués qui régulent l’accès à la ressource
    un mode de gouvernance local et délibératif associant les personnes concernées (liberté procédurale) et qui repose sur une solidarité démocratique fondée sur la reconnaissance de l’autre comme différent mais égal en dignité.
    la ressource faisant l’objet d’un commun de capabilité (« ressource sociale ») concoure aux capabilités et fait l’objet d’un jugement partagé d’utilité, de désirabilité et d’un vœu de dotation équitable construit par la délibération
    Des pouvoirs publics qui, en sus de la reconnaissance méta-institutionnelle des règles du communs (Ostrom,1990), favorisent la liberté procédurale des acteurs et adoptent une posture de co-construction

    Les conditions d’émergence de communs porteurs de transformation sociale
    PDF : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01539864v2/document

    Les crises environnementales, sociales, économiques et démocratiques actuelles peuvent constituer un contexte favorable à l’émergence d’innovations sociales à la fois réparatrices, permettant de rendre la transition moins douloureuse, mais aussi transformatives, s’inscrivant dans la mise en œuvre d’un autre modèle de développement (Levesque B., 2012). Dans le même temps, la pensée et le cadre d’analyse développés par Elinor Ostrom inspirent des initiatives et alimentent de très nombreux travaux, notamment en France, qui interrogent l’apport de cette approche des communs à l’analyse de la propriété, des institutions, du développement ou de l’Economie Sociale et Solidaire. Le pouvoir transformatif des communs en tant qu’actions collectives instituantes autour de ressources vécues comme vulnérables peut-il être questionné et renforcé par les analyses de l’innovation sociale ?

  • Le corps de la femme est un écran où chacun projette sa violence | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/04/11/le-corps-de-la-femme-est-un-ecran-ou-chacun-pr

    Les sursauts du débat sur l’avortement, l’interdiction du burkini sur les plages françaises, la Women’s March, le mouvement « Free the nipple », le scandale qui a récemment éclaté autour de la nouvelle campagne publicitaire Saint Laurent, ou encore les multiples coups des Femen sont autant d’événements qui ont rappelé, ces dernières années, que le corps de la femme reste un enjeu politique et un espace de négociation de premier ordre. Qu’il soit considéré comme objet ou sujet, il est le réceptacle et l’écran de diverses formes de violence (physique, symbolique, morale, etc) ainsi qu’un outil de contestation. La philosophe française et directrice émérite de recherche au CNRS Geneviève Fraisse pense le corps de la femme, sa place dans l’espace public et dans l’histoire depuis les tout premiers jours de sa carrière. Mais tandis que la plupart de ses consœurs s’attachent à dénoncer les méfaits du patriarcat, Geneviève Fraisse elle, se place du côté de l’émancipation. Avec elle, il ne s’agit pas de déconstruire une domination ou des stéréotypes mais bel et bien de « construire ». Construire une nouvelle image de la femme – par les femmes – rétablir celle de son corps et repenser l’usage de la nudité. Ainsi, cette nudité ne saurait être le simple objet d’une domination masculine mais s’impose désormais comme un moyen d’émancipation et de réappropriation de leurs corps par les femmes. i-D a rencontré Geneviève Fraisse pour parler de corps, de nudité et de féminisme au pluriel.

    • Vous dîtes placer votre réflexion « à côté » du genre1. Qu’est-ce que cela veut dire ?


      J’ai fait des études de philo au moment de la vague de féminisme des années 1970. J’ai été frappée de voir que la question sexe/genre et différence des sexes n’était pas une question philosophique. Ce fut pour moi un traumatisme intellectuel, c’est pourquoi j’ai bifurqué ensuite vers les textes historiques, entre autres. Le concept de genre permet d’identifier un objet philosophique. J’appelle cela une « promesse » mais l’usage qui fait suite est source de confusion, aussi bien au singulier qu’au pluriel. Si c’est au singulier tant mieux, c’est la réponse à mon trauma ou à ma question. Si c’est au pluriel on retombe sur la binarité ou sur le multiple, on retombe sur la détermination, les identités, les définitions, les cases etc. Or le mot genre est précisément fait pour être une abstraction. Il permet de sortir de cette empiricité. Or l’usage d’aujourd’hui relève plutôt du désordre.

      Lorsqu’on s’inscrit sur Facebook, on a le choix entre plus de 40 genres différents par exemple…


      Donc on est dans le pluriel, et non pas dans le concept, on est dans la catégorie. Ce n’est plus binaire mais on reste dans la catégorisation. Ma critique du genre est beaucoup plus exigeante, beaucoup plus en attente. Un autre problème consiste à vouloir supprimer le mot « sexe » au profit unique de « genre ». Une philosophe ne supprime jamais un mot du vocabulaire. Le sexe, ce n’est pas seulement l’organe et la sexualité, c’est bien plus. Quand je dis dans l’une de mes formules : « Les sexes font l’histoire », cela ne signifie pas que le monde est sexué en deux parties, ça veut dire que l’histoire s’écrit aussi avec la question des sexes. Exemples parmi d’autres : le burkini, les femmes tondues ou les sorcières. La « sexuation du monde » dit l’importance des sorcières pour régler les problèmes de la modernité entre le 16ème et le 17ème siècle, dit que celle qui couche avec l’ennemi devient brutalement l’exutoire des cinq années de guerres etc. Cette sexuation de l’histoire, on ne peut pas la nier, on doit lui reconnaître non seulement sa place (ce qui se fait déjà) mais sa fonction. C’est ce que j’explique dans mon ouvrage
      La sexuation du monde, réflexions sur l’émancipation2.

      Mais pour certains, le genre est un chemin par lequel il faut passer pour arriver à une abstraction des sexes…


      Je n’en suis pas sûre – j’ai vu qu’Ovidie avait exprimé son regret d’avoir cru que le porno allait faire la révolution sociale – car ceux qui pensent que la libération sexuelle peut être porteuse de la fin de l’inégalité entre les sexes savent, quelque part, que c’est faux. Je suis beaucoup trop expérimentée, historiquement parlant, pour croire que la révolution sexuelle nous mènera à l’égalité humaine globale. Pas seulement parce que j’ai vécu la révolution sexuelle des années 1970. Pense-t-on sérieusement que la subversion des sexualités va détruire l’inégalité économique entre les sexes ? Que les femmes ne feront plus la cuisine, qu’elles ne seront plus les nounous des enfants, etc. ? Vous me répondez oui ou vous me répondez « On ne sait pas » ? D’un point de vue économique, aujourd’hui, le morcèlement de l’emploi dit clairement que les femmes vont perdre avant tout le monde. Elles vont se retrouver avec des jobs qui aggraveront leur dépendance vis-à-vis des hommes. Je ne pense pas que c’est à travers la sexualité qu’on supprimera cette hiérarchie entre les femmes et les hommes.

      #genre

  • Colloque transhumaniste au Medef
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=984

    L’économiste transhumaniste Nicolas Bouzou organise avec le Medef et Facebook un colloque sur l’appropriation de l’espace par les compagnies privées, au siège du Medef le 24 novembre 2017. Il invite ses amis Laurent Alexandre et Luc Ferry, mais aussi Pierre Gattaz (Medef), Jean-Yves Le Gall (Centre national d’études spatiales), l’astrophysicien médiatique Etienne Klein, ou Geneviève Fioraso, ex-ministre (grenobloise) de la Recherche. Quand on vous dit que le transhumanisme est le stade actuel du techno-capitalisme, de l’industrialisation et de la croissance : Le Cercle de Belém vous invite à son prochain colloque Espace : nouvelle frontière économique, nouveau défi européen ! 24 novembre 2017 13h-20h Medef | 55, avenue Bosquet | Paris

    "L’appropriation privée de l’espace est en cours et c’est (...)

    #Service_compris

  • « Le viol » | Geneviève Sellier
    http://www.genre-ecran.net/?Le-viol

    Le 21 août 1974, dans les calanques de Marseille, deux jeunes touristes belges venues passer quelques jours de vacances en France sont agressées et violées par trois hommes. Pendant quatre années, alors que leur entourage leur suggère d’oublier cet incident, ces deux jeunes femmes et leurs avocates vont se battre pour amener leurs agresseurs devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence… Source : Le genre et l’écran

  • De la disparition des communs à leur retour - Les Amis de la Terre-Belgique
    http://amisdelaterre.be/spip.php?article5915
    http://amisdelaterre.be/IMG/arton5915.jpg?1504176546

    Par Geneviève Azam

    Il est de plus en plus clair que nous atteignons un point de bascule entre un vieux monde qui ne fonctionne plus et un nouveau qui peine à éclore. Dans cet entre-deux, des initiatives variées, qui font la part belle à l’implication citoyenne et à l’ancrage local, montrent de nouveaux chemins. Qu’il s’agisse d’une gestion plus collective ou partagée des ressources, des infrastructures, de la connaissance, etc., un dénominateur commun les fédère : l’idée de « communs ». Longtemps oubliés au profit de l’exploitation toujours accrue des humains et de la nature par quelques-uns, le balancier de l’histoire semble pencher à nouveau en faveur des communs : une société inclusive, coopérative, soucieuse de préserver le fragile équilibre écologique.

    La réflexion sur les « biens communs », très présente au XVIIIème et XIXème siècle, a quasiment disparu de la réflexion au XXème siècle : la propriété a été en effet envisagée soit comme propriété privée soit comme propriété étatique. L’existence d’un secteur public important, appuyé sur des services publics, a été souvent considérée comme la condition nécessaire et suffisante de la justice et de la cohésion sociale par l’essentiel des forces dites « progressistes ». Cette représentation, qui oppose État et marché, a ignoré le fait que ces institutions sont loin d’être étanches car l’État institue et rend possibles les marchés ; cette fonction est devenue centrale avec les politiques néolibérales depuis les années 1980.

    Cette notion de « communs » est différente de celle du Bien commun, qui s’inscrit dans une perspective éthique et politique autour de la « vie bonne ». Selon cette conception, inspirée par Aristote et reprise ensuite par Thomas d’Aquin, l’être humain est destiné à vivre en société et se réalise pleinement en participant au bien commun.

    Elle est aussi différente de l’idée d’un « bien commun de l’humanité » ou d’un patrimoine commun et par extension de celle d’un « d’intérêt général mondial ». Cette dernière induit une nouvelle coopération internationale, avec la prise de conscience de la vulnérabilité de la biosphère et de l’épuisement des ressources. Toutefois, en sous-estimant les rapports de force et les conflits entre acteurs réels, l’invocation d’un « intérêt général mondial » peut couvrir de nouvelles formes d’ingérence et de domination. Par ailleurs, elle peut laisser assimiler les communs à des res nullus, des biens auxquels aucun droit ne serait attaché, légitimant de ce fait la possibilité de puiser sans entraves dans ces « ressources », comme c’est le cas pour la bio-piraterie et la privatisation des richesses génétiques.

    La notion de « communs » est aussi différente des biens communs de la théorie économique qui sont des biens rivaux et non exclusifs, par nature : les ressources halieutiques par exemple. Or, les communs sont caractérisés par un type de propriété, ni privé ni étatique, par des règles qui les instituent comme « communs ». Dans leur extrême diversité, des communs naturels aux communs sociaux ou immatériels, ils sont définis à la fois par une ressource commune et par des règles précises d’usage, de restitution, de partage de la ressource qui engagent et constituent une communauté.

    #Communs #Protection_ressources