person:geoffroy de lagasnerie

  • Macron, l’État terroriste
    https://reporterre.net/Macron-l-Etat-terroriste

    Il importe de qualifier le régime politique dans lequel nous sommes, et qui n’est plus une démocratie, malgré ce que serinent jour après jour les chiens de garde. « Quelque chose glisse », observe Daniel Schneidermann, « que les médias peinent à nommer ». Il s’agit bien d’une oligarchie, mais la violence qu’elle exerce pour maintenir sa domination exprime une qualité particulière que le terme de « dérive autoritaire » ne suffit plus à qualifier. Régime autoritaire, sans doute. Mais ce qui se joue en ce moment est plus dangereux encore. Le mot d’État terroriste m’est venu. Il s’agit bien de terroriser la révolte sociale qui s’est levée depuis quatre mois. Dans une émission de radio en mars 2018, le philosophe Geoffroy de Lagasnerie disait que « Macron essaye d’instaurer un gouvernement de la terreur » : en affaiblissant les dispositifs de protection des personnes (ce que fait la politique néolibérale), expliquait M.de Lagasnerie, Emmanuel Macron rend les travailleurs soumis aux patrons, par terreur du licenciement, les chômeurs soumis aux contrôleurs, les migrants à la police, etc. Une observation comparable a été faite par l’avocate Judith Krivine : « Les gouvernements qui se succèdent privent les salariés de leurs droits et leur rendent l’accès au juge plus difficile, ce qui rend les recours de plus en plus décourageants. »

    Ainsi, la violence blessante voire meurtrière des forces d’État est le volet le plus apparent d’une politique généralisée de la peur dans tous les rapports sociaux au profit des puissants. L’État terroriste de M. Macron et de la classe dont il est l’instrument n’annonce pas seulement qu’il est prêt à tuer les Gilets jaunes. Il leur refuse toute concession, et entend poursuivre sans fléchir sa politique nous entraînant dans le chaos climatique et social.

    Mais quand on règne par la peur, on n’a plus d’autorité, on ne suscite plus aucune adhésion. Il ne reste que le pouvoir, dans la froide férocité du rapport de force. La bêtise criminelle des possédants dont la macronie est aujourd’hui l’expression ne doit cependant pas générer la peur par laquelle ils veulent nous paralyser, mais le simple et âpre sentiment qu’aujourd’hui, il n’est d’autre attitude digne que la résistance.

  • Le 26 mai, « nous serons dans le cortège de tête avec le comité Vérité et justice pour Adama »

    Par Geoffroy de Lagasnerie (sociologue et philosophe)
    et Edouard Louis (écrivain)

    Dans une tribune publiée par « Le Monde », Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie soutiennent la revendication du comité Vérité et justice pour Adama Traoré à défiler en tête du cortège, lors de la manifestation du 26 mai

    Il y a parfois dans l’histoire des moments clés, des situations à côté desquelles il ne faut pas passer et qu’il faut même encourager de toutes les façons possibles pour que quelque chose se passe, enfin.

    Le comité « Vérité et justice pour Adama » a publié il y a quelques jours un texte majeur appelant à le rejoindre dans le cortège de tête lors de la « marée populaire » du 26 mai, organisée par une cinquantaine d’associations, syndicats et partis. L’enjeu de cet appel est clair : le comité Vérité et justice pour Adama veut placer les luttes des quartiers populaires en tête du mouvement social.

    Enjeu crucial

    Nous voudrions que le texte que nous publions aujourd’hui soit tout aussi clair : nous serons avec eux dans le cortège de tête pour qu’ils prennent les devants de cette manifestation. Et nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent réinventer une gauche puissante et un mouvement social contemporain à venir avec eux et avec nous.

    Depuis la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, dans l’Oise, asphyxié par le corps de trois gendarmes qui tentaient de l’immobiliser, sa sœur, Assa Traoré, et le comité Vérité et justice pour Adama constituent l’un des groupes les plus puissants et les plus novateurs de la politique actuelle.

    A partir de l’enjeu si crucial des violences de la police et de la gendarmerie, ils ne cessent d’intervenir pour interroger les points de vue à partir desquels s’énonce la politique. La radicalité de ce mouvement, c’est qu’il ne se limite pas à ajouter la question des violences policières et du racisme aux autres revendications dites générales. Il prend comme point de départ les violences policières et ce que vivent les habitants des quartiers populaires pour réinterroger profondément nos manières de penser l’Etat, la justice, les services publics et les territoires, les classes sociales, le genre, l’école et l’université… Il s’agit de reconfigurer le mouvement social, de reconstruire le vocabulaire de la gauche.

    Avec cet appel qu’ils ont publié il y a quelques jours, c’est toutes les structures traditionnelles du mouvement social qui sont remises en cause.

    Un moment de vérité

    En entendant imposer à celles et ceux qui défileront le 26 mai de défiler derrière eux, avec eux – eux qui sont habituellement absents, c’est-à-dire exclus de ce qui se présente comme « le mouvement social » –, le comité Vérité et justice pour Adama adresse une forme d’interpellation éthique : derrière qui êtes-vous prêts à manifester ? Au nom de quoi ? Pourquoi ? Qui n’est pas là quand vous êtes là ? Si cela vous gêne d’être derrière les quartiers populaires, qu’est-ce que cela dit de vous et de celles et ceux que vous reléguez quand vous construisez ce que vous appelez « le » mouvement social ? Quelle lutte vous semble « proche » et quelle autre vous semble « lointaine » ? Pour quelles vies vous battez-vous et quelles vies ne prenez-vous jamais en compte ?

    Il y a quelques jours, à Beaumont-sur-Oise [Val-d’Oise], le comité a organisé un événement familial en soutien aux prisonniers du quartier. Des militaires – avec des fusils de guerre – sont venus pour intimider les participants. Qui a protesté ? Quand un député reçoit du gaz lacrymogène devant la maison des examens, tout le monde s’indigne, à juste titre. Et Beaumont ? Qui a parlé ? Qui a fait de cet enjeu national un enjeu national ? Nous le répétons : des militaires avec des fusils de guerre ont entouré des enfants qui jouaient à la boxe. Imaginez-ça dans le quinzième arrondissement de Paris.

    Depuis la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, sa sœur, Assa Traoré, et le comité Vérité et justice pour Adama constituent l’un des groupes les plus puissants et les plus novateurs de la politique actuelle

    L’appel du comité Vérité et justice pour Adama vise ainsi à constituer un moment de vérité qui met en lumière le localisme de classe, de race et de genre de la gauche traditionnelle, qui construit ses actions et ses mots d’ordre à partir d’un ancrage social aussi puissant et excluant que dénié – et qui se dissimule le plus souvent derrière un économisme grossier.

    Nous sommes persuadés que, si nous vivons dans un moment où la gauche est frappée d’une sorte d’impuissance politique et où le mouvement social stagne, si nous perdons autant de batailles, si des mouvements comme Nuit debout ou « la fête à Macron » ont échoué, c’est parce que les cadres à partir desquels les luttes sont déployées se trouvent en déconnexion totale avec les vies réelles. Il y a tant d’impensés dans le mouvement social, tant de personnes et de groupes qui ne se reconnaissent ni dans les appareils qui prétendent parler au nom de la gauche ni dans leurs rhétoriques, leurs slogans et les images qu’ils utilisent.

    Réinterroger le mouvement social en profondeur

    Parler des classes populaires sans parler du racisme, de la police, de l’espace public, mais aussi du genre, de la masculinité, de l’homophobie, c’est ne pas parler des classes populaires, c’est ne pas parler de l’exploitation économique, et donc ne pas construire un mouvement social. C’est construire une abstraction qui n’a aucun rapport avec les souffrances réelles et c’est se condamner à produire un mouvement sans énergie ni ancrage.

    Si le geste du comité Vérité et justice pour Adama est important et peut représenter un moment de basculement, c’est parce qu’il s’agit bien de réinterroger le mouvement social en profondeur. Que voudrait dire élaborer une interrogation générale sur le monde, sur les dominations, les identités et les souffrances, à partir d’Assa et Adama Traoré, de ce qu’ils incarnent, et à partir de ce que, depuis la mort de son frère, Assa Traoré dit ?

    Le cortège de tête, c’est la manifestation qui interroge la manifestation, c’est le mouvement social réflexif, qui essaie de déborder les cadres imposés par les organisations et les Etats

    Nous pensons que c’est l’une des exigences de la gauche aujourd’hui, qui se situe aussi bien en rupture avec la gauche traditionnelle qu’avec certaines fractions du mouvement dit « décolonial ».

    Au fond, un mouvement social fonctionne comme un musée. Ça a l’air ouvert, gratuit, accueillant mais en fait, ça construit des frontières implicites et inconscientes dans l’accès à la légitimité et au droit à l’expression. Ces institutions servent à marquer des démarcations entre ceux qui sont là et ceux qui ne sont pas là, entre ceux qui sont au centre et ceux qui sont à la marge.

    Bouffée de réel

    Le 26 mai sera un moment de confrontation physique et symbolique du mouvement social avec lui-même, avec ses impensés, avec ses dynamiques d’inclusion et d’exclusion. Ce sera le moment où « le mouvement social » devra faire face à ce qu’il exclut, à ce qu’il minorise, à ce qu’il repousse pour se constituer.

    Et c’est la raison pour laquelle le « devenir cortège de tête » du comité Vérité et justice pour Adama constitue une rupture dans le présent et même dans l’histoire politique. Le cortège de tête n’est pas un ensemble de personnes. C’est la manifestation qui interroge la manifestation, c’est le mouvement social réflexif, qui essaie de déborder les cadres imposés par les organisations et les Etats pour produire une lutte plus confrontationnelle.

    Pour toutes ces raisons, nous sommes convaincus que le 26 mai sera une date essentielle pour l’avenir de la contestation. En faisant irruption dans un espace qui leur est dénié, interdit, dont elles sont repoussées et reléguées, les luttes des quartiers populaire vont, grâce au comité La Vérité pour Adama et au cortège de tête, avec nous, prendre leur place, mettre en lumière les structures hiérarchisantes de la politique actuelle et ainsi, peut-être, ouvrir la voie à une transformation radicale du mouvement social et de son langage.

    Gilles Deleuze disait que Mai 68 n’avait pas du tout été un moment utopique comme on le répète trop souvent. C’était au contraire « une bouffée de réel à l’état pur » : l’apparition des gens tels qu’ils sont, dans leur réalité, contre les cadres censurant de l’expression et de l’apparition publiques… C’est de cette bouffée de réel dont la gauche a besoin aujourd’hui et c’est un moment de cette nature qui peut se produire le 26 mai. C’est pourquoi nous appelons le plus grand nombre à venir avec nous, ce jour-là, dans le cortège de tête derrière le comité Vérité et justice pour Adama…

    https://twitter.com/laveritepradama/status/997405121507098624

    #Marée_contre_Macron #Adama #cortège_de_tête #Edouard_Louis #Geoffroy_de_Lagasnerie #quartier

  • Inventer une pensée « dysfonctionnelle » Politique, savoir, écriture - Web TV Live 3 (+ intervention des CRS en prime)
    https://live3.univ-lille3.fr/video-vie-universitaire/inventer-une-pensee-dysfonctionnelle-politique-savoir-ecriture.htm

    Politique, savoir, écriture… Partant du constat que notre monde, parce qu’il est traversé par des systèmes de domination, d’exploitation, de pouvoir et de violence, est mauvais, Édouard Louis (écrivain) et Geoffroy de Lagasnerie (sociologue) invitent à pratiquer une pensée dysfonctionnelle ou oppositionnelle destinée à combattre et à remettre en question ce monde mauvais. L’invention et la concrétisation de cette pensée dysfonctionnelle sont tout l’objet de cette conférence ouverte à tous.

    La conférence est d’une profondeur exemplaire et ce qu’il se passe à la fin est totalement incroyable !
    À voir jusqu’au bout pour comprendre ce qu’est la cohérence intellectuelle en action étant donné le contexte sécuritaire tendu à Lille3 apparemment.
    Je viens de trouver cet article dans le courrier picard qui explique plus précisément ce qu’il se passe hors champ. C’est totalement hallucinant !
    http://www.courrier-picard.fr/76561/article/2017-12-09/lille-3-une-conference-sur-la-violence-avec-edouard-louis-vire-laffr
    Ça finit par des menaces, les CRS, contrôles, intimidations avec le vice président dans le rôle de garde chiourme prêt à en découdre. Il y a un sacré problème ! Comme illustration de ce qui a été dénoncé juste avant, il n’y avait pas mieux.
    Ajout : le son est pourri
    #université #luttes #violence #classes_sociales #homophobie #sélection #Philippe_Vervaecke

    Complément : https://twitter.com/gdelagasnerie/status/939491215808106497 dont 1 vidéo de ce qu’il se passe après la conférence.

  • Quand Geoffroy de Lagasnerie s’en prend à Macron sur France Culture.

    Suite aux propos christiques de Macron faisant appel à la ferveur :

    « la politique c’est mystique, c’est un style, c’est une magie ... La transcendance doit s’ancrer dans de l’immanence... » voici l’analyse du philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie qui s’interroge sur les formes de la pensée et du savoir.

    Macron est un personnage extrêmement inquiétant, qui manie des affects problématiques dans une démocratie rationnelle et qui doit être dénoncé comme tel.

    En effet, par les thèmes qu’il aborde :
    – l’absence de clivage droite-gauche
    – se penser comme faisant la révolution
    – la question du leader charismatique
    – l’idée d’une critique radicale de l’égalitarisme (" La France souffre de trop d’égalitarisme" dixit Macron)

    et en faisant l’éloge de l’enracinement, de la hiérarchie, de l’obéissance et de l’autorité Macron participerait à une acclimatation au climat fasciste ambiant.

    source : le journal de 12h30 de France culture Antoine Mercier 13/02/2017

    Geoffroy de Lagasnerie est philosophe et sociologue. Professeur à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, il est l’auteur notamment de L’Art de la révolte. Snowden, Assange, Manning (Fayard, 2015), Logique de la création (Fayard, 2011). Il dirige la collection « à venir » aux éditions Fayard. En 2016, il a publié Juger. L’Etat pénal face à la sociologie (Fayard). En janvier 2017, il publie Penser dans un monde mauvais (PUF)

    https://unphilosophe.com/2017/02/09/dialogue-entre-sandra-laugier-et-geoffroy-de-lagasnerie-notre-role-est

    http://www.lejdd.fr/Politique/Macron-La-politique-c-est-mystique-846614

    « La politique, c’est mystique. » [...] « C’est tout mon combat. C’est une erreur de penser que le programme est le cœur d’une campagne. Les médias passent du commentaire d’un point de détail mineur du programme aux pires polémiques, et ainsi de suite . »

    « Comment se construit le pouvoir charismatique ? C’est un mélange de choses sensibles et de choses intellectuelles. J’ai toujours assumé la dimension de verticalité, de transcendance, mais en même temps elle doit s’ancrer dans de l’immanence complète, de la matérialité. Je ne crois pas à la transcendance éthérée. Il faut tresser les deux, l’intelligence et la spiritualité. Sinon l’intelligence est toujours malheureuse. Sinon les gens n’éprouvent de sensations que vers les passions tristes, le ressentiment, la jalousie, etc. Il faut donner une intensité aux passions heureuses . »

    « La dimension christique, je ne la renie pas ; je ne la revendique pas. Je ne cherche pas à être un prédicateur christique. »

    https://seenthis.net/messages/569234 via Loutre

    http://www.alainlasverne.fr/mc-ronds-ou-la-culture-c-est-ce-qui-reste-quand-on-a-rien-programme-a1

  • Politique du #silence. Les #femmes et les #jeunes gens ne parlent pas à la table du pouvoir | La pensée du discours
    http://penseedudiscours.hypotheses.org/13373

    Valérie Trierweiler est une femme, Édouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie sont des “jeunes” gens : voilà deux catégories de personnes sommées de se taire, susceptibles d’être silenciées par cette politique du silence et cette culture de la défense de corps et de classe qui sont d’efficaces empêcheurs de penser et de bons protecteurs du pouvoir. On pourrait continuer d’enrichir le corpus des silencié.e.s : s’y trouveraient mes cher.e.s whistleblowers dont le symbole actuel est Edward Snowden, jeune homme/homme jeune lui aussi, et tou.te.s celleux que j’appelle les diseur.se.s de vérité, ces parrèsiastes auxquel.le.s Michel Foucault attribue ce “courage de la vérité” qui fait la matière de l’un de ses plus beaux séminaires.

    Au cours de mes recherches pour Langage et morale, pour le chapitre consacré partiellement au whistleblowing, j’avais listé les proverbes traitant de la vérité dans la plupart des langues et des cultures du monde. Majoritairement, ils sont connotés négativement et prédisent toujours les pires malheurs à cellui qui s’engagera dans le discours de la vérité. L’un de ceux qui revient le plus souvent est : “Si tu dis la vérité, tiens ton cheval sellé”. Je ne sais pas si Valérie Trierweiler, Édouard Louis, Geoffroy de Lagasnerie et Edward Snowden ont eu cette tentation équestre ces derniers temps. Elle n’est peut-être plus utile puisqu’il existe désormais, en particulier grâce au web, des lieux où le.a diseur.se de vérité est, sinon en sécurité, du moins entendu. Mais ils sont encore trop rares, et cellui qui ose parler contre les dominant.e.s doit peut-être aussi s’assurer d’être un.e bon.ne cavalier.e.

    #langage #parole #social

    • Le parallèle entre Jean-Claude Michéa et Geoffroy de Lagasnerie est faux. Ce ne sont pas « deux pôles entre lesquels tâtonne la gauche française » : qu’a à voir le second avec une réflexion de gauche ? Le vrai rapport entre eux, c’est que Lagasnerie dévoile sans crainte à l’« élite » de Normale Sup le projet réel du libéralisme, que Michéa veut dénoncer devant le peuple de gauche : la destruction de toutes les #valeurs symboliques (histoire, traditions, croyances, valeurs, culture, morale) qui font la richesse et la dignité des hommes et des peuples, pour imposer partout le même ordre libéral nihiliste, productiviste et consumériste.
      http://monde-diplomatique.fr/2013/07/A/49333

  • Le laisser-faire est-il libertaire ?, par Serge Halimi (#2013/06)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/HALIMI/49177

    En accès libre

    L’un est un philosophe passé des marges de l’édition au statut de référence de la contestation antiproductiviste. L’autre, un normalien de 30 ans tenant séminaire à l’Ecole normale supérieure. Leurs travaux respectifs semblent camper les deux pôles entre lesquels tâtonne la gauche française.

    Jean-Claude Michéa et Geoffroy de Lagasnerie s’opposent sur à peu près tout. Le premier pourfend le libéralisme culturel autant que le libéralisme économique ; le second salue en eux un « foyer d’imagination ». Tous deux s’accordent cependant pour les juger liés. C’est là que réside leur erreur commune.

    #Idées #Histoire #Économie #Politique #Idéologie #Socialisme #Capitalisme #Libéralisme #Néolibéralisme