person:georges bataille

  • À propos de la « théorie du déficit » inventée pour légitimer, depuis une économie libidinale parfaitement intégrée à l’#économie restreinte (vs l’"économie générale " de Bataille, discutable par ailleurs) la prostitution, cf
    http://seenthis.net/messages/398660
    on doit bien constater que la notion de #déficit sert à imposer une loi (par ex. les politiques d’austérité) et une normativité sociale sur fond de #vie_amputée et à maintenir comme telle. Force du #raisonnement_comptable, reprise d’une théorisation du #manque comme étant au fondement de l’ordre symbolique, ..., il y aurait aurait sans doute à creuser par là.

    • Le politique par Jean Oury [15-10-2004], Le droit à la connerie
      https://deterritorium.wordpress.com/2011/09/12/le-politique-par-jean-oury-2004

      Alors, on en arrive là à une autre articulation que je voulais proposer. L’articulation entre l’aliénation sociale et l’aliénation transcendantale. Pour reprendre une stéréotypie d’il y a quelques temps, de l’année dernière ou il y a deux ou trois ans, une stéréotypie que j’avais piochée chez Niels Egebak, un universitaire de Aarus, au Danemark. Il m’avait envoyé un texte magnifique, d’une érudition extraordinaire, sur la notion de #travail chez Marx, en remettant en question toutes les âneries de beaucoup de marxologues. Pas tous, mais des gens qui ont compris de travers. Il reprenait tout. Il reprenait aussi bien les Manuscrits de 1844 que les Manuscrits de 1842, et puis les Grundrisse. Et alors, en prenant un modèle épistémico…ce que vous voulez, de Georges Bataille, la distinction entre « #économie_générale » et « économie restreinte ». Pour résumer, on peut dire : l’#économie_restreinte, c’est l’économie telle qu’elle est décrite par Marx dans ce qui allait devenir « Le Capital », c’est-à-dire la production capitaliste, le processus productif, c’est-à-dire l’incarnation d’une force de travail qui produit, qui transforme un objet en marchandise, avec toute la thématique du fétichisme. Et après, de la consommation qui doit être prise absolument dans le processus de production. Parce qu’on voit la déviation quand on met d’un côté la consommation et puis la production. Mais c’est dans le même truc. Dans la consommation, il faut reprendre ce qui influe dialectiquement sur la force de travail, sur les valeurs d’échange, en mettant peut-être en sourdine la valeur d’usage. Tosquelles insiste beaucoup là-dessus. Et ça, ça s’appelle « l’économie restreinte », c’est-à-dire l’économie de la plus-value, du profit, du mesurable, avec toutes les équations, avec l’économie mondialiste au fond, avec une complexité plus grande maintenant, avec toutes les histoires de modernisation. Mais n’empêche que ça restait ça : nous sommes tous traités comme des produits. Un enfant est un produit. On peut dire : « Combien tu as de produits chez toi ? » pour dire « Combien d’enfants ? » « J’ai cinq produits ! » On peut changer de mots, comme ça gêne. Vous savez les nouvelles réglementations. Les formateurs d’instituteurs à l’Éducation Nationale qui est toujours à la pointe de la connerie ! Les formateurs disent : « Il ne faut plus employer le mot « élève », il faut employer le mot « apprenant ». D’ailleurs, il y a une Circulaire de l’Éducation Nationale qui recommandait dans les textes officiels aux professeurs de gym dans les lycées : « Vous devriez utiliser davantage le circonstanciel rebondissant », et ça veut dire « jouer au ballon ! » C’est digne de Klemperer.

      #dépense #Jean_Oury

  • Classification des Jeux par Roger Caillois | 3e millénaire - Spiritualité - Connaissance de soi - Non-dualité - Méditation
    http://www.revue3emillenaire.com/blog/classification-des-jeux-par-roger-caillois

    On connaît l’extrême qualité d’attention que Roger Caillois (1913-1978) voue aux objets qu’il appréhende, son approche du Sacré, non certes à la manière de Georges Bataille dont la philosophie du sacré est, elle, liée au primat de l’expérience intérieure, mais bien plutôt ici par un entier regard, oui le regard de Caillois qui envahit, pénètre toutes les données, tous les aspects d’un même problème du sacré, en l’occurrence, celui des Jeux : ils nous communiquent, si nous méditons sur eux, cette sorte de ferveur ou mieux peut-être d’émoi intellectuel que nous apportent aussi la poésie et certains rêves.

    #jeux #caillois #game_design

  • BHAKTI SHRINGARPURE /// From Timbuktu to Fort de France: The Iconic Power of Monuments and their Destruction « ARCHIPELAGO | The Podcast Platform of the Funambulist

    http://the-archipelago.net/2014/08/17/bhakti-shringarpure-from-timbuktu-to-fort-de-france-the-iconic-powe

    via @cdb_77 as usual

    We begin this podcast with Bhakti Shringarpure introducing the online journal Warscapes that she founded. The discussion that follows emerges from an original unsuspected dialogue between two articles Bhakti and I wrote in Summer 2012, when Ansar Dine destroyed several Sufi mausoleums and precious manuscripts in Timbuktu. Bhakti had then put back into political and historical context and compared such “rage against the monuments” (see below) with the writings of Georges Bataille about the take of the Bastille, considered as the beginning of the 1789 French revolution. In my own article, I had attempted to show how both iconoclasts and iconodules are considered as such because of their deep fathoming of the monument’s symbolical power. We then discuss about other monuments’ destruction that might be read through a different post-colonial and/or emancipative ethics: the destruction of statues in particular. We finish this conversation with Bhakti explaining how the iconic power of monuments and space is often transmitted by wartime and post-war literature.

  • Nietzsche et le communisme (par Georges Bataille)
    http://www.in-limine.eu/2014/04/nietzsche-et-le-communisme-par-georges-bataille.html

    Le communisme revendique, au nom de chaque être humain, le droit de vivre dont le prive en partie le système juridique en vigueur. Autour de moi, l’intérêt de la masse est en jeu : même à supposer qu’il le soit moins péniblement que ne le fut celui du prolétariat du temps de Marx ou que ne l’est celui des nations défavorisées (comme l’Inde ou la Chine), je connais l’importance des forces que le communisme met en mouvement. Au surplus, le communisme, représenté par des puissances qui occupent dans le monde une place considérable, conteste le droit de vivre à ceux qui bénéficient des avantages de la société bourgeoise, qui en bénéficient par exemple pour écrire. Ainsi le communisme est-il bien le problème qui se pose, de la base, à chacun de nous, qu’il l’accueille ou qu’il le refuse : il lui pose une question de vie ou de mort. À leur fin, les militants disposent non seulement d’un corps de doctrine cohérent, dont la pensée lucide de Marx est le fondement, mais d’une organisation agissante à laquelle la discipline a donné son efficacité exemplaire. De chacun, la soumission doctrinaire aveugle, le dévouement jusqu’à la mort et l’abandon de la volonté individuelle sont attendus, sans la promesse d’une récompense à la mesure de ces sacrifices (la récompense peut même être, pour une partie, cette destruction des uns par les autres qui est la suite des grandes révolutions). C’est que, la cause étant donnée, rien ne compte davantage, pour le partisan d’abord, mais à la fin pour quiconque entre dans la société communiste. L’engagement personnel du partisan découle d’une obligation qui incombe à tous les hommes, mais cette obligation, ce n’est pas l’engagement qui l’a créée. L’indifférence ou l’hostilité n’y change rien : rien n’a plus d’importance dans le monde, pour le neutre ou l’ennemi, n’importe, que l’entreprise communiste. Pour tous les hommes, la conviction des militants lui donne aujourd’hui la valeur exclusive : elle a su mettre en jeu le sort du monde, il n’est rien qui demeure en dehors.

    #philosophie

  • Interroger la politique, interroger le commun une conférence de #Jean-Luc_Nancy.
    http://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/interroger_la_politique_interroger_le_commun_jean_luc_nancy.8842

    Dans cette conférence, le philosophe Jean-Luc Nancy convoque tour à tour Platon, la Révolution française, Carl Schmitt, les soviets, Marx, Spinoza, Georges Bataille, Michel Foucault... pour interroger le/la politique, l’État, la démocratie et interroger surtout le concept, la possibilité et le sens du "commun", de #l'être-en-commun, de "l’être-ensemble" communiste. « Le communisme représente la protestation contre l’État, la demande, l’exigence que l’existence commune ne soit pas assumée par, ni déleguée à, ni représentée par, ni pris en charge par cette instance, l’État ».

    #Philosophie #Être #politique #Etat #Communisme #Marx #Foucault #Bataille #Spinoza #Vidéo

  • attaque avec une joie sans mélange, dégustant à pleine bouche, Le pur bonheur, Georges Bataille , de Francis Marmande, Nouvelles Éditions Lignes, Paris, 2011.

    Juste avant de s’enfoncer dans leur « drôle de guerre », un malheur n’arrivant jamais seul, « les Français » sont soumis à l’un des tout premiers sondages IFOP

    (p.33)